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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur CNews, c'est la parole aux français, les 14h, on commence par le journal avec Michael Dorian.
00:00:07 Bonjour Michael.
00:00:08 Bonjour Kelly, bonjour à tous.
00:00:10 C'est le 14 avril que le Conseil constitutionnel rendra ses décisions sur la très controversée réforme des retraites.
00:00:17 L'une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement par un recours au 49-3
00:00:22 et l'autre sur la recevabilité de la demande de référendum d'initiative partagée lancée par la gauche des députés de la NUPS,
00:00:29 du RN et les sénateurs de gauche ont chacun déposé des recours pour contester la réforme.
00:00:34 Les marins pêcheurs ne décolèrent pas.
00:00:37 Plus d'une semaine après la décision du Conseil d'État d'ordonner la fermeture de zones de pêche dans l'Atlantique,
00:00:42 une dizaine de bateaux bloquent aujourd'hui le port de Bayonne,
00:00:45 une action qui intervient la veille des journées mortes prévues dans les ports français par le Comité national des pêches
00:00:51 qui exige du gouvernement des réponses dans un climat de tension jamais vu depuis la crise du Brexit.
00:00:57 Il devient de plus en plus difficile de faire le plein pour les automobilistes, conséquence du mouvement de mobilisation
00:01:04 contre la réforme des retraites. Près de 16% des stations-services sont en pénurie d'au moins un carburant,
00:01:09 une situation qui touche désormais aussi l'île de France comme nous l'explique Sarah Varney.
00:01:14 Dans trois départements de la région parisienne, plus d'un tiers des stations manquent d'au moins un type de carburant.
00:01:21 Pour les automobilistes qui cherchent du gasoil, moins de problèmes, moins de difficultés ce matin.
00:01:25 Mais pour ce qui est de l'essence, regardez, bon nombre de stations affichent zéro pour niveau du Sanplon 95 et du Sanplon 98.
00:01:35 Certains automobilistes que nous avons rencontrés ce matin désespèrent pour trouver de l'essence et remplir leur réservoir.
00:01:41 33% des stations des Yvelines sont impactées par cette pénurie, 38% du côté de l'Essonne et 44% dans le Val-de-Marne.
00:01:51 Du côté de Paris, même constat, plus d'un quart des stations-services sont impactées par ce manque d'au moins un type de carburant.
00:01:59 En cause, la grève des raffineries contre la réforme des retraites qui génère cette baisse d'approvisionnement dans certaines stations-services.
00:02:09 Les automobilistes vont devoir donc prendre leur merle en patience car la grève devrait continuer jusqu'à demain 13h au moins.
00:02:16 L'âge minimum pour conduire une trottinette électrique relevée de 12 à 14 ans.
00:02:22 Clément Beaune présente aujourd'hui son plan destiné à réguler l'usage de ces engins sur la voie publique.
00:02:27 Le ministre des Transports a également évoqué un autre point de son rapport, la question de l'écologie. On l'écoute.
00:02:32 On met des exigences écologiques. Par exemple, que la durée de vie des batteries soit d'au moins 5 ans.
00:02:37 Aujourd'hui, c'est plutôt 3 ans. Qu'il y ait un recyclage systématique, que ce recyclage ait lieu en France.
00:02:41 Qu'il y ait une filière aussi propre, électrique, des flottes d'opérateurs qui vont relever les trottinettes, les remplacer, les saisir, etc.
00:02:49 Tout ça, c'est la première fois qu'on le formalise dans des engagements qu'on va peut-être renforcer encore dans le temps, mais c'est extrêmement important.
00:02:56 Il faut regarder aussi que les trottinettes, elles peuvent permettre, comme les vélos, parfois d'abandonner sa voiture.
00:03:01 Et puis on termine avec une bonne nouvelle pour les Parisiens.
00:03:04 Les poubelles devraient à nouveau être ramassées dans les rues de Paris. Alors que près de 10 000 tonnes de déchets étaient restées non ramassées ces derniers jours,
00:03:11 la CGT a annoncé qu'elle suspendait la grève des éboueurs parisiens dès aujourd'hui.
00:03:17 Le syndicat précise avoir besoin de rediscuter avec les agents et espère remobiliser.
00:03:22 Une décision qui n'a pourtant pas empêché le blocage ce matin de l'incinérateur d'ici les Moulineaux, au sud-ouest de Paris.
00:03:30 Voilà, c'est la fin de ce journal. La parole aux Français à présent. C'est parti avec Lélie Mathias et ses invités.
00:03:36 Merci, Michael. On se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi. La parole aux Français.
00:03:41 Et nous allons donner largement la parole aux commerçants aujourd'hui en France au lendemain de cette dixième journée de mobilisation, grève et manifestation.
00:03:49 Des cortèges un petit peu moins fournis que lors des journées précédentes. Un peu moins chaotiques, tendus, on va dire, que ce qu'on avait annoncé.
00:03:56 Mais cela n'empêche que les commerçants sont impactés. Alors on en parle aujourd'hui. J'ai le plaisir d'accueillir et de saluer Michael Noiriel,
00:04:03 qui est patron de Mobilier de France. Vous êtes dans le centre de votre magasin, dans le centre du Mans.
00:04:08 Et vous allez nous expliquer ce que vous avez vécu lors de ces dix journées de mobilisation.
00:04:14 Avec vous également Michel Kahn, qui est président de l'IREF. L'IREF, c'est la Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise.
00:04:21 Et puis avec moi en plateau, Eric de Ritmaten, du service économie, forcément aujourd'hui, de CNews, Mathieu Langlois et Yvan Rufolle.
00:04:29 Soyez tous les bienvenus. Allez, une première question pour Michael Noiriel et Michel Kahn.
00:04:35 Allez, je commence avec vous, Michael. Racontez-nous votre journée d'hier. C'était la dixième journée de mobilisation.
00:04:42 Comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez subi des dégradations sur votre magasin ?
00:04:49 Eh bien, écoutez, bonjour à tout le monde et puis merci de nous donner la parole.
00:04:53 Eh bien, écoutez, hier, ça a été une journée catastrophique, puisqu'on nous avons été complètement bloqués.
00:04:59 Les manifestants ont bloqué toutes les zones d'accès qui permettent d'accéder à la zone commerciale et qui permettent à nos clients de venir.
00:05:07 Donc, on a eu une journée noire où il n'y a eu aucun trafic, aucun passage.
00:05:12 Mais à savoir que c'est une situation qui a commencé le 19 janvier avec une accélération le 7 mars.
00:05:23 Et depuis le 7 mars, on est complètement bloqué, on est complètement à l'arrêt.
00:05:28 Alors, ça veut dire que vous êtes à l'arrêt, c'est un impact sur le chiffre d'affaires. On va en parler plus précisément.
00:05:33 Mais au moins, j'allais dire, il n'y a pas eu de dégradation, de tags, de casse, de menaces ?
00:05:39 Il y a eu des dégradations dans la zone avec des incendies comme on en voit un petit peu partout, des feux.
00:05:45 Et des manifestants, on va dire, plutôt agressifs, puisque mes collaborateurs qui essayent d'accéder à la zone sont complètement bloqués, sont à l'arrêt.
00:05:52 Donc, on ne les laisse pas passer. Et les manifestants sont plutôt virulents.
00:05:56 C'est ce qui est un peu déplorable. C'est qu'il y a une agressivité qui s'installe progressivement et qui laisse présager des moments encore compliqués.
00:06:05 Mais des dégradations, oui, effectivement, un feu de poubelle, des feux un petit peu à gauche, à droite.
00:06:12 Mais je parlais sur votre magasin. Si vous n'avez pas eu une vitrine brisée, par exemple, ou un tag à devoir effacer ?
00:06:18 Non, on n'a pas eu de tag, mais il y a quand même des choses autour. Mais moi, personnellement, on n'a pas été "attaqué" pour l'instant.
00:06:28 Vous, les conséquences, elles sont plutôt sur le chiffre d'affaires. Et dans ces cas-là, qu'est-ce que vous faites ? Vous restez ouvert malgré tout ? Vous êtes dans votre magasin ?
00:06:37 Vous ne prenez pas, j'allais dire, de jour où vous décidez "bon, c'est jour de mobilisation, de manifestation, rideau et on revient demain".
00:06:43 Ah ben, il nous est arrivé de fermer et puis de rentrer à la maison, si je puis dire.
00:06:48 Mais là, par exemple, hier, mes collaborateurs ont pris la route vers 7h du matin et sont arrivés à 11h.
00:06:55 Donc la journée est pratiquement pliée et c'est comme ça depuis le début du mois.
00:07:00 De façon aléatoire, un coup ils bloquent à gauche, un coup à droite. C'est complètement aléatoire.
00:07:07 Donc, effectivement, il y a des moments où on est complètement fermé. Pas d'entrée d'argent, pas de vente.
00:07:14 Et puis, il faut néanmoins continuer de payer les factures, les charges, les salaires et maintenir l'emploi.
00:07:19 J'imagine que ça n'a pas été une bonne nouvelle pour vous d'apprendre qu'il y avait une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril, jeudi prochain ?
00:07:26 Ce ne sont jamais de bonnes nouvelles, sachant qu'il faut qu'on continue quand même de maintenir le système.
00:07:33 Donc, effectivement, il faut qu'on s'adapte, il faut qu'on trouve des solutions.
00:07:36 Mais je ne vous cache pas qu'aujourd'hui, les temps sont comptés.
00:07:40 Si ça continue comme ça, on est inquiet.
00:07:42 Je parle au nom de tous les commerçants et tous les chefs d'entreprise qui nous écoutent aujourd'hui.
00:07:46 Ça va être compliqué parce que les trésoreries s'épuisent.
00:07:50 Effectivement, c'est compliqué.
00:07:53 Cela dit, vous êtes concerné également par cette réforme des retraites.
00:07:56 Est-ce que vous ne soutenez pas, vous ne comprenez pas aussi ce mouvement et les manifestants ?
00:08:01 Je comprends tout à fait les réformes des retraites.
00:08:05 Je comprends tout à fait qu'il faille faire quelque chose.
00:08:08 Néanmoins, je peux vous dire une chose.
00:08:10 Je parle en mon nom, tout simplement.
00:08:12 Est-ce qu'aujourd'hui, j'ai envie de penser à la retraite avec tout ce qui se passe aujourd'hui ?
00:08:16 Est-ce qu'il ne s'agirait pas aujourd'hui plutôt de penser à redresser notre pays,
00:08:21 faire quelque chose de positif, plutôt que de penser à des choses qui vont se produire,
00:08:25 pour moi, dans 20 ans, 30 ans ?
