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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous retrouver sur l'antenne de CNews, c'est la parole aux Français, c'est dans un instant, juste le temps de retrouver Mickaël Dorian pour son JT.
00:00:07 Bonjour Mickaël.
00:00:08 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:00:09 Les députés ont voté en commission contre une abrogation de la retraite à 64 ans.
00:00:15 La suppression de l'article 1er a été adoptée par 38 voix contre 34, une victoire d'étape pour le camp présidentiel avant l'examen du texte le 8 juin dans l'hémicycle.
00:00:25 Écoutez la réaction de Charles de Courson du groupe Lyotte à l'origine de cette proposition de loi.
00:00:30 Le déni de démocratie continue.
00:00:33 Alors si on veut bloquer complètement politiquement et socialement ce pays, eh bien que la minorité présidentielle continue ses manœuvres,
00:00:41 l'objectif étant surtout pas de vote sur l'article 1er parce qu'ils savent qu'ils seraient battus.
00:00:48 Ce que je conteste c'est l'attitude de madame la présidente de la commission des affaires sociales qui a appelé la présidente de l'Assemblée nationale et qui lui a dit "tu déblayes tout ça".
00:00:58 Non mais attendez, mais où va-t-on ?
00:01:00 Un enfant de 8 ans a été gravement blessé dans un rodéo urbain dimanche à Beauvais.
00:01:06 Le jeune garçon a été percuté par une moto.
00:01:08 Le chauffard a été interpellé et placé en garde à vue.
00:01:11 Il doit être jugé en comparution immédiate dans les toutes prochaines minutes.
00:01:16 Ecoutez le maire de Beauvais qui est revenu sur les faits.
00:01:18 C'était tout à l'heure sur notre antenne.
00:01:20 Un chauffard qui a conduisant un motocross a renversé un enfant de 8 ans qui était sur la voie publique, sur le trottoir précisément.
00:01:31 Donc un motocross qui n'avait rien à y faire déjà.
00:01:36 Malheureusement l'enfant a été traîné sur plusieurs mètres et donc forcément a de nombreuses contusions.
00:01:45 Il est en observation aujourd'hui au CHU d'Amiens et on attend d'avoir les résultats sur son état de santé.
00:01:54 Dans le reste de l'actualité, la menace terroriste s'accroît en Europe.
00:01:59 C'est ce qui ressort d'un rapport des autorités néerlandaises alors que l'État islamique est toujours actif,
00:02:04 notamment en Syrie et en Afghanistan.
00:02:06 Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements,
00:02:09 selon lui justement la menace de l'État islamique est toujours d'actualité.
00:02:14 Peut-être qu'après 2017, quand l'État islamique a perdu sa territorialité en Syrie et en Irak
00:02:21 et a commencé à baisser de puissance, peut-être qu'on s'est réjouis un peu trop vite,
00:02:25 qu'on a pensé que la crise terroriste était terminée.
00:02:28 Alors évidemment, il n'est pas question pour le moment de dire qu'on va revenir à une crise aussi aiguë
00:02:34 que celle qu'on a connue par exemple en 2015, mais c'est clair qu'il y a une série de signaux
00:02:38 qui sont au minimum à l'orange clignotant, voire au rouge un peu partout en Europe,
00:02:42 c'est-à-dire en France, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, en Espagne et dans des zones limitrophes
00:02:48 comme la Turquie où on a ces derniers mois démantelé pas mal de réseaux de l'État islamique.
00:02:53 La baisse de l'inflation en France s'établit désormais à 5,1% en un an,
00:02:58 après avoir atteint plus de 6% au début d'année en Loire-Atlantique.
00:03:02 Une de nos équipes a suivi un artisan boulanger qui se joue justement de l'inflation.
00:03:06 Comment ? En produisant tout lui-même, le blé, la farine, le bois également qui va au four.
00:03:12 Ce boulanger a, vous l'avez compris, une double casquette, il est également paysan.
00:03:16 Le récit est de Vincent Farnage.
00:03:20 Dans son champ de blé, Dominique Grandjouan vérifie l'état de sa culture.
00:03:25 Et elle vaut de l'or car cet agriculteur est aussi et surtout boulanger.
00:03:30 J'ai 25 hectares et cette année j'ai simplement semé 6,5 hectares en blé, ce qui doit me suffire.
00:03:37 Je table sur environ 13 tonnes, s'il y a 15 tonnes, ça sera très bien de blé,
00:03:41 ce qui me sera suffisant pour pouvoir gérer mon activité à l'année.
00:03:46 En plus de faire pousser son propre blé, Dominique moue lui-même la farine qu'il utilise pour fabriquer son pain.
00:03:52 J'en fais tous les deux ou trois jours à peu près, ce qui me permet vraiment d'être autonome,
00:03:56 de faire ce que je veux et de ne pas surtoquer la farine et puis vraiment avoir une farine fraîche.
00:04:01 Ce boulanger produit 400 pains par semaine, vendus 4,90 euros le kilo.
00:04:06 Maîtriser toute la chaîne de production lui permet d'être totalement indépendant des prix des matières premières.
00:04:12 Du blé jusqu'à la meunerie, jusqu'à la cuisson, on maîtrise tout,
00:04:19 donc on n'a pas besoin d'avoir des chiffres d'affaires muraubolants.
00:04:23 Dominique voit dans cette manière de produire un vrai potentiel de développement,
00:04:27 mais regrette qu'il n'y ait pas assez d'aide à l'installation de la part du gouvernement.
00:04:32 Enfin dans le Nevada, aux Etats-Unis, un ours coincé dans une voiture a été libéré par des policiers.
00:04:39 La portière du véhicule garée sur un parking s'est refermée sur l'animal alors qu'il cherchait de la nourriture.
00:04:45 Regardez, les agents ont attaché une longue corde autour de la poignée
00:04:49 afin de pouvoir ouvrir la porte à distance en toute sécurité.
00:04:52 L'ours a pu s'enfuir, il a pu regagner la forêt.
00:04:56 L'intérieur, en revanche, du véhicule a été, vous allez le voir sur les images, complètement déchiqueté.
00:05:02 Vous voyez l'ours s'enfuir du véhicule, et vous noterez en tous les cas l'intérieur du véhicule entièrement déchiqueté.
00:05:09 Et puis vous noterez la méthode plutôt astucieuse des policiers pour ouvrir la portière du véhicule, Nelly.
00:05:15 Oui, ils ne sont pas suicidaires non plus. Et puis quel ours ?
00:05:17 J'espère que l'assurance va marcher.
00:05:19 Bien sûr, en quelques minutes, vous avez vu, il a eu le temps de faire des dégâts quand même, ce petit ourson.
00:05:24 Merci beaucoup, Michael, et à tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous de l'actualité et le Grand Journal, bien sûr, prévu à 15h.
00:05:29 Et pour m'accompagner aujourd'hui, avant de donner la parole aux Français, eux aussi, ils sont Français.
00:05:34 Jean-Claude Dassier, bonjour.
00:05:35 Avec une voix qui chevrote, je suis victime d'une attaque sonoise des polices.
00:05:41 Quand on dit "nous, attaque" sur ce plateau, on ne sait jamais.
00:05:43 Yves-Henri Youffol, bonjour, bienvenue.
00:05:45 Merci à vous d'être là également.
00:05:47 Alors évidemment, on en parle depuis plusieurs jours, c'est le genre d'affaires qui remue.
00:05:51 En tant que parent, en tant qu'adulte, en tant que citoyen, tout simplement.
00:05:55 Une enfant contre la meute, l'individu contre le groupe, l'enfer de l'INSEE continue et se reporte maintenant sur son ami Maïlis.
00:06:04 Désormais, la mort de l'INSEE n'a pas calmé la folie des harceleuses.
00:06:08 Au contraire, elle a décuplé la haine au point que son ami, maintenant, a, elle aussi, besoin d'être protégé.
00:06:14 Mais que se passe-t-il donc ?
00:06:15 Regardez ce reportage pour commencer.
00:06:17 Jeanne Cancard, Léo Marcheguet, avec un commentaire de Valentine Leboeuf.
00:06:23 Un cortège de motards à la sortie du collège.
00:06:26 Ils sont venus chercher Maïlis, la meilleure amie de l'INSEE.
00:06:31 Elle a repris les cours pour la première fois depuis le drame.
00:06:34 Une escorte qui rassure la mère de l'adolescente.
00:06:37 - Ça me touche énormément parce que je me dis, ma fille, elle sera plus toute seule, en fait.
00:06:41 Ces motards font partie d'une association créée après le suicide de l'INSEE.
00:06:46 Soulagement pour Maïlis, une fois déposée chez elle.
00:06:50 La jeune fille est aussi victime de messages haineux sur les réseaux sociaux, même après la disparition de l'INSEE.
00:06:56 - La pire chose que j'ai pu recevoir, c'est "tu ferais mieux de la rejoindre", "pourquoi tu ne l'as pas aidée", "tu n'as pas été là pour elle", "il fallait l'aider", "c'est à cause de toi qu'elle n'est plus là", etc.
00:07:08 En plus de ces messages anonymes, l'adolescente doit aussi faire face aux propos insultants, envers sa meilleure amie.
00:07:14 - Il y en a qui avaient dit qu'ils allaient aller pisser sur la tombe de l'INSEE, la brûler. Je suis en colère parce que même qu'elle ne soit plus là, elle ne sera jamais tranquille, même là, même sur sa tombe, on vient l'embêter.
00:07:32 Maïlis n'a plus les mots. Elle a croisé l'une des quatre harceleuses de l'INSEE au collège, mais l'adolescente ne veut pas changer d'établissement.
00:07:40 Elle estime que ce n'est pas à elle de partir.
00:07:44 - On va continuer avec cette association motte, harcelle, cette association de motards qui a fourni ce cortège protecteur à Maïlis hier.
00:07:54 Bonjour Gwendoline Cabrera, merci de nous rejoindre en direct.
00:07:58 C'est vous qui êtes à la tête de cette association, qui a vu le jour de Presque que j'ai compris assez récemment. Vous allez peut-être nous dire pourquoi dans un instant.
00:08:05 Pourquoi avoir voulu assurer la protection de Maïlis ? Est-ce que vous, à titre personnel, avez déjà vécu quelque chose de cet ordre-là ?
00:08:12 - Oui, bonjour. Oui, exact. En fait, j'ai eu le souci avec ma fille. Elle avait 10 ans au moment des faits.
00:08:20 Pareil, un souci d'harcèlement, mais en primaire. C'est vrai qu'en tant que parent, on ne s'en rend pas compte que ça peut arriver aussitôt.
00:08:30 Si vous voulez, j'ai eu un mot de ma fille. Je travaillais beaucoup sur ma table de nuit.
00:08:35 Un soir, quand je suis rentrée, elle me disait "Maman, j'en ai marre de cette vie. Je veux mourir complètement".
00:08:42 Donc, j'ai pris la chose très au sérieux parce que je passe un message en même temps aux parents qu'il faut prendre vraiment les choses très au sérieux quand ça concerne ce genre de choses.
00:08:51 Et donc, j'ai été voir tout de suite la directrice pour savoir un peu ce qui se passe dans l'école, puisqu'on n'a pas vraiment de retour quand on les dépose.
00:08:58 Et on ne sait pas ce qui se passe à l'intérieur de l'enceinte. Et le souci, c'est qu'elle m'a répondu tout simplement "C'est des histoires de gamins".
00:09:06 Donc, il fallait bouger à ce moment-là. J'ai eu cette expérience et donc, ça m'est venu quand j'étais à la marche blanche de créer l'association pour venir en aide aux parents
00:09:21 qui sont démunis à ce moment-là quand clairement, ils sont victimes, leurs enfants, d'harcèlement.
00:09:27 On a zéro solution en tant que parents. On a zéro solution et on n'est pas entendus, tout simplement.
00:09:32 J'imagine, enfin j'espère en tout cas, que ça s'est bien fini pour votre fille, qu'elle s'en est remise et qu'elle a évolué comme une grande personne,
00:09:40 en tout cas une ado, tout à fait bien dans ses baskets aujourd'hui ?
00:09:44 Oui, justement. Moi, du coup, de ce fait, je lui ai appris énormément de valeurs et de principes, chose que je défends aujourd'hui justement.
00:09:52 Elle a évolué, oui, mais ça reste toujours parce qu'on en parle de plus en plus.
