• il y a 6 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Christophe Sivelle, Directeur Général de l’IRCE – Institut Régional des Chefs d’Entreprise, Thibault Venezia, co-fondateur de IPSAGO, Quentin Noël, dirigeant de Madore et Cophyma 13, Laura Bos et Marie-Anne Falconet, dirigeantes associées de Lady Cocotte
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-06-25##

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Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, les vraies voies de l'emploi, Philippe David.
00:06Avec Loc Plus et Apex Locations, construisez votre avenir dans un groupe performant.
00:11Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:15On vous souhaite la bienvenue, les vraies voies de l'emploi, avec Philippe David, ensemble jusqu'à 20h, ça va mon Philippe ?
00:20Ça va très bien et vous Cécile ?
00:21Oui, ça va bien avec un sujet qui nous intéresse follement, les nouvelles façons d'entreprendre
00:26dans un monde qui change avec Nicolas Leroy comme chaque semaine, directeur du recrutement du groupe Fiducial et directeur du cabinet FICOBA.
00:34C'est vrai qu'on parle beaucoup des employés, de l'emploi, mais un peu moins des entrepreneurs qui méritent en tout cas notre attention.
00:42C'est ça, on a beaucoup rencontré de grands groupes justement jusqu'à l'heure ces dernières semaines.
00:47Aujourd'hui, on va pouvoir s'intéresser au TPME qui quand même compte 6 millions de salariés.
00:5345% de la population active et donc c'est eux qui génèrent beaucoup de recrutements et d'emplois.
00:57Donc c'est bien aussi de les mettre à la page et on a beaucoup focalisé sur tous ces grands groupes qui génèrent de l'emploi.
01:03Mais on va voir aussi que toutes ces entreprises, ces entrepreneurs le font également.
01:07Absolument, ce maillage territorial qu'on entend puisque nous sommes la radio des territoires avec Sud Radio.
01:13Et au sommaire de cette émission, l'Institut Régional pour la Création et le Développement des Entreprises, ça s'appelle l'IRCE,
01:20a pour principale mission de soutenir et d'accompagner les entrepreneurs à travers différentes phases de leur parcours entrepreneurial.
01:27En France, près d'un quart des Français souhaitent entreprendre selon OpinionWay.
01:30Cependant, la peur de l'échec et le manque de financement peuvent freiner les ambitions.
01:34Racheter ou transmettre une entreprise, c'est l'un des grands enjeux de la décennie à venir avec une population qui vieillit.
01:40Bon nombre d'entreprises ne trouvent pas de repreneurs malgré l'âge de leur patron.
01:46Faut-il reprendre seul ou à plusieurs ? Le choix d'un associé est une décision importante quand on décide de reprendre une entreprise.
01:53On va en parler dans un instant avec nos invités. On vous souhaite la bienvenue. C'est les vraies voix de l'emploi.
02:03Et notre invité pour en parler, Christophe Sivel, est avec nous, directeur général de l'IRCE, de cet institut régional des chefs d'entreprise.
02:11Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation. Nous aurons tout au long de cette émission des exemples d'entrepreneurs dans diverses parties.
02:20D'abord, l'IRCE de cette association qui aide les entreprises, elle date de quelle année ?
02:26Bonsoir à toutes et à tous. Merci Cécile. L'IRCE a été fondée par des chefs d'entreprise il y a 35 ans maintenant,
02:33avec pour vocation de former et d'accompagner en stratégie les dirigeants et les dirigeantes de TPE et PME.
02:40Vous accompagnez les dirigeants d'entreprise, mais dans quels domaines ceux-ci ont particulièrement besoin d'être accompagnés ?
02:47Dans quasiment tous les domaines. Après, ça dépend du stade où on se trouve, puisqu'on couvre l'ensemble du cycle de vie de l'entreprise,
02:55depuis la création et l'amorçage du business jusqu'à la valorisation et la transmission de l'entreprise, en passant par tous les leviers de croissance.
03:03La vraie problématique souvent du dirigeant, c'est qu'il a vulgairement le nez sur le guidon, qu'il avance et qu'il ne voit pas le mur qui arrive en face.
03:09Et donc, il a besoin d'avoir vraiment cette prise de hauteur et de recul pour penser son entreprise autrement.
03:15Et ça, c'est notre vocation aujourd'hui à l'IRCE depuis 35 ans.
03:19On a vu que pendant le Covid, il y a été très générateur de création d'entreprises.
03:23Est-ce que cette tendance se confirme dans ces années post-Covid ?
03:29Oui, après, il y a eu un changement de donne total.
03:32C'est-à-dire que le Covid a accentué des transitions qui étaient en latence.
03:38Avec une vraie problématique aujourd'hui, c'est que les gens ne créent plus pour créer ou n'entreprennent plus pour entreprendre, mais pour donner du sens.
03:46Et ça, on le voit dans toutes les strates de l'emploi, mais particulièrement dans l'entrepreneuriat,
03:51où on a effectivement aujourd'hui des dirigeants qui disent au-delà du modèle économique,
03:56j'ai besoin de créer ou de reprendre quelque chose qui a du sens, avec souvent une mission d'utilité sociale, sociétale ou environnementale.
04:04Et ça, c'est relativement nouveau.
04:06Aujourd'hui, quelles sont les difficultés rencontrées par les entrepreneurs ?
04:10Pourquoi cette association ? Vous dites qu'ils ont la tête dans le guidon, mais finalement, ils font face à quoi ?
04:16Ils font face au métier de chef d'entreprise qu'on n'apprend pas sur les bancs de l'école a priori,
04:22mais qu'on découvre souvent sur le tas, et ils ont à gérer l'intégralité de leur boîte,
04:29entre d'un côté la vision qu'ils avaient de la projection qu'ils faisaient en tant qu'entrepreneurs et la réalité de l'entreprise,
04:34il se passe souvent un monde, et donc on est là pour à la fois les aider à exprimer leur ambition entrepreneuriale,
04:41et puis leur donner les outils, les faire grandir dans leur posture managériale, pour qu'ils puissent faire grandir leur entreprise.
04:47Et donc, on apprend sur le tas souvent de ses échecs, et c'est comme ça qu'on avance avec les entreprises,
04:53et ça c'est essentiel, et souvent le dirigeant ne raisonne pas formation pour lui,
04:58il a plutôt l'impression que c'est pour ses collaborateurs, puisque lui il a des problématiques très opérationnelles,
05:03et souvent il confond formation et manque d'opérationnalité, alors qu'en fait c'est complètement lié,
05:08et ça c'est vraiment un travail au quotidien, c'est d'amener le dirigeant à apprendre de son entreprise,
05:14et à se former tout au long de la vie de son activité.
05:18Mais ça veut dire quoi ? Vous faites des ateliers, vous les accompagnez individuellement,
05:22il y a des réunions entre vous justement pour évoquer les problèmes et trouver des solutions ?
