• l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 C'est 14h, ça y est, c'est la parole aux Français qui commence sur CNews.
00:00:04 Bonjour à tous, soyez les bienvenus.
00:00:06 Le Journal pour commencer, Michael Dorian, bonjour.
00:00:08 Bonjour Clélie, bonjour à tous.
00:00:09 C'est à la une de l'actualité.
00:00:12 Le Tech Nival dans la petite commune de Vilgongie dans l'Inde,
00:00:14 alors que 18 personnes ont été admises au poste médical installé sur place,
00:00:19 dont une en urgence absolue.
00:00:21 Trois personnes ont dû être évacuées au centre hospitalier de Châteauroux.
00:00:24 Hier soir, ce festival techno rassemblait déjà plus de 20 000 personnes.
00:00:28 60 000 festivaliers au total sont attendus sur le week-end
00:00:31 pour le président de la communauté de communes de l'Éverouz.
00:00:33 Ce festival va être, je cite, "un enfer pour les riverains".
00:00:36 Écoutez.
00:00:37 On sait très bien que ces personnes sont là pour faire la fête,
00:00:41 sont là pour s'amuser, sont là aussi pour la plupart,
00:00:44 en tout cas, consommer des substances plus qu'illicites
00:00:49 et qui vont aggraver leur état de santé pour les années à venir.
00:00:55 Très vite, dès que le son est allumé,
00:00:57 on se rend compte de l'enfer que cela va être.
00:01:00 Et puis, sans parler du son, des désagréments causés
00:01:04 sur le terrain agricole en question,
00:01:06 bien qu'en partie non cultivés,
00:01:08 mais c'est aussi les champs autour et puis la forêt
00:01:12 auprès de laquelle ils se sont installés,
00:01:15 qui peut bâtir des nuisances et des dégradations.
00:01:19 Sans parler, on l'évoquait à l'instant,
00:01:20 des riverains qui en subissent de plein fouet les conséquences.
00:01:24 Le Technival y lancera question dans la parole aux Français tout à l'heure
00:01:27 avec Clélie.
00:01:28 Dans l'actualité également, des portraits d'Emmanuel Macron
00:01:30 grimés en Adolf Hitler sur des panneaux publicitaires avignonnés.
00:01:34 Une dizaine d'affiches étaient concernées hier.
00:01:36 Une enquête a été ouverte par le Parquet
00:01:38 pour injures publiques envers le président de la République
00:01:41 et provocation à la rébellion.
00:01:42 Les derniers détails avec Aminette Adem et Marine Sabourin.
00:01:47 Elles sont apparues à Avignon hier sur les principaux axes de la ville.
00:01:50 Ces affiches montrent l'image du président Emmanuel Macron
00:01:53 caricaturée en Hitler.
00:01:55 Avec l'inscription 49-3 en guise de moustache.
00:01:58 Un hashtag à Giroux-Subir y figure également,
00:02:01 avec une mention "Ceci est une illustration satirique".
00:02:05 De nombreux élus ont aussitôt condamné ces affiches
00:02:07 à commencer par la maire socialiste d'Avignon.
00:02:10 "De tels agissements sont inacceptables,
00:02:12 extrêmement graves et dangereux pour notre démocratie,
00:02:15 pour ce qu'ils véhiculent en amalgame et en raccourci historique".
00:02:19 La présidente du parti Renaissance, Duvaux Cluzet,
00:02:21 a également réagi face à cette campagne.
00:02:24 Elle dénonce un appel à la violence.
00:02:26 "Ca a été très choquant dans la mesure où le personnage
00:02:29 à qui a été assigné le président de la République,
00:02:33 on le connaît tous, on sait absolument ce qu'il représente.
00:02:36 Et faire cet amalgame-là, c'est quelque chose qui nous a paru
00:02:40 et qui nous paraît véritablement inacceptable, inadmissible".
00:02:45 Une enquête a été ouverte par la procureure d'Avignon
00:02:47 pour provocation à la rébellion et injure publique envers le président.
00:02:51 Les auteurs du placardage "Sauvage"
00:02:52 risquent jusqu'à deux mois de prison et 12 000 euros d'amende.
00:02:57 Les Landes brûlent toujours.
00:02:58 Souvenez-vous, l'été dernier, près de 35 000 habitants ont dû être évacués.
00:03:03 32 000 hectares de forêt étaient partis en fumée.
00:03:06 Mais les incendies ne sont pas terminés en raison du lignite.
00:03:10 Ces morceaux de charbon de bois vestigent d'une ancienne mine
00:03:13 qui continue de brûler les détails avec sommeil à la bidi.
00:03:18 Sur les berges calcinées de ce lac de Gironde,
00:03:21 des panaches de fumée continuent de sortir de terre,
00:03:25 dix mois après les incendies dévastateurs de l'été dernier.
00:03:29 Des foyers alimentés par les veines de lignite,
00:03:32 près de 300 000 tonnes de charbon, datant d'une mine des années 30.
00:03:36 "La seule chose qu'on sait, c'est que la lignite se consomme très facilement,
00:03:41 c'est-à-dire qu'elle n'a pas besoin de beaucoup d'oxygène pour brûler
00:03:44 et malgré des fortes eaux d'humidité dans le sol, jusqu'à 80%,
00:03:48 elle peut continuer à brûler.
00:03:49 Donc nous qui espérons avoir des fortes pluies cet hiver
00:03:53 pour essayer de noyer ces zones-là,
00:03:55 on a vu que pour l'instant, ça n'a pas permis d'éteindre cette lignite en feu."
00:04:00 Conséquence, face à ce danger invisible,
00:04:03 la zone est interdite d'accès au public.
00:04:06 "Le gros risque du lignite, c'est que ça brûle en sous-sol,
00:04:11 mais la terre se dérobe sous vos pieds
00:04:14 et vous pouvez tomber dans un foyer qui fait 600 degrés."
00:04:18 Un phénomène complexe qui fait l'objet d'une étude
00:04:21 sur la toxicité des fumées dégagées,
00:04:24 avant des tests pour tenter d'éteindre le brasier souterrain.
00:04:28 Le temps est compté, avant un nouvel été redouté,
00:04:32 mais les moyens de lutte ont été renforcés
00:04:34 pour protéger le massif des Landes de Gascogne.
00:04:38 "Les incendies qui ravagent actuellement l'ouest de l'Espagne,
00:04:41 plus de 550 personnes ont été évacuées.
00:04:44 L'incendie qui, depuis mercredi, progresse
00:04:46 et son évolution est défavorable", précise la direction
00:04:49 de la Sécurité nationale en raison notamment des conditions météo.
00:04:54 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:56 L'actualité continue avec Cléli Mathias.
00:04:58 La parole aux Français, toujours avec ses invités.
00:05:01 Merci beaucoup, Mickaël Dorian.
00:05:03 Et on se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:05:06 La parole aux Français, l'émission dans laquelle vous avez la parole.
00:05:09 Et si vous souhaitez intervenir, n'hésitez pas.
00:05:11 Témoins au pluriel @cnews.fr.
00:05:15 On va parler de ce technival interdit à Villegongie dont Mickaël a parlé.
00:05:19 Avant cela, on va revenir sur cet adolescent qui vivait reclus à Rennes.
00:05:23 Il était totalement caché depuis sa naissance, pendant 14 ans.
00:05:27 Imaginez-vous, l'affaire est sortie en juillet 2022,
00:05:32 puisque la mère de l'enfant s'est présentée aux urgences
00:05:34 de l'hôpital pédiatrique de l'hôpital Sud de Rennes
00:05:36 après un malaise de son fils.
00:05:38 Et évidemment, le personnel de santé a alerté les services sociaux.
00:05:44 La mère, elle, a été mise en examen.
00:05:46 Elle a été placée sous contrôle judiciaire dans l'attente d'un procès
00:05:48 qui aura lieu à l'automne.
00:05:50 Et elle va devoir expliquer déjà comment et pourquoi son fils
00:05:53 n'a jamais vu un médecin, n'est jamais allé à l'école, entre autres.
00:05:57 Elle témoignait ce matin dans, je ne sais pas ce qu'elle prôt.
00:06:01 Écoutez-la.
00:06:03 Nous sommes une famille monoparentale et je considère que l'humanité
00:06:07 dans son ensemble est également une famille.
00:06:10 J'ai été salariée et je vis sur mes réserves pour offrir à mon enfant
00:06:19 un maximum de disponibilité, sachant qu'on n'a qu'une enfance.
00:06:24 Je m'étais renseignée pour la scolarisation quand il était tout petit,
00:06:27 même pas encore en âge d'être scolarisé.
00:06:30 Il y a eu des couacs administratifs, je ne vais pas rentrer dans les détails.
00:06:34 Du coup, j'ai décidé de lui faire l'instruction moi-même.
00:06:40 Je me suis documentée par le billet de films qui ne sont pas du tout sectaires
00:06:47 et qui ont été diffusés dans un lieu institutionnel,
00:06:51 qui est le Palais de la Découverte, par exemple.
00:06:54 Je me suis documentée par des livres.
00:06:57 Vous avez en face de vous une mère qui a mal parce que son enfant
00:07:03 est dans un univers qui n'est pas du tout dans la bienveillance
00:07:09 qu'il a connue auparavant, par moi-même, mais aussi avec d'autres personnes.
00:07:15 Forcément, c'est un interpellant.
00:07:17 On se pose beaucoup de questions sur cette affaire.
00:07:19 Comment ça peut être possible pour en parler ?
00:07:22 Nous sommes en ligne avec le docteur Stéphane Clergec, qui est pédopsychiatre.
00:07:25 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:07:27 On a beaucoup de questions à vous poser.
00:07:29 Et en plateau avec moi, Jean-Michel Fauvergue et Thomas Scarpellini.
00:07:33 Bonjour à tous les deux, soyez les bienvenus.
00:07:36 Docteur Clergec, comment est-ce que cet enfant a-t-il pu passer
00:07:40 sous les radars incognito pendant 14 ans, ce qui est long, très long,
00:07:46 et dans un second temps, quels sont les séquelles qu'il va y avoir
00:07:49 à la fois physique et psychologique, mental ?
00:07:53 Faisons les choses dans l'ordre.
00:07:55 En tout cas, quand vous avez vu cette histoire,
00:07:57 quand vous avez eu connaissance de cette histoire,
00:07:59 qu'avez-vous pensé pour cet adolescent ?
00:08:02 Commençons par son état, de quoi peut-il souffrir
00:08:05 en ayant été comme ça totalement désocialisé ?
00:08:08 Ce qu'on a comme élément, alors après contredit par la maman,
00:08:13 c'est que c'est un enfant qui n'aurait pas été socialisé,
00:08:15 qui aurait vécu à priori seul avec un seul parent,
00:08:21 dont on ne connaît pas précisément l'état ni matériel, ni moral, ni psychologique,
00:08:27 et qui n'aurait pas suffisamment échangé avec d'autres enfants
00:08:31 et qui aurait par ailleurs un trouble du langage.