00:10:00 Ces enfants, ça commence tellement tôt qu'ils sont blessés quand même, un minimum psychologiquement.
00:10:06 Et ils ne se rendent pas compte, ceux qui harcèlent, justement, le mal qu'ils font, tout simplement, et que ça peut les suivre.
00:10:13 Donc nous, on a eu la chance de la prendre en main tout de suite, mais parfois, comme Lindsay, c'est trop tard en fait.
00:10:18 Malgré qu'elle en avait parlé et tout ça, c'est parfois trop tard.
00:10:22 Gwendoline, vous nous dites quelque chose d'important à travers votre premier témoignage.
00:10:25 Vous nous dites "on s'est sentie lâchée par l'éducation nationale".
00:10:29 C'est très grave ce que vous dites, dans le sens où on a l'impression qu'aujourd'hui, les adultes n'assument pas leurs responsabilités.
00:10:34 Qui plus est, lorsqu'ils ont la responsabilité de nos enfants pendant un nombre d'heures données.
00:10:39 Ça, c'est quelque chose de récurrent qu'on voit aussi dans le cas de Lindsay et donc de Maëlys aujourd'hui.
00:10:46 Oui, exactement.
00:10:49 En fait, ce qui est insupportable, et c'est là où je veux apporter mon aide à travers l'association,
00:10:55 c'est que, si vous voulez, ils nous disent clairement qu'en dehors de l'établissement, ils ne sont pas responsables.
00:11:00 Donc, ok, il n'y a pas de problème.
00:11:02 On va gérer ça, il n'y a pas de souci, on va gérer au niveau de l'association.
00:11:06 On va être là à chaque sortie s'il le faut.
00:11:08 Par contre, quand c'est dans l'enceinte de l'établissement, ils sont responsables, mais pour autant, ils n'agissent pas.
00:11:12 Donc, on se pose quand même la question, on doit faire quoi ?
00:11:16 On peut mettre un motard à chaque récréation, il n'y a aucun problème.
00:11:19 Si l'Éducation nationale n'a pas de budget, il n'y a aucun problème, on mettra un motard à chaque récréation.
00:11:24 Mais en fait, ils sont incohérents parce qu'ils ne veulent pas qu'on intervienne à l'intérieur,
00:11:28 mais d'un autre côté, ils ne font pas les choses pour nous protéger, protéger nos enfants.
00:11:31 Donc, on ne sait plus vraiment sur qui appuyer à ce niveau-là.
00:11:35 Pourquoi selon vous, par l'HT, par la peur de faire des vagues, qu'on parle trop d'eux dans les médias ?
00:11:43 Pourquoi ils n'assument pas ?
00:11:46 Ça, il faudrait peut-être leur demander, parce que c'est vrai que ça, c'est des questions que tout le monde se pose,
00:11:51 y compris les parents qui ont perdu leurs enfants à cause du harcèlement.
00:11:54 Le problème, c'est qu'ils n'en parlent vraiment jamais.
00:11:58 J'ai essayé de contacter le directeur au Collège Braque-des-Rousseaux, avant d'enlever le collège de Lincier et de Maillis.
00:12:05 Il m'a fermé les portes.
00:12:06 En fait, je voulais juste intervenir pour faire de la prévention, pour dire aux enfants,
00:12:10 écoutez, vous n'êtes plus seul.
00:12:11 Motard harcelé et créé.
00:12:13 Si vous êtes victime, vous nous appelez.
00:12:16 En fait, il n'a même pas ouvert la porte.
00:12:19 Il m'a reçu à l'interphone et il m'a dit clairement, prenez rendez-vous.
00:12:22 Ce n'est même pas lui, c'est une intermédiaire, la secrétaire.
00:12:25 Prenez rendez-vous par téléphone.
00:12:28 Alors que j'étais juste devant le collège.
00:12:30 Incroyable ce qu'elle a dit, Gwendoline.
00:12:33 Yvan Rioufol, pourquoi l'école ne protège plus adéquatement ?
00:12:36 Ce que vous décrivez est absolument ahurissant.
00:12:39 Et cette impunité qui est tolérée par l'Education nationale, c'est dans un collège public, que j'imagine,
00:12:44 est incompréhensible.
00:12:46 Je n'arrive pas à comprendre cette irresponsabilité de l'Education nationale.
00:12:49 Ma première question était, est-ce que vous ne pouvez pas envisager, dans le fond,
00:12:52 de faire des recours pour une assistance à personne en danger,
00:12:55 puisque cela peut mettre en danger des enfants ?
00:12:57 Ça, c'est ma première question.
00:12:58 Et ma deuxième question, est-ce que vous avez un profil de ces harceleurs
00:13:03 et de savoir pourquoi ils agissent comme ça,
00:13:06 avec tant d'impunité au cœur même d'un établissement ?
00:13:10 Eh bien non, justement, le profil, c'est compliqué.
00:13:13 C'est ce qu'on disait hier avec les collègues qui sont venus interviewer
00:13:19 lors du cortège de Maïlys.
00:13:21 En fait, ce n'est même plus les quartiers sensibles.
00:13:23 Avant, on parlait de quartiers sensibles, donc les écoles qui étaient dedans,
00:13:26 c'était concentré, c'était à ce niveau-là.
00:13:30 Aujourd'hui, ça touche tout le monde.
00:13:32 Et on ne peut pas savoir si un tel va être harceleur ou harcelé.
00:13:37 En fait, on n'arrive même plus à savoir.
00:13:39 Et le collège, même s'il y a des alertes, même s'il y a des mauvais avis,
00:13:43 ne réagit pas.
00:13:45 Donc, je ne sais pas s'ils sont conscients du…
00:13:48 Je pense qu'il faudrait que ça arrive bêtement à un de leurs proches,
00:13:51 peut-être, éventuellement.
00:13:53 Je ne sais pas ce qu'on ne souhaiterait pas, mais pour peut-être qu'ils se disent
00:13:56 « bon, effectivement, c'est compliqué et il faudrait peut-être réagir ».
00:13:59 Mais c'est quand même malheureux de voir qu'il faut que ça touche peut-être
00:14:02 quelqu'un de fort pour justement que ça agisse.
00:14:07 Gwendolyn Cabrera, vous restez avec nous quelques secondes
00:14:09 parce qu'on va passer à une autre séquence.
00:14:11 Parce que comme si ça ne suffisait pas, il y a une autre ado
00:14:14 dont on a vu une vidéo qui a été prise à partie violemment à Tourcoing.
00:14:17 C'est la ville de Gérald Darmanin.
00:14:19 Regardez attention, âme sensible, j'allais pas dire s'abstenir,
00:14:23 mais enfin, ça peut vous choquer. Regardez.
00:14:27 [Bruits de la foule]
00:14:31 - Ça me piétine !
00:14:33 - Ça va pas se piétiner, c'est tout !
00:14:35 - Là, c'est parti, toi !
00:14:37 - Heu, heu !
00:14:39 - Heu, je serai là, là !
00:14:41 - C'est la fois !
00:14:43 [Bruits de la foule]
00:14:46 - Ah !
00:14:48 [Bruits de la foule]
00:14:52 - Heu !
00:14:54 [Bruits de la foule]
00:14:57 - Voilà, Jean-Claude Dassier, ce qui se passe à la sortie de l'école
00:15:00 dans cette petite ville, parce qu'ils ont encore les sacs à dos sur le dos.
00:15:04 On voit qu'ils viennent de sortir de leur collège.
00:15:07 Voilà à quel point on en est arrivé.
00:15:09 Il y a un jeune homme qui essaie de s'interposer.
00:15:11 On voit que ces filles sont complètement en furie
00:15:13 et qu'elles se gênent comme une meute sur une autre fille.
00:15:16 - Quand j'étais au culot de courte, des bagarres à la sortie des classes de l'école,
00:15:20 c'est vrai qu'il y en a... - Non, mais on ne met pas dans ça, là, c'est sûr.
00:15:22 - C'est vrai qu'il y en a toujours eu. - Là, c'est l'anthropie.
00:15:24 - Absolument. En plus, c'est l'anthropie.
00:15:26 Mais, et je mets un "mais" énorme, parce que ce qui a changé dans nos vies,
00:15:31 et dans la vie des écoles notamment, et les familles,
00:15:34 c'est que, avant, on pouvait se dire les choses en direct,
00:15:38 t'es ceci, t'es cela.
00:15:40 Maintenant, ils ont cet outil, qui est parfois merveilleux et formidable,
00:15:44 et qui rend des services importants qu'on ne peut pas nier,
00:15:48 mais qui, hélas, trop souvent, le réseau social est devenu une arme, sans difficulté.
00:15:58 On écrit ce que l'on veut.
00:16:00 - En plus, ça ne s'arrête jamais, parce que c'est 24 heures sur 24.
00:16:02 - Ça ne s'arrête jamais. Ça les amuse, même, en plus.
00:16:06 Et la grande défaillance, si vous voulez, les réseaux sociaux, hélas,
00:16:10 on va devoir les traîner encore quelques décennies.
00:16:12 Et je ne vois pas très bien comment on va pouvoir essayer de rendre cet anonymat,
00:16:17 de mettre un terme à l'anonymat.
00:16:19 En revanche, ce qui, moi, me choque profondément,
00:16:22 j'imagine qu'Yvan est dans la même situation que moi,
00:16:25 c'est l'absence, la modération, pour ne pas dire plus,
00:16:33 je ne serai pas trop désagréable, avec les personnels de l'éducation nationale.
00:16:37 - Vous allez dire quoi ? La complaisance ?
00:16:38 - Oui, même pas la complaisance.
00:16:40 - Le renoncement. - La lâcheté.
00:16:41 - La démission, on va appeler ça.
00:16:43 - La démission, voilà, choisissons les mots.
00:16:45 Ça se passe à 5 mètres sur le parvis de la sortie de l'école,
00:16:50 ça ne les concerne plus, mais il y a pire,
00:16:53 parce que même parfois, on a eu moult exemples,
00:16:56 à l'intérieur des écoles, ils se débrouillent toujours
00:16:59 pour ne pas être dans le coup et concernés par ce qui s'y passe.
00:17:03 Là, on a un vrai problème.
00:17:04 - Une dix secondes, s'il vous plaît.
00:17:05 - Le pire encore, j'ai entendu le témoignage de Maïlis,
00:17:07 qui nous dit que ces harceleurs sont identifiés, parce qu'elle les croise.
00:17:11 Elle les croise au cœur même du collège.
00:17:13 - Exactement, ça, c'est une question qu'on peut lui poser à Gwendolyn.
00:17:16 - Le fait d'une hiérarchie scolaire, de ne rien faire.
00:17:19 - Aux abris.
00:17:20 - Maïlis nous dit que ce n'est pas à moi de quitter le collège.
00:17:23 - Merci. Gwendolyn Cabrera.
00:17:25 - Pourquoi ces voyouses sont maintenues dans ce collège ?
00:17:29 - Gwendolyn Cabrera, c'est une question qu'on peut vous poser,
00:17:32 parce que vous connaissez l'affaire par cœur.
00:17:33 Dans le cas de Lindsay, il y avait eu des mises en examen de mineurs.
00:17:37 Est-ce que ce sont les mêmes qui continuent de harceler Maïlis ?
00:17:40 Est-ce que c'en sont d'autres ?
00:17:41 Qui sont ces personnes en fait ?
00:17:44 - Justement, hier, quand nous sommes allés récupérer la petite,
00:17:48 il y en avait une au premier plan, je vais être honnête avec vous,
00:17:52 juste derrière moi, qui avait un sourire sur son visage.
00:17:57 Honnêtement, je ne sais pas comment je l'ai prise,
00:18:01 parce que je me suis dit, soit elle a un vrai problème,
00:18:05 et il faudrait peut-être le régler,
00:18:06 parce que je pense que là,
00:18:07 elle doit vraiment avoir un problème psychologique,
00:18:09 pour se réjouir de voir quelqu'un triste.
00:18:13 En fait, elle est dans le collège, clairement.
00:18:16 La petite, j'ai été contente d'avoir été la chercher hier,
00:18:19 parce que je me suis dit, à tout moment,
00:18:20 elle ne pourrait plus partir à ce niveau-là,
00:18:23 puisqu'elle était encore là, à côté d'elle.
00:18:24 Alors que oui, il y a eu une plainte,
00:18:26 oui, elle en fait partie,
00:18:27 et oui, c'est très bien ce qu'elle a fait.