05:28Oui, tout à fait Cécile, en fait l'idée c'est vraiment d'intégrer un parcours structurant qui va durer plusieurs mois,
05:33à raison de deux ateliers par mois, où chaque entreprise sort de chez lui, sort de sa problématique du quotidien,
05:39échange avec un groupe de pairs, on est à peu près une quinzaine de dirigeants,
05:43et des experts qui vont pousser dans ces retranchements le chef d'entreprise,
05:47pour envisager son entreprise autrement, et donc pour dire aujourd'hui concrètement comment vous fonctionnez,
05:52comment on pourrait aller peut-être encore plus loin, c'est quoi les points de blocage,
05:55et comment on peut avancer, donc on va les faire à la fois grandir, prendre de la hauteur,
05:59et en même temps se poser les vraies bonnes questions qu'ils ne se seraient peut-être pas posées seuls,
06:03donc il y a vraiment l'effet miroir qui est fondamental, indépendamment du contenu.
06:07Pour votre association, donc c'est l'IRCE bien sûr,
06:09la réussite d'une entreprise repose sur la capacité de son dirigeant à être agile à voir loin,
06:14qu'est-ce qu'être agile pour un dirigeant d'entreprise ?
06:18Être agile, c'est ce qu'en fait entreprendre, c'est prendre entre ses mains,
06:23donc c'est-à-dire que personne n'a forcé un dirigeant à entreprendre,
06:26et donc l'idée c'est de se dire qu'une fois qu'on a décidé de s'emparer d'un sujet pour le maîtriser,
06:32on ne reste pas figé par rapport à un schéma qu'on avait imaginé,
06:36mais au contraire remettre en cause en permanence,
06:38donc il y a bien sûr de l'humilité et surtout cette capacité à remettre en permanence sur le tapis
06:45son ouvrage et son projet pour l'envisager différemment,
06:49et donc c'est tous les jours qu'il faut peut-être réinventer son entreprise,
06:53et ça le Covid a vraiment accentué et accéléré ce phénomène.
06:57Alors moi je rencontre dans mon métier beaucoup de gens qui sont salariés
07:00et qui aimeraient justement passer de côté entrepreneur à entrepreneur,
07:03est-ce qu'il y a une qualité qui est nécessaire d'avoir pour réussir justement ?
07:09Est-ce que vous avez constaté vu votre expérience des liens entre ces différents entrepreneurs qui ont réussi ?
07:16Il faut être courageux déjà !
07:18Ce que j'allais dire c'est vraiment être capable d'affirmer ses volontés,
07:23ses valeurs et son ambition, et surtout de rester aligné,
07:27parce que souvent quand on parle de réussite on parle du nombre d'emplois,
07:30du chiffre d'affaires qu'on a créé, etc.
07:32Nous le baromètre vraiment de la réussite entrepreneuriale c'est le plaisir.
07:36Si 20 ans après avoir créé, on voit le dirigeant qui a toujours la banane,
07:41qui sait pourquoi il se lève le matin et qui a l'énergie,
07:44c'est qu'il a réussi son projet, même si son projet peut-être que pour certains serait modeste.
07:48Donc vraiment c'est cette capacité à faire bouger les lignes,
07:53à se remettre en question et à prendre plaisir dans ce qu'on fait,
07:56et dans l'apprentissage du quotidien, parce que rien n'est jamais acquis dans l'entrepreneuriat.
08:02Justement, on va voir des exemples dans un instant.
08:04Christophe Sylvail, vous restez avec nous, directeur général de l'IRCE,
08:07cet institut régional des chefs d'entreprise,
08:09et Thibaut Venedia sera avec nous, cofondateur d'une belle entreprise aussi,
08:13ça s'appelle Ipsago.
08:15Allez, à tout de suite, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
08:22Les vrais voies de l'emploi, mais surtout les vraies voies des entrepreneurs,
08:25ce soir avec l'institut régional pour la création et le développement des entreprises,
08:29et son président, directeur général surtout de l'IRCE est avec nous,
08:33Christophe Sylvail, l'institut régional des chefs d'entreprise,
08:36et notre consultant spécialiste aussi, Nicolas Leroy,
08:40vous le connaissez bien maintenant, directeur du recrutement du groupe fiducial
08:43et directeur du cabinet FICOBA.
08:45Et notre invité témoin, Thibaut Venedia, qui est avec nous,
08:48cofondateur de cette entreprise Ipsago.
08:51Merci d'avoir accepté notre invitation.
08:54On évoquait les qualités, avec le directeur général,
08:58Christian Sylvail, il y a quelques instants, d'un entrepreneur.
09:01Vous, la démarche d'être entrepreneur, c'était quoi finalement ?
09:04Est-ce que vous avez déjà été salarié ?
09:06Est-ce que vous avez fait ça toute votre vie ?
09:08Et racontez-nous un peu votre histoire.
09:12Alors, mon histoire...
09:14Oui, j'ai déjà été salarié pendant longtemps,
09:17puisque j'ai fait toutes mes études en apprentissage
09:20et j'ai travaillé pendant une quinzaine d'années dans le commerce.
09:23Dans l'informatique et la santé.
09:26Et comme beaucoup, au moment du confinement,
09:29j'ai eu le sentiment de ne pas apporter assez de valeur à cette planète.
09:34Et j'ai décidé de me lancer dans un projet engagé
09:37autour de l'alimentaire, effectivement.
09:40Alors, vous justement, vous êtes une entreprise vertueuse
09:43de l'économie circulaire, puisque vous fabriquez
09:46des biscuits et des pétales fruités avec, par exemple,
09:50l'équivalent du mou de raisin, c'est-à-dire le déchet
09:53pour faire de la bière. Racontez-nous, c'est génial.
09:57Alors, ce n'est pas un déchet, déjà, première chose.
10:00C'est une ressource.
10:02C'est une ressource après la bière, c'est ça.
10:04C'est ça.
10:06En fait, ce qu'on a constaté, on a fait un constat.
10:09Déjà, dans le monde, c'est 23 tonnes de fruits et légumes
10:12qui sont jetées chaque seconde.
10:14Donc, c'est un constat qui est choquant.
10:17Et nous, on a décidé de commencer à travailler
10:19avec des producteurs de fruits et légumes
10:21qui avaient ce qu'on appelait des écarts de tri,
10:23des fruits et légumes de bout de champ,
10:25comme ils aiment les appeler.
10:27Donc, il faut savoir qu'un producteur,
10:30il va avoir 10, 20 à 30 % de sa production
10:33qui est écartée par rapport à des défauts esthétiques,
10:36par rapport à des calibres.
10:37Et donc, nous, on a décidé de s'engager
10:39auprès de ces producteurs de la région sud
10:41pour finalement revaloriser ces fruits et légumes écartés,
10:44en faire des farines tout en conservant les nutriments
10:46parce qu'on va utiliser des techniques de séchage
10:49qui vont permettre justement d'avoir des farines
10:51qu'on va pouvoir non seulement conserver en longtemps,
10:54mais en plus réemployer de la meilleure des façons
10:57avec une préservation des nutriments.
