A la une de ce journal, les Jeux olympiques de Paris à l’épreuve de la sécurité et de l’idéologie avec notamment la présence de forces armées étrangères.
Direction la Pologne ensuite avec les purges du gouvernement libéral de gauche de Donald Tusk contre les conservateurs.
Nous évoquerons également le cas d’un élu local qui fait les frais d’une petite chasse aux sorcières après s’être rendu à Moscou en tant qu’observateur de l’élection présidentielle.
Enfin, nous évoquerons ceux qui ne connaissent pas la crise avec la reconversion des députés et ministres déchus.
Direction la Pologne ensuite avec les purges du gouvernement libéral de gauche de Donald Tusk contre les conservateurs.
Nous évoquerons également le cas d’un élu local qui fait les frais d’une petite chasse aux sorcières après s’être rendu à Moscou en tant qu’observateur de l’élection présidentielle.
Enfin, nous évoquerons ceux qui ne connaissent pas la crise avec la reconversion des députés et ministres déchus.
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00:00 [Générique]
00:14 Bonsoir à la une de ce journal, les Jeux Olympiques de Paris
00:18 à l'épreuve de la sécurité et de l'idéologie
00:21 avec notamment la présence de forces armées étrangères.
00:23 Direction la Pologne ensuite avec les purges du gouvernement libéral de gauche,
00:27 de Donald Tusk, contre les conservateurs.
00:30 Nous évoquerons également le cas d'un élu local
00:33 qui fait les frais d'une petite chasse aux sorcières
00:35 après s'être rendu à Moscou en tant qu'observateur de l'élection présidentielle.
00:40 Et enfin, nous évoquerons ceux qui ne connaissent pas la crise
00:43 avec la reconversion des députés et ministres déchus.
00:46 [Générique]
00:50 Et pour ouvrir ce journal, une page mélangeant Jeux Olympiques,
00:53 sécurité et défense nationale et idéologie, explication.
00:57 Des soldats étrangers pour sécuriser les JO en France.
01:00 C'est une information donnée par l'agence France Presse jeudi qui a de quoi étonner.
01:05 En effet, des renforts étrangers seront présents aux JO de Paris 2024.
01:09 Ainsi, plusieurs nations étrangères vont envoyer des soldats
01:12 pour sécuriser l'événement sur certains domaines critiques.
01:15 Une nouvelle pour le moins en décalage avec les récentes déclarations guerrières
01:18 d'Emmanuel Macron vis-à-vis du conflit ukrainien
01:20 et qui montre les limites de notre appareil militaire.
01:23 Si la pratique est courante, pour certains petits États comme le Qatar
01:26 qui avait eu recours à l'aide de la France lors de sa Coupe du Monde de football,
01:30 elle peut néanmoins sembler étonnante pour une puissance comme la France.
01:34 L'aide devrait provenir de la Pologne.
01:36 Le ministre de la Défense de ce pays a annoncé jeudi matin
01:39 l'envoi de renforts militaires pour aider à la sécurisation des jeux.
01:43 Les militaires polonais auront pour objectif principal
01:45 d'entreprendre des opérations de détection d'explosifs
01:48 et de lutte contre le terrorisme.
01:50 Alors que la France a été durement touchée par des attaques terroristes
01:53 au cours des deux dernières décennies,
01:55 dépendre d'un autre pays pour de telles opérations a de quoi inquiéter.
02:00 Par ailleurs, des policiers allemands seront mobilisés
02:02 pour assurer la protection de la Maison de l'Allemagne
02:05 et du Festival Allemand du Sport au Stade Jambouin.
02:07 Un dispositif moins étonnant puisque le pays est voisin
02:10 et qu'il s'agit de sécurisation spécifique des infrastructures allemandes.
02:14 Enfin, l'unité opérationnelle franco-allemande sera aussi déployée,
02:17 une unité créée en 2019 et regroupant des binômes des deux nationalités.
02:22 L'attaque d'une salle de concert près de Moscou
02:24 où 143 personnes ont trouvé la mort a pu jouer dans ce recours
02:28 au service de militaires étrangers
02:30 et le plan Vigipirate a été rehaussé à son niveau maximal.
02:33 Urgence, attentat.
02:34 Le dispositif français est pourtant déjà d'envergure
02:37 avec 18 000 soldats mobilisés,
02:39 dont 3 000 aviateurs chargés de la surveillance aérienne.
02:43 Une sécurité accrue pour un événement qui sera scruté de près.
02:46 En effet, le chaos pour une simple finale de Coupe d'Europe de football en 2022
02:50 a montré les lacunes françaises en matière d'ordre public et de sécurité.
02:54 Avec un événement beaucoup plus important comme les Jeux,
02:57 les attentes sécuritaires sont hautes et l'opinion pas unanimement enthousiaste.
