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00:0018h21 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On va parler dans un instant ce qui s'est passé à mes yeux dans la nuit du 5 au 6 mai, un groupe d'individus qui a ouvert le feu à l'arme automatique sur des immeubles d'habitation d'un quartier.
00:17Et puis tout ça évidemment était lié à la criminalité dans notre pays. On a un rapport sur la criminalité organisée à la fois en France et en Europe qui est absolument terrifiant.
00:25On fait le point avec Marie-Victorale de Donner pour les chiffres et on rentre dans le détail ensuite.
00:30Le rapport débute par une phrase très forte. L'augmentation des violences criminelles en Europe constitue l'une des tendances les plus marquantes depuis le début de la décennie.
00:41En 2024 précisément, c'est 368 faits, plus de 520 victimes dont 110 décès. Cette hausse de près de 40% s'explique en partie par la guerre des clans entre DZ Mafia et Yoda.
00:56Le premier va finalement l'emporter. C'est ce qui permet de comprendre la baisse observée entre 2023 et 2024.
01:04Mais pourtant, la tendance de fond est bel et bien à la hausse avec une dissémination des violences criminelles dans les petites et les moyennes villes.
01:13C'est aussi le recours à la sous-traitance par l'appel à des mercenaires qui se normalisent partout.
01:19En tout cas, la police judiciaire fait ici état de délinquants de plus en plus jeunes.
01:24En 2023, ils représentaient pourtant près du tiers des individus écroués pour des faits d'assassinat ou de tentatives d'assassinat entre délinquants.
01:33Pour finir, ces organisations plus ou moins structurées vont monter en puissance.
01:38Elles décident d'instaurer un véritable rapport de force avec l'État, menaçant, comme en avril dernier, les directeurs de prison, mais aussi les surveillants pénitentiaires.
01:46Si, Marie-Victoire Doudonné, Eric Neloup, je vous interdisais de nous dire tout est foutu, mais là, la réalité, c'est qu'il y a des mercenaires.
01:53C'est sûr que vous le pensez, Laurent.
01:54Oui, mais vous nous le dites souvent.
01:55Il y a des mercenaires de plus en plus jeunes recrutés par les réseaux sociaux et une violence généralisée, en fait.
02:01La mexicanisation est en marche, voilà.
02:03Et qu'est-ce que recouvre ce mot ?
02:05Eh bien, un ensauvagement continu, parce que là, on s'habitue à ce vocabulaire.
02:09Kalachnikov, tir à la Kalachnikov dans les rues, au hasard, il y aurait pu avoir des morts, des gens tués dans leur sommeil.
02:14Et puis, des territoires de plus en plus vastes qui seront perdus par la République, qui vivront sous une autre loi que celle de la République, la loi des narcotrafiquants.
02:24Et en plus, là, c'est le côté visible, parce qu'il y a le côté invisible.
02:27Il y a tellement d'argent que la corruption est maximale.
02:29Vous savez, c'est un peu l'éléphant dans la pièce, mais enfin, on se doute bien que ce qui rentre en prison, voilà, rentre avec certaines complicités.
02:36Alors là, c'est les gardiens de prison, mais ça peut être les juges, ça peut être certains policiers, les affaires se multiplient.
02:41C'est quelque chose qui va gangréner notre société entière.
02:45On attend le discours qui sera à la hauteur de la situation qui est décrite.
02:49Je crois qu'on n'attend plus les discours, on attend les actions, là, on peut dire que c'est fini, les discours, là.
02:53Oui, mais simplement, un mot qui ne sera pas seulement un effet d'affichage, mais qui sera suivi par les actes.
02:58La République ne reculera pas, par exemple.
03:00Ah bah non, là, je ne veux plus l'entendre.
03:02Oui, rapidement, Gauthier, on va être en faire mes yeux.
03:04Je me trouve très sévère, moi, je suis très rassuré, après l'interview pendant trois heures et demie du président de la République,
03:09qui a dit « je me suis battu tous les jours pour remettre la sécurité partout ».
03:13Bon, ben voilà, le président de la République a dit que la sécurité était partout et qu'il s'était battu pour.
03:17De quoi s'inquiète-t-on ? De quoi s'inquiète-t-on ?
03:20Vous vous rendez compte ?
03:21La déconnexion dans laquelle il faut être pour prononcer cette phrase.
03:24Je me suis toujours battu pour essayer de remettre la sécurité partout,
03:27alors qu'elle est nulle part de l'aveu même de son ministre de la Justice,
03:29qui a dit « il n'y a plus un endroit sûr en France », alors que lui-même a été quatre ans ministre de l'Intérieur.