10:59Et oui, effectivement, on va utiliser
11:01ce que vous appelez déchets, ce que moi, j'appelle ressources,
11:04qui sont en fait plus communément appelées coproduits.
11:08Donc, on va, par exemple, travailler avec des brasseurs,
11:11effectivement, qui font leur bière avec de l'orge maltais
11:15ou d'autres céréales maltaises.
11:17Et en fait, nous, on va récupérer cette céréale
11:19une fois qu'elle a donné tout son sucre,
11:21une partie de son gluten aussi à la bière.
11:24Et avec des techniques qu'on a développées pendant un an,
11:26on va faire des farines qui sont extrêmement riches en fibres,
11:29en protéines, mais surtout qui ne contiennent plus de glucides.
11:32Nicolas Leroy.
11:33Alors, vous avez fait le virage de beaucoup de salariés
11:35pendant le Covid,
11:36enfin, en tout cas, le virage rêvé par beaucoup de jeunes.
11:38En quoi votre vie a changé finalement au quotidien
11:41et qu'est-ce que vous pouvez nous dire en auditeur
11:43de satisfaction personnelle dans ce virage,
11:45qui est quand même important ?
11:47Oui, alors la satisfaction personnelle,
11:49je pense qu'en tant qu'entrepreneur,
11:51surtout d'une entreprise engagée, on l'a.
11:53C'est ce que je recherchais.
11:55Maintenant, en termes de vie personnelle,
11:57c'est un petit peu plus compliqué, évidemment.
11:59Parce qu'au-delà d'être une biscuiterie artisanale
12:03qui pourrait en soi, dans un schéma classique,
12:06faire du chiffre d'affaires assez rapidement,
12:08nous, on a décidé plutôt de monter une start-up
12:11de l'agroalimentaire, de la foodtech,
12:13en développant des techniques innovantes,
12:15en créant des nouvelles matières premières,
12:17ce qui passe par beaucoup de recherche et développement,
12:19beaucoup d'investissement.
12:21Et en fait, on fait le travail de 4, 5 personnes.
12:25Et ça, je l'ai fait seul ou avec mon associé Renaud
12:28pendant presque deux ans.
12:30Aujourd'hui, ça commence à aller un petit peu mieux
12:32parce qu'on commence à avoir une petite masse salariale
12:35et des gens qui vont développer avec nous l'activité.
12:40Mais c'est vrai que les premières années,
12:42et je suis encore dedans,
12:44c'est très compliqué à aménager sa vie personnelle
12:48de sa vie professionnelle.
12:50Christophe Sivel, alors forcément,
12:52ça c'est un entrepreneur qui a des ambitions
12:54qui sont des grandes ambitions fortes
12:56puisque là, il y a vraiment de la techno,
12:58c'est une vraie entreprise recherchée,
13:01on n'ouvre juste un magasin.
13:03Donc là, il y a un accompagnement forcément
13:05qui est particulier sur la gestion de l'industrie
13:10et puis sur la gestion finalement du personnel.
13:13Comment ça se passe d'accompagner
13:16notre invité Thibault Venezia ?
13:19Effectivement, Thibault,
13:21on l'a accompagné sur plusieurs parcours.
13:23L'idée, c'est vraiment de se caler.
13:25On n'a pas de dogme au niveau de l'entrepreneuriat,
13:27on se cale par rapport à lui.
13:28C'est lui qui décide,
13:29c'est lui qui prend les risques,
13:30donc c'est lui qui décide.
13:31Nous, on est là encore une fois pour l'éclairer,
13:33pour l'amener en disant,
13:34tiens, attention là,
13:35peut-être que tu oublies d'envisager telle chose.
13:38Là, peut-être que ça serait mieux
13:39de recentrer sur tel aspect.
13:41C'est-à-dire qu'en fait,
13:42on est vraiment comme un coach,
13:44comme un guide
13:45qui va permettre à la fois,
13:47encore une fois,
13:48comme je disais tout à l'heure,
13:49d'apporter du contenu,
13:50mais surtout de se caler par rapport à la règle.
13:52De prendre la hauteur en fait,
13:53c'est ça que vous voulez dire.
13:54Exactement.
13:55C'est fondamental
13:56parce qu'aujourd'hui,
13:57je dirais que son métier,
13:58il le connaît.
13:59On n'est pas là pour le lui apprendre.
14:00En revanche,
14:01ce dont il a besoin,
14:02c'est cette prise de hauteur et de recul
14:05parce qu'encore une fois,
14:06quand on est seul aux manettes
14:07et il le disait très justement,
14:08même s'il a un associé,
14:09on ne voit pas forcément le mur qui arrive
14:12et il faut qu'on tourne.
14:14Et plus on anticipe,
14:15moins la chute est brutale.
14:17C'est vraiment encore une fois la vocation.
14:19Et je crois que tout dirigeant aujourd'hui
14:21vit d'une solitude compliquée
14:23parce qu'il est seul à prendre des décisions
14:26et des décisions qui n'engagent pas que lui.
14:28Thibault parlait de sa famille.
14:29C'est engager sa famille,
14:31sa vie de couple,
14:32mais aussi ses associés
14:33et demain, ses salariés.
14:34Et Thibault Venezia,
14:35à quel moment vous vous êtes dit
14:36il faut que je fasse appel à l'IRCE,
14:39par exemple, sur pourquoi et quand ?
14:42Ça a été un vrai tremplin pour moi l'IRCE
14:45parce que je voulais depuis longtemps
14:48déjà créer une entreprise.
14:50Et en fait, j'ai suivi la première formation
14:52qu'ils proposent,
14:53à savoir création d'entreprise
14:55qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier.
14:57J'avais un concept
14:58qui n'était pas forcément exactement celui-là
15:00au début.
15:01Et ça m'a permis finalement,
15:03c'est un système d'entonnoir,
15:05finalement, d'arriver à comprendre
15:08exactement là où je pouvais définir
15:11une stratégie fonctionnelle
15:13pour cette entreprise.
15:15Et en fait, c'est vrai que
15:16par tous ces intervenants à l'IRCE,
15:18tous très compétents,
15:20ça m'a permis vraiment
15:21d'un point de vue communication,
15:23marketing, commercialisation, logistique,
15:26d'arriver finalement à une stratégie
15:29qui tient la route.
15:30Et une dernière question.
15:32Vous êtes une entreprise à mission.
15:34Qu'est-ce qu'une entreprise à mission ?
15:36Oui, c'est très important.
15:37Et d'ailleurs, l'IRCE m'a aussi
15:39beaucoup accompagné sur ça.
15:40Je pense que je les ai
15:41un petit peu accompagnés aussi
15:42parce qu'on était un petit peu
15:44au fondement des entreprises à mission.
15:48On a essuyé, entre guillemets,
15:50les peaux cassées.
15:52Et du coup, on s'est rapproché d'ailleurs
15:54d'un cabinet d'avocats
15:56qui intervient pour l'IRCE
15:59et qui aujourd'hui se spécialise
16:00un petit peu dans l'entreprise à mission.
