• il y a 9 mois
Avec Anne-Laure Bonnel, grand reporter.

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##CA_BALANCE-2024-03-27##

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News
Transcription
00:00 Ici Sud Radio, les Français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:12 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:15 Et à présent, eh bien un droit de réponse, mais un droit de réponse pas comme les autres. Écoutez.
00:23 Sud Radio André Bercoff.
00:25 Ça balance pas mal.
00:27 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:31 Pour ceux qui s'en rappellent, pour ceux qui s'en rappellent, pour eux qui ont dit "replay",
00:43 c'est le générique de droit de réponse, la fameuse émission de Michel Polak dans les années 80.
00:48 Pourquoi droit de réponse ? Eh bien parce que, ici même, sur Sud Radio, dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin,
00:54 la semaine dernière, la tête de liste du PS Place Publique aux Européennes 2024,
01:00 Raphaël Glucksmann, a s'est exprimé et a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin,
01:05 et notamment, il a parlé de ceci. Écoutez.
01:10 Justement, j'ai présidé la commission spéciale sur les ingérences étrangères pendant tout mon mandat au Parlement européen,
01:14 et j'ai analysé comment certains médias étaient des chambres d'écho des opérations de déstabilisation de nos démocraties,
01:20 et j'ai analysé en particulier le cas de CNews en France, j'ai analysé comment...
01:24 - Chambre d'écho ? Chambre d'écho de la déstabilisation de notre pays, CNews ?
01:29 - Concrètement, comment, au lendemain de l'invasion, ils ont fait monter des figures,
01:33 comme Anne-Laure Bonnel, que personne ne connaissait, et qui travaille pour les intérêts russes,
01:38 et qui est venue à l'antenne expliquer à quel point, eh bien, c'était les Ukrainiens qui massacraient,
01:43 qui lançaient la guerre, et qui étaient responsables de l'invasion de leur propre pays.
01:46 Alors voilà, c'est intéressant, parce qu'il parle donc, Raphaël Buchsmann,
01:51 chambre, effectivement, chambre d'écho des intérêts russes,
01:56 en parlant de CNews, déstabilisation, etc., et il cite,
02:00 et il cite Anne-Laure Bonnel, au lendemain de l'invasion russe, c'est-à-dire en 2022,
02:05 donc depuis février 2022, et il dit, Anne-Laure Bonnel, que personne ne connaissait,
02:13 et qui travaille pour les intérêts russes.
02:15 D'abord, personne ne connaissait Anne-Laure Bonnel, écoutez, je ne suis pas le seul,
02:19 il faut s'inscrire quand même en faux, Anne-Laure Bonnel est une journaliste,
02:23 elle est journaliste depuis au moins une quinzaine d'années,
02:26 et elle a fait des documentaires, documentaires dont on fait beaucoup parler,
02:30 premier documentaire sur le Donbass en 2015,
02:34 2015, sur le Donbass, ensuite, 8 ans après, elle en a fait un autre également sur le Donbass,
02:39 et puis, un documentaire sur le Haut-Karabakh, vous savez, ce qui s'est passé en Arménie,
02:44 Silence dans le Haut-Karabakh en 2023, et puis elle continue à aller sur le terrain,
02:49 je veux dire, on peut être pour ou contre Anne-Laure Bonnel,
02:52 on ne peut pas nier qu'elle fait partie des gens, elle n'est pas la seule heureusement,
02:55 mais ils sont rares, ou elles sont rares, à aller sur le terrain,
02:58 et raconter la guerre sur le terrain, avec un caméraman, etc.
03:03 Elle en a parlé ici, donc, Anne-Laure Bonnel, alors est-ce que vous,
03:08 alors je pose la question, vous travaillez pour les intérêts russes ?
03:12 Alors écoutez, d'abord, je vais préciser à M. Glucksmann que,
03:15 peut-être qu'il n'a jamais entendu parler de moi, parce que j'ai tout fait,
03:18 depuis une quinzaine d'années, pour être derrière la caméra, et passer inaperçu.
