Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Laurent Nunez. Bonjour. Et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes le préfet de police de Paris. Comme le ministre de l'Intérieur,
00:07Monsieur Nunez, vous affichez une détermination sans faille pour combattre la délinquance et le crime organisé.
00:12Mais on va voir tout au long de cet entretien que la France est éminée par ses fléaux.
00:16Et tout d'abord, je voudrais qu'on évoque cette vidéo désormais retirée des réseaux sociaux
00:20et qui a indigné, à juste titre d'ailleurs, les forces de l'ordre.
00:24Je la décris rapidement, vidéo d'un YouTuber allemand qui propose une visite guidée
00:28des points de deal dans un quartier nîmois, visite, Monsieur Laurent Nunez,
00:33mise en avant des dealers, banalisation des armes de guerre, occupation des rues.
00:38Cette vidéo énième provocation qui est tournée au vu et au su.
00:42C'est-à-dire que les dealers ne se cachent même plus. Comment vous réagissez ?
00:46Oui, d'abord, je ne l'ai pas vue moi la vidéo.
00:48J'ai vu les images hier soir sur certaines chaînes d'information en continu.
00:53Je n'ai pas mis le son, mais ce que ça nous montre, ce que ça montre aux forces de l'ordre,
00:58c'est qu'il y a quand même maintenant les dealers osent tout.
01:03C'est-à-dire qu'il y a quelques années, ces gens-là ne se laissaient pas filmer.
01:07Ils étaient très difficiles d'accès, évidemment pour les médias, y compris pour ce type de YouTuber.
01:15Donc, ça veut dire aussi que de leur côté quand même maintenant, ils osent tout, effectivement.
01:19Ils osent tout et c'est pour ça qu'il faut frapper vite et fort maintenant.
01:22On voit bien que là, pour se montrer comme ça à l'image, on a tous été un petit peu surpris.
01:28C'est assez inhabituel et ça veut bien dire que...
01:31C'est-à-dire que le préfet de police de Paris dit que c'est assez inhabituel.
01:34C'est quasiment du jamais vu qu'il s'expose ainsi dans une vidéo.
01:37En général, pour les trafiquants, en général, veulent faire, j'ouvre les guillemets, leur business
01:42et être le moins embêtés possible, évidemment, par la police,
01:46mais y compris par les médias, par tout ce qui est leur image.
01:50Ils protègent énormément leur image.
01:52Donc, voilà.
01:52Donc, ça veut dire quand même qu'ils prennent quelques libertés.
01:56Et c'est pour ça que le ministre d'État nous demande d'y apporter une réponse, évidemment,
01:59très ferme et très déterminée.
02:01C'est ce que nous faisons, évidemment.
02:02Parlant de cette réponse, Laurent Nunez, la gangrène du narcotrafic et du crime organisé
02:06est détaillée dans une note de la direction de la PJ, la police judiciaire, qu'on s'est procurée.
02:11Cette note montre que la France dépasse la Belgique et les Pays-Bas,
02:14alors même que ces deux pays concentrent quand même une densité de groupes criminels
02:17bien plus importante que chez nous, que celle de l'Hexagone.
02:21Des meurtres avec des tueurs à gage de moins de 20 ans, des kidnappings
02:24et des actions ciblées contre des représentants de l'État.
02:27Monsieur le préfet de police, comment vous qualifiez, vraiment, avec vos mots, un tel niveau de menace ?
02:31Non, il y a une montée en puissance en France de la criminalité organisée.
02:34C'est indéniable.
02:35On a une action qui est très déterminée dans la lutte contre les trafiquants de stupéfiants.
02:40C'est très déterminé, avec des résultats, des saisies importantes, des interpellations importantes,
02:45une augmentation des mises en cause.
02:46Mais on voit que leur niveau de violence parallèlement augmente.
02:49Alors, il y a une criminalité entre eux qui est très élevée.