16:03L'entreprise à mission,
16:04c'est un statut qui est né
16:06de la loi Pacte de 2019
16:08et qui a en fait pour ambition
16:10d'aligner des enjeux
16:12qui sont sociaux et environnementaux.
16:14Par exemple, nous chez Ipsago,
16:16on a trois grandes missions.
16:18La transition vers une alimentation
16:20plus saine et durable.
16:21La réinsertion sociale
16:23parce que tous nos sachets
16:24sont étiquetés en sachet dans des prisons
16:26par des détenus.
16:27Et bien sûr, la lutte
16:29contre le gaspillage alimentaire
16:31à la source.
16:33Donc, on a des objectifs
16:35qu'on doit respecter
16:36et on est contrôlés chaque année,
16:38tous les deux ans en réalité,
16:40par un organisme tiers indépendant
16:42envoyé par la COFRA
16:43qui vient contrôler simplement
16:44ce qu'on a annoncé, nos objectifs.
16:46En tout cas, on vous souhaite
16:47beaucoup de succès.
16:48Merci beaucoup Thibaut Venezia
16:49d'avoir été avec nous,
16:50cofondateur de Ipsago.
16:52Et puis, on vous garde,
16:53Christophe Civelle,
16:54directeur général de l'IRCE,
16:56Institut Régional des Chefs d'Entreprise.
16:58On va vous parler de ces entreprises,
17:00des entrepreneurs qui rachètent,
17:02non pas qui créent une entreprise,
17:03mais qui rachètent l'entreprise
17:04de quelqu'un d'autre.
17:05On en parle dans un instant.
17:11On parle d'emplois et d'entreprises
17:12de jeunes et belles entreprises
17:14et un peu moins récentes aussi
17:16avec l'Institut Régional de la Création
17:18et du Développement des Entreprises
17:20avec son directeur général
17:22qui est avec nous, Christophe Civelle.
17:23En tout cas, merci d'avoir accepté
17:24notre invitation.
17:25Nicolas Leroy est avec nous,
17:26directeur du recrutement du groupe fiducial
17:29et directeur du cabinet FICOBA.
17:31Et cette belle entreprise,
17:34aussi nouvelle,
17:35ça s'appelle Coffima 13
17:37et Quentin Noël est avec nous,
17:39le dirigeant de Madore et Coffima 13.
17:41Bonsoir, merci d'être avec nous.
17:43Bonsoir.
17:44Oui, bonsoir.
17:45Alors, cette entreprise,
17:47Christophe Civelle,
17:48c'est une entreprise que vous avez accompagnée
17:50pour le rachat,
17:52si je ne m'abuse.
17:54Tout à fait,
17:55parce que c'est vrai que souvent
17:56sur l'entrepreneuriat,
17:57on a en gros,
17:58sur 10 personnes qui entreprennent,
17:59on en a plutôt 9
18:00qui veulent créer une entreprise,
18:02en partant de rien,
18:03alors qu'il y a tout un pan de l'activité
18:06destiné à la transmission.
18:09Il faut savoir qu'on a un peu plus
18:10de 700 000 entreprises en France
18:11qui sont dirigées par des chaînes d'entreprise
18:14qui ont plus de 55 ans.
18:15Donc, va se poser la question
18:16de la transmission dans les 10 ans à venir.
18:18Et donc, il faut inciter aussi
18:20ceux qui veulent entreprendre
18:21à aller regarder côté reprise d'entreprise,
18:24donc racheter une entreprise existante
18:26pour pouvoir la développer.
18:28Et c'est ce que Quentin a fait,
18:30avec une particularité,
18:31c'est que c'est un très jeune repreneur.
18:32En général, le repreneur,
18:33il a plutôt un profil de 45 ans.
18:35Et donc, il a bousculé tous les codes.
18:38Quentin, il va nous expliquer
18:40un petit peu son parcours de reprise.
18:44J'avais une question
18:45concernant le financement,
18:46parce que beaucoup de gens
18:47veulent se lancer.
18:48Aujourd'hui,
18:49est-ce que vous apportez du conseil
18:50concernant le financement
18:52et pour le démarrage de l'entreprise ?
18:54Parce que c'est souvent ça
18:56qui permet ou pas d'amorcer la pompe.
18:58Complètement.
18:59C'est-à-dire que quand on dit
19:00qu'il faut qu'on aligne ses valeurs
19:01et puis la vision de son entreprise,
19:03c'est aussi qu'il faut qu'on donne
19:04les moyens de l'ambition qu'on a.
19:05Et donc, c'est à côté des apports
19:07qu'on peut mobiliser.
19:09C'est aller chercher
19:10les financements complémentaires,
19:11que ce soit à la fois
19:12auprès des partenaires classiques bancaires.
19:14On a d'ailleurs quasiment toutes les banques
19:15qui aujourd'hui soutiennent notre mission
19:17pour pouvoir relayer la bonne parole
19:19auprès des chaînes d'entreprise.
19:20Que ce soit les aides publiques,
19:23l'alluvée de fonds
19:24quand c'est possible et nécessaire.
19:26Donc, il y a tout un travail
19:27d'ingénierie financière
19:28qu'on fait aux côtés du dirigeant
19:29pour que son projet soit une réalité.
19:32Alors, Quentin Noël,
19:33vous avez repris deux entreprises.
19:35Est-ce que ce n'est pas la méthode,
19:36quelque part,
19:37même si elle est plus onéreuse,
19:38évidemment, la plus facile,
19:40puisqu'on a déjà la trésorerie,
19:41le portefeuille client et la structure ?
19:44Alors oui.
19:45Donc, bonjour.
19:46Moi, c'est Quentin Noël,
19:48le dirigeant maintenant
19:49de la Systemador Hydraulique et Consuma 13.
19:51Donc, pour répondre à votre question,
19:53moi, j'ai toujours dit,
19:54aujourd'hui, la reprise,
19:55c'est la facilité.
19:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
19:57les gens qui créent une société,
19:58ils ont plus de mérite
20:00que quand on reprend une société,
20:02selon moi.
20:03Après, c'est deux types
20:04de problématiques différentes.
20:06C'est-à-dire que quand on crée
20:08une société,
20:09on part zéro
20:10et on peut être content
20:11de tout ce qu'on crée.
20:13Par contre,
20:14quand on fait de la reprise,
20:16donc là, on achète des chiffres,
20:19on fait des odyssées
20:21sur les sociétés.
20:22On a une image à l'instant T
20:24de la société sur un passé,
20:26mais on ne sait jamais vraiment
20:27ce qu'il y a dans la société.
20:28Donc, c'est-à-dire
20:30les ressources humaines,
20:31la technicité qu'on a
20:32au sein de la société,
20:33les marchés,
20:35l'état des marchés.
20:36La valorisation du stock.
20:38Oui, c'est ça.
