• il y a 7 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Nicolas Leroy en studio comme chaque mardi : Directeur du recrutement Fiducial et FICOBA, Christophe Martin, le Directeur Général de Renault Trucks et Geoffroy Lacoin Président de la société Marinelec et ECOMER DATA
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-05-07##

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Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, les vraies voies de l'emploi, Frédéric Brindel.
00:06Avec Loc Plus et Apex Locations, construisez votre avenir dans un groupe performant.
00:11Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:16Les vraies voies de l'emploi comme chaque mardi, la thématique d'aujourd'hui c'est la décarbonation et les nouvelles mobilités.
00:22Nous avons notre expert en studio, Nicolas Leroy, pardonnez-moi, qui est d'ailleurs là chaque mardi,
00:28le directeur du recrutement, Fille du Ciel et Fille Coba.
00:32Et nos invités sont Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks,
00:36et Geoffroy Lacoin, qui est président de la société Marine Elec et écomer Data.
00:41Bonsoir messieurs, bienvenue.
00:43Bonsoir.
00:44Bonsoir à tous les trois.
00:45Bonsoir à vous deux.
00:46La décarbonation s'impose donc comme sujet majeur pour la préservation de la planète.
00:51Toutes les politiques écologiques convergent sur ces questions.
00:56Parmi les secteurs de l'industrie montré du doigt, évidemment, celui des transports, que ce soit dans les airs, sur mer et sur terre.
01:02Des nouvelles mobilités apparaissent sur le marché, mais avec elles, les emplois suivent-ils ?
01:09C'est bien là qu'on vous attend Nicolas Leroy et bien sûr nos invités.
01:13Alors, est-ce que ça crée des emplois ?
01:16Alors, on a la chance aujourd'hui, on a beaucoup parlé d'automobiles, de voitures électriques.
01:21On a la chance d'avoir deux représentants de secteurs dont on ne parle pas forcément, en ce qui concerne la décarbonation, le poids lourd et le maritime.
01:29Et donc, on va voir un peu comment ces deux secteurs font leur évolution avec nos deux invités.
01:34Et puis, ça va être l'occasion de voir justement les nouvelles expertises qui vont être développées dans le sillage, on va dire, de ces nouvelles technologies.
01:42Mais vous vous semblez optimiste, on est d'accord.
01:44Écoutez, on va les écouter.
01:46Alors, Christophe Martin, on va commencer par vous, justement sur cette décarbonation.
01:51Alors, il y a plusieurs possibilités par rapport à ce qu'on met comme liquide dans nos voitures, j'ai envie de dire ça.
01:59Vous avez plusieurs solutions.
02:01Vous avez le passage à l'électrique qui est dopé par l'industrie automobile.
02:04Vous avez le gaz naturel, vous avez le biodiesel, vous avez l'hydrogène.
02:08Bon, on ne sait plus trop à quel sens vous vouez, surtout qu'il y en a qui sont plus mis en avant que d'autres.
02:12Qu'est-ce que vous avez choisi, vous ?
02:15Alors, peut-être un rappel. D'abord, Renault Trucks, donc on est une entreprise française qui emploie en gros 8000 salariés en France.
02:22On est une entreprise lyonnaise. Je suis moi-même un gonne de la première heure.
02:26Donc, vous êtes heureux de la victoire de Lyon à Lille ?
02:29Une victoire exceptionnelle, c'est la remontada des gonnes dans un magnifique match à Lille.
02:35On y croyait et on a bien eu raison d'y croire.
02:37Et en plus, je fais un clin d'œil, mais vous êtes très présent aux côtés du sport chez Renault Trucks aussi.
02:42Alors, on a été sponsor de l'Olympique. Il y en avait pendant 7-8 ans.
02:467 années de suite où ils ont été champions de France.
02:49Donc, c'était une période assez formidable.
02:51Mais pour revenir à Renault Trucks, en fait, Renault Trucks, les racines, c'est à 130 ans avec Marius Berlier.
02:56Donc, c'est une entreprise vraiment française, lyonnaise.
02:59On emploie en gros 8000 personnes en France.
03:01On conçoit, on fabrique, on vend, on entretient et on revend des camions une fois leur première vie.
03:09Et effectivement, historiquement, l'histoire, c'est qu'on a vendu depuis très longtemps des camions diesel.
03:15Donc, ils fonctionnaient comme vos voitures avec du diesel, avec ce qu'on appelle du B7.
03:20Et puis, peu à peu, on a commencé à se rendre compte qu'il fallait trouver de nouvelles solutions, des alternatives
03:27pour avoir des véhicules qui impactent moins l'environnement.
03:30Parce que ça polluait, vous confirmez, ça polluait. On est bien d'accord.
03:33Alors, le camion, c'est le gros cul sur la route qui pollue.
03:37Voilà l'image, en tout cas, telle qu'elle a été colportée pendant des années.
03:42Heureusement, en fait, il y a eu d'énormes progrès qui ont été réalisés.
03:45Et technologiquement, en fait, les camions ont évolué par ailleurs plutôt plus vite que les voitures.
03:50Des camions, il y a 20-30 ans, qui consommaient 40 litres au 100, consomment aujourd'hui 25 litres au 100.
03:56Donc, il y a eu une vraie évolution des camions diesel.
03:58Mais c'est sûr qu'on est dans une transformation totale avec effectivement une volonté d'électrifier la solution.
04:06Alors, pas seulement électrifier, mais notamment électrifier.
04:09Oui, parce que vous vous êtes engagé il y a plus de 10 ans en faveur de la Renault électrique
04:11afin de réduire les émissions de CO2 en vue de la décarbonation du transport routier.
04:16Et vous proposez vraiment une gamme complète là-dessus.
04:18Donc, vous, c'est vraiment l'électrique pour revenir à ma question.
04:20Alors, nous, on a plusieurs solutions.
04:23Mais celle à laquelle on croit le plus comme vraiment pilier de la décarbonation,
04:27c'est effectivement le véhicule électrique à batterie électrique.
04:31Donc, soit le véhicule à batterie électrique,
04:33soit un véhicule qui peut fonctionner avec de l'hydrogène via des piles à combustible,
04:37mais ça reste un véhicule électrique.
04:39C'est le pari que fait Renault Trucks, qui appartient au groupe Volvo.
04:42Et on annonce qu'en 2030, un camion sur deux qu'on vendra sera un camion électrique.
04:47D'accord.
04:48Donc, évidemment, on vous pose tout de suite la question de l'autonomie, bien sûr.
04:52Est-ce que ça change ?
04:53Comment ça se fait ?
04:55Sur des routiers qui sont plusieurs heures sur la route et bien plus qu'un conducteur lambda,
04:59effectivement, la question se pose.
05:00Oui, qui sont sympas. En plus, les routiers sont sympas.
05:03Les routiers sont hyper sympas.
