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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour à tous, il est 14h et bienvenue sur CNews.
00:00:04 Ravi de vous retrouver pour cette journée décisive à vivre bien sûr sur CNews.
00:00:07 Ça se joue à la fois dans la rue avec de nombreux blocages et manifestations dans tout le pays
00:00:12 et à l'Assemblée nationale avec l'examen de deux motions de censure cet après-midi.
00:00:16 On va en parler, on va en débattre avec nos reporters sur place.
00:00:18 On commence par le journal de Mickaël Dorian. Bonjour Mickaël.
00:00:21 Bonjour Kelly, bonjour à tous.
00:00:23 Le gouvernement d'Elisabeth Borne est-il en péril ?
00:00:27 L'une des motions de censure va-t-elle obtenir les 287 voix nécessaires ?
00:00:31 Élodie Huchard, vous êtes à l'Assemblée nationale avec Léomar Cheuguet.
00:00:34 Elodie, dans quel état d'esprit le gouvernement est-il à quelques heures de ce vote décisif ?
00:00:40 Eh bien pour ce vote, un état d'esprit plutôt tranquille puisque le gouvernement sait très bien qu'on est relativement loin du compte
00:00:49 parce qu'il faut comprendre que pour les motions de censure, seuls les votes pour la motion comptent.
00:00:53 Donc forcément, il faut faire le plein de voix. Il faudrait par exemple du côté des Républicains obtenir au moins une trentaine de voix.
00:00:59 Et là, finalement, on est entre 11 et 20. Ça dépend qui fait les estimations, mais on est assez loin du compte.
00:01:05 Y compris d'ailleurs, dans le groupe plus à toucher, les non-inscrits, on peut avoir des personnes qui s'abstiennent ou qui votent compte.
00:01:11 Donc forcément, pour l'instant, le gouvernement est beaucoup plus tranquille qu'il ne l'était la semaine dernière quand il a déclenché le 49-3.
00:01:17 Sans grande surprise, la réforme des retraites sera adoptée une fois que les motions auront été rejetées.
00:01:22 En revanche, évidemment, dans la tête du gouvernement, il y a forcément l'après.
00:01:25 Comment Emmanuel Macron peut-il continuer à gouverner ? Est-ce qu'il faut un remaniement ? Est-ce qu'il le faut rapidement ?
00:01:29 Est-ce qu'Elisabeth Borne va présenter sa démission au chef de l'État dans les prochaines heures ?
00:01:33 C'est autant de questions, évidemment, auxquelles le gouvernement doit répondre aujourd'hui.
00:01:37 Et nous suivrons ça, bien sûr, en direct sur CNews avec nos équipes à l'Assemblée nationale et un petit peu partout.
00:01:44 Tout à l'heure, les regards seront donc tournés vers les votes des députés LR.
00:01:47 Ce sont essentiellement eux qui ont le pouvoir de faire basculer ce vote,
00:01:51 donc de faire tomber le gouvernement si l'une des deux motions de censure est adoptée.
00:01:55 Certains d'entre eux se sont même déjà exprimés sur le sujet.
00:01:58 C'est le cas notamment d'Aurélien Pradié. Écoutez.
00:02:01 J'ai pris du temps pour y penser, pas le faire à la légère.
00:02:06 Et oui, je voterai la motion de censure portée par Charles de Courson, la motion transpartisane.
00:02:12 Je ne voterai pas la motion du Rassemblement national, c'est une évidence.
00:02:15 Pour le reste, je m'adresse ce matin à vous, pas en opposant politique à Emmanuel Macron.
00:02:20 J'ai pris cette décision en patriote.
00:02:22 En patriote qui ne supporte plus de voir le spectacle d'affaiblissement démocratique,
00:02:27 qui pense que la vraie responsabilité, c'est de sortir de ce chaos
00:02:31 et que pour en sortir, il faut voter la motion de censure.
00:02:34 Qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont une responsabilité grande,
00:02:38 que la porte de sortie, c'est cette motion et que je la voterai comme un électrochoc.
00:02:43 Pendant ce temps, une manifestation est organisée dans le 7e arrondissement de Paris,
00:02:47 non loin des Invalides, en présence des syndicats et de députés de la France Insoumise.
00:02:51 Ils espèrent ainsi faire pression sur les autres élus.
00:02:54 Écoutez quelques manifestants interrogés tout à l'heure.
00:02:57 La méthode est terrible, la méthode est de mépris,
00:03:01 la méthode est celle de la défoultion des représentations syndicales,
00:03:05 la méthode est celle du mépris et du refus de la représentation à l'Assemblée.
00:03:12 Il détruit tout ce qu'on appelait le corps maternel.
00:03:15 Et il détruit la démocratie.
00:03:17 Et ça, nous, on ne peut pas l'accepter.
00:03:19 Qu'on soit retraités, qu'on dure le traité.
00:03:21 Je dis la situation serait difficile, et déjà difficile avec cette réforme,
00:03:25 mais c'est gravissime ce qui va se passer.
00:03:28 Et puis à Paris, les réquisitions de Gréviston ont commencé pour nettoyer les rues,
00:03:32 mais les effets tardent à se faire ressentir en raison du blocage des incinérateurs,
00:03:37 mais aussi car certains éboueurs réquisitionnés
00:03:39 assument le fait de faire le strict minimum,
00:03:42 une façon pour eux de poursuivre le mouvement à leur manière.
00:03:45 C'est ce qu'ont constaté Mathilde Ibanez, Maureen Vidal et Laura Lestrade.
00:03:50 Ils se relaient jour et nuit à l'entrée du plus grand centre d'incinération de déchets d'Europe,
00:03:56 dans les Hauts-de-Seine.
00:03:57 Ces éboueurs rejettent les réquisitions et sont bien décidés à ne rien lâcher.
00:04:02 C'est une atteinte à nos droits individuels,
00:04:04 de droit de grève, de droit d'expression collectif,
00:04:08 dans un cadre légal, on ne va pas se laisser faire.
00:04:12 La mobilisation ne va pas s'éteindre comme ça.
00:04:15 On ne peut pas nous interdire de faire la grève pour ne pas mourir au travail.
00:04:20 Et certains d'entre eux ont même déjà trouvé des parades
00:04:23 pour remporter le bras de fer avec le gouvernement et déjouer ses réquisitions,
00:04:27 quitte à faire le strict minimum.
00:04:29 Ils n'ont pas trop le choix dans certains cas,
00:04:31 hormis se mettre en arrêt maladie, prendre des congés, etc.
00:04:34 pour ne pas revoir le travail.
00:04:36 L'Etat cherche à passer en force, on en a conscience.
00:04:39 Maintenant, on a d'autres bastions qui, un peu plus loin dans la chaîne
00:04:42 ou un peu plus haut dans la chaîne, permettent de continuer à résister.
00:04:46 C'est ce qu'on fait actuellement.
00:04:48 On peut aussi esquiver la réquisition d'une certaine façon,
00:04:51 ou déplacer le problème.
00:04:53 On a du ramassage, mais où est-ce qu'on met les déchets aujourd'hui ?
00:04:56 Aujourd'hui, l'Etat n'a pas forcément de réponse au sauvage des déchets.
00:05:00 De quoi expliquer que les poubelles parisiennes débordent toujours autant aujourd'hui.
00:05:05 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:05:07 Bonne après-midi sur CNews en compagnie de Clélie Mathias.
00:05:10 C'est La Parole aux Français.
00:05:12 Merci beaucoup, Mickaël Dorian.
00:05:14 On se retrouve à 15h, c'est La Parole aux Français.
00:05:16 Évidemment, cette journée un peu plus particulière aujourd'hui,
00:05:19 puisque je vous rappelle que deux motions de censure vont être examinées
00:05:23 cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:05:25 Je suis en compagnie de Jonathan Cixous, de la rédaction de Causeur.
00:05:28 Bonjour.
00:05:29 Bonjour Clélie.
00:05:30 Et bonjour Yvan Riaufol.
00:05:31 Soyez évidemment le bienvenu.
00:05:33 Et puis évidemment, on vous donne la parole.
00:05:35 Aujourd'hui, nous sommes en direct de part et d'autre de France.
00:05:40 Je vous le disais en introduction, il y a des manifestations, des blocages,
00:05:44 alors qu'à l'Assemblée nationale, évidemment, les discussions politiques
00:05:48 vont commencer à partir de 15h30, où il y a la conférence des présidents,
00:05:52 puis le début de séance à 16h.
00:05:54 Nous serons évidemment sur place.
00:05:56 On retrouvera nos reporteurs.
00:05:57 Donc plusieurs manifestations, blocages, c'est un problème,
00:05:59 parce que c'est la première journée des épreuves de spécialité du Bac de 2023.
00:06:04 En plus, on sait que les précédentes années, les épreuves avaient été
00:06:07 quelque peu perturbées par la pandémie de Covid.
00:06:10 Et là, eh bien, il y a des problèmes de transport, des grèves.
00:06:13 Il y a aussi des arrêts de travail de surveillants.
00:06:16 Alors tout ça est redouté dans certains lycées.
00:06:18 On va partir à Bordeaux, retrouver Antoine et Steph.
00:06:20 Bonjour.
00:06:21 Vous êtes devant le lycée Montesquieu de Bordeaux,
00:06:23 où il y a un rassemblement actuellement de l'intersyndicale.
00:06:26 On le voit, d'ailleurs, on l'aperçoit derrière vous grâce aux images de Jérôme Rampenoud.
00:06:29 Mais a priori, vous allez nous le dire, les épreuves ne seront pas perturbées.
00:06:34 Oui, Clélié, les manifestants ont tenu leur promesse.
00:06:39 En tout cas, c'est ce qu'ils avaient dit tout à l'heure.
00:06:41 Il n'y aura pas de blocage du lycée.
00:06:43 Les lycéens ont pu rentrer par une autre porte que l'entrée principale à l'intérieur du lycée.
00:06:47 Ici, un rassemblement a eu lieu, effectivement.
00:06:49 Ils ont baissé la musique il y a quelques minutes de cela,
00:06:52 au moment où les épreuves ont commencé à 14h.
00:06:54 Encore une fois, pour ne pas déranger les lycéens qui planchent sur les épreuves de mathématiques cet après-midi.
00:06:59 Et puis, dernière information, d'après les lycéens que nous avons rencontrés tout à l'heure,
00:07:03 il n'y a pas d'impossibilité de faire les épreuves.
00:07:06 Il n'y a pas suffisamment d'absents à l'intérieur de l'établissement pour que les épreuves n'aient pas lieu.
00:07:10 Donc, a priori, d'après nos informations pour l'instant, les épreuves se tiennent complètement normalement.
00:07:15 La question, maintenant, c'est de savoir si ce rassemblement va continuer
00:07:17 ou si une autre manifestation va être organisée.
00:07:19 Pour l'instant, dans les calendriers, dans les agendas de l'intersyndicale,
00:07:23 seul un rassemblement est prévu demain matin à l'entrée de la centrale nucléaire de Braud et Saint-Louis,
00:07:27 à quelques kilomètres au nord de Bordeaux.
00:07:29 Et un autre rassemblement, mais là, vous êtes tous au courant, évidemment,
00:07:31 avec cette manifestation nationale qui a appelé à manifester ici aussi à Bordeaux.
00:07:35 Ce sera jeudi midi dans le centre-ville.
00:07:37 Et aujourd'hui, que veulent dire les manifestants, Antoine ?
00:07:40 Pourquoi ils tenaient à être là ?
00:07:42 Écoutez, vous avez vraiment deux profils types.
00:07:47 Il y a le profil des manifestants qui sont là depuis le début, depuis le 19 janvier,
00:07:51 qui manifestent quasiment tous les jours sur des piquets de grève nationaux ou encore locaux,
00:07:56 avec des blocages, des paralysies de la circulation,
00:07:59 ou encore des usines qui sont interrompues,
00:08:01 comme la centrale nucléaire du Blayais par exemple,
00:08:03 avec ces filtrages qui ont eu lieu la semaine dernière.
00:08:05 Et puis vous avez cette radicalité un petit peu plus forte depuis la semaine dernière.
00:08:09 On sent que certaines manifestations sont un petit peu plus tendues.
00:08:12 Les black blocs ont fait leur retour dans les manifestations.
00:08:15 On a vu des cagoules noires, notamment à la manifestation vendredi soir à Bordeaux,
00:08:18 ce qui n'est pas forcément de bon augure pour les prochains jours,
00:08:22 parce que c'est vrai que si ça continue à se tendre sur les manifestations,
00:08:25 ça sera difficile de continuer à les montrer,
00:08:27 en tout cas pour nous les journalistes, de travailler sur les manifestations cette semaine.
00:08:30 Oui, bien sûr, vous serez prudent, évidemment, vous restez avec nous,
00:08:33 mais on a compris votre message pour l'instant, en tout cas pour aujourd'hui.
00:08:36 Là, il y a ces épreuves du bac, les manifestants sont là,
00:08:38 ils tiennent à l'être et à montrer leur présence.
00:08:41 Mais on laisse les lycéens, autant que faire se peut en tout cas,
00:08:45 passer les épreuves du bac.
00:08:48 Nous sommes en ligne avec Jean-Rémi Girard, qui est professeur de lettre,
00:08:51 mais également président du Syndicat national des collèges et lycées.
00:08:54 Jean-Rémi, bonjour.
00:08:55 Est-ce que vous savez s'il y a beaucoup de lycéens, de terminales,
00:08:59 qui ne peuvent pas passer ces épreuves du bac aujourd'hui ?
00:09:02 Vous pensez bien, Kostnal, qu'on est sur la brèche pour savoir ce qui se passe.
00:09:07 Pour le moment, on n'a pas eu de retour de blocage des épreuves du baccalauréat.
00:09:13 Il y a beaucoup de lycées, je n'ai pas un représentant syndical
00:09:17 qui surveille chaque lycée non plus,
00:09:19 mais effectivement on n'a pas de retour de centres d'examen qui seraient bloqués
00:09:23 ou de lycéens qui ne pourraient pas composer.
00:09:26 Donc, d'après les informations que j'ai à l'heure où on se parle,
00:09:29 en tous les cas, le baccalauréat se déroule.
00:09:32 Et pourquoi ? Comment vous l'expliquez cette situation ?
00:09:34 Il y a des professeurs mécontents qui veulent dire leur insatisfaction
00:09:38 face à l'utilisation du 49-3, face à cette réforme des retraites,
00:09:42 face à tout ce qui se passe poétiquement,
00:09:44 mais pour autant, ils ne veulent pas perturber les épreuves du bac.