00:08:27 Je comprends tout à fait les gens qui sont dans des situations compliquées,
00:08:30 les gens qui ont des métiers difficiles, etc.
00:08:32 Mais aujourd'hui, je pense surtout, moi, à ce jour, à maintenir l'emploi,
00:08:36 à continuer de payer mes factures, mon loyer, et vraiment à maintenir l'activité.
00:08:40 C'est ça sur lequel je...
00:08:43 Oui, vous avez une préoccupation immédiate, j'allais dire.
00:08:46 La rentrer dans le fond, oui.
00:08:48 Aujourd'hui, on est dans une situation d'urgence.
00:08:50 Aujourd'hui, ce qui m'importe, c'est maintenir mes salariés, maintenir l'emploi,
00:08:54 maintenir le trafic, maintenir le flux.
00:08:56 Après, effectivement, la retraite.
00:08:58 J'espère être en bonne santé quand je pourrai prétendre à ma retraite.
00:09:01 Je comprends tout à fait les personnes qui sont concernées,
00:09:04 qui ont un métier difficile, et je partage tout à fait...
00:09:07 Je peux partager leur opinion, néanmoins,
00:09:10 est-ce que la solution, c'est de tout bloquer et d'arrêter le pays ?
00:09:13 J'en suis pas sûr.
00:09:15 On va continuer d'en parler à vous.
00:09:16 Je rappelle aussi que Michel Kan est toujours en ligne,
00:09:18 mais je crois qu'il y a beaucoup de questions pour vous,
00:09:20 de la part d'Yvan-Yves Holle, Mathieu Langlois, ou Éric Derritte-Mathenne.
00:09:23 Allez, Yvan-Yves, comment c'est ?
00:09:25 Je vous ai entendu dire que vous désignez les manifestants de plus en plus agressifs.
00:09:29 Est-ce que ce sont des manifestants ordinaires qui montent en puissance dans la violence,
00:09:33 ou est-ce que ce sont des casseurs, ceux que l'on a vu apparaître ?
00:09:36 Et d'autre part, est-ce que je crois, je pense comprendre...
00:09:39 Vous pouvez poser une question après, on n'est pas obligés de faire deux ans.
00:09:41 Mais j'en fais, je bloque, je fais un point-prix de deux.
00:09:44 Et puis l'autre, c'est de savoir si,
00:09:46 donc vous vous réclamez d'un commerce privé,
00:09:49 est-ce que vous estimez, dans le fond, que ces manifestants sont insensibles
00:09:53 à la situation du secteur privé,
00:09:55 et qu'eux seraient plutôt issus d'un secteur public,
00:09:59 donc qu'ils seraient un peu indifférents, dans le fond, aux exigences commerciales ?
00:10:03 Alors un, le profil des manifestants casseurs, et deux...
00:10:06 Et deux, le profil également des manifestants casseurs, le même.
00:10:09 Et deux, le privé versus le public.
00:10:11 Le profil des manifestants aujourd'hui, je pense que c'est des gens comme vous et moi
00:10:15 qui commencent à monter en pression, en tension,
00:10:18 et je pense qu'à un certain moment, je pense que ça les dépasse.
00:10:23 Mais je n'ai pas rencontré de casseurs,
00:10:26 je n'ai pas rencontré de gens particulièrement...
00:10:28 qui sont dans cette optique-là.
00:10:31 J'ai rencontré des gens comme vous et moi, qui sont devenus agressifs,
00:10:34 qui sont tendus, parce que la situation...
00:10:37 Et je les comprends, aujourd'hui c'est difficile de clôturer,
00:10:39 de finir les fins de mois, je comprends tout à fait,
00:10:41 mais ce sont des gens comme vous et moi.
00:10:43 Je n'ai pas rencontré de casseurs, ou qu'ils le sont viscéralement.
00:10:47 Alors, je vous interromps, ça n'a rien à voir avec notre sujet,
00:10:50 mais nous avons une image en direct.
00:10:52 C'est le roi Charles III, et Camilla, donc bien sûr,
00:10:56 et la reine Camilla, qui sont arrivées à Berlin, en Allemagne.
00:10:59 C'est la première visite du nouveau roi, donc Charles III,
00:11:02 dans un pays étranger, et il vient d'atterrir en Allemagne.
00:11:06 Je rappelle qu'il était originellement attendu en France,
00:11:09 mais que cette visite a été reportée au début de l'été.
00:11:13 Voici le roi Charles III, coup de canon, et Camilla.
00:11:18 Donc, Mathieu Longloin, un commentaire sur l'image, peut-être, en direct ?
00:11:21 Non, mais il y a des manifs aussi, alors...
00:11:23 Là, pour l'instant, il y a des coups de canon là.
00:11:25 Je crois que toute l'Allemagne a été pavoisée,
00:11:27 mais par ailleurs, il y a eu des manifestations en Allemagne,
00:11:30 mais ça n'a pas empêché la visite de se tenir.
00:11:34 On en revient à notre sujet, après cette image d'actualité.
00:11:38 J'ai une question pour Michael.
00:11:40 Moi, je voudrais savoir, j'ai beaucoup aimé son discours,
00:11:43 et j'aimerais savoir, pour lui, la dernière fois qu'il a considéré
00:11:48 qu'il était dans une période sereine, propice à l'économie,
00:11:52 où il pouvait être performant.
00:11:54 Si on remonte, on peut partir des gilets jaunes, du Covid...
00:12:00 Donc, quelle est, pour vous, la dernière fois où vous étiez
00:12:03 dans un climat serein et propice à l'économie ?
00:12:06 Vous avez tout dit, quand vous dites cela,
00:12:08 c'est qu'on a été serein, on va dire, jusqu'aux gilets jaunes.
00:12:12 La situation a commencé à se dégrader au niveau du mental
00:12:15 et du comportement des gens, et de la société, je pense,
00:12:18 en général, à partir des gilets jaunes.
00:12:21 On a suivi, comme vous le savez, avec une période de Covid,
00:12:24 où on a eu des fermetures, on a eu tout un tas de choses
00:12:26 à mettre en place dans l'urgence, et on a réussi à surmonter cette épreuve.
00:12:30 Donc, aujourd'hui, il y a ces réformes, et il y a tout ce qui se passe
00:12:33 en ce moment, qui fait qu'on n'est plus serein depuis très longtemps.
00:12:36 Et j'aspire, de nouveau, à être serein, mais la situation
00:12:40 et le climat n'est pas propice à ça aujourd'hui, malheureusement.
00:12:43 Et Dieu sait qu'on fait, on essaye de faire tout ce qu'on peut
00:12:46 pour réussir. Malheureusement, la sérénité, on ne l'a plus
00:12:49 depuis quelques temps, déjà depuis novembre 2018,
00:12:52 avec des périodes d'incertitude, où surtout, on ne peut rien anticiper.
00:12:55 Aujourd'hui, je ne peux pas dire "Que va-t-il se passer demain ?"
00:12:58 C'est ça, la question. Avant, on pouvait un peu anticiper,
00:13:01 on pouvait se dire "Bon, ben voilà, on va mettre des choses en place,
00:13:03 aujourd'hui, qu'est-ce qui va se passer demain ? Ils vont nous bloquer,
00:13:06 ils vont mettre le feu, ça va s'arrêter, que va-t-il se passer ?
00:13:10 On ne sait pas. Donc, on travaille au jour le jour.
00:13:13 C'est la définition du monde VUCA, qui est le monde moderne,
00:13:17 maintenant, malheureusement. Mais est-ce que, dans vos adaptations,
00:13:20 vous avez dû licencier, vous avez dû faire des vraies modifications structurelles ?
00:13:26 Pour l'instant, j'ai tout misé pour maintenir l'emploi,
00:13:29 que ce soit dans toutes les structures. Aujourd'hui, j'ai quatre magasins,
00:13:32 j'ai quatre points de vente, dont un notamment à Nior.
00:13:35 Et Nior, on peut en parler, c'est dans les deux sèvres.
00:13:37 J'ai été aussi impacté par l'histoire des bassines, etc.,
00:13:40 qui ne contribuent pas à créer un climat de confiance et de consommation.
00:13:45 Bon, ça, c'est pour Nior. Mais aujourd'hui, j'ai réussi à maintenir l'emploi.
00:13:48 J'ai tout "sacrifié" pour maintenir l'emploi.
00:13:51 Mais qu'à quand ça peut durer, ça, je ne sais pas vous répondre.
00:13:56 Mais aujourd'hui, j'ai réussi à maintenir tous les salariés.
00:13:59 On vous sent en colère, on vous sent usés par cette situation.
00:14:02 Peut-être une question, Eric, pour Michel Kahn.
00:14:04 On va peut-être aussi voir les chiffres.
00:14:07 Eric, vous nous avez donné les chiffres de l'impact sur le chiffre d'affaires
00:14:10 dans les grandes villes, que ce soit Paris ou même dans d'autres régions de France.
00:14:16 On va aller voir. Je crois que pour Paris, l'impact du chiffre d'affaires hier de la baisse, c'est -30%.
00:14:24 Alors, notamment dans le quartier Bastille-Faubourg-Saint-Antoine
00:14:27 et près du boulevard Voltaire, on y reviendra d'ailleurs aussi,
00:14:30 qui a été un quartier où les manifestations ont eu lieu.
00:14:33 Et puis, vous allez voir l'impact en région à Rennes, à Nantes.
00:14:39 C'est la même. Et on va voir en région Rennes, Nantes, Lyon aussi.
00:14:44 60% à Rennes. Eric de Rivematten.
00:14:46 Donc, une question pour compléter avec M. Noirel.
00:14:49 Comment faites-vous ?
00:14:50 Toujours à Michel Noirel.
00:14:51 Oui, parce que je voulais compléter.
00:14:52 Promis, Michel Kahn, je vais vous donner la parole.
00:14:53 Comment font-ils les commerçants indépendants, puisque ce ne sont pas des salariés ?
00:14:57 Comment faites-vous pour compenser ces pertes ?
00:15:00 Est-ce qu'il y a des assurances qui peuvent jouer en cas de perte de chiffre d'affaires ?
00:15:04 Il n'y a aucune assurance. Il n'y a absolument rien du tout en termes d'aide.
00:15:09 Donc, aujourd'hui, je vis sur la trésorerie.
00:15:14 Mais la trésorerie, c'est comme un petit peu l'oxygène à un moment donné.
00:15:18 Quand vous n'en avez plus dans la bouteille, ça commence à être compliqué.