05:06Et 89% des marchandises que vous consommez ont été transportées par des camions.
05:11Donc, en fait, il y a certaines applications.
05:13Pour vous répondre assez simplement, l'autonomie classique aujourd'hui, c'est environ 300 kilomètres.
05:19On commence à avoir des solutions qui vont pouvoir aller à 500 kilomètres
05:23dans un horizon de temps limité d'ici 18 mois ou deux ans.
05:26Mais déjà 300 kilomètres, ça vous permet de répondre à des besoins de camions,
05:31de distribution urbaine, des camions de collecte de déchets, de transport régional.
05:36Ayez en tête que la plupart des camions font moins de 200 kilomètres par jour.
05:40Ah oui, d'accord.
05:41Si je prends le cas par exemple, des camions, alors ce que vous voyez,
05:45les gros tracteurs routiers, notamment le transport international,
05:47ceux-là peuvent faire 700, 800 kilomètres dans la journée.
05:50Et ceux-là, on pense qu'on aura la technologie pour répondre à ces besoins à l'horizon 2028.
05:55Mais dès maintenant, avec des pauses pour recharger le véhicule,
06:00on peut avoir des camions qui font 500 ou 600 kilomètres dans la journée.
06:03Et donc, il y a des applications sur lesquelles ça marche super bien.
06:07Je prends par exemple la collecte de déchets,
06:09parce que votre camion de bain d'ordure, il fait un parcours classique,
06:13il fait une centaine de kilomètres dans la journée.
06:15Et pour cela, le camion électrique est fantastique.
06:18Et alors, il y a un autre problème aussi.
06:20Et ça arrive.
06:21Oui, c'est important.
06:23Il y a un autre problème, une autre question qu'on se pose aussi,
06:26c'est pour les conducteurs.
06:27Il y a forcément peut-être aussi une sorte de familiarisation avec cette nouvelle manière de conduire.
06:32On ne conduit pas pareil quand c'est électrique ou quand c'est au diesel.
06:36Alors, la réalité, c'est que nos conducteurs et nos conductrices,
06:40puisqu'on a maintenant quelques femmes derrière le volant,
06:42c'est une bonne nouvelle pour nous, parce que c'est un métier en pénurie.
06:46Aujourd'hui, il y a seulement 3 ou 4 % de conductrices,
06:48mais on pense que l'électrique peut changer ça.
06:51Et je vous invite à nous visiter à Lyon pour conduire sur la piste des camions électriques.
06:55Honnêtement, c'est un bonheur.
06:56Vous testez un camion électrique.
06:58Vous avez une piste d'entraînement.
07:00Frédéric Brindel, vous êtes le bienvenu pour conduire des camions électriques chez Renault Trucks.
07:05Vous montez dans le camion et honnêtement, ce sont aujourd'hui nos meilleurs alliés,
07:09les conducteurs et les conductrices qui ont testé de l'électrique.
07:12Les premiers véhicules qu'on a vendus, on en a vendu à peu près 1000 gros camions électriques en France.
07:1690 % des conducteurs et des conductrices qui ont opéré sur ces matériels
07:20nous disent qu'ils ne veulent plus revenir sur un camion diesel.
07:23Parce que c'est plus agréable en fait ?
07:25Pas de bruit, pas de vibration.
07:27Et puis, une nouvelle respectabilité.
07:30C'est-à-dire que les gens se font arrêter sur la route
07:33par des citoyens qui disent un camion qui s'insère dans la ville,
07:37un camion qui nous permet de mieux vivre.
07:40Et un Vilnius Biarritz un jour avec un camion à l'électrique ?
07:44Là, on n'y est pas encore.
07:46Vilnius en Lituanie pour ceux qui ne...
07:48Oui, je vois bien.
07:52En un coup, aujourd'hui, faire Vilnius-Paris, ça ne peut pas le faire.
07:58Ou Vilnius-Biarritz.
08:00Oui, je vais plus loin encore.
08:02Encore plus loin.
08:03En revanche, vous voyez, on a un tracteur électrique,
08:05un gros tracteur 44 tonnes qu'on fabrique depuis novembre dans notre usine de Bourg-Cambresse
08:09qui est en train de faire un tour d'Europe
08:11et qui fait des escales de 400-500 km par jour.
08:15Et donc, on peut déjà faire ça.
08:17Alors, quand vous savez qu'un conducteur routier doit faire des pauses régulièrement
08:21de trois quarts d'heure, une heure,
08:23s'il, pendant ses pauses, fait le plein d'électricité avec des superchargers,
08:27on pense assez vite qu'on pourra vous permettre d'aller des Pays-Baltes jusqu'aux Pays-Basques.
08:32On adore. Merci Christophe Martin.
08:34Vous restez avec nous.
08:35On se retrouve tout de suite pour la suite des vrais ventes de l'emploi
08:37avec Geoffroy Lacroix, président de la société Marine Elec.
08:40J'allais le dire, cher Frédéric.
08:42Et Nicolas Leroy, directeur du recrutement.
08:44Je ne sais pas pourquoi.
08:45Fiducial et Ficoba. Allez, à tout de suite.
08:48Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
08:52Bonjour Liliane.
08:53Bonjour, je vous remercie pour vos invités.
08:56C'est intéressant et puis les discussions qui en découlent.
08:59Sud Radio, parlons vrai.
09:02Durée du trajet, 2h12.
09:04Euh, 2h10.
09:06Enfin, disons 2h.
09:08Ce télépéage m'a perturbé.
09:10Après, l'erreur est humaine, même si je ne suis pas humain.
09:13C'est ballot.
09:14Avec le Pass Ulysse, passez au péage sans attendre pour 2 euros par mois.
09:17Et zéro si vous ne l'utilisez pas.
09:19Ulysse, et c'est réglé.
09:21Voir conditions sur ulysse.com
09:22Écoutez Sud Radio Lille en DAB+.
09:25Sud Radio.
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09:29Oui, ça arrive.
09:30Acheter la maison de ses rêves aux Pays-Basques et s'y installer.
09:32Oui, ça arrive.
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10:21La thématique du soir, la décarbonation et les nouvelles mobilités.
10:26Nicolas Leroy est toujours en studio avec nous.
10:28Comme chaque mardi, le directeur du recrutement Fiducial et Ficoba.
10:32Bien sûr, nous allons parler de l'emploi.
10:33Mais avant, chère Judith Beller, nous avons nos invités avec qui nous découvrons plein de choses.
10:39Oui, tout à fait.
10:40Nous sommes avec Christophe Martin, qui est directeur général de Renault Trucks.
10:43Et Geoffroy Lacouin, président de la société Marine Elec et Ecommerce Data.
10:46Alors Geoffroy Lacouin, juste comme votre collègue.
10:51Mais ce n'est pas du tout ça.
10:52Mais ce n'est pas grave.
