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Mardi 20 février 2024, SMART BOSS reçoit Vianney d’Alançon (Président-Fondateur, Rocher Mistral)

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Transcription
00:00 *Générique*
00:08 Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans Smart Boss, le rendez-vous des patrons et des patronnes.
00:12 Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Vianney d'Alençon. Bonjour !
00:16 Bonjour !
00:16 Vous êtes fondateur de Rocher Mistral, donc un parc de loisirs et de spectacles.
00:20 On aura évidemment l'occasion d'en parler plus tard.
00:23 Alors au sommaire de toute cette émission, vous aurez d'abord la séquence "David rencontre Goliath"
00:28 où là vous ferez face à une start-up et vous parlerez de vos sujets en commun.
00:31 Ensuite on aura une séquence en coulisses où là on se concentrera plus sur votre vie de dirigeant
00:37 et tout votre parcours. Et on terminera par la séquence "L'interview chrono"
00:42 qui, un peu comme son nom l'indique, est une série de questions-réponses très rapides.
00:46 Voilà, merci encore d'avoir accepté notre invitation.
00:49 Et on peut passer tout de suite à la séquence "David rencontre Goliath".
00:53 *Générique*
00:56 La start-up qui vous fait face est Damadreams, un studio de création.
01:01 Je suis ravie d'accueillir son co-fondateur Emmanuel Théboul. Bonjour !
01:05 Bonjour, enchanté !
01:06 Merci d'avoir accepté l'invitation.
01:08 Je dis studio de création, c'est très très court, mais en gros vous faites des expériences sur mesure.
01:14 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus et peut-être nous donner des exemples ?
01:21 Je suis le co-fondateur de Damadreams, une société française spécialisée dans le divertissement immersif.
01:27 On opère 6 lieux de loisirs en France.
01:29 Et comme vous l'avez justement dit, une partie de notre activité, c'est de faire des créations sur mesure.
01:33 On travaille avec des marques et donc on crée des expériences pour la marque.
01:38 Ce qui est une partie de notre activité depuis maintenant 2020.
01:41 On a ouvert une expérience immersive sur le thème du Bureau des Légendes en coproduction avec Canal+.
01:46 Et puis on a ouvert plus récemment le plus grand Escape Game de France sur le thème de Batman en lien avec Warner Bros.
01:53 Donc on a travaillé main dans la main avec les équipes créatives de Warner à Los Angeles
01:56 pour sortir cette expérience qui a ouvert il y a maintenant 6 mois à Paris.
01:59 Ok, vous connaissiez ? Alors soit Damadreams, soit une des expériences.
02:04 J'en avais entendu parler et c'est en fait ce que je trouve très intéressant.
02:07 C'est que nous, ça rejoint un petit peu ce qu'on fait sur un autre registre avec le parc Rocher Mistral.
02:13 C'est des expériences immersives pour revenir dans les sens, dans les émotions.
02:20 Et je crois que c'est ce que vous proposez.
02:22 Complètement, nous on est vraiment sur ce créneau là de proposer un moment hors du temps aux personnes qui viennent chez nous.
02:28 Par exemple sur l'expérience Batman Escape qui a ouvert à Paris, dans le sein du parc de la Villette.
02:33 On a reconstruit Gotham City. Donc vous avez vraiment cette impression d'être dans Gotham quand vous arrivez.
02:38 On a trois expériences immersives, une sur le thème du Joker, donc avec un univers très fort, très marqué.
02:42 Une autre sur le thème de la Batcave qui est un endroit emblématique dans l'univers de Batman.
02:47 Et puis une expérience sur le Riddler qui est l'homme mystère, un des principaux ennemis de Batman.
02:52 Donc on a voulu vraiment créer cet univers très fort où vous avez vraiment l'impression de vivre un moment extraordinaire
02:57 qui est très différent de ce que vous pouvez connaître dans votre vie quotidienne.
03:00 C'est toujours en mode franchise ? Vous utilisez de la licence ?
03:04 Exactement, c'est un contrat de licence de marque. Donc on signe un contrat, en l'occurrence avec Warner Bros,
03:09 qui nous permet d'exploiter la marque sur la partie expérience immersive en France.
03:13 Et nous on reverse des royautés contre l'exploitation de cette marque.
03:17 Vous pouvez être plutôt tout en propre, si je dis ça.
03:20 Nous on est tout en propre. Nous on produit en interne et on fait ça chez nous, à domicile.
03:25 Donc c'est un concept un peu différent. Mais il y a de la technologie, très probablement, comme chez vous.
03:32 Et puis il y a de l'expérience immersive. Même si on ne fait pas que de l'immersive, on fait aussi du spectacle.
03:38 Et depuis le confinement, parce qu'à un moment vous parliez de 2020,
03:42 donc j'imagine qu'il y a eu une petite bascule, un petit pivot quand même. Qu'est-ce qui s'est passé ?
