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C’est un journée capitale pour le Premier ministre François Bayrou, il a répondu ce 14 mai aux questions de la commission d'enquête qui porte notamment sur le scandale Notre-Dame-de-Bétharram. Une audition pendant laquelle il s'en n'est pris au journal Médiapart.

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Transcription
00:00François Bayrou qui lui s'en est pris directement à votre journal en disant voilà par hygiène personnelle je ne lis pas Mediapart.
00:09Là encore votre regard sur la façon dont le Premier ministre s'est défendu ?
00:14Eh bien on se souvient d'un François Bayrou beaucoup plus en défense de la presse des faits lorsque la presse indépendante, Mediapart notamment,
00:23révélait des affaires qui pouvaient toucher Nicolas Sarkozy ou des personnalités politiques de gauche.
00:27Là il y a une tonalité aux accents trumpistes alors que sur le fond il n'apporte pas d'éléments qui permettent de contredire les informations qui ont été posées.
00:36Alors mon hygiène mentale à moi ce sont les faits et je vais me permettre d'en rétablir quelques-uns très rapidement.
00:43François Bayrou a donc dit sous serment qu'il avait renoncé à déposer une plainte en diffamation contre Mediapart le 11 février
00:50pour au prétexte cette plainte en diffamation d'un papier où nous aurions révélé des subventions qu'il aurait accordé à Bétharam.
00:58En réalité ce papier a été publié le 12 mars, soit un mois après son annonce de plainte en diffamation.
01:02Ça c'est un premier mensonge, un minimum une première inexactitude.
01:05Il essaie de discréditer le témoignage de la professeure Françoise Goulung en expliquant qu'elle l'a avertie bien après la plainte déposée par le père d'une victime, M. Lacoste.
01:20Or la plainte a été déposée en février 1995 et les alertes de Mme Goulung arrivent un mois après.
01:25Au passage je note qu'il ne dément pas avoir été alerté par Mme Goulung, c'est intéressant de le noter.
01:31Et enfin il a parlé de ce rapport comme étant le rapport de 1996, un rapport plutôt positif, il n'a pas utilisé le terme soulager, mais en tout cas plutôt positif.
01:39Ce rapport, si on le lit, et c'est ce qu'on a fait à Mediapart, il est quand même accablant pour l'institution.
01:46On parle des sévices du perron, donc les gamins qu'on mettait sur le perron à déluder.
01:50Il est accablant Valentino Berti, même si, et là je pense sous le contrôle de ceux qui connaissent bien cette affaire,
01:54l'inspecteur qui avait conduit, qui a fait ce rapport, reconnaît lui-même a posteriori qu'il a été fait de façon un peu légère
02:00et que sans doute il n'est pas allé suffisamment au fond des choses.
02:03Tout à fait.
02:04Donc voilà, il y avait aussi ce filtre en quelque sorte dans la façon dont le rapport a été mené.
02:10Et certainement qu'il aurait trouvé peut-être d'autres choses s'il était allé plus au fond des choses.
02:13Mais dans ce rapport d'inspection, je vous en cite un passage, c'est une phrase.
02:16Un surveillant élève a demandé à Marc, le fils de M. Lacoste, de quitter le dortoir et de rester en petite tenue hors du bâtiment.
02:23Le directeur de Notre-Dame reconnaît l'effet.
02:25Deuxième point, le point de départ de cette affaire est constitué par la gifle donnée à un élève de cinquième par le CPE.
02:30Ce dernier reconnaît l'effet.
02:31De quoi parle-t-on ?
02:32On parle dès 1996 de gamins qui ont les tympans perforés.
02:36On ne parle pas de pichenettes derrière l'oreille.
02:38On parle de tympans perforés.
02:40Je me demande comment tout cela a pu échapper à François Bayrou dès à l'époque.
02:44et les coupures de presse, ses réactions étaient sollicitées par la presse.
02:49C'est assez invraisemblable.

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