00:15:22 Donc, aujourd'hui, c'est la trésorerie.
00:15:24 C'est des artifices. C'est des reports d'échéance.
00:15:27 Ce sont des aides, des demandes d'aide au prix de certains fournisseurs, des délais de règlement.
00:15:32 C'est tout ça. C'est un ensemble de petits artifices qui font qu'on peut continuer.
00:15:37 Mais ça ne peut pas continuer comme ça ad vitam aeternam.
00:15:40 Donc, j'ai bon espoir que tout ça, avec beaucoup d'enthousiasme,
00:15:45 et je le dis parce que j'ai toujours de l'enthousiasme pour effectivement continuer.
00:15:49 Néanmoins, c'est assez limite. Il faut qu'à un moment donné, tout ça cesse.
00:15:54 Vous restez évidemment avec nous, Michael.
00:15:58 Je vais donner la parole cette fois à Michel Kahn, quand même,
00:16:01 de la Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise.
00:16:04 Pour vous, si vous essayez de tirer un bilan global de ces dix journées de mobilisation,
00:16:08 qu'elle serait sur le réseau, justement, des franchises ?
00:16:12 Alors, l'IREF représente toutes les formes de commerce organisé, indépendant,
00:16:20 pas seulement les réseaux de franchise.
00:16:22 Il y a des coopératives, il y a des concessions, il y a des réseaux de partenariat.
00:16:27 Et toutes ces formes, évidemment, ont souffert.
00:16:30 Mais avant de vous préciser comment le commerce organisé réagit et comment il a souffert,
00:16:39 j'ai quand même une pensée solidaire pour nos cousins,
00:16:46 le commerce tout à fait isolé, le commerce indépendant.
00:16:51 Ces commerçants qui sont seuls et qui sont en train, pour beaucoup,
00:16:58 de mourir déjà dans leur isolement après toutes les périodes que nous avons passées.
00:17:02 Eh bien, j'ai vraiment une pensée pour eux parce que ce qui se passe dans notre pays est vraiment désolant.
00:17:10 Oui, vous comprenez finalement le désarroi et la colère même de Michael,
00:17:14 comme il vient de nous l'expliquer et son témoignage est très très clair.
00:17:17 Et j'imagine que vous avez des remontées aussi du côté des franchisés.
00:17:21 Bien sûr, les franchisés souffrent, les commerçants du commerce organisé indépendant souffrent.
00:17:30 Et il y a des formes de réseaux qui s'organisent mieux que d'autres.
00:17:35 Et quand Michael nous disait qu'il n'y a pas d'assurance, c'est vrai, aucune assurance ne couvre ces dégâts.
00:17:42 Mais les réseaux, pour certains, et je crois que Mobilier de France d'ailleurs en fait partie,
00:17:49 il l'a témoigné au moment des fonds de solidarité, il y a ces fonds qui se mettent en place intrabrantes.
00:17:58 C'est-à-dire que les réseaux agissent et participent aussi pour aider les partenaires et franchisés
00:18:08 qui ont le plus souffert pour les aider à passer un mauvais moment, ce mauvais passage.
00:18:16 Ils se sont enchaînés.
00:18:18 Oui, je crois que Michael a plus que vous venez de dire ce que j'ai vu, un oui de la tête.
00:18:23 Oui Michael, vous voulez peut-être compéter ce qu'a dit Michel Kahn ?
00:18:27 C'est exactement ça. Aujourd'hui, on arrive à surmonter ces épreuves parce qu'on est en équipe.
00:18:33 Moi je fais partie de la centrale Mobilier de France, effectivement je sollicite ma centrale qui m'aide au quotidien
00:18:38 pour des reports d'échéance, pour tout un tas de choses, pour de la trésorerie, pour de l'avance, pour nous maintenir.
00:18:44 Si on n'a pas ça, on n'a aucun accompagnement extérieur.
00:18:47 Et l'administration ne nous aide à aucun moment pour l'instant. Il ne se passe rien.
00:18:52 La TVA, tout ça, tout ça se passe de façon tout à fait normale.
00:18:57 Donc à un moment donné, tout ça aura ses limites. On fera tout ce qu'on pourra pour résister.
00:19:03 Alors une question d'Yvan Rioufol pour Michel Kahn.
00:19:05 Oui, ce qui ressort de ces deux témoignages, c'est dans le fond qu'il est en train de s'opposer deux mondes irréconciliables
00:19:11 ou quasiment irréconciliables, à savoir le monde libéral, le monde du commerce, le monde de la franchise,
00:19:16 qui sont représentés par nos deux interlocuteurs, et puis le monde représenté par les syndicats
00:19:21 qui est le monde plutôt de l'emploi public, de l'emploi préservé.
00:19:24 Et je voudrais savoir si, d'abord, est-ce que vous vous reconnaissez dans cette dichotomie-là
00:19:28 et est-ce que ces deux mondes pourraient un jour s'affronter eux-mêmes ?
00:19:31 Michel Kahn.
00:19:33 Nous ne sommes pas pour les affrontements. Bien au contraire.
00:19:39 Et les commerçants et les hommes d'affaires sont préoccupés par l'économie nationale,
00:19:44 de la faire fonctionner et d'avancer.
00:19:47 D'ailleurs, l'IREF, qui organise cette année le 36e concours des meilleurs franchisés et partenaires de France,
00:19:56 est connu pour récompenser les meilleurs franchisés,
00:20:03 ceux qui se battent pour un challenge permanent et faire progresser leur territoire aussi.
00:20:13 Ils sont très engagés à ce niveau-là.
00:20:16 Et je trouve que c'est désolant, je le dis avec beaucoup de bienveillance.
00:20:22 Ça sert à quoi ? On sait aujourd'hui que les dés sont posés.
00:20:29 On a compris, par exemple, en Allemagne, ils ont fait une manifestation d'une seule journée.
00:20:34 Et si nous étions au Japon, on mettrait un brassard noir pour dire "on conteste".
00:20:39 Mais on n'en arrive pas à cette situation de tout détruire et de démolir.
00:20:44 Alors évidemment, il y a des casseurs.
00:20:48 On a compris et on comprend parfaitement bien aussi le point de vue des opposants
00:20:55 et leur préoccupation pour la retraite.
00:20:57 Mais ce n'est pas une manière de faire.
00:21:00 Il y a d'autres façons de dialoguer avec les pouvoirs publics.
00:21:03 Il y a d'autres manières d'exprimer son désaccord.
00:21:09 Et il n'est pas nécessaire de faire souffrir économiquement de nombreux commerces,
00:21:16 de nombreuses entreprises qui mettront des mois et des mois pour s'en remettre.
00:21:22 Deux questions, on va les grouper, Eric et Mathieu.
00:21:25 Oui, juste Michel Kahn, rappelez les franchisés.
00:21:28 Il faut préciser que ce sont des indépendants qui louent le nom d'une grande marque.
00:21:34 C'est bien ça, mais c'est leur propre patron, si je comprends bien.
00:21:38 C'est ça, une entreprise franchisée au terme générique,
00:21:44 ce sont des entreprises qui sont juridiquement et économiquement indépendantes.
00:21:51 Ils sont leur propre patron seulement.
00:21:54 Ils bénéficient d'une enseigne nationale, d'une enseigne qui leur apporte une assistance technique,
00:22:02 qui leur donne de la formation, qui achètent en commun, qui font de la communication en commun.
00:22:08 Ils sont donc organisés pour fonctionner de façon groupée,
00:22:13 de telle sorte qu'ils essayent de trouver des économies d'échelle importantes.
00:22:19 Alors, une question pour vous de Mathieu Langlois.
00:22:22 Tous ces efforts sont anéantis.
00:22:23 Je vais vous demander des réponses courtes, comme ça je crois que vous voulez,
00:22:26 Mathieu, poser une question à Michel Kahn.
00:22:29 Je pense que Michel Kahn a raison d'insister sur le fait qu'il ne faut surtout pas opposer
00:22:34 d'un côté des manifestants et de l'autre côté ceux qui travaillent.
00:22:39 Néanmoins, c'est sûr qu'on a eu suffisamment d'intervenants qui étaient dans la manifestation.
00:22:47 On voit bien qu'avec Mickaël, il y a quelque chose qui choque,
00:22:50 en tout cas qui interpelle, c'est son état d'esprit.
00:22:53 Il sait que ça fait plusieurs années que c'est très dur pour lui,
00:22:57 or il reste très optimiste et en plus il est dans l'empathie.
00:23:02 Il comprend très bien aussi les manifestants qui se battent pour les retraites.
00:23:07 Donc, ma question c'est quel est son moteur ?
00:23:10 Rappelez-vous ce qu'on disait hier, on a posé la question aux manifestants en disant
00:23:13 que vous entendez des commerçants qui ont une chute de leur activité économique,
00:23:18 qui s'inquiètent pour leur salarié, pour leur chiffre d'affaires,
00:23:21 et les manifestants nous répondent qu'on rejette la faute sur le gouvernement.
00:23:25 Ma question pour Mickaël c'est quel est son moteur ?
00:23:28 Qu'est-ce qui fait qu'il garde son optimisme malgré une période qui est extrêmement difficile ?
00:23:34 Je vais vous répondre avec beaucoup de clarté.
00:23:36 Ce qui m'anime aujourd'hui, ce qui me permet de résister à tout ça,
00:23:38 c'est que d'abord j'ai l'amour des gens, de mes salariés, de l'entreprise,
00:23:42 de la prise de risque et j'ai surtout l'amour de mon pays.
00:23:45 J'ai envie de réussir aussi, que ce soit pour moi et pour lui.
00:23:48 Et aujourd'hui quand je vois ça, je me dis que je suis inquiet,
00:23:51 mais j'ai quand même envie d'y arriver.
00:23:52 Mais pour les gens qui m'accompagnent, pour les gens qui m'animent,
00:23:56 et pour toutes les équipes qui sont en place, et je parle là pour tout le monde,
00:24:00 pour le cafetier, le restaurateur, l'hôtelier, tous ces gens qui sont aujourd'hui empêchés,
00:24:07 ils le font pour eux, mais ils le font aussi pour tous les gens qui les accompagnent,
00:24:10 pour leurs clients, et moi je le fais pour mes salariés, je le fais pour moi,
00:24:13 mais je le fais aussi parce que j'ai l'amour de mon pays.
00:24:15 Mais aujourd'hui, je ne vous cache pas que je suis blessé,
00:24:18 mais je vais tâcher de poursuivre la lutte, franchement.