10:53Comme Christophe Martin s'est présenté et a présenté son entreprise pour commencer.
10:56On vous donne la parole pour nous raconter ce que c'est Marine Elec, justement.
11:01Alors bonsoir à tous.
11:02Marine Elec, c'est un concepteur et un fabricant de matériel électronique pour la sécurité des bateaux.
11:07Oui.
11:08C'est une société qui a 49 ans.
11:10On est beaucoup plus petit que Renault Trucks.
11:13Nous, on est une vingtaine d'employés.
11:15Et c'est une société que j'ai reprise il y a presque deux ans maintenant avec mon associé.
11:19D'accord.
11:20Alors justement, sur la décarbonation et la transition vers une nouvelle manière d'appréhender la mobilité.
11:29Pour les bateaux, ce que j'ai vu, c'est qu'il y a la digitalisation qui est importante pour améliorer justement l'efficience.
11:37Il y a aussi la maintenance préventive.
11:40Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle vous avez fondé Ecomare Data.
11:45Absolument.
11:47En fait, mon prédécesseur avait un petit peu eu ce pressentiment que la décarbonation allait être extrêmement importante pour le maritime également.
11:56Évidemment, ça touche tous les points de notre vie, mais le maritime en particulier, puisque c'est notre métier.
12:01Et il avait commencé à travailler dessus il y a une dizaine d'années en fait.
12:04Et nous, notre stratégie, ça a été de créer une société pour vraiment pousser ce sujet-là.
12:11Dans la mesure où les métiers du maritime se transforment et font face à des enjeux écologiques et économiques très forts.
12:18Alors, je reprends les propos tout à l'heure de Christophe Martin, notre autre invité, directeur général de Renault Trucks.
12:24Il dit que les camions sont les gros culs qui polluent.
12:27Je l'ai dit, je l'aime bien, je le reprends.
12:30Alors vous, les bateaux sur la mer, on peut dire que ça pollue aussi quand il y a un moteur.
12:35Et c'est bien là qu'il y avait une nécessité de faire évoluer.
12:38Vous reconnaissez cette tendance à la pollution ?
12:42Alors, vous avez tout à fait raison.
12:44Le maritime, c'est à peu près 3-4% des émissions globales de CO2.
12:48La grosse partie, c'est le shipping.
12:50C'est les gros porte-containers qu'on voit, et notamment sur les transports entre l'Europe et l'Asie.
12:57Sur lesquels, c'est des transports qui sont assez longs et sur lesquels il y a déjà beaucoup d'efforts qui sont faits.
13:02Mais en propulsion assez classique, il y a eu un passage déjà au gaz naturel, il y a une dizaine d'années à peu près, sur les paquebots et sur le shipping.
13:13Et aujourd'hui, il y a beaucoup de questions sur quel va être le système de propulsion de demain.
13:19Alors justement, sur les gros paquebots, moi ce que j'ai vu, c'est qu'on sait qu'ils utilisent aussi majoritairement du fuel lourd, on parle carburant.
13:26Le fuel lourd, ça contient 3000 fois plus de soufre que le diesel automobile, donc c'est de la pollution de masse, très objectivement.
13:32Quelle est la solution, l'autre solution du coup ? Le gaz, vous nous le dites ?
13:37Alors, ils se sont engagés dans le gaz il y a une dizaine d'années à peu près.
13:42Le souci auquel ils font face, c'est qu'un bateau c'est là pour 40 à 50 ans et quand vous avez mis les moteurs et tout le système de propulsion, vous ne pouvez pas l'enlever du jour au lendemain.
13:53Donc un peu comme un camion, ça va rouler peut-être 10 ou 20 ans, le bateau c'est plutôt 40 à 60 ans pour les plus vieux.
14:01Donc les choix qu'on fait maintenant, on va vivre avec pendant les 40 prochaines années, je dirais.
14:08Et du coup, c'est pour ça qu'il faut avoir aussi toute l'infrastructure parce que le paquebot, il ne peut pas s'arrêter dans toutes les stations de service du coin.
14:16Il faut qu'il aille dans les ports où il va déposer ses passagers et de même pour le shipping, il faut qu'il aille refueler au niveau des grands ports proches.
14:27Vous dites refouler, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
14:30Une question, Geoffroy Lacoin, je rappelle, vous êtes président de la société Marine Elec.
14:35Vous êtes l'industriel français spécialisé dans la sécurité maritime.
14:39Quelles sont concrètement au quotidien vos actions ?
14:45Alors la première action pour décarboner, c'est de mesurer un petit peu ce qui est consommé.
14:49On part quand même de loin, il faut savoir dans le maritime, surtout sur les petits moyens bateaux.
14:53J'ai introduit avec les gros bateaux, mais les petits moyens bateaux, il y en a beaucoup plus.
14:58Pour eux, c'est difficile de faire changer les pratiques.
15:01La première, c'est la mesure et la deuxième, c'est la sensibilisation.
15:04Une fois qu'on a acquis des données qui sont sécurisées, qui sont transportées,
15:10on peut sensibiliser dans un monde où les métiers vont faire face à de gros changements.
15:17On n'a pas la digitalisation, mais effectivement, il y a la propulsion qui va changer,
15:21mais il y a également l'utilisation de tout ce qui est digital, les écrans, la donnée,
15:26et ça nous offre beaucoup de possibilités.
15:28Vous avez peu d'actions de l'emploi, et c'est source de beaucoup de création d'emplois.
15:32Ça, on va y revenir évidemment avec Nicolas Leroy qui est avec nous,
15:35mais finalement, vous avez un peu un rôle de lanceur d'alerte.
15:42Oui.
15:43Je sais que le terme est polémique, mais on va le dire, on va prendre ce terme au premier sens.
15:51Il faut effectivement alerter, mais il faut mesurer.
15:55La donnée, pour nous, c'est vraiment clé pour savoir exactement de quoi on parle
16:00et de combien on va décarboner.
16:02C'est bien beau de dire qu'on émet de CO2, mais il faut un plan.
16:05C'est ce que demande aujourd'hui la réglementation maritime,
16:08c'est que chaque bateau ait un plan, un carbone index et un plan par bateau
16:14pour améliorer son empreinte carbone et avec des actions très concrètes
16:19à faire.
16:20On a parlé de maintenance, on a parlé de propulsion.
16:23Il y a chaque bateau ou chaque corps de métier qui travaille à la mer.
16:29On a parlé du shipping et du transport de cargo,
16:35mais il y a également le transport de passagers.
16:37Vous avez les pêcheurs.
16:38Vous avez pas mal de choses qui se passent en mer.
16:40Oui, c'est vrai.
16:41Il y en a du monde.
16:42Il y a le sujet aussi de l'électrification pour les bateaux,
16:45l'électrification notamment des ports aussi
16:48parce qu'il y a eu une annonce en octobre 2023
16:51que l'État allait investir 80 millions pour l'électrification des dix ports,
16:57en particulier à Marseille d'ailleurs et à Aropa.
