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00:00Bonjour Astrid Panosian-Bouvet, le chômage a donc légèrement augmenté au premier trimestre, plus 0,1%, on a appris de chiffres ce matin.
00:14Alors on se souvient que le trimestre précédent, déjà dernier trimestre de 2024, avait déjà vu une hausse la plus importante en 10 ans.
00:23Est-ce qu'il faut comprendre qu'on est quand même plutôt parti pour une longue série de hausses ?
00:28Non, il faut être très vigilant en fait sur la question du chômage. On a effectivement cette très légère remontée de plus 0,1% sur le dernier trimestre
00:37et une baisse de moins 0,1% sur, quand on compare par rapport au trimestre de 2024.
00:44Sur un an.
00:45Sur un an, exactement. Donc ça veut dire qu'il y a toujours un rythme d'embauche en fait qui reste soutenu, même par rapport à l'année dernière
00:54et certainement par rapport à l'année, à tout ce qui était pré-crise Covid.
00:59Il y a toujours 430 000 emplois non pourvus, il y a toujours un employeur sur deux qui dit que les recrutements sont difficiles.
01:05Et puis, on a également une augmentation de 18% des inscriptions à France Travail suite à des licenciements économiques.
01:12Donc la réalité, elle est nuancée, ce qui veut dire qu'il faut être extrêmement vigilant.
01:17En plus, on parle statistique. On voit qu'il y a deux réalités. Il y a une réalité statistique un peu froide qui montre une quasi-stabilité,
01:24mais également cette réalité que subissent les travailleurs et notamment les plans sociaux dont vous parlez.
01:30Et donc, action résolue, notamment sur les sujets jeunes, seniors, reconversion.
01:377,4%, ça veut dire quand même qu'on s'éloigne de ce que Emmanuel Macron promettait, le plein emploi 2027.
01:44On va rappeler que c'est 5%.
01:46Alors, il y a plusieurs manières de mesurer, en fait, le taux d'activité d'un pays.
01:51Il y a la question du chômage, effectivement, mais il y a aussi celui du taux d'activité qui mesure les personnes ou les taux d'emploi,
01:56ceux qui sont en emploi par rapport à une population active.
01:59Le taux d'emploi, on te rappelle qu'il est trop faible, dit-on, pour les seniors et pour les jeunes.
02:03Justement, c'est ce que moi je vous invite à regarder dans les statistiques de ce dernier qui sont parus ce matin,
02:10c'est que déjà sur le taux d'emploi, donc les gens qui sont en emploi par rapport à la population active,
02:14on atteint un niveau historique depuis qu'il est mesuré depuis ces 40 dernières années,
02:19et on voit surtout, et c'est ça qui est quand même une nouvelle très positive,
02:22c'est la question des seniors, où non seulement il est en augmentation,
02:26mais il est en augmentation de 2 points sur les plus de 55 ans.
02:30Non mais saluons aussi ce qui est positif dans une vision qui est beaucoup plus nuancée,
02:36ce qui veut dire qu'il faut rester quand même déterminé et vigilant.
02:39Alors on peut effectivement regarder et changer le thermomètre, parler du taux de chômage ou du taux d'emploi, etc.
02:43Et les deux ont leur pertinence.
02:46Le taux de chômage est le plus bas depuis ces 25 dernières années aussi.
02:47Est-ce que, à vos yeux, le plein emploi en 2027, c'est encore possible ?
02:51L'ambition doit être la même.
02:53L'ambition doit être la même.
02:54Parce que même quand on regarde le taux d'emploi, qui est de 69% aujourd'hui,
02:58quand on le compare par exemple à l'Allemagne, qui est autour de 78%,
03:02ou d'ailleurs à l'objectif qui est celui de l'Union Européenne de 78%,
03:06on voit qu'on n'est pas encore là.
03:08Et donc ça veut dire qu'il faut poursuivre résolument,
03:11et l'accompagnement des demandeurs d'emploi vers l'emploi,
03:15c'est tout ce qu'on a fait, c'est tout ce qu'on est en train de faire maintenant
03:17avec les bénéficiaires du RSA.
03:20C'est continuer sur le sujet des compétences, de la formation continue,
03:24des reconversions, que ce soit sur l'apprentissage,
03:27sur ce que j'ai demandé avec Catherine Vautrin, aux partenaires sociaux,
03:29de se mettre autour de la table et le fonder lundi sur le sujet des reconversions.
03:34Il y a tout un agenda extrêmement déterminé et offensif
03:38pour continuer l'ambition du plein emploi.
03:40À Srepane, si on pouvait, vous parlez des seniors et de chiffres que vous jugez encourageants.
03:46Dans ce contexte-là, les règles d'indemnisation qui ont changé au 1er avril,
03:50on rappelle qu'on était durcies pour bénéficier de l'indemnisation rallongée de 22 mois et demi,
03:54c'est plus à 53 ans, mais à 55 ans.