00:09:47 C'est un peu comme ça qu'il faut l'entendre ?
00:09:49 C'est un peu comme ça qu'il faut l'entendre, oui.
00:09:52 C'est-à-dire que le 49-3 a quand même énormément choqué
00:09:55 chez les personnels de l'éducation nationale comme partout ailleurs.
00:09:58 Mais vous savez qu'on est quand même une population
00:10:01 très attachée aux valeurs républicaines, au fonctionnement des institutions.
00:10:05 Donc, il y a eu un grand, grand choc.
00:10:08 Néanmoins, dans la balance, il y avait le fait que
00:10:11 nous avons nous-mêmes préparé aux épreuves,
00:10:14 n'avons peut-être pas à se prendre une louche supplémentaire
00:10:18 d'anxiété et même d'impossibilité à composer.
00:10:21 Donc, nous, au SNALC, on a laissé les collègues se décider sur le terrain.
00:10:25 On avait posé depuis janvier un préavis de grève
00:10:28 qui couvre toutes les grèves possibles et imaginables
00:10:32 jusqu'à la fin de l'année scolaire.
00:10:34 Mais c'était aux collègues sur le terrain de se décider.
00:10:36 Visiblement, les collègues, très majoritairement,
00:10:39 ont décidé éventuellement de faire des actions symboliques,
00:10:41 éventuellement pour certains, de se porter individuellement grévistes,
00:10:44 c'est-à-dire juste de ne pas venir surveiller.
00:10:46 Mais pour autant, il n'y a pas eu de mouvement
00:10:49 et de volonté de bloquer le baccalauréat.
00:10:51 Et vous, dans votre syndicat, quel est la ligne ?
00:10:54 Vous soutenez les grévistes ? Les manifestants, en tout cas ?
00:10:57 Alors, nous, on soutient toutes les modalités d'action légales,
00:11:01 de toute façon, c'est-à-dire que s'il y a des gens qui font grève,
00:11:04 eh bien, ils font grève.
00:11:05 Pour autant, on n'a jamais appelé, par exemple,
00:11:07 à bloquer les établissements, à venir se mettre devant, etc.,
00:11:10 pour empêcher les élèves de rentrer.
00:11:12 Ça, c'est quelque chose qui est complètement illégal
00:11:14 et le SNALC ne cautionne pas ça.
00:11:16 Nous, ce que l'on indique, c'est que, ici,
00:11:19 les organisations syndicales sont probablement
00:11:21 beaucoup plus responsables que le gouvernement,
00:11:23 puisque vous avez vu qu'au niveau de l'interprofessionnel,
00:11:26 l'appel à la grande journée de mobilisation,
00:11:28 il est jeudi 23 et que la date n'a probablement pas été choisie
00:11:32 par hasard vis-à-vis du baccalauréat.
00:11:34 En revanche, le fait de faire un 49.3
00:11:36 et d'accélérer le calendrier parlementaire
00:11:38 juste avant le baccalauréat,
00:11:40 ça, c'était effectivement prendre des risques
00:11:43 très, très importants de la part du gouvernement
00:11:46 sur quelque chose d'essentiel, qui est le baccalauréat.
00:11:49 Donc, il nous semble que, de ce point de vue-là,
00:11:51 le gouvernement a beaucoup joué avec le feu,
00:11:53 mais que, j'allais dire, la responsabilité
00:11:56 des collègues, des personnels, fait que ce n'est pas
00:11:59 les élèves qui sont en train de se brûler, heureusement.
00:12:01 Une question pour vous, Jean-Rémi Gérard,
00:12:03 de la part de Jonathan Sixou, qui est en plateau avec nous.
00:12:05 Oui, bonjour, monsieur.
00:12:06 On ne peut qu'apprécier votre discours de responsabilité
00:12:09 vis-à-vis des élèves, qu'ils ne soient pas pris en étau
00:12:12 par un mouvement social.
00:12:14 Mais si le mouvement devait s'inscrire dans la durée
00:12:17 et donc se durcir, est-ce que les épreuves du bac
00:12:20 qui auront lieu un peu plus tard, d'ici quelques semaines encore,
00:12:23 voire quelques mois, est-ce qu'elles pourraient
00:12:25 être touchées et remises en question ?
00:12:29 Alors, moi, je n'ai pas de boule de cristal,
00:12:31 donc je ne peux pas vous dire ce qui va se passer en juin,
00:12:33 puisque les épreuves suivantes de ce baccalauréat,
00:12:36 qui fonctionnent n'importe comment, au demeurant,
00:12:38 c'est n'importe quoi ce bac blanquer.
00:12:40 Il faudrait très clairement revenir dessus.
00:12:42 Mais j'ose espérer qu'en juin,
00:12:44 quoi qu'il se passe d'ailleurs à l'Assemblée nationale
00:12:47 cet après-midi, le gouvernement aura retiré
00:12:50 d'une façon ou d'une autre cette réforme des retraites
00:12:52 et qu'on sera passé à autre chose et qu'on sera,
00:12:54 je l'espère, dans des discussions plus en phase
00:12:57 avec les attentes de la population,
00:12:59 à commencer par celles des personnels
00:13:01 de l'éducation nationale, qui vivent une crise
00:13:03 des recrutements, une crise du système,
00:13:05 depuis maintenant plusieurs années.
00:13:07 Donc, nous, on parie à un moment aussi
00:13:10 sur le fait que le gouvernement
00:13:12 va peut-être reprendre ses esprits,
00:13:14 que là, il va peut-être se rendre compte
00:13:16 qu'il est allé beaucoup trop loin pour une réforme
00:13:18 qu'on pourrait discuter en plus sur le fond
00:13:21 et même de son utilité réelle.
00:13:23 Voilà. Donc, nous, on espère
00:13:25 qu'on ne sera pas en juin,
00:13:27 sur les épreuves de Français de philosophie
00:13:29 et sur le grand oral, encore dans cette tension.
00:13:33 Parce que si on est encore...
00:13:35 On a encore parti pour deux mois
00:13:37 de tensions sociales, il va se passer des choses
00:13:39 beaucoup plus graves dans le pays avant le baccalauréat.
00:13:41 Et ça, ce serait une catastrophe pour tout le monde.
00:13:43 Une question pour vous d'Yvan Rioufol.
00:13:45 Oui, d'abord, j'appuie cette réflexion
00:13:47 de Jonathan Sipsou sur la grande responsabilité
00:13:49 des syndicats. En effet, je pense que tout le monde
00:13:51 a bien remarqué aujourd'hui que vous ne mettiez pas
00:13:53 de l'huile sur le feu. Et il aurait été,
00:13:55 en effet, irresponsable d'avoir à bloquer
00:13:57 ces épreuves de baccalauréat, dont je m'étonne
00:13:59 d'ailleurs qu'elles aient lieu si tôt que cela.
00:14:01 Enfin, là, il y a quelque chose qui m'a échappé.
00:14:03 Ma question était de savoir si, malgré tout,
00:14:05 est-ce que vous ressentiez auprès même des élèves
00:14:07 - on a bien compris que les épreuves se passaient bien -
00:14:09 mais auprès même de certains élèves
00:14:11 les plus militants, en tout cas les plus concernés,
00:14:13 s'ils peuvent l'être par les retraites.
00:14:15 Ah, on en a eu, vous vous souvenez.
00:14:17 On en a interviewé aussi dans les cortèges et les manifestations.
00:14:19 On a eu quand même beaucoup de jeunes.
00:14:21 Une des incongruités de ces manifestations,
00:14:23 c'est qu'on a vu des jeunes être concernés
00:14:25 par retraite à 62 ans.
00:14:27 Est-ce que vous observez, malgré tout,
00:14:29 dans votre environnement, de ces jeunes-là
00:14:31 qui, eux, auraient refusé presque
00:14:33 de participer à ces épreuves de baccalauréat
00:14:37 en solidarité avec le mouvement ?
00:14:39 Alors, ce que l'on peut observer,
00:14:45 c'est qu'il y a effectivement, de toute façon,
00:14:47 un certain nombre d'élèves qui peuvent être
00:14:49 assez militants, assez politisés.
00:14:51 Je veux dire, ce n'est pas interdit non plus
00:14:53 qu'ils le soient.
00:14:55 Néanmoins, on n'est pas du tout sur,
00:14:57 ici, un mouvement d'ampleur,
00:14:59 des lycéens qui sont quand même les premiers
00:15:01 concernés par leur baccalauréat.
00:15:03 En revanche, oui.
00:15:05 Déjà, pour signaler que tout lycéen
00:15:07 est concerné par la réforme des retraites,
00:15:09 puisqu'il va normalement aller ensuite dans l'emploi
00:15:11 et vivre une carrière.
00:15:13 Donc, tout citoyen ou futur citoyen
00:15:15 est concerné par la question des retraites.
00:15:17 Donc, ça nous paraît intéressant
00:15:19 que les lycéens réfléchissent aussi
00:15:21 à ces choses-là.
00:15:23 Néanmoins, on ne sent pas une radicalisation
00:15:25 forte actuelle des lycéens.
00:15:27 Maintenant, si le mouvement devait,
00:15:29 j'allais le dire, se poursuivre,
00:15:31 si les blocages devaient rester,
00:15:33 si le gouvernement ne fait absolument rien
00:15:35 de son côté,
00:15:37 nous, on ne peut pas garantir
00:15:39 que tout va bien se passer dans le pays
00:15:41 dans les jours, les semaines et les mois qui viennent.
00:15:43 On sait très bien que ce type de mouvement
00:15:45 de blocage très violent
00:15:47 est de refus
00:15:49 non seulement de ce que disent
00:15:51 le peuple, de ce que disent les enquêtes d'opinion,
00:15:53 mais même de ce qu'aurait dit l'Assemblée nationale
00:15:55 elle-même, ça peut très mal se terminer.
00:15:57 Et on espère bien que ça ne va pas très mal se terminer,
00:15:59 mais à un moment, la balle,
00:16:01 elle est quand même dans le camp du gouvernement
00:16:03 et d'Emmanuel Macron.
00:16:05 Merci beaucoup, Jean-Méry.
00:16:07 Les épreuves durent combien de temps ?
00:16:09 Les épreuves sont sur combien de jours ?
00:16:11 Les épreuves du bac ?
00:16:13 Jean-Rémi Girard ?
00:16:15 Je crois que c'est trois.
00:16:17 Deux ou trois jours.
00:16:19 Les épreuves du bac,
00:16:21 elles sont sur combien de jours ?
00:16:23 Vous nous entendez plus ?
00:16:25 Non.
00:16:27 Je crois qu'il y a un petit problème
00:16:29 de son, mais en tout cas,
00:16:31 je crois que c'est deux ou trois jours,
00:16:33 jusqu'à jeudi où là, il n'est pas prévu
00:16:35 d'épreuve du baccalauréat.
00:16:37 Jean-Rémi Girard, si vous nous entendez, vous restez avec nous,
00:16:39 mais nous sommes en ligne par ailleurs
00:16:41 avec Jean-Michel Decaze, qui est professeur de physique chimie,
00:16:43 syndiqué SNES et FSU.
00:16:45 Bonjour, monsieur.
00:16:47 Merci également à Jean-Michel Decaze,
00:16:49 qui est derrière la caméra
00:16:51 et qui vous filme, justement.
00:16:53 Dites-nous, vous êtes professeur en quelle classe ?
00:16:55 Je suis professeur en classe de terminale
00:17:01 et seconde.
00:17:03 Seconde et terminale.
00:17:05 Et là, aujourd'hui, vous faites grève.
00:17:07 Je pense que vous êtes devant votre lycée.
00:17:09 Voilà, je suis devant le lycée
00:17:11 dans lequel je travaille
00:17:13 avec beaucoup de mes collègues,
00:17:15 des agents d'entretien
00:17:17 qui sont aussi là
00:17:19 et qui se joignent à ce mouvement.
00:17:21 Et pourquoi vous avez tenu
00:17:23 à manifester aujourd'hui ?
00:17:25 Aujourd'hui, précisément, en tout cas.
00:17:27 Eh bien,
00:17:29 en tout cas, aujourd'hui,
00:17:31 faire grève pour un professeur,
00:17:33 c'est extrêmement difficile,
00:17:35 le jour des épreuves du baccalauréat,
00:17:37 nous travaillons avec les élèves pour qu'ils soient prêts
00:17:39 pour aujourd'hui.
00:17:41 C'est très difficile, mais la situation est exceptionnelle.
00:17:43 On a décidé aussi de prendre des mesures
00:17:45 exceptionnelles, c'est-à-dire face à
00:17:47 un président de la République, un gouvernement,
00:17:49 un ministre qui n'écoute rien ni personne.
00:17:51 Eh bien, on a décidé de poursuivre
00:17:53 la mobilisation pour obtenir le retrait
00:17:55 du projet de loi sur
00:17:57 les retraites, tout autant
00:17:59 pendant la période des épreuves
00:18:01 du baccalauréat.
00:18:03 Alors, justement, je ne sais pas s'il y a des épreuves qui sont organisées là,
00:18:05 dans votre lycée à Saint-Nazaire, mais est-ce que
00:18:07 vous bloquez certains lycéens ?
00:18:09 Est-ce qu'ils ont quand même pu rentrer pour...
00:18:11 Je crois que les épreuves ont commencé, là il est 14h17.
00:18:13 Est-ce qu'ils ont quand même tous
00:18:15 pu rentrer pour pouvoir plancher sur leurs épreuves
00:18:17 de spécialité ?
00:18:19 Oui, oui,
00:18:21 tous les élèves sont rentrés dans l'établissement,
00:18:23 dans les salles d'examen,
00:18:25 pour nous, hors de question de bloquer
00:18:27 l'accès au lycée.
00:18:29 Nous sommes en grève
00:18:31 pour tous ceux qui étaient convoqués.
00:18:33 En tout cas, ce qu'on peut dire, là, à 14h10,
00:18:35 une fois que les épreuves ont commencé,
00:18:37 c'est que tout ne se passe pas
00:18:39 comme d'habitude.
00:18:41 C'est-à-dire qu'on a observé
00:18:43 qu'il n'y avait qu'un seul professeur
00:18:45 ou qu'un seul surveillant
00:18:47 par salle.
00:18:49 A été fait appel aussi
00:18:51 au personnel de la vie scolaire,
00:18:53 au personnel administratif, pour que
00:18:55 il y ait au moins une personne dans chaque salle.