20:40Il y a énormément de sociétés
20:42qui sont rachetées
20:43où, en fait,
20:44on a une valeur
20:45qui est fausse des stocks.
20:47Quentin Noël,
20:48est-ce que c'est une entreprise
20:49dans vos compétences
20:50ou c'est juste le cadre
20:51d'être finalement dirigeant d'entreprise
20:53qui vous intéressait ?
20:55Non, moi, c'est les deux.
20:57On va dire que c'est
20:58dans la complémentarité
20:59de ce que je faisais avant.
21:01J'ai pu passer à un cap
21:02en étant dirigeant d'entreprise,
21:04mais ça reste dans un domaine
21:05que je maîtrise
21:06et que je connais.
21:08Donc, non,
21:09pour répondre à l'action,
21:10c'est sur les deux.
21:11Donc, pour la direction
21:13et ça reste dans un domaine
21:14que je connais.
21:15Pour moi, il y a certaines sociétés
21:17dans certains secteurs d'activité
21:20où, si on n'est pas du milieu,
21:22on peut avoir différentes problématiques.
21:25Nicolas Leroy.
21:26Alors, quand vous dites
21:27que c'est facile de reprendre
21:28aujourd'hui une société...
21:29C'est pourtant très courageux.
21:31C'est assez courageux
21:32parce que vous reprenez aussi le passif.
21:33Mais justement,
21:34comment on peut,
21:35en tant qu'entrepreneur,
21:36développer la société
21:37mieux que le précédent
21:38à qui vous l'avez reprise ?
21:40Alors non,
21:41c'était une caricature.
21:43Quand je dis que c'est la facilité,
21:44c'est la facilité
21:45par rapport à la création.
21:47Oui, vous ne démarrez pas de zéro,
21:48c'est ça que vous voulez dire.
21:49On ne part pas de zéro,
21:50c'est ça que je voulais dire.
21:51C'est-à-dire qu'il y a déjà des clients,
21:52il y a déjà un marché,
21:53il y a tout ça, en fait.
21:54Une trésorerie, etc.
21:55Il y a tout ça, exactement.
21:58Est-ce qu'un des principaux défis
22:00d'un entrepreneur
22:01qui rachète une entreprise,
22:02ce n'est pas de s'intégrer
22:04dans sa propre entreprise
22:05parce qu'il y a déjà des salariés
22:06qui ont des habitudes,
22:07qui ont des us et coutumes, etc.
22:09Ce n'est pas compliqué à faire ?
22:12Alors, c'est un travail
22:14de tous les jours.
22:16C'est très compliqué,
22:17pour être honnête.
22:18Surtout quand on reprend
22:19dans une société
22:20où moi, personnellement,
22:22j'ai 26 ans
22:23et la moyenne d'âge
22:24de mes employés est de 45 ans.
22:26Ah oui !
22:27Donc c'est quoi ?
22:28C'est un problème
22:29de légitimité pour vous ?
22:32Alors, moi, j'ai eu la chance
22:34de racheter une société
22:35dans un domaine très technique
22:37où j'étais moi-même
22:39directeur technique
22:40dans ce domaine par le passé.
22:41D'accord.
22:42Donc j'ai quand même quelques bases
22:43et j'ai de la crédibilité
22:45auprès des équipes,
22:46techniquement, en tout cas.
22:48Donc ça facilite quand même
22:50les éléments.
22:51Christophe Sivel,
22:52est-ce que ça aussi,
22:53ça se travaille,
22:54effectivement,
22:55les problèmes de génération,
22:56d'avoir un jeune entrepreneur
22:57qui arrive ?
22:58Est-ce qu'on travaille aussi
23:01sur la psychologie,
23:02sur la façon de s'adresser
23:03à ses employés ?
23:04Ça, c'est un vrai sujet aussi.
23:06Mais complètement,
23:07et c'est l'essentiel.
23:08C'est-à-dire que souvent,
23:09le repreneur qu'on a,
23:10il est très technique,
23:11il veut comprendre
23:12les relations d'entreprise,
23:13il veut…
23:14Alors que la réalité,
23:15c'est une rencontre humaine.
23:16Et on parlait d'humilité
23:17du dirigeant
23:18et il en faut beaucoup
23:19quand on est repreneur,
23:20c'est d'être capable
23:21de se mettre,
23:22dans un premier temps,
23:23dans les chaussons de l'autre
23:24pour dire,
23:25s'il a développé son entreprise,
23:26même si je ne suis pas forcément d'accord
23:27avec tout ce qu'il a mis en place,
23:28j'ai au moins l'humilité
23:29de regarder d'abord
23:30comment il a fait,
23:31pourquoi il a fait ces choix-là
23:32et puis, progressivement,
23:34commencer à mettre
23:35ma propre patte.
23:36Alors que,
23:37et c'est ce que disait Quentin,
23:38quand on crée,
23:39on part de rien
23:40et donc,
23:41le champ est ouvert.
23:42Là, c'est un peu différent,
23:43donc il y a vraiment
23:44cette humilité,
23:45cette capacité d'observation.
23:46Vous voulez dire,
23:47il ne faut pas tout balayer,
23:48c'est ce que vous dites ?
23:49Complètement.
23:50Et vraiment,
23:51on dit d'ailleurs,
23:52quand on fait un diagnostic
23:53qu'on est extérieur en entreprise,
23:54il va falloir entre,
23:56allez,
23:57six mois et un an
23:58pour vraiment comprendre
23:59de l'intérieur
24:00ce qu'est l'entreprise
24:01et de pouvoir dire,
24:02ça y est,
24:03je comprends comment elle fonctionne
24:04et voilà quelle stratégie nouvelle
24:05je peux lui donner.
24:06Nicolas Leroy,
24:07est-ce qu'il y a des possibilités
24:08pour quelqu'un
24:09qui voulait reprendre une entreprise,
24:10justement,
24:11de s'adresser à vous
24:12pour avoir justement
24:13une espèce de panel
24:14d'entreprises aujourd'hui
24:15à reprendre ?
24:16Est-ce qu'il y a des moyens
24:17justement de sourcing
24:18d'entreprises à reprendre ?
24:19Bien sûr,
24:20ça fait partie
24:21de la grosse difficulté
24:22du repreneur,
24:23c'est de trouver
24:24l'entreprise cible
24:25parce que même si on disait
24:26tout à l'heure,
24:27il y a 700 000 entreprises
24:28à vendre en France,
24:29la réalité,
24:30c'est qu'aujourd'hui,
24:31pour une entreprise vendable,
24:32donc qui est finançable
24:33par quelqu'un
24:34qui vient de l'extérieur,
24:35vous avez une dizaine
24:36de repreneurs crédibles
24:38qui sont en France
24:39pour racheter.