00:24:21 On le sent de votre voix. Un grand merci pour votre témoignage.
00:24:25 On vous souhaite évidemment bon courage.
00:24:27 N'hésitez pas à revenir vers nous pour témoigner.
00:24:29 Merci beaucoup donc Michael Noirel, merci Michel Kahn.
00:24:32 On va continuer de parler de vous, de vos difficultés,
00:24:35 de parler de la mobilisation contre la réforme des retraites,
00:24:37 des formes qu'elle peut prendre aussi.
00:24:39 On vous donne la parole et on se retrouve juste après quelques instants de pub.
00:24:43 Il est 14h32, bienvenue si vous nous rejoignez, c'est La Parole aux Français.
00:24:48 On commence par le Flash Info, c'est Adrien Spitery.
00:24:51 Charles III et Camilla sont en Allemagne.
00:24:56 Le roi du Royaume-Uni et son épouse ont atterri à Berlin il y a quelques minutes.
00:25:00 Ils devaient initialement se rendre en France cette semaine.
00:25:04 Un voyage reporté en raison du climat social tendu dans le pays.
00:25:08 Il s'agit de la première visite d'Etat de Charles III depuis son accession au trône.
00:25:14 Olivier Matheux propose une alliance à Céline Verzeletti.
00:25:18 Tous deux sont candidats à la succession de Philippe Martinez à la tête de la CGT.
00:25:23 Une proposition faite au congrès national du syndicat Acklermont-Ferrand,
00:25:27 dans un contexte marqué par la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:25:32 Et puis la France et la Suisse devant la Cour européenne des droits de l'homme.
00:25:36 Aujourd'hui, des plaintes avaient été à déposer contre les deux pays
00:25:39 pour qu'ils fassent mieux face au changement climatique.
00:25:42 Les deux alliances ont eu lieu aujourd'hui.
00:25:45 La Cour ne devrait pas rendre ses décisions avant plusieurs mois.
00:25:49 Une 11e journée de mobilisation a été décidée par l'intersyndicale.
00:25:55 Elle aura lieu jeudi prochain, le 6 avril. Déjà 10 journées.
00:25:58 Hier, les cortèges étaient un tout petit peu moins fournis.
00:26:00 Ça a été aussi moins tendu que prévu.
00:26:02 Et on fait le bilan pour vous, si vous êtes commerçant, par exemple, artisan,
00:26:06 si vous avez des magasins sur le parcours des manifestations.
00:26:09 On parle souvent des dégradations, des violences,
00:26:11 de l'impact que ça peut avoir sur votre activité économique.
00:26:14 Nous sommes en ligne avec Emilie Lianotinca,
00:26:16 qui est présidente de l'association des commerces du boulevard Voltaire à Paris.
00:26:19 Boulevard Voltaire, si vous ne connaissez pas la capitale,
00:26:21 c'est là où il y a eu de nombreuses manifestations.
00:26:23 Encore hier, le cortège est passé boulevard Voltaire.
00:26:26 Et puis nous sommes avec François, qui est également gérant d'une boulangerie à Nantes, cette fois.
00:26:31 En plateau avec moi, Éric Derritte-Maten, Mathieu Langlois, Yvan Rioufol et Florian Tardif
00:26:36 du service politique de CNews.
00:26:38 Je vous donne la parole en premier, parce que forcément, aussi politiquement,
00:26:41 on suit ce qui se passe et ça a un impact sur la rue et donc sur l'activité économique.
00:26:47 Avec deux nouvelles informations.
00:26:49 Déjà la première, elle concerne peut-être, on va dire, une sortie de crise,
00:26:53 du moins un dialogue qui s'ouvre entre l'intersyndicale et le gouvernement.
00:26:57 C'est une proposition faite par Elisabeth Borne, la première ministre,
00:27:00 qui va inviter la semaine prochaine, lundi, mardi ou mercredi,
00:27:02 les syndicats à Matignon pour parler travail.
00:27:06 Alors vont-ils parler retraite ?
00:27:08 Pour l'heure, on explique dans l'entourage de la première ministre
00:27:12 que l'ensemble des sujets pourraient être abordés à la demande des syndicats.
00:27:17 C'est-à-dire que la partie retraite pourrait faire partie des discussions.
00:27:21 C'est une condition sénéquanum, a expliqué Laurent Berger,
00:27:24 qui a dit hier, suite à cette initiative prise par Elisabeth Borne,
00:27:29 qu'il pourrait répondre favorablement à l'appel de la première ministre,
00:27:32 si et seulement si la question des 64 ans a été évoquée,
00:27:35 notamment dans le cadre de ces discussions.
00:27:37 Et alors l'autre nouvelle, c'est, ça y est, on a la date pour la décision
00:27:40 du Conseil constitutionnel, qui est forcément un rapport qui va être très attendu.
00:27:46 L'intersyndicale mise beaucoup dessus.
00:27:48 Bien évidemment. Donc la décision des Sages sera rendue le 14 avril prochain,
00:27:53 excusez-moi, le Conseil constitutionnel, qui pourrait censurer
00:27:57 toute ou toute partie du texte.
00:28:00 Normalement, il ne devrait pas censurer, selon plusieurs constitutionnalistes,
00:28:04 l'ensemble du texte. On a à un moment donné évoqué le fait que le gouvernement
00:28:09 ait eu recours à énormément d'outils constitutionnels qui auraient pu porter
00:28:13 atteinte à la clarté et à la sincérité des débats, l'article 47-1,
00:28:18 et notamment l'article 49-3, dont on a régulièrement parlé,
00:28:23 y compris sur ce plateau ces derniers jours,
00:28:26 qui est critiqué par une partie des syndicats, de la classe politique
00:28:29 et même de la population. Mais effectivement, le Conseil constitutionnel
00:28:33 pourrait censurer une partie du texte, notamment l'index senior,
00:28:37 qui pourrait être jugé par les Sages comme ne faisant pas partie
00:28:42 des modalités budgétaires inscrites dans le texte.
00:28:46 Notamment l'index senior pourrait être censuré par exemple par les Sages.
00:28:49 Pour rester avec nous, évidemment, Florian, on va en débat.
00:28:52 Je voudrais poser la question à Emilie Ottenka et à François.
00:28:55 La sortie de crise, sachant qu'on l'a dit en préambule,
00:28:59 il y a une 11e journée la semaine prochaine.
00:29:02 Vous l'apercevez comment cette sortie de crise ?
00:29:05 Je commence avec vous, Emilie Ottenka.
00:29:07 Ça serait une chose qui serait bienvenue, bien évidemment,
00:29:13 parce que, comme vous l'avez dit, on est à la 11e journée.
00:29:18 C'est quelque chose qui était souhaitable hier.
00:29:22 Je vous avoue que quand on a vu les échanges entre l'inter-syndical
00:29:27 et les gouvernements en début de journée, je dirais à la mi-journée,
00:29:32 on était très inquiets, aussi parce que la manifestation était en cours.
00:29:38 Et ce message du soir, je dirais hier soir, à la conférenciation d'aujourd'hui,
00:29:43 ça va plutôt dans le bon sens pour nous, parce qu'effectivement,
00:29:48 à chaque manifestation, à chaque annonce des passages des manifestants,
00:29:54 bien évidemment, les commerçants croisent des doigts.
00:30:00 Hier, ça s'est bien passé.
00:30:02 Oui, j'allais vous poser la question, comment ça s'est passé hier ?
00:30:05 On a annoncé une journée un peu chaotique, ça a été un peu moins le cas.
00:30:09 Alors évidemment, mes excuses à ceux qui ont été touchés,
00:30:12 mais il y a eu un peu moins de...
00:30:14 Je sais que ça a un impact, mais ça a été un peu moins tendu
00:30:18 que ce qu'on avait anticipé en tout cas.
00:30:20 Mais vous, comment l'avez-vous vécu et quels sont les retours que vous avez
00:30:23 de la part des commerçants, des magasins qui sont justement situés sur Boulevard Voltaire ?
00:30:28 Je dirais que... Moi, je fais relation surtout avec les commerçants
00:30:32 qui sont entre la mairie du 11e et la Nation.
00:30:37 Effectivement, on s'attendait à beaucoup plus de dégâts.
00:30:41 On a eu surtout des slogans, des graffiti, des tags sur des vitrines
00:30:50 ou sur des rideaux fermés en particulier, ce qui n'est pas agréable en soi, bien sûr.
00:30:57 Mais ensuite, il y a eu quelques dégâts vers la fin de la manifestation à Nation,
00:31:04 mais beaucoup moins que ce qu'on pouvait attendre avec les nouvelles de la veille et du matin.
00:31:11 Oui, oui, c'était... Je partage cet avis.
00:31:15 Mais si on tire un bilan cette fois global de l'ensemble de ces 10 journées mobilisation,
00:31:20 de ce début d'année finalement, quels sont les retours que vous avez ?
00:31:26 Et puis, dans quel état d'esprit ils sont ?
00:31:28 Est-ce que c'est plus de la lassitude, de la colère, de l'usure,
00:31:31 de la compassion vis-à-vis des manifestants ?
00:31:34 Il y a... Bien sûr, tout le monde est solidaire.
00:31:38 Nous sommes en France, tout le monde a le droit de s'exprimer
00:31:42 en restant dans des comportements citoyens, je dirais.
00:31:47 Donc, il y a de la solidarité, bien sûr, mais il y a de la préoccupation.
00:31:51 Parce qu'on ne voit pas d'issue, là, on a un petit espoir.
00:31:55 Et puis surtout, il y a des impacts financiers importants.
00:31:58 Donc, il faut se dire, vous prenez 10 jours avec...
00:32:02 Les manifestations ne sont pas toujours passées au même endroit,
00:32:05 même si sur deux endroits, pour être clair,
00:32:09 entre Bastille et Nation, avec deux parcours différents.
00:32:13 Puis il y en a un vers Opéra,
00:32:15 mais souvent c'est les mêmes commerçants qui sont touchés,
00:32:18 surtout je pense aux commerçants vers République.
00:32:20 Et donc, l'impact financier est non négligeable.
00:32:23 Et qu'il y ait un impact financier, il perd des chiffres d'affaires,
00:32:27 il perd des collectes de TVA par l'État.
00:32:30 Donc bref, et puis perte de confiance en général.
00:32:35 Voilà.
00:32:36 Alors, deux questions en plateau, Yvan Réaufold.
00:32:38 Je rappelle que nous avons également François qui est gérant d'une boulangerie
00:32:41 à qui on va donner la parole.