02:52Il y a énormément de séquestration, d'enlèvement, de règlements de comptes entre malfaiteurs,
02:58comme on dit, entre eux, pour des logiques d'occupation de territoire,
03:01d'occupation de terrain et autres.
03:02Et puis, il y a aussi des actes d'intimidation qui sont menés aussi à la périphérie.
03:07C'est important, ça, à bas bruit, des menaces, des intimidations.
03:10C'est tout le danger du développement du trafic de stupéfiants,
03:14puisqu'autour du trafic de stupéfiants se développent des formes de criminalité très variées,
03:18des vols violences, des séquestrations.
03:20J'en parlais à l'instant, des vols violences pour rembourser des dettes,
03:23des séquestrations de membres du réseau parce qu'ils ont une dette,
03:27ils ont perdu de la drogue, ils doivent de l'argent.
03:29Donc, on voit bien que la criminalité augmente autour du trafic de stupes.
03:33Et puis, la crainte, évidemment, et c'est pour ça que des dispositions ont été mises en place,
03:38c'est pour ça qu'une loi a été votée pour mieux lutter contre le trafic.
03:41On voit bien que là, le risque, c'est que ces narcotrafiquants, ces réseaux,
03:46se retournent contre les institutions, se retournent...
03:47N'est-ce pas déjà le cas quand on voit que certains magistrats sont protégés physiquement ?
03:52Bien sûr, mais on n'est pas encore au niveau des pays que vous avez cités, ça je tiens à le dire.
03:56Et on n'y arrivera pas.
03:57C'est important, c'est-à-dire on est en voie de...
04:00D'ailleurs, je ne sais pas si c'est rassurant,
04:01on est en voie de mexicanisation, de cartélisation, mais nous ne le sommes pas encore.
04:04Non, enfin, dans les pays que vous avez cités,
04:07on a quand même des personnalités politiques qui ont été menacées, qui ont été ciblées.
04:11Il faut éviter d'en arriver là.
04:13C'est bien pour ça que nous avons, le ministre d'État, le gouvernement a renforcé les moyens
04:19pour lutter contre la criminalité organisée, dont le trafic de stupes,
04:23avec la création d'un État-major en matière de criminalité organisée.
04:26Innauguré hier par le Président.
04:27Innauguré hier par le Président, en présence de plusieurs ministres,
04:29dont le ministre d'État, le ministre de l'Intérieur, le ministre d'État gardien.
04:31C'est suffisant ? Un tel arsenal et une telle organisation,
04:33vraiment face à un État de guerre comme celui-ci, un arsenal judiciaire, est-il suffisant ?
04:39Oui, bien sûr, suffisant.
04:41En tout cas, on a franchi un palier supplémentaire dans l'adaptation des services répressifs
04:46pour lutter contre la criminalité organisée.
04:49Ces dispositifs n'existaient pas auparavant.
04:51Le ministre d'État le dit souvent, on s'est calé sur ce qui a été fait
04:54en matière de lutte contre le terrorisme en 2017.
04:57Hier, concrètement, ce qui a été inauguré, c'est un État-major de la criminalité organisée
05:01auquel participent tous les services concernés.
05:03Tous les services de renseignement concernés.
05:05En judiciaire comme en renseignement, qui vont échanger des informations,
05:07puisque maintenant, la criminalité organisée, les réseaux débordent largement
05:11le territoire d'une seule commune.
05:12Parfois, ce sont des réseaux nationaux.
05:14Et donc, l'échange d'informations va permettre de mieux identifier ces réseaux,
05:18afin de mieux les combattre et mieux lutter contre eux.
05:21Donc, c'est une organisation nouvelle de l'État qui s'est mise en place hier
05:24et qui va évidemment produire des résultats.
05:27Mais il y a aussi la loi.
05:28Il y a aussi les mesures, les outils qui sont mis à disposition des enquêteurs
05:31en matière de techniques de renseignement qui vont être...