03:23 L'éclairage qui a été le mien en 2022 n'était pas du tout de mon fait,
03:27 ça m'est tombé dessus parce que j'étais arrivée dans cette zone le 20 février,
03:31 bien avant le début de la guerre, et que toutes les radios et toutes les télévisions se sont acharnées.
03:35 Or, j'ai commencé à faire des films bien avant 2022,
03:39 M. Glucksmann, visiblement, ne connaît ni mon passé,
03:43 et n'a pas fait correctement ses recherches, il suffit d'aller sur LinkedIn pour voir que je travaille.
03:49 Et depuis 15 ans, je travaillais comme chargée de cours à Paris 1,
03:54 pour l'écriture de films documentaires, l'enquête journalistique,
03:57 j'ai travaillé pour des écoles de journalisme, j'ai travaillé pour l'INA,
04:00 j'ai travaillé pour les films d'ici, j'ai travaillé pour De Carolis,
04:03 je crois que j'ai un passé dans l'iodovisuel.
04:06 Mon cheval de bataille a toujours été de travailler en coulisses,
04:12 en toute discrétion et en toute humilité, c'est pour cela que M. Glucksmann,
04:16 avant 2022, n'a jamais entendu parler de moi.
04:18 Par ailleurs, M. Glucksmann, j'ai gagné le concours en 2014,
04:22 j'étais lauréate du meilleur programme télévision pour France 4,
04:27 "Lazarus lève le voile", et vous voyez, encore une fois, je ne me suis pas mise en valeur,
04:31 parce que je pense que, quand on a des choses à dire, on peut les dire en toute humilité,
04:35 sans fanfaronner dans les médias comme beaucoup le font.
04:39 Voilà, première réponse.
04:41 Je vous invite à revoir vos fiches, il me semble que vous êtes nombreux
04:45 dans votre place publique, ce nouveau parti qui émerge,
04:50 et vous devez certainement avoir des stagiaires qui pourraient faire des recherches sur mon passé.
04:55 Ce n'est pas très difficile.
04:56 - Alors quand il dit que vous travaillez, parce qu'il a carrément dit ça,
04:59 ça c'est pour une personne qui ne connaît un de leurs bonnels, encore une fois...
05:02 - Alors, permettez-moi de vous couper.
05:04 Déjà, monsieur Glucksmann, j'aimerais connaître les valeurs de gauche que vous défendez,
05:09 parce que c'est gravissime de faire ce que vous faites, et de dire ce que vous dites, sans preuve.
05:14 D'ailleurs, vous avez refusé le débat, vous ne m'avez pas répondu,
05:18 vous affirmez sans apporter un quelconque éclairage sur ce que vous dites,
05:23 mais savez-vous ce que j'ai vécu pendant deux ans,
05:25 depuis que certains journaux ont eu les mêmes déclarations que vous ?
05:29 Menaces, édictions de tous les établissements scolaires où j'enseignais,
05:34 des difficultés financières que vous ne pouvez même pas soupçonner,
05:39 menaces envers ma fille.
05:41 Je me suis retrouvée sur la liste Mirods-Vorets.
05:44 Je vous rappelle que sur cette liste,
05:46 beaucoup de personnes se sont retrouvées explosées dans des voitures piégées.
05:50 Vous m'avez mis une cible sur le dos, avec des gens qui sont certes peu nombreux,
05:55 des ultra-nationalistes ukrainiens, dont j'ai l'honnêteté de reconnaître,
06:00 certes, qu'ils ne représentent pas l'entièreté du peuple ukrainien,
06:03 mais qu'ils sont sacrément violents, et on ne rigole pas avec eux.
06:07 Donc, à force d'écrire comme ça, les journaux comme Libération ou autres,
06:11 vous mettent en danger de mort.