03:46 Ce n'est pas un pivot. Le confinement a été un frein dans notre développement,
03:50 comme dans beaucoup d'acteurs du monde du loisir et de l'événementiel.
03:53 Nous ce n'était pas un pivot. Initialement, on est originaire de Normandie.
03:56 On a ouvert des escape games à Deauville-Trouville.
03:59 Et dans le cadre du développement de la société, c'est posé la question d'une ouverture à Paris.
04:03 Et c'est à ce moment-là qu'on a pensé à la création d'expériences sous licence.
04:06 On a commencé à réfléchir au sujet en 2018.
04:09 Et dès 2019, on a signé ce premier contrat avec Top Productions,
04:13 qui est la boîte de production du Bureau des Légendes.
04:15 On a ouvert en 2020 le premier lieu, forcément freiné par le confinement.
04:18 Et puis ensuite, on a poursuivi cette stratégie de développement avec Warner Bros.
04:23 Et tout ce qui va être peut-être expérience en ligne, vous l'avez développé ?
04:27 On l'a développé pendant le confinement.
04:29 Ça a été un vrai sujet, puisqu'on était complètement à l'arrêt.
04:31 Et donc pendant le premier confinement, on a pris pas mal de cours.
04:34 Donc pendant trois mois, nos activités ont complètement cessé.
04:37 Et le deuxième confinement qu'on a senti venir, là, on a pu le préparer.
04:40 Et on a donc créé un Escape Game en ligne,
04:42 où on a accueilli énormément d'événements d'entreprise,
04:44 notamment pendant les fêtes de fin d'année sur l'année 2020.
04:47 Et ça a été à ce moment-là une source de moteur dans notre société.
04:51 Bien sûr, une source de ressources financières, mais aussi de moteur,
04:54 parce qu'il faut avoir en tête que nos équipes n'auraient pas travaillé pendant neuf mois
04:57 si on n'avait pas mis en place cette expérience-là.
04:59 On a organisé plus de 300 événements d'entreprise en ligne
05:02 sur la période du mois de novembre jusqu'au mois de juin,
05:04 où on a pu recommencer à travailler.
05:06 Et donc c'est à ce moment-là qu'on a fait des expériences en ligne,
05:08 expériences qu'on n'a pas poursuivies par la suite parce que la demande a baissé.
05:12 Est-ce que vous, vous utilisez un peu, soit les technologies, des plateformes ?
05:15 Alors on utilise beaucoup les technologies contemporaines, évidemment.
05:18 Il y a beaucoup, beaucoup de nouveautés qu'on essaie de faire sortir.
05:22 En termes technologiques, après, nous, on a vraiment, on produit en interne.
05:25 Donc on construit, et puis bon, c'est vraiment du dur.
05:28 C'est vraiment, donc il y a autant de la vidéo,
05:31 mais aussi beaucoup de déco, de décors,
05:34 articulés avec des moteurs, de la machinerie.
05:36 C'est très technologique, c'est très technique.
05:39 Donc on a une grosse équipe de tech, d'ailleurs, au sein du Rocher Mistral,
05:42 pour vraiment faire vivre l'histoire, l'histoire de la Provence,
05:45 l'histoire de France à travers le spectacle.
05:47 Mais voilà, avec des comédiens aussi, beaucoup de comédiens.
05:49 On a 70 intermittents du spectacle.
05:51 Donc voilà, il y a un lien entre technologie et spectacle vivant,
05:55 vous voyez, qui rentre en jeu et qui se rencontre
05:57 pour vraiment donner un maximum d'émotions.
05:59 Ce serait ça un peu l'avenir ?
06:01 Alors, ce qui est décrit, c'est une partie de ce qu'on propose à Batman Escape,
06:05 puisque nous aussi, on a des comédiens qui sont partie prenante de l'expérience de jeu.
06:08 On s'appuie également sur la technologie pour créer l'immersion.
06:11 On a ouvert, par exemple, la première salle d'escape game,
06:13 sur notre expérience, sur le thème du Riddler, avec du projet de mapping,
06:16 ce qu'on retrouve à l'Atelier des Lumières, par exemple, à Paris.
06:18 Et donc, on a travaillé avec la société qui a contribué à la création
06:21 de l'Atelier des Lumières, une société française qui s'appelle Cutback.
06:24 Et donc, on a travaillé avec eux pour créer cette première salle d'escape game
06:27 autour du projet de mapping.
06:28 Et donc, on a reconstitué une partie de Gotham City,
06:31 où vous rentrez dans une pièce qui fait à peu près la taille de cette pièce.
06:34 Et donc, sur l'ensemble des murs, vous avez Gotham City qui est devant vous.
06:38 C'est sympa.