00:18:57 Mais en tout cas, ces épreuves
00:18:59 ne se passent pas comme si de rien n'était.
00:19:01 - Oui, vous avez raison.
00:19:03 On anticipait des arrêts de travail
00:19:05 de la part des surveillants.
00:19:07 C'était une des craintes de l'éducation nationale.
00:19:09 Parce que, évidemment, ça perturbe
00:19:11 l'organisation et le déroulement
00:19:13 de ces épreuves.
00:19:15 Est-ce que c'est particulièrement
00:19:17 l'utilisation de ce 49.3
00:19:19 qui vous a mis en colère,
00:19:21 ou vous l'étiez déjà avant,
00:19:23 contre cette réforme des retraites ?
00:19:25 - Oui.
00:19:27 Depuis tout début janvier,
00:19:29 on a eu des ampleurs de grèves
00:19:31 historiques, des manifestations
00:19:33 historiques dans notre ville, à Saint-Nazaire.
00:19:35 Cette colère est là depuis longtemps.
00:19:37 Honnêtement, la colère est montée
00:19:39 d'un cran jeudi,
00:19:41 dans l'après-midi, quand les collègues
00:19:43 ont appris l'utilisation du 49.3.
00:19:45 Mais après, cette colère
00:19:47 remonte à loin.
00:19:49 Il y a eu déjà des journées
00:19:51 importantes de mobilisation
00:19:53 de l'éducation nationale depuis le début.
00:19:55 - En fonction des résultats de cet après-midi,
00:19:57 à l'Assemblée nationale,
00:19:59 vous prévoyez d'être dans la rue jeudi
00:20:01 pour la grande manifestation nationale ?
00:20:03 - Oui, bien évidemment.
00:20:07 Il y a encore demain une journée
00:20:09 d'épreuve du baccalauréat au lycée Aristès-Briand.
00:20:11 Nous serons à nous,
00:20:13 toujours en grève,
00:20:15 dans cette journée de demain.
00:20:17 Et puis, bien sûr,
00:20:19 un rendez-vous important, c'est jeudi prochain,
00:20:21 où nous serons, en tout cas,
00:20:23 très nombreux, en grève et dans la rue.
00:20:25 - Merci beaucoup, Yvon Renovat,
00:20:27 d'avoir témoigné sur CNews aujourd'hui.
00:20:29 Merci encore une fois à Jean-Michel Decaze.
00:20:31 On quitte Saint-Nazaire, on va partir à Lyon,
00:20:33 cette fois.
00:20:35 Il y a peut-être des lycées et des professeurs
00:20:37 qui manifestent, mais il y a aussi
00:20:39 le musée des beaux-arts de Lyon,
00:20:41 qui est touché, déjà ce week-end,
00:20:43 avec plusieurs actions.
00:20:45 Et nous sommes en duplex avec Christophe Jaillet,
00:20:47 qui est artiste marionnettiste.
00:20:49 Dieu sait que les marionnettes, c'est important à Lyon.
00:20:51 Je suis lyonnaise, je sais de quoi je parle.
00:20:53 - Vous êtes également au syndicat français
00:20:55 des artistes.
00:20:57 Et vous avez tenu à afficher
00:20:59 votre mécontentement.
00:21:01 Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:21:03 Quelle est votre action ?
00:21:05 - Écoutez,
00:21:07 on a fait intrusion dans le musée
00:21:09 hier soir,
00:21:11 à 17h50, avant la fermeture.
00:21:13 Et on a
00:21:15 informé la direction
00:21:17 et madame
00:21:19 la conservatrice que nous occupions le musée.
00:21:21 Voilà, donc nous étions une trentaine
00:21:23 et à peu près
00:21:25 200 personnes dehors
00:21:27 qui nous soutenaient.
00:21:29 Et depuis, on est là.
00:21:31 On a voté ce matin la reconduction
00:21:33 de l'occupation
00:21:35 jusqu'à demain.
00:21:37 Voilà.
00:21:39 Et voilà, on est
00:21:41 évidemment, comme
00:21:43 beaucoup, très
00:21:45 courroussés par
00:21:47 l'usage de cet article
00:21:49 49 alinéa 3
00:21:51 qui a décomplexé nos actions.
00:21:53 Par ailleurs, parce que le président de la République
00:21:55 qui nous a toujours dit
00:21:57 que ce n'était pas la rue qui
00:21:59 gouvernait, mais la représentation
00:22:01 nationale, et bien il l'a
00:22:03 bafouée.
00:22:05 En ne permettant
00:22:07 pas la consultation
00:22:09 de la représentation
00:22:11 nationale. Donc nous,
00:22:13 on est dans le
00:22:15 droit fil de tous les blocages qui ont lieu
00:22:17 un peu partout, en solidarité
00:22:19 avec toutes les travailleuses et travailleurs
00:22:21 de tous les secteurs.
00:22:23 Et on a notre
00:22:25 partition à jouer
00:22:27 dans cette
00:22:29 bataille contre cette injuste
00:22:31 réforme des retraites.
00:22:33 Une question pour vous de Jonathan Cixous qui est avec moi en plateau.
00:22:35 Oui, bonjour monsieur.
00:22:37 Le musée des beaux-arts de Lyon
00:22:39 est l'un des plus beaux de France. Comment vous pouvez garantir
00:22:41 et avoir la certitude à 100%
00:22:43 en occupant une telle institution
00:22:45 si la sécurité des œuvres
00:22:47 d'art est absolue ?
00:22:49 Je précise que dans tous les musées nationaux,
00:22:51 toutes les œuvres nous appartiennent à tous.
00:22:53 C'est notre bien commun. Et je trouve
00:22:55 ça un peu périlleux d'occuper à plusieurs
00:22:57 dizaines, comme vous nous le dites,
00:22:59 une telle institution. Comment vous pouvez nous dire
00:23:01 qu'il n'y aura aucune dégradation
00:23:03 de commises au musée des beaux-arts de Lyon ?
00:23:05 Écoutez, pour l'instant
00:23:09 déjà, c'est nos vies qui sont dégradées par
00:23:11 cette réforme.
00:23:13 Moi, je devais partir à 62 ans, comme tout le monde.
00:23:15 Je devrais partir à 63 ans, donner
00:23:17 un an de plus de ma vie.
00:23:19 Personnellement, j'ai déjà donné un an,
00:23:21 j'ai fait mon service militaire.
00:23:23 Je pense que c'est tout à fait injuste.
00:23:25 Je travaille depuis l'âge de 16 ans.
00:23:27 Bon, c'est comme ça.
00:23:29 Pas de carrière longue pour les intermittents
00:23:31 du spectacle. Et pour tous les précaires,
00:23:33 tous les gens qui travaillent de manière
00:23:35 discontinue. Et ils sont des millions dans ce pays.
00:23:37 Donc on nous parle toujours
00:23:39 de carrière longue,
00:23:41 de retraite planchée
00:23:43 à 1200 euros.
00:23:45 Évidemment, ça ne concerne pas les carrières discontinues.
00:23:47 Voilà. Pour répondre plus précisément
00:23:49 à votre question, évidemment,
00:23:51 nous sommes des gens responsables. Je suis
00:23:53 d'accord avec vous.
00:23:55 C'est un patrimoine inestimable qui est dans ce musée.
00:23:57 C'est pour ça que nous n'avons été
00:24:01 que très peu nombreux à l'investir.
00:24:03 On n'a pas voulu rentrer
00:24:05 en masse dans le musée pour pouvoir contrôler
00:24:07 les choses. On s'est mis en langue avec
00:24:09 la conservatrice très vite et avec
00:24:11 les autorités de la ville de Lyon.
00:24:13 Voilà. On a évacué
00:24:15 les salles où il y a des collections
00:24:17 pour aller dans une salle
00:24:19 qui était une salle de
00:24:21 conférence qu'on a investie
00:24:23 avec la garantie
00:24:25 que le musée serait fermé.
00:24:27 Ce qui est le cas.
00:24:29 Et que si, effectivement, il y avait
00:24:31 un ordre donné d'évacuation
00:24:33 du bâtiment, on se donnait la possibilité
00:24:35 de retourner dans les collections avec peut-être
00:24:37 les dommages que vous ne manquez pas
00:24:39 de remarquer.
00:24:41 C'est vrai que c'est un endroit
00:24:43 où il est difficile de faire
00:24:45 donner une compagnie
00:24:47 de CRS.
00:24:49 Donc nous, on est là.
00:24:51 On est responsables.
00:24:53 - On espère qu'il n'y aura pas de dommages
00:24:55 sur les œuvres. On vient de voir
00:24:57 des images de la
00:24:59 banderole que vous avez affichée sur le musée
00:25:01 des Beaux-Arts de Lyon qui dit "Tuer nos retraites,
00:25:03 votre chef-d'œuvre !".
00:25:05 - C'est un train d'exclamation.
00:25:07 Merci d'avoir témoigné aujourd'hui, Christophe.
00:25:09 Et merci, bien sûr, à Olivier Madinier
00:25:11 pour la mise en image. On se retrouve juste après
00:25:13 quelques instants de pub pour cette journée
00:25:15 encore une fois décisive. Vous l'avez compris,
00:25:17 ça se passe à l'Assemblée nationale, ça se passe également
00:25:19 dans la rue. A tout de suite.
00:25:21 Il est 14h30 sur CNews.
00:25:25 On va commencer par le flash-info d'Adrien Spiteri.
00:25:27 - Le gouvernement d'Elisabeth Borne
00:25:33 a tombé. Les deux motions de censure
00:25:35 sont votées cet après-midi à l'Assemblée.
00:25:37 L'une a été déposée par le
00:25:39 Rassemblement national, l'autre par le groupe
00:25:41 indépendant Lyot.
00:25:43 Plusieurs manifestations sont organisées
00:25:45 aujourd'hui par des opposants
00:25:47 à la réforme des retraites.
00:25:49 L'Union européenne vient en aide à la
00:25:51 Turquie et à la Syrie. Les deux
00:25:53 pays ont été touchés par un séisme
00:25:55 dévastateur le 6 février
00:25:57 dernier. La présidente de la commission
00:25:59 Ursula von der Leyen annonce
00:26:01 un milliard d'euros pour la Turquie.
00:26:03 De son côté, la Syrie recevra
00:26:05 108 millions d'euros
00:26:07 d'aide humanitaire.
00:26:09 Et puis un nouveau rapport alarmant
00:26:11 publié par le GIEC aujourd'hui.
00:26:13 Une synthèse de 9 années de travaux
00:26:15 sur le climat pour le secrétaire
00:26:17 général de l'ONU, Antonio Gutiérrez.
00:26:19 Il s'agit d'un guide de survie
00:26:21 pour l'humanité. Il appelle à agir
00:26:23 rapidement. Le GIEC prévoit
00:26:25 1,5 degré de plus
00:26:27 dès les années 2030-2035.
00:26:29 Bienvenue à vous si vous nous rejoignez.
00:26:31 C'est la parole aux Français.
00:26:33 Je suis également en compagnie d'Yvan Rioufol,
00:26:35 Jonathan Cixous, et également Gautier Lovret
00:26:37 du service politique de CNews
00:26:39 et du service économique de CNews.
00:26:41 Eric de Ritmaten, voilà, bienvenue
00:26:43 à tous les deux, vous nous avez rejoints.
00:26:45 C'est une journée décisive, vous le savez,
00:26:47 ça se joue à deux endroits, à la fois
00:26:49 dans la rue, il y a différentes
00:26:51 manifestations, différents blocages, différents
00:26:53 rassemblements qui sont organisés à Paris,
00:26:55 mais pas seulement d'ailleurs, on était encore à Bordeaux
00:26:57 ou à Lyon, et dans votre ville
00:26:59 il y a certainement des blocages et des manifestations.
00:27:01 Et puis ça se joue bien sûr à l'Assemblée
00:27:03 nationale où il va y avoir
00:27:05 l'examen de deux motions de censure
00:27:07 cet après-midi. Alors on va tout de suite
00:27:09 au Palais Bourbon retrouver Elodie Huchard.
00:27:11 Bonjour Elodie. Expliquez-nous
00:27:13 comment ça va se dérouler ce vote ?
00:27:15 Alors tout ça va être entériné en fait
00:27:19 à 15h30 avec la conférence des présidents.
00:27:21 Yael Brune-Pivet, présidente de l'Assemblée,
00:27:23 recevra les présidents des groupes parlementaires.
00:27:25 Début de l'examen des motions
00:27:27 de censure à 16h. Vous l'avez dit,
00:27:29 il y a deux motions de censure qui ont été déposées,
00:27:31 l'une par l'IOT et les membres
00:27:33 de la NUPS et l'autre par le Rassemblement
00:27:35 national. La discussion sera
00:27:37 commune, c'est-à-dire chacun des présidents de groupe
00:27:39 peut prendre la parole. Il le peut, mais ça n'est pas forcément
00:27:41 obligatoire. On sait par exemple qu'Olivier
00:27:43 Marlex, pour Les Républicains, a tenu à prendre
00:27:45 la parole pour tenter d'expliquer quelle est
00:27:47 la position de son groupe. Et puis
00:27:49 ensuite on passe à l'étape importante
00:27:51 aussi, la prise de parole de la Première ministre
00:27:53 Elisabeth Borne, une prise de parole qui peut aller
00:27:55 jusqu'à 50 minutes.
00:27:57 Et puis ensuite on passe au vote. C'est un peu plus long que les
00:27:59 votes auxquels on a l'habitude ici à l'Assemblée.
00:28:01 C'est un vote à bulletin secret et chaque débuté
00:28:03 se rend dans une salle à côté
00:28:05 de l'hémicycle pour procéder au vote.
00:28:07 Donc environ une demi-heure de vote.
00:28:09 Ce qui fait que quand on fait les comptes, on devrait avoir le résultat
00:28:11 de la première motion de censure. La motion
00:28:13 de censure lui attend entre 19h et
00:28:15 19h15 et donc celle du Rassemblement
00:28:17 national 30 minutes plus tard.
00:28:19 - Merci beaucoup Olivier Huchard. Avec Léa
00:28:21 Marcheguet évidemment on vous retrouvera.
00:28:23 On fera un point, des points même,
00:28:25 réguliers. Je vous ai parlé de
00:28:27 blocage. Si vous avez une voiture,
00:28:29 vous êtes peut-être inquiet. Vous avez peut-être même
00:28:31 déjà fait des réserves ce
00:28:33 week-end. On va retrouver Mickaël Chahyou
00:28:35 qui est au dépôt de Verne-sur-Seche. C'est
00:28:37 près de Rennes. Bonjour Mickaël.