17:02Est-ce que c'est un sujet qui monte justement ?
17:09Alors oui, vous avez raison de le souligner.
17:11C'est un sujet très important.
17:14C'est une première piste de décarbonation
17:15parce qu'historiquement les bateaux faisaient tourner leur moteur thermique dans les ports
17:20et du coup envoyaient de la fumée en plus du bruit.
17:25Donc c'est sûr que se brancher à quai,
17:27c'est une première manière très vertueuse qui permet de décarboner
17:31et de limiter la pollution sonore et via du CO2 pour tous les riverains.
17:38Et du coup Marseille et Le Havre, c'est des essais, c'est ça,
17:40pour ensuite faire en sorte que le maximum de ports soit équipé ?
17:45Alors il y a d'autres ports plus petits qui ont déjà fait le pas.
17:51Je pense à Fromantine, Concarneau s'équipe également, Brest aussi.
17:57Et c'est plus facile pour eux parce que ça va être des plus petits câbles et des plus petites prises.
18:02Vous êtes basé en Bretagne, c'est ça au départ ?
18:06Absolument, on est content d'être sur Sud Radio parce qu'on est dans le sud du Finistère.
18:11D'où le nom Marinelec, parce que ça fait breton quand ça se termine en ecque, c'est un peu ça.
18:17C'était plutôt pour la partie électrique ou électronique, mais ça fonctionne aussi.
18:22Evidemment, c'était une petite provocation.
18:24Justement, aux frontières de l'Europe et aux portes de l'Asie,
18:27la Turquie est l'un des marchés sur lesquels vous êtes très actif.
18:31Alors ça, c'est pas une petite réussite.
18:34C'est une belle histoire qui a commencé il y a une quinzaine d'années,
18:38un beau partenariat avec un métier assez complémentaire, un intégrateur électrique.
18:44C'était une trentaine à l'époque, aujourd'hui ils sont 600.
18:47Ils équipent de nombreux bateaux, dont des bateaux à pavillon français,
18:50et pour lesquels les armateurs français sont très contents de retrouver du matériel français
18:55puisque ça nous permet d'assurer la maintenance aux portes de chez eux.
19:00On a une place de choix.
19:02En plus, ils reconnaissent la qualité et le savoir-faire des équipes de Marinelec.
19:06Donc ça se passe très bien avec les chantiers turcs.
19:08Et c'est vrai qu'il y a eu un effet Covid où beaucoup de bateaux étaient fabriqués en Asie
19:12et la production des bateaux, la construction des bateaux,
19:16notamment ceux qu'on ne fait pas trop en France,
19:18c'est-à-dire au-dessus de 120 mètres et en dessous de 300 mètres,
19:22ça s'est beaucoup intensifié les échanges commerciaux avec la Turquie.
19:27D'accord. Merci beaucoup. Vous restez avec nous.
19:30Très intéressant de vous inviter.
19:31Voilà, très intéressant.
19:33Nous sommes donc avec vous, Geoffroy Lacouin.
19:36Vous êtes président de la société Marinelec et écommerdataire.
19:38Nous sommes aussi avec Christophe Martin, directeur général de Renault-Trox.
19:41Et puis notre expert, Nicolas Leroy, qui est en studio.
19:44Il va rentrer en lice.
19:46On rappelle qu'il est directeur du recrutement Fiducel et Ficoba.
19:49Résultat, on va parler boulot, effectivement.
19:51Parce que tous ces gens-là, avec les nouvelles mobilités,
19:53est-ce que ça crée de l'emploi ?
19:55C'est une vraie question.
19:57A tout de suite.
19:58À Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
20:01Les vraies voies de l'emploi.
20:02Aujourd'hui, nous parlons de décarbonation et de nouvelles mobilités.
20:06On vous rappelle que toutes les politiques écologiques convergent sur cette question.
20:10Parmi les secteurs de l'industrie montré du doigt,
20:12celui des transports dans les airs, sur mer et sur terre.
20:14Des nouvelles mobilités apparaissent sur le marché.
20:16Mais avec elles, les emplois suivent-ils ?
20:18C'est une vraie question.
20:19Souvent, la fin d'une filière annonce la suppression d'emploi.
20:22Mais comme le dit l'économiste Joseph Schumpeter,
20:25le processus de mutation industrielle qui révolutionne sans cesse
20:29la structure économique de l'intérieur détruit sans cesse l'ancienne
20:32tout en créant sans cesse une nouvelle.
20:34Alors on va parler justement emploi maintenant avec...
20:37C'est la fameuse destruction créatrice.
20:40La fameuse destruction créatrice.
20:42Alors justement, nous en parlons avec nos invités.
20:44Geoffroy Lacoin, président de la société Marine Elec et Comer Data.
20:48Et puis, Christophe Martin, le directeur général de Renault Trucks,
20:52DG de Renault Trucks.
20:53Notre expert, c'est Nicolas Leroy, avec nous pour parler emploi.
20:58Qu'est-ce qu'on peut dire sur ces nouvelles mobilités ?
21:01On parle par exemple sur la route.
21:03Est-ce que les nécessités de se mettre, de réactiver la filière électrique
21:09suscitent l'emploi ?
21:12Alors ce qu'on voit, c'est qu'en fait, les grands groupes que nous on a reçus,
21:16que ce soit à Total il y a quinze jours,
21:17et qui justement, comme les invités qu'on a ce soir,
21:20on voit que cette mobilité et cette transition se fait de façon très progressive.
21:24On a vu que les compétences récemment,
21:27par exemple dans un groupe comme Total,
21:29mais je pense que nos invités le confirmeront,
21:31les ingénieurs aujourd'hui qui ont certaines compétences,
21:35on va transformer les compétences pour les amener justement
21:38vers cette transition et vers ces nouveaux métiers.
21:41Alors évidemment, cette transition des compétences
21:43se fait aussi par le recrutement en externe.
21:45Alors après, c'est vrai qu'on travaille sur les batteries,
21:48qu'on travaille sur toutes les technologies qu'on a évoquées aujourd'hui.
21:52Souvent, les experts, ils ne sont pas tout à fait experts.
21:55Donc il faut les former eux-mêmes, j'ai envie de dire,
21:58et donc ça va être intéressant.
21:59Et j'aurais posé une question à Christophe Martin,
22:01c'est justement aujourd'hui,
22:02quelles sont les nouvelles expertises dont vous avez besoin dans votre groupe
22:06justement pour mettre en place cette transition ?
22:10Alors, je pense que la transition, en fait, pour nous, elle est multiple.
22:14Et avant de parler de la transformation électrique qui justifie ces transitions,
22:18nous, on est dans une industrie où on est un peu dans le dur,
22:21dans la mesure où on a de plus en plus de mal
22:23de trouver des conducteurs et des conductrices derrière les volants des camions.