00:08:35 Alors on entend aussi qu'il serait à HPI,
00:08:38 s'il l'était vraiment, ça voudrait dire qu'il aurait consulté un psychologue,
00:08:41 qu'il aurait fait des bilans,
00:08:42 or c'est en contradiction avec le fait qu'il n'aurait vu aucun médecin.
00:08:47 Donc c'est vrai qu'on a assez peu d'éléments.
00:08:49 Ce qui est certain, c'est qu'un enfant ne peut pas bien se développer
00:08:53 en vivant uniquement avec un seul parent
00:08:56 et sans contact avec d'autres enfants, notamment d'enfants de son âge,
00:09:00 et sans interaction avec son environnement social.
00:09:05 Donc ce que ça soulève quand même comme problème, c'est le contrôle,
00:09:09 le contrôle sanitaire des enfants,
00:09:11 puisqu'on sait par exemple qu'il y a 20 examens médicaux obligatoires
00:09:16 entre 0 et 16 ans.
00:09:18 Donc finalement on peut ne pas les faire sans que l'État ne trouve rien à redire.
00:09:26 C'est-à-dire qu'on sait que l'État contrôle pas mal de choses,
00:09:29 les gens qui payent leurs impôts le savent.
00:09:31 On a l'impression que pour ce qui est de la sécurité sanitaire et morale des enfants,
00:09:36 il n'y a pas véritablement de mise en place suffisante de contrôle,
00:09:42 puisque de ce que j'entends, les rendez-vous médicaux n'ont pas été honorés,
00:09:46 les vaccinations obligatoires qui sont censées protéger l'enfant
00:09:50 du tétanos ou de la coqueluche n'ont pas été faites.
00:09:54 Donc c'est d'abord ça que cela me pose comme question.
00:09:59 C'est la question du contrôle de l'État sur les enfants
00:10:01 et sur ses citoyens finalement et sur leur protection.
00:10:06 Mais ça paraît fou effectivement, pendant 14 ans qu'on n'ait aucune connaissance
00:10:09 de cet enfant qu'il soit comme ça chez lui,
00:10:12 en n'ayant jamais vu de médecin, en ayant été totalement déscolarisé encore une fois.
00:10:17 Quand un adolescent réapparaît, j'allais dire comme ça,
00:10:20 après autant d'années seul avec sa mère,
00:10:27 est-ce que c'est rattrapable les retards qu'il peut avoir
00:10:31 ou même les séquelles physiques et mentales qu'il peut avoir ?
00:10:33 14 ans c'est long quand même.
00:10:36 Oui, 14 ans c'est long.
00:10:37 Alors il y a plusieurs types de séquelles ou de retards possibles.
00:10:41 Déjà les retards pédagogiques, s'il n'est pas allé à l'école,
00:10:44 il a reçu une instruction, parce qu'il est possible d'avoir une instruction à la maison,
00:10:48 mais normalement il y a un contrôle du maire obligatoire au minimum tous les deux ans,
00:10:52 donc déjà en termes de savoir, de compétence.
00:10:55 Et sur le plan psychologique, s'il y a un vrai retard de langage,
00:10:59 c'est compliqué de le développer après 14 ans.
00:11:03 Maintenant c'est plus la dimension affective, psychologique,
00:11:07 la capacité d'interagir avec d'autres personnes.
00:11:10 Ça malheureusement, ça peut encore se développer,
00:11:13 puisqu'il n'a que 14 ans et que le cerveau a une plasticité,
00:11:17 c'est-à-dire qu'il peut continuer d'évoluer, mais ça risque d'être un peu compliqué.
00:11:21 Sans compter que cet enfant qui n'a apparemment toujours vécu qu'avec sa maman,
00:11:25 on va le placer dans une famille d'accueil, dans un foyer,
00:11:29 ça va être très difficile pour lui, c'est sans doute déjà très difficile,
00:11:33 puisqu'il est placé depuis plusieurs mois, et très certainement que sa maman lui manque,
00:11:37 et que lui doit demander à être avec elle.
00:11:40 Donc on imagine davantage une prise en charge associant également la mère,
00:11:45 parce qu'on ne peut pas le couper comme ça de sa maman,
00:11:48 alors qu'il n'a connu qu'elle pendant 14 ans.
00:11:51 Donc oui, les choses peuvent aller mieux, mais ça va être difficile.
00:11:55 Et ça demande pour le coup un grand investissement en termes de temps,
00:11:59 en termes d'éducation, en termes de soins psychologiques,
00:12:03 et ce que tout cela va lui être donné.
00:12:05 Si on se contente de le placer dans une famille d'accueil aussi bienveillante soit-elle,
00:12:10 ça ne suffira pas.
00:12:11 Donc j'allais dire, l'argent qui n'a pas été mis pour contrôler cet enfant,
00:12:17 est-ce qu'on va le mettre maintenant pour essayer de réparer les dégâts ?
00:12:20 Oui, mais c'est extrêmement violent effectivement.
00:12:22 Une question pour vous docteur de Thomas Carpellini en plateau.
00:12:25 Oui, oui, bonjour docteur.
00:12:27 Moi vous êtes certes pédopsychiatre,
00:12:29 mais c'est également le cas de la maman qui peut être intéressant.
00:12:32 Oui, c'est vrai.
00:12:33 Comme vous l'avez rappelé, une instruction judiciaire est à lieu,
00:12:37 et probablement peut-être soulever la question de l'irresponsabilité.
00:12:40 En effet, si la mère, on lui diagnostique une maladie,
00:12:43 on peut considérer qu'elle n'est pas responsable de ses actes.
00:12:46 Moi la question c'est moins par rapport à cette affaire,
00:12:48 mais est-ce qu'il existe un symptôme clinique,
00:12:50 une maladie qui fait qu'un parent, mère comme père,
00:12:53 décide de mettre à l'abri absolu son enfant, de le couper du monde ?
00:12:58 Est-ce que vous en tant que spécialiste de monde à médecine,
00:13:01 vous avez déjà étudié, vous connaissez un symptôme,
00:13:03 une maladie qui pourrait être matérialisée par des ajustements de ce style ?
00:13:09 Oui, alors des enfants comme ça qui sont coupés du monde,
00:13:13 avec des parents qui sont angoissés par le monde environnant,
00:13:16 qui pensent que le monde environnant est dangereux,
00:13:19 et qui dans l'intérêt de leur enfant veulent vivre en fusion avec lui,
00:13:22 dans l'intérêt de leur enfant ou de leur intérêt personnel,
00:13:25 parce que finalement cet enfant peut aussi les rassurer psychologiquement.
00:13:29 On en a rencontré, on en a croisé.
00:13:31 Je ne sais évidemment pas du tout si cette dame-là a ce profil-là.
00:13:37 Maintenant ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a beaucoup de troubles psychiatriques
00:13:41 qui vont faire qu'un parent va garder son enfant pour lui,
00:13:44 que ce soit des troubles paranoïaques, des troubles schizophréniques,
00:13:49 bon, à la limite peu importe.
00:13:50 Ce qu'il faut quand même savoir c'est qu'il y a aussi des parents
00:13:54 qui n'ont pas forcément de troubles psychiatriques avérés,
00:13:58 ou en tout cas de troubles psychiatriques qui entraînent une irresponsabilité véritable.
00:14:04 Je veux dire par là que ça peut être aussi des convictions idéologiques.
00:14:08 Alors après la frontière avec la psychiatrie elle peut être un peu floue,
00:14:12 mais on peut être convaincu idéologiquement que le monde n'est pas fait pour mon enfant
00:14:16 et que je peux faire mieux que ce que l'État peut proposer.
00:14:22 Donc ce n'est pas toujours une problématique psychiatrique qui se pose.
00:14:25 Ça peut être aussi une conviction, alors est-elle délirante ou pas,
00:14:28 une conviction du parent qu'il peut mieux faire que n'importe qui d'autre
00:14:32 et que son enfant a d'abord besoin de ce parent-là, un parent unique par ailleurs ?
00:14:37 Je peux me tromper mais ça rappelle un peu un comportement, j'allais dire limite sectaire, on va dire.
00:14:43 Oui, ça peut être ça.
00:14:44 Alors sectaire c'est plus un parent qui s'inscrit dans une communauté appartenant à une secte.
00:14:49 Donc à la limite souvent l'enfant n'est pas seul,
00:14:51 il y a d'autres parents qui appartiennent effectivement à cette secte.
00:14:53 Mais là on peut imaginer, on pourrait imaginer une secte certes,
00:14:58 mais un comportement sectaire où il ne serait que deux dans la secte.
00:15:01 Oui, c'est ça.
00:15:02 Une question pour vous de Jean-Michel Fauvergue, docteur.
00:15:06 Oui, moi je voulais signaler quand même que ce cas a été signalé,
00:15:10 il a été signalé par un système qui est le système de l'article 40,
00:15:15 c'est la responsabilité des services de l'État et en tout cas des services hospitaliers.
00:15:19 Donc on ne peut pas dire que l'État n'est pas intervenu là-dedans,
00:15:21 alors qu'il n'est pas décelé les choses.
00:15:23 C'est une chose, ceci il n'y a pas que l'État, il y a aussi les collectivités locales,
00:15:26 il y a l'entourage, il y a la population elle-même qui est en charge.
00:15:29 Mais ce qu'on l'a vu cet enfant, c'est ça ?
00:15:31 C'est ça, c'est la problématique.
00:15:32 Il a été vu par un service hospitalier qui immédiatement a alerté, mais est-ce qu'avant ?
00:15:37 Auparavant, non, visiblement non.
00:15:39 Est-ce qu'il sortait ?
00:15:40 Est-ce qu'il a été décelé ? Visiblement non, c'est ça la problématique.
00:15:43 Alors la question que je voudrais, et merci de votre intervention,
00:15:46 la question que je voulais vous poser, c'est que,
00:15:49 est-ce que ce n'est pas une conséquence du monde dans lequel on est,
00:15:53 qui aujourd'hui, par les réseaux sociaux, par toutes les infos qu'on a
00:15:59 et qui sont en général axées sur le catastrophisme,
00:16:03 est-ce que ce n'est pas tout ça, une conséquence de ça
00:16:05 qui a fait replier la mère sur elle-même avec son enfant ?
00:16:09 On peut imaginer que le Covid a pu faciliter ça,
00:16:13 puisqu'en tout cas, ça a favorisé le repli sur soi
00:16:17 avec une inquiétude du monde extérieur.
00:16:20 Mais malheureusement, on a des situations similaires qui datent bien avant le Covid
00:16:26 et la peur du monde, la peur du dehors a toujours existé.
00:16:32 Donc je ne peux pas dire que la situation actuelle va renforcer ces mécanismes-là.
00:16:40 Il faudrait demander aux sociologues pour voir s'il y en a de plus en plus.
00:16:44 En tout cas, on fait une étiquette que ça a toujours existé.