06:39 Est-ce que d'ailleurs, vous imaginez d'autres façons un petit peu d'innover
06:44 ou pas dans vos spectacles ?
06:45 Est-ce que d'ailleurs, ça peut inspirer de travailler,
06:48 même avec des startups comme ça ?
06:50 Alors, nous, on essaie de faire bouger pas mal d'éléments de décor,
06:53 donc en dur, qui bougent et qui deviennent mobiles
06:57 et donc qui viennent vers le visiteur, vers le spectateur.
07:01 Donc c'est vraiment...
07:02 Et puis après, évidemment, toute la matière, l'eau,
07:05 ça tombe de la matière naturelle qu'on essaie de faire jaillir,
07:09 si j'ose dire, dans les spectacles.
07:10 Voilà, on travaille ça et puis on essaie toujours de pousser
07:13 pour que le rendu soit le meilleur,
07:14 et chercher des nouveautés, les mettre au cœur des spectacles.
07:18 Et donc, c'est quoi un peu, comment vous voyez le futur
07:21 du divertissement, en tout cas de ces expériences ?
07:24 Nous, on croit en toujours plus d'immersion.
07:26 Donc en fait, tout ce qui permet de renforcer l'immersion
07:28 et de permettre de faire vivre un moment hors du temps à nos joueurs,
07:32 c'est ce vers quoi on tend.
07:33 Donc on croit beaucoup au projet de mapping,
07:35 on croit beaucoup à la réalité augmentée,
07:37 moins à la réalité virtuelle,
07:39 que certains utilisent dans le cadre des expériences de jeu,
07:41 nous, pas tellement.
07:43 Mais la réalité augmentée, c'est un sujet auquel on croit beaucoup.
07:45 Et après, on croit beaucoup à l'immersion par l'humain.
07:47 Et donc, c'est pour ça que dans chacune de nos expériences,
07:49 on retrouve des comédiens, des intermittents du spectacle
07:51 qui viennent interagir avec les joueurs.
07:53 Et on constate au day-to-day que c'est vraiment ça
07:55 qui vient renforcer l'immersion,
07:57 où les participants ont vraiment l'impression
07:59 d'être partie prenante d'une aventure,
08:01 de par les interactions qu'ils ont avec les comédiens.
08:03 Il y a un nouveau projet qui va sortir en 2024 ?
08:06 Il y a un nouveau projet, on est sur pas mal de projets.
08:09 On va bientôt lancer une tournée itinérante avec One Piece, notamment.
08:13 On travaille en fait sur un partenariat avec One Piece et Clépierre,
08:17 une foncière européenne.
08:19 Et donc, on va proposer une expérience itinérante
08:22 sur le thème de One Piece dans plusieurs centres commerciaux Clépierre.
08:25 Puis on travaille également sur le développement avec Warner
08:27 dans les prochains mois et prochaines années.
08:29 Super, merci beaucoup d'être venu avec nous.
08:33 Et puis maintenant, on va pouvoir passer à la séquence en coulisses.
08:37 On remonte un petit peu dans le temps.
08:43 Votre première entreprise était en 2009,
08:46 et donc ça s'appelait Diru Royale, une bijouterie.
08:50 Comment est-ce qu'on se retrouve à monter une bijouterie,
08:52 sachant qu'en plus, j'ai vu que vous êtes plutôt autodidacte,
08:55 vous n'avez pas fait d'études ?
08:57 Alors en effet, c'était un atelier de joaillerie, pour être précis,
08:59 qui était au 10 de la rue Royale à Paris, dans le 8ème,
09:03 un endroit merveilleux, 200 m², au premier étage,
09:06 où on foyait les bijoux et les joyaux,
09:09 se faire créer à la cheville avec des bijoutiers qui étaient à la cheville.
09:14 On recevait aussi les clients et donc on faisait tout sur place.
09:17 Donc c'était vraiment de l'artisanat français, dans la plus pure tradition.
09:21 Écoutez, oui, je suis autodidacte, donc j'ai quitté l'école en classe de première,
09:26 et j'avais une soif, une passion d'aventure,
09:30 et donc je me suis dit, je vais faire 14-18 au lieu de faire 39-45,
09:34 et donc je ne vais pas faire ma crise à 40 ans,
09:36 et je vais en profiter pour partir à l'aventure à 17.
09:40 Et donc j'ai démarré une première société,
09:42 et je suis arrivé très vite dans le secteur de la joaillerie.
09:45 L'artisanat m'a toujours plu, le savoir-faire de la main,
09:49 c'est des vieux savoir-faire français qui me plaisent beaucoup.