22:27C'est un métier qui était un métier considéré comme dur,
22:30où les gens sont quand même un peu tracés,
22:32parce qu'on a des moyens de savoir où est le camion à tout moment.
22:35Donc c'est un métier qui n'est pas évident,
22:37et la jeune génération n'avait pas nécessairement envie d'aller sur ce métier.
22:41On pense que les véhicules électriques, comme je l'ai évoqué avant,
22:44peuvent intéresser de nouveaux conducteurs et conductrices.
22:46Ensuite, on a les mécaniciens et techniciens, pour vous donner une idée,
22:50il nous manque sur le réseau Renault Trucks en France
22:53200 à 300 techniciens pour nos concessions,
22:56pour réparer les véhicules existants.
22:58On a 170 000 camions Renault qui roulent sur les routes,
23:01il faut réparer ces camions, entretenir ces camions,
23:04donc on cherche des techniciens dans le réseau français.
23:07C'est énorme, on vous envoie donc CV, lettres de motivation sur le site ?
23:11200 postes partout en France.
23:13Et ce sont les mêmes techniciens que vous recrutiez initialement sur la partie thermique ?
23:17Ou est-ce qu'au contraire, on va attendre des gens qui ont une autre expertise que les précédents ?
23:22Alors si vous voulez, de toute façon, le parc roulant,
23:25il est encore diesel pour un paquet d'années,
23:28puisque si on veut vendre un camion sur deux électrique en 2030,
23:32il n'en demeure pas moins qu'en 2030,
23:34encore 80-85% des camions qui rouleront seront encore diesel.
23:38Nos garages sont là pour à la fois réparer des camions diesel et des camions électriques,
23:42donc évidemment, il y a de plus en plus d'électrique et d'électronique
23:47Mais on forme les gens, vous l'avez bien dit,
23:49on a le plus gros centre de formation technique de camions à Lyon,
23:53on a un bâtiment absolument exceptionnel avec une douzaine de profs à l'année,
23:58on a des centres de formation chez nos partenaires du réseau,
24:01et donc on a 200 à 300 mécaniciens qu'on recherche,
24:05avec des jobs évolutifs,
24:07on a nombre d'histoires de techniciens qui sont devenus chefs d'atelier,
24:11puis chefs de concession, et parfois au-delà.
24:15C'est une belle nouvelle, et honnêtement ce sont des métiers passionnants,
24:19et effectivement le métier de technicien évolue,
24:21il y a une grosse part de diagnostic,
24:24une grosse part de formation électrique et électronique,
24:27donc le parcours est un peu différent,
24:29je dirais que la vente elle-même est en train de changer,
24:31puisque quand on vend un camion électrique,
24:33on le vend aussi un peu différemment,
24:35parce qu'il y a les infrastructures de recharge,
24:37il y a les financements, il y a les aides de l'État,
24:39c'est un accompagnement qui est plus du domaine du conseil que de la vente,
24:43donc il y a aussi une évolution sur les postes de commerciaux,
24:46et on recherche également des commerciaux,
24:48et puis ensuite chez Renault Trucks évidemment,
24:50ces nouvelles technos, elles nécessitent de nouveaux ingénieurs,
24:54des data analystes, elles nécessitent des informaticiens,
24:58donc on est toujours en recherche permanente,
25:00il y a d'ailleurs une guerre de talents,
25:02je dirais que d'une manière générale,
25:04cette transition à laquelle on est confronté,
25:07je la vois comme une superbe opportunité de changer notre image,
25:11d'attirer des gens qui veulent contribuer à transformer
25:14le monde de la route et le transport de marchandises,
25:17donc c'est pour moi une opportunité.
25:19Et ce qui est intéressant Christophe Martin,
25:21vous pouvez peut-être confirmer Nicolas Leroy,
25:23c'est que dans ce cas-là, on a à la fois,
25:25on va dire, un travail qui demande beaucoup de qualité et de formation,
25:31et puis un travail beaucoup plus accessible finalement.
25:34Alors ce qu'il faut souligner aussi sur le monde du poids lourd,
25:36que je connais un tout petit peu,
25:38c'est que les ingénieurs, historiquement,
25:40sont plutôt attirés par des secteurs comme l'automobile.
25:42Or le poids lourd a une technicité,
25:44et aujourd'hui, si vous montez dans un poids lourd,
25:46c'est l'équivalent d'une Audi.
25:48Alors je ne sais pas si Christophe Martin confirmera,
25:50mais les ingénieurs, initialement,
25:52avaient plutôt envie d'aller chez Audi, Mercedes ou même PSA,
25:55et des sociétés comme Renault Trucks,
25:57mais d'autres, aujourd'hui, offrent un peu les mêmes,
25:59on va dire, le même intérêt technique
26:02pour un ingénieur que ces sociétés.
26:06Écoutez, tout à fait, je vais vous dire,
26:08on a la chance de participer à WorldSkills,
26:11les Olympiades des métiers, je ne sais pas si vous êtes au courant,
26:13mais la finale 2024,
26:15qui réunira des centaines de milliers de visiteurs du monde entier,
26:20c'est donc les Jeux Olympiques des métiers,
26:22une soixantaine de métiers techniques sont présentés,
26:24il y aura la technique poids lourd,
26:26Renault Trucks est partenaire,
26:28et j'ai eu la chance de rencontrer les 13 jeunes sélectionnés en France,
26:33c'est des gamins qui ont des étoiles dans les yeux,
26:35qui réparent des véhicules de haute technologie,
26:38ils s'éclatent, littéralement ils s'éclatent,
26:41donc moi de voir ces gamins passionnés,
26:43qui se disent qu'ils vont travailler,
26:45effectivement, pas nécessairement,
26:47alors Audi, je ne sais pas,
26:48j'aurais même pu dire Renault voiture,
26:49parce qu'il y a des belles voitures chez Renault,
26:51mais de se mettre à travailler sur des beaux camions Renault,
26:56et d'apprendre, honnêtement,
26:58il y a une capacité d'apprendre,
26:59et je crois d'ailleurs que ce qu'on recherche, nous, aujourd'hui,
27:02c'est des gens curieux,
27:04à quel que soit leur âge,
27:05quelle que soit leurs origines,
27:06des gens qui ont envie d'apprendre,
27:07qui ont un savoir-être,
27:09et qu'on va accompagner pour prendre des positions importantes dans l'entreprise.
27:13Finalement, ce que vous dites,
27:14c'est qu'il faut inspirer des vocations pour pouvoir recruter aujourd'hui.