05:34Laurent Nunes, quand on pose la question, et on va voir encore d'autres faits graves,
05:38quand on pose la question aux Français sur la loi, sur la justice,
05:42ils sont de manière écrasante, ils dénoncent une forme de laxisme,
05:46pas de toute la justice, mais de certains magistrats.
05:48D'ailleurs, hier, à cette même place, le ministre de l'Intérieur a dit
05:51« Mais moi, je ne peux pas d'un coup de baquette magique effacer des années de laxisme. »
05:55Ce sondage, notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
05:58c'est la justice est-elle, selon vous, trop laxiste ?
06:0080% des Français, quelles que soient leurs opinions d'ailleurs, affirment que oui.
06:05D'abord, je vais vous répondre sur ce sujet.
06:06Je termine sur le point précédent.
06:08Nous avons à la voir un État-major, donc de la criminalité organisée,
06:11qui est la Direction nationale de la police judiciaire,
06:13à laquelle participent tous les services.
06:14Il y aura des échanges d'informations continuent,
06:16continuent en permanence sur des réseaux qui ont des ramifications sur le territoire national.
06:20Je ne dis pas que ça ne se faisait pas,
06:21mais là, vous avez un endroit où tout sera centralisé et ça se fera.
06:24Puis vous avez des outils, on renforce les moyens techniques
06:27des services qui luttent contre le narcotrafic.
06:30Ça, c'est très important, avec des techniques de renseignement nouvelles,
06:33avec des procédures nouvelles.
06:34Et puis les préfets aussi auront des pouvoirs nouveaux
06:36pour mieux lutter contre le trafic.
06:38Vous-même ?
06:38Fermer des commerces, prononcer des interdictions de parade,
06:41des commerces liés au trafic de stupéfiants, évidemment.
06:43J'entends.
06:43Ou à la criminalité.
06:44C'est un réarmement ?
06:45C'est une mise à niveau ?
06:47Après, vous savez, la justice laxiste,
06:50évidemment, c'est ce qu'on entend souvent dire.
06:52Avec les mineurs, il y a une vraie inquiétude, évidemment, avec les mineurs.
06:56Les mineurs, on voit bien que le niveau de violence de la délinquance des mineurs
07:00augmente, même si cette délinquance, globalement, elle baisse la délinquance des mineurs.
07:02Qui devient des tueurs à gage, selon cette note de la direction de l'API.
07:05On les retrouve dans des viols de violence.
07:07Les réseaux de la criminalité organisée recrutent souvent des mineurs, des petites noms.
07:11Pourquoi, monsieur le préfet ?
07:14Autrefois, c'était pour jouer un rôle de guetteur.
07:16Aujourd'hui, ils montent dans la hiérarchie.
07:18Et parce qu'ils savent que la justice ne va pas les punir comme des adultes.
07:22Oui, je vais venir.
07:22Donc, ils les recrutent aujourd'hui comme vendeurs assez régulièrement,
07:25voire, effectivement, pour commettre des actions violentes,
07:28y compris, on l'a vu, dans certaines villes de France,
07:30pour commettre des règlements de comptes.
07:32Bon, ça interroge, évidemment, non pas, c'est pas le laxisme de la justice qui interroge,
07:38c'est la possibilité qui est offerte aux magistrats de prononcer un certain nombre de sanctions.
07:42C'est un peu ça, le problème.
07:43Et il y a un texte qui est en discussion au Parlement,
07:46qui va permettre des comparutions immédiates pour des mineurs de plus de 16 ans,
07:51dans certaines conditions, ce qui est extrêmement important,
07:53que la sanction arrive vite, très vite.
07:56Ce qui n'est pas, malheureusement, le cas actuellement.
07:57Qu'elle soit exécutée, quand on voit le cas terrible de ce qui s'est passé à Evian,
08:01avec ce pompier volontaire, qui est toujours dans un état critique,
08:04qui a été percuté par ce multi-récidiviste,
08:07M. Laurent Nunes, c'est quand même plus de 15 antécédents judiciaires
08:10et seulement 6 jours de prison.