03:57Et pour être couvert 27 mois, il faut maintenant attendre 57 ans.
04:02Est-ce que ce n'est pas prendre le risque quand même de faire tomber
04:04toute une série de seniors dans la précarité ?
04:08Je vous remercie de rappeler cet accord et ces règles,
04:11qui sont issues d'un accord qui a été signé par les partenaires sociaux,
04:15trois organisations syndicales et toutes les organisations patronales en novembre dernier.
04:19Donc on est dans l'application stricte de règles qui ont été fixées par les partenaires sociaux.
04:24Il y a effectivement cette volonté aujourd'hui de pouvoir se dire que,
04:29sur les seniors, le taux de chômage de longue durée est non pas une fatalité,
04:34mais quelque chose qu'on peut combattre à travers d'abord un maintien en emploi, en activité,
04:39et puis des politiques plus actives de recrutement et de formation des seniors.
04:43Ce qu'on avait aujourd'hui depuis des années, c'était qu'on s'était habitué,
04:48on s'était habitué à montrer le chemin de la sortie des personnes de plus de 50 ans dans notre pays.
04:53Ça date des réformes de Barr, ça, de Raymond Barr.
04:56En tout cas, moi, ça ne m'orajeunit pas.
04:58Donc je dis simplement que ce qui a été décidé, encore une fois, par les partenaires sociaux,
05:04de dire que maintenant, les règles préférentielles de durée d'indemnisation du chômage,
05:08elles ne compensent pas à 53 ans, mais à 55 ans,
05:12c'est quand même une manière d'acter l'amélioration du taux d'emploi,
05:19je le rappelle, de deux points des plus de 55 ans dans notre pays.
05:23Est-ce que du peu de recul que vous avez, et c'est sans doute évidemment trop tôt,
05:25mais vous voyez déjà des effets bénéfiques à ce changement de règles ?
05:29Ah non, début avril, c'est beaucoup trop tôt.
05:32Par contre, on voit un effet bénéfique depuis une dizaine d'années
05:35de l'augmentation du taux d'emploi des seniors,
05:38avec la réforme de 2010 sur les retraites,
05:40c'est ce qu'on appelle l'effet horizon,
05:43et l'effet horizon de 2023.
05:45Vous dites que la logique, c'était de parisser la sortie jusque-là ?
05:48Oui, c'est ce que beaucoup de nos concitoyens disent,
05:52de plus de niveau de qualification.
05:54Mais il y a des aspects, il y a ce plan senior pour l'emploi des seniors
05:57qui a été présenté en Conseil des ministres la semaine dernière,
06:00avec des aspects qui sont un peu troublants de ce point de vue-là,
06:02parce que précisément des mesures pour partir en retraite progressive
06:054 ans avant l'âge légal, contre 2 actuellement,
06:08ça, ça va vous laisser par l'emploi.
06:09Moi, je fais confiance au dialogue social.
06:12Ce que j'ai présenté en Conseil des ministres,
06:15c'est précisément ce que 4 organisations syndicales
06:18et 3 organisations patronales ont décidé en novembre dernier,
06:21les retraites progressives.
06:22C'est étrange comme logique, vous voyez ?
06:23Les retraites progressives, c'est quoi ?
06:24On veut faire rousser l'emploi des seniors,
06:25on dit par ici la retraite.
06:26Parce que Mme Bérangère-Bonte,
06:27il faut arrêter avec cette logique binaire
06:28où on est à 100% temps plein au travail
06:32ou 0% on n'y travaille pas.
06:35Il y a derrière les taux d'activité très importants des seniors
06:38dans les pays d'Europe du Nord,
06:40c'est aussi du temps partiel.
06:42Parce que passé 60 ans,
06:43on a envie peut-être soit de continuer à fond,
06:46soit de se mettre un petit peu en recul,
06:48soit parce qu'il y a les sujets des danses familiales, etc.
06:50Et donc derrière les taux très élevés
06:53de taux d'activité de Suède, d'Allemagne,
06:55il y a du temps partiel.
06:58Et ça permet tout simplement la retraite progressive
07:00de se dire à partir de 60 ans,
07:03en accord avec mon employeur,
07:05je travaille 3 jours, 4 jours
07:07et il y a un jour où je commence
07:09à percevoir mes droits à la retraite.
07:12Ça c'est vraiment ce qui marche dans les autres pays
07:14et c'est un changement culturel,
07:17ça prend du temps,
07:17mais c'est ce qu'il faut vraiment qu'on instille
07:19et je suis très très heureuse
07:20que les partenaires sociaux aillent sur cette voie.
07:23Le CDI senior, on en a parlé,
07:25mais je ne suis pas sûre que tout le monde ait en tête.