27:18Moi, je suis convaincu de ça,
27:19je suis convaincu,
27:20écoutez, ça fait 30 ans que je suis chez Renault Trucks,
27:22j'ai eu l'impression, pendant de nombreuses années,
27:25de faire un peu le métier toujours pareil,
27:27et puis j'ai eu la chance, à titre personnel,
27:28de participer à la convention des entreprises pour le climat,
27:31où on a essayé de repenser notre modèle,
27:33justement, par rapport au contexte écologique,
27:36et je me suis dit,
27:37moi, il me reste une dizaine d'années à travailler,
27:39on peut faire peut-être notre travail autrement,
27:41on peut apporter une solution à des problèmes
27:43qu'on a contribué à nourrir, malheureusement,
27:46parce qu'on a pollué,
27:47on pollue toujours.
27:48Donc, ce sens qu'on peut donner par rapport à une aventure,
27:52moi, que je trouve fascinante,
27:54alors je suis un peu biaisé,
27:55ça fait 30 ans que j'y suis,
27:56mais cette aventure fascinante,
27:58elle attire des vocations,
27:59et je suis super content de voir que,
28:01que ce soit les alternants, les stagiaires
28:03ou les jeunes qu'on a recrutés,
28:04on a un super feedback avec des jeunes
28:07qui restent dans la boutique.
28:08Nicolas Leroy,
28:09quand en plus il y a des enjeux,
28:12on va dire écologiques,
28:15parce que c'est bien de cela dont il s'agit,
28:17ça peut aussi susciter d'autant plus de vocations,
28:20parce que là, on est sur des thèmes
28:21qui sont censés intéresser aussi la jeunesse.
28:23Alors, il faut noter que les candidats aujourd'hui
28:25qui postulent dans différentes sociétés,
28:27je pense que Renault Trucks est contraint aussi
28:29par la guerre des talents,
28:30il faut mettre en avant ces valeurs.
28:32Et aujourd'hui, effectivement,
28:33les jeunes diplômés veulent rentrer
28:35dans des sociétés qui ont du sens.
28:37RSE.
28:38RSE, et donc effectivement, le poids lourd,
28:40enfin je parle sous le contrôle de Christophe Martin,
28:42mais avec plutôt l'image de quelque chose
28:43d'un peu viril, très polluant, etc.
28:45Et donc effectivement, il y a l'idée,
28:47je vois que vous menez beaucoup d'actions
28:50justement pour casser un peu cette image,
28:52j'ai vu que vous avez fait un,
28:53que vous avez organisé un tour de France,
28:55un tour d'Europe, pardon,
28:57en camion électrique justement,
28:59et donc on voit bien que ces sociétés,
29:01en termes de marketing externe,
29:02puisque maintenant pour attirer les candidats,
29:04vous êtes obligés de faire votre marketing externe,
29:06va mettre en avant justement cette technicité
29:08et ces nouvelles valeurs.
29:10Un tour d'Europe, c'est-à-dire,
29:11vous passez par où ?
29:13On va faire un peu tous les pays d'Europe
29:16et les grandes villes comme de moins grandes villes,
29:18mais ce que je crois,
29:19dans ce que vous venez de dire qui est important,
29:21c'est un mouvement qui se fait en authenticité,
29:25on veut changer les choses
29:27et je pense que les gens qui nous rejoignent le sentent,
29:30d'où cette fidélité des gens qui nous ont rejoints,
29:33et on peut avoir un vrai impact,
29:35parce que ce n'est pas seulement des mots,
29:37nous, sous 5 ans,
29:39il faut qu'on vende un camion sur deux électrique,
29:41nous en 2040,
29:42on a dit qu'on ne vendrait plus de camions à énergie fossile,
29:44c'est des challenges qui sont épatants,
29:46en 15 ans,
29:47on va faire plus de mouvements qu'on a fait en un siècle,
29:50donc cette aventure,
29:51ce sens de l'aventure,
29:53je trouve que de redonner de tels perspectives
29:56pour attirer des gens,
29:57et je dois dire que c'est,
29:59comme vous l'avez évoqué,
30:00tout profil confondu,
30:01on ne cherche pas seulement des gens ultra diplômés,
30:05on cherche surtout du savoir-être et une envie d'apprendre.
30:08Alors justement,
30:09est-ce que vos clients vous suivent,
30:10parce qu'on sent qu'il y a une vraie volonté de votre part
30:12de changer les choses,
30:13mais il y a aussi l'équation économique
30:14qui va rentrer en ligne de compte,
30:16est-ce que justement,
30:17il y a une demande,
30:18en tout cas une attente,
30:19au moins une adhésion de vos clients,
30:21dans cette transition ?
30:23Alors,
30:24on a certains clients,
30:25précurseurs,
30:26pionniers,
30:27qui ont,
30:28dès le premier jour,
30:29qui ont dit,
30:30on y va,
30:31et ils sont quelques-uns,
30:32et puis on en a d'autres
30:33qu'on arrive à convaincre petit à petit.
30:36Alors,
30:37ça se fait suivant les secteurs d'activité,
30:39comme je vous le disais,
30:40la collecte de déchets,
30:41puis la distribution,
30:42puis le transport régional,
30:44c'est plus facile que le transport international,
30:46mais c'est aussi souvent l'ADN d'une entreprise,
30:50c'est les engagements que cette entreprise a pris,
30:52et puis c'est aussi les clients de nos clients.
30:56C'est-à-dire,
30:57quand le donneur d'ordre dit,
30:58je veux maintenant décarboner mon transport,
31:00je demande donc au transporteur de rouler propre.
31:04Donc,
31:05il y a une certaine pression qui est mise
31:06par les clients de nos clients,
31:07mais quand on explique le pourquoi on y va
31:10et le rôle fondamental qu'on a à jouer
31:13pour limiter l'impact du dérèglement climatique,
31:16de plus en plus de sociétés nous suivent.
31:18Alors,
31:19toutes ne peuvent pas se l'offrir
31:20parce qu'aujourd'hui,
31:21l'investissement est deux à trois fois plus lourd.
31:23Donc,
31:24ça nécessite quand même d'avoir une assise financière
31:27pour basculer,
31:28mais le marché est en train d'évoluer vite
31:30et à l'horizon 5-6 ans,
31:32on pense qu'en coûts d'exploitation,
31:34un camion électrique et un camion diesel,
31:36ce sera peu ou prou la même chose.
31:38Merci beaucoup,
31:39vous restez avec nous,
31:40chers auditeurs,
31:41les vraies voies de l'emploi continuent.
31:42On est avec Christophe Martin,
31:44directeur général de Renault Trucks,
31:46Geoffroy Lacroix,
31:47président de la société Marine Elec et Comer Data,
31:50et Nicolas Leroy,
31:51directeur du recrutement fiducial Eficoba.
31:58Vous voulez des bonnes nouvelles,
31:59ça tombe bien,
32:00c'est ici,
32:01le rendez-vous de l'emploi.
32:02On vous annonce que le monde évolue,
32:05le monde bouge,
32:06mais que ça va s'accompagner de nouveaux emplois
32:09et il y a des embauches qui y sont liées.