08:13D'où la question est celle-là.
08:15Comment a-t-elle un individu ?
08:16Je vous redis qu'il faut que la loi, que l'état de droit en place,
08:19permette effectivement que les sanctions, elles soient plus rapides,
08:23elles soient quasiment immédiates, et dès les premières infractions.
08:25pour éviter qu'on se retrouve confronté à ce genre de phénomène,
08:28avec notamment des mineurs qui vont commettre plusieurs faits
08:31avant d'être réellement confrontés à une sanction pénale.
08:34Et ça, ce n'est pas le laxisme de la justice,
08:36c'est l'état de droit, c'est les règles de droit qui doivent être changées.
08:38Je comprends qu'il y a un texte qui est en discussion,
08:40qui va apporter un certain nombre d'améliorations.
08:42Sans doute en faut-il d'autres, mais voilà.
08:44Donc je crois que c'est extrêmement important.
08:45Maintenant, en matière de trafic de stupéfiants,
08:47quand nous démantelons des réseaux, et nous le faisons souvent,
08:50la justice applique des peines qui sont généralement exemplaires.
08:53En tous les cas, semble-t-il, certains ne craignent pas cette justice.
08:58Je vais vous montrer cette fois-ci encore des images saisissantes,
09:01filmées de nuit.
09:03Un groupe de quatre hommes vêtus de combinaisons foncées,
09:06cagoulées, équipées d'armes automatiques,
09:07se filment en pleine action.
09:09On va entendre d'ailleurs le bruit terrifiant de ces armes.
09:13Ils se filment à l'aide d'une caméra embarquée,
09:15on les voit tirer à la veille sur les immeubles,
09:17quand même d'un quartier de Mézieu,
09:19une attaque sans doute liée au narcotrafic et à la guerre entre bandes rivales.
09:22Les syndicats de police confirment,
09:24en tous les cas, sont en train de l'authentifier.
09:26Monsieur le préfet, il y a quelques jours,
09:27ici même à votre place,
09:27le garde des Sceaux a affirmé qu'il était minuit moins le quart.
09:31On se demande en réalité vraiment s'il n'est pas minuit
09:33et passé de plusieurs minutes aujourd'hui,
09:36quand on voit de tels actes sur notre territoire ?
09:38Moi, je suis préfet de police,
09:40je ne suis pas responsable politique,
09:42je ne ferai pas ce genre de commentaires.
09:43Moi, ce que je peux vous dire,
09:43c'est que je suis à la tête de 45 000 personnes
09:46à la préfecture de police, dont 30 000 policiers.
09:48Et nous, on lutte jour et nuit contre les trafics,
09:52contre le narcotrafic, sous l'autorité des ministres,
09:54sous l'autorité du ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
09:56Et on va continuer à le faire.
09:57On va continuer à le faire,
09:58avec des outils nouveaux, renforcés,
10:00qui nous ont été donnés.
10:01Avec la conviction qu'on peut gagner cette guerre,
10:03contrairement à ce qui avait été dit,
10:04vous vous souvenez, par certains magistrats marciais,
10:05en disant qu'on était en train de perdre cette guerre aujourd'hui ?
10:08Oui, je me souviens effectivement des propos
10:10qui avaient été tenus à l'époque.
10:12Moi, je crois que c'est une guerre qu'on mène.
10:14On gagne des batailles, on gagne des batailles.
10:16La guerre est loin d'être gagnée.
10:17Et en tout cas, nous avons maintenant des outils.
10:19Nous avons été renforcés,
10:21grâce au vote de la loi en matière de lutte
10:25contre la criminalité organisée.
10:26On emploie ce terme, criminalité organisée,
10:28parce que ça englobe évidemment le narcotrafic,
10:31mais pas que.