00:32:42 Une réflexion rapide et une question à la réflexion rapide,
00:32:44 c'est qu'en effet, comme le dit notre interlocuteur,
00:32:46 Macron n'a plus d'assiste populaire.
00:32:50 Il n'a jamais eu d'assiste populaire, d'ailleurs, sur cette réforme-là.
00:32:52 Et donc, il faut qu'il trouve des portes de sortie.
00:32:54 Et je trouve que de persévérer serait diabolique.
00:32:56 De sa part.
00:32:57 Donc j'espère qu'il entendra ceci.
00:32:59 D'autant qu'à travers sa position en T.T.,
00:33:03 se pose maintenant le problème également du pouvoir trop personnel
00:33:06 d'un chef de l'État isolé.
00:33:08 Et cela amène à s'interroger sur la crise de la démocratie.
00:33:11 Ma question, plus personnellement,
00:33:14 est de savoir si vous estimez que la faute initiale en revient
00:33:18 à ceux qui protestent et à ceux qui vous empêchent de travailler
00:33:21 ou est-ce que la faute initiale en revient au chef de l'État ?
00:33:23 Qui a peut-être choisi un mauvais moment pour présenter sa réforme.
00:33:26 Ou alors qui a utilisé le 49.3, ou quelque chose comme ça.
00:33:29 Absolument.
00:33:30 Je dirais que c'est difficile de maîtriser les réactions
00:33:36 quand on fait certains choix.
00:33:39 Je peux dire que ce n'est pas une question de faute.
00:33:44 Ce n'est pas à moi de porter un jugement politique de ce qui se passe.
00:33:51 Moi je trouve que dans un pays comme la France,
00:33:54 tout le monde a le droit de manifester s'il y a un désaccord sur certaines mesures.
00:34:01 Et le président de la République a le droit de présenter les mesures
00:34:05 qu'il a présentées et qui font partie de son programme.
00:34:09 Après, c'est peut-être la concertation.
00:34:11 On doit s'améliorer sur la concertation, probablement.
00:34:17 Ce matin, j'étais à la CCI de Paris.
00:34:21 La Chambre de commerce et d'industrie ?
00:34:24 Exactement.
00:34:25 Une réunion avec les autres représentants des associations des commerçants de Paris.
00:34:29 Le ressenti que je peux vous ramener de cette réunion est toujours le même.
00:34:34 Nous souhaitons qu'une issue soit trouvée.
00:34:37 Ce qui est important, c'est le timing.
00:34:41 Mais non, on ne va pas continuer très longtemps en ce sens.
00:34:46 Il faut trouver une issue.
00:34:48 On a un step avec le Conseil constitutionnel, bien sûr,
00:34:52 mais il y a une autre manifestation qui s'effrofile.
00:34:56 Mais on ne peut pas continuer à les enchaîner.
00:35:01 Vous savez très bien qu'on a vécu une période difficile il y a trois ans,
00:35:05 avec d'autres manifestations sur d'autres sujets, puis la Covid.
00:35:09 Donc il faut trouver une voie qui nous amène vers un peu plus de certitude.
00:35:15 On va vous rester avec nous.
00:35:17 Je vais poser la question à François qui gère une boulangerie à Nantes.
00:35:21 François, racontez-nous votre journée d'hier.
00:35:24 Est-ce que vous avez subi des dégradations ?
00:35:27 Bonjour à toutes et tous.
00:35:30 Je n'ai pas subi de dégradations moi personnellement,
00:35:33 mais l'ensemble de la ville de Nantes est encore à feu et à sang,
00:35:36 comme à chaque manifestation.
00:35:38 Peut-être légèrement moins que la dernière fois,
00:35:40 mais après vous savez, la légèreté dans ces cas-là, on n'en est plus là.
00:35:45 Énormément de commerçants ont eu des dégradations.
00:35:49 Énormément de commerçants ne peuvent plus travailler correctement.
00:35:52 Ça fait dix manifestations, ça dure.
00:35:55 Alors pour reprendre ce que disait mon collègue de Paris,
00:35:58 nous on a vécu l'Azad, on a vécu les Gilets jaunes, on a vécu la Covid,
00:36:01 et maintenant on vit effectivement la réforme des retraites.
00:36:04 Alors je ne m'exprimerai pas sur le fond parce que ce n'est pas du tout mon intérêt.
00:36:08 J'ai mes convictions, après ça ne regarde que moi.
00:36:12 En attendant, aujourd'hui, nous l'ensemble de la ville de Nantes
00:36:16 et le centre de ville de Nantes est à feu et à sang à chaque manifestation,
00:36:20 encore une fois comme je l'ai dit,
00:36:22 et on ne peut pas effectivement travailler correctement.
00:36:26 Il y a de lourdes pertes financières pour certains,
00:36:31 et ça met en danger le commerce et la fréquentation de la ville de Nantes.
00:36:34 C'est ça qui est très très dommageable.
00:36:37 Je ne sais pas qui doit prendre les décisions, comment on doit faire.
00:36:40 Je n'ai pas de solution au miracle, mais il va falloir discuter
00:36:43 pour que très vite ça s'arrête parce que là, les commerçants de la ville de Nantes sont à bout.
00:36:47 On sent dans vos discours l'un à l'autre d'ailleurs qu'il y en a marre,
00:36:50 finalement pour résumer un peu la question.
00:36:52 Peu importe d'ailleurs, vous ne soyez pas au compte de cette réforme,
00:36:54 ce n'est pas le sujet là, vous avez envie de travailler.
00:36:57 Éric Derritte-Mathenne.
00:36:59 Oui, je redonne le dernier chiffre de la baisse de chiffre d'affaires hier,
00:37:03 c'est -42% pour Nantes, c'est l'Alliance du commerce qui donne ce chiffre.
00:37:08 Je voulais savoir simplement si vous, en tant que commerçant,
00:37:11 et vos collègues, vous vous sentez suffisamment protégé dans une ville comme Nantes,
00:37:15 qui pourtant a priori est une ville où c'est un bon art de vivre.
00:37:19 On se sent bien, on se sentait bien, est-ce que ça se dégrade ?
00:37:23 On ne se sent plus bien, je voulais te consulter le dernier baromètre
00:37:32 des villes où on se sent bien, on était quatrième il y a encore quelques mois,
00:37:35 on est descendu cinquante-cinquième.
00:37:37 Je pense que ça se passe de commentaire.
00:37:39 Aujourd'hui, est-ce qu'on se sent bien protégé ?
00:37:41 Écoutez, effectivement, il y a des moyens policiers,
00:37:44 on essaie de sauver nos commerces, surtout d'un point de vue matériel dans un premier temps.
00:37:50 Et puis il y a une autre chose pour laquelle on ne parle pas,
00:37:52 on essaie aussi que nos collaborateurs puissent venir au travail sans danger,
00:37:56 et sans qu'ils soient en danger dans leur lieu de travail.
00:37:58 Et ça, on n'en parle peut-être pas assez, mais ça c'est hyper important,
00:38:01 parce que nos collaborateurs ne doivent pas venir avec la peur au ventre
00:38:04 et la peur de se faire agresser, attaquer.
00:38:07 Donc bon, ça aussi c'est très important pour nous.
00:38:10 Alors à quoi ça s'est déjà arrivé ?
00:38:12 Ça a été le cas que, par exemple, des collaborateurs, des salariés sont arrivés
00:38:17 et n'ont pas pu parce qu'ils ont croisé la route de manifestants
00:38:20 qui manifestaient pacifiquement, mais d'autres qui manifestaient moins pacifiquement,
00:38:24 et donc ils ont eu des soucis ?
00:38:27 Alors, pas chez moi personnellement, mais je sais qu'effectivement,
00:38:32 chez d'autres commerçants, oui, il y a eu quelques soucis de ce genre.
00:38:35 Bon, moi j'ai des collaborateurs qui sont arrivés,
00:38:37 qui ont malheureusement pris des bombes lacrymogènes,
00:38:40 et bon, c'est pas très agréable.
00:38:43 Mais il ne faut pas qu'on en arrive, effectivement,
00:38:46 parce qu'on s'attaque physiquement aux gens.
00:38:50 Donc il faut faire attention, parce que les dérives peuvent être rapides.
00:38:53 On sait que ces gens qui mettent le bazar, et je suis poli,
00:38:58 ne viennent pas du tout pour la réforme des retraites, mais juste pour casser.
00:39:01 Et ce que je dis aussi souvent, c'est quand il n'y aura plus que nos vitrines à casser,
00:39:06 ou peut-être plus que nos vitrines, mais d'autres choses,
00:39:09 et bien à ce moment-là, ça se passera peut-être comme ça.
00:39:12 Donc attention au débordement, aux dérives, et voilà, chacun fait ce qu'il peut.
00:39:17 Au niveau des forces de l'ordre, ça, je ne le nie pas,
00:39:20 mais attention à l'intégrité de nos gens.
00:39:24 Des personnes. Une question de Mathieu Langlois.
00:39:26 Moi, c'est une question assez simple pour Emiliano et François.
00:39:32 C'est quel est votre météo émotionnel à vous deux ?
00:39:35 Et on sait à quel point c'est important pour un chef d'entreprise, justement, d'être un leader.
00:39:40 Et donc, après toutes ces périodes, et on ne va surtout pas revenir sur tout ça,
00:39:45 mais quel est à l'instant présent votre météo à chacun ?
00:39:50 Alors, François ?
00:39:53 Écoutez, de toute façon, ce sont nos entreprises, donc on se bat pour nos entreprises,
00:39:58 parce que de toute façon, on n'a pas le choix, et puis on y a mis tout notre cœur, tout notre argent.
00:40:03 Donc voilà, on se bat pour.
00:40:06 On essaie de ne pas faire voir vis-à-vis de nos collaborateurs,
00:40:09 qu'à un certain moment, c'est compliqué.
00:40:11 Et puis on a aussi un rôle social, donc on leur doit ce travail et ce salaire chaque mois.
00:40:19 Donc on essaie de se battre, mais il faut dire que oui, il y a certains soirs et certaines nuits,
00:40:23 vous ne dormez pas bien, et c'est extrêmement compliqué.
00:40:27 C'est compliqué pour faire comprendre aussi à votre banquier, à votre assureur et à d'autres,
00:40:31 que la situation n'est pas simple, et que des fois, il faut peut-être un petit peu de latitude
00:40:35 pour qu'on puisse continuer.
00:40:37 Et ça aussi, ce n'est pas forcément très bien entendu de la part de certains.