06:14 Au-delà de l'éviction sociale, qui est déjà une mort en soi,
06:18 j'aurais pu me prendre une balle dans la tête.
06:21 Est-ce que vous avez conscience de ça, vous, journaux de gauche,
06:24 qui n'octroyez même pas un droit de réponse ?
06:26 C'est ça, le courage ?
06:28 Où sont passées les valeurs du dialogue ?
06:30 - Alors justement, parlons de cela.
06:33 La question, je repose ma question.
06:35 - Inter-Russes, pourquoi c'est-il dit ? Pardonnez-moi de vous couper une dernière fois, André.
06:39 Et je vous remercie surtout de m'octroyer ce temps de droit de réponse.
06:43 Il y a deux éléments que vous m'avez reprochés dans les journaux.
06:46 Un, c'est la vidéo qui provient de Poroshenko.
06:50 Donc je vais revenir sur cette vidéo.
06:53 - Poroshenko, l'ancien président de l'Ukraine.
06:55 - Dans mon film 2015, de commencer là-dessus et d'avoir donc servi les intérêts russes.
06:59 C'est vrai que j'ai fait l'erreur de penser qu'en 2015,
07:01 les gens étaient au courant de ce qui se passait dans cette zone.
07:04 Visiblement, très peu étaient au courant.
07:06 Je pense qu'avec votre passé, M. Glucksmann, vous êtes au courant.
07:11 Je laisse aux internautes découvrir...
07:14 - Votre passé ?
07:16 - Votre passé, vos relations à l'Est, qui sont très nombreuses et qui interrogent.
07:21 Mais je resterai élégante sur ce sujet, je n'aborderai pas,
07:26 pour éviter toute forme de diffamation et calomnie,
07:29 ce qui semblerait devenu votre spécialité, M. Glucksmann.
07:33 Par ailleurs, je vais me permettre de lire cette fameuse vidéo que vous avez critiquée.
07:37 On va revenir dessus.
07:39 Elle ouvre, donc, dans Base 2015.
07:42 Cette vidéo provient d'une visite du président Petro Poroshenko,
07:46 dans la ville portuaire russophone d'Odessa, au sud de l'Ukraine,
07:49 le 23 octobre 2014, à moins d'une semaine des élections législatives.
07:55 Ce qui est condamnable, et qui m'a interrogée en 2016,
07:59 lorsque je l'ai mise dans mon film,
08:02 c'est qu'aucun média ne soulignera que ce discours est prononcé dans la ville
08:06 où, le 2 mai 2014, 42 militants pro-russes sont brûlés vifs
08:11 par des manifestants pro-Maïdan ou pro-européens dans les maisons des syndicats.
08:15 En effet, une manifestation ultra-violente a très, très, très mal tourné.
08:20 Je vous invite à revoir le film de Paul Morera, produit par Canapus, entre autres,
08:24 et Ligne de Front, il me semble que c'est pour regarder le nom de sa maison de production.
08:29 Cette ville, au moment où M. Poroshenko prononce ce discours qui est plus que clivant,
08:34 est en deuil.
08:36 Ce qui... Odessa...
08:38 - Il dit quoi ? - Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
08:40 Odessa et son million d'habitants vivent encore dans le traumatisme du 2 mai 2014.
08:45 Le choc de la tragédie a dépassé les limites de la ville,
08:49 contribuant largement à tendre la situation dans l'Est de l'Ukraine,
08:53 où débutait déjà le conflit armé. Personne n'en parlait.
08:57 Les images des corps carbonisés diffusées à la télévision ont poussé des centaines de jeunes russes,
09:02 ce n'est pas moi qui le dis, ce sont vos confrères,
09:04 à venir combattre dans le Donbass, dans l'Est du pays.
09:07 Or, le chef d'Etat, le 23 octobre 2014,
09:10 dans ce discours, il suffit de regarder mon film et vous entendrez ce qu'il dit,
09:14 qu'ils termineront dans des caves.