00:16:47 Oui, parce qu'on est dans un monde quand même
00:16:50 où on fait voir un peu la part des choses la plus mauvaise,
00:16:53 la part de l'ombre de plus en plus,
00:16:55 et on a des choses assez particulières.
00:16:59 Par exemple, le nombre de couples et de jeunes couples
00:17:03 qui ne veulent plus avoir d'enfants
00:17:04 parce qu'ils ont peur que les enfants évoluent dans ce monde-là
00:17:08 fait peut-être partie aussi de ce type de système.
00:17:11 C'est peut-être ce même mécanisme-là, non ?
00:17:13 En tout cas, vous avez raison, l'état psychologique du parent
00:17:18 influe beaucoup sur la manière dont il va élever l'enfant
00:17:21 et la manière dont il va transmettre ses angoisses à l'enfant.
00:17:25 C'est pour ça qu'il ne s'agit pas de porter atteinte
00:17:26 à la liberté éducative d'un parent ou des parents,
00:17:29 mais ça ne peut pas suffire
00:17:31 parce qu'il y a des parents qui sont fragiles,
00:17:33 des parents qui vont mal,
00:17:34 des parents qui souffrent psychologiquement
00:17:37 et l'enfant ne leur appartient pas, ce n'est pas leur objet.
00:17:40 C'est pour ça qu'on doit respecter la liberté éducative des parents,
00:17:43 c'est fondamental.
00:17:45 Pour autant, le corps social doit avoir un regard sur l'enfant
00:17:49 pour assurer que cet enfant évolue bien
00:17:52 en termes de santé mentale et physique
00:17:54 et en termes de moralité.
00:17:56 On en revient au contrôle que vous...
00:17:58 Enfin, cette absence de contrôle en tout cas,
00:18:00 que vous dénonciez pour le cas de cet enfant-là.
00:18:03 Oui, Jean-Michel ?
00:18:04 Oui, je voulais dire sur l'aspect éducation,
00:18:08 évidemment que les gens peuvent choisir à un certain moment
00:18:11 d'éduquer les enfants à domicile.
00:18:13 D'ailleurs, on l'a revu dans la loi sur les principes républicains.
00:18:18 Mais effectivement, et le docteur le disait,
00:18:20 à un certain moment, ils sont soumis à un certain nombre
00:18:23 à passer les examens et à un certain nombre de contrôles de l'État.
00:18:26 Et là, pour le coup, le contrôle de l'État s'exerce plutôt bien,
00:18:29 même s'il y a des trous dans la raquette.
00:18:33 Là, visiblement, il y a une certaine défaillance.
00:18:34 On a envie quand même de l'écouter, cette mère,
00:18:37 on a envie de l'entendre, d'essayer d'avoir un minimum d'explications.
00:18:40 Elle a donc évidemment été dans l'heure des pros ce matin,
00:18:44 mais hier aussi, elle a répondu à quelques questions.
00:18:47 Écoutez-la.
00:18:49 Mon fils grandit d'une façon harmonieuse depuis le début,
00:18:54 depuis sa naissance, qu'il a toujours eu,
00:18:56 évidemment, faut-il le dire, à manger à sa faim,
00:19:01 que ce soit d'un point de vue quantitatif comme qualitatif.
00:19:06 Chacun sa taille, son poids.
00:19:10 Je ne vois pas pourquoi critiquer une taille ou un poids en particulier.
00:19:15 Nous ne sommes pas des petites croix sur des courbes de croissance,
00:19:19 mais des êtres humains.
00:19:21 Mon enfant a toujours eu de riches nourritures affectives et culturelles.
00:19:27 J'ai toujours fait au mieux en mère dévouée et heureuse de l'être depuis le début.
00:19:33 - Il était scolarisé ou pas ? Je n'ai pas compris, pardon.
00:19:37 - Euh...
00:19:40 - C'est vous.
00:19:42 - Oui, voilà.
00:19:46 Nous faisions l'instruction en famille.
00:19:48 Depuis le 2 juillet, nous avons été séparés de force.
00:19:55 Mon fils est dans une situation très difficile et violente actuellement.
00:20:01 Il souhaite, depuis le début, revenir à la maison.
00:20:04 Moi aussi, je souhaite le récupérer.
00:20:06 Je suis une mère très aimante.
00:20:07 Je suis ravie de m'occuper de mon enfant depuis le début.
00:20:12 Je ne comprends pas.
00:20:14 Mon enfant et moi vivions une vie de famille heureuse au quotidien depuis 14 ans,
00:20:21 au sein de la société, du monde.
00:20:26 - Cette mère, je vous le rappelle, attend son procès,
00:20:28 ce sera en octobre prochain.
00:20:29 Elle en court une peine de 7 ans de prison et de 100 000 euros d'amende.
00:20:32 Juste pour contextualiser, elle revient beaucoup sur l'état de santé,
00:20:34 notamment sur la maigreur de son enfant,
00:20:36 puisque quand il a été hospitalisé, quand il est arrivé à l'hôpital en juillet dernier,
00:20:39 on s'est aperçu de son existence en quelque sorte.
00:20:43 Il était extrêmement maigre, à peu près environ la moitié
00:20:47 d'un poids moyen d'un adolescent de cet âge-là.
00:20:50 Thomas Carpellini, vous aviez une question pour le Dr Clerget ?
00:20:53 - Oui, docteur.
00:20:54 Pour le commun des mortels, ces histoires sont un peu percutantes.
00:20:59 Ça n'arrive pas tous les jours.
00:21:00 Or, on regarde, quand on observe les éléments des antécédents de la famille,
00:21:05 on voit que ce sont des gens éduqués, diplômés,
00:21:08 qui ont eu un accès au monde du travail, à la sociabilisation.
00:21:12 Est-ce que vous, en fonction des différentes études que vous avez pu consulter
00:21:15 ou de votre expérience propre, vous vous rendez compte que finalement,
00:21:18 ces troubles, du moins ce comportement qui est de priver un enfant
00:21:22 de toute relation avec le monde, ça touche tous les milieux sociaux,
00:21:26 toutes les zones géographiques ?
00:21:28 Ou au contraire, peut-être que ça peut toucher plus les mères que les pères ?
00:21:32 Est-ce que vous pourriez essayer de nous éclatir sur le modus operandi,
00:21:36 la généalogie de ce genre d'action ?
00:21:38 - De ce cas qui, heureusement, sont quand même assez rares.
00:21:40 - Qui sont quand même assez rares, évidemment.
00:21:41 - C'est pour ça d'ailleurs qu'ils nous interpellent à chaque fois.
00:21:44 - Oui, ils sont assez rares.
00:21:45 Ça peut toucher tous les milieux,
00:21:47 mais en général, quand ça touche des milieux populaires,
00:21:51 le contrôle s'exerce plus facilement.
00:21:53 Les murs sont moins épais, les services sociaux interviennent plus facilement.
00:21:57 Paradoxalement, dans les milieux plus favorisés,
00:22:01 finalement, il y a assez moins de contrôle.
00:22:05 Or, on l'a vu, encore une fois,
00:22:06 ce n'est pas forcément des problématiques psychiatriques
00:22:09 qui sont derrière ça chez les parents.
00:22:11 Ça peut être des convictions.
00:22:13 Donc, la conviction, elle peut être associée à une bonne éducation.
00:22:18 Et puis, on peut avoir une bonne éducation et, à l'inverse,
00:22:21 des troubles psychologiques avérés avec une très, très grande angoisse
00:22:26 du monde environnant.
00:22:27 Le monde peut être dangereux, même si on est bien éduqué.
00:22:30 C'est-à-dire que l'éducation et l'état psychologique
00:22:34 sont deux domaines séparés.
00:22:36 En tout cas, ce qu'il faut quand même dire,
00:22:39 c'est que cet enfant avait des troubles.
00:22:41 Sinon, les médecins à l'hôpital n'auraient pas fait de signalement.
00:22:44 Ils ne font pas des signalements à l'emporte-pièce.
00:22:47 Mais on peut aussi considérer que ces troubles
00:22:50 ne sont pas forcément liés à sa situation.
00:22:53 On ne peut pas l'affirmer.
00:22:54 Peut-être que ces troubles étaient déjà présents
00:22:56 et que c'est la raison aussi pour laquelle
00:22:58 la maman a préféré garder cet enfant chez lui.
00:23:02 Imaginons que ce soit un enfant, je ne le connais pas du tout,
00:23:05 mais imaginons que ce soit un enfant qui a des troubles autistiques
00:23:08 ou autre qui expliquerait un retard de langage.
00:23:10 Ça donne peut-être aussi à la maman l'envie
00:23:13 de le mettre à l'abri à la maison.
00:23:15 Je veux dire, par là, on ne peut pas affirmer
00:23:17 que si trouble il y a, il soit la conséquence de ce mode de vie.
00:23:20 Il faudra enquêter là-dessus.
00:23:23 Quoi qu'il en soit, si le parent constate des troubles chez son enfant,
00:23:27 il a le devoir d'aller consulter.
00:23:29 Sinon, c'est une non-assistance à personne en danger.
00:23:32 Bien sûr. Une dernière question de Jean-Michel Fauvergue.
00:23:35 Oui, déjà une observation et ensuite une question.
00:23:36 L'observation, c'est sans doute que,
00:23:39 on ne peut pas s'imaginer autrement,
00:23:40 ce gamin-là a dû avoir aussi la visite de docteur ou de médecin.
00:23:46 Et on ne sait pas.
00:23:48 Et que là aussi, peut-être qu'il y a eu un défaut de signalement
00:23:51 de la part de ce corps-là.
00:23:52 A priori, il n'est pas du tout vacciné.
00:23:55 Oui, mais la question, c'est en tant que praticien,
00:24:00 j'aimerais avoir votre avis sur ce qu'attendez-vous du procès pénal ?
00:24:05 Tout simplement, et qu'attendez-vous du procès pénal ?
00:24:07 Est-ce que ça va régler le problème ?
00:24:11 Est-ce que ça va orienter sur l'éducatif ?
00:24:15 Quel est votre avis de praticien là-dessus ?
00:24:19 Pour moi, ce n'est pas le procès le plus important.
00:24:23 C'est une triste histoire.
00:24:26 Encore une fois, il faut qu'elle serve d'exemple
00:24:28 pour qu'on fasse attention et que ce genre d'événements
00:24:31 ne se reproduise plus.
00:24:32 Et qu'on puisse accompagner les mères seules,
00:24:34 avec un enfant en difficulté ou pas.
00:24:37 Et qu'on puisse les aider aussi à accepter que leur enfant
00:24:40 intègre le monde social.
00:24:43 On a d'abord besoin de ça, le procès, si ça doit se faire, il se fera.
00:24:46 Mais on a d'abord besoin que les mères isolées aient du soutien
00:24:51 et qu'il y ait un contrôle sur le développement des enfants.