00:18:30 Mais c'est quand même hallucinant.
00:18:31 C'est là où je voudrais aussi souligner quelque chose,
00:18:33 si vous me permettez.
00:18:34 Hier, vous voyez, on s'est déplacé avec une trentaine de motards,
00:18:38 ce qui n'était pas prévu,
00:18:39 mais la solidarité motard, on ne la maîtrise pas tout le temps.
00:18:42 Et en fait, si vous voulez, on est arrivé,
00:18:43 et la police était sur place.
00:18:45 Donc c'est très bien,
00:18:46 parce que maintenant, apparemment,
00:18:47 ils font des rondes au sortir des collèges.
00:18:50 Donc ça, sur ça, on va les fiduciter.
00:18:52 Par contre, ils ont pris en caméra nos plaques d'immatriculation.
00:18:55 Et en fait, on va être peut-être verbalisés,
00:18:58 à hauteur de je ne sais combien,
00:18:59 tout simplement parce qu'on est venus en aide,
00:19:01 et on fait leur travail.
00:19:02 Tout simplement, on est venus sécuriser la petite,
00:19:05 et on va peut-être se faire pénaliser.
00:19:08 Donc en fait, je ne sais pas ce qu'ils cherchent réellement,
00:19:10 et ça va devenir compliqué,
00:19:13 parce que je pense que même si on ouvre des associations,
00:19:15 si on essaie de faire des actions,
00:19:17 si le gouvernement derrière nous bloque,
00:19:19 nous met des bâtons dans les roues,
00:19:20 on fait quoi ?
00:19:21 On laisse nos enfants en danger ?
00:19:22 Enfin, il faut nous répondre à certaines questions, je pense.
00:19:24 Et là, ils devraient quand même prendre la parole.
00:19:26 – Merci beaucoup, Gwendolyn Cabrera.
00:19:28 On sent vraiment toute votre angoisse,
00:19:30 votre colère aussi, colère contenue,
00:19:33 mais néanmoins, elle est très perceptible.
00:19:34 On espère qu'il y aura une suite très ferme à ces affaires,
00:19:37 et que ce cache-cauchemar,
00:19:38 parce qu'il faut l'appeler ainsi,
00:19:39 ce calvaire de Maëlys maintenant,
00:19:41 et des parents de Lindsay,
00:19:43 qui continuent de vivre ça à travers elle,
00:19:44 va s'achever.
00:19:45 Merci en tout cas pour votre initiative.
00:19:47 – Oui, par contre,
00:19:48 je vais vous rajouter un tout petit dernier point.
00:19:50 – Vraiment vite, parce qu'on a d'autres invités derrière.
00:19:51 Allez-y, allez-y.
00:19:52 – Je vous promets ça très rapide.
00:19:53 Sur les réseaux sociaux,
00:19:55 ne prenez pas, souvent c'est des vidéos coupées,
00:19:58 ne prenez pas, ne relayez pas les fausses informations,
00:20:00 s'il vous plaît,
00:20:01 ça nous coûte énormément d'énergie pour rien.
00:20:04 Donc s'il vous plaît, ne faites pas ça,
00:20:05 et faites attention à vos enfants.
00:20:06 – Eh bien, le message sera passé,
00:20:07 en tout cas on ne le fait pas, pour ce qui me concerne.
00:20:09 Merci beaucoup.
00:20:10 On va parler de cette autre affaire
00:20:11 qui interpelle le pilier du 15 de France,
00:20:13 Mohamed Aouz, condamné à un an de prison ferme
00:20:15 pour violence envers sa femme,
00:20:16 et d'une certaine manière, sauvée par cette dernière,
00:20:19 parce que lors de son témoignage à la barre,
00:20:20 elle a dû vouloir préserver son couple,
00:20:23 sa vie de famille, tout ce qu'elle avait construit.
00:20:25 Elle parle d'un écart qui ne se reproduira pas, selon elle.
00:20:28 Du coup, il n'ira pas en prison,
00:20:30 il sera placé sous un bracelet électronique.
00:20:32 Or, il avait quand même déjà été jugé, cet homme,
00:20:34 pour d'autres violences remontant à 2014.
00:20:37 On va en parler de ce phénomène avec Laura Lebar,
00:20:40 qui est psychanalyste.
00:20:41 Bonjour Madame Lebar,
00:20:42 merci de nous rejoindre à nouveau sur cette antenne de CNews.
00:20:45 Ça dit quoi, selon vous, de ce qui se passe
00:20:47 dans la tête des victimes,
00:20:48 quand elles sont capables de témoigner
00:20:50 en faveur de leur agresseur ?
00:20:52 – Alors, il y a énormément de choses,
00:20:55 il peut y avoir mille raisons.
00:20:56 Là, dans ce cas-là, j'ai écouté le témoignage de cette femme,
00:20:59 et dans ce qu'elle dit,
00:21:01 elle dit en fait "je ne vais pas juger mon mari au pire acte de sa vie".
00:21:04 Comme si la violence était banalisée,
00:21:07 mais c'est un petit peu ce qu'on voit.
00:21:08 Et alors, la question qui se pose,
00:21:10 est-ce qu'il y a une emprise,
00:21:11 ou est-ce qu'il y a d'autres intérêts derrière ?
00:21:13 Puisque finalement, elle dit aussi,
00:21:15 il sait se montrer très reconnaissant,
00:21:17 donc ça soulève beaucoup de questionnements.
00:21:19 Est-ce qu'elle est sous emprise ?
00:21:21 Est-ce qu'elle ne le juge pas au pire acte de sa vie ?
00:21:23 Et finalement, elle attend de parler avec lui
00:21:26 pour savoir quels seraient les arrangements derrière.
00:21:28 Est-ce que c'est véritablement une première fois ?
00:21:31 Ou est-ce que ce mariage est aussi un mariage de raison ?
00:21:33 Effectivement, ça soulève beaucoup de questions
00:21:35 entre l'emprise et la raison,
00:21:36 parce que quand on l'entend parler,
00:21:38 elle parle aussi de reconnaissance,
00:21:39 de vie de famille qu'elle n'a pas envie de perdre,
00:21:41 certainement de statut marital.
00:21:42 Il y a beaucoup, beaucoup de choses derrière,
00:21:44 qui à mon avis, se jouent au-delà de l'emprise.
00:21:46 Mais elle, elle dit qu'elle n'est pas du tout sous emprise.
00:21:48 D'ailleurs, elle le sait,
00:21:49 qu'elle va être interrogée sur cette question.
00:21:50 Elle dit "je ne suis pas sous influence,
00:21:51 je ne suis pas sous emprise".
00:21:52 Bon, ça paraît en effet difficile à concevoir de l'extérieur.
00:21:55 Est-ce que c'est un phénomène assez fréquent ?
00:21:58 Et ma question va être assez précise,
00:21:59 parce que moi je ne m'y connais pas du tout
00:22:01 dans toute cette discipline de psychologie.
00:22:04 Est-ce que ça s'apparente d'une certaine manière
00:22:06 au fameux syndrome de Stockholm
00:22:07 où on est encore dans autre chose ?
00:22:09 Alors, on reçoit pas mal de femmes
00:22:11 qui justement sont victimes de violences conjugales.
00:22:15 Donc on leur donne comme conseil tout le temps
00:22:17 d'aller porter plainte et de sortir de l'emprise.
00:22:19 On va avoir deux cas de figure.
00:22:20 Il y a effectivement des femmes
00:22:21 qui vont être dans le syndrome de Stockholm.
00:22:23 Mais il y en a aussi,
00:22:24 je sais que c'est difficile à entendre,
00:22:26 mais il y en a aussi pour qui finalement
00:22:28 des actes de violence occasionnelle
00:22:30 ne sont pas finalement si graves
00:22:32 et elles ne sont pas forcément sous emprise.
00:22:34 Ça va plutôt être un élément de
00:22:36 "bon, ben, t'as commis une erreur,
00:22:37 finalement je te pardonne",
00:22:38 comme certaines femmes peuvent pardonner une infidélité.
00:22:41 C'est un système de valeurs.
00:22:42 On n'est pas forcément sous emprise
00:22:44 quand on accepte une certaine forme de violence.
00:22:46 Il peut y en avoir sous emprise,
00:22:48 ça dépend vraiment, chaque personne a des raisons personnelles.
00:22:50 Et ça dépend de son système de valeurs.
00:22:52 C'est toujours une histoire de curseur.
00:22:53 Une personne, ce qu'elle va accepter par amour,
00:22:55 par exemple, il y a des personnes qui vont vous dire
00:22:57 "moi, l'infidélité, je pars".
00:22:59 D'autres vont vous dire "on est en union libre".
00:23:01 Ça dépend d'un curseur personnel.
00:23:03 Et quand j'entends cette femme,
00:23:05 effectivement, je suis assez d'accord,
00:23:07 elle n'a pas vraiment l'air d'être sous emprise,
00:23:08 elle a l'air plutôt consciente.
00:23:09 Après, il y a beaucoup de suites,
00:23:11 je pense que des choses vont se révéler,
00:23:13 mais elle n'a pas l'air,
00:23:14 dans les femmes qu'on reçoit qui sont sous emprise,
00:23:16 elles en ont quand même conscience.
00:23:18 - Non mais l'agression,
00:23:19 l'agression pendant qu'elle a été victime
00:23:20 était quand même particulièrement violente
00:23:21 parce qu'on a vu quand même dans ce procès
00:23:23 tout ce qui s'est passé,
00:23:24 il y avait le déroulé des faits,
00:23:26 il la traînait par les cheveux,
00:23:27 il lui a asséné un coup de poing,
00:23:28 enfin c'est allé loin quand même.
00:23:30 - Ah mais c'est allé très très loin.
00:23:31 Mais finalement, ce qu'elle vous dit,
00:23:33 c'est "je veux discuter avec lui".
00:23:34 Une femme sous emprise,
00:23:35 elle ne va pas vous dire
00:23:36 "je veux discuter avec lui
00:23:37 et voir comment on peut s'arranger".
00:23:39 Elle va défendre son mari,
00:23:40 elle va pleurer pour le revoir.
00:23:42 Elle va quand même avoir une conscience
00:23:44 qu'elle est emprisonnée.
00:23:46 Là, dans ce qu'on entend,
00:23:48 je ne sens pas une confiance qu'elle a emprisonnée.
00:23:50 C'est extrêmement violent
00:23:51 et je pense qu'elle ne réalise pas elle-même.
00:23:52 Elle doit être en sidération.
00:23:53 On a embarqué son mari,
00:23:54 je ne sais pas si elle réalise encore.
00:23:56 Si il n'y a pas derrière ça,
00:23:57 quelque part, une part de déni.
00:23:59 - Une petite question, très rapide.
00:24:01 - Une petite question, peut-être embarrassante,
00:24:02 mais est-ce que vous mesurez également
00:24:04 l'emprise culturelle de certaines cultures,
00:24:06 des cultures machistes,
00:24:07 des cultures sexistes,
00:24:08 notamment dans la culture islamique,
00:24:10 qui permet, il y a un verset du Coran,
00:24:11 qui permet de frapper sa femme.
00:24:12 Je ne sais pas du tout
00:24:13 si en l'occurrence cela fonctionne,
00:24:15 mais est-ce que vous avez également,
00:24:17 dans les ressorts de ces femmes
00:24:19 qui se laissent battre, dans le fond,
00:24:20 est-ce que vous prenez en compte
00:24:22 cet acquis culturel
00:24:24 et cette excuse culturelle, peut-être même,
00:24:26 pour aller plus loin ?
00:24:27 - Je vais aller même encore plus loin.
00:24:28 Je viens moi-même d'une culture orientale
00:24:30 et je me suis moi-même dédouanée de ça,
00:24:32 effectivement, dans nos cultures.
00:24:33 C'est extrêmement difficile
00:24:34 et je peux en parler
00:24:35 parce que je viens moi-même de ça.
00:24:36 On a cet ancrage depuis petite
00:24:38 où la femme n'a pas le droit à la parole,
00:24:39 où nous-mêmes, on a des parents
00:24:41 qui ont souvent été violents
00:24:42 et où, effectivement,
00:24:43 il y a cette acquisition culturelle
00:24:44 de la toute-puissance patriarcale
00:24:47 qui est installée et ancrée
00:24:49 comme une norme,
00:24:50 comme quelque chose de normé.