00:40:41 Donc voilà, on se bat tous les jours, mais en tant que chef d'entreprise,
00:40:44 de toute façon, on est habitué à se battre tous les jours.
00:40:46 Mais là, c'est un peu plus fort que d'habitude.
00:40:48 Voilà, on ne baisse pas les bras, et ça nous renforce.
00:40:52 Par contre, ce qu'on aimerait bien, c'est une issue rapide.
00:40:54 Même question pour Emiliano.
00:40:56 Oui, donc en tant que chef d'entreprise, effectivement, moi, je ne suis pas dans la boulangerie,
00:41:01 mais dans les vins.
00:41:03 J'ai deux caves à vin à Paris.
00:41:06 De toute façon, c'est notre rôle de rassurer.
00:41:09 Donc, il faut que nous, on arrive à gérer les situations en partant des éléments extérieurs
00:41:17 qui nous arrivent.
00:41:18 Et donc, il faut qu'on se montre rassurant vis-à-vis de nos salariés.
00:41:22 On faisait référence au danger quand les salariés rentrent chez eux ou qu'ils viennent au travail.
00:41:30 Donc, ce n'était pas facile la semaine dernière pour entrer, par exemple,
00:41:33 avec ce qui s'est créé, les manifestations, je dirais, à la place de la Bastille ou de la République.
00:41:42 C'était un peu difficile à maîtriser.
00:41:44 Ça nous a créé un peu de tension.
00:41:46 Mais notre rôle, c'est de rassurer.
00:41:48 Le contexte n'est pas le plus facile, si je dois prendre ma casquette de président de l'association des commerçants.
00:41:56 Donc, ce n'est pas les meilleurs moments qu'on ait vécu.
00:42:02 Ce n'est pas les pires non plus.
00:42:04 Donc, je pense que ça doit être dans notre cas.
00:42:08 On doit compter sur nos forces et sur notre capacité.
00:42:11 Il ne faut pas juste compter sur ce qui nous est donné ou sur la stabilité qu'il nous a donné.
00:42:16 Donc, on est aussi acteur dans la création d'une consultation, dans la création d'une situation de sécurité.
00:42:26 On est acteur tous les jours entre commerçants.
00:42:29 On parle, on se rencontre, on s'encourage.
00:42:33 Il y en a qui ont plus de difficultés que d'autres.
00:42:35 Vous vous serrez les coudes finalement.
00:42:39 Oui, il ne faut pas oublier quand même que, moi je parle de Paris,
00:42:43 on est dans une ville qui est encore une des plus attractives au monde.
00:42:47 C'est de notre intérêt qu'il y a des restes.
00:42:49 On va être au centre de toutes les attentions sur les mois à venir.
00:42:53 Il y a des événements importants.
00:42:55 Il faut aussi, je pense, être fier de la vie d'où on est.
00:42:58 Essayer de la mettre en avant le plus possible.
00:43:00 Et parler aussi des choses qui doivent s'améliorer, bien sûr.
00:43:04 Mais voilà, on n'est pas à se focaliser que sur les choses qui ne vont pas bien.
00:43:08 Parce que sinon, après, c'est la dépression totale.
00:43:11 Une question d'Yvan Rioufol pour Emiliano ou François.
00:43:15 Nos deux interlocuteurs, hormis vos témoignages que vous nous donnez en direct aujourd'hui,
00:43:20 n'êtes-vous pas frustrés de voir qu'il y a une sorte d'occultation malgré tout ?
00:43:24 En tout cas, dans le discours politique et dans le discours médiatique,
00:43:26 sur vos graves difficultés.
00:43:28 Que l'opinion continue malgré tout à soutenir ce mouvement, y compris d'ailleurs dans ses excès.
00:43:34 Ma question était, vous nous dites qu'entre vous, vous vous soutenez.
00:43:37 Mais est-ce que vous êtes soutenus par des formations politiques ?
00:43:40 Est-ce que vous êtes soutenus par un mouvement d'opinion ?
00:43:42 Et est-ce que vous seriez prêts, dans le fond, à descendre, vous aussi, dans la rue,
00:43:46 pour essayer de rappeler à ceux qui vous ont oubliés que vous existez aussi ?
00:43:50 Alors, Florent Attardif, je crois que vous vouliez poser une question qui était un peu similaire.
00:43:55 Est-ce que vous êtes soutenus par, effectivement, des élus locaux
00:43:59 qui ont conscience des difficultés que vous rencontrez compte tenu des manifestations
00:44:04 qui ont lieu maintenant depuis plusieurs semaines et on pourrait même dire plusieurs années,
00:44:09 puisque cela fait plusieurs années maintenant que la France traverse une crise,
00:44:13 des crises, avec la crise des Gilets jaunes, il y a eu le Covid et maintenant...
00:44:17 Et finalement, est-ce que vous avez l'impression que les politiques se soucient aussi
00:44:20 de l'impact que tout cela a sur votre activité, sur vos commerces ?
00:44:24 Alors, François, puis Emiliano.
00:44:27 Écoutez, oui, on nous écoute.
00:44:31 Je n'ai pas l'impression que, malheureusement, il y ait beaucoup d'action derrière tout ça.
00:44:37 Il y a une espèce de compassion, ben oui, on comprend bien, on essaie.
00:44:41 Mais aujourd'hui, je pense qu'on n'est pas fédérés de la même façon que certains
00:44:46 et c'est peut-être effectivement ce qui pose le souci.
00:44:49 Alors, on est reçu en préfecture par les associations de commerçants,
00:44:52 on est reçu à la mairie, mais bon, c'est apparemment compliqué de se faire entendre
00:44:57 et surtout compliqué derrière d'avoir du retour, aujourd'hui,
00:45:02 notamment sur tout ce qui est les manifestations.
00:45:06 Enfin, moi, je parle aujourd'hui de la ville de Nantes.
00:45:09 Oui, il y a effectivement une compassion, on vous comprend, on essaie, mais...
00:45:14 Mais rien ne se passe, finalement.
00:45:16 ...il faut que les choses se concrétisent véritablement.
00:45:20 Emiliano, votre réaction à vous ? Est-ce que vous avez l'impression d'être soutenu ?
00:45:26 Qu'on vous comprend, qu'on vous aide, qu'on écoute, au moins ?
00:45:29 Si, il y a de l'écoute, parce que, je vous le répète, ce matin, j'étais à la CCI de Paris.
00:45:35 On fait des réunions qui sont bimestrielles avec des personnes qui, après, ont l'accès,
00:45:42 si on parle de la mairie, au maire de Paris, au maire d'arrondissement.
00:45:49 Je les vois régulièrement, je les vois non plus tard que demain,
00:45:52 les représentants pour le commerce du 11e.
00:45:57 Donc, il y a ces dialogues.
00:45:59 Après, effectivement, si on peut dire les choses ainsi,
00:46:02 les timings administratifs ne sont pas forcément les timings souhaités
00:46:08 par des entrepreneurs qui veulent aller très vite.
00:46:11 Il faudrait arriver à s'éliminer un peu plus.
00:46:17 Mais l'écoute, elle est bien là.
00:46:19 En tout cas, vous n'allez pas descendre dans la rue pour manifester et dire qu'on n'en peut plus.
00:46:23 Impossible, ni l'un ni l'autre.
00:46:25 Mathieu Langlois, très courte la question et très courte la réponse.
00:46:27 Ce n'est pas une... C'est juste pour faire attention à l'usage du mot crise.
00:46:31 Parce qu'on parle maintenant, depuis cinq ans, de crise permanente,
00:46:34 sauf que ça, on perd ce qui est la crise, justement.
00:46:37 Et en plus, dans le mot crise, un entrepreneur, il se dit,
00:46:40 je vais fermer les écoutilles, je serre les dents, puis ça va passer.
00:46:43 Or, on est vraiment maintenant dans un monde qui est en permanence,
00:46:46 qu'on appelle, qu'on qualifie de vu-cas pour vulnérant, incertain, complexe et ambigu.
00:46:51 Et ce qui est vraiment la réalité, en particulier pour des chefs d'entreprise.
00:46:55 Donc, le mot crise, attention.
00:46:57 Oui, ce n'est pas vraiment une crise.
00:47:00 On a réussi à maintenir le coup.
00:47:02 Il n'y a pas encore d'annulation pour les voyages.
00:47:05 On va avoir à eux, effectivement, depuis plusieurs années maintenant...
00:47:08 Et puis surtout, la crise, c'est un événement,
00:47:11 souvent il y a eu plusieurs événements, et on se dit, au pire, on va attendre,
00:47:15 puis ça va passer.
00:47:17 Or, là, on voit bien qu'au contraire,
00:47:19 il faut apprendre à se transformer dans ce monde-là.
00:47:22 Alors, je vous vois vous approuver, Emiliano.
00:47:24 J'aurais bien aimé vous donner la parole, et vous faire réagir.
00:47:26 C'est un autre débat également.
00:47:28 Est-ce une crise ou est-ce une adaptation à un monde un peu plus flexible ?
00:47:33 Heureusement, moi, je dois m'adapter à l'horloge.
00:47:37 Et donc, il ne me reste plus qu'à vous remercier vraiment pour vos témoignages,
00:47:42 et justement, et votre dialogue avec nous.
00:47:45 Grand merci.
00:47:46 Si vous aussi, vous voulez témoigner, réagir, nous envoyer des photos, des vidéos,
00:47:49 n'hésitez pas, témoins@cnews.fr.
00:47:52 Merci beaucoup à vous aussi en plateau.
00:47:54 Merci de nous avoir suivis.
00:47:55 On se retrouve dans quelques instants pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:48:02 Il est 15h, bonjour à tous.
00:48:03 C'est le Grand Journal de l'après-midi sur CNews avec Mickaël Dorian.
00:48:07 Et à la une aujourd'hui ?
00:48:08 À la une de l'actualité, oui, les décisions du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites attendues pour le 14 avril.
00:48:15 On en parle au début de ce journal avec Élodie Huchard du service politique de CNews, en direct du Sénat.
00:48:20 Les gendarmes ont-ils entravé le travail des secours lors des affrontements du week-end dernier à Sainte-Soline ?
00:48:24 C'est l'objet du rapport de gendarmerie rendu public hier.
00:48:27 Les détails dans un instant.
00:48:29 Les produits alimentaires n'ont jamais coûté aussi cher.
00:48:32 L'inflation atteint désormais 16,2% sur un an, contre 14,5% fin février.
00:48:38 Le phénomène devrait même s'amplifier d'ici le mois de juin.
00:48:41 Le roi Charles III et Camilla sont en Allemagne.