24:40Donc ça veut dire
24:41qu'on est sur un marché
24:42qui est souvent tabou
24:43où les entreprises
24:44se vendent
24:45soit sous le manteau,
24:46c'est-à-dire par connaissance
24:47et donc il y a bien sûr
24:48et heureusement
24:49des fichiers d'entreprise,
24:50il y a des sites internet
24:51spécialisés
24:52mais ça veut dire
24:53que le repreneur
24:54va aussi aller chercher
24:55le marché caché
24:56et donc on l'aide
24:57à ce niveau-là,
24:58bien sûr.
24:59Quentin Noël,
25:00sur qui s'appuie-t-on
25:01quand on rachète une entreprise ?
25:02Un très bon expert comptable,
25:03commissaire au compte,
25:04un avocat en droit des affaires,
25:05sur qui on s'appuie ?
25:07On n'est jamais si bien servi
25:08que par soi-même.
25:10Pour moi,
25:11le conseil,
25:12c'est très important.
25:13Aujourd'hui,
25:14j'ai pu racheter
25:15deux sociétés
25:16en huit mois
25:17parce que j'ai
25:18des très bons conseils
25:19à mes côtés.
25:20Dans le conseil,
25:21j'entends
25:22des avocats
25:23spécialisés
25:24en juridique et fiscale,
25:25des avocats
25:26spécialisés
25:27en social
25:28parce qu'aujourd'hui,
25:29c'est une grosse partie
25:30dans la gestion
25:31d'une société,
25:32des experts comptables
25:33qui soient capables
25:35de sortir
25:36des tableaux de bord
25:37qui nous donnent
25:38directement
25:39les éléments financiers
25:40rapidement,
25:41qui peuvent nous accompagner
25:42sur la valorisation
25:43d'une société,
25:44avec des organismes
25:45type initiatives
25:46ou réseaux entrepreneurs
25:47qui sont des réseaux
25:48qui aident les entrepreneurs
25:49à se développer
25:50et qui font des prêts d'honneur,
25:51qui nous permettent,
25:52nous, derrière,
25:53d'aller chercher
25:54des effets de levier
25:55auprès des banques,
25:56avec des organisations
25:57comme l'IRCE
25:58qui donnent
25:59des formations.
26:00Moi,
26:01je fais partie
26:02de l'IRCE
26:03et j'ai fait partie
26:04de ce circuit-là.
26:05Il y a énormément
26:06de partenaires.
26:07On a la chance
26:08en France
26:09d'être vachement aidés.
26:10Il y a beaucoup
26:11d'aides qui aident
26:12à reprendre
26:13des sociétés
26:14ou à créer
26:15des sociétés.
26:16Est-ce qu'il y a
26:17des pièges
26:18dans lesquels
26:19ne pas tomber ?
26:20Est-ce qu'il faut regarder
26:21et vous dire
26:22qu'on a des conseils ?
26:23Est-ce que vous avez
26:24des conseils
26:25à donner
26:26aux potentiels
26:27entrepreneurs ?
26:28La trésorerie ?
26:29Les stocks ?
26:30Tu en parlais,
26:31Philippe.
26:32Est-ce qu'il y a
26:33des paramètres fondamentaux
26:34à vérifier
26:35quand on achète une entreprise ?
26:36C'est assez vaste
26:37comme question
26:38parce qu'en fait,
26:39il y a tout
26:40à vérifier,
26:41il y a tout
26:42à contrôler.
26:43Je pense
26:44que moi,
26:45aujourd'hui,
26:46ça fait 8 mois
26:47et je découvre encore
26:48des choses dans la société
26:49alors que je passe
26:507 jours sur 7
26:51et 15 à 16 heures
26:52par jour
26:53à travailler.
26:54Pourtant,
26:55je découvre encore
26:56des choses.
26:57Christophe Sivel,
26:58on se rend compte
26:59finalement que
27:00c'est des entrepreneurs,
27:01c'est un bon manager,
27:02un bon dirigeant,
27:03un bon financier,
27:04un bon commercial.
27:05En fait,
27:06c'est ça
27:07qui est compliqué aussi.
27:08Oui,
27:09tout à fait.
27:10Mais qui est attirant aussi.
27:11Voilà,
27:12ce que j'allais dire,
27:13c'est la richesse du métier
27:14parce qu'on est
27:15vraiment acteur
27:16de son devenir
27:17et encore une fois,
27:18c'est pour ça
27:19qu'on entreprend en général.
27:20C'est vraiment pour dire
27:21OK,
27:22ce n'est pas la problématique
27:23du salariat,
27:24c'est dire finalement
27:25je maîtrise
27:26la prise de décision
27:27par rapport à des actions
27:28qui me paraissent évidentes.
27:29Et encore une fois,
27:30cette remise en cause,
27:31cette agilité,
27:32comme le disait très justement
27:34Quentin,
27:35il faut aussi accepter
27:36quand on entreprend
27:37et encore plus
27:38quand on reprend
27:39une zone d'incertitude.
27:40C'est de dire
27:41qu'on ne peut pas tout découvrir
27:42avant
27:43et le temps nous fera
27:44découvrir
27:45par la suite
27:46des choses qu'on n'a pas vues
27:47et heureusement
27:48qu'on ne les avait pas vues
27:49avant
27:50parce que
27:51souvent,
27:52on a des reprenants
27:53qui disent
27:54si j'avais découvert
27:55ces éléments
27:56avant de reprendre,
27:57je n'aurais pas été
27:58et j'aurais fait
27:59la même chose
28:00avant de reprendre.
28:01C'est bien sûr minimiser
28:02mais c'est oser
28:03et à un moment donné
28:04être capable de dire
28:05ok, il y a une zone d'incertitude
28:06j'y vais quand même
28:07parce que l'entreprise
28:08c'est celle que j'ai décidé
28:09de reprendre.
28:10En tout cas,
28:11c'est très inspirant
28:12ces entrepreneurs.
28:13Merci beaucoup
28:14Quentin Noël.
28:15Merci à vous.
28:16Dirigeant de Mador
28:17et Coffie Ma13
28:18et embrassez les mouettes
28:19qu'on vient d'entendre.
28:20Christophe Sivel
28:21va rester avec nous
28:22et dans un instant
28:23il y a aussi
28:24un autre paramètre
28:25c'est l'association.
28:26Est-ce que
28:27c'est difficile finalement
28:28de trouver un bon associé
28:29de s'entendre
28:30d'avoir la même ligne ?
28:31On va en parler
28:32avec encore une belle entreprise
28:33dans un instant
28:34c'est l'entreprise
28:35Lady Cocotte
28:36et Laura Bosse
28:37et Marie-Anne Falcone
28:38seront avec nous
28:39à tout de suite.
28:44On aime beaucoup
28:45on aime beaucoup
28:46ces vraies voies de l'emploi
28:47surtout des entrepreneurs
28:48et neuses.
28:49Voilà
28:50parce qu'on est ravis
28:51de les accueillir ce soir
28:52avec Christophe Sivel
28:53qui est avec nous
28:54directeur général
28:55de l'IRCE
28:56Institut Régional
28:57des Chefs d'Entreprise
28:58Nice
28:59et Aix-en-Provence
29:02avec de très jolis invités
29:05pour un très joli projet
29:06ça s'appelle
29:07Lady Cocotte
29:08et Laura Bosse
29:09et Marie-Anne Falcone
29:10elles sont avec nous.