32:12Ça, c'est une très bonne nouvelle.
32:14Nicolas Leroy est avec nous,
32:16le directeur du recrutement fiducial Eficoba.
32:19Il va tout vous expliquer.
32:21Justement, de l'emploi et de l'emploi
32:23dans le secteur maritime avec Marine Elec,
32:25Nicolas Leroy.
32:26Dans le secteur maritime,
32:27là on a une société,
32:28Marine Elec et Geoffroy
32:29vont nous exposer un peu
32:31ces expertises,
32:32mais là on est plus dans la data.
32:33Quel type de profil,
32:35aujourd'hui,
32:36travaille chez Marine Elec,
32:37Geoffroy ?
32:38Chez Marine Elec,
32:39on fait surtout de l'électronique
32:41et de l'automatisme,
32:42donc de l'informatique industrielle.
32:44C'est des profils très techniques.
32:47Sur EcomerData,
32:49on a déjà créé 4 emplois
32:52et on compte en créer beaucoup d'autres,
32:54mais c'est plus les emplois
32:56liés à l'édition de logiciels.
32:58Donc, on a une partie
32:59développement de produits,
33:01donc très métiers,
33:02maritimes,
33:03des architectes navals
33:04qui conçoivent les bateaux
33:06et qui savent comment les bateaux
33:08sont propulsés
33:10et comment une forme de carène
33:13ou un moteur fonctionnent.
33:16C'est quoi une forme de carène ?
33:18Je ne sais pas si c'est masculin ou féminin.
33:21C'est la forme de la coque.
33:23Vous avez des catamarans,
33:25des trimarans,
33:26désolé.
33:27Et des bateaux de formes très différentes.
33:30En ce moment,
33:31la France est à la pointe du Vélique.
33:33Je ne sais pas si vous avez suivi ça.
33:34Non plus.
33:35Essayez de parler juste français.
33:38La propulsion au vent.
33:42Excusez-moi.
33:43On a construit pendant longtemps
33:45des bateaux de transport à la voile.
33:48On avait arrêté,
33:49on avait perdu le savoir-faire.
33:51Et depuis quelques années,
33:53c'est très récent,
33:54mais les Français,
33:56c'est vraiment une expertise dans le monde.
33:58Les Français sont remis à dessiner
34:02et à construire
34:04des bateaux de transport à la voile.
34:06Il faut accepter d'aller un peu moins vite,
34:08forcément.
34:09Mais ce n'est pas grave.
34:11Si vous avez des lignes très régulières...
34:14Mais quand c'est de la plaisance,
34:16ça va.
34:17Mais si c'est du transport de cargaison
34:19ou des choses comme ça,
34:20c'est impossible, la voile.
34:22Impossible n'est pas français.
34:25Non, parce que je ne vois pas
34:27comment vous faites avec un gros cargo
34:29pour le faire avancer avec de la voile.
34:31Expliquez-moi ça,
34:32ça m'intéresse.
34:33Il faut être sur des routes
34:35où les vents sont assez établis.
34:37Évidemment, pour sortir du port,
34:38vous aurez un moteur.
34:39Mais une fois que vous êtes parti
34:41sur un mois de mer,
34:43si vous avez des vents portant
34:45à l'allée comme un retour,
34:47notamment en Transatlantique,
34:49si vous prenez une route sud,
34:52vous avez le vent à l'allée
34:54vers les États-Unis qui vous pousse.
34:56Et une route nord,
34:58ça vous pousse au retour.
35:00Est-ce que vous êtes capable,
35:02finalement, d'inventer
35:03une espèce de fonctionnement hybride
35:05de la mer ?
35:07Pas un, mais plusieurs.
35:10Je parle de la combustion par le vent,
35:12ça concernera peut-être 10%
35:14du transport maritime mondial.
35:16Donc on n'ira pas tout décarboner.
35:18Mais effectivement, il y aura
35:20pour certaines applications,
35:22des batteries,
35:23pour d'autres peut-être de l'hydrogène,
35:25peut-être pour d'autres du gaz.
35:26Il y aura du mix énergétique
35:28comme on le voit dans tous les autres
35:30moyens de transport.
35:31Geoffroy Lacroix, pour revenir à l'emploi,
35:33est-ce que concrètement,
35:34vous pouvez nous dire les fiches de poste
35:35tout bêtement que vous recherchez ?
35:37Des responsables produits,
35:39des gens qui vont vraiment
35:41développer les applications,
35:43et des métiers
35:47vraiment du développement du logiciel,
35:49des développeurs back-end, front-end,
35:51des spécialistes de la data,
35:54des data scientists,
35:56des analystes de data.
35:59Il y a aussi des gens
36:01qui travaillent sur l'expérience client.
36:03Puisque le sujet du digital...
36:06Donc ça, c'est déjà un job
36:08un petit peu moins complexe ?
36:12Pas forcément.
36:14Pour une certaine technicité,
36:16il faut quand même savoir coder,
36:18il faut des bonnes compétences en jeu sur le projet.
36:20Oui, mais Judith est très forte en codage.
36:22Tous les jours.
36:24Nicolas Lebrouin.
36:25Justement, on a parlé du
36:27camion du futur électrique.
36:29Je crois que vous travaillez aussi
36:31sur le bateau du futur.
36:33Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ?
36:35On a plein de projets de développement
36:37sur les bateaux du futur,
36:39parce qu'il y en aura de nombreux.
36:41Il y a un port du Maritime,
36:43qui est le fluvial,
36:45où les péniches traversent
36:47beaucoup de villes.
36:49On parlait d'électrification des ports tout à l'heure.
36:51Mais effectivement, assez vite,
36:53les villes comme Rouen,
36:55sur l'axe Seine,
36:57risquent d'interdire le passage
36:59dans leurs agglomérations
37:01à des péniches
37:03qui naviguent en thermique.
37:05Du coup, ils sont obligés
37:07de faire de l'hybridation.
37:09Là, il y a eu un effet avec les JO
37:11d'hybridation de beaucoup de péniches,
37:13pour que la plupart des bateaux-mouches,
37:15par exemple, on a travaillé avec les bateaux-mouches
37:17pour hybrider pas mal de ces bateaux.
37:19Ils y vont petit à petit.
37:21Ils n'enlèvent pas complètement leur moteur thermique,
37:23mais sur certaines parties de la navigation,
37:25notamment quand ils traversent les villes,
37:27ou quand ils sont taqués, ils se mettent sur des batteries.
37:29On sent bien quand même,
37:31parce qu'en plus c'est votre cœur de métier
37:33et comme AirData,
37:35qu'il y a des enjeux
37:37énormes sur la spécificité
37:39informatique.
37:41Poussons le bouchon un peu plus loin
37:43sur l'intelligence artificielle,
37:45parce que finalement, ça va rentrer en ligne de compte
37:47sur tous ces métiers.