00:24:51 Là-dessus, encore une fois,
00:24:53 je n'ai pas parlé à cette femme,
00:24:54 je ne sais pas si c'est culturel,
00:24:55 si c'est...
00:24:56 - Mais disons que ça existe.
00:24:57 - ...en tout cas, tout le temps.
00:24:58 - Jean-Pierre, un dernier commentaire.
00:24:59 - Je vais juste faire
00:25:00 deux phrases de commentaire.
00:25:02 J'espère avec beaucoup de force
00:25:04 et de sincérité
00:25:05 que cette femme a raison
00:25:06 et que le drame
00:25:08 qu'elle a vécu l'autre jour
00:25:09 sur le parvis de ce supermarché
00:25:11 ne se reproduira pas,
00:25:13 que son mari, rugbyman fameux,
00:25:15 homme qui baigne quand même maintenant
00:25:17 dans la culture occidentale
00:25:18 et dont on pouvait espérer mieux,
00:25:20 j'espère que cet homme
00:25:22 va, comment dire,
00:25:23 se ressaisir le moins faible,
00:25:25 va mettre un terme
00:25:26 à des choses
00:25:27 qui sont chez nous inacceptables.
00:25:29 - Bon, Yvan, on va quand même
00:25:30 faire attention
00:25:31 à ne pas non plus stigmatiser
00:25:32 de manière outrancière
00:25:35 des personnes
00:25:36 et mettre des gens
00:25:38 tous dans le même sac.
00:25:39 Faire attention quand même.
00:25:40 - Je n'ai aucune envie
00:25:41 de stigmatiser
00:25:42 une idée tout tranchée.
00:25:43 Je rappelle simplement
00:25:44 à un acquis culturel
00:25:45 qui est confirmé d'ailleurs.
00:25:46 - Un acquis culturel,
00:25:47 une société patriarcale,
00:25:48 mais bon, on ne va pas
00:25:49 aller plus loin
00:25:50 et s'avancer plus loin.
00:25:51 Merci beaucoup,
00:25:52 chère Laura Lebar,
00:25:53 pour votre réaction en direct.
00:25:54 On va s'interrompre
00:25:55 quelques instants
00:25:56 et puis on reviendra
00:25:57 pour parler d'un autre phénomène,
00:25:58 la sécheresse.
00:25:59 La sécheresse qui nous guette.
00:26:00 Déjà 14 départements
00:26:01 concernés
00:26:02 avec évidemment
00:26:03 derrière des restrictions d'eau
00:26:04 et qui dit restrictions d'eau,
00:26:05 dit piscines,
00:26:06 y compris privées,
00:26:07 qui ne pourront pas
00:26:08 se remplir cet été.
00:26:09 Attention.
00:26:10 A tout à l'heure.
00:26:12 - Il est 14h30.
00:26:13 Il est temps de retrouver
00:26:14 Maureen Vidal
00:26:15 pour le rappel des titres
00:26:16 et puis on poursuit le débat
00:26:17 et la parole aux Français.
00:26:18 - Passé en commission aujourd'hui,
00:26:19 les députés ont voté
00:26:20 contre l'article-clé
00:26:21 de la proposition de loi Lyot
00:26:22 visant à abroger le recul
00:26:23 de l'âge de départ
00:26:24 à la retraite à 64 ans.
00:26:25 Les amendements de suppression
00:26:26 de l'article 1er
00:26:27 ont été adoptés
00:26:28 par 38 voix
00:26:29 contre 34
00:26:30 et notamment grâce aux voix
00:26:31 du groupe LR
00:26:32 qui se sont ajoutées
00:26:33 à cette réunion.
00:26:34 - On a un peu
00:26:35 de temps pour les questions.
00:26:36 On va se faire un petit débat
00:26:37 et puis on va se faire un petit débat
00:26:38 et puis on va se faire un petit débat
00:26:39 et puis on va se faire un petit débat
00:26:40 et puis on va se faire un petit débat
00:26:41 et puis on va se faire un petit débat
00:26:42 et puis on va se faire un petit débat
00:26:43 et puis on va se faire un petit débat
00:26:44 et puis on va se faire un petit débat
00:26:45 et puis on va se faire un petit débat
00:26:46 et puis on va se faire un petit débat
00:26:47 et puis on va se faire un petit débat
00:26:48 et puis on va se faire un petit débat
00:26:49 et puis on va se faire un petit débat
00:26:50 et puis on va se faire un petit débat
00:26:51 et puis on va se faire un petit débat
00:26:52 et puis on va se faire un petit débat
00:26:53 et puis on va se faire un petit débat
00:26:54 et puis on va se faire un petit débat
00:26:55 et puis on va se faire un petit débat
00:26:56 et puis on va se faire un petit débat
00:27:20 La démission du maire sera effective à la réception d'une lettre officielle envoyée en début de semaine.
00:27:25 Pour rappel, le maire de Saint-Brévin, Yannick Maurez, avait fait l'objet de menaces
00:27:28 depuis l'officialisation du transfert près d'une école de sa commune
00:27:31 d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, fin 2021.
00:27:34 La deuxième partie de notre émission qui nous conduit à partir dans ces départements
00:27:40 qui sont touchés par la sécheresse,
00:27:42 qui connaissent aussi pour certains des pénuries de maîtres nageurs.
00:27:45 Ça peut être plus surprenant,
00:27:46 mais ça rejoint aussi le problème de remplir certains métiers estivaux.
00:27:50 Et du coup, de nombreuses piscines sont forcées de fermer,
00:27:53 à la fois les piscines municipales,
00:27:55 mais aussi pour certains départements,
00:27:58 il y a différents degrés d'alerte qui sont décrétés,
00:28:00 des piscines privées qui ne pourront donc pas être remplies dans les prochains mois.
00:28:05 Ça n'est pas propre d'ailleurs au sud de la France.
00:28:08 On va poser la question, regardez cette carte là,
00:28:11 on vous a mis une carte qui vous décrit un petit peu l'état des lieux
00:28:15 et on va en parler avec Stéphane Figuerot.
00:28:17 Il est président de la Fédération des Professionnels de la Piscine.
00:28:20 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct.
00:28:22 Aujourd'hui, on est ravi de vous accueillir sur notre antenne.
00:28:25 Est-ce que ces décisions de votre point de vue sont compréhensibles ?
00:28:29 Est-ce qu'à votre sens, il y avait le moyen de faire autrement ?
00:28:32 C'est-à-dire de prévoir un recyclage des eaux, l'arrosage agricole.
00:28:36 Est-ce qu'on peut avoir en gros des piscines pour le loisir
00:28:40 tout en prévoyant que cette eau serve à autre chose derrière ?
00:28:44 Bonjour, merci de nous donner la parole.
00:28:47 Moi, je dis d'entrée, ne nous trompons pas de combat.
00:28:49 Ce n'est pas en internisant la construction, la mise à nôtre des piscines
00:28:53 qu'on va sauver le problème de l'eau en France.
00:28:55 Ce n'est pas vrai, et encore moins dans les Pyrénées-Orientales.
00:28:58 Beaucoup de choses auraient pu être faites pour l'éviter.
00:29:01 À ce jour, on a mis une profession à l'arrêt
00:29:03 par des effets d'annonce de la part du gouvernement
00:29:06 qui pour nous n'ont pas été judicieux
00:29:08 et par certains élus locaux en prenant des interdictions
00:29:11 pour 20 piscines qu'ils font sur leur commune.
00:29:13 Donc, on a des commandes, on a du travail,
00:29:16 mais là, les Français se posent beaucoup de questions
00:29:18 alors que la gestion de l'eau n'a pas été pertinente depuis des années.
00:29:22 Vous vous dites, on nous prend pour cible
00:29:24 alors qu'on n'a pas su faire le gros du travail.
00:29:26 Pour parler concret un peu,
00:29:28 le remplissage d'une piscine, c'est quoi ?
00:29:31 C'est en mètres cubes par rapport à une piscine municipale ?
00:29:34 Il faut savoir qu'il y a 20 ans, une piscine, c'était 14 mètres par 7 mètres
00:29:38 avec 2 mètres de profondeur.
00:29:39 Maintenant, la taille moyenne, c'est 6 mètres par 3 mètres
00:29:42 par 1,30 mètres de profondeur.
00:29:44 Donc, ça fait 25 mètres cubes.
00:29:46 25 mètres cubes sur la commune des Pyrénées-Orientales,
00:29:49 sur le département des Pyrénées-Orientales,
00:29:51 il se fait 1000 piscines à l'année.
00:29:53 Ça fait 25 000 mètres cubes.
00:29:55 Donc, en fait, en termes d'eau, c'est dérisoire ?
00:29:58 C'est dérisoire.
00:30:00 Alors, on ne dit pas que ça consomme…
00:30:02 Il y a de l'eau, mais par contre,
00:30:04 par rapport à ce que consomme une commune,
00:30:06 c'est vraiment dérisoire.
00:30:07 On représente 0,15 % de l'utilisation de non-nationale.
00:30:11 Et moi, ce que je ne comprends pas en tant que président de la Fédération,
00:30:13 c'est qu'on est un des seuls secteurs à être 100 % à l'arrêt.
00:30:16 On ne peut plus faire de nouvelles piscines,
00:30:18 on ne peut plus faire d'appareil à main d'eau
00:30:20 et on ne peut plus vendre de piscine hors sol.
00:30:22 J'allais dire, est-ce que vous avez déjà un manque à gagner
00:30:24 que vous pouvez évaluer ?
00:30:26 Vous avez déjà au niveau de la Fédération ?
00:30:28 Alors, à ce jour, on a toujours des commandes,
00:30:31 mais on ne peut plus travailler.
00:30:33 Donc, c'est plus de 60 000 personnes,
00:30:35 60 000 emplois qui vont être arrêtés
00:30:37 parce qu'on ne peut plus rien faire.
00:30:39 On ne peut plus rien faire, alors que c'est publicité par les Français.
00:30:41 C'est des lieux où on apprend la natation,
00:30:43 c'est des lieux où on apprend les uns aquatiques,
00:30:45 le bien-être en famille.
00:30:47 Tout ça, on est en train de le couper
00:30:49 et il faut savoir que la France est le premier marché européen
00:30:53 en termes de nombre de piscines et de fabrication de piscines.
00:30:56 On a industrialisé le secteur de la piscine en France,
00:30:59 on fabrique et on exporte tout notre savoir-faire
00:31:02 et notre matériel à l'étranger.
00:31:04 Malheureusement, je pense que le secteur va être très en danger d'ici la fin de l'année.
00:31:08 Donc, vous vous dites que la profession va devoir soit se réinventer,
00:31:11 mais on ne sait pas trop comment, soit disparaître.
00:31:14 Vous savez, quand on représente 0,15% de l'eau nationale,
00:31:19 qu'une piscine c'est 25 mètres cubes,
00:31:21 on se dit qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
00:31:23 Nous, on préconise de ne plus vider les piscines,
00:31:25 de bien faire entretenir par un professionnel sa piscine
00:31:28 pour ne pas avoir à vider et à recycler l'eau.
00:31:31 On préconise de la bâcher pour qu'il y ait peu d'évaporation.
00:31:34 Donc là, la consommation d'une piscine,
00:31:37 à peu près, ça va être 7 mètres cubes d'eau à l'année.
00:31:40 Que faire de plus pour être plus vertueux ?
00:31:42 Je comprends vos inquiétudes, M. Figueroa,
00:31:45 mais avec la chaleur que nous avons eue depuis le printemps,
00:31:49 on peut peut-être penser, mais vous allez me dire si je me trompe,
00:31:52 que la plupart des piscines dans cette région d'humidité
00:31:55 sont d'ores et déjà remplies, pleines.
00:32:00 Alors non, les nouvelles constructions ne peuvent pas être pleines.
00:32:03 Les nouvelles, non, bien sûr,
00:32:05 mais il y en a déjà un millier, voire plus,
00:32:07 qui sont en état de marche et remplies.
00:32:10 Alors oui, je suis d'accord, sauf que tout ce qui est évaporation,
00:32:14 on ne peut pas faire le complément d'eau,
00:32:16 c'est interdit par la préfecture.
00:32:18 Donc une piscine où on ne fait pas de complément d'eau,
00:32:20 d'une, c'est dangereux, parce que qui va prendre la responsabilité
00:32:23 si les systèmes de sécurité ne fonctionnent plus ?