10:31Et donc, il y a aussi toute la criminalité
10:34autour du trafic de stupéfiants.
10:35Et on va continuer, évidemment, ce travail
10:38de manière résolue et déterminée.
10:39C'est ce que nous demande le gouvernement, le ministre.
10:41Et auprès de vous, vous avez des élus, des maires.
10:43Je voudrais vous citer, Laurent Nunez, cet exemple.
10:46C'est le maire de Fontaine, près de Grenoble,
10:47qui a lancé une opération, je cite,
10:49d'occupation citoyenne pour chasser les dealers
10:51et occuper les points de deal.
10:53Il part du principe que les opérations placent net.
10:56Quand les policiers partent,
10:57très souvent, les dealers reviennent
10:59pour squatter les points de deal.
11:00Et donc, il a imaginé avec des habitants
11:02des événements, des réunions
11:05pour occuper ces points de deal.
11:07Ça peut paraître comme ça,
11:08évidemment, une bonne volonté,
11:10mais aussi dangereuse.
11:11Est-ce que le préfet que vous êtes
11:12encourage ces élus à multiplier
11:14ce type d'action ?
11:15Est-ce que vous comprenez
11:16qu'un élu prenne en main lui-même
11:18sa propre ville ?
11:19Oui, je comprends,
11:21mais c'est aussi en même temps
11:23un peu indispensable.
11:24C'est un peu ce que nous demande
11:26de mettre en œuvre le ministre d'État
11:28dans le cadre des dispositifs
11:29Ville Sécurité Renforcée.
11:31Cette idée, c'est de démanteler
11:33les réseaux en profondeur.
11:35C'est ce que vous venez d'expliquer.
11:36Donc, ce n'est pas dans ma zone
11:37de compétence, mais je comprends
11:38qu'il y a une action qui est menée
11:39pour démanteler un réseau.
11:41Ça veut dire un travail en amont.
11:42En matière de lutte
11:43contre le trafic de stupéfiants,
11:45ce qui est efficace,
11:45c'est démanteler le réseau.
11:47Évidemment, la présence
11:48de voies publiques, elle est importante,
11:50mais ce qui compte le plus,
11:51elle est importante pour rassurer
11:52les habitants qui souffrent,
11:54qui subissent ce trafic.
11:56Ce qui est le plus important,
11:57c'est démanteler le réseau.
11:58Une fois qu'on a démantelé le réseau,
12:00il faut occuper le terrain.
12:01C'est-à-dire, c'est ce qu'on fait,
12:02c'est ce que nous demande
12:03de faire le ministre d'État
12:04dans le cadre du dispositif
12:05Ville Sécurité Renforcée.
12:06Les forces de l'ordre
12:06ne peuvent pas éternellement
12:07rester dans toutes les zones de France ?
12:09Déploiement de forces
12:10de sécurité intérieure
12:11pour sécuriser,
12:12contrôle administratif,
12:13contrôle de commerce,
12:14présence des forces
12:16de la police municipale également,
12:18implication des élus,
12:19évidemment,
12:19pour refaire vivre le quartier,
12:22remotiver des associations,
12:23protéger les bailleurs sociaux
12:24pour reconquérir le territoire.
12:26Et donc, ce qui se fait,
12:28ce que vous venez de citer,
12:28évidemment que c'est une bonne chose,
12:30mais tout ça,
12:31c'est une action globale
12:32qui permettra d'obtenir
12:33des résultats en profondeur.
12:35Vous parlez d'action globale,
12:36il y a aussi quand même
12:37les décisions politiques qui comptent.
12:38Sur la base de chiffres étayés,
12:40vous aviez affirmé,
12:40lors de l'UNESC,
12:41que dans l'agglomération parisienne,
12:43les étrangers,
12:44avez-vous dit,
12:44sont surreprésentés
12:45dans certains méfaits et délits.