00:48:44 Le monarque et son épouse ont atterri à Berlin il y a un peu plus d'une heure pour sa toute première visite d'État à l'étranger.
00:48:54 C'est le 14 avril que le Conseil constitutionnel rendra ses décisions sur la très controversée réforme des retraites.
00:49:00 Élodie Huchard, bonjour. Vous êtes au Sénat.
00:49:02 Des députés de l'ANUPS, du RN, mais aussi des sénateurs de gauche ont chacun déposé des recours pour contester la réforme.
00:49:09 Oui, exactement. Il faut rappeler que la Première ministre aussi avait saisi le Conseil constitutionnel
00:49:16 qui rendra donc le 14 avril deux décisions.
00:49:18 Vous l'aviez dit, la première véritablement sur le fond de cette réforme et surtout sur la forme.
00:49:23 Le texte est-il ou non constitutionnel ?
00:49:25 Plusieurs options dans les décisions.
00:49:27 La meilleure nouvelle pour le gouvernement, ça serait que les Sages statuent et expliquent que la réforme est bien validée dans son intégralité.
00:49:33 Deuxième option, que la réforme soit retoquée sur certains points.
00:49:37 On le rappelle, le gouvernement avait voulu passer par un projet de loi de finances rectificatif de la sécurité sociale
00:49:42 et donc les Sages pourraient estimer que par exemple le CDI senior ou l'index senior n'ont pas grand chose à voir avec le projet de loi de finances de la sécurité sociale.
00:49:50 Ça serait une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, évidemment, mais aussi pour le Sénat ici,
00:49:55 puisque c'est ici que les sénateurs ont réussi à arracher ce qu'ils estiment être des mesures sociales.
00:50:00 Et puis, évidemment, la pire des options, ce soit que le Conseil constitutionnel estime que le véhicule législatif qui a été utilisé n'est pas le bon
00:50:07 et donc retoque l'intégralité de la réforme.
00:50:09 C'est extrêmement rare sous la Ve République.
00:50:11 On voit bien que le gouvernement attend cette décision à longueur d'interviews et de prises de parole,
00:50:16 y compris le Président de la République disait attendre cette décision.
00:50:19 Et puis, je vous parlais d'une autre décision, c'est celle qui va concerner le référendum d'initiative partagée.
00:50:24 Merci beaucoup, Elodie Hichard, avec les images de Jean-Laurent Constantini.
00:50:28 Cette question, les gendarmes ont-ils entravé le travail des secours lors des affrontements ce week-end à Sainte-Soline ?
00:50:34 C'est l'objet du rapport de gendarmerie rendu public hier.
00:50:37 Et Amoré Boucaud, vous l'avez consulté, que dit ce rapport ?
00:50:42 Alors, effectivement, il y a une bataille, je dirais, médiatique qui se mène depuis ces manifestations
00:50:47 avec d'une part les organisateurs de ces manifestations, la Ligue des droits de l'homme,
00:50:51 et puis également en face, relayé par plusieurs médias, les préfectures et la gendarmerie.
00:50:57 La gendarmerie a effectivement rendu un rapport pour faire le bilan de ce qui s'était passé,
00:51:02 rapport qui a été rendu au ministère de l'Intérieur, dans lequel on apprend qu'il y a eu, par exemple,
00:51:06 plus de blessés du côté des gendarmes, 47 blessés, que du côté des manifestants,
00:51:11 puisqu'il y a eu seulement 7 blessés recensés par les autorités.
00:51:14 Trois journalistes ont par ailleurs été blessés, dont certains, par les manifestants.
00:51:18 On apprend également le bilan matériel, 5 015 grenades lacrymogènes qui ont été tirées.
00:51:22 Alors malheureusement, ce qu'on apprend aussi, c'est que ces grenades ont été assez peu efficaces,
00:51:25 puisqu'elles ont été lancées dans un milieu rural, et donc les gaz n'ont pas pu faire effet comme il se doit.
00:51:32 Et puis enfin, ce que dit ce bilan, c'est qu'il y a 88 enquêtes judiciaires de flagrance,
00:51:39 c'est-à-dire enquêtes menées pour des exactions commises lors de ces manifestations,
00:51:44 et 18 mesures de garde à vue qui ont d'ores et déjà été prises au titre de ces procédures.
00:51:49 Merci à Maurice Bucot du service Police Justice de CNews.
00:51:53 Et toujours suite à cette manifestation interdite dans les Deux-Sèvres,
00:51:56 Gérald Darmanin annonce avoir engagé la dissolution de soulèvement de la terre.
00:52:00 Le groupement est l'un des organisateurs de cette manifestation contre la méga-bassine de Sainte-Soline.
00:52:06 Le ministre de l'Intérieur accuse SLT d'être à l'origine d'actions violentes survenues samedi,
00:52:11 mais qui sont-ils exactement ? Les membres répondent avec Noémie Schultz.
00:52:16 Soulèvement de la terre, ou SLT, est présenté par le ministère de l'Intérieur
00:52:21 comme un groupement appartenant à la mouvance de l'ultra-gauche,
00:52:24 et comme étant l'un des organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline contre les méga-bassines.
00:52:30 Dans une note communiquée à la presse ce mardi, on peut lire que le groupement a été créé en 2021
00:52:35 par des membres issus de l'ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes,
00:52:38 et qu'il incite et participe à la commission de sabotage et dégradation matérielle.
00:52:43 C'est pourquoi Gérald Darmanin a engagé ce mardi la dissolution du groupement.
00:52:48 « Je constate comme vous l'extrême violence de certains groupuscules dont les services de renseignement démontrent,
00:52:53 qui sont à la fois fichés par les services de renseignement, parfois depuis de très nombreuses années,
00:52:57 et qui sont responsables de grandes violences, et je pense notamment au groupement de faits des soulèvements de la terre.
00:53:03 Plusieurs envahissements d'entreprises, plusieurs exactions fortes contre les forces de l'ordre,
00:53:08 plusieurs destructions de biens, plusieurs des centaines de gendarmes ou de policiers blessés,
00:53:13 plusieurs en effet appels à l'insurrection. J'ai donc décidé d'engager la dissolution des soulèvements de la terre. »
00:53:22 Une procédure de contradictoire va donc être envoyée aux responsables du groupement, qui pourra y répondre.
00:53:29 A l'issue, le gouvernement décidera ou non de déposer un décret de dissolution en Conseil des ministres.
00:53:36 « L'organisation Soulèvement de la Terre qui a répondu dans un communiqué, je cite l'annonce,
00:53:41 « Une procédure de dissolution est une tentative crapuleuse du ministre de faire baisser la tension sur les violences meurtrières
00:53:47 qu'il a déchaînées contre les manifestants de Sainte-Sauline. »
00:53:51 Dans le reste de l'actualité, une bonne nouvelle pour les parisiens.
00:53:54 Les poubelles devraient à nouveau être ramassées dans les rues de la capitale.
00:53:59 Alors que près de 10 000 tonnes de déchets étaient restées non ramassées ces derniers jours,
00:54:02 la CGT a annoncé qu'elle suspendait la grève des éboueurs parisiens dès aujourd'hui.
00:54:06 Le syndicat précise avoir besoin de rediscuter avec les agents et espère remobiliser.
00:54:12 Une décision qui n'a pas empêché le blocage ce matin de l'incinérateur d'ici les Moulineaux, au sud-ouest de Paris.
00:54:19 Et puis il devient de plus en plus difficile de faire le plein pour les automobilistes,
00:54:23 conséquence du mouvement de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:54:26 Près de 16% des stations-services sont en pénurie d'au moins un carburant,
00:54:30 une situation qui touche aussi désormais l'île de France, comme nous l'explique Sarah Varny.
00:54:35 Dans trois départements de la région parisienne, plus d'un tiers des stations manquent d'au moins un type de carburant.
00:54:43 Pour les automobilistes qui cherchent du gasoil, moins de problèmes, moins de difficultés ce matin.
00:54:47 Mais pour ce qui est de l'essence, regardez, bon nombre de stations affichent zéro pour niveau du Sanplon 95 et du Sanplon 98.
00:54:56 Certains automobilistes que nous avons rencontrés ce matin désespèrent pour trouver de l'essence et remplir leur réservoir.
00:55:03 33% des stations des Yvelines sont impactées par cette pénurie, 38% du côté de l'Essonne et 44% dans le Val-de-Marne.
00:55:12 Du côté de Paris, même constat, plus d'un quart des stations-services sont impactées par ce manque d'au moins un type de carburant.
00:55:20 En cause, la grève des raffineries contre la réforme des retraites qui génère cette baisse d'approvisionnement dans certaines stations-services.
00:55:30 Les automobilistes vont devoir donc prendre leur merle en patience car la grève devrait continuer jusqu'à demain 13h au moins.
00:55:38 Les marins-pêcheurs ne décollèrent pas plus d'une semaine après la décision du Conseil d'État d'ordonner la fermeture de zones de pêche dans l'Atlantique.
00:55:45 Une dizaine de bateaux bloquent aujourd'hui le port de Bayonne.
00:55:48 Une action qui intervient la veille des journées mortes prévues dans les ports français par le Comité national des pêches
00:55:53 qui exige du gouvernement des réponses dans un climat de tension jamais vu depuis la crise du Brexit.
00:55:59 À la présence alors de notre chronique éco avec Eric de Ritmaten.
00:56:03 *Générique*
00:56:10 Eric, les produits alimentaires n'ont jamais coûté aussi cher. C'est bien le "mars rouge" que tout le monde redoutait.
00:56:18 C'est vrai qu'on devait l'éviter, avait dit Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
00:56:23 Rappelez-vous, en disant qu'il y avait un bouclier anti-inflation, le fameux panier,
00:56:28 il y avait un engagement des distributeurs de contenir les prix, d'être raisonnable, ça éviterait ce dérapage.
00:56:33 Eh bien non, le pic est là. C'est vrai. Alors on parle de produits alimentaires bien sûr.
00:56:38 Au mois de mars, si vous prenez en rythme annuel, c'est-à-dire si vous comparez mars 2023 à mars 2022,
00:56:44 on est à 16,2% pour la hausse des prix dans le domaine alimentaire avec des pics incroyables.
00:56:50 Le surgelé, +31,6%. Les plats cuisinés, +30%.
00:56:54 Alors on voit que la modération n'a pas joué. Les produits alimentaires explosent, en tout cas les prix.
00:56:59 Et on pense même, disent les spécialistes, les experts, qu'on pourrait monter à 23, voire 25% de hausse des prix alimentaires au mois de juin.
