C’est un jour capital pour le premier Ministre François Bayrou, il répond ce 14 mai aux questions de la commission d'enquête qui porte notamment sur le scandale Notre-Dame-de-Bétharram. François Bayrou a toujours nié être au courant des violences physiques et sexuelles perpétrées dans l'établissement. Mais plusieurs acteurs de l'affaire ont affirmé le contraire devant les députés.
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00:00D'abord, un, quand il y a une commission d'enquête parlementaire, on convoque les ministres, on convoque les premiers ministres, ils viennent.
00:05François Bayrou est là. Il ne se dérobe pas, il dira la vérité, il dira exactement comment les choses se sont passées, de quoi il a été informé.
00:12Donc il ne s'agit pas d'avoir peur ou pas peur, pas avoir peur de dire la vérité, pas avoir peur de retracer les faits tels qu'ils ont pu se produire.
00:18Simplement, la France insoumise, on a bien compris, pendant 25 ans, on n'entendait parler de rien avant, on était au parti de gauche, au parti socialiste,
00:24tout d'un coup, il est premier ministre, il y a les révélations qui arrivent. Pas grave, mais au-delà de tout ça d'abord,
00:29il faudra tirer des conclusions. Les violences sexuelles et sexistes dans les établissements publics ou privés,
00:36ce n'est pas nouveau, on a vu ça dans le monde de la culture, dans le monde du cinéma, il y a un avant, il y a un après.
00:41Et deuxièmement, François Bayrou dira, lorsqu'il était en responsabilité en tant que ministre entre 93 et 97, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:47Et il le dira ensuite, à partir de 98, je rappelle qu'il n'était plus ministre, il était président du Conseil général,
00:53qu'il était président du groupe UDF ici même à l'Assemblée nationale.
00:56– Monsieur Vigier, justement, le dossier dans le dossier, si j'ose dire, c'est ce que vous venez d'évoquer,
01:00c'est-à-dire le fait qu'au-delà du ministre de l'Éducation nationale qu'il a été,
01:04François Bayrou était aussi une figure locale et un élu local renommé.
01:09Et c'est ce qui fait dire à une partie de la gauche qu'il y a certes une affaire de violence physique, sexuelle dans cet établissement,
01:17mais qu'il y aurait une affaire Bayrou, en quelque sorte, au milieu de cette affaire Betarame.
01:23Pour vous, le Premier ministre, vous pouvez ignorer ce qui se passait dans cet établissement ?
01:28– C'est simple. Vous savez que l'Omerta, vous la connaissez.
01:31Cette Omerta, elle était dans beaucoup d'établissements publics et privés, vous voyez.
01:34Moi, j'étais dans l'établissement catholique en Auvergne, à Clermont-Ferrand.
01:38On a trouvé des choses depuis. Et cet Omerta, on l'a voyé partout.
01:41L'essentiel est de savoir si oui ou non, il a failli ou pas.
01:44Si oui ou non, il a failli à ses responsabilités.
01:46On lui posera la question, vous verrez, entre 93 et 97, quand vous étiez ministre.
01:50Est-ce que oui ou non, il y a des faits qui sont remontés à vous ?
01:53Vous verrez, ça répond.
01:53– On lui poserait vous-même des questions, d'ailleurs.
01:54– Non, 93, 97, lorsqu'il était ministre.
01:57Après, à partir de 98, vous savez que Mme Guigot a donné une grande interview.
02:01C'était elle qui était ministre depuis 97 jusqu'en 2004, elle dit.
02:04Dans l'affaire Bétarame, il y a une lettre qui est partie du procureur général de Pau,
02:08qui est arrivée, comme vous le savez, à la chancellerie, pas au cabinet,
02:12et elle a dit à vos collègues de France 2, je n'étais pas informé.
02:16Après, moi, la question que je poserais, est-ce qu'ils ont ou non,
02:19ceux qui étaient informés, est-ce qu'ils ont prévenu le député,
02:22président d'un groupe UDF à l'Assemblée nationale, depuis 200 députés,
02:25est-ce qu'ils l'ont prévenu ? Est-ce que le préfet l'a prévenu ?
02:27Est-ce que le procureur l'a prévenu ?
02:28Il y a toute une chaîne de responsabilités qu'il faut comprendre.
02:31Eh bien, il vous répondra tout à l'heure, mais il n'a pas été prévenu.