09:16 - Donc, ce discours prononcé... - Qui ne mérite pas d'être, pardon,
09:18 c'est important de le dire, qui ne mérite pas d'être instruit, etc.
09:22 - Il parle des Donbass. - Vous regarderez, voilà.
09:24 - D'accord. - Or, le chef de l'Etat, le 23 octobre 2014,
09:28 le jour de ce fameux discours que tout le monde me reproche,
09:31 ouvre mon documentaire.
09:33 Et il y présente sa stratégie politique 2020,
09:37 un programme de réforme économique et sociale.
09:41 La situation au Donbass constituait alors un axe de son intervention.
09:45 Mais est-ce que quelqu'un se pose la question que la guerre civile
09:48 avait déjà commencé en avril 2014,
09:51 avec le siège de Slavyansk, du 12 avril au 5 juillet 2014 ?
09:56 On compte déjà, à ce jour, de nombreux morts dans l'Est du pays.
10:00 La guerre civile a éclaté en avril 2014,
10:04 et les mots prononcés par Poroshenko n'ont fait qu'attiser la haine et la rancœur.
10:08 Est-ce que c'était vraiment judicieux, alors que le pays implose, explose,
10:13 de prononcer des mots dans une ville en deuil,
10:15 où 48 personnes sont mortes, brûlées vives ?
10:18 D'ailleurs, à ce jour, nous sommes en 2024,
10:21 il n'y a eu aucun jugement.
10:23 Personne n'a été jugé pour ce crime.
10:26 - Anne Lorbonel, comment vous expliquez que des gens...
10:29 Enfin, il ne s'agit pas de juger...
10:31 Mais voilà, qu'un Raphaël Glucksmann ou d'autres,
10:33 quand vous dites ce que vous dites,
10:35 et que vous avez effectivement enquêté là-dessus,
10:37 sur ce qui s'est passé en Donbass à l'époque,
10:39 effectivement, avec la population russophone,
10:42 et les bombardements qu'il y a eu, etc.
10:44 Comment vous expliquez que dire cela, dire ça,
10:47 c'est travailler pour les intérêts russes ?
10:49 - Ecoutez, là, je n'ai pas de réponse.
10:51 Pour moi, c'est du prêt-à-penser intellectuel,
10:53 c'est un manque de culture générale,
10:55 et c'est une manière de désinformer, voilà !
10:58 Vous savez, le mensonge par omission existe,
11:00 vous en avez la preuve.
11:02 C'est du mensonge par omission, tout simplement.
11:04 Il vous donne une partie des faits,
11:06 il ne vous donne pas le reste, c'est très facile,
11:08 mais est-ce que c'est vraiment intègre, éthique ?
11:11 Je ne crois pas.
11:13 Je termine, on m'a reproché les fameux 15 000 morts
11:15 des pêches AFP, etc.
11:17 Je reviens là-dessus.
11:19 - Les 15 000 morts de la guerre du Donbass, c'est ça, oui.
11:21 - Voilà. Prononcés, alors que j'étais sous les tirs,
11:23 en direct, dans une zone de guerre,
11:26 où on ne dort pas,
11:28 je vous passe les détails, pour ceux qui ne vont jamais sur le terrain,
11:31 ceux qui y vont comprendront.
11:33 J'évoque 15 000 morts, certes, j'ai manqué de clarté,
11:36 mais en 1 minute 30, il faut aller très très vite,
11:39 mais je n'ai fait que reprendre les éléments de langage
11:42 de la presse internationale de 2014 et 2015.
11:46 Tout le monde évoquait 15 000 morts,
11:48 sans préciser que c'était de chaque côté,
11:50 civils et militaires, je dis bien tout le monde.
11:52 Tous vos confrères.
11:54 - J'en ai fait la preuve à travers un montage
11:56 qui est disponible sur mon fil Twitter,
11:58 donc ceux qui souhaitent le voir ou le revoir
12:00 pourront en prendre connaissance.