00:24:54 Et qu'un enfant qui reste à la maison, qui ne va pas à l'école,
00:24:57 qu'on applique la loi.
00:24:58 C'est-à-dire qu'il y ait une enquête au minimum tous les deux ans.
00:25:02 C'est ce que dit la loi, du maire à la maison,
00:25:04 pour s'assurer de comment va l'enfant.
00:25:06 Et à ce moment-là, on peut mettre en place des choses
00:25:09 si on voit que l'enfant est en danger.
00:25:11 Je pense que c'est là-dessus que nous, en tant que médecins,
00:25:13 on insiste après le procès.
00:25:17 Si mal a été fait, le mal est fait.
00:25:21 Et puis bien sûr, il y a le suivi après de cet enfant
00:25:23 pour essayer qu'il aille le mieux possible,
00:25:26 en dépit de tout ce qu'il a vécu.
00:25:27 Un grand merci, docteur, d'avoir répondu à nos questions,
00:25:29 de nous avoir éclairé sur cette situation peu commune.
00:25:32 On se retrouve dans quelques instants, juste après quelques minutes de pub.
00:25:34 On parlera d'un autre phénomène, d'ailleurs, qui touche les jeunes.
00:25:37 C'est les phénomènes de bandes rivales et de rixes,
00:25:39 qui peuvent parfois être très graves,
00:25:42 puisque je vous rappelle qu'un adolescent de 17 ans a été poignardé.
00:25:45 C'était mardi, lors d'une rixe entre groupes de jeunes.
00:25:48 Il a été transporté à l'hôpital,
00:25:50 évidemment, pronostic vital engagé.
00:25:53 Et puis, on reviendra sur ce technival
00:25:55 qui a surpris tout le monde à Vilgongie,
00:25:57 dans l'Inde, où il s'est installé.
00:25:59 À tout de suite.
00:26:00 14h30, la parole aux Français sur CNews.
00:26:05 On commence par le Flash Info avec Soumaya Labidi.
00:26:08 Un homme mis en examen pour le meurtre d'un employé
00:26:13 de fast-food à Villeurbanne.
00:26:15 Le suspect de 23 ans est déjà condamné pour vol avec violence,
00:26:19 a été mis en examen hier.
00:26:21 Pour rappel, dans la nuit du 11 au 12 mai,
00:26:24 il avait braqué un restaurant de tacos
00:26:26 et avait tiré sur l'un des employés, qui tentait de s'interposer.
00:26:29 Le parquet précise que l'homme a reconnu les faits
00:26:32 et a ouvert une information judiciaire
00:26:34 du chef de vol avec violence ayant entraîné la mort.
00:26:38 La sécheresse au cœur des préoccupations.
00:26:40 Malgré la pluie, le niveau des nappes phréatiques demeure très bas.
00:26:44 68% d'entre elles ont encore un niveau inférieur à la normale.
00:26:47 La situation s'est certes améliorée dans le nord de la France et en Bretagne.
00:26:51 Mais le quart sud-est est encore en net déficit.
00:26:55 Volodimir Zelensky en Arabie saoudite pour participer au Sommet arabe.
00:26:59 C'est la première visite au Moyen-Orient du président ukrainien
00:27:03 depuis le début de l'invasion russe.
00:27:05 Le chef de guerre doit y prendre la parole
00:27:07 et rencontrer le prince héritier Mohamed Ben Salman.
00:27:10 Un sommet auquel participe également un allié de Moscou,
00:27:13 le dirigeant syrien Bachar al-Assad,
00:27:15 et qui fait son grand retour sur la scène internationale.
00:27:20 La parole au français, n'hésitez pas à nous écrire.
00:27:22 témoins@cnews.fr
00:27:24 si vous souhaitez nous envoyer un témoignage,
00:27:28 si vous souhaitez vous-même intervenir,
00:27:30 ou si vous voulez nous envoyer une photo ou même une vidéo.
00:27:33 Je suis toujours en plateau avec Jean-Michel Fauvergue et Thomas Karpelini
00:27:36 et nous sommes en ligne avec Jean-Christophe Kouvi
00:27:38 qui est secrétaire national Unité SGP.
00:27:40 Bonjour et merci d'être en direct avec nous.
00:27:44 On va parler de ce qui s'est passé, ce drame de nouveau.
00:27:46 Ce n'est pas la première fois, on y revient chaque fois aussi.
00:27:49 Évidemment, ça nous fait froid dans le dos.
00:27:51 Un phénomène visiblement de bande entre jeunes rivales
00:27:54 et un adolescent de 17 ans qui a été poignardé.
00:27:58 Son pronostic vital a été engagé.
00:28:00 Ça s'est passé mardi à Brunois, dans l'Essonne.
00:28:03 Et on a appris ce matin qu'un autre jeune de 17 ans
00:28:06 avait été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire.
00:28:09 Il avait été placé sous contrôle judiciaire.
00:28:11 Avant d'en parler avec vous, on fait le point sur ce qui s'est passé
00:28:15 en début de semaine.
00:28:16 Charles Baget, Sarah Fenzari.
00:28:19 Quelques jours après l'hospitalisation d'un mineur de 17 ans,
00:28:22 victime de coups de couteau lors d'une rixe à Brunois,
00:28:25 les habitants sont sonnés.
00:28:27 C'est inquiétant, mais c'est surtout surprenant
00:28:28 parce qu'on a l'impression d'être dans une ville très calme
00:28:32 et agréable et bourgeoise.
00:28:34 On a vu l'hélicoptère se poser en plein centre du rond-point.
00:28:39 On a vu deux camions de pompiers, des voitures de police,
00:28:45 des voitures de Samu, les vigiles pirates qui étaient là.
00:28:47 C'était assez chaud.
00:28:49 Touché au foie et au thorax, le pronostic vital du jeune homme
00:28:52 est toujours engagé.
00:28:53 Le maire, Bruno Gallier, juge l'action de l'État insuffisante.
00:28:57 Je suis très en colère.
00:28:59 J'ai l'impression qu'on fait ce qu'il faut localement.
00:29:01 Mais où est l'État ?
00:29:02 En tant que maire, j'ai l'impression d'être seul au milieu du guet.
00:29:05 En 2022, selon la préfecture, 17 alertes ont été diffusées
00:29:09 via la messagerie Tchap sur le secteur Épinay-Boussy-Quincy-Ayer
00:29:14 et 8 en 2023, rien que sur la commune de Brunois.
00:29:19 Jean-Christophe Couvy, le maire Bruno Gallier,
00:29:22 et ça a été dit dans le sujet, juge l'action de l'État insuffisante.
00:29:25 Mais concrètement, que peut faire l'État ?
00:29:28 Et que peut faire aussi la police dans ces cas-là ?
00:29:30 Est-ce que ce sont des situations qui sont facilement,
00:29:33 j'allais dire, identifiables et donc anticipables,
00:29:36 ce phénomène de bandes entre jeunes ?
00:29:39 Je pense qu'effectivement, d'abord,
00:29:41 ce qu'il faudrait, c'est cartographier toutes les bandes en France,
00:29:43 en fait, vraiment, et faire un peu comme les Américains.
00:29:46 Les Américains, ils ont créé un système qui s'appelle Ceasefire,
00:29:50 cesser le feu.
00:29:51 Et en fait, ils ont pris une idée,
00:29:55 ça vient d'une technique de santé publique utilisée en Afrique,
00:29:57 notamment, quand il y a des épidémies.
00:29:59 Donc, un, on identifie les populations à risque,
00:30:01 et deux, quand il y a une épidémie,
00:30:03 on intervient localement parce qu'on a des outils.
00:30:06 Et donc, ils ont fait ça, ils ont fait ça sur des grandes villes
00:30:09 comme à Chicago, etc.
00:30:10 Ils ont réussi à limiter le nombre de fusillades de 16 à 28 %,
00:30:18 enfin, c'est vraiment un gros chiffre.
00:30:20 Et en fait, il faut vraiment identifier
00:30:23 le petit nombre de personnes à haut risque
00:30:25 et travailler dessus avec des interrupteurs,
00:30:27 ils appellent ça, c'est-à-dire des personnes qui viennent
00:30:29 pour faire les médiateurs entre les quartiers,
00:30:31 régler les problèmes.
00:30:32 Et puis, effectivement, les locaux,
00:30:34 j'allais dire les mairies, les collectivités locales et l'État.
00:30:40 Voilà, donc, encore une fois, on attend toujours,
00:30:42 j'ai l'impression que chacun met sa réponse personnelle.
00:30:46 Il faudrait vraiment un gros plan.
00:30:47 Je sais qu'en ce moment, les plans, c'est à la mode.
00:30:49 On lance des plans partout,
00:30:51 mais vraiment pour lutter contre ces problèmes de bandes.
00:30:54 Voilà, donc, l'État fait ce qu'il peut,
00:30:56 encore une fois, on a des fonctionnaires de police
00:30:59 qui sont en effectif souvent insuffisants
00:31:00 parce qu'on doit intervenir sur plein de choses différentes.
00:31:04 Voilà, les violences intrafamiliales,
00:31:05 maintenant, on a un plan pour protéger les élus locaux.
00:31:10 On a des plans contre les stups, des plans contre...
00:31:12 Voilà, on n'arrête pas d'avoir des plans,
00:31:14 mais il faut vraiment travailler en amont
00:31:16 sur ces problèmes de bandes qui sont là,
00:31:19 qui ont identifié des territoires
00:31:21 et qui se règlent des problèmes entre eux
00:31:23 et qui se donnent des rendez-vous pour s'affronter.
00:31:27 - Mais vous dites, vous parlez de plans,
00:31:29 mais à juste titre, certainement,
00:31:30 mais il faudrait des plans parce qu'elles sont beaucoup plus nombreuses,
00:31:34 ces problèmes de rixes entre jeunes ?
00:31:38 - Les bandes, en fait, vous en avez dans toutes les villes maintenant.
00:31:40 Et ça prend vraiment une proportion.
00:31:42 Je vous dis, on a l'impression de dupliquer
00:31:44 avec 10, 15, 20 ans de retard
00:31:46 les problèmes qu'on voit aux États-Unis, par exemple,
00:31:48 où on a vraiment des bandes entières
00:31:51 qui s'affrontent sur des territoires.
00:31:53 Donc, en fait, en France, ça commence à nous gangréner.
00:31:56 Alors, sur la région parisienne, notamment sur Paris,
00:31:58 on a un service vraiment qui est dédié
00:32:01 à la lutte contre les bandes.
00:32:04 Et il faudrait dupliquer ça au niveau national.
00:32:06 Là, aujourd'hui, c'est brunois,
00:32:07 mais demain, ça va être le Mans, après Nantes et ainsi de suite.
00:32:12 Et donc, on voit bien qu'il va falloir vraiment prendre à cœur
00:32:17 cette lutte contre ce phénomène de bandes et de dérive,
00:32:20 parce que cette jeunesse-là, c'est la jeunesse qui va mûrir,
00:32:24 qui va grandir. Et qu'est-ce que ça va donner demain ?