00:28:39 C'était le dernier dépôt de carburant non
00:28:41 bloqué dans la région, j'allais dire.
00:28:43 Et aujourd'hui il a été donc pris par les manifestants.
00:28:45 - C'est ça. Depuis
00:28:49 ce matin, 5h, ils sont entre
00:28:51 50 et 100 manifestants essentiellement
00:28:53 de force ouvrière et de la CGT à bloquer
00:28:55 l'accès à ce dépôt pétrolier
00:28:57 de Verne-sur-Seche. On est
00:28:59 à quelques kilomètres de
00:29:01 Rennes ici et donc les camions
00:29:03 citernes ont dû faire demi-tour
00:29:05 ce matin, impossible donc d'accéder
00:29:07 à ce dépôt.
00:29:09 Il y a eu aussi à signaler, c'est important,
00:29:11 de nombreuses opérations
00:29:13 de blocage sur
00:29:15 la rocade de Rennes ce matin.
00:29:17 Il y a eu peut-être centaines de manifestants qui ont joué
00:29:19 au chat et à la souris avec les forces de l'ordre
00:29:21 puisqu'ils étaient systématiquement
00:29:23 délogés. Alors bien sûr,
00:29:25 c'est une journée importante
00:29:27 sur le plan politique. Eh bien ici, je peux vous dire
00:29:29 que quelque part on en parle
00:29:31 très peu. Ce qui compte, ce qu'on attend,
00:29:33 et la seule chose que l'on nous dit ici, c'est que l'on attend
00:29:35 une prise de parole d'Emmanuel Macron
00:29:37 pour qu'il dise une chose,
00:29:39 qu'il retire cette réforme des retraites.
00:29:41 - Merci beaucoup Mickaël Chahou pour toutes ces
00:29:43 informations. Et on va aller à la pompe
00:29:45 justement retrouver Daniel et Gaël
00:29:47 à Marseille grâce à
00:29:49 Stéphanie Rouquier. Je crois
00:29:51 que Gaël et Daniel,
00:29:53 vous faites la queue. Vous êtes quasiment
00:29:55 à sec. Un peu d'inquiétude quand même.
00:29:57 Ça fait combien de temps que vous attendez à la pompe ?
00:29:59 - Ah ça devait
00:30:01 faire à peu près une heure,
00:30:03 une heure et quart. - Ah oui, déjà ?
00:30:05 - On attendait...
00:30:07 - Eh ouais, faut prendre de l'eau
00:30:09 à l'impatience. - Ah là,
00:30:11 vous y êtes presque en tout cas, là, ça y est.
00:30:13 - Ah...
00:30:15 - Oui, on y est presque.
00:30:17 - Il y a beaucoup de...
00:30:19 - On a même fait la voiture hier.
00:30:21 - Vous avez tourné beaucoup pour trouver
00:30:23 une station essence qui
00:30:25 était encore
00:30:27 pleine ?
00:30:29 - Disons qu'hier j'ai tourné un peu.
00:30:31 Mais vu que le niveau de mon
00:30:33 réservoir est baissé, là,
00:30:35 on a téléphoné, on a tenté le coup
00:30:37 et on est arrivé là et...
00:30:39 - Et une heure et quart de queue.
00:30:41 - Un coup de chance, hein.
00:30:43 - Vous comprenez ce mouvement ?
00:30:45 - Oui, une heure et quart. - Vous comprenez que les dépôts,
00:30:47 que les raffineries, que les... - Bien sûr.
00:30:49 - Que les... soient en grève ?
00:30:51 - Bien sûr, il faut rien lâcher, là.
00:30:53 - Donc vous faites la queue,
00:30:55 mais vous êtes compréhensif ?
00:30:57 - Ça nous embête un peu. Oui.
00:30:59 Enfin, tant que...
00:31:03 Il faut se faire entendre, tout à l'heure.
00:31:05 Et le gouvernement qu'on a,
00:31:07 on peut pas faire autrement, hein.
00:31:09 - Donc tant pis si vous êtes à sec, en fait.
00:31:11 - Non, pas à sec, mais pas loin.
00:31:15 - Ouais.
00:31:17 - Ouais, mais tant pis si, par exemple,
00:31:19 dans une semaine, si vous devez refaire la queue
00:31:21 d'ici une semaine parce que
00:31:23 vous avez utilisé votre voiture, comment est-ce que vous allez faire ?
00:31:25 - Eh bien, pareil, hein. Je vais chercher
00:31:29 une station où il y a de l'essence.
00:31:31 Comme tout le monde.
00:31:33 - Il faut être... Il faut avoir le temps.
00:31:35 Mais en tout cas, merci beaucoup, Daniel.
00:31:37 Merci à Gaëlle aussi.
00:31:39 Votre fille, je crois, qui vous accompagne.
00:31:41 On vous laisse faire le plein, tranquillement.
00:31:43 On vous a senti très philosophes
00:31:45 sur ce conflit.
00:31:47 Merci à vous, en gros. Merci à Stéphanie Rouquier.
00:31:49 - On peut pas faire autrement.
00:31:51 - Qui vous filmait, donc...
00:31:53 - Ils ont raison. - À Marseille.
00:31:55 On va retrouver Kader Benayed,
00:31:57 qui est syndicat Sud Santé.
00:31:59 Bonjour, monsieur...
00:32:01 Vous m'entendez ? Non, peut-être pas.
00:32:05 Si, bonjour.
00:32:07 Je le disais, vous êtes du syndicat
00:32:09 Sud Santé. Et vous, on vient de voir
00:32:11 des automobilistes qui ont galéré
00:32:13 pour avoir de l'essence,
00:32:15 qui ont dû téléphoner, qui ont fait plusieurs stations d'essence,
00:32:17 qui étaient quasiment à sec, qui, là, ont fait une heure et une quarte,
00:32:19 une heure et demie de queue pour parvenir.
00:32:21 Sauf que ce n'est pas possible avec des véhicules de santé.
00:32:23 Donc, vous vous avez appelé la préfecture.
00:32:25 Racontez-nous. - Alors, complètement.
00:32:27 Je veux dire, il y a deux choses. Il y a à la fois
00:32:29 les véhicules, ce qu'on appelle le plus communément de service,
00:32:31 c'est-à-dire les véhicules qui servent
00:32:33 à apporter les patients, je veux dire,
00:32:35 le linge hospitalier ou la bouffe,
00:32:37 la nourriture.
00:32:39 Ces véhicules-là, ils fonctionnent avec des cartes totales.
00:32:41 Donc, je veux dire, ils sont pénalisés de la même manière
00:32:43 que tout un chacun.
00:32:45 Et secondement, en fait,
00:32:47 on a des personnels qui ne peuvent pas
00:32:49 venir travailler. Alors, depuis le confinement,
00:32:51 je veux dire, les personnels habillés de plus en plus loin
00:32:53 de Marseille se sont éloignés
00:32:55 pour des raisons évidentes.
00:32:57 Et aujourd'hui, force est de constater
00:32:59 que c'est les premiers touchés
00:33:01 par ce manque de carburant.
00:33:03 Alors, nous, ce qu'on demande,
00:33:05 ce n'est pas des réquisitions, mais c'est
00:33:07 d'avoir des accès privilégiés pour le personnel hospitalier
00:33:09 parce que derrière,
00:33:11 il y a de nombreuses complications
00:33:13 dans la chaîne du soin
00:33:15 parce que, je veux dire, les collègues
00:33:17 qui prennent leur service ne sont pas sûrs
00:33:19 d'avoir leur relève le lendemain.
00:33:21 Et ça, c'est assez compliqué et assez frustrant.
00:33:23 - Oui, on peut le comprendre. Mais comment ça s'était passé,
00:33:25 d'ailleurs, cet automne, quand il y avait eu, pareil,
00:33:27 un mouvement de grève et une pénurie
00:33:29 qui s'était installée pendant plusieurs semaines ?
00:33:31 Vous aviez eu un accès prioritaire ?
00:33:33 - Alors, déjà, il faut savoir
00:33:35 qu'on avait fait la même démarche
00:33:37 avec des déclenchements
00:33:39 de plans blancs et ce qui avait donné
00:33:41 lieu à des
00:33:43 pompes à essence réservées
00:33:45 pour les professionnels de santé.
00:33:47 Mais ça avait été très long. Aujourd'hui,
00:33:49 ce qu'on demande, alors, c'est que pour les personnels
00:33:51 qui le peuvent faire du télétravail,
00:33:53 que les directions acceptent le télétravail
00:33:55 parce que derrière le télétravail, il y a moins de consommation
00:33:57 de carburant et c'est très bon
00:33:59 pour la planète et pour la qualité de vie au travail,
00:34:01 premièrement, et deuxièmement, de mettre
00:34:03 des accès réservés parce que, je veux dire,
00:34:05 les policiers, les pompiers ont
00:34:07 des pompes réservées. On demande que ça soit
00:34:09 étendu au personnel hospitalier.
00:34:11 Je dis bien "personnel hospitalier" parce qu'il n'y a
00:34:13 pas que des infirmiers. Vous savez,
00:34:15 il y a des personnes qui travaillent dans les cuisines,
00:34:17 dans la sceptisation des locaux qui font le ménage,
00:34:19 il y a des personnes, des adjoints administratifs
00:34:21 qui enregistrent vos entrées
00:34:23 à l'hôpital et tout le monde est indispensable à l'hôpital.
00:34:25 Vraiment, on tire la sonnette d'alarme.
00:34:27 Dès aujourd'hui, il y a des personnels
00:34:29 qui ne peuvent pas venir travailler et ça fait
00:34:31 exploser le taux d'absentéisme dans les hôpitaux
00:34:33 et ça nous inquiète énormément.
00:34:35 Alors, une remarque d'Éric Derry de Matten
00:34:37 qui est en plateau avec nous.
00:34:38 Une remarque, c'est qu'on tombe dans des cas particuliers.
00:34:40 Il n'y a pas seulement les infirmiers, les pompiers,
00:34:42 il y a aussi les mères de famille qui amènent les enfants
00:34:44 à l'école en région, il faut bien voir.
00:34:46 Il y a les instituteurs, il y a tous ces métiers,
00:34:48 ces indépendants,
00:34:50 des gens qui vivent de leur voiture,
00:34:52 et Dieu sait s'ils sont nombreux. Vous voyez, ça montre bien
00:34:54 que ce type de blocage est complètement
00:34:56 scandaleux et qu'il ne devrait pas exister.
00:34:58 Moi, je le disais tout à l'heure, il faut des réquisitions
00:35:00 immédiates pour ne pas éviter justement
00:35:02 l'enlisement et le blocage complet.
00:35:04 C'est insensé de voir un pays bloqué parce que
00:35:06 des gens sont mécontents.
00:35:08 Vous, Kader, est-ce que vous comprenez le mouvement
00:35:10 de contestation contre la réforme des retraites ?
00:35:12 Complètement.
00:35:14 C'est un mouvement
00:35:16 qui est juste,
00:35:18 qui a son sens.
00:35:20 Et aujourd'hui, j'entendais le monsieur
00:35:22 - excusez-moi, je n'ai pas son nom sur le plateau -
00:35:24 Berit Maten.
00:35:26 qui s'alarme sur
00:35:28 les personnes qui bloquent, mais les premières personnes
00:35:30 qui bloquent, c'est quand même ce gouvernement
00:35:32 qui écoute mais qui n'entend pas.
00:35:34 Et ça, c'est assez frustrant.
00:35:36 Je veux dire, bon, nous, ce qu'on a peur,
00:35:38 et on n'appelle pas du tout
00:35:40 à la radicalisation des manifestations,
00:35:42 mais on voit que tout le monde
00:35:44 est en train de se
00:35:46 révolter à son niveau.
00:35:48 Et c'est entendable, je veux dire,
00:35:50 le prix à la bombe, je ne sais pas si vous l'avez vu,
00:35:52 mais là, il a dépassé les 2 euros.
00:35:54 Alors il y a des escrocs, j'ai bien des escrocs
00:35:56 qui en profitent, et le premier qui en profite,
00:35:58 c'est l'État, parce que tout le monde le sait,
00:36:00 énormément de taxes sur les carburants.
00:36:02 Donc, je veux dire,
00:36:04 bon, voilà, c'est le serpent qui se met en la queue,
00:36:06 mais en tout état de cause, nous, ce qu'on demande,
00:36:08 c'est à l'État de prendre ses responsabilités
00:36:10 pour les professionnels hospitaliers,
00:36:12 mais secondement, pour la réforme des retraites,
00:36:14 de revenir à la table de la raison,
00:36:16 parce qu'aujourd'hui, le 49.3 est très mal passé.
00:36:18 Et je veux dire,
00:36:20 le droit de grève est quelque chose de constitutionnel.
00:36:22 Oui, mais là, vous demandez un accès prioritaire, quand même.
00:36:24 Oui, c'est ça.
00:36:26 Complètement.
00:36:28 Donc vous le contournez, finalement, le droit de grève.
00:36:30 Un peu comme ce gouvernement
00:36:32 qui contourne le Parlement avec son carburant.
00:36:34 Ah, tout le monde utilise les mêmes méthodes, alors.
00:36:36 Non, mais je vous dis ça avec humour,
00:36:38 mais quand est-ce que vous allez avoir
00:36:40 une réponse de la préfecture ?
00:36:42 Écoutez, si on se calque
00:36:44 sur le dernier mouvement du mois d'octobre,
00:36:46 ça avait mis plus d'un mois pour avoir une réponse.
00:36:48 Donc on espère qu'ils seront plus réactifs.
00:36:50 Donc on appelle sur votre plateau
00:36:52 le préfet de région
00:36:54 et le directeur général de l'ARS
00:36:56 à prendre leurs responsabilités rapidement.
00:36:58 Même pour nous dire non,
00:37:00 mais au moins pour nous donner une réponse.
00:37:02 Merci beaucoup, Kader Benayed.
00:37:04 Vous nous tenez au courant, évidemment,
00:37:06 dès que vous avez une réponse.
00:37:08 Vous n'hésitez pas à nous souhaiter,
00:37:10 puisqu'on parle de ces problèmes de carburant, justement.
00:37:12 Nous sommes en ligne avec le vice-président
00:37:14 de l'ARS, Jean Souquet. Bonjour, monsieur.
00:37:16 Merci d'être en direct avec nous.