07:26En quoi il va inciter les chefs d'entreprise à rembâcher ?
07:29Alors effectivement, il y a le sujet du maintien en emploi,
07:31on en reparlera peut-être,
07:32parce que c'est très très très important.
07:34Et puis il y a le sujet du recrutement,
07:35parce que le chômage,
07:37les gens de plus de 55 ans,
07:39ils sont deux fois plus longtemps au chômage
07:42que les gens qui ont entre 20 et 49 ans.
07:44Donc il y a un vrai sujet de recrutement des seniors,
07:46de changement de regard,
07:47on en parlera.
07:48Le contrat de valorisation,
07:49ça veut dire quoi ?
07:50Ça veut dire que pour beaucoup d'employeurs,
07:52il y avait une réticence à vouloir recruter des personnes
07:55à partir de 57 ou 58-60 ans,
07:58parce que s'ils disaient,
07:59je risque de garder cette personne dans mes effectifs
08:01jusqu'à 70 ans,
08:03qui est l'âge de départ de mise,
08:05de départ de retraite d'office,
08:07voilà, excusez-moi, à la retraite.
08:09Et donc, en quoi consiste ce contrat ?
08:11C'est simplement de donner de la lisibilité à l'employeur,
08:14en disant, voilà,
08:15à telle date,
08:16qui est la date de possibilité de départ à la retraite à taux plein,
08:20je peux avoir le choix de me séparer de cet employeur.
08:23C'est une option de séparation,
08:26ce qui lève un frein à l'emploi,
08:28parce qu'encore une fois,
08:29il y a le sujet du maintien en emploi,
08:32et donc dans cet accord qui a été signé en novembre
08:33et qu'on va retranscrire dans la loi
08:35avec un premier passage au Sénat le 5 juin,
08:38il y a une négociation d'abord annuelle
08:43où on parle ces sujets enfin dans les entreprises
08:46de plus de 300 salariés,
08:48pour qu'on parle enfin de l'emploi des seniors,
08:50et puis il y a aussi un entretien demi-carrière
08:53où on fait un 360 compétences
08:56pour pouvoir envisager peut-être des reconversions,
08:59des aménagements de postes,
09:00et puis santé,
09:01parce qu'il y a aussi des problématiques de santé
09:03qui peuvent arriver,
09:04notamment pour ceux qui tiennent des métiers pénibles.
09:06Donc ça, c'est les moyens.
09:08L'objectif, c'est quoi en fait ?
09:10Est-ce que vous avez un objectif chiffré
09:11de taux d'emploi des seniors grâce à ces mesures ?
09:14Alors moi, mon objectif,
09:16notre objectif,
09:17c'est de rejoindre les taux d'activité
09:19des seniors des pays d'Europe du Nord et d'Allemagne.
09:24Accessoirement, on dit que ce serait très utile
09:25du point de vue des finances publiques.
09:27Et je sais que le président est aussi très engagé
09:29sur la convergence franco-allemande,
09:32notamment sur les questions sociales.
09:33Mais on voit que c'est possible,
09:35on voit que ce n'est pas une fatalité.
09:37Mais c'est à échéance 10 ans, 20 ans,
09:39ou à échéance 4 ans ?
09:41Alors moi, je pense qu'il faut être très réaliste aussi
09:42sur cette question,
09:43parce que les pays,
09:44je parlais de la Suède,
09:45mais la Finlande,
09:46qui se sont engagés sur ce chemin,
09:47l'ont fait il y a plus d'une quinzaine d'années.
09:51Mais on voit que les choses avancent très vite,
09:52puisque sur ce taux d'activité des seniors,
09:55on a enfin passé la barre des 60%
09:57pour les plus de 55 ans.
09:58On est à 61,5%,
10:00une augmentation de 2 points en un an.
10:02Donc les choses,
10:03et surtout les mentalités,
10:04le changement de regard,
10:06on valorise enfin l'expérience,
10:08change enfin,
10:09et c'est une très très bonne chose
10:11pour tous ceux qui nous écoutent ce matin.
10:12Dans les chiffres de ce matin,
10:14sur les 15-24 ans,
10:15il y en a un qui n'est vraiment pas encourageant,
10:17qui est celui des 15-24 ans,
10:19plus 1,1% sur un an,
10:22ça fait 19% de cette population-là.
10:24Des jeunes dont on pense souvent,
10:27à tort manifestement,
10:28qui sont indisciplinés,
10:29qui sont intermédialement insatisfaits,
10:31qui ne veulent pas bosser, etc.
10:32Or, il y a cette étude de l'Institut Montaigne
10:34qui dit l'inverse,
10:36en tout cas en partie.
10:37Qu'est-ce que vous retenez de ça ?