12:47Un tel conseil a conduit
12:48non pas à faire un lien direct,
12:50et pas à mettre un signe d'égalité,
12:51mais quand même,
12:52avoir, en tous les cas,
12:54comment dire,
12:55une proximité parfois
12:56entre étrangers,
12:57immigration et délinquance.
12:59Est-ce que dans un tel contexte,
13:00et je ne vous demande pas
13:00d'analyse politique,
13:01mais on peut continuer
13:02à accueillir autant aujourd'hui
13:03sur notre sol,
13:04huéguerre à tout ce qu'on vient de voir ?
13:05Ce que j'avais dit,
13:06pour être précis,
13:07d'abord,
13:08je savais donner des chiffres,
13:09effectivement.
13:09D'abord,
13:11bien préciser qu'en 2022,
13:13les mis en cause à Paris,
13:16notamment,
13:16c'est pour une ville comme à Paris,
13:17les mis en cause étrangers,
13:18c'était 48% en 2022.
13:20En 2024,
13:21on est tombé à 38%.
13:22Donc,
13:22je veux le dire,
13:23il y a une baisse
13:26de la part de la délinquance
13:28des étrangers,
13:29en situation irrégulière
13:29comme en situation irrégulière
13:31comme l'irrégulier.
13:34Donc,
13:34il y a une baisse,
13:35il y a une surreprésentation
13:37dans certains types
13:38de délinquance.
13:39Sur les vols violents,
13:40ça peut être un sur deux.
13:41Sur les camps violents,
13:42ça peut être un sur deux.
13:43Sur l'agglomération parisienne,
13:44voilà.
13:46Le lien,
13:47moi,
13:47je me garderais bien
13:48de tout commentaire politique.
13:49Ce que je peux vous dire,
13:50c'est que nous faisons
13:50ce que nous demande de faire
13:51le ministre d'État.
13:53Les étrangers
13:54qui sont en situation irrégulière,
13:56qui causent des troubles
13:56à leur public,
13:57sont prioritaires
13:58dans l'exécution
13:59des éloignements forcés
14:02auxquels nous procédons.
14:04Avec le résultat
14:05que l'on connaît
14:05qui n'est pas de votre fait,
14:07mais qui est très limité.
14:08Mais qui est en augmentation
14:08quand même.
14:09En 2024,
14:11sur l'agglomération
14:11sur Paris,
14:13c'était plus 35%.
14:14Dans les départements
14:15Limitrof,
14:16c'est la même chose.
14:17Et depuis le début de l'année,
14:18nous continuons à augmenter
14:19les exécutions forcées.
14:20Évidemment,
14:20il en reste énormément à faire,
14:22mais cette priorité
14:23qui est donnée
14:23aux étrangers
14:24en situation irrégulière
14:26qui sont les plus dangereux
14:27finalement
14:28pour les placements
14:28en cras
14:29est une politique
14:30qui se veut efficace
14:32et on va évidemment
14:33la poursuivre.
14:33Restons sur Paris.
14:34Pour conclure,
14:35Laurent Nunez
14:35est en première ligne
14:36pour surveiller
14:36les manifestations
14:37et les événements
14:38dans la capitale
14:38après la victoire du PSG
14:40en demi-finale
14:40de Ligue des Champions.
14:41Il y a eu des scènes
14:42intolérables,
14:43inacceptables
14:44de dégradations,
14:45de grandes violences
14:45dans les rues
14:46de la capitale.
14:47La finale,
14:47c'est dans deux semaines
14:48avec ou pas
14:50des fanzones.
14:51C'est en train
14:51d'être discuté.
14:52D'ailleurs,
14:52vous y êtes favorable
14:53une fanzone
14:54au pied de la Tour Eiffel ?
14:56Je ne connais pas ce projet.
14:58D'une manière générale,
14:59nous,
14:59les fanzones,
15:00nous préférons
15:00les soirs de match.