00:37:18 Est-ce que vous savez combien de stations-services
00:37:20 sont touchées, soit sont fermées,
00:37:22 soit sont en pénurie
00:37:24 ou en situation de lettre ?
00:37:26 En nombre,
00:37:28 non. Par contre, en pourcentage,
00:37:30 actuellement, sur le plan national,
00:37:32 les derniers chiffres que j'avais,
00:37:34 nous étions sur une base
00:37:36 de 4% de stations-services
00:37:38 ayant réellement un problème
00:37:40 de pénurie au moins sur un produit.
00:37:42 Ou par contre,
00:37:44 effectivement, les problèmes sont un petit peu
00:37:46 plus aigus, c'est en
00:37:48 Provence-Alpes-Côte d'Azur,
00:37:50 où là, nous avons environ 20%
00:37:52 des stations-services qui sont en situation
00:37:54 de pénurie,
00:37:56 voire de blocage complet, parce qu'elles n'ont pas été
00:37:58 réapprovisionnées.
00:38:00 Vous sentez que le mouvement, en tout cas,
00:38:02 pourrait se radicaliser, pourrait perdurer ?
00:38:04 Oui, vous voulez y rajouter ?
00:38:06 Je voulais juste se revendiquer sur un tout petit point.
00:38:08 L'interlocuteur précédent,
00:38:10 de Sud Santé, parlait
00:38:12 d'escrocs, et je ne sais pas s'il parlait de stations-services
00:38:14 lorsqu'il parlait d'escrocs et qu'il profitait
00:38:16 de la situation, mais il faut bien comprendre
00:38:18 quand même qu'aujourd'hui, les
00:38:20 approvisionnements de stations-services sont un petit peu
00:38:22 plus compliqués. Très souvent, les
00:38:24 transporteurs ont cherché le carburant aussi un petit peu
00:38:26 plus loin, à des dépôts plus éloignés,
00:38:28 ce qui fait que ça alourdit le coût du transport
00:38:30 et ça se répercute obligatoirement
00:38:32 sur le prix à la pompe.
00:38:34 Vous parliez du prix à la pompe aussi,
00:38:36 qui est un autre problème
00:38:38 qui vient s'ajouter aux autres.
00:38:40 J'y ai.
00:38:42 Est-ce que vous pensez que ce mouvement peut
00:38:44 perdurer, peut se radicaliser
00:38:46 et s'inscrire dans la durée ?
00:38:48 La question est très sympathique,
00:38:52 effectivement.
00:38:54 C'est dommage, je n'ai pas de marte-café, je pourrais essayer
00:38:56 de dire la réponse.
00:38:58 Vous êtes en ligne quand même avec Poulet Santé.
00:39:00 Dans l'état actuel des choses,
00:39:02 tous les dépôts sont approvisionnés,
00:39:04 les dépôts étaient pleins, donc on a
00:39:06 des mois de stock.
00:39:08 Par contre, quelle
00:39:10 ampleur va prendre le mouvement ?
00:39:12 Je l'ignore complètement.
00:39:14 Comment va-t-il s'installer dans le temps ?
00:39:16 Je l'ignore complètement, puisque là,
00:39:18 ce n'est pas Mobilian qui maîtrise
00:39:20 ce paramètre-là.
00:39:22 Quelle sera la réaction du gouvernement ?
00:39:24 Ça, nous ne le savons pas non plus.
00:39:28 On est un peu tributaires et là, on le vit
00:39:30 au jour le jour.
00:39:32 Théoriquement, et je sais qu'en théorie,
00:39:34 tout se passe toujours très bien, théoriquement,
00:39:36 on ne devrait pas avoir de problème,
00:39:38 puisque les stocks sont
00:39:40 réellement approvisionnés.
00:39:42 Oui, déjà, il y a quelques soucis.
00:39:44 Une question pour vous, d'Yvan et Yophanne.
00:39:46 Une réflexion plutôt.
00:39:48 Je pense que
00:39:50 cette méthode est totalement
00:39:52 archaïque et révoltante de celle
00:39:54 qui consiste à bloquer les raffineries,
00:39:56 parce que c'est la double peine pour les automobilistes.
00:39:58 Le précédent interlocuteur a rappelé
00:40:00 que l'essence, maintenant, dépassait les 2 euros,
00:40:02 ce qui est considérable, et qu'en plus,
00:40:04 aujourd'hui, on replonge les automobilistes
00:40:06 dans ce calvaire qui avait été celui
00:40:08 de gérer des pénuries d'essence,
00:40:10 voire de ne pas pouvoir travailler.
00:40:12 Les syndicats, jusqu'à présent, nous avaient habitués
00:40:14 à une responsabilité totale,
00:40:16 en ne bloquant pas le pays et en faisant des actions
00:40:18 novatrices, dans le fond,
00:40:20 qui n'impactaient pas sur le quotidien des gens.
00:40:22 Mais je trouve que là, ce manque d'imagination
00:40:24 de vouloir absolument apporter
00:40:26 un désordre et vouloir sanctionner
00:40:28 les citoyens, alors que ce sont les citoyens eux-mêmes
00:40:30 qui sont les premiers sanctionnés par la réforme
00:40:32 des retraites, je trouve que c'est un manque
00:40:34 d'humanisme, un manque d'intelligence,
00:40:36 et cela peut, me semble-t-il,
00:40:38 accentuer un dégoût
00:40:40 de ceux qui pourraient se reconnaître dans ce mouvement
00:40:42 qui s'est élargi, maintenant, parce que c'est devenu
00:40:44 une crise de démocratie avant d'être
00:40:46 une crise sociale, et je pense
00:40:48 que c'est la pire des méthodes que de vouloir
00:40:50 désolidariser tous ceux qui
00:40:52 pourraient se reconnaître, en effet,
00:40:54 dans ce mouvement-là qui est en train de se sécher.
00:40:56 Les syndicats vous répondront que c'est la faute du gouvernement, en fait.
00:40:58 Oui, mais c'est un peu court de vouloir
00:41:00 s'en remettre, c'est également de leur faute
00:41:02 si vraiment ils cautionnent ce genre de méthode.
00:41:04 Gauthier Levray. Oui, la question c'est qui va porter
00:41:06 effectivement la responsabilité des blocages
00:41:08 dans les pénuries, chez les éboueurs,
00:41:10 si ces blocages persistent.
00:41:12 La stratégie du gouvernement
00:41:14 depuis le départ s'est établie sur
00:41:16 un pourrissement du mouvement pour tenter
00:41:18 une inversion de l'opinion, non pas sur le fond de cette réforme,
00:41:20 la bataille de l'opinion, elle est perdue pour l'exécutif
00:41:22 sur cette réforme des retraites, 7 Français sur 10
00:41:24 se sont contre, ça a été très stable tout au long
00:41:26 de ce conflit, ça s'est accentué au fur
00:41:28 et à mesure où le gouvernement tentait d'expliquer
00:41:30 cette réforme, mais de tablé
00:41:32 en disant que l'opinion au bout d'un moment en aura marre
00:41:34 des blocages et se rangera
00:41:36 du côté de l'ordre incarné
00:41:38 par Emmanuel Macron, c'est du moins ce qu'il
00:41:40 espère, puisqu'effectivement depuis qu'il est
00:41:42 président de la République, c'est plutôt le désordre
00:41:44 qui est en place dans la rue, on l'a vu avec les Gilets jaunes,
00:41:46 on le revoit aujourd'hui avec cette mobilisation
00:41:48 contre la réforme des retraites, donc pas sûr
00:41:50 que ça fonctionne pour l'exécutif et ça sera
00:41:52 très intéressant de noter jeudi
00:41:54 si l'usage de ce 49.3
00:41:56 vient renforcer les syndicats
00:41:58 en nombre dans les cortèges,
00:42:00 on a vu que ça s'essoufflait avant l'usage du 49.3
00:42:02 jeudi sera vraiment une journée primordiale.
00:42:04 Et on verra aussi l'issue de cette journée, ça sera à suivre
00:42:06 sur CNews. Merci beaucoup René-Jean Souquet,
00:42:08 on a parlé des problèmes des stations
00:42:10 services, des dépôts de carburant qui sont bloqués
00:42:12 et des problèmes que cela cause parfois à la
00:42:14 pompe, et puis vous savez certaines villes sont
00:42:16 également touchées par une grève des
00:42:18 éboueurs, c'est le cas de la capitale,
00:42:20 à Paris où il y a plus de 10 000 tonnes de déchets
00:42:22 qui s'accumulent, je vous rappelle que
00:42:24 des réquisitions avaient été demandées,
00:42:26 c'est au compte-gouttes comme a pu
00:42:28 nous le dire Mickaël Dorian dans le journal de
00:42:30 14 heures, nous sommes en ligne
00:42:32 avec Mickaël Serenca qui est le directeur adjoint
00:42:34 du restaurant Chartier, c'est dans le 9ème
00:42:36 arrondissement et vous êtes d'ailleurs devant
00:42:38 à une montagne de poubelles.
00:42:40 Oui, bonjour. Alors, est-ce que
00:42:46 les réquisitions, alors visiblement les réquisitions
00:42:48 n'ont pas tellement eu d'effet chez vous ?
00:42:50 Pas du tout,
00:42:52 pas du tout, comme vous pouvez le voir, ça fait
00:42:54 15 jours que nos poubelles sont sorties dehors,
00:42:56 c'est un amas de poubelles
00:42:58 qui s'instaurent, plus les odeurs depuis
00:43:00 quelques jours, il faut quand même savoir que
00:43:02 le Bouillon Chartier, nous sommes
00:43:04 une très belle institution de Paris, l'un des
00:43:06 premiers bouillons, on fait en moyenne 1700
00:43:08 couverts par jour, et voilà aujourd'hui
00:43:10 comment on accueille nos clients devant tout
00:43:12 un amas de poubelles. Est-ce que ça répète
00:43:14 certains clients justement, vous avez constaté
00:43:16 une baisse de la clientèle
00:43:18 qui viennent et qui disent
00:43:20 "ah non, finalement je ne vais pas manger dans ces conditions"
00:43:22 Alors, une baisse de la clientèle,
00:43:26 je ne sais pas, c'est difficilement quantifiable,
00:43:28 mais non, des gens qui quittent la file
00:43:30 d'attente du fait des odeurs des poubelles
00:43:32 et la vue des poubelles, oui, on le voit tous les jours,
00:43:34 on le voit tous les jours, malheureusement.
00:43:36 La semaine dernière,
00:43:38 jeudi dernier, nous avons eu un feu
00:43:40 de poubelles qui s'est
00:43:42 propagé juste un petit peu au-dessus,
00:43:44 au niveau du carrefour,
00:43:46 et aujourd'hui c'est ce qu'on craint,
00:43:48 est-ce qu'aujourd'hui nos poubelles, mes gots de cigarettes,
00:43:50 est-ce que ça ne va pas prendre feu rapidement,
00:43:52 en sachant qu'on a le restaurant qui est devant,
00:43:54 et c'est très compliqué, ça devient très compliqué.
00:43:56 Et qui est un très beau restaurant aussi en plus.
00:43:58 Donc un quai pour les risques sécuritaires
00:44:00 et pour les risques sanitaires alors ?
00:44:02 Mes collègues qui font la fermeture du restaurant
00:44:06 nous disent quand ils sortent
00:44:08 à 2h du matin, voir des rats
00:44:10 qui se propagent devant le restaurant,
00:44:12 voilà,
00:44:14 il y a un risque qu'au jour, effectivement, il y aura un accident.
00:44:16 Vous comprenez quand même ce mouvement de contestation
00:44:20 contre la réforme des retraites ?
00:44:22 Est-ce que vous soutenez les éboueurs dans leur mouvement,
00:44:24 au-delà des désagréments que cela peut vous causer ?
00:44:26 Et on l'a bien compris.
00:44:28 Je peux comprendre, oui, effectivement,
00:44:32 le mouvement des éboueurs, il n'y a pas de soucis.
00:44:34 Maintenant, moi, ce qui me paraît quand même très étrange,
00:44:36 c'est qu'on a un très très peu taux de grévistes
00:44:38 au niveau des éboueurs,
00:44:40 mais on n'a toujours aucune poubelle qui a été ramassée.
00:44:42 A priori, les réquisitions ont été faites
00:44:44 pour pouvoir ramasser les poubelles, mais je peux vous garantir
00:44:46 qu'ici, dans la rue du Faubourg-Montmartre,
00:44:48 il n'y a aucune poubelle qui n'a été ramassée,
00:44:50 si ce n'est dimanche matin,
00:44:52 ils sont venus ramasser un côté de la rue,
00:44:54 mais n'ont pas fait l'autre côté.
00:44:56 Donc c'est difficilement compréhensible, oui.
00:44:58 Et je pense que là, Mme Hidalgo
00:45:00 devrait faire quelque chose, rapidement.
00:45:02 Alors, une question pour vous, d'Yvan Rioufol.
00:45:04 Oui, bonjour, monsieur. Est-ce qu'on doit comprendre
00:45:06 que vous êtes en train de pointer
00:45:08 une sorte d'inertie volontaire de la part des pouvoirs publics,
00:45:10 peut-être de la part de la société
00:45:12 qui est en charge de ramasser les ordures,
00:45:14 quand vous nous dites qu'il y a un taux de grévistes
00:45:16 qui est peu important, et que malgré tout,
00:45:18 ceux qui travaillent, ceux qui sont supposés travailler,
00:45:20 ne suppléent pas à ces grévistes-là ?
00:45:22 Non, je ne soutiens...
00:45:30 Ce n'est pas que je soutiens ou pas,
00:45:32 c'est simplement qu'à un moment...
00:45:34 Donc que vous suggérez.
00:45:36 Ça fait 15 jours...
00:45:38 Oui, ça fait quand même 15 jours
00:45:40 qu'aucune poubelle n'est ramassée.
00:45:42 Ça, je le vois, tous les jours.
00:45:44 On a nos locales poubelles qui sont pleines.
00:45:46 Tous les matins, on essaye de faire un peu comme tout le monde.
00:45:48 On n'a plus aucun container.
00:45:50 On attrape nos sacs poubelles, on va les mettre
00:45:52 là où on peut.
00:45:54 Tout le monde fait comme ça.
00:45:56 Donc ça devient vraiment pénible à la longue.
00:45:58 Pénible, pénible à gérer.
00:46:00 Et puis voilà, le risque sanitaire,
00:46:02 je pense,
00:46:04 n'est pas bien loin.