09:52 Donc j'ai démarré avec cette activité,
09:53 j'ai eu la chance de rencontrer Kenzo, le couturier,
09:56 avec qui je me suis lié d'amitié,
09:58 on était nés le même jour à quelques années d'écart quand même,
10:01 et donc on a travaillé ensemble, il est devenu directeur artistique de la maison,
10:04 il a fait énormément de collections avec moi,
10:06 on a lancé à Monaco, à Paris, bon bref.
10:08 On avait même un petit boutique aux Galeries Lafayette-Bouvard-Rosman également.
10:11 Et puis après, je suis parti dans le secteur de la bijouterie un peu plus largement,
10:16 et j'ai gardé encore une activité dans ce secteur-là, commerce et fabrication.
10:20 Oui, alors là, vous parlez de Maison Laudate ?
10:22 Absolument, la Maison Laudatée, tout à fait.
10:25 Là, plutôt bijoux religieux, pour des occasions spéciales ?
10:28 En fait, ce sont des bijoux pas forcément religieux,
10:31 c'est des bijoux pour les événements de la vie.
10:32 Donc vous avez le baptême,
10:34 où on a un grand savoir-faire sur la fabrication de médailles,
10:37 on a aussi évidemment les alliances pour les mariages,
10:41 les cadeaux de naissance, les bacs de fiançailles,
10:43 donc voilà, il y a des cadeaux d'anniversaire,
10:45 tout ce qui est devant le monde du bijou,
10:46 et qui permet de rendre les moments joyeux.
10:48 Et là, vous l'avez créé avec votre femme, c'est ça ?
10:50 Absolument.
10:51 Et alors, ce n'est pas un peu risqué de créer une boîte avec cette bijou ?
10:53 Ça dépend, là, ça marche très très bien.
10:56 Ça ne vous a jamais handicapé ?
10:58 Non, non, pas du tout, non, non.
10:59 Elle est très complémentaire, elle est absolument admirable,
11:03 et elle a beaucoup de talent, donc je suis très chanceux.
11:07 Alors, vous avez aussi, avec cette boîte, choisi de reverser,
11:10 j'ai vu, une partie du chiffre d'affaires à des associations,
11:13 c'est 5% il me semble, alors ça a évolué.
11:16 Est-ce que vous trouvez que ça devrait être un peu la norme aujourd'hui
11:18 pour toutes les entreprises ?
11:20 Non, je ne pense pas, parce qu'en fait, ça dépend du marché,
11:25 ça dépend du projet, ça dépend aussi de la rentabilité de l'entreprise.
11:29 Vous avez des entreprises qui n'ont pas les capacités de le faire,
11:32 donc non, je pense que c'est plutôt le désir du dirigeant,
11:38 selon ses capacités, le moment de sa vie, le moment de son entreprise aussi,
11:42 donc plutôt pour la liberté.
11:45 Alors après, en 2007, changement de décor,
11:48 vous achetez la forteresse de Saint-Vidal, donc en Haute-Loire,
11:51 d'où est venue cette passion pour le patrimoine, après bijouterie ?
11:56 Alors écoutez, à 29 ans, j'ai un premier enfant, un petit garçon,
12:03 et puis je pense à la transmission, à quelque chose qui me vient,
12:07 et je me dis qu'en fait, on est quand même de passage ici,
12:10 on n'est pas voués à l'éternité sur Terre,
12:14 et donc je me dis, voilà, il y a ces monuments,
12:17 ça fait 1000 ans qu'ils sont là,
12:18 et ils racontent un peu l'histoire de nos anciens,
12:21 de nos grands-parents, arrière-grands-parents, ceux qui nous ont précédés,
12:24 et je me dis, il y a un très beau projet de valoriser ces vieilles pierres,
12:27 il y en a beaucoup qui souffrent aujourd'hui et qui sont vouées à la ruine,
12:29 donc je me suis dit, il y a quelque chose de très fort,
12:32 et puis ça fait une unité dans une société qui peut être aussi de temps en temps un peu divisée,
12:36 et donc j'ai levé beaucoup de bénévoles en haute-loire,
12:40 donc à côté du Puy-en-Velay, sur cette forteresse,
12:42 et on a joué des spectacles, restauré ce monument qui aujourd'hui est tout restauré,
12:46 on a un très beau livre qui est sorti d'ailleurs aux éditions La Martinière,
12:49 intitulé "La forteresse de Saint-Vidal",
12:51 et donc c'est un premier projet entrepreneurial dans la culture,
12:55 avec du spectacle vivant,
12:57 donc la création artistique, avec pas mal de technologies en plus qui sont venues rejoindre,
13:02 on a aujourd'hui développé un projet hôtelier avec un hôtel classé,
13:06 un lieu de fabrication de bières aussi, artisanale,
13:11 qui s'appelle La Saint-Vidal, qui est excellente,
13:13 qui a été prémiée au concours international de Lyon,
13:15 on a un maître brasseur qui est costaud et qui fait une bière remarquable,
13:20 et puis des activités aussi annexes avec des spectacles réguliers.