00:32:27 Une question pour vous de Jean-Michel Fauvergue.
00:32:29 Oui, bonjour, Jean-Christophe Couville.
00:32:32 Alors, effectivement, moi, je suis assez content
00:32:35 de ce que vous avez dit et j'adhère complètement.
00:32:38 Je suis un peu fatigué, moi, d'entendre les maires,
00:32:41 certains maires, pas tous, à n'importe quel sujet,
00:32:43 à tous les sujets, y compris les plus graves,
00:32:45 dire "c'est la faute de l'État".
00:32:48 En fait, en réalité, et Jean-Christophe Couville a dit,
00:32:52 la lutte contre ces phénomènes-là, c'est une lutte d'ensemble,
00:32:56 avec l'ensemble des gens qui peuvent travailler là-dessus.
00:33:02 Et ma question, elle est très nette,
00:33:05 c'est qu'au niveau du ministère à l'intérieur,
00:33:08 il y a des plans anti-bandes qui ont été mis en place depuis deux ans,
00:33:11 avec des référents, vous l'avez dit, Jean-Christophe,
00:33:13 vous l'avez dit, avec des référents dans les commissariats
00:33:16 et dans les brigades de gendarmerie.
00:33:18 Où en est-on de ces, si vous avez des informations là-dessus,
00:33:22 de ces plans anti-bandes et de ces référents ?
00:33:24 Est-ce qu'on a des résultats tangibles là-dessus ?
00:33:27 Alors effectivement, c'est nouveau, j'allais dire,
00:33:29 il faut laisser toujours une chance au produit, comme on dit souvent.
00:33:32 Alors moi, je n'ai pas réellement de chiffres à communiquer.
00:33:36 Je pense que c'est là, c'est vraiment aussi le ministère à l'intérieur
00:33:38 qui devrait un petit peu, souvent, prendre la parole
00:33:40 et faire, j'allais dire, des comptes rendus aussi,
00:33:43 savoir où on en est, informer les gens, les citoyens,
00:33:45 savoir vraiment ce qui marche ou pas.
00:33:47 Et puis surtout, on sent qu'en fait, c'est une lutte qui a plusieurs faces.
00:33:53 Effectivement, on attend beaucoup de la police,
00:33:54 on attend aussi beaucoup de la justice,
00:33:56 mais il va falloir que, et ça se fait déjà dans des endroits,
00:34:00 effectivement, que les collectivités locales et l'État
00:34:03 travaillent ensemble de concert.
00:34:05 Et surtout, c'est travailler à la racine, c'est l'éducation,
00:34:08 c'est fournir un modèle, une stabilité dans la vie d'adulte.
00:34:11 C'est vraiment cibler, on commence par cibler des personnes.
00:34:14 Il faut le faire, des endroits, et puis on met le paquet dessus
00:34:17 en essayant vraiment, petit à petit, comme ça,
00:34:20 j'allais dire, d'assainir certains quartiers.
00:34:23 Voilà, ça demande du temps, ça demande de la patience
00:34:26 et ça demande aussi des moyens, effectivement,
00:34:28 mais pas que des moyens financiers,
00:34:30 des moyens politiques de vraiment vouloir assainir ce problème
00:34:33 et ne pas laisser, comme ça, j'allais dire,
00:34:36 ces bandes prendre le dessus et prendre encore une fois
00:34:38 les habitants en otage.
00:34:39 - Des moyens aussi au niveau de l'enquête,
00:34:41 parce qu'on imagine, ce sont des jeunes,
00:34:43 c'est-à-dire qu'ils sont très branchés réseaux sociaux aussi,
00:34:46 et que voilà, une surveillance peut-être des réseaux
00:34:50 parce que, justement, beaucoup d'échanges se passent
00:34:52 sur ces réseaux-là.
00:34:54 Alors, je ne sais pas si c'est possible.
00:34:55 - Alors, dans le cadre du plan anti-RICS et anti-bandes,
00:35:02 il y a effectivement prévu une surveillance des réseaux sociaux
00:35:04 par les services spécialisés, qui sont les renseignements territoriaux.
00:35:08 Et tout ça, ça doit travailler en commun accord,
00:35:11 y compris, d'ailleurs, encore, je le redis,
00:35:12 avec les services municipaux, y compris dans les endroits
00:35:15 où il y a les polices municipales.
00:35:16 - Oui, parce qu'il faut aussi une connaissance du territoire,
00:35:18 du terrain, de ce qui se passe exactement.
00:35:20 Une question de Thomas Carpellini pour vous, Jean-Christophe.
00:35:22 - Oui, bonjour, monsieur Couville.
00:35:24 Moi, j'aurais d'abord une remarque qui permettra de poser ma question.
00:35:26 Moi, ma remarque, j'aimerais d'abord tirer un coup de chapeau
00:35:28 à Michel Berger, qui en 1979...
00:35:32 - Ah, j'entends encore le lien.
00:35:33 - ...qui a écrit "Starmania", qui prévoyait une France dystopique
00:35:36 dans la lune des années 2000, où il avait prévu que ces gens,
00:35:39 quand ils arrivent en ville, sortent de nulle part
00:35:41 et frappent au hasard.
00:35:42 La fiction a été rattrapée par la réalité.
00:35:44 On voit que, comme vous l'avez très bien rappelé...
00:35:46 - Alors, attendez, parce que est-ce que "West Side Story"
00:35:47 peut être considéré comme une...
00:35:49 Parce que c'est même encore...
00:35:51 J'anticipe encore plus par rapport à Michel Berger.
00:35:53 De toute façon, j'aime beaucoup Michel Berger,
00:35:54 c'est pas le problème, mais...
00:35:55 - Tout à fait, parce que dans "West Side Story"...
00:35:56 - C'est deux bandes.
00:35:57 - ...c'est deux bandes rivales qui s'attaquent au coup de couteau
00:36:00 avec un qui meurt dans la bande.
00:36:02 On n'a rien inventé, enfin malheureusement,
00:36:05 et on est toujours dans cette dystopie-là.
00:36:07 - Donc, je peux en venir un Shakespeare aussi, à Roméo et Juliette ?
00:36:09 - Non, non.
00:36:10 - Non, non.
00:36:11 - Alors, dites-nous, Thomas.
00:36:12 - La question qui est arrivée, c'est qu'on voit que,
00:36:14 comme vous l'avez très bien rappelé,
00:36:15 ces phénomènes de bandes touchent toute la France.
00:36:17 Et ce qui est interpellant, c'est qu'on est face à un public mineur.
00:36:20 Et même s'il y a une enquête,
00:36:21 même s'il y a des coups de couteau,
00:36:22 que va prendre comme sanction cet individu ?
00:36:25 Si c'était un adulte, ça pourrait être relativement lourd.
00:36:28 - Et là, il est mis en examen pour tentative de médecine volontaire.
00:36:30 - Volontaire ? - Oui.
00:36:31 - Il n'y a pas encore eu d'audience.
00:36:32 Et même, ça reste une mineure.
00:36:33 Il vient juste d'être mis en examen.
00:36:34 - Moi, la question que je pose à M. Kouvi,
00:36:36 vous qui êtes sur le terrain,
00:36:37 est-ce que vous avez le sentiment que la réponse pénale aux mineurs
00:36:40 fait peur, justement, aux mineurs ?
00:36:43 Je sais que c'est compliqué à 17, 16, 18 ans,
00:36:45 de prendre conscience de ces actes.
00:36:47 Mais pour quelqu'un de normalement constitué à cet âge-là,
00:36:49 à 17 ans, il est quand même à quelques mois du droit de vote.
00:36:52 On sait que passer 15 ou 20 ans de sa vie en détention,
00:36:54 ça empêche de faire des bêtises.
00:36:56 Mais vous, est-ce que vous avez quand même ce sentiment
00:36:58 que la pédagogie de la sanction a été appliquée
00:37:00 sur l'intégralité du territoire ?
00:37:01 - Il a quand même pris un couteau et poignardé un autre jeune.
00:37:05 - Ça, c'était la deuxième question qui est arrivée.
00:37:07 - On sait la conséquence d'un coup de couteau, quand même, à 17 ans.
00:37:11 - Alors, on sait que la certitude de la preuve, déjà, est pédagogique.
00:37:15 C'est-à-dire qu'on est sûr que quand, normalement,
00:37:17 la justice doit s'emparer de ce sujet,
00:37:19 il faut qu'il y ait une sanction derrière.
00:37:21 Ça, déjà, si on recule là-dessus, il n'y a pas de vertu pédagogique.
00:37:25 Après, j'allais vous dire, quand on arrive devant un tribunal,
00:37:29 c'est que quelque part en amont, on a échoué.
00:37:31 C'est trop tard.
00:37:32 Donc, il faut travailler vraiment en amont.
00:37:34 La pédagogie, aussi, c'est d'aller dans ces familles-là,
00:37:36 parce que je pense qu'il y a aussi des familles en détresse
00:37:38 qui n'arrivent pas à gérer leurs gosses.
00:37:40 Il faut le dire, des parents qui ont démissionné.
00:37:43 Nous, on en voit dans les commissariats où les parents nous disent
00:37:45 "Vous savez quoi ? Mon fils a été arrêté, gardez-le.
00:37:47 Gardez-le parce que je ne peux plus rien en faire."
00:37:48 Et là, c'est un aveu d'échec.
00:37:50 Et nous, policiers, on se retrouve avec des gamins qui ont 14 ans,
00:37:53 qui font déjà 1,80 m, 1,90 m, qui font les caïds à la maison,
00:37:57 qui portent la culotte dans le foyer, et les parents en ont peur.
00:38:01 Donc, quand on en arrive là, on se dit qu'effectivement,
00:38:04 comment des parents peuvent réagir ?
00:38:06 C'est souvent aussi des familles monoparentales,
00:38:07 donc ça pose un autre problème structurel, sociétal,
00:38:10 que la police n'aura pas de réponse à apporter, en fait.
00:38:14 Mais nous, on les retrouve, j'allais dire, en bout de course.
00:38:16 Alors oui, la justice se penche dessus.
00:38:18 Les jeunes, effectivement, de 1945,
00:38:20 puisqu'on en est toujours là, en fait,
00:38:23 la fameuse ordonnance de 1945 sur les mineurs,
00:38:26 on est en 2023 et on se rend compte qu'un mineur de 1945,
00:38:29 ce n'est pas un mineur de 2023.
00:38:31 Entre-temps, effectivement, il y a les réseaux sociaux,
00:38:34 il y a les films à la télé qui sont beaucoup plus violents,
00:38:36 enfin, il y a tout un système.
00:38:37 Et on a des enfants qui sont livrés à eux-mêmes,
00:38:40 et donc la bande, elle est structure.