00:46:06 Ma question n'était pas celle-ci.
00:46:08 Vous nous avez dit, dans le fond,
00:46:10 à moins que j'ai mal compris,
00:46:12 qu'il y avait très peu de grévistes
00:46:14 chez les éboueurs du service public.
00:46:16 C'est bien ce que vous nous avez dit.
00:46:18 C'est ce qu'on peut entendre
00:46:20 aux informations, en tout cas.
00:46:22 Ah oui, vous n'avez pas plus d'informations que ça.
00:46:24 Allez, remarque vraiment en quelques secondes...
00:46:26 Ah non, moi, je n'ai pas plus d'informations que ça.
00:46:28 Moi, je suis comme tout le monde.
00:46:30 Quelques secondes.
00:46:32 Le nom du maire de la Capitale a été prononcé.
00:46:34 On la doit à Anne Hidalgo,
00:46:36 qui joue avec la sécurité sanitaire
00:46:38 des Parisiens.
00:46:40 C'est archi scandaleux.
00:46:42 Et Mme Hidalgo nous prouve depuis 10 ans
00:46:44 qu'elle a un problème avec l'hygiène et la propreté.
00:46:46 Elle fait ce qu'elle veut chez elle.
00:46:48 Et de nous imposer ça dans les rues de Paris,
00:46:50 c'est proprement, si je puis dire, scandaleux.
00:46:52 Alors ça, c'était l'édito de Jonathan Cixous
00:46:54 contre la maire de Paris.
00:46:56 Ce n'est pas une question, Michael.
00:46:58 Un grand merci à vous, en tout cas,
00:47:00 d'avoir témoigné sur CNews,
00:47:02 juste en face de votre restaurant.
00:47:04 Un grand merci également à Régine Delfour
00:47:06 et à Florian Paume qui nous ont permis ce duplex.
00:47:08 On se retrouve juste après le journal,
00:47:10 pour le journal même de 15h.
00:47:12 On ira à l'Assemblée nationale
00:47:14 et on retournera bien sûr voir les manifestants
00:47:16 et vous donner la parole, là tout de suite, sur CNews.
00:47:18 ...
00:47:20 Il est 15h.
00:47:22 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur CNews,
00:47:24 le journal avec Michael Dorian.
00:47:26 Et Michael, on est à moins d'une heure d'un vote décisif
00:47:28 pour le gouvernement d'Elisabeth Borne.
00:47:30 Oui, Cléli, l'une des motions de censure
00:47:32 va-t-elle obtenir les 287 voix nécessaires ?
00:47:34 Elodie Huchard,
00:47:36 vous êtes à l'Assemblée nationale
00:47:38 avec Tanguy Cancrel.
00:47:40 Comment va se dérouler ce vote ?
00:47:42 ...
00:47:44 Alors, effectivement,
00:47:46 vous le disiez, c'est à partir de 16h
00:47:48 que l'étude des deux motions de censure va avoir lieu.
00:47:50 Première étape, d'abord, dans une demi-heure
00:47:52 à 15h30. Yael Broun-Pivet
00:47:54 va réunir les présidents de groupe pour
00:47:56 enteriner la manière dont cela va se dérouler.
00:47:58 Il n'y aura pas de suspense, mais simplement,
00:48:00 c'est le règlement. Il faut passer d'abord par une conférence
00:48:02 des présidents. À 16h, l'étude des deux motions
00:48:04 de censure en même temps, c'est-à-dire à la fois
00:48:06 celle qui a été co-signée par Lyott
00:48:08 et les quatre groupes de l'ANUPS, et celle du Rassemblement
00:48:10 national. Les prises de parole seront
00:48:12 donc communes sur les motions de censure.
00:48:14 Les présidents de groupe peuvent s'exprimer, mais ne sont pas
00:48:16 obligés de le faire. On sait, par exemple, qu'Olivier Marlex
00:48:18 tient à s'exprimer. Ce sera aussi
00:48:20 un moyen pour lui, sans doute, de mettre un peu la pression
00:48:22 sur ses troupes et de tenter de faire comprendre
00:48:24 une position commune au sein des Républicains.
00:48:26 Et puis, ensuite, ce sera la Première ministre
00:48:28 qui prendra la parole. Elle a 50
00:48:30 minutes de temps de parole, si elle le désire,
00:48:32 pour expliquer, sans doute, une fois de plus,
00:48:34 pourquoi elle est passée par le 49.3.
00:48:36 Sans doute qu'elle va, de nouveau, comme elle l'avait fait
00:48:38 déjà lors du déclenchement du 49.3,
00:48:40 fustiger l'attitude de l'opposition,
00:48:42 de l'obstruction, notamment, de l'ANUPS. Et puis, ensuite,
00:48:44 on passe au vote. Un vote assez long, puisque
00:48:46 comme il vote dans une salle attenante
00:48:48 à l'hémicycle, ça prend environ une demi-heure.
00:48:50 Donc, aux alentours des 19h, 19h10,
00:48:52 on aura le résultat de la motion de censure
00:48:54 de Lyott. Et puis, une demi-heure plus tard,
00:48:56 celle du Rassemblement National.
00:48:58 - Est-ce qu'il y a une certaine inquiétude de la part
00:49:00 des membres du gouvernement ? Certaine fébrilité,
00:49:02 du moins ?
00:49:04 - Non. Pas franchement
00:49:06 d'inquiétude. Aujourd'hui, on n'est plus du tout dans la
00:49:08 même ambiance que lors du déclenchement du 49.3.
00:49:10 Il faut comprendre qu'il faudrait
00:49:12 au moins une trente, entre trente et
00:49:14 trente-cinq députés, les Républicains, qui votent cette
00:49:16 motion de censure pour faire tomber le gouvernement.
00:49:18 Pour l'instant, on est en dessous de 20, entre
00:49:20 15 et 20. Ça dépend qui fait les
00:49:22 estimations. Donc, pas forcément d'inquiétude du
00:49:24 gouvernement. De la même manière, du côté du groupe
00:49:26 Lyott ou des non-inscrits, on pourrait ne pas
00:49:28 voter. Et seules les voix pour la motion
00:49:30 vont compter dans le
00:49:32 score final. Donc, forcément, le gouvernement
00:49:34 est assez rassuré. En revanche,
00:49:36 même si cette étape n'est pas bien compliquée, il y a évidemment
00:49:38 toutes les questions. On l'a vu aussi la semaine dernière,
00:49:40 ça tangue au sein du groupe majoritaire.
00:49:42 Et puis, forcément, le sort d'Elisabeth Borne, pour l'instant,
00:49:44 c'est ça qui intéresse un peu tout le monde.
00:49:46 Est-ce qu'elle va remettre sa démission ? Est-ce qu'elle peut encore tenir ?
00:49:48 C'est pas elle qui nous disait qu'elle assumait
00:49:50 d'être infusible. Elle le disait la semaine dernière
00:49:52 encore. Et puis, il y a évidemment la question
00:49:54 aussi des Républicains, puisque on l'a
00:49:56 bien vu, le groupe, finalement, a presque autant de positions
00:49:58 que de députés. Et ça, c'est très mauvais
00:50:00 pour Éric Soti, pour Olivier Marlex, qui tentent
00:50:02 jusqu'au bout, qui ont tenté de montrer qu'ils tenaient leur
00:50:04 groupe. Et finalement, on a bien vu qu'avec ce déclenchement
00:50:06 du 49-3, le groupe n'était pas
00:50:08 aussi tenu qu'il avait fait croire au gouvernement.
00:50:10 – Merci beaucoup, Élodie Huchard. Avec Tanguy
00:50:12 Quinquenelle. Et puis, tout à l'heure, les regards seront
00:50:14 tournés aussi, d'ailleurs, on en a parlé,
00:50:16 vers le vote de députés
00:50:18 les Républicains. – Oui, parce qu'on l'a compris,
00:50:20 ce sont essentiellement eux qui ont le pouvoir
00:50:22 de faire basculer ce vote, donc de faire tomber
00:50:24 le gouvernement si l'une des deux motions
00:50:26 de censure est adoptée. Certains d'entre eux
00:50:28 se sont même déjà exprimés
00:50:30 sur le sujet. C'est le cas notamment d'Aurélien
00:50:32 Pradi. Écoutez-le.
00:50:34 – J'ai pris du temps pour y penser,
00:50:36 pas le faire à la légère.
00:50:38 Et oui, je voterai la motion de censure
00:50:40 portée par Charles de Courson,
00:50:42 la motion transpartisane,
00:50:44 je ne voterai pas la motion du Rassemblement National,
00:50:46 c'est une évidence. Pour le reste,
00:50:48 je m'adresse ce matin à vous,
00:50:50 pas en opposant politique à Emmanuel Macron.
00:50:52 J'ai pris cette décision en patriote.
00:50:54 En patriote qui ne supporte
00:50:56 plus de voir le spectacle d'affaiblissement
00:50:58 démocratique, qui pense que
00:51:00 la vraie responsabilité, c'est de sortir
00:51:02 de ce chaos et que pour en sortir,
00:51:04 il faut voter la motion de censure.
00:51:06 Qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne
00:51:08 ont une responsabilité grande,
00:51:10 que la porte de sortie, c'est cette motion
00:51:12 et que je la voterai comme un électro-choc.
00:51:14 – Une ambiance particulière, vous l'aurez compris,
00:51:16 au sein du Palais Bourbon,
00:51:18 à l'extérieur aussi. – Oui, en effet, un rassemblement
00:51:20 avait lieu tout à l'heure, tout près des Invalides.
00:51:22 Rassemblement terminé. Jeanne Cancard,
00:51:24 vous êtes actuellement entre l'Assemblée Nationale
00:51:26 et la place de la Concorde. Comment ça se présente
00:51:28 pour le moment ?
00:51:30 – Eh bien, Michael, il y a un important
00:51:32 dispositif policier qui est mis en place
00:51:34 ici, tout autour de l'Assemblée Nationale.
00:51:36 Impossible de s'y rendre. Tout à l'heure,
00:51:38 on a croisé une personne qui nous a dit
00:51:40 être manifestante, qui voulait prendre
00:51:42 une photo ici, devant cette Assemblée Nationale.
00:51:44 Et les policiers, eh bien,
00:51:46 lui ont intimé l'ordre de partir.
00:51:48 L'Assemblée Nationale, le Palais Bourbon,
00:51:50 est entièrement bloqué par les forces de l'ordre,
00:51:52 que ce soit devant ou derrière, au niveau
00:51:54 de la place du Palais Bourbon.
00:51:56 Et ce que vous voyez derrière nous, derrière cette image,
00:51:58 eh bien, c'est le pont. Le pont qui relie
00:52:00 cette Assemblée Nationale à la place de la Concorde.
00:52:02 Et vous voyez, là aussi, eh bien,
00:52:04 un important dispositif policier, avec des cartes de CRS
00:52:06 qui sont positionnées ici, tout le long
00:52:08 de ce pont, également sur les rues
00:52:10 adjacentes de cette place de la Concorde.
00:52:12 Dispositif policier important. Pourquoi ?
00:52:14 Eh bien, tout simplement, par les craintes,
00:52:16 à cause des craintes de débordements, comme on a pu
00:52:18 voir ces derniers jours, depuis jeudi dernier,
00:52:20 depuis l'activation de l'article
00:52:22 49.3, puisque, eh bien, il y a eu
00:52:24 des débordements qui ont eu lieu
00:52:26 ici, place de la Concorde. La place de la Concorde,
00:52:28 très symbolique ici, devant cette Assemblée
00:52:30 Nationale, qui a été, eh bien, le théâtre
00:52:32 d'affrontement entre des éléments radicaux
00:52:34 et des forces de l'ordre. Il faut savoir
00:52:36 que les quatre derniers jours, eh bien, ont été
00:52:38 ponctués par ces rassemblements, des rassemblements
00:52:40 qui ne sont pas prévus, qui ne sont pas
00:52:42 déclarés, mais qui ont lieu ici, un petit peu
00:52:44 partout dans la capitale, depuis quatre jours.
00:52:46 Plusieurs centaines d'interpellations
00:52:48 ont eu lieu ici, à Paris. C'est donc
00:52:50 ce que redoutent les forces de l'ordre, et c'est
00:52:52 pour cette raison, eh bien, que surtout cet après-midi,
00:52:54 puisque c'est à 16h, tout à l'heure, que les motions
00:52:56 de censure vont être examinées, eh bien,
00:52:58 c'est cet après-midi que le dispositif
00:53:00 policier est le plus important,
00:53:02 et c'est ici, puisque personne, quasiment,
00:53:04 ne peut venir ici, devant l'Assemblée
00:53:06 nationale, sauf si on montre, eh bien, sa carte de parlementaire.
00:53:08 Et Jeanne, qu'est-ce que vous disent
00:53:10 les manifestants que vous avez croisés, sur...
00:53:12 aujourd'hui, bien sûr, mais surtout sur la suite du
00:53:14 mouvement ?
00:53:16 Eh bien, que ce soit les manifestants
00:53:18 qu'on a croisés ces derniers jours, ou bien ceux
00:53:20 qui étaient réunis un petit peu plus tôt, dans la journée tout à l'heure,
00:53:22 côté Place Vauban, avec des députés
00:53:24 de la France Insoumise, mais surtout des retraités,
00:53:26 des syndicats de retraités, qui s'étaient
00:53:28 réunis aux alentours de midi, eh bien, tous ces manifestants,
00:53:30 ceux qui nous disent, c'est qu'ils comptent poursuivre
00:53:32 le mouvement, c'est-à-dire que, selon eux,
00:53:34 même s'il y a deux motions de censure qui vont être
00:53:36 examinées, cet après-midi, à l'Assemblée nationale,
00:53:38 eh bien, la motion de censure principale, elle est où ?
00:53:40 Eh bien, elle est ici, dans la rue, depuis le début
00:53:42 de la contestation. C'est ce que nous disent les
00:53:44 protestataires, les personnes contre
00:53:46 cette réforme des retraites. Ce qu'ils espèrent aussi, les
00:53:48 manifestants, eh bien, c'est finalement qu'Emmanuel
00:53:50 Macron ne promulgue pas cette réforme
00:53:52 des retraites. Ils ont finalement en tête ce qui s'était
00:53:54 passé en 2006, avec Jacques Chirac
00:53:56 et le CPE, que même si la réforme
00:53:58 des retraites, eh bien, passe, qu'elle ne soit pas
00:54:00 promulguée dans la loi française.