13:24 - Et donc vous avez restauré, là vous avez dit, toute cette forteresse,
13:27 est-ce que vous aviez les mains dans le cambouz,
13:29 vous étiez un peu un chef de chantier à ce moment-là ?
13:31 - Non, j'avais vraiment les mains dans le cambouis,
13:35 donc j'ai d'un côté géré évidemment toute la partie restauration par des professionnels,
13:40 les relations avec la DRAC qui était absolument excellente à Saint-Vidal,
13:47 et puis après, la relation avec les bénévoles,
13:50 j'ai eu la chance d'avoir un grand comédien français avec qui je me suis lié des amitiés,
13:54 qui s'appelle Urbain Conselier, qui est venu travailler avec moi,
13:56 d'avoir des voix comme Michael Lonsdal qui m'ont donné gratuitement,
14:00 qui m'ont prêté leur voix pour soutenir cette initiative,
14:03 et donc si vous voulez, ça a donné une force au projet,
14:07 et ça a été un moment merveilleux cette construction de Saint-Vidal,
14:12 qui aujourd'hui évidemment est toujours visible,
14:14 et qu'on peut venir visiter principalement pendant l'été.
14:17 - Alors justement, vous avez rénové là des monuments comme ça,
14:21 donc vous avez pu aller chercher des personnalités,
14:25 mais il faut aussi aller chercher des financements privés, des financements publics,
14:29 c'est une partie du job que vous appréciez, ou bon, il fallait le faire, pas trop le choix ?
14:34 - C'est un peu les deux, c'est-à-dire que quand on n'a pas trop le choix,
14:37 au final, on se dit "c'est pas si terrible que ça",
14:39 et puis ça devient sympathique parce qu'on fait des rencontres formidables.
14:41 Et donc autant dans le privé que dans le public,
14:44 parce que comme vous savez, on a 40 000 monuments historiques en France,
14:48 on en a 20 000 qui sont des propriétaires privés,
14:52 qui donnent droit, du coup, comme vous avez des réglementations qui sont très sévères,
14:56 et qui sont essentielles en partie,
15:00 vous avez l'État qui participe, pour tout propriétaire privé,
15:06 qui participe pour restaurer ce monument avec un certain nombre de subventions,
15:11 donc vous avez forcément des relations avec les institutions publiques,
15:15 donc qui sont dans les départements français.
15:19 - Et alors après, je continue le fil, en 2019, là, vous achetez un nouveau château,
15:25 là, dans les Bouches-du-Rhône, et là, vous avez créé, donc, Rocher Mistral.
15:29 Comment est-ce que là, vous vous êtes entouré pour ce projet ?
15:31 Vous étiez, j'imagine, un peu plus aguerri, du coup, puisque vous aviez déjà...
15:34 - J'étais beaucoup plus aguerri, j'étais beaucoup plus aguerri.
15:36 Donc là, j'ai été chercher des compétences.
15:40 Les premiers qui m'avaient accompagné à Saint-Vidal sont venus avec moi,
15:43 mais là, on a eu besoin de 400 personnes pour faire sortir ce projet,
15:47 200 salariés sur cette première saison,
15:50 il y avait 200 emplois indirects en termes de retombées,
15:52 ça a été des dizaines de millions d'euros d'investissement,
15:55 entre la première tranche, 30 millions,
15:57 maintenant, on est aujourd'hui plutôt à 50 millions sur l'ensemble,
16:00 il y a 10 spectacles qui ont été créés,
16:02 donc une dynamique vraiment très importante,
16:04 400 bénévoles qui nous ont rejoints aussi,
16:06 et donc là, ça a été d'aller chercher des compétences,
16:09 et à chaque fois que je fais ce type de projet,
16:11 que ce soit en Haute-Loire, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes,
16:14 ou dans les Bouches-du-Rhône, région PACA, région Sud,
16:17 je suis toujours dans la recherche d'aller chercher les entreprises locales
16:22 du département, régionales, pour les faire vraiment travailler avec nous,
16:25 et donc ça a été d'aller chercher les compétences, chercher les talents,
16:28 de temps en temps, ça fait du coup un peu d'artisanat,
16:31 mais en même temps, ça permet de porter des projets
16:33 et de faire adhérer la population en même temps,
16:36 donc il y a beaucoup de soutien avec ce type d'initiative dans la population.
16:40 - Et comment vous avez réussi aussi à les chercher ?
16:42 J'ai vu des personnalités, Stéphane Berne, Laurent Doge, qui vous soutiennent,
16:46 vous les connaissiez déjà ?
16:47 - Alors j'ai été leur présenter ces projets,
16:50 qui ont marqué leur intérêt, et puis après on a évidemment créé des relations amicales,
16:55 et je suis très admiratif de ce qu'ils font et des valeurs qu'ils portent,
17:01 donc je suis très touché par leurs différents soutiens.