03:02 Ce qui devrait être un moment de concorde entre les Français
03:04 s'apparente de plus en plus à une épreuve de force pour l'exécutif.
03:09 À cet enjeu sécuritaire, Paris 2024 s'est ajouté un objectif,
03:13 faire dans l'inclusif, à savoir cocher les cas antiracistes et LGBT.
03:18 Sur ce dernier point, une maison des fiertés sera ouverte par l'organisation
03:22 et sera, je cite, "un lieu pour représenter les minorités,
03:25 un lieu ouvert à tous où il sera possible de célébrer sa communauté et sa fierté".
03:30 Il sera donc possible de célébrer sa préférence pour une pratique sexuelle,
03:34 mais pas sa fierté d'être russe ou biélorusse, puisque ces nations sont exclues.
03:39 Et ce point n'est pas anodin.
03:41 En effet, Vladimir Poutine, dans sa communication de guerre,
03:43 insiste régulièrement sur l'idée d'un Occident décadent
03:47 qui veut imposer ses règles au monde.
03:49 En intégrant les lubies du lobby arc-en-ciel dans le dispositif des Jeux,
03:53 la France lui donne raison.
03:55 Les nations africaines et arabes, notamment,
03:58 ne goûtent pas de cette idéologie et ne désirent pas se voir imposer une telle propagande.
04:02 L'esprit des Jeux est censé rassembler les nations autour du sport,
04:05 pas de mettre en avant des éléments susceptibles de heurter les cultures de chacun.
04:10 À la donne sécuritaire et idéologique s'ajoute ensuite une dimension sociale
04:14 que l'organisation tente de cacher.
04:17 Ainsi, des centaines de SDF et de migrants ont été évacués de la capitale
04:21 en direction d'autres villes comme Orléans.
04:24 Des déplacements difficiles à assumer,
04:25 alors que les salaires de l'équipe d'organisation ont été divulgués
04:29 avec des rémunérations allant jusqu'à près de 300 000 euros
04:32 pour le président du comité d'organisation des Jeux, Tony Estanguet.
04:35 À cela s'ajoutent des salaires très généreux pour ces équipes,
04:39 tout ce petit monde qui célébrera la diversité
04:41 et feindra de jouer la fête populaire l'été prochain.
04:44 Le parquet national financier a déjà ouvert une enquête sur ces fameuses rémunérations.
04:49 Incapacité à gérer souverainement la sécurité des Olympiades,
04:53 récupération idéologique d'un événement sportif,
04:56 cache-misère sociale et rémunération grâce de l'équipe d'organisation,
04:59 les Jeux de Paris, qui se tiendront dans quatre mois,
05:02 semblent illustrer parfaitement l'état du pays organisateur.
05:06 Et pour rester dans le thème des JO, direction la Seine-Saint-Denis,
05:13 où le village olympique prend forme,
05:14 nous sommes allés interroger les habitants
05:16 pour savoir leurs sentiments sur cette installation.
05:19 Je suis en train de voir que le quartier est vraiment en train de changer.
05:23 Du tout au tout, il y a des zones qui n'existaient pas et qui sont créées.
05:27 Des logements vont être construits,
05:29 même si on parle aujourd'hui de village olympique,
05:34 de village des athlètes,
05:36 mais après les JO olympiques, forcément,
05:40 les habitants de la région vont avoir des logements là.
05:44 Et donc, quelque part, c'est positif sur ce plan.
05:47 Ça peut être bénéfique comme compréhension.
05:51 Franchement, on verra ça.
05:53 Vous pouvez voir les échafaudages qu'on peut voir en allant sur la route.
05:57 Il y a beaucoup de bouchons de circulation.
06:01 C'est très gênant, en fait.
06:03 Évidemment qu'il y a des mises en sonore,
06:04 étant donné qu'il y a les travaux, il y a le chantier.
06:06 Donc, on savait très bien qu'il y allait y avoir des mises en sonore.
06:09 Après, avoir les heures, parce que j'habite juste à côté,
06:12 donc jusqu'à minuit, une heure, on peut avoir du bruit.
06:15 Ça peut être assez embêtant.
06:16 C'est vrai que pendant les travaux, ça dérange beaucoup de personnes.
06:21 Rien qu'à passer déjà à côté de ce collège-là, ici, devant la cité du cinéma,
06:25 on voit combien les gens sont obligés de faire de grands détours
06:28 avant de pouvoir aller par exemple chez Jo.
06:31 Et donc, je peux dire que sur ce plan, quelque part, ça dérange un peu.
06:34 Et l'usence visuelle, pareil, les bâtiments...
06:38 Ben voilà, des constructions nouvelles, ça gêne un petit peu la vue.