00:32:26 Et de deux, c'est pas très attractif.
00:32:28 Qui va contrôler ?
00:32:29 Et puis il y a un autre effet pernicieux,
00:32:31 et puis je laisserai la parole à Ayvaud.
00:32:33 Est-ce qu'il y aurait d'autres secteurs
00:32:35 qui permettraient de lutter contre un gaspillage de l'eau
00:32:37 qui ne passerait pas simplement par la stigmatisation
00:32:40 de ces signes ostensibles de réussite ?
00:32:43 Parce que malgré tout, la piscine privée
00:32:45 est également un signe d'embourgeoisement.
00:32:47 Peut-être y a-t-il également ceci dans la volonté des pouvoirs publics
00:32:50 de montrer une classe sociale par rapport à une autre.
00:32:53 Mais non, ça c'est démocratisé.
00:32:55 Peut-être que c'est la volonté des pouvoirs publics,
00:32:57 mais il faut savoir que 47% des nouveaux acquéreurs de piscines
00:33:01 gagnent le ménage, gagnent 3000 euros net par mois.
00:33:04 Donc ça c'est vraiment démocratisé.
00:33:06 Un sacrifice qui est fait pour avoir amélioré son quotidien.
00:33:09 Alors moi j'ai une autre question.
00:33:11 Les piscines sont plus petites et se font sur des petits terrains.
00:33:16 Donc non, c'est pas un produit qui est co-réservé aux riches.
00:33:20 Sur les effets pernicieux, le problème c'est que
00:33:22 s'il y a cette communication autour de "consommez moins d'eau",
00:33:26 vos piscines vont fermer année après année.
00:33:28 Du coup les nouveaux propriétaires ou les nouveaux acquéreurs
00:33:30 de terrains ou de maisons vont faire construire moins de piscines
00:33:33 en se disant "ça sert à rien d'investir dans une piscine"
00:33:36 alors que dans 5 ans, dans 10 ans, on n'aura pas du tout le droit de les remplir.
00:33:39 Bien sûr, la nouvelle gouvernementale a été très dure pour nous.
00:33:43 Tout à fait, ça a été très dur.
00:33:45 Alors que ces plébiscités, on reçoit beaucoup de courriers
00:33:48 à la fédération de la part des particuliers
00:33:50 qui se posent des questions "est-ce que dans le futur
00:33:52 on pourra toujours faire des piscines sur nos terrains ?"
00:33:54 Et c'est dommage, je le répète, parce qu'il y a un vrai publicité
00:33:58 de la part du français, il y a plus de 3 millions de piscines
00:34:01 en France sur le territoire français,
00:34:03 ça en fait 60 000 chaque année,
00:34:05 et là c'est dommage de dire "on ne peut plus les remplir".
00:34:08 M. Figueroa, est-ce que vous avez pris un contact déjà sérieux ?
00:34:13 Est-ce que vous avez un rendez-vous avec le ministre de l'économie ?
00:34:16 Il est arrivé au cours de ces derniers mois
00:34:18 au gouvernement de faire ce qu'on appelle des chèques
00:34:21 pour venir en aide ponctuellement à des gens qui sont dans la difficulté.
00:34:25 Vous y pensez ?
00:34:27 Ou vous avez commencé à le voir ?
00:34:29 - Alors, merci pour votre question.
00:34:30 Sachez qu'on était hier soir au ministère de l'écologie,
00:34:33 parce qu'on en a parlé avec les conseillers de M. Béchu,
00:34:38 et on est aussi avec le conseiller en économie,
00:34:43 le ministère de l'économie et Bercy.
00:34:45 Pour l'instant rien n'est prévu, on ne nous a rien proposé,
00:34:48 et il n'y a aucune aide qui est prévue pour les pisciniers,
00:34:50 ce qui est en pleine saison, c'est vraiment catastrophique,
00:34:53 parce qu'il faut savoir que ce sont des sociétés entre 10 et 11 salariés,
00:34:56 donc ce sont des petites structures, des petits artisans,
00:34:59 et à ce jour on va mettre un secteur à terre, un secteur d'artisans.
00:35:02 - Mais vous ne savez pas combien ça va coûter en fait, je le devine.
00:35:05 Vous ne savez pas encore en gros ce que ça va coûter à la fin du jour.
00:35:08 - Non, c'est trop tôt.
00:35:09 - Ah oui, bien sûr.
00:35:10 - Non, c'est trop tôt, parce que là on est en pleine saison,
00:35:12 et c'est les futures constructions qui vont être impactées également.
00:35:15 Parce que normalement, là on doit livrer les piscines,
00:35:17 et on doit reprendre des commandes pour la saison prochaine.
00:35:19 Et là les piscines qu'on doit livrer, on ne peut plus les remplir.
00:35:22 Donc il y a un effet pervers, c'est que le professionnel va faire la piscine,
00:35:27 mais ne va pas encaisser le chèque d'accompte et de fin de chantier.
00:35:31 - Moi j'ai une petite question sur le plan politique,
00:35:33 parce qu'on a parlé des pouvoirs publics et des décisions qui sont prises maintenant
00:35:36 au niveau de l'État, des préfectures, etc.
00:35:39 Est-ce que vous avez l'impression d'être un peu la cible,
00:35:41 et que les pouvoirs publics cèdent aussi à une pression d'un lobbying environnementaliste
00:35:47 qui finalement aurait décidé de s'attaquer au problème par le petit bout de la lorgnette
00:35:52 plutôt que de voir plus grand ?
00:35:54 - Je vais être très clair et très direct.
00:35:57 Hier soir, quand on avait rendez-vous au ministère de la Transition écologique,
00:36:00 on nous l'a confirmé, que la piscine était bien la cible du gouvernement.
00:36:03 - D'accord. Mais parce qu'il a pris cette décision comme ça, comme un grand,
00:36:08 en ne sachant pas quoi faire d'autre, ou parce qu'il y a des lobbies très forts qui font pression ?
00:36:12 - Ça on ne nous l'a pas dit, mais par contre,
00:36:15 il nous a dit que c'était un signe, c'était pour montrer,
00:36:19 on servait d'exemple, le secteur de la piscine en France servait d'exemple.
00:36:22 - À moindre frais pour lui, quoi.
00:36:24 - Si, sauf si c'est le riche.
00:36:26 - Oui, comme ça, ça lui évite de prendre des décisions.
00:36:28 - Alors moi, comme je le disais hier soir, quand il y a eu la crise de l'énergie,
00:36:32 moi-même chef d'entreprise, j'ai dit à mes salariés,
00:36:35 attention à la consommation électrique, attention aux climatisations,
00:36:38 on a fait un film pour expliquer qu'il fallait laisser les pièces à 19 degrés,
00:36:43 qu'il fallait, on a acheté des doudounes à nos salariés
00:36:46 pour que les gens en prennent conscience, et ça s'est très bien passé.
00:36:49 Et je dis, et pourquoi là, pour les ménages, on ne fait rien ?
00:36:51 Pour que les ménages prennent conscience que c'est les premiers réutilisateurs d'eau,
00:36:55 il faut savoir qu'un ménage, c'est 150 mètres cubes par an
00:36:58 de consommation d'eau pour un ménage de 4 personnes,
00:37:01 et là, on ne dit pas, attention, faites attention, l'eau est précieuse,
00:37:05 c'est une ressource qu'il faut partager.
00:37:07 Donc là, on tape sur les piscines.
00:37:09 - Vous n'avez pas répondu tout à l'heure à ma première question,
00:37:12 qui était de savoir s'il y avait d'autres sources d'économie...
00:37:14 - Excusez-moi.
00:37:15 - Non, je vous en prie.
00:37:16 D'autres sources d'économie dans les gaspillages de l'eau,
00:37:18 parce que là, donc, on s'attaque aux piscines, on a bien compris,
00:37:21 à travers un symbole, mais est-ce qu'il n'y aurait pas, malgré tout,
00:37:24 dans votre environnement, d'autres sources de gaspillage,
00:37:28 ou d'autres sources d'économie ?
00:37:29 - C'est vrai que je n'ai pas répondu à votre question, déjà.
00:37:31 Nous, on va dire une chose, nos piscines, elles ne fuient pas,
00:37:33 donc je n'ai pas de fuite sur les tuyaux.
00:37:35 Et de ce que je sais, les tuyaux de beaucoup de villes,
00:37:37 il y a pas mal de fuites.
00:37:39 Donc là, on n'en parle plus, et je ne suis pas sûr
00:37:41 que de gros investissements aient été lancés pour pouvoir résoudre ces fuites.
00:37:45 Et après, moi, qui suis-je ?
00:37:46 - Et vous les évaluez à combien, ces fuites ?
00:37:48 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:37:50 Moi, je peux juste vous dire que dans mes piscines, ça ne fuit pas,
00:37:53 mais de ce que j'entends, entre 25 et 40 % des réseaux fuitent.
00:37:55 Donc, on pourrait gagner beaucoup d'eau et on pourrait remplir les piscines.
00:37:58 - Oui, et sur la question du recyclage, puisqu'on en vient aux questions posées initialement,
00:38:02 il y a moyen de recycler l'eau d'une piscine en siphonnant,
00:38:05 en faisant de l'arrosage en même temps ?
00:38:07 Enfin, je ne sais pas, on peut avoir une double utilisation de l'eau de la piscine.
00:38:10 - C'est sûr, l'eau de la piscine, on la conserve.
00:38:12 Nous, on ne la change plus.
00:38:14 Et le système de filtration, on est en train de travailler
00:38:18 pour que quand on nettoie notre filtration,
00:38:20 on réinjecte l'eau directement dans la piscine pour être 100 % autonome.
00:38:24 Pour ne plus utiliser d'eau une fois qu'elle est remplie.
00:38:26 - Là, on en est à 14 départements.
00:38:28 Puisque vous étiez au ministère hier, ils vous ont dit quoi ?
00:38:31 Il va y avoir d'autres départements qui seront touchés aussi par le phénomène
00:38:34 dans les semaines à venir ?
00:38:36 - Non, ils nous ont juste dit que quand c'était en alerte renforcée,
00:38:40 il n'y aurait aucune dérogation pour les piscines.
00:38:42 Donc, ça veut dire les appoints d'eau,
00:38:44 et ça veut dire les remplissages des nouvelles piscines ne seraient pas faits.
00:38:48 Par exemple, dans les Pyrénées-Orientales, s'il n'y a pas de changement,
00:38:51 les touristes pourront se baigner,
00:38:53 les personnes de Perpignan, les Catalans ne se baigneront pas,
00:38:57 parce qu'il n'y a pas d'appoints d'eau, impossible de remplir les piscines.
00:38:59 - Et les piscines toutes neuves que vous venez de terminer,
00:39:02 est-ce que vous êtes capable de me dire combien ça représente,
00:39:06 combien de piscines, combien de Français ou de familles françaises
00:39:09 vont arriver sur leur lieu de vacances et vont se trouver avec une piscine
00:39:13 qu'ils ont achetée, payée, commandée et qui est vide ?
00:39:17 Ou est-ce qu'on fait un peu de politique tous ?
00:39:20 - Non, on ne fait pas de la politique.
00:39:22 Je peux vous assurer que sur Perpignan, où je suis présent,
00:39:25 on envoie la police de l'eau pour vérifier si les piscines sont remplies ou pas.
00:39:28 Et on peut les remplir uniquement si l'ouvrage est un danger.
00:39:32 Donc c'est vraiment très sérieux, on ne peut pas remplir les piscines.
00:39:36 Après vous donnez le nombre, je ne sais pas à ce jour.
00:39:39 Et j'espère que la situation va s'arranger pour sauver un secteur
00:39:42 qui est plébiscité par les Français et qui est numéro un en Europe.
00:39:45 - Les piscines sans eau, vous allez l'abîmer, vous le savez mieux que moi.
00:39:48 - On comprend votre dilemme et on comprend votre inquiétude.
00:39:50 - On est d'accord.
00:39:51 - Merci beaucoup Stéphane Figueroa d'avoir répondu à nos questions.
00:39:55 On va changer complètement de sujet parce que, je ne sais pas si vous l'avez noté,
00:39:58 peut-être que vous êtes fumeur, je ne sais pas.
00:40:00 C'est la journée mondiale sans tabac.
00:40:02 Alors qu'en France, la consommation reste stable quand même.