00:57:07 Alors, fausse promesse des distributeurs ? J'ai presque envie de dire oui, parce que les prix grimpent en flèche partout
00:57:13 et le trimestre anti-inflation promis par les IPER n'est pas au rendez-vous. Vous allez me dire comment ça se fait ?
00:57:18 Eh bien tout simplement parce que les négociations entre industriels et distributeurs sont toujours en cours.
00:57:22 Elles vont finir dans quelques jours et l'engagement sera de limiter la hausse des prix à 9 ou 11%.
00:57:27 Mais ça c'est pour plus tard. Pour l'instant, il y a des stocks et donc, si on veut résumer la situation et un peu caricaturer,
00:57:33 certains distributeurs en profitent pour augmenter leur marge en ce moment avant d'être coincés dans quelques mois
00:57:39 où ils seront obligés de contenir les prix. On voit même qu'il y a des prix qui explosent comme le soda.
00:57:43 Je ne vous donnerai pas les marques. Il y a aussi les pâtes alimentaires qui voient leur prix vraiment augmenter très fortement.
00:57:48 Alors résultat, et je vais terminer par là, on se serre la ceinture. Ça se fait surtout sur les produits de beauté.
00:57:53 Les achats ont vraiment beaucoup chuté, -11%. On fait aussi des économies. Si vous regardez chez Super U, l'exemple,
00:57:59 150 produits vendus à zéro marge, ils voient leur vente grimper de 25%. On peut vraiment dire qu'en France,
00:58:05 oui, actuellement, il y a un gros problème de pouvoir d'achat.
00:58:08 Merci Eric de Riedmatten pour ce mois de mars rouge dans le secteur de l'alimentaire. Dans l'actualité également,
00:58:13 l'âge minimum pour conduire une trottinette électrique relevée de 12 à 14 ans. Clément Beaune présente aujourd'hui
00:58:21 son plan destiné à réguler l'usage de ces engins sur la voie publique. Le ministre des Transports a également évoqué
00:58:26 un autre point de son rapport, la question de l'écologie. On l'écoute.
00:58:30 On met des exigences écologiques. Par exemple, que la durée de vie des batteries soit d'au moins 5 ans.
00:58:34 Aujourd'hui, c'est plutôt 3 ans. Qu'il y ait un recyclage systématique, que ce recyclage ait lieu en France.
00:58:39 Qu'il y ait une filière aussi propre, électrique, des flottes d'opérateurs qui vont relever les trottinettes,
00:58:45 les remplacer, les saisir, etc. Tout ça, c'est la première fois qu'on le formalise dans des engagements,
00:58:50 qu'on va peut-être renforcer encore longtemps, mais c'est extrêmement important.
00:58:54 Il faut regarder aussi que les trottinettes, elles peuvent permettre, comme les vélos, parfois d'abandonner sa voiture.
00:58:59 Améliorer la gestion de l'eau, c'est l'objectif du plan que présentera le chef de l'État demain dans les Hautes-Alpes.
00:59:05 Le plan Haut comportera une série de mesures visant à redéfinir notre politique face aux enjeux du changement climatique
00:59:11 qui aujourd'hui menacent cette ressource naturelle indispensable à notre survie.
00:59:16 Et puis c'est une première des retraités suisses et un ancien maire français attaque leur pays devant la Cour Européenne des droits de l'homme.
00:59:24 Il souhaite que la France et la Suisse fassent mieux davantage en matière de changement climatique.
00:59:28 Justement, l'affaire est examinée par la grande chambre formation suprême de la Cour composée de 17 juges et présidée par l'irlandaise Siofra O'Leary.
00:59:37 L'audience a débuté ce matin.
00:59:39 Un peu de météo aussi dans ce journal.
00:59:42 Loïc Roosevelt, bonjour.
00:59:43 Il faisait froid, il y avait même un retour de froid ces derniers jours, surtout le matin, on l'a tous senti.
00:59:48 Et là, ce mercredi, c'est la journée la plus douce de la semaine.
00:59:52 C'est exceptionnel, ça ne va pas durer.
00:59:54 Bonjour Kelly, bonjour à tous.
00:59:55 Non, ce n'est pas exceptionnel.
00:59:57 C'est déjà arrivé.
00:59:58 Le contexte météo, nous sommes sous une dorsale anticyclonique avec des hautes pressions en altitude et dans les basses couches.
01:00:05 On observe également cette remontée d'air très doux venue d'Espagne, avant de secteurs sud sur l'ensemble du pays.
01:00:11 C'est vrai que les températures sont régulièrement au-dessus des 20 degrés cet après-midi sur l'ensemble du pays.
01:00:16 On pourrait atteindre les 29-30 degrés localement dans le sud-ouest uniquement.
01:00:21 Des températures très élevées, de fortes chaleurs, mais au pied des Pyrénées.
01:00:25 Et c'est assez classique dans ce secteur.
01:00:28 Mais cet épisode sera de courte durée effectivement Kelly, puisque l'anticyclone va se décaler.
01:00:33 Une nouvelle perturbation pluvieuse va arriver par la Bretagne demain en fin d'après-midi.
01:00:37 Il y aura plus de nébulosité, plus de nuages sur la moitié nord, le vent de secteur sud-ouest.
01:00:43 Et donc, les températures vont déjà baisser dès demain.
01:00:46 Finalement, on pourrait quand même battre quelques records mensuels de température pour un mois de mars.
01:00:51 Mais surtout dans l'extrême sud-ouest.
01:00:53 On en saura un peu plus aux alentours des 20 heures ce soir avec Météo France.
01:00:57 Au lever du jour ce matin, Météo France a quand même relevé 18,9 degrés dans le Pays Basque.
01:01:02 On devrait battre le record de 18,2 degrés le 4 mars 1998.
01:01:07 On rappelle qu'il fera quand même jusqu'à 27, 28, 29 degrés, voire 30 degrés localement.
01:01:12 Au meilleur de la journée dans le sud-ouest ces prochaines minutes ou encore ces prochaines heures.
01:01:16 Merci beaucoup.
01:01:17 Merci Loïc.
01:01:18 Et à propos de douceur, justement, vous avez le nez qui coule, vous avez les yeux larmoyants.
01:01:22 Les allergies sont bel et bien de retour en France.
01:01:25 Et l'une des principales causes, c'est effectivement la douceur des températures
01:01:28 qui favorise la concentration des pollens présents dans l'air.
01:01:32 Et les pollens, eh bien en général, on n'aime pas trop.
01:01:34 Les explications de Sarah Fenzari.
01:01:36 Les arbres commencent à fleurir, les températures s'adoucissent.
01:01:41 Et là, pas de doute, le printemps est là.
01:01:43 Mais qui dit printemps, dit aussi allergie.
01:01:46 Et cette année, les pollens de bouleau commencent déjà à chatouiller les nez.
01:01:50 Dans la dernière mise à jour de sa carte des risques datée du 24 mars,
01:01:54 le réseau national de surveillance aérobiologie a placé un risque élevé sur 11 départements du sud de la France.
01:02:02 Les températures étaient clémentes et on a vu arriver des pollens avec un mois d'avance.
01:02:05 Cette année, on a eu des allergiques plus tôt et plus intenses que les années précédentes.
01:02:09 En 2020, au moins 25% des Français en souffrent, tout âge confondu, contre 8% en 2000.
01:02:16 On a dans les facteurs, on a le réchauffement climatique, beaucoup, beaucoup de pollution.
01:02:22 La pollution, c'est une catastrophe parce que ça agit à la fois sur notre système immunitaire,
01:02:27 sur l'état de nos muqueuses respiratoires et sur l'agressivité des pollens.
01:02:31 L'allergie, méconnue et sous-estimée, véritable handicap au quotidien,
01:02:36 selon une étude de l'association Asmé Allergie,
01:02:39 41% des patients atteints de cette maladie affirment renoncer à des activités sociales, sportives, de loisirs, mais aussi professionnelles.
01:02:48 D'après l'OMS, 50% de la population aura des allergies d'ici à 2050.
01:02:54 Une image en direct à présent, le roi Charles III et son épouse Camilla en Allemagne.
01:03:00 Ils ont atterri à Berlin il y a un peu plus d'une heure et vous les voyez ici, dans la capitale allemande.
01:03:06 On en parle avec vous, Harold Dieman, spécialiste des questions internationales pour CNews.
01:03:09 C'est la première visite à l'étranger du roi Charles III.
01:03:12 Il doit rencontrer, pour commencer, le président allemand.
01:03:15 Tout à fait, il va le rencontrer devant la porte de Brandebourg, qu'on ne voit pas de cet angle.
01:03:21 C'est la première fois que les honneurs militaires seront rendus à un chef d'état étranger à cet endroit,
01:03:28 qui, par le passé, était tellement associé à l'impérialisme allemand.
01:03:34 Tout ça, c'est derrière nous.
01:03:36 Et voilà les deux chefs d'état, Frank-Walter Steinmeier, qui a une longue carrière politique allemande,
01:03:43 et le monarque, le roi Charles III.
01:03:47 Évidemment, il devait être là ce jour-là, Charles III, mais en passant par la France, bien évidemment.
01:03:55 Pour les Allemands, c'est un grand moment.
01:04:00 Il y a beaucoup de foules, beaucoup de gens ont attendu des heures et des heures.
01:04:04 Alors, Harold, il s'agit de la première visite à un d'état du nouveau roi du Royaume-Uni,
01:04:07 même si initialement, elle aurait dû avoir lieu en France.
01:04:09 Oui, et donc le problème avec la France, on le connaît, mais vu de Grande-Bretagne, du Royaume-Uni,
01:04:16 le camouflet a été de la France à la France.
01:04:20 C'est-à-dire que c'est Emmanuel Macron qui s'est trouvé dans l'humiliation de devoir annuler ce qu'il avait essayé de planifier.
01:04:28 Et le voyage allemand est donc un petit peu diminué de son éclat, selon certains commentateurs britanniques.
01:04:36 Tout ceci était une volonté de Richie Sunak, le nouveau Premier ministre britannique,
01:04:39 qui voulait rapprocher Paris et Londres.
01:04:42 On se quitte sur le God Save the King.
01:04:43 Merci beaucoup, Harold Eamon.
01:04:45 Dans un instant, le débat qui reprend sur CNews avec Nelly Denac et ses invités.
01:04:49 90 minutes d'info.
01:04:50 Y aura-t-il bientôt une sortie de crise dans le conflit sur la réforme des retraites ?
01:04:54 On en débat tout de suite sur CNews.
01:04:57 ...