06:40 Voir encore des immeubles poussés,
06:43 alors qu'il y a de la rénovation qui peut être faite.
06:46 Donc, je ne vois pas vraiment l'intérêt.
06:47 Forcément, pendant la JO olympique, il va y avoir un monde fou.
06:50 Et ce monde, forcément, ça va nuire aux habitants,
06:55 et même à ceux qui n'habitent pas ici, qui vont tout simplement traverser.
06:58 S'il y a déjà des problèmes, alors qu'on est si peu nombreux,
07:02 quand on sera énormément là,
07:05 je ne pense pas que ça sera très bien organisé.
07:08 En par rapport aux voitures, aux circulations, aux bus,
07:11 ça va être vraiment très peuplé.
07:15 Au niveau de transport, ça va être compliqué.
07:17 Le métro, il va être bondé, on le sait très bien, on s'y est fait.
07:20 Je ne compte pas être là pendant la période des JO, de toute façon.
07:22 Une purge politique à l'Est.
07:27 Et il ne s'agit pas de la Russie de Vladimir Poutine,
07:30 mais de la Pologne de Donald Tusk,
07:33 qui s'en prend de manière systématique au conservateur défait
07:35 lors des dernières élections.
07:37 Les explications de Nicolas de Lambertery.
07:40 Prise d'assaut par les forces de police de la télévision publique,
07:43 arrestation dans l'enceinte même du palais présidentiel
07:46 de deux anciens ministres graciers,
07:48 perquisition chez des parlementaires conservateurs
07:51 en dépit de leur immunité parlementaire.
07:54 Depuis le mois de décembre 2023
07:56 et la mise en place du gouvernement polonais pro-européen de Donald Tusk,
08:00 les opérations de vendettas politiques se multiplient
08:03 contre les conservateurs qui étaient au pouvoir.
08:06 Entre 2015 et 2023.
08:08 La dernière opération en date remonte à ce mardi 26 mars,
08:12 avec la perquisition violente du domicile
08:14 de l'ancien ministre de la Justice Zbigniew Jobro,
08:18 alors que ce dernier est actuellement hospitalisé
08:21 pour essayer de soigner un cancer en phase avancée.
08:23 Le dernier élément de cette liste de purges
08:27 fut l'irruption des agents de l'agence de sécurité intérieure
08:32 dans les domiciles de quatre hommes politiques
08:35 de l'ancienne majorité conservatrice,
08:37 notamment de l'ancien ministre de la Justice,
08:40 dans le cadre de perquisitions qui ont été réalisées,
08:42 alors pour dire les choses de manière délicate,
08:44 de manière assez spécifique.
08:45 En tout cas, l'opposition conservatrice qualifie ces manières de "gangsters",
08:49 car les intéressés n'ont pas été,
08:51 premièrement, prévenus,
08:52 n'ont pas été contactés afin qu'on les laisse simplement rentrer
08:56 pour qu'ils puissent faire leur perquisition,
08:58 qui, tenez-vous bien, ont duré près de 24 heures.
09:00 Les ordinateurs et téléphones des membres de la famille,
09:03 donc pas seulement des hommes politiques en question,
09:05 qui, par ailleurs, sont censés être couverts par leur immunité parlementaire,
09:09 ont été confisqués.
09:11 Les méthodes employées par le nouveau gouvernement polonais
09:13 ne semblent toutefois pas poser de soucis à la Commission européenne,
09:17 qui ne manquait pourtant pas d'être particulièrement pointilleuse
09:20 sur chaque réforme entreprise
09:23 par les conservateurs du Parti droit et justice
09:25 lorsque ces derniers étaient au pouvoir.
09:27 Purger, fussent avec des moyens a priori illégaux,
09:30 les conservateurs du PIS
09:32 est au demeurant le seul point sur lequel les différents partenaires
09:35 de l'actuelle coalition gouvernementale polonaise semblent en accord.
09:38 En effet, l'actuel gouvernement comprend aussi bien
09:41 des conservateurs de centre-droit que des partis de gauche radicales,
09:45 et nombreux sont les sujets sur lesquels ces partis
09:47 et leurs électeurs respectifs sont en désaccord.
09:49 Raison de plus, donc, pour appuyer sur le seul point réel d'accord
09:53 entre les différents partenaires de la coalition,
09:55 à savoir se venger des anciens gouvernants.
09:57 Bien que ce fût la majorité conservatrice
10:00 qui était pointée du doigt comme ne respectant pas l'état de droit,
10:03 c'est bien la nouvelle majorité libérale
10:06 qui a pris le pouvoir en Pologne en décembre 2023
10:10 qui réalise une véritable purge violente
10:13 visant ses opposants politiques conservateurs.