03:36Ben voilà, c'est le bilan du macronisme.
03:39Ce qu'on a retenu de cette longue entretien, c'est qu'il n'est responsable de rien et il ne peut rien faire.
03:45Donc à partir de là, les deux prochaines années vont être très très longues.
03:47Mais il est plutôt content de son bilan.
03:49Oui, c'est assez fascinant l'incapacité à Emmanuel Macron de reconnaître la moindre faiblesse,
03:56la moindre erreur, le moindre déficit de son bilan.
03:58Il a toujours tout bien fait.
04:00Même sur la dissolution, il a fallu un an.
04:01Sur le Covid, c'était très bien, la dissolution, c'était très bien.
04:03Il l'a dit peut-être...
04:04Ça a été mal compris, il l'avait dit.
04:06Il l'avait dit, ça a été mal compris.
04:07Donc c'est nous qui sommes défaitistes aussi.
04:10Non, non, mais c'est vrai que c'est vrai qu'il ne peut pas.
04:12Et alors, quand on fait face à ce genre d'exercice,
04:15soit on avoue qu'on n'est pas une forme d'impuissance ou d'échec,
04:18ou en disant, on avoue qu'on n'y arrive pas,
04:21soit on propose des solutions radicales.
04:23Et lui, entre les deux, il dit que son bilan va dans le bon sens.
04:26Alors, mes yeux, parce que je vous parlais de mes yeux.
04:29Donc dans la nuit du 5 au 6 mai, il y a un commando qui est arrivé
04:31dans un quartier d'habitation.
04:34Ils se sont filmés, bien sûr.
04:35Ils ont mis ça après sur les réseaux sociaux.
04:37Et ils ont ouvert le feu à l'arme automatique sur les immeubles.
04:40Explication qu'il y a une fallée.
04:44En pleine rue, la nuit, ces hommes tirent à l'arme automatique.
04:49Ils filment la fusillade avec une caméra embarquée.
04:52La scène se passe dans la nuit du 5 au 6 mai dernier.
04:54Dans cette cité, en proie au trafic de drogue.
04:58Dix jours plus tard, le maire de la commune constate les traces de balles.
05:02Et on voit sur cet immeuble encore les impacts de balles
05:06qui ont transpercé la porte, notamment.
05:09Cette attaque pourrait avoir un lien avec le trafic de drogue.
05:12Pour le maire de la commune, un cap a été franchi dans la violence.
05:15Nous sommes confrontés à des ventes des points de deal régulièrement sur la ville
05:22comme toutes les autres communes.
05:23Mais jamais il n'y avait eu comme ça une augmentation de la violence.
05:26Et on sent quand même des oppositions entre groupes qui sont extrêmement préoccupants.
05:32La fusillade n'a fait aucune victime.
05:34Selon ce riverain, qui habite le quartier depuis plusieurs années,
05:38un drame a été évité.
05:39On tire sur une arme avec de l'arme lourde.
05:41Donc il y a des mères de famille, des personnes âgées, des enfants.
05:44Les gens n'ont plus la même notion de la sacralité de la vie, comparé à avant.
05:50Les auteurs de ces tirs n'ont toujours pas été identifiés.
05:53Ils sont activement recherchés.
05:55Louis Dragnel, mexicanisation.
05:57Hier, on parlait d'une tentative de clinique en plein Paris.
05:59Là, on ouvre le feu à l'arme automatique sur un immeuble d'habitation.
06:02C'est pour marquer le territoire.
06:03C'est une guerre de territoire qui déroule.
06:04Alors mexicanisation, on pourra dire francisation,
06:07puisque maintenant c'est la police mexicaine qui vient à Paris pour se former.
06:11Il y a moins de six mois, ils sont venus pour apprendre les nouvelles techniques,
06:13pour savoir comment faisait la France qui était submergée par rapport à la criminalité organisée.
06:22Dans ce qu'on observe, c'est une bascule.
06:24C'est-à-dire que là, aujourd'hui, c'est mes yeux.
06:26Avant-hier, c'était notre ville.
06:27Donc on voit bien qu'il y a une espèce de transition qui est en train de se produire dans le pays.
06:32Et ce n'est même plus d'effets de société, plus d'effets divers.
06:34On a changé complètement de paradigme.
06:37Mais c'est ce que dit le rapport du ministère de l'Intérieur.
06:39Et par ailleurs, on voit des gens avec l'arme automatique.
06:43Alors là, pour l'instant, ils tirent dans des murs, ils tirent en l'air pour marquer le territoire.