10:39Alors moi, je retiens d'abord de cette étude
10:40dont il faut parler,
10:42qu'il faut qu'on arrête avec les préjugés,
10:45que les jeunes ne voudraient pas travailler, etc.
10:48Le travail reste le facteur d'émancipation
10:51dans la société,
10:52à tout niveau,
10:53à toute qualification,
10:55et à tout âge,
10:55et en particulier pour les jeunes,
10:57c'est le moment où on quitte souvent
11:00le domicile familial,
11:01et qu'on termine la période des études.
11:04Je vous donne un chiffre
11:05pour qu'on comprenne.
11:0742% se déclarent prêts à obéir sans réserve.
11:1148% disent,
11:12ok, pour exécuter les ordres,
11:13sous réserve d'être convaincus.
11:14Ce qui s'entend.
11:15Bien sûr, ce qui s'entend.
11:16Et ce qui est obligé aussi
11:17à une forme de changement
11:19des pratiques managériales
11:21dans notre pays,
11:22qui, comparé à d'autres pays,
11:24reste quand même parfois très vertical.
11:27Mais pour en venir à la question des jeunes,
11:30vous parliez de l'accord,
11:31des règles d'assurance chômage.
11:35Ce qui a été décidé aussi
11:36par les partenaires sociaux
11:37en novembre dernier,
11:38qui va être voté à l'Assemblée nationale,
11:41c'est précisément un assouplissement
11:43des règles d'assurance chômage
11:44pour les primo-arrivants,
11:46pour les jeunes.
11:47Parce qu'effectivement,
11:48quand le marché se tend,
11:49on le voit,
11:50on en discutait des statistiques
11:52qui sont parues ce matin,
11:53les premières victimes
11:55sont souvent les jeunes
11:57et ceux qui sont en intérim.
11:58Donc 5 mois au lieu de 6,
11:58pour être à des musées.
11:59Voilà, exactement.
12:00On va pouvoir assouplir les règles
12:02pour que les jeunes
12:03puissent être indemnisés,
12:05éligibles à l'assurance chômage
12:06plus facilement.
12:07Mais il faut surtout
12:08continuer, continuer,
12:10continuer l'effort
12:11sur la formation
12:12et la question de l'apprentissage,
12:13en particulier de l'insertion professionnelle
12:15qui est plus longue
12:16et qui est plus difficile
12:17en France
12:17par rapport à l'Allemagne.
12:18Astrid Panosian-Bouvet,
12:19ministre chargée du Travail
12:20et de l'Emploi.
12:21Vous restez avec nous.
12:22On va continuer à parler d'emploi
12:23sous un autre aspect, peut-être,
12:26juste après votre fil-info
12:27à 9h moins le quart.
12:28Une nouvelle étape
12:31dans l'affaire du violeur
12:32de la Sambre
12:33Dino Scala
12:34est mise en examen
12:35pour 13 nouveaux faits
12:36de violences sexuelles.
12:38Cet homme de 64 ans
12:39purge déjà
12:40une peine de 20 ans
12:41de réclusion criminelle
12:42condamné pour 54 viols
12:44ou agressions sexuelles
12:46commis pendant 30 ans
12:47dans le département du Nord
12:49et en Belgique.
12:49Comment mieux protéger
12:51les acteurs
12:52de la crypto-monnaie ?
12:53Des entrepreneurs
12:53ont rendez-vous ce matin
12:55avec le ministre de l'Intérieur
12:57Bruno Rotaillot.
12:58Une réunion
12:58après une nouvelle affaire.
13:00Cette semaine,
13:00la fille et le petit-fils
13:02d'un patron du secteur
13:03ont failli être kidnappés
13:04en plein Paris.
13:06Le FC Barcelone
13:07est champion d'Espagne
13:08pour la 28e fois
13:10de son histoire.
13:10Les footballeurs catalans
13:11se sont imposés hier soir
13:12contre l'autre club
13:14de la ville de zéro.
13:15Titre acquis
13:15à deux journées
13:16de la fin
13:16du championnat espagnol
13:17de football.
13:21France Info
13:22Le 8.30 France Info
13:24Bérangère Bonte
13:26Adrien Baec
13:27Et Astrid Pannosian-Bouvé
13:28ministre chargée du travail
13:29et de l'emploi.
13:32Alors l'énorme paradoxe
13:33de ce pays
13:34et de l'emploi en France
13:36c'est qu'on a
13:372,4 millions de chômeurs
13:39indemnisés
13:39d'après les chiffres
13:40de ce matin.
13:40On peut à peu près doubler
13:41en réalité
13:42si on considère
13:44votre chiffre
13:45c'est quoi
13:46le nombre de demandeurs
13:46d'emploi en France ?