10:16 On assiste en Pologne à une véritable répression
10:21 des fondements même d'une société libre et démocratique
10:23 ainsi que de la constitution polonaise.
10:25 En seulement quelques semaines,
10:26 la majorité de gauche libérale dirigée par Tusk
10:29 a procédé à une prise de contrôle violente des médias publics
10:32 qui inclut notamment une interruption en direct des programmes
10:35 du jamais vu depuis le communisme,
10:37 une série de procès politiques,
10:39 une liste noire des organisations chrétiennes et patriotiques,
10:42 une attaque sans précédent contre le système judiciaire,
10:45 des pacifications violentes de manifestations pacifiques,
10:48 etc.
10:49 Donc dans un climat vraiment de vente d'État politique
10:52 qui, c'est assez intéressant,
10:53 est applaudi par une grande partie des électeurs de Donald Tusk
10:58 qui parmi les 100 promesses qu'il a réalisées pendant la campagne
11:04 n'a réalisé qu'une petite quinzaine
11:06 qui inclut dans une grande mesure
11:08 justement cette sorte de revanche prise sur le pis.
11:11 Tout cela dans l'acceptation ou dans l'applaudissement
11:15 voire le silence de la bien-pensance de l'Union européenne
11:18 en violation de la loi comme je le disais
11:21 et en essayant de faire fi du droit de veto
11:24 même du président conservateur Andrzej Duda
11:26 qui pourrait être remplacé dès l'année prochaine
11:29 à l'issue des élections présidentielles
11:31 qui seront dans ce contexte très importante.
11:33 Le prochain sujet majeur qui devrait animer la vie politique polonaise
11:37 sera la question de la libéralisation de l'avortement,
11:39 sujet particulièrement sensible en Pologne,
11:42 l'un des rares pays en Europe à le restreindre
11:44 à des cas de complications médicales.
11:46 Le sujet a toutefois été plusieurs fois repoussé
11:48 en raison de la tenue de plusieurs scrutins dans les prochains mois,
11:51 à commencer par les élections locales en avril 2024.
11:55 Le choix du report a été effectué par les partenaires centristes de la coalition,
11:59 3e voie, qui tiennent la présidence du Parlement
12:02 et redoutent d'exposer leurs opinions à leurs électeurs
12:05 juste avant les prochaines échéances électorales.
12:07 Certains députés de gauche,
12:09 eux aussi soutiens de la coalition gouvernementale,
12:12 ont qualifié cette stratégie de pur opportunisme électoral.
12:15 C'est ainsi que tôt ou tard,
12:17 des divergences devraient finir par fragiliser le gouvernement polonais,
12:21 voire le faire tomber.
12:22 En attendant, l'arrivée des fonds européens,
12:24 subitement débloqués par Bruxelles,
12:26 et la vendetta contre les conservateurs,
12:29 devrait donner un bon sursis au gouvernement polonais.
12:31 Car ce qui semble compter sur le long terme,
12:34 ce n'est pas tant la pérennité de l'actuelle coalition,
12:37 mais le fait de poser les outils nécessaires
12:39 pour empêcher le retour aux affaires des conservateurs.
12:41 Mc Carty a l'œuvre contre la Russie.
12:47 Un élu local, encarté chez Les Républicains,
12:50 s'est vu sanctionné après avoir suivi l'élection présidentielle russe
12:53 en tant qu'observateur indépendant.
12:55 Élise Blaise l'a contacté.
12:57 La chasse aux sorcières s'abat aussi sur les élus.
13:00 Cyril Gaucher, maire adjoint Les Républicains de Talens,
13:03 en Côte d'Or, vient d'être privé de sa délégation
13:06 par le maire de la ville, Fabien Ouinet.
13:08 La raison, son voyage en Russie en tant qu'observateur indépendant
13:12 pour l'élection présidentielle.
13:13 En effet, ses conclusions ne s'accordaient visiblement pas
13:16 avec l'unanimisme antirusse exigé en France depuis quelques mois.
13:20 Ce qu'on me reproche, c'est d'avoir pu dire
13:23 que dans la vingtaine de bureaux de vote que j'ai donc observés à Moscou,
13:27 dont, je le précise, certains bureaux de vote
13:30 qui n'étaient pas prévus dans ma liste de visite.
13:33 J'ai pris moi l'initiative, lors de ces visites,
13:36 de visiter plusieurs bureaux de vote qui ne nous attendaient même pas
13:39 et qui n'étaient absolument pas dans la liste officielle.
13:41 Dans tous les cas, si je limite mon jugement à ces trois jours de scrutin,
13:46 je n'ai pas remarqué d'irrégularité.