06:46Mais en réalité, ces armes sont faites pour tuer, tuer de l'uniforme, du policier, du pompier maintenant.
06:52Et donc tout ce qui entrave leur chemin.
06:54Évidemment, leur business.
06:55Leur business.
06:56Moi, ce que j'observe, c'est que la réaction qui a été mise en place par la municipalité,
07:01bon, pourquoi pas, ce n'est pas inintéressant.
07:03Mais on voit bien que tant que l'État ne réagit pas,
07:07eh bien, les citoyens vont finir par se défendre eux-mêmes.
07:10Aujourd'hui, c'est pacifique.
07:12Alors, certains essayent de s'équiper et s'arment.
07:15Mais s'il n'y a pas de réponse pour protéger les Français,
07:18eh bien, il n'y aura que la violence des citoyens qui se défendront eux-mêmes.
07:22Eugénie Basset.
07:22Juste un mot sur la mexicanisation.
07:24Je trouve ça un peu arrogant de notre part.
07:26Est-ce que sachez que les citoyens de l'Est,
07:28ils parlent plutôt de francisation pour dire ce qu'ils ne veulent pas devenir.
07:32Donc, on est déjà devenus, nous, le référentiel.
07:33On est le Mexique pour certains d'autres pays.
07:35Orban dit, par exemple, je ne veux pas que mon pays de la France devienne Marseille.
07:39De toute façon, la Hongrie devienne comme Marseille.
07:41Donc, on est devenu le référent.
07:43Nous sommes le Mexique pour d'autres pays européens.
07:46Il faut, voilà, peut-être être un peu plus humble.
07:50Mais on est très réaliste.
07:51Mais que fait l'État quand il y a des armes partout ?
07:54La réponse, l'État, c'est la réponse par les armes.
07:58Parce que, et la réponse par les armes, si un policier me blesse au pied un voyou,
08:04c'est lui qui est mis aux bandes des accusés, qui fait de la prison et jamais les voyous.
08:08Vous vous rendez compte ?
08:09Donc, quelle est la réponse de l'État ?
08:11Donc, tant qu'il n'y aura pas une réponse forte, et peut-être des gens tués dans les bandes de voyous,
08:20je veux dire, il va bien falloir y mettre un jour...
08:22Il ne faut pas souhaiter, bien sûr.
08:23Ce qu'il ne faut pas souhaiter, mais tous les jours, on accepte que des gens soient blessés,
08:28soit le couteau, les armes...
08:31Qu'il n'a pas paix.
08:31Qu'il n'a pas paix.
08:32Quelle est la réponse, aujourd'hui ?
08:34Il y a des paroles fortes, mais quelle action forte on peut mener dans un État...
08:39De droit.
08:39De droit, voilà.
08:41Non, mais on est d'une faiblesse absolue et totale.
08:45Et quand je vois que sur certains plateaux, le débat, ce n'est pas ce qui se passe dans les rues,
08:49c'est le terme mexicanisation qu'a osé utiliser Bruno Rotaillot,
08:53ou le terme ensauvagement qu'a osé utiliser Gérald Darmanin,
08:55ou deux horribles fascistes, l'un à l'intérieur, l'autre à la justice.
08:59Et ça, c'est quand même une...
09:02Comment appeler ça ?
09:03C'est le fond de sauce qui, quand même, prédomine dans l'espace médiatique.
09:09Donc, tant qu'on sera plutôt sur la guerre des mots que sur ces images-là,
09:13que je décris pour les auditeurs d'Europe 1,
09:16où ça tire à balle réelle contre des immeubles, que voulez-vous ?
09:19Cet espace médiatique, pourquoi il est décalé ?
09:23C'est parce que ces gens-là, eux, ne sont pas confrontés à cette réalité.
09:26Le jour où, eux, on essaiera d'enlever leurs femmes, comme on l'a vu à Paris,
09:30ou qu'on tirera la kalachnikov sur leur immeuble,
09:33il y aura un changement immédiat de discours pour l'instant.
09:36En effet, ce sont les plus faibles qui sont exposés,
09:37ils sont bien tranquilles, et ils traitent tout le monde de fascisme.
09:41Eugénie Massé.
09:42Il n'y a plus beaucoup d'endroits où on est en sécurité.
09:44Il n'y en a plus un, dit Gérald Darmanin.
09:46Il y en a plus un, donc ça va devenir de plus en plus...
09:48Oui, mais plus ou moins tout de même, c'est ça.
09:50Oui, plus ou moins, mais...
09:52Oui, dans les quartiers, là, les habitants, c'est vraiment terrible pour eux.
09:55Ils ne peuvent rien faire.

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