13:47Non on est sur
13:48alors il y a
13:48différentes catégories
13:49mais effectivement
13:50c'est le 2,4 millions
13:51de personnes
13:53qui sont au chômage
13:55après on a
13:55ce qu'on considère
13:56le halo du chômage
13:57ça c'est aussi intéressant
13:59même si
14:00on ne va pas non plus
14:01s'encombrer de chiffres
14:02mais de montrer que
14:02ce halo diminue
14:05en fait
14:05parce que ça veut dire
14:06qu'il y a des personnes
14:07qui ne recherchent
14:08pas de l'emploi
14:09et qui se mettent
14:10à rechercher de l'emploi
14:11c'est tout l'effort
14:12qu'on fait aujourd'hui
14:12sur les bénéficiaires
14:13Les allos
14:14c'est toutes les personnes
14:15aussi qui sont sans activité
14:16qui ne sont pas que des chômeurs
14:17forcément
14:18Justement
14:19chômeurs ça veut dire
14:20qu'on est aussi
14:21en recherche
14:22donc des gens
14:23qui n'étaient pas
14:23nécessairement en recherche
14:24et qui se mettent
14:25à rechercher de l'emploi
14:26et c'est aussi
14:27quelque chose
14:28de très favorable
14:30En face de ça
14:31il y a des besoins
14:32énormes de main d'oeuvre
14:32dans les métiers en tension
14:34est-ce que vous confirmez
14:34le chiffre du think tank
14:36Terra Nova
14:36avec le Credoc
14:38la France aura besoin
14:39d'accueillir jusqu'à 300 000
14:40travailleurs étrangers
14:41par an
14:42pour maintenir
14:43l'économie française
14:43et pour financer
14:44la protection sociale
14:45On est sur 430 000
14:47emplois aujourd'hui
14:48qui sont non pourvus
14:50effectivement
14:50et c'est vrai que
14:51sur tout le débat
14:53très polarisant
14:54et passionné
14:55sur la question
14:56de l'immigration
14:56il faut aussi
14:58qu'on ait
14:58un débat
14:59beaucoup plus construit
15:00sur la question
15:00de l'immigration de travail
15:02Aujourd'hui
15:02l'immigration de travail
15:03c'est 50 000
15:04visas de travail
15:05qui sont délivrés
15:06chaque année
15:07Je le rappelle
15:08tout niveau de qualification
15:09il y a un tiers
15:10de master
15:11qui sont des gens
15:12qui sont des ingénieurs
15:13des data scientists
15:14ou des médecins
15:16qui tiennent
15:16Mais de toute évidence
15:17ce n'est pas assez
15:17puisque
15:18On a besoin
15:19de deux choses
15:20On a besoin
15:21de deux choses
15:22On a besoin
15:22de continuer
15:23à avoir un discours
15:25préférence travail
15:26quand il s'agit
15:26de l'immigration
15:27avec une immigration
15:28qualifiée
15:30en particulier
15:30parce qu'il y a
15:31aujourd'hui
15:32une guerre des talents
15:33on le voit
15:34au niveau mondial
15:35aussi vis-à-vis
15:35des Etats-Unis
15:36et puis
15:37il y a aussi
15:38la nécessité
15:39de travailler
15:40en France
15:41sur les emplois
15:42qui sont non pourvus
15:43à la fois
15:44en adaptant mieux
15:45notre système
15:46de formation
15:47là où les entreprises
15:49les métiers
15:49dont ont besoin
15:50les entreprises
15:51C'est tout le sujet
15:52Dans l'hôtellerie
15:53la restauration
15:53le bâtiment
15:54ce n'est pas
15:54des data scientists
15:55Il y a deux sujets
15:56Il y a deux sujets
15:57Reconversion
15:58Reconversion
15:59et donc ça
15:59c'est ce que l'on a demandé
16:00aux partenaires sociaux
16:01de se mettre autour
16:01de la table
16:02pour que des personnes
16:03qui sont dans des restructurations
16:05industrielles
16:05etc.
16:06Et il y a un deuxième sujet
16:07il y a un deuxième sujet
16:08qu'il ne faut pas
16:08c'est le sujet
16:09de l'attractivité
16:09des métiers
16:10parce qu'on voit bien
16:11que sur les 430 000 emplois
16:12qui sont non pourvus
16:13il y a des emplois
16:14qui sont considérés
16:15comme pénibles
16:16qui sont mal payés
16:17avec des forces
16:18d'emplois
16:18Et là c'est aussi
16:19au patronat
16:20de s'organiser
16:21pour offrir
16:22des meilleures conditions
16:23de travail
16:23Bien précisé
16:24parce que c'est important
16:25quand Terra Nova
16:26et le Credoc
16:27disent 300 000
16:28travailleurs étrangers
16:29c'est une fourchette
16:30qui vous semble juste
16:32ou est-ce que
16:32on est dans la fourchette hausse
16:34ou à l'inverse
16:34dans la fourchette basse ?