13:48 Ce qu'on a observé et ce qu'ont observées
13:50 toutes les autres délégations étrangères
13:52 qui ont participé à cette élection,
13:54 c'est que les gens se déplaçaient librement vers leurs bureaux de vote,
13:57 qu'ils exerçaient leur devoir civique sans pression,
14:01 sans menace, sans surveillance particulière
14:04 et que si l'Occident souhaite effectivement faire des critiques
14:08 sur le mode de fonctionnement des institutions russes,
14:11 il nous a semblé à tous, je dis à peu près unanimement,
14:14 je crois, experts et observateurs,
14:16 que ce n'était pas sur ces trois jours d'élection
14:18 que le problème avait lieu.
14:20 En d'autres termes, on reproche donc à Cyril Gaucher
14:22 d'avoir raconté ce qu'il avait vu
14:25 et non pas ce qui est fantasmé par le microcosme parisien.
14:28 L'occasion pour le système de montrer ce qui arrive au récalcitrant.
14:32 On a choisi de faire un exemple en disant,
14:34 cet homme-là qui est allé en Russie,
14:36 qui a passé un séjour souriant sur les chaînes de télévision
14:40 présente de la Russie un visage humain,
14:43 pas un visage fantasmé,
14:44 je n'ai pas fait allégeance à Vladimir Poutine ni à qui que ce soit,
14:47 mais qui tente de mettre un peu d'huile dans les rouages,
14:50 qui tente de rétablir un peu de compréhension,
14:52 de relation humaine entre nos deux pays.
14:54 Ça, ce n'est pas possible.
14:55 Ça ne rentre pas dans le jeu actuel visiblement de l'OTAN
14:58 et plus directement d'Emmanuel Macron.
15:00 Donc, on va s'en servir comme exemple.
15:02 Alors, mon mère m'a dit sans me dire qu'il a vu des pressions diverses.
15:06 Il a visiblement manqué de courage.
15:08 Il a fait preuve d'une certaine lâcheté dans la façon dont il m'a traité,
15:11 puisqu'il a pris la décision sans même m'en informer.
15:13 Je l'ai appris par un ami au téléphone quand j'étais encore à Moscou.
15:16 Et en bonne élue de droite centriste,
15:19 a préféré se débarrasser du problème en me coupant la tête.
15:23 D'une certaine façon, c'est petite chronique de la lâcheté habituelle
15:27 qu'on a maintenant dans nos pays d'Occident.
15:29 Une démonstration de lâcheté pour ne pas dire de soumission au pouvoir.
15:33 En effet, pour Cyril Gaucher, le contexte français n'a pas vraiment joué en sa faveur.
15:37 Il y a eu un contexte un peu défavorable avec les déclarations d'Emmanuel Macron
15:41 dans tous les jours qui ont précédé,
15:43 où le président de la République a voulu prendre l'habit du chef de guerre
15:47 en se mettant en affrontement direct avec la fédération de Russie.
15:51 Évidemment, la réaction de la fédération de Russie s'est pas faite attendre.
15:55 Vous avez eu la réaction de Tolstoy, vous avez eu la réaction de Lavrov,
15:58 la réaction de Vladimir Poutine.
15:59 Les réactions ont été fortes,
16:01 parce que les Russes ne sont pas l'habitude non plus, eux, de répondre dans la demi-mesure.
16:05 Et ce climat de tension grandissante,
16:07 je dirais aussi, pardon de le dire, mais cette exploitation de la peur,
16:11 pour le coup, on peut considérer qu'il y a justement un pouvoir en France
16:14 qui, là, exploite les peurs de façon éhontée.
16:16 Je me rappelle l'autre jour un journal, je ne sais plus lequel, qui titrait
16:19 "Paris, Lyon, Nice,
16:22 quelle serait la première ville bombardée par les Russes ?"
16:25 Bon, on met les Français dans une logique un peu de psychose
16:28 pour peut-être leur faire oublier les 5,5% de déficit du pays, je ne sais pas.
16:33 En tout cas, voilà, on a trouvé là un outil de diversion,
16:36 on a trouvé un ennemi commun.
16:38 Cyril Gaucher serait donc une victime collatérale de l'opération de diversion
16:42 agitée par le gouvernement et Emmanuel Macron.
16:45 Une diversion qui pourrait toutefois nous conduire jusqu'à la guerre.
16:48 Nos politiques ont un incroyable talent.
16:55 Après leurs échecs et leur départ du gouvernement ou de l'Assemblée,
16:58 certaines personnalités tirent bien leur épingle du jeu.
17:01 Tour d'horizon avec Renaud de Bourleuf.
17:03 Que deviennent les anciens ministres ?
17:05 Ils n'ont qu'à traverser la rue pour trouver un nouveau travail.
17:08 C'est chose faite pour Olivier Véran qui va traverser l'avenue Franklin Delano Roosevelt
17:11 dans le 8e arrondissement de la capitale.