00:40:05 Il y a eu une petite décrue à la faveur, je crois, de la crise du Covid.
00:40:09 Et puis on s'est rendu compte que, notamment chez les femmes,
00:40:12 il y avait une recrudescence de la consommation de tabac.
00:40:15 Est-ce que vous savez, Yves-Rémy, il faut combien il y a de millions de fumeurs
00:40:18 en France quotidiennement ? Comme ça à la louche, une petite question.
00:40:21 - 10 millions.
00:40:22 - Ah ben vous n'êtes pas loin, c'est 12 millions.
00:40:24 12 millions de fumeurs quotidiens.
00:40:26 Et donc, on parle de plus en plus, parce que ça aussi,
00:40:29 c'est en train de prendre de l'ampleur, de la cigarette électronique
00:40:32 comme mode de sevrage.
00:40:34 Alors pourquoi pas, nous dit François Brone, le ministre de la Santé.
00:40:37 La prescription pourrait être bientôt mise en place.
00:40:39 Le remboursement aussi est envisagé.
00:40:42 Et le traitement serait ouvert aux pharmaciens.
00:40:45 Voyons ce qui est en jeu.
00:40:46 Vincent Farandesh pour le reportage.
00:40:48 - Le vapotage pour arrêter de fumer sera-t-il bientôt prescrit
00:40:53 par un médecin ? C'est en tout cas ce que souhaite le ministre de la Santé.
00:40:57 Oui, disent certaines associations de lutte contre le tabac,
00:41:01 mais à condition que ce soit strictement encadré.
00:41:04 - C'est quelque chose qui doit être court dans le temps,
00:41:07 qui doit durer quelques semaines, quelques mois,
00:41:09 mais il ne s'agit pas d'ouvrir la porte à un passage de consommation
00:41:14 qui serait le tabagisme classique vers une consommation sur le long terme
00:41:19 pour la cigarette électronique.
00:41:21 Parce que là, je le rappelle, la cigarette électronique sur le long terme,
00:41:24 on ne sait pas encore quels en sont les effets.
00:41:26 - Justement, François Braud entend mettre les pharmacies à contribution.
00:41:30 Une mesure plutôt bien accueillie dans les officines
00:41:33 qui pourront assurer un suivi complet des patients.
00:41:36 - Quand on arrête de fumer, on peut prendre du poids,
00:41:38 on peut être nerveux, il y a des insomnies, etc.
00:41:41 Donc toutes ces questions des patients qui veulent arrêter de fumer,
00:41:45 des fumeurs, on va pouvoir y répondre et apporter les solutions.
00:41:49 Ce n'est pas juste un produit, encore une fois,
00:41:51 c'est vraiment une multitude de choses qui font que,
00:41:54 mis bout à bout, ces dispositifs vont permettre aux fumeurs d'arrêter de fumer.
00:41:59 - Le ministre de la Santé n'a pas fermé la porte
00:42:02 à un éventuel remboursement de la prescription.
00:42:05 - Et on va en parler plus avant avec Louis Ghel,
00:42:09 qui est psychiatre addictologue.
00:42:11 Bonjour, merci à vous d'être là cet après-midi.
00:42:13 Vous avez pris connaissance du reportage qui précède.
00:42:16 Alors, question simple pour commencer.
00:42:18 À la base, la cigarette électronique a-t-elle sa place
00:42:21 dans un sevrage tabagique, selon vous ?
00:42:24 - Bonjour, merci beaucoup de cette réflexion qui est essentielle,
00:42:28 parce qu'on est quand même sur un problème qui tue encore énormément de monde,
00:42:31 ce tabac, et dans lequel, malgré la connaissance de la toxicité du produit,
00:42:35 on est dans une démarche insuffisante pour faire cesser
00:42:39 ces comportements de dépendance à la nicotine, qui est extrêmement important.
00:42:42 Il est clair que la cigarette électronique est très précieuse
00:42:46 dans ce qu'on peut appeler l'arsenal, dans les ressources,
00:42:49 pour pouvoir arrêter la dépendance à la nicotine.
00:42:53 Il y a encore de grandes inquiétudes sur son pouvoir de séduction
00:42:57 et son risque à entraîner, notamment des jeunes qui sont sensibles
00:43:02 à cette séduction, aux influences, et qui se mettent à fumer
00:43:06 et commencent une consommation de nicotine,
00:43:10 parce qu'il y a aussi de la nicotine dans le vapotage.
00:43:13 C'est ça qui est très inquiétant et qui a amené à une image ternie de lits de cigarettes.
00:43:19 Vous dites que la polémique autour des PEF chez les jeunes,
00:43:23 qui pourrait être interdite assez rapidement,
00:43:26 c'est un vrai souci de santé publique à venir potentiellement ?
00:43:30 Oui, c'est un vrai souci, parce que leur consommation a plutôt diminué,
00:43:33 mais ils sont attirés par ce produit, par sa facilité, par la discrétion aussi,
00:43:38 et par le style que ça présente.
00:43:41 On voit bien que le message qui est "attention, le vapotage ne peut être
00:43:48 que utilisé pour des personnes déjà dépendantes à la nicotine,
00:43:53 dans une phase de réduction des risques et de la consommation",
00:43:57 est un message qu'on n'a pas réussi à stabiliser aujourd'hui,
00:44:00 alors que c'est une ressource très intéressante,
00:44:03 qui a permis des vrais gains de survie par le recours à ce produit
00:44:08 qui est quand même tellement moins toxique que la cigarette.
00:44:10 Alors, revenons aux gros fumeurs adultes qui cherchent à arrêter,
00:44:15 est-ce que c'est à préconiser, on l'a compris, comme une sorte de palliatif,
00:44:19 mais à court terme, c'est quoi la bonne échéance pour passer
00:44:23 d'une grosse consommation de cigarettes à la vapoteuse,
00:44:28 et puis après, décrocher complètement, avant que ça ne s'inscrive,
00:44:32 comme vous le dites, dans une autre dépendance à la nicotine,
00:44:34 parce qu'il y a quand même de la nicotine, et on voit des gens,
00:44:36 je connais des gens qui, au bout de 5 ans, 10 ans,
00:44:38 sont encore à la cigarette électronique.
00:44:40 Mais c'est tellement moins grave que la cigarette,
00:44:43 donc du coup, on peut les féliciter quand même.
00:44:46 Je pense qu'il ne faut pas avoir de doute sur le bénéfice considérable
00:44:50 que le vapotage apporte, la prudence est sur les jeunes,
00:44:54 mais il n'est jamais trop tard d'arrêter, de réduire sa consommation.
00:44:58 Le discours de l'éthiologie a changé, on sait qu'arrêter est difficile,
00:45:02 mais que réduire les consommations peut être un palier,
00:45:04 mais un palier qui peut durer plusieurs années,
00:45:06 et il y a des personnes qui vont garder des substituts nicotiniques
00:45:09 pendant 5-10 ans, on le voit même parmi les addictologues.
00:45:12 Donc je pense que ce n'est pas ça qui doit nous stopper dans la démarche,
00:45:16 c'est plutôt comment bien border l'usage de la cigarette
00:45:22 qui permet ce vapotage, la cigarette électronique, dite électronique,
00:45:25 mais après, tout ce qui va aller vers la diminution,
00:45:29 la réduction avec un accompagnement thérapeutique,
00:45:32 dès que c'est possible, en ayant aussi des ressources,
00:45:35 notamment d'aide à la psychothérapie,
00:45:37 pour comprendre à quoi sert cette consommation de ce produit-là,
00:45:42 et aider à la réduction de ce risque avec d'autres démarches.
00:45:46 La cigarette électronique n'est pas le seul moyen.
00:45:48 Quand vous dites que des gens continuent à le fumer, vous avez raison,
00:45:51 parce qu'il y a d'autres méthodes thérapeutiques qu'il faut associer
00:45:54 pour pouvoir stopper l'ensemble de la consommation.
00:45:56 On a bien compris que vous étiez quand même globalement pour,
00:45:59 en tout cas pas contre.
00:46:00 - J'ai bien compris également, sans doute, un paradoxe que vous avez soulevé,
00:46:04 et je voudrais le préciser auprès de vous.
00:46:06 Vous nous dites que le vapotage n'implique pas d'addiction,
00:46:09 mais vous nous avez dit aussi que le vapotage pouvait inciter à aller fumer,
00:46:12 c'est-à-dire avoir l'effet inverse du processus recherché,
00:46:16 c'est-à-dire que non pas de cesser de fumer,
00:46:18 mais au contraire de conduire à la cigarette.
00:46:20 C'est bien ce que j'ai compris ?
00:46:21 - Oui, c'est le risque pour ceux qui n'étaient pas consommateurs,
00:46:24 que ça ouvre le début d'une consommation,
00:46:26 et du coup, ça ouvre une dépendance à la nicotine.
00:46:29 C'est ça qui nous préoccupe,
00:46:31 mais je pense qu'il faut garder l'objectif prioritaire,
00:46:34 c'est que tout ce qui peut contribuer à arrêter la nicotine
00:46:38 à n'importe quelle phase de la vie,
00:46:40 et j'aimerais qu'on dise un mot si vous le voulez bien,
00:46:43 sur également lorsqu'un cancer est diagnostiqué,
00:46:46 quel que soit le cancer,
00:46:47 la réduction de la consommation de nicotine
00:46:49 va contribuer à l'amélioration de la survie.
00:46:52 - Vous parliez d'autres thérapies pour y parvenir.
00:46:56 Vous, vous préconisez quoi ?
00:46:57 C'est-à-dire l'hypnose ?
00:46:59 On sait que ça marche beaucoup, ça fait partie de l'arsenal ?
00:47:03 - Bien sûr.
00:47:04 Ce qui est démontré,
00:47:05 ce sont les thérapies dites cognitives et comportementales,
00:47:08 ou TCC en abrégé,
00:47:10 et l'hypnose est une modalité d'approche cognitive et comportementale
00:47:14 et contribue à réduire les consommations.
00:47:17 Et donc oui, c'est une ressource.
00:47:18 Il faut donc sans doute utiliser un substitut dans une phase initiale
00:47:23 et aller vers une ressource thérapeutique de cet ordre-là,
00:47:27 hypnose ou autre modalité TCC,
00:47:29 ou d'autres modalités thérapeutiques qui vont conduire à le réduire.
00:47:33 - Jean-Claude Dacier a une question.
00:47:34 - Pour maintenir le succès de ce vapotage,
00:47:36 il faut impérativement qu'il y ait quand même un peu de nicotine dans le produit ?
00:47:42 Ou est-ce qu'on peut imaginer autre chose ?
00:47:46 - Oui, vous avez raison.
00:47:47 Le souci, c'est qu'il n'y a pas que de la nicotine,
00:47:49 il y a aussi d'autres produits qu'on connaît mal.
00:47:51 Vous savez qu'il y a des glycérols et d'autres produits
00:47:54 dont on ne sait pas bien quels vont être leurs effets sur le long terme,
00:47:57 parce que là, on découvre quand même cette inhalation de ces produits.
00:48:01 Et donc on ne sait pas bien si c'est totalement neutre.
00:48:04 On sait que c'est sans doute moins risqué.
00:48:06 L'intérêt du vapotage, c'est qu'on peut aussi réduire
00:48:09 la consommation de nicotine progressivement.
00:48:12 Et certains arrivent à garder le vapotage sans nicotine.
00:48:16 Et donc ça peut être un panier.
00:48:18 On n'est pas sûr que ce soit totalement neutre,
00:48:20 ces autres substances qui restent,
00:48:22 mais c'est tellement moins toxique que la cigarette
00:48:24 que c'est quand même un bénéfice qu'il faut garder.
00:48:27 - Oui, c'est vrai qu'on peut passer de 6 mg à 3 mg à zéro.
00:48:31 Ce sont à peu près les doses qui sont en vente pour les fumeurs.
00:48:35 - Donc visiblement, la politique du prix de plus en plus cher
00:48:38 du paquet de cigarettes n'est pas dissuasive ?
00:48:40 - Ah oui.
00:48:42 - Elle n'est pas dissuasive, y compris ces images épouvantables
00:48:45 qu'on a mises sur les paquets de cigarettes.
00:48:47 On sait que chez les jeunes, ils ont plutôt un côté attractif
00:48:50 dans le goût de la provocation, de la transgression
00:48:53 que l'adolescent peut avoir.