00:54:02 Les manifestants qui comptent aussi, eh bien,
00:54:04 avoir au cours à des actions coups de poing et des
00:54:06 manifestations improvisées, ici, un petit peu
00:54:08 partout dans la capitale et en France.
00:54:10 Merci Jeanne Cancart, Fabrice Elsner. On va tout de suite à l'Assemblée nationale
00:54:12 où le député Charles
00:54:14 de Courson a pris la parole. Il est l'un de ceux
00:54:16 qui a déposé cette motion de censure.
00:54:18 (Propos inaudibles)
00:54:29 Bien, écoutez,
00:54:31 vous êtes tous capables, comme moi, de faire
00:54:33 le décompte des voix. Tout se joue
00:54:35 au sein du groupe Les Républicains.
00:54:37 Nous constatons qu'un nombre croissant de
00:54:39 Républicains veulent voter
00:54:41 cette motion de censure. Je
00:54:43 rappelle que, si jeudi dernier, nous avions
00:54:45 voté sur la motion de rejet
00:54:47 déposée par notre groupe, elle aurait été
00:54:49 adoptée grâce
00:54:51 à 25, voire 26
00:54:53 Républicains qui l'auraient votée.
00:54:55 Et donc, nous appelons
00:54:57 tous ces Républicains
00:54:59 qui sont hostiles à cette
00:55:01 réforme des retraites
00:55:03 d'en tirer
00:55:05 toutes les conséquences et
00:55:07 de rejoindre tous ceux
00:55:09 qui votent en faveur de cette motion de censure.
00:55:11 (Propos inaudibles)
00:55:17 Nous sommes en contact
00:55:19 en permanence avec tout le monde.
00:55:21 Il n'échappe à personne
00:55:23 qu'il y avait peu de Républicains
00:55:25 s'engageant, il y a encore
00:55:27 quelques jours, en direction de la
00:55:29 motion de censure. Il y en a beaucoup plus
00:55:31 maintenant. Et je vous le dis,
00:55:33 ça peut se jouer à quelques voix.
00:55:35 Donc c'est la raison pour laquelle
00:55:37 nous leur disons tous
00:55:39 n'ayez pas peur, votez cette
00:55:41 motion de censure. C'est la seule
00:55:43 possibilité qui nous est offerte
00:55:45 malheureusement pour faire en sorte
00:55:47 que cette loi soit retirée
00:55:49 soit retirée
00:55:51 parce qu'il y a
00:55:53 une grave, il y a vraiment une grave injustice.
00:55:55 Comme le disait Charles de Courson il y a quelques
00:55:57 instants, notre motion de rejet
00:55:59 qui entraînait
00:56:01 la rediscussion de cette loi
00:56:03 souhaitée que ça soit
00:56:05 rediscutée, elle a été
00:56:07 nous a été empêchée
00:56:09 de la discuter. La seule
00:56:11 possibilité maintenant, c'est le 49-3
00:56:13 il faut faire en sorte qu'on
00:56:15 vienne voter cette motion de censure.
00:56:17 Voilà, c'était les députés
00:56:21 Eliott qui ont déposé
00:56:23 une motion de censure contre le gouvernement qui s'exprimait
00:56:25 en direct depuis
00:56:27 le palais Bourbon. On suivra bien sûr
00:56:29 le déroulé de cette journée
00:56:31 parlementaire très chargée
00:56:33 et l'examen de ces motions de censure nous serons en direct
00:56:35 de la Sommeille Nationale. Ce sera
00:56:37 sur CNews et en attendant
00:56:39 la permanence parlementaire d'Éric Ciotti a été
00:56:41 caillassée. Anis, Michael. Oui, les faits se sont
00:56:43 déroulés dans la nuit de samedi à dimanche
00:56:45 une façon selon le président des
00:56:47 Républicains de faire pression sur lui afin qu'il
00:56:49 vote l'émotion de censure déposée contre
00:56:51 le gouvernement ces derniers jours. D'autres
00:56:53 permanences d'élus pro-réforme ont été
00:56:55 prises pour cible. Les précisions de Mathilde
00:56:57 Ibanez et de Quentin Gribel.
00:56:59 Un trou béant
00:57:01 en pleine vitrine, stigma d'une attaque
00:57:03 sur la permanence d'Éric Ciotti.
00:57:05 Quelques heures après ces dégradations,
00:57:07 des manifestants contre la réforme des retraites
00:57:09 se sont rassemblés devant le local.
00:57:11 Il y a une volonté à continuer à se mobiliser et à continuer
00:57:13 à aller jusqu'au bout,
00:57:15 comme je vous l'ai dit, jusqu'au retrait,
00:57:17 au respect de la démocratie. Les parlementaires
00:57:19 vont être amenés à être consultés sur
00:57:21 les motions de censure déposées et donc
00:57:23 l'objectif était de leur faire comprendre
00:57:25 qu'à un moment donné ils devaient prendre leurs responsabilités
00:57:27 aussi, que nous en tant qu'organisation
00:57:29 syndicale, représentant des travailleurs et des
00:57:31 travailleurs, on saurait prendre les nôtres.
00:57:33 Car le chef de file des Républicains s'est prononcé
00:57:35 à plusieurs reprises en faveur de la réforme.
00:57:37 Il a également annoncé qu'il ne
00:57:39 voterait aucune motion de censure
00:57:41 déposée contre le gouvernement.
00:57:43 Dans le centre-ville, les niçois interrogés
00:57:45 eux, condamnent ces attaques.
00:57:47 C'est désolant d'exprimer son opinion
00:57:49 en vandalisant des locaux. Il faut
00:57:51 faire porter sa voix différemment par
00:57:53 par exemple les journalistes.
00:57:55 Je ne soutiens pas Ciotti mais je suis très
00:57:57 choqué, je n'accepte pas. Je trouve qu'il y a trop de violence
00:57:59 en fait. C'est une escalade
00:58:01 de la violence et on se demande comment on va sortir
00:58:03 de tout ça. Dans un communiqué,
00:58:05 le président de la République, Emmanuel
00:58:07 Macron l'a assuré. Le gouvernement
00:58:09 va tout mettre en oeuvre pour protéger
00:58:11 les parlementaires menacés.
00:58:13 A Paris, les réquisitions
00:58:17 de Grevisse ont commencé pour nettoyer
00:58:19 les rues. Oui mais les effets tardent
00:58:21 à se faire ressentir en raison notamment
00:58:23 du blocage des incinérateurs. Régine Delfour,
00:58:25 vous êtes dans les rues de la capitale,
00:58:27 la situation s'est-elle améliorée ?
00:58:29 Les poubelles ont-elles été ramassées où vous vous trouvez ?
00:58:31 Eh bien j'aimerais pouvoir
00:58:35 vous dire oui, Mickaël, mais ce n'est pas
00:58:37 le cas. Nous sommes devant le musée Grévin, qui est
00:58:39 un musée très prisé par les touristes
00:58:41 et puis vous allez pouvoir voir dans quelques
00:58:43 instants le spectacle qu'ils
00:58:45 ont quand ils arrivent ici. Alors
00:58:47 ce n'est pas deux sacs de poubelle, mais c'est
00:58:49 plusieurs dizaines de sacs
00:58:51 de poubelles qui sont ici sur le
00:58:53 boulevard Montmartre. C'est un, vous voyez,
00:58:55 on voit quelqu'un qui est en train de porter
00:58:57 des sacs, chacun met un peu, si je peux
00:58:59 le dire, sa pierre à l'édifice
00:59:01 et ce genre de tas de poubelles
00:59:03 s'étend en fait
00:59:05 sur le long du boulevard Montmartre,
00:59:07 sur les grands boulevards. Alors nous avons
00:59:09 pu échanger évidemment avec des touristes
00:59:11 qui ne comprennent pas cette situation,
00:59:13 qui sont d'ailleurs un peu choqués. Des Parisiens
00:59:15 nous disaient aussi qu'on est à quatre mois
00:59:17 de la Coupe du Monde de rugby
00:59:19 et puis à plus d'un an des
00:59:21 Jeux Olympiques et on se demande
00:59:23 quelle est l'image de la France
00:59:25 qui est renvoyée par ces
00:59:27 poubelles qui s'accumulent.
00:59:29 Alors il y a évidemment dans certaines rues
00:59:31 adjacentes des rues qui sont
00:59:33 donc nettoyées et ça provoque
00:59:35 aussi la colère des commerçants
00:59:37 mais aussi des restaurateurs
00:59:39 puisque eux ne comprennent pas pourquoi
00:59:41 certaines
00:59:43 rues sont nettoyées
00:59:45 et pas les leurs. Certains nous ont dit qu'ils étaient
00:59:47 obligés de garder des sacs poubelles
00:59:49 avec eux. D'autres nous disaient qu'ils ne
00:59:51 ne préparaient pas de poisson depuis plus d'une semaine
00:59:53 pour éviter évidemment tous les désagréments
00:59:55 toutes les odeurs et ils espèrent
00:59:57 que cette situation va s'améliorer
00:59:59 puisque dans plusieurs villes, dans plusieurs
01:00:01 rues de la capitale, c'est
01:00:03 nettoyé mais ce n'est pas le cas ici
01:00:05 dans le deuxième arrondissement. Je vous rappelle qu'on est
01:00:07 quand même au quinzième jour
01:00:09 de grève de certains agents de la propriété
01:00:11 de la ville de Paris. Merci beaucoup
01:00:13 Régine Delfour avec les images de Florian Pau
01:00:15 mais face à cette situation les Parisiens sont
01:00:17 de plus mécontents de leur maire.
01:00:19 Oui, regardez ce sondage IFOP
01:00:21 fiducial pour Le Figaro et Sud Radio
01:00:23 actuellement 68% des
01:00:25 Parisiens se disent insatisfaits
01:00:27 par Anne Hidalgo. C'est plus de deux
01:00:29 fois plus qu'en 2011 lorsque
01:00:31 Bertrand Delanoë était à l'Amérique.
01:00:33 Et la question ce serait qui pour succéder à Anne Hidalgo
01:00:35 elle a été posée. Là c'est assez
01:00:37 partagé. 45% des Parisiens
01:00:39 répondent Rachida Dati, 40%
01:00:41 Gabriel Attal et 34%
01:00:43 pour Yannick Jadot.
01:00:45 Sans surprise plusieurs manifestations
01:00:47 sont organisées aujourd'hui, notamment
01:00:49 à Rennes aussi.
01:00:51 Rennes où la rocade était bloquée ce matin.
01:00:53 On va retrouver sur place Michael Chahou.
01:00:55 Michael, comment est la situation
01:00:57 pour le moment ?
01:00:59 Niveau rocade, tout est revenu
01:01:03 dans l'ordre j'ai envie de dire
01:01:05 depuis environ 11h30
01:01:07 ce matin. C'est vrai qu'il y avait eu
01:01:09 au petit matin de nombreux
01:01:11 blocages sur l'ensemble de la
01:01:13 rocade de Rennes. Environ une centaine
01:01:15 de manifestants qui se déplaçaient
01:01:17 d'une porte à l'autre de la ville
01:01:19 pour essayer de bloquer
01:01:21 la circulation évidemment.
01:01:23 Et ils se sont fait chasser
01:01:25 gentiment j'ai envie de dire. Il n'y a eu aucune
01:01:27 violence, rien du tout.
01:01:29 Ils partaient même parfois avant
01:01:31 l'arrivée des forces de l'ordre. Donc un jeu
01:01:33 du chat et de la souris pendant
01:01:35 une petite partie de la matinée
01:01:37 ce matin. Et puis depuis ce matin, derrière moi
01:01:39 c'est le dépôt pétrolier
01:01:41 de Verne-sur-Seche
01:01:43 à quelques kilomètres de Rennes
01:01:45 qui lui est bloqué par environ une cinquantaine
01:01:47 de manifestants, forces ouvrières et CGT
01:01:49 en tête qui ont placé
01:01:51 des palettes en bois évidemment
01:01:53 devant l'entrée. Et donc aucun
01:01:55 camion Citerne n'a pu venir
01:01:57 ce matin ici faire
01:01:59 le plein pour aller ravitailler
01:02:01 les stations essence
01:02:03 de cette région
01:02:05 Bretagne. Alors voilà ici évidemment
01:02:07 on discute tout en jouant
01:02:09 au palais comme on l'a vu
01:02:11 tout à l'heure. On discute
01:02:13 évidemment de l'actualité politique
01:02:15 on ne souhaite qu'une chose
01:02:17 que la motion de censure
01:02:19 passe évidemment cet après-midi. Mais on souhaite
01:02:21 encore plus qu'Emmanuel
01:02:23 Macron prenne enfin
01:02:25 la parole nous dit-on
01:02:27 ici pour annoncer
01:02:29 le retrait de la réforme des retraites.
01:02:31 Merci beaucoup Michael.
01:02:33 Chaïo et puis depuis ce matin les candidats du BAC
01:02:35 planchent sur les épreuves écrites de spécialité.
01:02:37 Oui problème, les syndicats d'enseignants
01:02:39 appellent à poursuivre
01:02:41 la mobilisation, ce qui inquiète les lycéens.
01:02:43 Écoutez le secrétaire départemental
01:02:45 de la FSU, la Fédération Syndicale
01:02:47 Unitaire de l'Enseignement qui précise
01:02:49 qu'il n'est pas question de bloquer les épreuves.
01:02:51 C'est aujourd'hui que
01:02:53 nous espérons que le gouvernement
01:02:55 tombe cet après-midi
01:02:57 et puis fatalement
01:02:59 aussi, il ne faut pas l'oublier, c'est le début
01:03:01 des épreuves du BAC. Donc nous en tant
01:03:03 qu'enseignants on voulait marquer le coup
01:03:05 sans pour autant bloquer les épreuves. Il n'est pas
01:03:07 question d'empêcher nos élèves
01:03:09 de composer mais on voulait
01:03:11 rappeler au gouvernement
01:03:13 qu'on est toujours là.
01:03:15 Allez, le point sur la situation justement
01:03:17 à présent, le ministre de l'éducation nationale.
01:03:19 Papendi Aikia a tenté
01:03:21 de rassurer aussi en précisant que
01:03:23 pour le moment les épreuves se déroulaient
01:03:25 correctement. Il a aussi rappelé que les blocages
01:03:27 de lycées étaient interdits. On l'écoute.