17:13 L'ancien porte-parole du gouvernement, non reconduit par Gabriel Attal,
17:16 va travailler un jour par semaine comme chirurgien esthétique
17:19 à la Clinique des Champs-Elysées,
17:21 établissement très prisé par les vedettes et les influenceurs.
17:23 Ici qu'on est en beauté, lui qui nous a forcés à nous dissimuler le visage.
17:27 La démarche de l'ancien ministre de la Santé,
17:29 neurologue de formation, a grandement surpris.
17:31 Mais comme pour se donner un peu de dignité,
17:33 le député de l'ISER a assuré qu'il ne toucherait pas à des pénis ni à des fessiers.
17:37 Il n'empêche que sa reconversion,
17:39 et surtout son départ d'une spécialité en manque de praticien,
17:42 a suscité bon nombre de réactions chez ses confrères.
17:44 Certains disent même avoir cru à un canular.
17:46 Selon un membre du comité interhôpitaux,
17:48 aller faire de la médecine de confort pour des gens riches
17:50 quand l'hôpital est en crise et en manque de bras,
17:52 en particulier en neurologie, c'est quand même triste.
17:55 Le président de la section Santé publique de l'Ordre des médecins,
17:58 Jean-Marcel Mourgue, note quant à lui que quand un homme politique
18:01 a été confronté aux difficultés d'accès aux soins,
18:03 il est évident que l'on attend de lui une cohérence dans son engagement
18:07 et une exemplarité.
18:08 Le président du syndicat Union française pour une médecine libre
18:10 a rappelé qu'Olivier Véran est neurologue de profession
18:13 et que le fait que le secteur ait beaucoup changé n'est pas un argument.
18:16 Il aurait pu se remettre à niveau plutôt que de se former en chirurgie esthétique
18:20 pour faire véritablement un nouveau métier.
18:22 La crise sanitaire que l'on vit, avec des patients qui mettent des mois et des mois
18:26 pour obtenir des rendez-vous auprès des spécialistes,
18:28 que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu'a menées M. Véran,
18:31 on a quand même le courage de rester dans son métier
18:33 et d'offrir ce métier-là aux patients.
18:35 A fortiori lorsqu'il retourne à l'Assemblée nationale en tant qu'élu d'un territoire
18:38 qui connaît ce problème.
18:40 A Mélan, dans la première circonscription de l'Isère,
18:42 où il est député depuis 2017,
18:44 cinq médecins généralistes sont partis à la retraite sur la seule année 2021.
18:48 La commune a été identifiée comme une zone de désertification médicale
18:51 par le département de l'Isère.
18:53 Comme ancrage local, peu mieux faire.
18:54 Pas très loin de l'Isère, justement, Marlène Schiappa a quant à elle repris ses études,
18:58 puisque peu de gens le savent, mais elle en avait déjà suivi auparavant.
19:01 Elle entamait au mois de janvier un master à l'école de management dite l'EM Lyon.
19:05 Pour payer sa scolarité, elle n'aura pas besoin de poser dans des magazines
19:08 car elle est toujours associée d'un cabinet de conseil,
19:10 une activité qu'elle cumule avec sa passion pour l'écriture.
19:12 Elle travaillera actuellement sur le scénario d'une fiction télévisée et d'un nouveau roman.
19:17 L'écriture est un sujet qu'elle connaît,
19:18 elle ne du reste pas attendue de quitter le gouvernement.
19:21 En 2019, alors secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes,
19:24 elle avait publié une oeuvre intitulée "Osez l'orgasme féminin".
19:28 A l'instar de son ancien confrère, le ministre de l'économie Bruno Le Maire,
19:31 elle a montré que travailler pour les Français
19:34 n'empêche pas de trouver du temps pour exprimer son talent littéraire.
19:36 D'autres choisissent des voies plus discrètes
19:38 et après avoir été constamment mis sous le feu des projecteurs par les médias,
19:42 restent dans l'ombre.
19:43 Ainsi, Cécile Duflo, ancienne ministre du logement de François Hollande,
19:47 a arrêté la politique électorale
19:49 après son échec cuisant aux législatives de 2017.
19:52 Un an plus tard, elle prenait la direction de la branche française
19:54 de l'ONG de gauche Oxfam.
19:56 Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre de l'écologie de Nicolas Sarkozy,
20:00 battue lors de ces mêmes élections législatives,
20:02 et quand elle partit à New York,
20:04 travaillait pour l'entreprise de services numériques Capgemini.
20:06 Elle est ensuite devenue associée au sein du fonds d'investissement
20:09 Anta Infrastructure Partners, toujours à New York.
20:11 Proche des meilleurs russes,
20:12 elle aura su se tailler la part du gâteau outre-Atlantique.