16:37C'est 300 000
16:37Pour tout vous dire
16:38je n'ai pas lu
16:39300 000 par an
16:40Alors moi je pense
16:42que 300 000 par an
16:44quand on est à 50 000
16:45et qu'on a surtout
16:46des besoins
16:47non pourvus
16:48en France
16:48alors qu'on a
16:49un taux de chômage
16:49il y a d'abord aussi
16:51une vraie question
16:52et sur quel emploi ?
16:53Donc moi je pense
16:54qu'il faut d'abord
16:55travailler sur les deux bouts
16:56c'est-à-dire
16:57travailler sur
16:58une meilleure qualification
17:00de l'immigration
17:01de travail en France
17:02et c'est vrai qu'en France
17:03on a fait le choix
17:03par rapport à d'autres pays
17:05d'être aussi
17:06sur une part importante
17:07du regroupement familial
17:08comme effectivement
17:10des visas étudiants
17:13et travailler aussi
17:15sur les métiers
17:17aujourd'hui en tension
17:17parce que vous me parlez
17:18vous me parlez
17:20de l'immigration
17:22de travail
17:22le taux de chômage
17:24des personnes
17:25immigrées en France
17:26il est de 15%
17:27il est exactement
17:28deux fois supérieur
17:29à celui du taux
17:31de chômage national
17:31donc plutôt
17:32que de faire venir
17:34effectivement
17:34des personnes
17:35je préfère
17:36faire venir
17:37aussi
17:37et c'est ce qu'on fait
17:38avec France Travail
17:39travailler sur
17:41l'insertion professionnelle
17:42des personnes
17:42immigrées
17:43qui sont déjà
17:44en France
17:44juste en un mot
17:45et là où je le dis
17:47parce que j'ai pas
17:47de langue de bois
17:48là où on a
17:49des progrès
17:49considérables à faire
17:50c'est sur
17:52l'apprentissage
17:53du français
17:53en langue étrangère
17:54parce que
17:55les études de France Travail
17:56le montrent
17:56une fois que
17:57la barrière
17:58de la langue
17:59est levée
18:00le taux d'insertion
18:01professionnelle
18:02d'un demandeur
18:03d'emploi immigré
18:04il est le même
18:04que d'un taux
18:05que d'un demandeur
18:06d'emploi national
18:08ou en tout cas
18:08qui parle parfaitement français
18:09La liste des métiers
18:11en tension
18:11qui était prévue
18:12dans la loi immigration
18:122023
18:13elle n'est toujours pas publiée
18:14pour régulariser
18:15les sans-papiers
18:16dans ces métiers-là
18:17c'est pour quand ?
18:18C'est pour la fin du mois
18:18il y a encore
18:19des ajustements à faire
18:21mais c'est pour la fin du mois
18:22et ça je peux vous assurer
18:23que ce sera pour la fin du mois
18:24Ce qui bloque
18:24c'est par exemple
18:25parce que
18:26quand on entend
18:26Bruno Retailleau
18:27qui dit
18:28cette semaine
18:29que les capacités d'accueil
18:30de la France
18:30sont déjà saturées
18:31c'est parce que
18:33politiquement c'est compliqué ?
18:34Non alors c'est un arrêté
18:36sur lequel on a travaillé
18:38avec le ministère de l'Intérieur
18:40on a fait une concertation
18:41au niveau des régions
18:42et des partenaires sociaux
18:44on a travaillé avec France Travail
18:45pour voir précisément
18:46quels sont les besoins
18:47en main d'oeuvre
18:48c'est-à-dire
18:48les métiers
18:49par région
18:50sur lesquels
18:51il y a des vraies difficultés
18:52de recrutement
18:52tout ça ça prend du temps
18:54c'est pas juste une liste
18:55comme ça
18:55Elle va être très différente
18:56de celle que vous connaissez déjà ?