17:06 - Alors je sais que vous n'aimez pas la comparaison avec le Puy-du-Fou de Philippe Devilliers, pourquoi ?
17:12 - Parce que ce n'est pas le même projet, ce n'est pas la même région,
17:15 ce n'est pas non plus la même histoire, ce n'est pas la même personne,
17:18 et ce ne sera pas le même projet demain, le Puy-du-Fou a 45 ans,
17:21 il a un ADN, nous on est tout petits, on a 2 ans,
17:24 et on a un avenir qui est probablement bien différent,
17:27 j'en prends pour preuve qu'on est en train de planter des vignes à côté du parc de loisirs,
17:31 historique du Rocher Mistral,
17:33 et donc c'est un projet aussi agricole,
17:36 on a mis 200 ruches, c'est un projet apicole,
17:39 on a mis des lavandes et on sort du lavandin grosso,
17:42 donc c'est aussi...
17:45 Vous voyez qu'il y a une démarche qui est un peu différente,
17:47 et je crois que l'ADN d'un projet, l'identité d'un projet comme celui-ci,
17:51 c'est sa réalité dans le temps,
17:54 et qui ne sera évidemment pas la même que celle qu'a vécu un Puy-du-Fou,
17:58 qui sur le plan technologique est exceptionnel,
18:00 c'est un site absolument extraordinaire
18:02 pour y découvrir les attractions et le spectacle historique.
18:08 - Vous ne voulez pas juste être un acteur à un parc de loisirs, c'est ça ?
18:11 - Non.
18:12 - Vous avez voulu devenir un acteur central de la région ?
18:16 - Oui, et puis en plus de ça, on est quand même sur le plus vieux château de Provence,
18:20 classé Monument historique, 5000 m²,
18:22 qui appartenait au roi René d'Anjou,
18:24 qui existait en 1064,
18:27 donc c'est quelque chose de très fort sur le plan patrimonial,
18:31 et je crois que c'est quand même aussi une différence importante.
18:35 - Vous avez aussi quand même des critiques liées à tout ça.
18:39 J'ai lu dans le journal du dimanche des historiens qui qualifient de clichés,
18:45 ils parlaient de vos projets clichés, désuets, tendancieux,
18:48 vous avez aussi des polémiques avec des riverains,
18:50 des défenseurs de l'environnement,
18:52 aussi des attaques en justice.
18:55 Comment est-ce que vous faites pour gérer tout ça ?
18:58 Est-ce qu'à un moment vous vous êtes dit "je suis peut-être allé trop vite" ?
19:02 - Non, je ne pense pas que ce soit une question d'aller trop vite.
19:05 En fait, je crois qu'on est, pour beaucoup de nos dirigeants et d'entrepreneurs,
19:10 qui je pense comprendront aisément sur une chaîne comme la vôtre,
19:14 cette problématique, c'est la problématique des normes, des réglementations.
19:18 Cette problématique, on la voit dans l'agriculture, on l'a vu encore récemment,
19:22 on la voit aussi dans l'industrie,
19:24 vous voyez, j'ai en parallèle une autre activité dans l'industrie,
19:28 j'ai une petite entreprise industrielle, c'est extrêmement difficile.
19:31 Je crois qu'il y a beaucoup de...
19:33 Il y a une difficulté à réindustrialiser la France,
19:36 parce qu'il y a un niveau réglementaire et de normes
19:41 qui rend les projets entrepreneuriaux ou des projets économiques extrêmement difficiles.
19:47 Et je crois que dans cette configuration-là, on est parfaitement, si vous voulez,
19:52 dans ce cadre-là. En fait, on se retrouve avec un millefeuille administratif et réglementaire
19:58 et une volonté pour certains de créer une obstruction.
20:03 Donc, on a des dizaines de procès qui ont tous été gagnés, sauf un récemment,
20:08 et sur lequel nous sommes en train de faire appel pour régler les différents sujets.
20:14 Mais la justice fait son travail, donc je n'ai pas de problème avec la justice,
20:19 elle fait son travail. Ce qu'il faut, c'est évidemment que l'arsenal administratif,
20:23 normatif et réglementaire français doit être, à mon avis, révisé.
20:27 On parle beaucoup de simplification. C'est super d'en parler.
20:30 Moi, je rêve de le vivre.
20:32 Ça devrait arriver, de ce que le gouvernement prévoit. Enfin, on verra.
20:36 On espère.
20:38 J'ai vu qu'il y a à peine quelques jours, vous avez été condamné à deux amendes,
20:42 70 000, 20 000 euros, puis remettre en état...
20:44 En sursis.
20:45 En sursis, oui, bien sûr, une large partie du site.