20:15 On peut toujours se demander si ces départs dans l'ombre
20:17 ne sont pas une traversée du désert pour préparer un retour surprise.
20:21 Ainsi, Nadezhda Tvalo-Belkacem, autre vaincue de 2017,
20:25 est partie prendre la direction chez l'éditeur Fayer
20:27 d'une collection d'essais nommée "Raisons de plus",
20:30 consacrée aux "batailles culturelles du progressisme".
20:33 Elle est ensuite rejointe à l'institut de sondage Ipsos
20:36 en tant que directrice générale des études internationales et innovation sociale,
20:39 avant de prendre la tête du siège français Douane,
20:41 une ONG américaine luttant contre l'extrême pauvreté en Afrique.
20:44 Finalement, après plus de trois ans de silence,
20:46 elle est revenue en politique pour les élections régionales de 2021.
20:49 Tête de lice du PS en Auvergne-Rhône-Alpes,
20:51 elle essuie un nouvel échec avec 11% des voix,
20:54 soit à la quatrième place derrière LR,
20:56 Lévers et le Rassemblement National.
20:58 Défaite qui lui a toutefois procuré un mandat de concierge régional.
21:01 Peut-être une étape avant un retour en force.
21:03 Pas plus tard que cette semaine,
21:05 elle se disait terrifiée par l'idée du RN aux portes du pouvoir en 2027
21:09 et déclarait qu'elle n'excluait rien.
21:11 Ratée sur le retour,
21:12 influée en membres d'associations et d'organismes,
21:14 ou recyclée dans le privé,
21:15 le choix qui s'offre aux anciens ministres s'avère parfois cornelien,
21:18 alors que leur influence est souvent plus grande en dehors de l'arène électorale.
21:22 Mais il leur manque alors la lumière,
21:24 ce qui semble souvent être le plus important pour eux.
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21:30 Et passons à présent à l'actualité en bref.
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21:35 Incontinence législative avec désormais une loi contre la discrimination capillaire.
21:39 Une loi a été votée jeudi à 44 contre 2
21:42 pour mettre fin aux discriminations capillaires, notamment au travail.
21:45 En cause, les discriminations que subiraient les personnes chauves,
21:48 rousses ou encore les femmes noires obligées de se lisser les cheveux.
21:51 A l'origine du texte, le député guadeloupéen Olivier Servat,
21:55 issu du groupe indépendant Ilyote,
21:57 et qui admet que la loi prévoit déjà de punir les discriminations,
21:59 mais de façon trop générale selon lui.
22:01 La gauche de son côté a salué ce texte
22:04 affirmant qu'il s'agissait d'un problème réel, sérieux et politique
22:07 qui touche principalement les femmes et les personnes dits racisées.
22:11 Incontinence législative toujours, mais en forme de repentance.
22:14 Une commémoration pour les victimes du 17 octobre 1961
22:17 a été votée par l'Assemblée nationale jeudi.
22:20 La députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebeyi, est à l'origine du texte.
22:24 Seules 67 députés ont voté pour sur 577,
22:26 et 11 y sont opposés, tous issus du RN.
22:29 Pour rappel, une manifestation algérienne avait été réprimée à Paris ce jour-là.
22:32 Le bilan officiel est de trois morts et d'une soixantaine de blessés,
22:36 même si des historiens contestent les chiffres.
22:38 Une commémoration qui, loin d'apaiser les populations issues de l'immigration algérienne,
22:42 ne fera qu'accroître le ressentiment anti-français.
22:44 Le texte ne prévoit évidemment pas de commémorer les victimes du Front de libération nationale.
22:49 Un amendement contre le suffrage universel direct.
22:52 A l'occasion d'une niche parlementaire, le vice-président modem de la commission des lois de l'Assemblée nationale,
22:56 Erwan Balanin, a déposé un amendement visant
23:00 à supprimer l'élection du président de la République au suffrage universel direct,
23:03 pour la substituer par le vote d'un collège électoral composé de notables.
23:07 S'agit-il d'une initiative personnelle ou d'un ballon d'essai ?
23:09 Si pour l'heure, rien n'est sûr, cette proposition fait l'objet de vives protestations,
23:13 notamment sur les bancs du RN.
23:15 Multiplication des menaces d'attentats contre les établissements scolaires.
23:19 En une semaine, 10 500 collèges ont ainsi été visés.
23:22 La méthode est toujours la même, pirater les messageries de l'espace numérique de travail, ENT,
23:26 pour adresser des courriels à caractère ultra-violent aux élèves et à leurs professeurs.
23:30 Face à ce phénomène, le ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet,
23:34 a annoncé fermer, vraisemblablement jusqu'aux vacances d'avril, les messageries des ENT.