18:57Oui tout à fait
18:58elle sera différente
18:59parce qu'elle prend en compte
18:59les nouveaux métiers
19:00notamment liés
19:02aux besoins démographiques
19:03au vieillissement de la population
19:05au métier du soin
19:06elle prend également
19:06d'autres métiers
19:08mais ce sera publié
19:09très prochainement
19:10je peux vous l'assurer
19:11Astrid Panosian Bouvet
19:12Emmanuel Macron
19:13a évoqué
19:14mardi à la télévision
19:16sur TF1
19:16le financement
19:17du modèle social
19:18avec l'idée
19:20de convoquer
19:22une conférence sociale
19:23sur le sujet
19:23juste d'un mot
19:24le président de la République
19:26c'est aujourd'hui lui
19:27qui décide encore
19:28de quand on convoque
19:29une conférence sociale
19:30Je pense que le président
19:31est dans son droit
19:32de donner des orientations
19:33comme il l'a toujours fait
19:36comme les présidents
19:37de la République
19:37ou en tout cas
19:38depuis le quinquennat
19:39l'ont toujours fait
19:40et moi je suis très heureuse
19:44qu'on parle enfin
19:46du financement
19:47de la protection sociale
19:48dans notre pays
19:48c'est des messages également
19:50que partage
19:51Catherine Vautrin
19:52on a une protection sociale
19:55qui par rapport
19:56à d'autres pays européens
19:57je pense à l'Allemagne
19:58ou aux pays d'Europe du Nord
19:59est financée
20:00de manière
20:01anormalement élevée
20:03par le travail
20:05et c'est ce qui explique
20:06un gros débat
20:07pour nos auditeurs
20:08quand ils voient
20:09leur fiche de paye
20:10l'écart entre le super brut
20:12et ce qu'ils ont dans la poche
20:13voilà
20:13mais vous la voulez quand
20:14cette conférence sociale
20:15alors moi je voudrais
20:16qu'elle
20:16enfin on veut
20:17qu'elle commence
20:18relativement
20:19bientôt
20:21puisque
20:21je ne me prononcerai pas
20:27là-dessus
20:27tout simplement
20:28mais je vous dis simplement
20:29qu'il faut qu'elle commence
20:30sans trop tarder
20:31il faut qu'elle commence
20:31le président de la République
20:32peut-être
20:32non non non
20:33pourquoi
20:34pourquoi je vais vous dire ça
20:35parce que qu'est-ce qu'ils font
20:36les partenaires sociaux en ce moment
20:37ils sont justement en train
20:39de discuter
20:39de deux choses
20:41et des retraites
20:42jusqu'à mi-juin
20:43on a d'ailleurs eu une réunion
20:44extrêmement intéressante
20:45extrêmement instructive
20:47avec Catherine Vautrin
20:48Jean-Jacques Marrette
20:49qui s'occupe de cette délégation
20:51paritaire
20:51avec les représentants
20:53des groupes politiques
20:54à l'Assemblée nationale
20:54et au Sénat
20:55ils s'occupent de deux choses
20:56les partenaires sociaux
20:58il y a les retraites
20:59et il y a ce sujet
21:00extrêmement important
21:01j'y reviens
21:02transition
21:02reconversion
21:03essentiel
21:04vous dites
21:05ça pèse trop
21:06sur le travail
21:07le président va plus loin
21:08il dit pas assez
21:09sur la consommation
21:09ça ça veut dire
21:10TVA sociale
21:11ça veut dire
21:12qu'il faut que les partenaires
21:13sociaux regardent ce sujet
21:14et je suis aussi
21:15très heureuse que
21:16Medef comme CFDT
21:18Medef comme CFDT
21:19ont aussi évoqué ce sujet
21:22ça a été évoqué
21:23à deux reprises
21:23pendant les réunions
21:24du conclave
21:25donc on voit que maintenant
21:26il faut qu'on discute
21:27de ces questions
21:28ça veut dire qu'il faut
21:29qu'on discute de ces questions
21:30parce que
21:30moi je vais vous dire
21:32le travail a pour vocation
21:35dans la logique
21:36des assurances sociales
21:37financer et protéger
21:39les travailleurs
21:40par rapport à des risques
21:41associés au travail
21:42c'est-à-dire
21:43les retraites
21:44le chômage
21:45les accidents du travail
21:46bien entendu
21:47mais le travail
21:48s'est mis aujourd'hui
21:49depuis des années
21:50et ça c'est vraiment
21:51une particularité française
21:52à financer aussi
21:54la protection
21:55il y a des risques
21:56universels
21:57qui ne concernent pas
21:58que le travail
21:58la santé
21:59la famille
22:00et aussi
22:01la perte d'autonomie
22:03et le grand âge
22:03il faut revoir
22:05parce que sinon
22:05ça pèse sur le travail
22:06le recrutement
22:07le maintien d'emploi
22:08et puis surtout
22:09le pouvoir d'achat
22:10de nos travailleurs
22:11mais de fait
22:12on a vu
22:13et vous en avez même
22:14vous-même
22:15d'ailleurs fait l'expérience
22:16que le sujet
22:17des retraites
22:18par exemple
22:18quand on évoque
22:19la question
22:19pourquoi pas
22:21de faire contribuer
22:21les retraités
22:22par exemple
22:23c'est un sujet
22:24qui est complexe
22:24là si on parle
22:25de TVA sociale
22:25c'est de nouveau
22:26pas que les actifs
22:27mais aussi les actifs
22:28sur les retraites
22:29moi je vous invite
22:31à revoir
22:32cette lettre d'objectifs
22:34qu'ont partagé
22:35lettre d'objectifs partagés
22:36qu'ont signé
22:37les organisations
22:38syndicales
22:39et patronales
22:40qui sont autour
22:41de la table
22:41de cette fameuse délégation
22:43qui ont quatre objectifs
22:45dont celui
22:46de l'effort
22:47partagé
22:48entre les parties prenantes
22:49donc on voit
22:50que les questions
22:52voilà
22:52les regards
22:53s'élargissent
22:54sur cette problématique
22:55et qu'il n'y a plus
22:55de tabou nécessaire
22:56une question politique
22:58un ministre macroniste
22:59devrait-il dire ça
23:00Bruno Retailleau
23:01votre collègue
23:02qui est en fin de campagne
23:03de présidence pour LR
23:04qui multiplie les sorties
23:06pas très sympathiques
23:07pour le macronisme
23:07on va dire
23:08qui ne survivra pas
23:09d'après lui
23:10à Emmanuel Macron
23:10un de vos camarades
23:13députés
23:13renaissance
23:14Eric Bottorel
23:15souhaite une obligation
23:16de quitter le gouvernement
23:17une OQTG
23:18pour Bruno Retailleau
23:19vous êtes d'accord ?