12:02 - Votre fil Twitter appelé, c'est @annelorbonelle ?
12:04 - @annelorbonelle, vous retrouverez mon nom.
12:07 - Au-delà de ça, au-delà de cette polémique, effectivement...
12:10 - Qu'on me prouve ! Quels sont les intérêts russes ?
12:13 Est-ce qu'on a attaqué @anniva qui va dans le Donbass
12:16 de travailler pour les intérêts russes ?
12:18 Est-ce qu'on a attaqué @madameboudoul
12:20 de travailler pour les intérêts russes ?
12:22 Est-ce qu'on attaque les journalistes qui sont présents
12:24 en Russie, à Moscou,
12:26 de travailler pour les intérêts russes ?
12:28 Moi je dérange parce que j'ai montré des faits
12:30 depuis 2015, ni plus ni moins.
12:32 - C'est ça, parce que vous étiez un peu avant tout le monde.
12:34 - Voilà, mais vous savez,
12:36 ce que je remarque surtout, c'est que vous avez...
12:38 Enfin, la plupart des journalistes ont focalisé
12:40 mon travail sur le Donbass,
12:42 c'est bien sympathique, mais en tout cas,
12:44 qui parle de mon film de 2020 sur les Arméniens ?
12:46 Personne.
12:48 Mon travail ne se résume pas au Donbass.
12:50 Qui a parlé des pauvres que j'ai filmés
12:52 en 2017, 2018,
12:54 où j'ai parcouru la France, j'ai mis ces vidéos,
12:56 des gens qui étaient
12:58 en train de mourir
13:00 de faim, de façon symbolique,
13:02 avec des frigos vides ? Personne.
13:04 Alors c'est très bien de parler de mon travail
13:06 dans le Donbass, mais je n'ai pas fait que ça.
13:08 J'ai filmé la pauvreté, c'est du travail
13:10 de gauche. J'ai filmé
13:12 la précarité, c'est du travail de gauche.
13:14 J'ai filmé des gens qui n'ont rien
13:16 pour survivre, c'est du travail de gauche.
13:18 Alors un peu de sérieux.
13:20 - Oui, en tout cas, au-delà de ça, Anne Lorbonnel,
13:22 c'était bien de remettre les pendules à l'heure,
13:24 et puis ce n'est même pas une question de gauche ou de droite,
13:26 c'est une question d'humanité. Je veux dire, on l'a,
13:28 l'humanité, on fait son travail, on ne fait pas son travail.
13:30 - Non, c'est du mensonge, André, quand on ne parle que
13:32 d'un sujet que j'ai traité
13:34 alors que j'en traite depuis
13:36 2014, et qui sont
13:38 des sujets dits de gauche.
13:40 C'est du mensonge.
13:42 C'est de la désinformation volontaire.
13:44 Et c'est mettre ensuite une cible, ce qui est
13:46 très grave, dans le dos de quelqu'un.
13:48 J'ai perdu tous mes emplois, André.
13:50 - Oui, à la suite de ce qui s'est passé.
13:52 - Mais évidemment.
13:54 Tous mes employeurs ont dit "merci, au revoir".
13:56 15 ans d'enseignement,
13:58 illuminé. Toutes les écoles
14:00 dans lesquelles j'ai
14:02 donné cours,
14:04 enseigné,
14:06 transmis mes valeurs du cinéma
14:08 documentaire m'ont remercié.
14:10 J'ai été menacée de mort.
14:12 Est-ce que ces gens-là se rendent compte de la gravité
14:14 de ce qu'ils font ?
14:16 Et ensuite, ils m'ont dit "ah, c'est facile, vous n'avez qu'à
14:18 prendre un avocat". Mais comment on fait
14:20 pour prendre un avocat, quand on appuie
14:22 les ressources financières ? - Avec les moyens ?