00:48:55 Donc c'est vraiment quelque chose qui, à mon avis,
00:48:57 est un bénéfice pour les industriels du tabac,
00:49:00 parce que ça les protège.
00:49:01 Ils ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas informé du danger,
00:49:03 mais ça n'a pas d'effet significatif du tout
00:49:06 en termes de réduction de la consommation de cigarettes.
00:49:09 - J'ai une dernière question.
00:49:11 Vous parliez de la cigarette électronique.
00:49:12 Ça fait maintenant 10 ans, même un peu plus,
00:49:14 qu'elle est sur le marché, en gros.
00:49:16 Donc ça veut dire qu'on a quand même un certain recul
00:49:18 déjà sur ces effets.
00:49:20 Il y a déjà des études scientifiques qui sont menées
00:49:22 sur d'anciens fumeurs repentis qui ne sont passés
00:49:25 qu'à la cigarette électronique et sur leur état de santé
00:49:28 ou pas du tout ?
00:49:31 - Mais le bénéfice, il est démontré.
00:49:33 Le bénéfice de la réduction du passage de la cigarette normale
00:49:36 à la cigarette électronique, le bénéfice, il est évident
00:49:39 en termes de réduction des risques de cancer
00:49:41 et toutes les autres complications que le tabac apporte.
00:49:44 La démonstration en termes de bénéfice, elle est connue.
00:49:47 Je suis vraiment favorable, comme la plupart des addictologues,
00:49:51 à la nécessité d'encourager et de diffuser,
00:49:55 de sortir des réserves qui doivent être faites,
00:49:58 en particulier pour l'adolescent ou pour le nouveau consommateur.
00:50:01 Mais sinon, il faut le renforcer.
00:50:03 Et vraiment, j'insiste parce que le message est mal connu
00:50:06 sur les personnes qui sont atteintes d'un cancer,
00:50:09 sur le fait que se mettre au vapotage
00:50:12 et arrêter la cigarette, même quand le cancer est diagnostiqué,
00:50:15 que ce soit un cancer du sein, que ce soit un cancer bronchique,
00:50:19 ça contribue à améliorer la thérapeutique et à améliorer la survie.
00:50:23 Et je pense que c'est vraiment important.
00:50:25 On voit beaucoup de cancers du sein chez la jeune femme.
00:50:27 Il faut savoir que la consommation de tabac augmente jusqu'à 40% de risque
00:50:31 pour une femme d'avoir un cancer du sein.
00:50:34 Et du coup, dès qu'elle le sait, qu'elle arrête,
00:50:36 c'est très important de proposer systématiquement un sevrage
00:50:40 et qu'il y ait un soutien de la famille et des proches
00:50:43 et de la société à l'arrêt du tabac,
00:50:45 même lorsque la mauvaise nouvelle est arrivée,
00:50:48 sur lesquels des risques ont été pris malgré soi.
00:50:50 Il faut absolument considérer ça, c'est très important.
00:50:53 Merci beaucoup. On parle effectivement beaucoup du cancer,
00:50:56 parce que c'est la corrélation qui est faite quasi systématiquement.
00:50:59 Mais on pourrait rajouter, et j'imagine que vous ne me contredirez pas,
00:51:02 les maladies cardiovasculaires.
00:51:03 Et ça, on le sait moins, en fait, on y pense moins.
00:51:06 Mais on n'est plus à risque d'AVC lorsqu'on est fumeur.
00:51:09 Ça fait partie des facteurs de risque, comme on dit dans le métier.
00:51:12 En dix secondes, si vous voulez.
00:51:14 Oui, absolument. Le tabac joue un effet délétère,
00:51:17 augmente les risques des pathologies cardiovasculaires,
00:51:20 mais également il joue beaucoup sur la santé mentale.
00:51:22 Vous savez qu'on se préoccupe beaucoup de la santé mentale
00:51:24 chez les jeunes aujourd'hui.
00:51:26 Et avec juste titre, le tabac augmente le risque de dépression,
00:51:29 d'anxiété et de comportement suicidaire.
00:51:32 Donc c'est vraiment un problème de le considérer à la hauteur.
00:51:37 Merci beaucoup, merci Louis Ghel d'avoir répondu à toutes nos questions.
00:51:39 Je pense que notre vision sur les méfaits du tabac est bien plus claire désormais.
00:51:44 On ressortira plus intelligent de cette séquence.
00:51:48 Je vous propose de rester avec nous.
00:51:49 Merci à vous.
00:51:50 Dans un instant, le Grand Journal.
00:51:51 Merci à tous les deux, d'ailleurs Yvan et Jean-Claude,
00:51:53 on est plus intelligent grâce à vous aussi.
00:51:55 On accueillera, après le Grand Journal de Michael Dorian, à 16h,
00:51:59 un autre témoin sur le harcèlement scolaire qu'on a beaucoup évoqué dans cette émission.
00:52:03 Je serai avec vous pour 90 minutes d'info.
00:52:05 C'est Nora Thiran-Fress, fondatrice de Marion la Main Tendue.
00:52:09 Elle a perdu sa fille qui s'est suicidée il y a une dizaine d'années
00:52:14 pour les mêmes raisons quasiment que Lindsay.
00:52:17 Elle nous fera part de son témoignage sur notre plateau.
00:52:19 Merci et à tout à l'heure.
00:52:21 Nous sommes de retour et c'est l'heure du Grand JT en compagnie de Michael Dorian.
00:52:31 Bonjour Michael, les titres aujourd'hui.
00:52:33 Rebonjour Nelly, bonjour à tous.
00:52:34 Les députés ont voté contre l'article-clé de la proposition de loi du groupe Lyot
00:52:38 visant à abroger le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
00:52:41 Les précisions dès le début de ce journal, nous retrouverons notamment Florian Tardif
00:52:45 en direct de l'Assemblée Nationale.
00:52:47 Emmanuel Macron assure qu'Elisabeth Borne a toute sa confiance.
00:52:51 Le président de la République est en déplacement en Slovaquie.
00:52:53 Il s'est exprimé au lendemain d'une réaction apparaissant comme un recadrage de sa première ministre.
00:52:58 Le harcèlement se poursuit dans l'entourage de Lindsay,
00:53:01 l'adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort le 12 mai dernier.
00:53:04 Une de nos équipes a pu recueillir le témoignage exclusif de sa meilleure amie
00:53:07 qui fait aussi l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.
00:53:10 Et puis nous parlerons de la baisse de l'inflation en France.
00:53:15 Elle s'établit désormais à 5,1% en un an après avoir atteint plus de 6% au début de l'année.
00:53:20 Une baisse qui serait due, selon Lindsay, au ralentissement sur un an des prix de l'énergie précision
00:53:25 dans un instant avec Eric de Ritmaten.
00:53:29 Les députés ont donc voté en commission contre une abrogation de la retraite à 64 ans.
00:53:34 La suppression de l'article 1er a été adoptée par 38 voix contre 34.
00:53:38 Une victoire d'étape pour le camp présidentiel avant l'examen du texte le 8 juin dans l'hémicycle
00:53:43 mais qui a déclenché la colère des oppositions.
00:53:46 Le déni de démocratie continue.
00:53:49 Ce que je conteste c'est l'attitude de madame la présidente de la commission des affaires sociales
00:53:55 qui a appelé la présidente de l'Assemblée nationale et qui lui a dit "tu déblayes tout ça".
00:54:00 Non mais attendez, mais où va-t-on ?
00:54:02 Nous n'avons jamais vu ça, même dans la Ve République, que nous critiquons autant.
00:54:06 Jamais, jamais ça ne s'est passé.
00:54:08 Et je voudrais alerter sur à quel point c'est grave, à quel point ça crée des précédents dangereux.
00:54:13 Les Français ont encore aujourd'hui, je pense, une manifestation de cette condescendance
00:54:19 et de ce mépris de la Macronie pour les représentants du peuple français.
00:54:23 Et justement on y reste à l'Assemblée nationale avec vous, Florian Tardif, accompagné de Charles Bagé.
00:54:27 Florian, on vient d'entendre évidemment la colère des députés à droite comme à gauche qui s'est exprimée.
00:54:31 Ils avaient voté eux pour cette proposition de loi.
00:54:33 Des députés qui restent néanmoins divisés sur la stratégie à suivre pour la suite.
00:54:39 Oui, des députés de l'opposition que nous venons d'entendre
00:54:45 qui dénoncent ce matin un déni de démocratie de la part des députés de la majorité.
00:54:51 Donc on va revenir un petit peu sur ce qui s'est passé ce matin lors de cette commission des affaires sociales.
00:54:57 Où était donc débattue cette proposition de loi portée par les députés Lyod.
00:55:02 Proposition de loi qui comporte deux articles, dont l'article premier qui prévoyait d'abroger la réforme des retraites
00:55:09 telle que promulguée par le chef de l'État il y a quelques semaines maintenant.
00:55:14 Sauf que cet article premier a été supprimé par les députés ce matin.
00:55:20 D'où la colère des députés de l'opposition dont vous en avez pu entendre certains sur notre antenne il y a quelques minutes.
00:55:27 Ensuite il y a effectivement une stratégie qui est différente d'un camp à l'autre
00:55:33 concernant la marche à suivre pour tenter de contraindre la majorité à devoir débattre de cet article 1.
00:55:41 Alors certes l'article 1 a été supprimé mais il y a toujours des subterfuges.
00:55:45 C'est assez compliqué ici à l'Assemblée Nationale.
00:55:47 Il y a un certain nombre de dispositifs qui peuvent permettre aux députés de redébattre de cet article qui a pourtant été supprimé.
00:55:56 Et c'est sur ces différents dispositifs qui sont possibles, envisageables et d'ailleurs envisagés par les députés
00:56:04 qu'il y a débat entre les députés de l'opposition.
00:56:08 Par exemple je vous cite une des stratégies adoptées par les députés de la France Insoumise.
00:56:13 Ils veulent tout simplement ralentir les débats parlementaires pour que nous n'allions pas jusqu'à la fin des débats ici en commission
00:56:21 pour pouvoir ensuite redébattre du texte en séance.
00:56:24 Ce sera la semaine prochaine.
00:56:26 On suit en ce moment ce qui se passe à la Commission des Affaires Sociales.
00:56:28 C'est assez complexe, vous l'avez compris.
00:56:30 Il y a différentes stratégies dans chaque camp pour pouvoir tenter de ne pas aller jusqu'au bout.
00:56:36 C'est-à-dire de ne pas voter l'abrogation de la réforme des retraites voulue par le chef de l'État notamment.
00:56:43 Merci beaucoup Florian Tardif. Les images sont de Charles Bagé.
00:56:46 Emmanuel Macron renouvelle sa confiance à Elisabeth Borne.
00:56:49 En déplacement en Slovaquie, le président de la République s'est exprimé au lendemain d'une réaction
00:56:54 qui est apparue comme un recadrage de sa première ministre. On l'écoute.
00:56:58 On ne peut plus battre dans nos démocraties l'extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux.
00:57:04 D'abord parce que cette extrême droite s'est transformée.
00:57:07 Et ensuite parce qu'elle a beaucoup d'électeurs aujourd'hui qui ne votent pas pour cette histoire.
00:57:13 Mais votent parce qu'ils se disent au fond "on n'a pas encore essayé cela et ce qu'il nous propose paraît séduisant".
00:57:18 Il faut répondre au concret.
00:57:20 Quand est-ce que j'ai pu entendre sur madame la Première Ministre, je veux ici lui redire toute ma confiance.
00:57:26 On l'a appris en début d'après-midi, une perquisition est en cours à l'IHU de Marseille.
00:57:31 Perquisition révélée par JDD qui est menée par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.
00:57:37 Et elle intervient trois jours après la publication dans Le Monde de cette tribune contre l'Institut et son ancien directeur,
00:57:44 surtout le professeur Didier Raoult.
00:57:45 Tribune qui l'accusait notamment d'avoir mené un essai thérapeutique sauvage sur 30 000 patients
00:57:51 afin de tester l'efficacité de l'hydroxychloroquine.
00:57:55 Dans le reste de l'actualité, le harcèlement se poursuit dans l'entourage de l'INSEE.
00:57:59 Une adolescente de 13 ans qui s'était donné la mort le 12 mai dernier.
00:58:02 Une de nos équipes a pu rencontrer sa meilleure amie qui fait aussi l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.