15:02Nous préférons
15:02que les fanzones
15:02se déroulent
15:03dans des lieux fermés,
15:04sécurisables
15:04et pas sur l'espace public.
15:06Moi, je n'ai pas encore été
15:06saisi de...
15:07Comme au Parc des Princes,
15:07par exemple.
15:08Par exemple.
15:08Je n'ai pas encore été saisi
15:09de projet de fanzone
15:11en milieu ouvert.
15:12La maire du 8e
15:13avait parlé
15:13de fous furieux
15:14venus tout saccager.
15:16Qu'est-ce qu'on peut dire
15:17à deux semaines
15:18de cette finale ?
15:18Il faut se barricader.
15:19Qu'est-ce qu'on dit
15:19aux commerçants ?
15:20Ce qui s'est passé le soir,
15:22la maire du 8e,
15:23c'est,
15:23elle reconnaît l'effort
15:25qui a été fait
15:25par les policiers
15:26de la préfecture de police,
15:28les membres
15:30des compagnies républicaines
15:31de sécurité,
15:31les gendarmes mobiles,
15:32ce soir-là,
15:32on a évité
15:33énormément de pillages.
15:34Il y a eu un commerce,
15:35malheureusement,
15:36qui a été à l'intérieur
15:38duquel les personnes
15:38ont pénétré.
15:39Mais on a eu ce soir-là
15:41une action.
15:41Une voiture incendiée.
15:42On a travaillé jusqu'à
15:434h du matin
15:43pour éviter
15:44qu'il y ait des pillages.
15:46Mais personne ne remet
15:46en cause le travail
15:47de la police.
15:49La question,
15:49c'est quand même,
15:50on s'habitue,
15:51le lendemain,
15:51c'était presque
15:52un non-événement,
15:53M. Nunez,
15:53pour certains.
15:54C'est important
15:56de rappeler les choses.
15:57Ce qu'il faut dénoncer,
15:58c'est ces jeunes
15:59qui viennent,
16:00non pas fêter
16:01la victoire du Paris-Saint-Germain,
16:02mais qui viennent uniquement
16:03pour dégrader,
16:04commettre des violences
16:05et piller,
16:07en réalité,
16:08des commerces.
16:08Voilà.
16:08Donc,
16:09il y a eu une réponse policière
16:10qui a été apportée.
16:12Ça a pris du temps.
16:14Nous avons été très fermes
16:15et nous le serons,
16:16évidemment,
16:17le 31 mai
16:17en cas de victoire du PSG
16:19comme en cas de défaite
16:20puisque,
16:21lors de la précédente finale
16:22de la Ligue des Champions,
16:23on avait eu aussi
16:23des rassemblements
16:24sur les Champs-Elysées.
16:25Je crois que ça ne s'était
16:25pas très bien passé.
16:28Donc,
16:28là,
16:28pour le 31 mai,
16:29on aura une présence policière
16:31qui sera extrêmement renforcée
16:33ce soir-là
16:34pour éviter,
16:35évidemment,
16:36qu'il ne se produise
16:37des dégradations,
16:38des pillages
16:38et on répondra
16:39à nouveau présent
16:40mais avec une très,
16:41très grande fermeté.
16:43Et pour les amoureux du PSG,
16:44on espère évidemment
16:45que ce soit le PSG victorieux.
16:47Voilà.
16:47Évidemment.
16:48Ce n'est pas un commentaire politique
16:49mais vous pouvez le faire
16:50peut-être en tant que fan du club.
16:52Fan du club,
16:54je ne dirais pas.
16:54Enfin,
16:54c'est un club français
16:55et il faut se féliciter
16:56qu'il y ait un club français
16:57en finale de la Ligue des Champions.
16:58Merci Laurent Lénais.
16:59On espère que ce soit surtout
17:00un soir de fête.
17:01Merci.
17:01C'était votre grande interview.
17:02A bientôt.
17:03Merci.
17:03Merci.
17:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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