00:38:41 Et c'est des enfants qui cherchent justement une structure,
00:38:44 qui cherchent un cadre, et ils le retrouvent dans cette bande,
00:38:46 où il y a un leader, il y a des lieutenants,
00:38:48 et quelque part, ils se sentent, j'allais dire, en sécurité.
00:38:52 Dans cette bande, ils ont, j'allais dire aussi,
00:38:54 un rôle social dans la bande.
00:38:56 Donc c'est là-dessus qu'il faut agir,
00:38:57 c'est là-dessus, je pense, qu'il faut aussi
00:39:00 casser cet esprit de bande, qui n'est pas nouveau.
00:39:02 On a parlé de white-slicery,
00:39:04 mais en France, d'ailleurs, il y a un film qui va sortir,
00:39:06 il y avait les Apaches, c'était la même chose à Paris,
00:39:08 c'était des groupes, des bandes de quartiers qui faisaient,
00:39:14 voilà, qui arrivaient et qui faisaient peser la terreur sur les habitants.
00:39:17 Donc ça a toujours existé, au Moyen-Âge, il y avait les routiers,
00:39:20 je veux dire, ce système-là de bandes,
00:39:22 de se regrouper pour être plus fort,
00:39:24 ça a toujours existé, surtout cette identification à un groupe.
00:39:28 Donc voilà, il faut travailler là-dedans,
00:39:30 il faut arriver à exploser ces bandes,
00:39:31 aider des parents en difficulté,
00:39:33 et là, oui, c'est aussi le rôle de l'État,
00:39:35 c'est le rôle des collectivités territoriales,
00:39:38 et surtout, c'est arrêter de faire de l'angélisme
00:39:40 et arrêter de trouver des excuses à ces gamins
00:39:42 qui ont besoin, notamment, qu'on l'entende la main, c'est vrai,
00:39:44 mais surtout qu'il y a un suivi derrière.
00:39:46 – Et une sanction s'il y a eu des rampages.
00:39:48 – Et une sanction s'il faut, bien sûr.
00:39:50 – Une dernière question de Jean-Michel Fauvert.
00:39:52 – Ce n'est pas tant une question, mais je pense que Jean-Christophe Couville
00:39:56 pourra peut-être rajouter des choses.
00:39:59 Moi, ce qui me choque un peu,
00:40:02 c'est qu'à chaque fois qu'il y a un plan pour lutter contre quelque chose,
00:40:07 c'est le ministère de l'Intérieur qui est mobilisé,
00:40:08 le plan bandes, c'est le ministère de l'Intérieur qui est mobilisé,
00:40:11 et quand on mobilise aussi les aspects de la justice,
00:40:14 c'est en général le parquet, c'est-à-dire l'aspect enquête des choses,
00:40:19 mais on ne mobilise jamais les "juges" entre guillemets "jugeants",
00:40:23 c'est-à-dire les magistrats du siège,
00:40:25 et encore moins ceux qui sont chargés de faire appliquer la loi,
00:40:30 c'est les juges d'application des peines.
00:40:31 Donc, tant qu'on n'arrivera pas à ça non plus,
00:40:35 on n'aura pas de réponse pénale, on n'aura pas de sanction pénale réelle,
00:40:39 puisqu'on ne traite le problème que sur une partie du problème,
00:40:44 c'est toujours en général le ministère de l'Intérieur,
00:40:47 et les policiers, et les gendarmes, et à la limite un peu les parquetiers,
00:40:50 qui vont au front, qui vont au taf, qui vont au charbon, et pas les autres.
00:40:55 Voilà ce que je voulais dire.
00:40:56 - Vous militez pour une plus juste répartition du travail, je l'ai terminé.
00:41:00 - Je milite pour que chacun prenne un peu son sac à dos,
00:41:02 chacun prenne ses responsabilités, et si on veut régler ce problème-là,
00:41:07 et Jean-Christophe l'a bien dit, c'est aussi de l'éducatif, c'est aussi du social,
00:41:11 ça commence très vite à l'éducation nationale,
00:41:17 mais si on veut régler aussi, il y a un problème de répression,
00:41:20 et cette répression, en France, on n'en a plus,
00:41:22 on en a parlé, l'efficacité de la peine n'existe pas.
00:41:26 - Mais en tout cas, ça demande un plan, et s'il faut prendre en charge aussi
00:41:28 tout le côté éducatif, social dont vous parliez, Jean-Christophe Kouvi,
00:41:32 ça va prendre un peu, quelques temps, c'est forcément...
00:41:34 - Vous savez, il y a des services pour ça, il faut travailler avec eux, oui bien sûr.
00:41:37 - Mais ça va, c'est long.
00:41:39 Jean-Christophe Kouvi, vous restez avec nous, ça va vous intéresser,
00:41:42 le Tech Nival, vous savez, vous connaissez cette fête,
00:41:45 alors je ne parle pas par rapport, peut-être que vous êtes festivier,
00:41:49 vous aimiez, ça je ne sais pas, et je n'oserais pas le dire,
00:41:51 non, mais vous savez ce qui se passe à Villegongy, petite ville d'une centaine d'habitants,
00:41:56 qui a vu débarquer des fêtards, des toffeurs, comme on dit,
00:42:01 qui ont débarqué pour ce week-end, parce que c'est les 30 ans du Tech Nival,
00:42:05 en plus, ça faisait quelques temps que ce Tech Nival n'avait pas eu lieu
00:42:07 pour cause de Covid et de crise sanitaire,
00:42:10 et là, donc dans ce petit village campagnard, j'allais dire,
00:42:14 dans le département de l'Inde, ils se sont rassemblés,
00:42:16 on attend quoi, entre 30 000 et 60 000, on va dire, ça dépend des sources,
00:42:21 et 60 000 personnes qui arrivent, avec évidemment toutes les nuisances qui peuvent aller,
00:42:25 notamment sonore, ce n'était pas prévu, c'était interdit,
00:42:30 personne n'avait été au courant, enfin c'est un peu bizarre,
00:42:32 on se demande comment il peut y avoir un tel rassemblement
00:42:34 sans que personne ne soit au courant,
00:42:37 forcément, il y a des services qui viennent quand même,
00:42:38 parce qu'il y a besoin de services médicaux,
00:42:40 il y a besoin de forces de l'ordre,
00:42:42 donc il y a 200 gendarmes qui ont été mobilisés,
00:42:44 il y a des renforts qui ont été envoyés,
00:42:45 parce que visiblement, on ne peut pas mobiliser comme ça tout le monde aussi rapidement.
00:42:53 Sachez que ça a commencé hier soir,
00:42:54 il y a déjà une personne en urgence absolue, 16 en urgence relative,
00:42:57 elles ont été prises en charge par un poste médical avancé
00:43:00 en marge de ce festival,
00:43:03 et les secouristes des associations de protection civile
00:43:06 ont porté assistance à environ 86 personnes,
00:43:09 dont 35 personnes dans la nuit quand même.
00:43:12 Nous sommes en ligne avec Annick Bideron, bonjour madame.
00:43:16 Vous êtes habitante de Ville-Gonji, merci d'être en direct avec nous.
00:43:20 Vous habitez à peu près à 1 km des lieux de ce festival.
00:43:24 Bonjour !
00:43:26 Est-ce que vous l'entendez ce festival ?
00:43:27 Oui, j'entends de la musique un petit peu.
00:43:41 Est-ce que ça vous dérange beaucoup ?
00:43:43 C'est sûr, quand même, on entend loin des boums,
00:43:47 mais à ce point-là, ce n'est pas méchant.
00:43:51 Ce n'est pas méchant, donc finalement, ça ne vous dérange pas plus que ça ?
00:43:54 Ça ne me dérange pas du tout, madame.
00:43:57 Non, pas du tout ? D'accord.
00:43:59 Ça ne me dérange pas.
00:44:09 Il y a un petit décalage.
00:44:10 Ça ne me dérange pas, on entend un peu de bruit,
00:44:11 mais ce que vous voulez, ce n'est pas tous les jours la fête pour ces jeunes.
00:44:14 Ce n'est pas tous les jours la fête, il faut qu'ils s'amusent.
00:44:18 Vous êtes plutôt bienveillante envers eux, ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:44:33 Parce qu'ils ne sont pas intelligents, parce qu'ils n'aiment pas la vie,
00:44:37 ils n'aiment pas s'amuser, c'est tout.
00:44:39 J'aurais 20 ans de moins, j'aurais été allé les retrouver,
00:44:42 mais ce que vous voulez, ce n'est pas un message.
00:44:44 On imagine.
00:44:47 Vous comprenez que certains habitants et agriculteurs soient moins,
00:44:50 j'allais dire, moins empathiques que vous et que ça gêne les habitants de Ville-Gonji ?
00:45:00 Oh, je sais couper.
00:45:03 On a du mal, il y a un petit décalage.
00:45:15 Ça y est, c'est revenu. Je vous entends.
00:45:19 Vous m'entendez, je disais, est-ce que vous comprenez que certains agriculteurs,
00:45:22 certaines personnes de Ville-Gonji aient plus de mal que vous à accepter la présence de ces fêtards ?
00:45:37 Parce qu'ils aiment bien être coquanés chez eux, bien coucounés.
00:45:43 Ils n'aiment pas la vie, c'est tout.
00:45:45 Ils aiment bien être tranquilles, mais il faut bouger un petit peu.
00:45:49 Il faut se dégourdir.
00:45:52 Vous restez avec nous, Madame.
00:45:54 Juste une question à Jean-Christophe Couvy.
00:45:56 Comment c'est possible, Jean-Christophe Couvy, est-ce que vous avez des informations sur le sujet,
00:45:59 qu'on découvre finalement que les habitants, et encore une fois,
00:46:03 Annick Bidron, elle est bien sympathique, mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:46:06 On découvre l'installation d'un festival comme le Technival,
00:46:09 qui fait en plus ses 30 ans, comme ça, sur un site.
00:46:12 Déjà, on a une image pour le zapping du 31 décembre.
00:46:16 Non, mais écoutez, je suis très content d'avoir une dame qui réagit comme ça,
00:46:21 et qui dit "je comprends aussi la jeunesse, elle a besoin de s'exprimer,
00:46:25 elle a besoin de bouger, elle a besoin de s'exprimer".
00:46:30 Mais en même temps, c'est toujours une question d'équilibre.
00:46:33 Je suis d'accord avec elle, mais peut-être pas chez les gens.
00:46:37 Il faut aussi trouver un compromis et trouver un endroit sécurisé,
00:46:41 parce que quand on fait venir 30 000 personnes à 60 000 personnes,
00:46:45 effectivement, ça va attirer avec son lot d'utilisations de stupéfiants,
00:46:51 de dégradations, de blessés.
00:46:53 C'est toute, encore une fois, une logistique de santé publique.
00:46:57 Et puis, l'idée, c'est quand même qu'on est sur un terrain privé,
00:47:01 et dont le propriétaire, lui, n'a rien demandé.
00:47:03 Et lui, par contre, il va subir les nuisances.