20:48 Est-ce qu'à ce moment-là, quand vous apprenez ça, vous dites,
20:52 vous avez envie de tout arrêter ou au contraire, vous êtes, comme beaucoup d'entrepreneurs,
20:56 des grands optimistes et vous allez encore y aller encore plus fort ?
20:59 Non, je ne vais pas du tout arrêter, je ne vais pas lâcher.
21:02 J'ai emmené 150 salariés avec moi dans ce projet, des centaines de bénévoles.
21:07 J'ai emmené des institutions, j'ai emmené des entreprises.
21:10 Donc, si vous voulez, je suis sérieux, j'ai le devoir dans la peau.
21:15 Et donc, je crois qu'il est de mon devoir de poursuivre.
21:17 Et donc, voilà. Donc, c'est vrai que ce sont des moments qui ne sont jamais très agréables.
21:22 Mais je crois qu'il faut aussi nommer un petit peu les problèmes, comme j'ai pu le faire à l'instant.
21:28 On a des gens qui veulent bloquer les projets, qui ne se rendent pas compte des enjeux derrière.
21:35 150 emplois, c'est lourd dans une zone qui n'est pas forcément la plus extraordinaire pour l'emploi.
21:43 Donc, si vous voulez, voilà, je crois qu'il faut tenir la tête froide quand on est entrepreneur et dirigeant.
21:49 Et je crois que vous avez raison de le signaler.
21:50 Il y a beaucoup d'entrepreneurs et dirigeants bien meilleurs que moi qui se lèvent tous les matins
21:55 et qui font face à des tas de difficultés, qui en ont ras le bol, mais qui le font parce qu'ils ont vraiment cette force de caractère,
22:02 cette force d'âme, ce sens du devoir.
22:04 Alors, je voulais évoquer avec vous un peu la religion, puisque vous ne vous cachez pas d'être un catholique pratiquant.
22:12 Et ce n'est pas quelque chose dont on parle souvent, en tout cas sur ce plateau.
22:15 Donc, je trouvais ça intéressant. Est-ce que c'est quelque chose que vous trouvez qui est une force, justement, dans votre milieu ?
22:21 Est-ce que ce n'est pas un handicap, des fois, pour le business, parce qu'il y a des gens qui ne veulent pas du tout en parler ?
22:27 Alors, écoutez, non. Moi, je pense que ça fait partie de moi-même.
22:30 C'est voilà. Je crois qu'on a tous quelque chose de spirituel en soi qu'on essaye de vivre, qu'on essaie de porter.
22:38 Certains sont chrétiens et d'autres ont vraiment d'autres sensibilités.
22:44 Et voilà, je crois que c'est plutôt quelque chose qui me porte et qui me donne l'envie d'aimer les autres, déjà, dans le quotidien.
22:53 Et même les gens qui vous mettent des bâtons dans les roues.
22:55 Donc, je pense que c'est plutôt quelque chose qui me fait grandir positivement.
23:00 Alors, dans les différents portraits aussi qu'on a pu lire sur vous ou alors sur Rocher Mistral, on dit de vous aussi que vous avez un caractère bien trempé.
23:08 Voilà. Alors, est-ce qu'il faut forcément avoir un caractère bien trempé, justement, pour être dirigeant ?
23:13 Et en particulier quand on fait face à tout ce que vous faites face depuis quelques années ?
23:19 Oui, je pense qu'il faut avoir un caractère bien trempé.
23:21 Je le prends plutôt comme un complément à partir du moment où le caractère bien trempé, c'est écouter.
23:28 Donc, j'essaye de temps en temps de me poser et puis d'écouter ce que les autres ont à dire.
23:33 Et je crois que oui, je pense que quand on est dirigeant, que quand on est entrepreneur,
23:38 il faut un caractère bien trempé parce qu'on est dans un parcours d'obstacles et de plus en plus.
23:44 Donc, je pense que c'est nécessaire parce que sinon, en fait, on n'y arrive pas.
23:48 On n'a pas envie. C'est trop compliqué.
23:51 Voilà, on a tellement de facilité à côté de ne pas le faire.
23:54 Donc, je pense que ça demande d'avoir un peu une poigne, vous voyez ?
23:58 Et alors, en plus, vous avez dit tout à l'heure, je ne savais pas que vous avez aussi une entreprise dans l'industrie.
24:03 C'est quoi, en fait, maintenant un peu votre journée, votre journée type ?
24:08 Alors, ma journée type, elle est sur plusieurs dossiers différents.
24:11 Évidemment, il n'y en a pas, mais sur plusieurs journées différentes.
24:14 Donc, je traite des sujets qui sont, vous savez, j'ai la chance de toucher à pas mal de réalités parce que j'ai créé.
24:20 Donc, c'est à dire d'un côté, j'ai les rideaux des boutiques qui s'ouvrent.