23:21moi je crois
23:21que cette logique
23:22qui consiste à dire
23:23qu'il y a des choses
23:25à prendre à la fois
23:28à gauche
23:28et à la fois à droite
23:29elle doit persister
23:31au-delà de 2027
23:33ça c'est ma conviction
23:34je suis un adversaire
23:37dure même temps
23:37c'est ma conviction
23:38et bien je pense
23:39que la politique
23:40de l'offre
23:41telle qu'elle a été
23:42mise en oeuvre
23:42depuis 2017
23:43a effectivement
23:45ses vertus
23:45on le voit
23:46à un moment
23:47où le contexte économique
23:48se durcit
23:48et le taux de chômage
23:51se maintient
23:53ou reste stable
23:55n'augmente pas
23:56fortement
23:56et puis
23:58il y a des choses
23:58à gauche
23:59je le dis
24:00c'est notamment
24:01les sujets
24:02j'entends votre point
24:03mais vous êtes
24:04une macroniste
24:05si l'on peut dire
24:06assez originelle
24:07presque du premier jour
24:08etc
24:08quand vous entendez
24:09un ministre de droite
24:10qui siège avec vous
24:11dans le même gouvernement
24:12qui dit de toute façon
24:13le macronisme
24:13c'est mort et enterré
24:15ça ne survivra pas
24:15alors moi je le mets
24:16sur le compte
24:17des derniers jours de campagne
24:18ça peut parfois partir
24:19un peu dans les tours
24:20on connait tous
24:21les derniers jours de campagne
24:22ça ne vous dérange pas
24:22et ensuite moi il s'avère
24:25que je travaille
24:26je travaille au quotidien
24:28avec Bruno Retailleau
24:29que ce soit
24:31sur des choses très concrètes
24:32des métiers en tension
24:33ou que ce soit
24:35enfin aussi sur
24:36le français
24:37en enseignement
24:40le français langue étrangère
24:41où on a des progrès
24:42considérables à faire
24:43et il en est bien conscient
24:45lui aussi
24:45et je travaille
24:47il est plus consensuel
24:47quand vous le voyez
24:48en tête à tête
24:49je travaille tout à fait
24:50très bien avec Bruno Retailleau
24:51voilà tout à fait
24:52je veux dire
24:52il faut qu'on arrête
24:54avec ces petites phrases
24:55ils sont en campagne
24:57c'est pas des petites phrases
24:58c'est une cohérence
24:59ils sont en campagne
25:00il peut faire n'importe quoi
25:01en campagne
25:01non c'est pas ça
25:02c'est qu'ils sont en campagne
25:03c'est les derniers jours
25:04voilà c'est comme ça
25:05s'il est élu président
25:06de l'air dimanche
25:07il peut rester ministre
25:07de l'intérieur pour vous
25:09mais bien sûr
25:10dans son costume
25:11de président de parti
25:12oui bien sûr
25:13bien sûr
25:13tout à fait
25:14enfin moi je n'en vois
25:15aucune difficulté
25:16à partir du moment
25:16où il continue
25:17et c'est le cas
25:18qui ne s'oppose pas
25:19au gouvernement
25:19peut-être
25:20oui à s'insérer
25:22dans la politique
25:24définie par le premier ministre
25:26aujourd'hui
25:26tout à fait
25:27merci beaucoup
25:28Astrid Panosian-Bouvet
25:29ministre chargée du travail
25:30et de l'emploi
25:31d'avoir été l'invité du 8.30
25:32merci
25:32bonne journée à tous
25:33merci
25:34Bérangère Bond
25:35vous restez avec nous
25:36sur France Info
25:36dans quelques minutes
25:37ce sera
25:38Les Informer
25:39avec Renaud Dely