23:38 Réunissant collectivités locales et éditeurs de logiciels, jeudi,
23:41 elle a également indiqué qu'un bouclier numérique contre ces attaques allait être mis en place.
23:46 - T'emmerdes la race blanche, t'emmerdes la race blanche.
23:48 - T'as bien compris.
23:48 - J'ai bien compris.
23:49 - T'as bien compris.
23:50 - Oui, on va.
23:51 - Range ton téléphone, parce que j'assure que...
23:53 - Ça va me le filmer, ça va me le filmer.
23:55 - Non.
23:55 - Quand je filme, tu me filmes pas.
23:57 - Tu me filmes pas.
23:57 - Tu ranges ton portable téléphone de merde, t'as bien compris.
23:59 - Vas-y, montre, t'emmerdes la race blanche.
24:01 - J'emmerde la race blanche.
24:02 "J'emmerde la race blanche", c'est par ces mots fleuris qu'un représentant
24:05 de l'organisation d'extrême-gauche Union Pirate, syndicat étudiant implanté en Bretagne,
24:09 s'est distingué ces derniers jours.
24:10 Des propos ostensiblement racistes et assumés.
24:12 Pour rappel, l'Union Pirate bénéficie de nombreux subsides publics,
24:16 au point de lui permettre de salarier certains de ses militants.
24:18 Pour l'heure, cette saillie raciste n'a fait l'objet d'aucune condamnation.
24:21 Le psychodrame de la droite parisienne n'en finit pas.
24:24 Après le départ de Rachida Dati pour le gouvernement Attal,
24:27 un nouveau groupe associé aux Républicains devrait voir le jour au Conseil de Paris,
24:31 sous le au-laid du sénateur Francis Spiner.
24:33 Objectif, préparer l'alternance pour les élections municipales de 2026.
24:36 À cette heure, une douzaine d'élus de la droite et du centre se seraient alliés à l'initiative.
24:41 Pas sûr qu'elle suffise à convaincre les électeurs de la non-porosité des LR avec la majorité.
24:45 Les enrôlements illégaux dans l'armée ukrainienne se multiplient,
24:49 suscitant un climat de terreur parmi les populations civiles.
24:52 De nombreuses brigades militaires circuleraient dans les villes du pays
24:55 pour opérer des personnes supposées mobilisables.
24:57 Une fois identifiées, les hommes subissent pression psychologique ou physique
25:00 afin d'être envoyés au centre de recrutement où leur téléphone portable est confisqué.
25:04 Pourtant, nombreux d'entre eux ne peuvent se battre
25:07 en raison de leur situation familiale ou de leur état de santé.
25:10 Une situation qui illustre les libides ukrainiennes en matière démographique
25:13 et donc de ressources humaines pour se défendre face à l'invasion russe.
25:16 Des vieux monsieurs lèvent de l'argent.
25:19 Le président des États-Unis, Joe Biden, s'est rendu avec ses jeunes prédécesseurs
25:23 Barack Obama et Bill Clinton pour une soirée de levée de fonds
25:26 sur la scène du Radio City Hall à New York.
25:28 Il a ainsi récolté la somme record de 25 millions de dollars pour sa campagne.
25:31 Pendant cette soirée politico-mondaine,
25:33 des personnalités comme la rédactrice en chef de Vogue, Anna Vintour,
25:36 ou encore les chanteuses Queen, Latifa et Lizzo ont participé aux animations.
25:40 De son côté, le porte-parole de Donald Trump, Stephen Chung,
25:43 a fustigé sur X une soirée clinquante avec leur bienfaiteur élitiste déconnecté.
25:47 Ausse historique du nombre de baptisés à Pâques,
25:51 la Conférence des évêques de France a révélé que plus de 12 000 adultes et adolescents
25:55 seraient baignés dans les eaux du baptême cette année,
25:57 soit une hausse de 30% par rapport à l'an passé,
25:59 année qui avait déjà été marquée par un bon spectaculaire de 28% du nombre de conversions.
26:03 Un regain de foi particulièrement notable chez les jeunes,
26:06 qui représentent 36% des nouveaux baptisés,
26:08 ainsi que chez les adultes venant de familles athées.
26:10 Au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Tête à Clash.
26:17 Samedi, pas de samedi politique, mais un Zoom d'Élise Blaise
26:20 avec l'essayiste Piero San Giorgio.
26:22 Dimanche, Terre de Mission et les conversations.
26:25 Lundi, enfin, politique éco avec Pierre Vergeraud
26:28 et un Zoom avec Chantal Delsol de l'Institut de France.
26:31 C'est la fin de cette édition.
26:32 Merci pour votre fidélité.
26:34 Bonne fête de Pâques à tous.
26:36 A mardi, bonsoir.
26:37 (Générique)