00:47:07 Et effectivement, je pense que là, oui, l'État, entre guillemets,
00:47:11 et les collectivités territoriales, là aussi, doivent travailler de concert.
00:47:14 C'est le cas de dire pour un festival, mais au moins,
00:47:17 pour trouver un endroit où on puisse vraiment faire de la prévention,
00:47:21 aller voir les jeunes, essayer de les approcher,
00:47:24 et de leur expliquer que ce qu'ils vont prendre,
00:47:26 déjà, au moins de tester ce qu'on sait qu'ils vont utiliser des drogues,
00:47:29 et au moins de les tester pour pas que ça leur fasse mal.
00:47:32 Moi, encore une fois, la loi est bien faite,
00:47:36 mais l'État fait ce qu'il fait de mieux, c'est-à-dire subir et trouver un compromis.
00:47:41 Et donc, quand on a 30 000 personnes, finalement, on est obligé de subir,
00:47:45 et on est obligé d'encadrer, de mettre comme une cloche, j'allais dire.
00:47:49 Et on voit bien qu'on a envoyé 200 gendarmes
00:47:52 pour essayer de tenir un petit peu ce festival,
00:47:55 mais en face, quand vous êtes 30 à 60 000,
00:47:58 les 200 gendarmes ne vont pas faire grand-chose,
00:48:00 si ce n'est faire un peu, j'allais dire, un semblant d'ordre,
00:48:05 et puis on laisse faire les choses, et puis on essaie surtout d'entourer
00:48:07 qui est le moins de blessés possible.
00:48:09 - C'est ce que dit le maire du village, Jean-Marc Seveau,
00:48:11 il a dit "on a été mis devant le fait accompli", il est résigné,
00:48:13 il dit "on subit", je m'en remets au préfet, qui a bien pris les choses en main,
00:48:17 ce qui nous fait peur, ce sont les abus de consommation d'alcool et de drogue,
00:48:20 je précise qu'ils se sont installés effectivement sur un terrain privé de 70 hectares,
00:48:23 un champ non cultivé, qui est désormais jonché,
00:48:26 alors de temps, de véhicules, de murs d'enceinte, évidemment,
00:48:30 et le propriétaire espère qu'au moins les déchets seront ramassés.
00:48:34 Une rapide question peut-être, Thomas, ou réflexion d'ailleurs, Thomas Capellini ?
00:48:38 - Réflexion, moi j'entends évidemment les paroles de l'habitante,
00:48:40 et c'est un fêtard qui vous parle, il n'y a aucun problème, évidemment,
00:48:43 pour la jeunesse, il faut que ça se voie, il faut que jeunesse se fasse,
00:48:46 comme l'a très bien rappelé M. Couville, la problématique,
00:48:48 c'est que ça se passe dans le jardin de quelqu'un,
00:48:50 ça se passe dans un lieu privé, on pourrait même s'interroger...
00:48:53 - Pourquoi il n'y a pas eu un lieu qui a été dédié ?
00:48:55 - Exactement, on sait que des gros festivals de technique,
00:48:58 comme Coachella aux Etats-Unis, ou Glaxgow en Écosse,
00:49:01 ils arrivent à trouver des lieux adéquats.
00:49:03 - Oui, Jean-Michel ?
00:49:05 - Je suis persuadé que le propriétaire ne soit pas d'accord pour ça,
00:49:08 je ne sais pas, c'est quelque chose à vérifier.
00:49:11 J'ai entendu dire qu'ils veulent ramasser les déchets après,
00:49:14 d'ailleurs ils ont distribué des sacs poubelles, etc.
00:49:16 On verra, on verra comment ça va se passer.
00:49:18 - On verra à la fin du week-end.
00:49:19 - Je voulais juste te dire une chose, et c'est aussi une réflexion,
00:49:21 c'est que pour le coup, là, on a un maire qui se félicite de l'action du préfet,
00:49:25 et le préfet qui se félicite de l'action du maire,
00:49:27 donc les choses passent plutôt bien entre eux.
00:49:31 Ensuite, on a effectivement ce technival qui se rassemble là,
00:49:37 dont on sait que par le passé, il y a eu des morts au technival.
00:49:40 - Oui, oui, c'est pour ça.
00:49:41 Et je vous ai déjà dit qu'il y avait une personne en urgence absolue, là.
00:49:43 - Tout à fait.
00:49:44 - Ça peut être très dangereux quand même.
00:49:45 - La seule chose, c'est quand même que j'espère que, si, je ne le souhaite pas,
00:49:49 mais s'il y a des choses graves qui se passent,
00:49:51 au moins on ne tienne pas l'État responsable des choses qui se sont passées.
00:49:55 Parce qu'on a un peu trop l'habitude de dire à chaque fois,
00:49:57 c'est l'État, c'est l'État, c'est l'État, et on se...
00:49:59 - On fera le bilan à la fin du week-end.
00:50:01 On souhaite une excellente fête à Annick Bidron.
00:50:03 Alors merci tout particulièrement d'avoir témoigné.
00:50:06 Et on espère que tout se passera bien et qu'elle ne subira pas des nuisances.
00:50:10 Merci beaucoup, madame.
00:50:12 Merci à Mathieu Devez et Léomar Cheguet.
00:50:14 Et puis merci Jean-Christophe Couvy.
00:50:16 Merci également à vous deux.
00:50:17 On se retrouve dans quelques secondes pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:50:21 Il est 15h. Bonjour à tous.
00:50:26 Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur CNews.
00:50:29 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Mickaël Dorian.
00:50:31 Avec Alain Hune, cet après-midi, Mickaël.
00:50:33 - Alain Hune, la reine, un adolescent de 14 ans, a été maintenu reclus toute sa vie.
00:50:38 Il n'est jamais sorti de chez lui et n'a jamais interagi avec le monde extérieur.
00:50:42 Sa mère a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire.
00:50:45 - À Villegongy, dans l'Indre, le Tecnival vient de commencer.
00:50:48 Ils mobilisent déjà les secours.
00:50:50 18 personnes admises aux postes médicaux installés sur place.
00:50:52 Une urgence absolue déjà.
00:50:54 - Un jeune de 17 ans, victime de coups de couteau lors d'une rixe à Brunois.
00:50:58 Il a depuis été hospitalisé.
00:51:00 Le maire de la commune, Bruno Gallier, dénonce l'action de l'Etat qu'il juge insuffisante.
00:51:04 - L'Ukraine, au cœur des discussions à Hiroshima.
00:51:06 Le sommet du G7 s'est ouvert au Japon.
00:51:08 Et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky,
00:51:10 est attendu les détails dans un instant avec notre spécialiste des questions internationales, Harold Iman.
00:51:15 - C'est un fait rarissime.
00:51:18 À Rennes, un adolescent de 14 ans a été accueilli aux urgences en juillet 2022
00:51:22 dans un état de santé préoccupant.
00:51:23 Sauf que l'enfant n'avait jamais été déclaré par sa mère,
00:51:26 qui est aujourd'hui mise en examen et placée sous contrôle judiciaire depuis mardi.
00:51:30 Le jeune garçon a, lui, été placé auprès de l'Aide sociale à l'enfance.
00:51:34 Les détails, Augustin Donatdieu, Marine Sabourin et Mickaël Chaillot.
00:51:37 - La justice lui a retiré son fils en juillet dernier.
00:51:43 Selon le procureur, la naissance de ce dernier n'a jamais été déclarée.
00:51:47 L'enfant de 14 ans n'était suivi par aucun médecin et n'allait pas à l'école.
00:51:51 Coupé du monde extérieur, il était privé de soins et de nourriture.
00:51:55 La mère réfute toutes ces accusations.
00:51:58 - Mon enfant et moi vivions une vie de famille heureuse au quotidien depuis 14 ans,
00:52:03 au sein de la société, du monde.
00:52:09 - L'adolescent présente un retard de développement intellectuel et s'exprime difficilement.
00:52:13 Lorsqu'il a été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance,
00:52:16 il ne pesait que 25 kilos à 14 ans.
00:52:18 - Je ne vois pas pourquoi critiquer une taille ou un poids en particulier.
00:52:23 Nous ne sommes pas des petites croix sur des courbes de croissance, mais des êtres humains.
00:52:28 - Pour l'avocat de cette mère, c'est sa personnalité qui pose problème.
00:52:32 - Ce qui est reproché à ma cliente, c'est de ne pas être dans la norme.
00:52:36 À partir du moment où on n'est pas dans la norme, on va être stigmatisé,
00:52:41 des enquêtes vont se mettre en place.
00:52:43 On ne va partir de rien pour arriver au bout de 6 mois, 8 mois d'enquête
00:52:48 à des infractions pénales qui, je le pense, ne tiennent pas la route.
00:52:51 - La mère sera convoquée devant le tribunal correctionnel.
00:52:54 En attendant l'audience, elle reste sous contrôle judiciaire.
00:52:58 - L'enfant qui, pendant 14 ans, pour qu'on comprenne bien, n'existait pas pour l'administration et l'état civil.
00:53:04 Noémie Chou, là, les suites judiciaires, pour le moment, la mère n'a pas été mise en examen.
00:53:09 Elle est sous contrôle judiciaire, mais elle va devoir rendre des comptes.
00:53:12 - Absolument. Cette mère de famille est convoquée devant le tribunal correctionnel en octobre prochain
00:53:16 dans le cadre d'une procédure de comparution par procès verbal.
00:53:19 C'est pour ça qu'elle n'est pas mise en examen.
00:53:21 En attente de ce procès, elle a été placée sous contrôle judiciaire.
00:53:24 Elle est effectivement poursuivie pour soustraction par un parent à ses obligations légales
00:53:29 compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant
00:53:33 et pour privation de soins ou d'aliments compromettant la santé d'un mineur de 15 ans
00:53:37 par ascendant ou personne n'ayant autorité, des faits pour lesquels elle encourt jusqu'à 7 ans de prison
00:53:42 et 100 000 euros d'amende.
00:53:44 Le parquet de Rennes donne assez peu d'éléments sur le fond de cette affaire,
00:53:47 mais appelle à la prudence sur des faits qualifiés de très particuliers.
00:53:51 Sur notre antenne, la mère de cet adolescent maintient s'être occupée de son enfant,
00:53:56 lui avoir fourni l'alimentation, les soins, l'instruction nécessaire à son bien-être.
00:53:59 Pourtant, ce sont bien des médecins qui ont examiné le garçon en juillet dernier
00:54:04 lorsqu'il est venu arriver aux urgences et qui ont été alertés par son comportement,
00:54:08 son aspect physique, 25 kilos seulement à 14 ans.
00:54:11 Ils ont fait un signalement.
00:54:13 Cela a entraîné le placement provisoire de l'enfant,
00:54:16 un placement dénoncé par l'avocat de la mère qui dit que le garçon vit très mal cette séparation.
00:54:22 Cette mère de famille, elle devra s'expliquer devant la justice dans 5 mois.