01:03:29 J'attends bien entendu les remontées
01:03:31 des différents
01:03:33 rectorats mais à ce
01:03:35 stade il semblerait que la
01:03:37 situation soit convenable
01:03:39 partout. Je rappelle qu'il est
01:03:41 interdit de bloquer un
01:03:43 établissement scolaire que ce soit en période
01:03:45 d'examen ou en période
01:03:47 ordinaire et nous veillons
01:03:49 il est tout à fait prioritaire
01:03:51 que l'organisation du baccalauréat
01:03:53 se déroule dans les meilleures conditions à la fois
01:03:55 du point de vue de l'accès au bâtiment
01:03:57 du point de vue également de la surveillance
01:03:59 et du point de vue de la correction.
01:04:01 A ce stade les choses
01:04:03 se passent au mieux.
01:04:05 Et d'un autre côté la pénurie de carburant se poursuit en France.
01:04:07 Oui environ 4%
01:04:09 des stations-services du pays
01:04:11 connaissent déjà une rupture d'approvisionnement
01:04:13 en gazole. C'est le cas
01:04:15 notamment dans les Bouches-du-Rhône comme nous l'explique
01:04:17 Stéphanie Rouquier.
01:04:19 Difficile aujourd'hui dans les Bouches-du-Rhône
01:04:21 de trouver une station-service ouverte
01:04:23 et avec du carburant. Depuis
01:04:25 vendredi dernier avec le 49.3
01:04:27 et le mouvement qui se durcit, les conducteurs
01:04:29 se sont rués à la pompe
01:04:31 alors la station-service où je me trouve
01:04:33 est fermée comme de nombreux autres
01:04:35 en rupture totale.
01:04:37 Des conducteurs passent et désespérément
01:04:39 ils repartent à sec
01:04:41 m'expliquant que la voiture est essentielle pour leur travail.
01:04:43 Ils ne savent donc pas comment
01:04:45 ils vont gérer la situation. Il faut savoir
01:04:47 que sur les trois raffineries de Provence
01:04:49 Petroinos à la Véra
01:04:51 arrête totalement sa production à partir
01:04:53 d'aujourd'hui. Chez Essos
01:04:55 à Feux-sur-Mer, les exportations sont
01:04:57 bloquées depuis le 7 mars
01:04:59 et à la Med, la bio-raffinerie
01:05:01 totale est en arrêt pour un
01:05:03 problème technique mais les personnels
01:05:05 grévistes expliquent qu'une fois
01:05:07 le souci réglé, ils ne
01:05:09 reprendront pas l'activité.
01:05:11 Une dernière info,
01:05:13 elle vise Eric Coquerel,
01:05:15 député insoumis. Absolument, un policier a porté
01:05:17 plainte contre le député
01:05:19 de la France Insoumise ce matin
01:05:21 pour violence sur personne dépositaire
01:05:23 de l'autorité publique. Ce policier
01:05:25 déclare avoir reçu un coup de poing au visage
01:05:27 de la part du député de la France Insoumise
01:05:29 lors d'une opération de sécurisation
01:05:31 du blocage d'un centre de dépôt
01:05:33 de déchets à Aubervilliers.
01:05:35 Enfin une bonne nouvelle cette fois avec une libération.
01:05:37 Oui, le journaliste Olivier
01:05:39 Dubois, otage au Sahel depuis
01:05:41 2021, a été
01:05:43 libéré journaliste de
01:05:45 Libération. Le jeune
01:05:47 avait été enlevé par un groupe
01:05:49 qu'il cherchait à interviewer au Mali.
01:05:51 Merci beaucoup, Michael, pour ce
01:05:53 long journal. On se
01:05:55 retrouve évidemment à 16h.
01:05:57 On va tout de suite repartir à l'Assemblée nationale. Vous l'avez
01:05:59 compris, c'est là où ça se joue.
01:06:01 À partir de 15h30,
01:06:03 elle est du 15, ce sera la conférence des présidents.
01:06:05 Ce qui va nous donner un petit peu un aperçu
01:06:07 du déroulé de la fin de l'après-midi.
01:06:09 Oui, exactement. On connaît
01:06:13 d'ailleurs désormais l'ordre des prises
01:06:15 de parole. Donc évidemment, les prises de parole vont
01:06:17 commencer par Charles de Courson pour le groupe
01:06:19 Liott. C'est à la fois la motion qui a été
01:06:21 déposée en premier et celle qui compte
01:06:23 le plus de signataires, puisque justement, ils avaient
01:06:25 pris soin d'aller jusqu'à 91 signataires
01:06:27 pour en avoir davantage que le
01:06:29 Rassemblement national. La deuxième à prendre la
01:06:31 parole, c'est Laure Lavallette, justement, une porte-parole
01:06:33 du Rassemblement national. Et puis ensuite,
01:06:35 tous les présidents du groupe vont se succéder.
01:06:37 Mathilde Panot, Aurore Berger, Olivier Marlex
01:06:39 et puis un non-inscrit aussi qui prendra
01:06:41 la parole. Il s'agit d'Adrien
01:06:43 Quatennens. Et puis ensuite, Elisabeth Borne
01:06:45 aura la parole pendant 50 minutes.
01:06:47 Elle peut utiliser ou non tout le temps
01:06:49 dont elle dispose. Et puis, on le rappelle,
01:06:51 les votes de motion de censure sont toujours
01:06:53 un petit peu plus longs, puisque les députés vont dans une
01:06:55 salle attenante à l'hémicycle.
01:06:57 Il faut donc environ une demi-heure pour chaque
01:06:59 vote. La discussion sera bien commune.
01:07:01 Les présidents du groupe prendront la parole une seule
01:07:03 fois pour exprimer leur position,
01:07:05 justifier pourquoi ils votent ou non les motions
01:07:07 et puis expliquer aussi pourquoi certains
01:07:09 vont voter la motion du groupe Liott, mais pas
01:07:11 celle du Rassemblement national. Le
01:07:13 résultat du premier vote de la motion
01:07:15 Liott sera connu entre 19h et 19h10
01:07:17 environ, et donc 30 minutes plus tard
01:07:19 pour le Rassemblement national.
01:07:21 Merci beaucoup Elodie Huchard
01:07:23 avec Tanguy Quinquenelle.
01:07:25 Gauthier Lauvret du service
01:07:27 politique de CNews, on fait les
01:07:29 calculs, on compte surtout les voix des
01:07:31 Républicains. Oui, parce que c'est eux qui ont
01:07:33 entre leurs mains la bascule, mais
01:07:35 effectivement, la probabilité que le gouvernement
01:07:37 tombe aujourd'hui est assez
01:07:39 faible. On rappelle qu'il faudrait
01:07:41 25 LR si l'ensemble
01:07:43 des députés de l'opposition votent
01:07:45 cette motion de censure, et ça ne sera même pas le cas.
01:07:47 Exemple, Emmanuelle Ménard, la femme
01:07:49 de Robert Ménard, ne votera pas cette motion
01:07:51 de censure. Donc il faut entre 25
01:07:53 et 30 LR pour que le gouvernement tombe.
01:07:55 On serait, selon nos dernières estimations,
01:07:57 à 17. 17 Républicains
01:07:59 qui voteraient la motion de censure
01:08:01 du groupe Liott. Ce n'est pas suffisant pour
01:08:03 faire tomber le gouvernement, mais on comprend bien
01:08:05 que ça va se jouer à une dizaine de voix.
01:08:07 Donc c'est quand même un grand moment d'instabilité
01:08:09 pour le gouvernement qui ne tient
01:08:11 qu'à 10-15 voix près.
01:08:13 Yvan Révol. Moi je vois déjà dans l'immédiat
01:08:15 deux conséquences politiques relativement
01:08:17 importantes. D'abord, une fracture au cœur
01:08:19 même des Républicains, puisque vous l'avez rappelé,
01:08:21 que Pradier, par exemple, se dissociera
01:08:23 du mot d'ordre de Marlex qui était
01:08:25 d'appeler à ne pas voter cette motion de censure.
01:08:27 C'est une première conséquence qui risque d'être
01:08:29 grave pour l'avenir des Républicains. Et la deuxième conséquence,
01:08:31 c'est que le cordon sanitaire qui excluait
01:08:33 de tout arrangement
01:08:35 le Rassemblement national, qui,
01:08:37 jusqu'alors, était mis à la marge de tout
01:08:39 le spectre politique, le Rassemblement national
01:08:41 aujourd'hui vient rejoindre et la France
01:08:43 Insoumise et les Républicains qui voteront
01:08:45 et tout le reste, et également le groupe
01:08:47 de Monsieur de Courson. Et cela, également,
01:08:49 change la physionomie de cette
01:08:51 crise de la démocratie qui s'installe.
01:08:53 Cette crise de la démocratie était une crise de l'oligarchie,
01:08:55 bien entendu, mais c'était aussi une crise
01:08:57 de ce politiquement correct qui excluait, malgré tout,
01:08:59 42% d'un électorat qui avait voté
01:09:01 Marine Le Pen.
01:09:02 Parce que je rappelle la proposition de Jordan Bardella.
01:09:04 Jordan Bardella a fait comme proposition chez
01:09:06 Cyril Hanouna, vendredi, si un député
01:09:08 LR vote la motion de censure,
01:09:10 il n'aura pas de candidat du Rassemblement national
01:09:12 face à lui, en cas de dissolution,
01:09:14 effectivement, comme fin du cordon
01:09:16 sanitaire, comme union des droites,
01:09:18 chère à Éric Zemmour, on n'est pas très loin avec cette
01:09:20 proposition de Jordan Bardella.
01:09:22 Éric, l'argument du gouvernement
01:09:24 c'est de brandir le risque financier.
01:09:26 Est-ce qu'il existe, si cette réforme des retraites
01:09:28 n'est pas votée ? Qu'en est-il ?
01:09:30 C'est ce qu'avait dit, effectivement, Emmanuel Macron. Je considère
01:09:32 qu'en l'État, les risques financiers et économiques
01:09:34 sont trop grands, on ne peut pas jouer avec l'avenir
01:09:36 du pays. Ça, c'est la phrase qui a été dite.
01:09:38 Alors, il n'a pas tort en soi, parce que
01:09:40 si on regarde la dette de la France aujourd'hui,
01:09:42 c'est 3 000 milliards d'euros, on va même passer
01:09:44 à 3 100 milliards.
01:09:46 Et à chaque fois que vous endettez
01:09:48 la France, vous payez
01:09:50 des intérêts qui sont supérieurs à ce qu'ils étaient.
01:09:52 Je vous donne un exemple. Le coût de la dette,
01:09:54 il est passé de 38 milliards
01:09:56 par an à 51 milliards d'euros,
01:09:58 uniquement avec la hausse des
01:10:00 taux d'intérêt que vous connaissez. Alors,
01:10:02 le risque financier, on peut dire que
01:10:04 oui, il est réel, même s'il est un peu exagéré.
01:10:06 Parce que si on regarde le gain de
01:10:08 réforme, il ne faut pas oublier qu'il
01:10:10 sera de 17 milliards, ça, c'est
01:10:12 l'excédent pour 2030. Il y a
01:10:14 un déficit de 13, donc il reste une marge d'à peu près
01:10:16 de 4 milliards qui vont financer
01:10:18 les différentes propositions qui ont été faites par
01:10:20 l'État. Après, si on ne fait
01:10:22 rien, eh bien, vous aurez 13 milliards
01:10:24 de déficit en 2030.
01:10:26 Sur 10 ans, on évalue ça à 150
01:10:28 milliards. Donc, 150 milliards, ça n'est pas
01:10:30 rien. C'est exagéré par Gabriel
01:10:32 Attal qui parle de 500 milliards. Donc, voyez,
01:10:34 on est quand même dans une différence d'appréciation.
01:10:36 Mais il n'empêche, oui, il y a un vrai
01:10:38 risque. Et moi, je dirais juste une chose. Pour un ménage,
01:10:40 quand vous êtes surendetté, que vous n'en
01:10:42 pouvez plus et que votre banque ne veut plus
01:10:44 vous prêter d'argent, vous faites quoi ? Et le risque,
01:10:46 il est là. C'est qu'à être trop endetté
01:10:48 et avec des taux trop importants, un jour,
01:10:50 la France risque d'avoir du mal à s'endetter
01:10:52 ou elle s'endettera tellement cher qu'elle ne pourra
01:10:54 plus financer sa dette. Et qui payera ?
01:10:56 Ce seront les contribuables. Mais le problème, c'est qu'en France,
01:10:58 vous avez 60 % des Français qui ne sont pas
01:11:00 soumis à l'impôt sur le revenu. Donc, il y aura un vrai
01:11:02 problème pour lever l'impôt. Alors, certains disent
01:11:04 "Les entreprises n'ont qu'à payer". Mais on connaît
01:11:06 la situation des entreprises aujourd'hui. Certes,
01:11:08 elles font des profits, c'est certain.
01:11:10 Mais n'oublions pas qu'elles font vivre
01:11:12 aussi du monde. Jonathan, je sais que vous
01:11:14 vouliez parler en 20 secondes. C'est possible ? C'est possible
01:11:16 parce que j'abonde absolument dans le sens d'Éric. Et c'est
01:11:18 le discours qu'il faudrait entendre aujourd'hui,
01:11:20 que le gouvernement pourrait
01:11:22 tenir, par exemple, et expliquer les choses
01:11:24 concrètement. Quand vous êtes dans le rouge absolu
01:11:26 à la banque, allez voir votre banquier pour lui demander
01:11:28 un découvert supplémentaire, voire un crédit
01:11:30 tout en l'insultant. C'est compliqué.
01:11:32 Ça pourrait être compliqué. La France, on est là.
01:11:34 On est à deux doigts d'être dans la
01:11:36 situation de la Grèce il y a quelques années.
01:11:38 Et cela, il faudrait l'expliquer.
01:11:40 La réforme actuelle, elle est mauvaise.
01:11:42 On le sait. Il y a d'autres façons d'économiser
01:11:44 de l'argent et de
01:11:46 de toute façon pousser
01:11:48 l'âge de la retraite un peu
01:11:50 plus longtemps, un peu plus loin.
01:11:52 Mais on a affaire à des gens qui sont
01:11:54 incapables de nous expliquer l'évidence.
01:11:56 Merci beaucoup à tous les quatre l'émission.
01:11:58 Cette édition spéciale se poursuit évidemment
01:12:00 sur CNews avec ce dépôt des deux motions de censure
01:12:02 qui vont être examinées cet
01:12:04 après-midi. Tous les enjeux, c'est
01:12:06 à suivre dans 90 minutes info. Nelly Denac
01:12:08 et ses invités.
01:12:10 [Musique]