29:11Bonsoir, merci.
29:12Bonsoir.
29:13On est ravis
29:14de vous accueillir.
29:15Alors Christophe Sivel
29:16je le disais en prélude
29:18avant la pub
29:19l'association
29:20trouver un associé
29:22c'est sans doute
29:23ce qu'il y a
29:24de plus difficile
29:25aujourd'hui
29:26quand on monte
29:27une entreprise
29:28parce qu'au début
29:29tout est beau
29:30tout est gentil
29:31tout est génial
29:32et puis tout à coup
29:33les aléas de la vie
29:34et de l'entreprise
29:35font que
29:36parfois
29:37ça crée des dissensions
29:38et des problèmes
29:39en interne.
29:40Oui et puis c'est
29:41c'est toujours pareil
29:42quand on porte un projet
29:43c'est un peu comme un bébé
29:44on n'a pas forcément
29:45envie de le partager
29:46donc il y a aussi
29:47cet apprentissage
29:48qui est de dire
29:49je suis conscient
29:50ou consciente
29:51que seul
29:52ça ne pourra pas le faire
29:53et donc il va falloir
29:54qu'on travaille
29:55parfois sur une
29:56conjonction
29:57de compétences
29:58mais aussi une rencontre
29:59et je crois que
30:00la réalité elle est là
30:01c'est une aventure humaine
30:02et on se dit
30:03mais oui c'est une évidence
30:04mais ça ne suffit pas
30:05c'est comme un mariage
30:06on sait que ça peut
30:07finir en divorce
30:08qu'est-ce qu'on met en place
30:09avec un pacte d'actionnaire
30:10pour mettre en place
30:11les choses
30:12se dire les choses
30:13les écrire
30:14et revenir sans arrêt
30:15sur cette feuille de route
30:16pour la partager
30:17et vérifier
30:18qu'on garde toujours
30:19le même cap.
30:20Je rebondis
30:21et vous avez raison
30:22de le dire
30:23qu'il faut préparer
30:24l'entreprise
30:25son divorce
30:26avant son mariage
30:27c'est-à-dire qu'il faut
30:28bien anticiper
30:29pour que tout le monde
30:30soit bien protégé
30:31à l'avenir.
30:32Vous êtes d'accord avec ça
30:33Christophe Sibel ?
30:34Oui mais complètement
30:35encore une fois
30:36c'est de l'anticipation
30:37et un dirigeant
30:38il a souvent le nez
30:39sur le guidon
30:40on en parlait tout à l'heure
30:41et il faut prendre
30:42de la hauteur
30:43et du recul
30:44pour anticiper
30:45anticiper
30:46et anticiper
30:47et on limite
30:48les risques comme ça
30:49on ne peut pas les empêcher
30:50et tant mieux
30:51c'est aussi partie
30:52de la réussite
30:53mais voilà
30:54c'est fondamental
30:55de se dire les choses
30:56de les écrire
30:57on reste dans un monde
30:58un peu trop oral
30:59aujourd'hui
31:00et le fait de s'écrire
31:01une feuille de route
31:02quand on est deux
31:03on se challenge
31:04un an après
31:05on se dit
31:06mais tiens
31:07on a écrit ça
31:08et quand c'est écrit
31:09on ne peut pas se cacher
31:10dans son petit doigt
31:11il faut qu'on avance
31:12et il faut qu'on y aille.
31:13En tout cas
31:14tout a l'air bien allé
31:15là pour l'instant.
31:16Alors Laura Boss
31:17et Marianne Falcone
31:18quels sont les points
31:19essentiels à valider ensemble
31:20avant de s'associer ?
31:21Outre évidemment
31:23En effet
31:24je dirais qu'avant tout
31:25on en a parlé
31:26c'est une aventure humaine
31:27et le fait que ça match
31:28entre nous
31:29parce qu'apprendre
31:30à se connaître
31:31il faut savoir
31:32que nous
31:33on ne se connaissait pas avant
31:34on s'est découvertes
31:35dans le cadre
31:36vraiment de nos activités
31:37respectives
31:38Vous n'étiez pas amis
31:39rien du tout ?
31:40Non
31:41pas du tout
31:42on ne se connaissait pas
31:43du tout
31:44on aurait pu se rencontrer
31:45dans un événement
31:46qui avait été
31:47un petit peu
31:48un petit peu
31:49un petit peu
31:50un petit peu
31:51dans un événement
31:52qui avait été organisé
31:53par l'IRCE
31:54l'APEC etc
31:55qui s'appelait
31:56Adopte ton associé
31:57parce qu'on était présents
31:58tous les deux
31:59mais on s'était
32:00on s'était reconnus
32:01on s'était
32:02on s'était rencontrés avant
32:03par hasard
32:04parce que
32:05par hasard
32:06parce que Laura
32:07dans son activité
32:08vendait
32:09rachetait des jouets
32:10et moi
32:11j'étais présidente
32:12de l'association
32:13des parents d'élèves
32:14et j'étais intéressée
32:15par les collectes de jouets
32:16dans le cadre
32:17voilà
32:18de
32:19on va dire
32:20sur le réemploi du jouet
32:21et c'est ce qui nous a rapprochés
32:22en premier lieu
32:23c'est nos valeurs communes
32:24et je pense que c'est un fondamental
32:25quand on souhaite s'associer
32:26de s'assurer qu'on a
32:27des valeurs communes
32:28au-delà de toute la paperasse
32:29d'abord qu'on a
32:30qu'on partage les mêmes valeurs
32:31Nicolas Leroy
32:32Alors je suis assez fasciné
32:33que vous ne connaissiez pas avant
32:34alors comment on décide
32:35d'acter comme ça
32:36un mariage professionnel
32:37toutes les deux
32:38sans se connaître
32:39est-ce que vous avez passé
32:40un entretien
32:41d'embauche
32:42excusez-moi
32:43un coup de foudre
32:44c'était un coup de foudre
32:45professionnel
32:47comment ça s'est passé alors ?