24:24 Donc, je vois comment ça réagit avec l'inflation.
24:27 J'ai un réseau de boutiques en France, donc je vois bien comment ça fonctionne au quotidien.
24:30 Est-ce que le mois d'janvier a été bon ? Est-ce que la semaine 4 a fait des bons chiffres ?
24:35 Est-ce qu'il y a une grosse baisse ?
24:36 Donc, je vois un petit peu comment réagissent les Français aux annonces et aux complexités que peut vivre aussi notre pays et notre économie.
24:44 Je vois évidemment le sujet de l'industrie que je trouve très intéressant et assez peu encourageant, pour être assez honnête.
24:50 En tout cas, s'il n'y a pas de réforme à appliquer rapidement.
24:54 Je vois aussi le sujet agricole parce que je suis exploitant agricole depuis quelques années maintenant.
25:01 Et donc, je vois aussi cette réalité-là.
25:03 Je voyais les agriculteurs dans la rue que je soutenais volontiers parce que les normes,
25:07 ils pourraient être confondus régulièrement.
25:09 C'est quand même quelque chose de très compliqué.
25:11 Et puis, j'ai cette partie spectacle, culture, patrimoine, qui est une autre réalité, mais qui est passionnante parce que je travaille des intermittents.
25:20 J'ai 70 intermittents du spectacle.
25:23 On est dans la création.
25:24 Donc, c'est merveilleux.
25:25 La restauration.
25:27 Mais je crois que ce qui est nécessaire dans ce domaine-là, c'est vraiment de sortir de la conservation.
25:36 Voyez ? Et en fait, il faut aller de l'avant parce qu'en fait, la culture, c'est créer, c'est bâtir.
25:43 Si on a ce patrimoine-là, c'est parce qu'il a été bâti par des gens qui ont été audacieux.
25:47 Et je crois qu'il faut continuer à être audacieux et être créatif.
25:49 Donc, c'est un peu votre petite passion, en tout cas, le moment où vous vous détendez quand vous êtes sur Rocher-Listral.
25:56 Écoutez, super. Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions.
26:00 Et on va pouvoir passer à la dernière séquence.
26:02 L'interview chrono.
26:03 Alors, quel parc de loisirs que vous adoriez quand vous étiez enfant ?
26:14 Si vous en avez un où vous allez souvent.
26:16 Écoutez, je dirais que c'était plutôt le château de Chambord.
26:19 Voyez, c'est pas mal.
26:22 Quelle est l'application que vous utilisez le plus ?
26:25 Waze.
26:27 Votre château préféré ?
26:29 Évidemment, vous n'avez pas le droit de citer les vôtres.
26:33 Écoutez, le château de Sainte-Vierre dans le Lot.
26:36 OK, on ira voir ce que c'est.
26:39 Plutôt LinkedIn, Instagram ou TikTok ?
26:45 LinkedIn.
26:46 Oui, j'ai vu que vous postiez régulièrement.
26:49 Est-ce que vous pouvez me citer une entrepreneuse ou une dirigeante française
26:53 que vous appréciez ou qui vous inspire ?
26:57 Anne-Laure de Chamart.
26:59 Alors, qui est ?
27:00 C'est une dirigeante de NJ.
27:05 Une des dirigeantes ?
27:06 Oui, une des dirigeantes de NJ.
27:07 Je trouve qu'elle a toujours des propos assez ajustés.
27:10 Très bien. Si vous deviez modifier le code de l'urbanisme,
27:15 je vous embête, ce serait quoi ?
27:17 Ce serait permettre à des gens qui mettent des graviers dans leur jardin
27:20 ou dans leur propriété privée de ne pas déposer 42 000 serfats.
27:26 Voilà.
27:27 Alors, Rachida Dati, vous trouvez que c'est une bonne ou une mauvaise idée ?
27:35 C'est probablement une très bonne idée,
27:36 surtout quand elle parle de la culture populaire,
27:38 la culture qui sort des musées.
27:42 Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
27:47 J'en ai pas mal.
27:50 Ce n'est pas très grave.
27:51 Et je vous pose la dernière question.
27:53 Le dernier Picsou géant.
27:55 Quand on a des enfants, voilà.
27:56 Et la dernière question, où seront vos prochaines vacances ?
28:00 À la montagne, dans les Alpes.
28:02 Pour cet hiver.
28:03 Écoutez, super.
28:04 Merci beaucoup d'avoir répondu aussi à ces toutes petites questions.
28:08 Merci beaucoup d'être venu partager votre témoignage.
28:12 Et merci à vous d'avoir regardé cette émission.
28:15 Et moi, je vous donne rendez-vous bientôt avec un nouvel invité.
28:18 Merci beaucoup. Au revoir.
28:20 (Générique)