37:49Justement, on sent que
37:51aussi bien dans l'automobile
37:53que dans le pluvial, que dans le poids lourd.
37:55Aujourd'hui, on ne tâtonne pas,
37:57mais en tout cas, on recherche la source d'énergie
37:59qui sera la plus adaptée.
38:01On voit bien même des groupes comme Total,
38:03qui ne sont pas en train de se dire, on va arrêter le pétrole
38:05pour aller sur tout l'électrique. Tout le monde teste un peu.
38:07Il y a l'hydrogène aujourd'hui, dont on parle beaucoup.
38:09Donc la question aujourd'hui, c'est quelle va être
38:11l'énergie qui va se dégager
38:13un peu de ce système de transport.
38:15Et à ce que j'entends,
38:17chez Renault Trucks,
38:19aujourd'hui,
38:21vous avez l'air d'avoir choisi
38:23justement une voie de développement,
38:25mais même dans l'automobile, on voit que les constructeurs
38:27allemands aujourd'hui reviennent en arrière, en se disant
38:29est-ce que finalement, il ne faut pas passer par l'hybride
38:31avant d'aller vers le tout électrique ?
38:33Et donc aujourd'hui, on sent bien que ça va se matérialiser
38:35aussi dans les métiers, puisque
38:37aujourd'hui,
38:39demain, il va nous falloir quoi ?
38:41Des ingénieurs dans le nucléaire pour
38:43donner la demande ? Est-ce qu'on va
38:45partir ? Là, on parlait des bateaux
38:47qui vont marcher à la voile,
38:49tout aujourd'hui est un peu...
38:51Donc c'est du bas plus simple minimum.
38:53Tout est un peu dans l'équation, et puis c'est un peu les ingénieurs
38:55de demain qui vont accompagner
38:57ces entreprises qui font leurs transitions,
38:59et puis on va bien voir aujourd'hui
39:01en accompagnant
39:03ces entreprises, ils vont développer
39:05leur propre expertise. Alors après,
39:07il faudra effectivement
39:09choisir la bonne expertise
39:11pour être derrière revendable.
39:13L'éolien, le solaire, etc.
39:15On a vu par exemple que le solaire en 2010
39:17avait subi une grande chute,
39:19et donc là, ça revient un peu,
39:21mais il y a aussi des expertises qui sont un peu
39:23des cul-de-sac.
39:25Quid de la bonne solution, finalement ?
39:27C'est ça ? On peut la poser à la question
39:29à vous deux, messieurs ?
39:31Alors, Renault Trucks, déjà,
39:33avec Christophe
39:35Martin, je parlais
39:37de l'intelligence artificielle, vous y êtes déjà un peu ?
39:39On travaille
39:41sur beaucoup d'éléments, effectivement,
39:43par rapport aux données. On a évoqué à un moment,
39:45par exemple, le prédictif.
39:47Nous, aujourd'hui, et c'est
39:49quand même assez révolutionnaire,
39:51on est capable de dire, peu ou prou,
39:53ce qui va se passer sur un véhicule
39:55dans la semaine, les 15 jours
39:57ou le mois qui va venir.
39:59Avec des analyses de données,
40:01on a des algorithmes, si vous voulez,
40:03qui nous permettent de dire, il va y avoir un problème
40:05de turbo dans
40:071800 km sur ce matériel.
40:09Donc, plutôt que d'attendre que le véhicule
40:11tombe en panne, on est capable de
40:13contacter le client et de lui dire,
40:15écoutez, vous allez avoir tel souci,
40:17on vous propose de vous arrêter à Chartres.
40:19À Chartres, notre concessionnaire
40:21vous attend avec la pièce, vous arrêtez
40:23une heure et vous repartez. Avant, c'était
40:25potentiellement trois jours de panne.
40:27Ça, évidemment, pour nos clients, c'est
40:29révolutionnaire et on peut le faire grâce
40:31aux données. Alors, là où on ne veut pas
40:33tomber dans le piège, c'est les données pour les données.
40:35Donc, on dit souvent qu'on veut
40:37digitaliser ce qui doit l'être
40:39mais garder l'humanisation de la relation.
40:41On pense que la relation avec
40:43nos clients, le conseil, la proximité,
40:45se serrer la main avec
40:47un client, ça restera là.
40:49Et donc, c'est pour ça qu'on insiste
40:51pour avoir une approche, certes,
40:53technologique, mais pas seulement technologique.
40:55La révolution à laquelle on est confrontés,
40:57elle est aussi culturelle et dans la qualité
40:59de la relation qu'on aura avec nos clients dans cette
41:01transformation qui, pour certains, les
41:03inquiète. C'est beau ! Pour vous aussi,
41:05on imagine, d'ailleurs,
41:07dans la coin, que vous êtes
41:09devant des sujets similaires, en fait.
41:11Je rejoins tout à fait ce que dit
41:13Christophe Martin. Effectivement, nous, notre raison d'être,
41:15c'est vraiment d'accompagner la transformation des métiers
41:17du maritime.
41:19Effectivement,
41:21faire la maintenance des nouveaux moteurs,
41:23ça, un mécanicien
41:25de marine, il saura toujours la faire,
41:27mais il faut l'accompagner. En fait, il y a
41:29beaucoup de transformations qui font peur
41:31et voilà. Donc, on utilise
41:33les données, tout ce qui est à notre disposition,
41:35effectivement, des tablettes,
41:37un peu de
41:39maintenance prédictive, également,
41:41les aider à mieux planifier leurs arrêts, parce qu'un
41:43bateau qui s'arrête deux mois,
41:45c'est de la production en moins.
41:47Donc, si on peut s'arrêter qu'un mois et demi, c'est mieux.
41:49Voilà. Donc, accompagner
41:51ces transformations des métiers.
41:53Chapeau, messieurs. Chapeau. Merci beaucoup, messieurs.
41:55Merci. Les vrais voies de l'emploi, c'est terminé.
41:57C'est tous les mardis, chers auditeurs.
41:59Je vous rappelle que vous étiez avec Christophe Martin,
42:01qui est directeur général de Renault Trucks,
42:03président de la société Marine Elec et Comer Data.
42:05Et puis, notre expert,
42:07Nicolas Leroy.
42:09Tous les mardis, en studio.
42:11Évidemment, mardi prochain avec Cécile Domenibus
42:13et Philippe David, qu'on embrasse et nous écoute.
42:15Et vous, vous êtes directeur du recrutement
42:17Fille du ciel et Ficoba. Merci à tous les trois.
42:19Et puis, Frédéric, nous...
42:21Rendez-vous demain. On en saura un peu plus
42:23sur le PSG, d'ailleurs.
42:25Ça, c'est un vrai sujet pour moi. PSG North Moon, bien sûr.
42:27Attention à les PSG. Résultat.
42:29Allez, à demain.

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