14:24 - Alors qu'on m'explique les valeurs
14:26 de gauche. - Ecoutez, en tout cas,
14:28 tout le monde
14:30 est nosoliteur
14:32 et tout le monde vous a entendu.
14:34 Vous avez longuement exposé cela, c'est bien.
14:36 Y compris Ravel, Glucksmann.
14:38 Il ne serait pas mal, effectivement, qu'ils répondent
14:40 à ce que vous venez de dire.
14:42 - Un peu de courage, monsieur, et de panache.
14:44 - En tout cas, il était important
14:46 que cela fût dit. Merci, Anne-Laure Monelle.
14:48 - Merci André. - Merci d'avoir été avec nous.
14:50 On va embarquer une courte pause sur Sud Radio.
14:52 On se retrouve dans un instant pour les Pères Léus.
14:54 Et les bravos d'André Bercoff, à tout de suite.
14:56 [Musique]
14:58 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
15:00 midi 14h. André Bercoff.
15:02 - Quand on n'a pas les mots.
15:04 - Ici Sud Radio.
15:06 [Musique]
15:08 Les Français parlent au français.
15:10 Je n'aime pas
15:12 la Blanquette de Veaux.
15:14 Je n'aime pas la Blanquette de Veaux.
15:16 Sud Radio Bercoff,
15:18 dans tous ses états.
15:20 - 13h51 sur Sud Radio.
15:22 On parlait avec Anne-Laure Monelle.
15:24 Et puis, nous avons Julien, qui nous appelle depuis Marseille.
15:26 Bonjour Julien. - Oui, bonjour Julien.
15:28 - Bonjour André.
15:30 Je voulais dire, c'est
15:32 dommage parce que cette dame,
15:34 comme Régis Le Saunier,
15:36 ou d'autres sont calomniés par
15:38 Glucksmann, ou Tanzer,
15:40 ou Nolo,
15:42 je m'inquiète pour vous aussi, parce que le problème c'est que
15:44 de donner un point de vue différent,
15:46 c'est devenu du complotisme,
15:48 de l'extrême droite, du pro-russe.
15:50 - C'est même travailler pour les intérêts russes,
15:52 comme dit le candidat
15:54 européen, aux élections européennes.
15:56 - Mais bien sûr, alors que ce n'est pas
15:58 être pro-russe. C'est d'abord le sens de la définition.
16:00 - Ecoutez, je pense que c'est tout simplement électoraliste.
16:02 Il fallait qu'il fasse le buzz.
16:04 Il a du mal à émerger, donc voilà,
16:06 il parle d'intérêts russes pour faire parler de lui.
16:08 Il a besoin de pubs, ce monsieur, visiblement.
16:10 - Madame Borel,
16:12 ce n'est pas que Glucksmann, vous prenez Nicolas Tanzer,
16:14 c'est des chiens d'attaque,
16:16 si vous voulez. Le droit
16:18 de réfléchir par soi-même, sans être
16:20 dans le narratif et se poser des questions,
16:22 c'est devenu être complotiste, être pro-russe,
16:24 ou être d'extrême droite.
16:26 Et c'est très grave, parce qu'on vous disqualifie
16:28 que ce soit nous en tant que
16:30 personne, ou vous en tant que journaliste.
16:32 - Oui, enfin écoutez, ça, oui, oui,
16:34 je suis d'accord avec vous, moi je suis à politique,
16:36 je n'ai jamais appartenu à un parti, vous voyez,
16:38 les politiques, je m'en méfie énormément.
16:40 - Je pense bien, mais c'est le problème
16:42 dans la société où on est nous-mêmes,
16:44 où on n'a plus le droit de penser.
16:46 Et ça, c'est un peu problématique, je pense.
16:48 - Merci Julien, merci Julien.
16:50 - C'est très gentil, en tout cas, merci.
16:52 - Nous, on a essayé de continuer à penser, en tout cas.
16:54 C'est clair. - Merci Julien.

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