00:58:07 Témoignages exclusifs recueillis par Jeanne Cancart et Léo Marcheguet.
00:58:10 Le récit est de Valentine Leboeuf.
00:58:12 Un cortège de motards à la sortie du collège.
00:58:17 Ils sont venus chercher Maëlys, la meilleure amie de l'INSEE.
00:58:22 Elle a repris les cours pour la première fois depuis le drame.
00:58:25 Une escorte qui rassure la mère de l'adolescente.
00:58:28 "Ça me touche énormément parce que je me dis ma fille ne sera plus toute seule en fait."
00:58:32 Ces motards font partie d'une association créée après le suicide de l'INSEE.
00:58:37 Soulagement pour Maëlys une fois déposée chez elle.
00:58:41 La jeune fille est aussi victime de messages haineux sur les réseaux sociaux,
00:58:44 même après la disparition de l'INSEE.
00:58:47 "La pire chose que j'ai pu recevoir c'est "tu ferais mieux de la rejoindre".
00:58:51 "Pourquoi tu ne l'as pas aidée, tu n'as pas été là pour elle,
00:58:54 il fallait l'aider, c'est à cause de toi qu'elle n'est plus là, etc."
00:58:59 En plus de ces messages anonymes, l'adolescente doit aussi faire face aux propos insultants
00:59:04 envers sa meilleure amie.
00:59:05 "Il y en a qui avaient dit qu'ils allaient aller pisser sur la tombe de l'INSEE, la brûler.
00:59:09 Je suis en colère parce que même qu'elle ne soit plus là,
00:59:15 elle ne sera jamais tranquille, même là, même sur sa tombe, on vient l'embêter."
00:59:23 Maëlys n'a plus les mots.
00:59:25 Elle a croisé l'une des quatre harceleuses de l'INSEE au collège.
00:59:28 Mais l'adolescente ne veut pas changer d'établissement.
00:59:31 Elle estime que ce n'est pas à elle de partir.
00:59:34 "On en parlait précédemment dans l'émission,
00:59:37 le joueur du 15 de France Mohamed Awas a été condamné à un an de prison ferme,
00:59:40 hier, pour violences conjugales, une peine de prison aménagée, précise le tribunal,
00:59:44 et inférieure aux réquisitions du parquet.
00:59:47 Il lui avait demandé 18 mois de prison ferme ainsi que le maintien en détention.
00:59:50 Sa femme a pris la parole, elle s'est dit soulagée de cette décision de justice."
00:59:55 Il vient décopé d'une peine d'un an de prison ferme,
01:00:00 mais sans maintien en détention, pour avoir giflé sa femme
01:00:03 alors qu'elle fumait une cigarette devant un centre commercial où elle travaille.
01:00:06 Imane Awas se dit aujourd'hui choquée par la violence exercée sur elle par son mari,
01:00:10 mais n'a pas porté plainte au moment des faits.
01:00:13 Présente lors du procès, elle se dit soulagée que son compagnon n'aille pas en prison.
01:00:17 "La blessure, elle, restera, mais avec le temps, on pardonne.
01:00:21 Tout le monde fait des erreurs, c'est sa dernière chance.
01:00:24 Il a une très bonne étoile sur la tête, il peut être très reconnaissant."
01:00:27 Un acte de violence commis pour la première fois selon sa femme.
01:00:31 Lors du procès, le rugbyman a déclaré qu'il ne recommencerait jamais de la vie.
01:00:35 "La violence conjugale, elle fonctionne un peu comme une toxicomanie,
01:00:40 c'est-à-dire qu'il y a cette fameuse promesse,
01:00:43 chérie, je te promets que je ne recommencerai pas,
01:00:48 et puis hélas, les mêmes causes produisant systématiquement les mêmes effets,
01:00:52 évidemment, la personne recommence."
01:00:56 L'avocat du rugbyman espère quant à lui que son client suivra une thérapie prochainement.
01:01:00 "Il faut absolument quand même qu'il suive une psychothérapie,
01:01:03 en tout cas des soins, parce que ce qu'il a fait là, vendredi,
01:01:07 c'est pas parce que je suis son avocat, ce qu'il a fait vendredi, c'est inadmissible."
01:01:11 La procureure de Montpellier avait requis 18 mois de prison ferme
01:01:14 avec mandat de dépôt contre Mohamed Awas afin de protéger sa femme.
01:01:18 Le risque que le joueur recommence à être violent contre son épouse est selon elle majeur.
01:01:23 La menace terroriste s'accroît en Europe.
01:01:28 C'est ce qui ressort d'un rapport des autorités néerlandaises
01:01:31 qui évoque des menaces d'attaque de l'Etat islamique.
01:01:34 L'organisation terroriste est toujours active, notamment en Syrie et en Afghanistan.
01:01:38 Voici ce qui se passe avec ce sujet de Thomas Bonnet.
01:01:41 "Des structures de l'Etat islamique en Syrie ou en Afghanistan
01:01:45 qui planifieraient des attaques sur le sol européen,
01:01:48 c'est ce qu'affirment les autorités néerlandaises
01:01:51 après avoir constaté un niveau de menace grandissant ces six derniers mois."
01:01:54 "Il se base sur une série de signaux,
01:01:57 d'une part sur des réactions à des manifestations qui ont eu lieu en Europe,
01:02:01 comme quand par exemple des extrémistes ont brûlé des corans,
01:02:04 et de nature à susciter des réactions de haine et de revanche
01:02:09 dans certains secteurs du monde musulman.
01:02:12 Les deux menaces essentielles, ce sont les menaces d'une part endogènes,
01:02:15 la commission d'un attentat en Europe par des gens qui sont nés et qui vivent en Europe,
01:02:19 ou la commission d'un attentat contre les intérêts européens dans un pays tiers."
01:02:24 Il y a quelques jours déjà, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
01:02:27 alors en déplacement aux Etats-Unis, avait affirmé
01:02:30 que le risque terroriste reprenait en France à l'approche de grands événements.
01:02:34 "La reconstitution de cellules de Daech au Levant,
01:02:37 qui font que ces menaces exogènes, dans la perspective des grands événements
01:02:40 que va organiser la France, sont des moments de risques importants, d'attentats terroristes."
01:02:45 Face à ce risque, l'ensemble du pays est toujours placé au niveau vigi-pirate,
01:02:49 sécurité renforcée, risque attentat.
01:02:52 "Et puis direction le Nevada aux Etats-Unis,
01:02:55 avec cette ours coincée dans une voiture.
01:02:57 Il a été libéré par des policiers, la portière du véhicule garée sur un parking s'est refermée sur l'animal
01:03:02 alors qu'il cherchait de la nourriture.
01:03:04 Regardez, les agents ont attaché une longue corde autour de la poignée
01:03:08 afin de pouvoir ouvrir la porte à distance en toute sécurité.
01:03:11 L'ours, vous le voyez, a pu s'enfuir du véhicule pour regagner la forêt.
01:03:16 L'intérieur du véhicule a en revanche été complètement déchiré."
01:03:20 "Il a vraiment pris son temps.
01:03:22 Il pensait vraiment qu'il y avait quelque chose à manger peut-être sous le siège.
01:03:25 En tout cas, ce n'est pas un bébé ours.
01:03:27 Ça c'est sûr, il avait de quoi manger.
01:03:30 La chronique éco, on va parler du chiffre de l'inflation avec vous Eric Dori-Mathen pour le mois de mai.
01:03:36 "On va dire, sans trop s'avancer, que c'est plutôt une bonne nouvelle
01:03:49 puisqu'on note un ralentissement de l'inflation."
01:03:52 "Oui, mais est-ce que ça va durer ?
01:03:53 Oui, ça va durer parce que l'inflation actuellement sur 12 mois est à 5,1% à fin mai.
01:03:59 On est encore à 6% au début de l'année.
01:04:01 L'objectif fixé par le gouvernement, c'est 3% en fin d'année.
01:04:05 Ce ralentissement va durer pour une raison simple,
01:04:07 c'est que les prix de l'énergie ont beaucoup baissé.
01:04:09 Ils vont continuer de baisser.
01:04:10 Le pétrole, par exemple, est à 73$ le baril.
01:04:13 Il était à 120$ il y a un an à cette même époque.
01:04:16 Et pourtant, tout semble encore bien cher quand on fait ses courses.
01:04:19 Alors on ne comprend pas. Pourquoi ? Parce que ce chiffre de 5,1%,
01:04:23 c'est un ensemble de paniers qui ne concernent pas que l'alimentaire.
01:04:26 Si je regarde que le panier de l'aménagère, comme on l'appelle,
01:04:30 on est à 10,4% de progression sur 12 mois pour les produits frais.
01:04:35 Donc c'est deux fois plus que l'inflation générale.
01:04:37 Pour résumer, effectivement, la hausse des prix ralentis,
01:04:40 elle continue vraiment d'agacer le gouvernement
01:04:42 car Bruno Le Maire s'attendait à un ralentissement plus marqué,
01:04:45 notamment pour les achats du quotidien, les produits frais.
01:04:47 Et ce n'est pas le cas. Alors du coup, que va-t-il faire ?
01:04:49 Il menace de taxer les industriels de l'agroalimentaire
01:04:52 qui, selon lui, n'ont pas fait assez d'efforts.
01:04:55 Il y a carrément une taxe qui pourrait être créée.
01:04:57 Elle toucherait les grands fabricants agroalimentaires
01:05:00 qui ont fait de gros bénéfices en 2023.
01:05:03 On comparerait à 2022 et il y aurait une taxe.
01:05:06 Finalement, Bruno Le Maire lance là un avertissement.
01:05:09 Pas sûr que ça fasse trembler les 75 grandes marques alimentaires
01:05:13 qui refusent pour l'instant de jouer le jeu.
01:05:16 C'était votre programme avec IG.
01:05:19 IG, bien plus que du trading.
01:05:21 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:05:23 Et on termine avec le sport, direction la Terre battue de Roland Garros.
01:05:28 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:05:31 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:05:34 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:05:37 Avec les envoyés spéciaux de Canal+, Romain, Fabrice et Alfred.
01:05:41 Romain, le début du deuxième tour a été marqué par la victoire d'un possible finaliste.
01:05:46 Le grec Stéphanos Tsitsipas.
01:05:48 Exactement, une victoire en trois manches pour le numéro 5 mondial.
01:05:55 On l'attendait, il a répondu présent aujourd'hui.
01:05:57 Ce n'est jamais évident d'affronter un Espagnol.
01:05:59 Roberto Baías, aujourd'hui, il l'a fait avec fermeté.
01:06:03 Il a été excellent.
01:06:05 Victoire en trois manches.
01:06:06 C'est vrai que par rapport à son premier tour, il avait été un peu plus léger.
01:06:10 Il avait été malmené face à Yerry Vesely.
01:06:12 Il avait quasiment été mené dans une cinquième manche.
01:06:14 Aujourd'hui, il a parfaitement répondu présent.
01:06:16 Plus de 40 coups gagnants.
01:06:17 Il l'a fait visiter les quatre coins du terrain.
01:06:21 Il faut tirer son coup de chapeau à ce joueur-là.
01:06:24 Il a été très bon.
01:06:25 Il avait surtout eu des menaces auparavant.
01:06:27 On le sait avec Danil Medvedev qui a été éliminé hier.
01:06:29 Il le savait, il fallait répondre présent.
01:06:31 Ça a été fait.
01:06:32 On attend maintenant l'entrée en lice, ou plutôt le deuxième tour de certains joueurs.
01:06:36 Comme Novak Djokovic ou encore Raphaël Nadal.
01:06:39 Mais lui est bien présent au troisième tour.
01:06:41 Il avait été finaliste en 2021.
01:06:43 Avec l'absence de Nadal, il peut aller très loin.
01:06:46 Sa partie de tableau n'est pas dégagée.
01:06:48 Il pourrait retrouver de grands noms en demi-finale.
01:06:50 Mais pour le moment, il poursuit sur cette première semaine.
01:06:53 Merci beaucoup à vous Romain pour toutes ces précisions.
01:06:55 Merci beaucoup Michael.
01:07:01 On se retrouve dans un instant pour la suite du programme.
01:07:04 Ce sera 90 minutes info.
01:07:06 Je serai en votre compagnie avec un nouveau panel d'invités.
01:07:10 A tout de suite.
01:07:11 ♪ ♪ ♪