00:54:26 D'ici là, il est probable que l'enfant continuera d'être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.
00:54:33 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:54:35 Le Tech Nival à présent dans la petite commune de Ville-Gonji dans l'Inde.
00:54:38 Près de 60 000 festivaliers sont attendus sur le week-end.
00:54:42 Hier soir, ils étaient déjà plus de 20 000.
00:54:44 Un festival techno qui a tout juste commencé malgré les interdictions
00:54:47 et qui a déjà donné du travail aux secours présents sur place.
00:54:51 Mathieu Deveze.
00:54:52 Nous sommes au poste médical à environ 1 km du campement où se situent les fêtards.
00:55:00 Ici, le SAMU et les sapeurs-pompiers s'occupent des cas les plus graves.
00:55:04 D'ailleurs, la préfecture indique que 18 personnes ont été prises en charge ici, dont une en urgence absolue.
00:55:10 Trois personnes ont également été évacuées vers le centre hospitalier de Châteauroux.
00:55:14 Et de son côté, la protection civile a porté assistance à 86 personnes depuis le début du festival.
00:55:19 À une centaine de mètres d'ici se trouve un point de contrôle effectué par la gendarmerie.
00:55:25 Elle vérifie l'identité des passagers, les papiers du véhicule et la brigade sinophile est également présente
00:55:31 pour repérer l'éventuelle présence de stupéfiants.
00:55:35 D'ailleurs, 23 personnes ont été verbalisées pour possession de stupéfiants.
00:55:39 Deux personnes ont été placées en garde à vue.
00:55:42 Une pour délit routier et l'autre pour conduite sous l'emprise de stupéfiants.
00:55:47 Pour assurer la sécurité des festivaliers, 240 gendarmes sont déployés chaque jour et jusqu'à dimanche ici.
00:55:54 Avec également la présence d'un hélicoptère, la fête elle se poursuit.
00:55:58 Et selon nos informations, il sont environ 20 000 festivaliers présents ici.
00:56:03 Des blessés, Mathieu vient de nous le dire, mais aussi des dégâts.
00:56:06 Il faut dire que ce village d'une centaine d'habitants n'était pas du tout préparé à accueillir les festivaliers.
00:56:11 Ce qui inquiète certains riverains, comme cet habitant interrogé par notre équipe, Mathieu Devese, Léomar Choguet.
00:56:17 Si c'est bien organisé, après ça va. C'est pas ça, mais c'est un petit peu inquiétant.
00:56:23 On sait pas comment ça se passe dessus sur la fête. Mais bon, c'est comme ça.
00:56:28 Le champ, c'est dans l'état qu'il va rester. Et puis autour, les alentours, les autres champs des voisins, comment ils vont être ?
00:56:34 Les déchets, tout ce qui est déchets, j'aurais à savoir comment ça va se passer.
00:56:38 Qui va payer ? Qui va payer ? On dit toujours, on promet, on promet, mais après bon.
00:56:44 L'émotion des habitants de Brunois dans l'Essone.
00:56:47 Mardi, un jeune de 17 ans a été victime de coups de couteau lors d'une rixe. Il a depuis été hospitalisé.
00:56:53 Le maire de la commune, Bruno Gallier, dénonce l'action de l'État, qu'il juge insuffisante.
00:56:57 Les détails de Charles Bagé et Sarah Fenzari.
00:57:00 Quelques jours après l'hospitalisation d'un mineur de 17 ans, victime de coups de couteau lors d'une rixe à Brunois, les habitants sont sonnés.
00:57:12 C'est inquiétant, mais c'est surtout surprenant parce qu'on a l'impression d'être dans une ville très calme et agréable et bourgeoise.
00:57:20 On a vu l'hélicoptère se poser en plein centre du rond-point, qu'on a vu deux voitures de, enfin deux camions de pompiers, des voitures de police, des voitures de SAMU, les vigies pirates qui étaient là. Ouais, c'était assez chaud.
00:57:34 Touché au foie et au thorax, le pronostic vital du jeune homme est toujours engagé. Le maire, Bruno Gallier, juge l'action de l'État insuffisante.
00:57:42 Je suis très en colère. J'ai l'impression qu'on fait ce qu'il faut localement. Mais où est l'État ? En tant que maire, j'ai l'impression d'être seul au milieu du guet.
00:57:50 En 2022, selon la préfecture, 17 alertes ont été diffusées via la messagerie Tchap sur le secteur Épinay, Boussy, Quincy et Hyères. Et 8 en 2023, rien que sur la commune de Brunois.
00:58:03 Le premier président de la cour d'appel de Paris déplore les propos de Nicolas Sarkozy dans le Figaro. Il regrette qu'une magistrate soit mise en cause personnellement dans un État de droit démocratique.
00:58:14 La critique d'une décision de justice ne doit en aucun cas s'exprimer par la mise en cause personnelle du magistrat. Auteur de la décision a-t-il ajouté ?
00:58:22 Emmanuel Macron au Japon pour le sommet du G7. Il s'est ouvert à Hiroshima. Il va durer tout le week-end et il sera principalement question de la guerre en Ukraine.
00:58:31 Harold Eman, l'arrivée en personne du président ukrainien Volodymyr Zelensky, va même le prouver.
00:58:37 Il y a deux volets qui seront traités à Hiroshima. La guerre en Ukraine en est un. Et plus dans le détail, les sept passeront en revue des sanctions contre la Russie et des aides militaires et économiques pour l'Ukraine.
00:58:50 En effet, le Japon n'a pas le droit constitutionnel de fournir des armes et n'appartient pas à l'OTAN, ce qui oblige à une concertation sur mesure avec les six autres membres.
00:59:02 On attend impatiemment l'allocution de Volodymyr Zelensky qui, globe trotteur depuis peu, vient d'ailleurs de s'exprimer au sommet de la Ligue arabe en Arabie saoudite où il n'est pas tout à fait entre amis.
00:59:17 Alors le deuxième volet à Hiroshima, les relations Chine-États-Unis qui chauffent au sujet de Taïwan.
00:59:23 La menace d'une invasion par les forces armées de la Chine populaire n'est jamais loin et pour de nombreux analystes, l'issue pour Taïwan sera conditionnée par l'issue pour l'Ukraine.
00:59:34 Mais comme l'on se réunit à Hiroshima, l'occasion est là pour dénoncer de nouveau tout usage de l'arme nucléaire.
00:59:42 Merci beaucoup Harold Iman, on passe à la chronique éco de Lomig Guyot.
00:59:47 Le prix du gaz naturel en Europe n'en finit pas de baisser, en un peu plus d'un an il a été divisé par 11. Mais Lomig, est-ce que cela va se ressentir sur nos factures ?
01:00:10 Hier jeudi, sur le marché de référence européen, le prix du gaz est tombé à 29,69€ le MWh, un prix auquel il n'était plus descendu depuis juin 2021.
01:00:21 On est loin, et heureusement désormais, des chiffres stratosphériques des tarifs atteints par le gaz l'année dernière.
01:00:28 345€ le MWh, c'était au mois de mars 2022, c'est 11 fois son cours actuel.
01:00:34 Plusieurs choses expliquent ce retour à la presque normale, d'abord un hiver doux qui fait qu'on a moins consommé pour se chauffer.
01:00:41 Et puis ensuite, une hausse des importations de gaz naturel liquéfié depuis les Etats-Unis à des prix corrects, ce qui nous a permis de sortir de notre dépendance au gaz russe.
01:00:51 Autre bonne nouvelle, l'Union Européenne a lancé la semaine dernière son premier appel d'offres internationales pour des achats groupés de gaz.
01:00:59 Oui, on s'est mis d'accord entre nous pour acheter ensemble du gaz et obtenir de meilleures conditions.
01:01:04 Bonne nouvelle, donc 25 fournisseurs ont déjà répondu à cet appel.
01:01:09 Normalement, tout cela devrait bientôt se traduire sur les factures des consommateurs.
01:01:13 En effet, les stocks vont pouvoir être reconstitués au prix actuel pour l'hiver prochain.
01:01:18 Avec la fin du tarif réglementé de vente de gaz au 1er juillet prochain, 2,3 millions de clients vont devoir se choisir un nouveau contrat.
01:01:27 Ils devraient ainsi pouvoir bénéficier d'un tarif correct s'ils optent pour un contrat à prix fixe qui les protégera pendant trois ans d'éventuelles hausses de prix.
01:01:36 Et la chronique sport pour terminer. Roland Garros privé de Raphaël Nadal cette année alors que les qualifications démarrent lundi.
01:01:52 Regardez la une du journal L'Equipe aujourd'hui. Une terre sans son roi.
01:01:56 Hier, l'Espagnol de 36 ans a officialisé ce qui était pressenti depuis quelques jours.
01:02:00 Les précisions avec notre correspondant en Espagne, Frédéric Treni.
01:02:05 C'était votre programme avec Groupe Verlaine. Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:02:13 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:02:16 C'est un énorme coup de tonnerre reflété en une de toute la presse du pays ce matin.
01:02:21 Puisqu'avec cette double annonce, le chouchou des Espagnols a profondément frappé les esprits.
01:02:26 D'abord en annonçant qu'il renonçait à Roland Garros.
01:02:29 Lui, le roi de la Terre Rouge, vainqueur de 14 titres en 18 ans de reign, ne sera pas là à Porte d'Auteuil depuis 2005.
01:02:37 C'est la première fois que cela arrive et c'est une grosse déception.
01:02:40 Ensuite, Rafa, comme on l'appelle ici affectueusement, a annoncé la fin de sa carrière définitive.
01:02:46 Ce sera pour 2024. Car a-t-il expliqué "je ne mérite pas de terminer comme cela"
01:02:50 en référence à cette blessure à la jambe gauche qui le tient écarté des terrains depuis janvier dernier.
01:02:55 Rafa Nadal a donc l'intention de récupérer, de se requinquer avant d'entamer une tournée mondiale dans les tournois du Grand Schlen de toute la planète.
01:03:04 Ce message ce matin de Marca, le sportif madrilène en Dillon, sur l'affection des Espagnols pour leur champion.
01:03:11 Quoi que tu décides, nous serons toujours derrière toi.
01:03:15 Pour les Espagnols, sentimentellement, ce retrait définitif de Nadal marque la fin d'une époque et ils en sont bien tristes.
01:03:22 Votre programme avec Groupe Verlaine. Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:03:28 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:03:31 Voilà c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi. Merci à vous Michael Dorian.
01:03:34 Merci Kelly.
01:03:35 Le débat reprend sur CNews avec Nelly Denac et ses invités.
01:03:38 90 minutes info, elle va revenir sur ce technival qui n'était pas autorisé,
01:03:43 qui a surpris les habitants d'un petit village de l'Inde, Ville-Gonji, et qui nécessite déjà l'intervention des secours.
01:03:52 Tout de suite, 90 minutes info avec Nelly Denac.
01:03:59 ♪ ♪ ♪