32:48en fait ça ressemble un peu à ça
32:50c'est vrai qu'on s'est rencontrés
32:51sur un tout autre sujet
32:52que l'association
32:53et à la fin de notre déjeuner
32:54en fait on est partis
32:55en se disant à la fin
32:56elle, Marianne
32:57qu'elle cherchait à s'associer
32:58et moi en tant que fondatrice
33:00j'étais seule
33:01et je cherchais aussi quelqu'un
33:02pour venir avec moi
33:04on se l'est dit à la fin
33:05et puis on s'est séparés
33:06et en fait
33:07chacune ça nous a trotté dans la tête
33:08en se disant
33:09mais attends
33:10faut qu'on se rappelle en fait
33:11et du coup on s'est rappelés
33:13et en fait
33:14c'est au fur et à mesure
33:15de discuter ensemble
33:16on voyait bien
33:17que ça matchait
33:18qu'on avait la même vision
33:20pour l'avenir de l'entreprise
33:21qu'on se ressemblait aussi
33:23dans nos vies perso
33:25on avait des priorités communes
33:27et en fait
33:28et après au-delà de ça
33:30on s'est rendu compte
33:31d'une complémentarité de compétences
33:33qui aurait fait
33:34qu'au-delà de bien s'entendre
33:35parce que
33:36ok on s'entend bien
33:37mais le but c'est quand même
33:38de faire grandir l'entreprise
33:39on pouvait ensemble
33:40faire grandir l'entreprise
33:41et ouais c'est assez étonnant
33:43aujourd'hui vous êtes
33:44à la tête du premier site
33:45d'achat et de vente
33:46de jouets d'occasion
33:47parce que c'est aussi l'intérêt
33:48de parler de votre entreprise
33:50quelles sont les compétences
33:51que l'une a
33:52et que l'autre n'a pas
33:53parce que ça aussi c'est intéressant
33:55ou que vous partagez
33:57ou que vous partagez bien sûr
33:59alors on va dire
34:00on en partage quand même beaucoup
34:01mais on va dire
34:02moi j'ai créé l'entreprise
34:03donc j'ai une très bonne connaissance
34:05du marché
34:06par mes trois ans d'expérience
34:07et des compétences dans le commerce
34:09parce que c'est là-dedans
34:10que j'ai fait toute ma carrière
34:13et Marianne
34:14et moi j'ai une expérience
34:16technique déjà
34:18à la base je suis une scientifique
34:20de formation
34:21mais aussi j'ai dirigé
34:23des business units
34:24j'ai fait de la direction commerciale
34:26mais j'ai toujours été dans des entreprises
34:27à très forte croissance
34:29et ce que j'ai appris à faire
34:30pendant 15 ans
34:31c'est prendre une petite structure
34:33l'organiser
34:34pour pouvoir la faire grossir très vite
34:36et on est à ce moment-là
34:37dans cette start-up
34:39que j'ai intégrée
34:41et je pense que c'est vraiment
34:42quelque chose qui va nous aider
34:43à passer à l'échelle
34:44Nicolas Leroy
34:45Alors justement
34:46vous envisagez derrière
34:47de recruter
34:48de développer la société
34:50est-ce qu'on peut imaginer
34:51que vous fassiez appel
34:52à un autre associé
34:53ou est-ce que l'association
34:54ça reste quand même
34:55pour les gens
34:56qui ont commencé au démarrage ?
34:57On a beaucoup parlé de mariage
34:58ce n'est pas un ménage à trois
34:59pour avoir un troisième associé
35:00ou une troisième associée
35:02Moi juste pour bronzer là-dessus
35:04j'ai tellement entendu
35:06l'association c'est comme un mariage
35:08mais bon
35:09en bon nom
35:10j'ai mis 12 ans à choisir mon mari
35:11je n'aurais pas mis 3 mois
35:12à choisir mon papa
35:14pour moi c'est différent
35:15ça reste du boulot
35:16il faut écrire les choses
35:17il faut faire un pacte d'associés
35:19et mon entreprise
35:20ce n'est pas non plus un enfant
35:21que je ne veux pas partager
35:22moi et Marianne
35:23on a cette vision assez commune
35:24de se dire
35:25ok ça va
35:26on s'engage dans une entreprise
35:27professionnelle
35:28dans une aventure professionnelle
35:31donc ça c'était important
35:33après je me souviens plus de la question
35:34Est-ce que vous envisagez justement
35:36d'agrandir cette association
35:39parce qu'on peut l'imaginer
35:40que quelqu'un du coup
35:41soit peut-être plus ouverte
35:42du fait que vous ne connaissiez pas avant
35:44complètement
35:46on n'est pas du tout fermé
35:48au contraire
35:50on sait qu'on aimerait même
35:52faire rentrer des acteurs industriels
35:54avec lesquels on discute aujourd'hui
35:56pas forcément des personnes physiques
35:58mais plutôt partir sur des industriels
36:00qui pourraient avoir
36:01une autre complémentarité
36:03et c'est vraiment ce qui nous rassemble
36:05aujourd'hui
36:06c'est de faire grandir notre business
36:07donc on mettra tout en oeuvre
36:09pour faire grandir notre business
36:10et pour pouvoir en effet
36:12faire grandir l'entreprise
36:13Et le dernier mot de la fin avec Christophe Sivel
36:15Oui j'allais dire pardon Cécile
36:17avec aussi cette volonté
36:18que vous avez toutes les deux
36:19de faire grandir l'entreprise
36:20il y a une levée de fonds
36:22qui va être envisagée
36:23et quand on parle de levée de fonds
36:25nécessairement
36:26on va intégrer de nouveaux actionnaires
36:28dans l'entreprise
36:29et c'est très bien d'ailleurs
36:30parce que ça permet aussi de dire
36:32il y avait de l'affect dans votre rencontre
36:33et ce binôme
36:34il y en aura un peu moins
36:36avec les gens qui vont réussir
36:37même s'ils pourront avoir de l'affect
36:38on n'est plus sur les mêmes dimensions
36:40et là ça permet de rééquilibrer
36:42un actionnariat
36:43qui est vraiment business
36:45parce que trop souvent en France
36:46on confond l'actionnariat
36:48avec le copinage
36:49et on se dit ah bah tiens
36:50on est potes depuis toujours
36:51on va s'associer
36:52c'est dangereux
36:53parce qu'on est sûr de perdre un copain
36:54donc là c'est l'inverse
36:55c'est à dire que là
36:56on s'unit
36:57parce qu'on a une vision commune
36:59du business
37:00absolument
37:01merci beaucoup
37:02merci beaucoup en tout cas
37:03Christophe Sivel
37:04d'avoir été avec nous
37:05directeur général de l'IRCE
37:06Institut Régional
37:07des chefs d'entreprise
37:09avec des chefs d'entreprise de talent
37:11ce soir avec nous
37:12merci mesdames
37:13Laura Boss et Marianne Falconhead
37:16je vous invite
37:17je vous incite bien entendu
37:18à acheter des jouets
37:19ça s'appelle Lady Cocotte
37:21c'est un site formidable
37:23qu'on aime beaucoup
37:24allez merci beaucoup
37:25passez une très belle soirée
37:26merci beaucoup Nicolas Leroy
37:27merci Philippe David
37:28on se retrouve demain
37:30à partir de 17h dans les vraies voies
37:32on remercie notre équipe formidable
37:33merci Thomas
37:34merci Aude
37:35et bien nous on reprend notre association
37:37demain à 17h
37:38c'est ça
37:39directeur de l'essentiel de Sud Radio
37:41à juste après flash de 20h
37:43tout de suite Cécile de Ménibus
37:44dans Sud Radio à votre service
37:45en attendant à demain 17h
37:46pour les vraies voies
37:47salut bonne soirée

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