Ce mercredi après-midi, François Bayrou est auditionné devant la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale dans le cadre de l'affaire Bétharram. Mais dès le départ, la tension était à son maximum.
Et au bout d'une heure , la tension est encore montée d'un cran entre le Premier Ministre et la présidente de la commission des Affaires culturelles Fatiha Keloua Hachi, lorsque François Bayrou a voulu diffuser une vidéo.
C'est alors que la présidente a refusé catégoriquement , expliquant qu’elle n’avait pas été prévenue au préalable de la volonté de la diffusion de cette vidéo. "Cela vous gêne peut-être ? Je n’ai pas voulu vous soumettre mes documents en amont car je trouve que la commission n’est pas totalement objective»
«C’est une question de gestion de la commission!», a alors rétorqué Fatiha Keloua Hachi, très agacée.
Et François Bayrou de poursuivre: «Je veux simplement indiquer sous serment que ce document que je veux projeter est essentiel car il va nous dire quelque chose de tout à fait éminent, sur une personne que vous considérez comme la lanceuse d’alerte», évoquant Françoise Gullung, une enseignante de Notre-Dame de Bétharram de 1994 à 1996 qui y décrivait un climat de terreur. «Puisque vous ne voulez pas qu’il y ait une projection, je vais vous lire le document!», a finalement lancé François Bayrou.
Mais le premier ministre a estimé que la retranscription des accusations de François Gullung fait par la commission d’enquête était «fallacieux», ne rendant pas compte correctement des faits.
Et au bout de quelques minutes, après des échanges très tendus, Fatiha Keloua Hachi a finalement accepté que la vidéo soit diffusée par la suite.
Et au bout d'une heure , la tension est encore montée d'un cran entre le Premier Ministre et la présidente de la commission des Affaires culturelles Fatiha Keloua Hachi, lorsque François Bayrou a voulu diffuser une vidéo.
C'est alors que la présidente a refusé catégoriquement , expliquant qu’elle n’avait pas été prévenue au préalable de la volonté de la diffusion de cette vidéo. "Cela vous gêne peut-être ? Je n’ai pas voulu vous soumettre mes documents en amont car je trouve que la commission n’est pas totalement objective»
«C’est une question de gestion de la commission!», a alors rétorqué Fatiha Keloua Hachi, très agacée.
Et François Bayrou de poursuivre: «Je veux simplement indiquer sous serment que ce document que je veux projeter est essentiel car il va nous dire quelque chose de tout à fait éminent, sur une personne que vous considérez comme la lanceuse d’alerte», évoquant Françoise Gullung, une enseignante de Notre-Dame de Bétharram de 1994 à 1996 qui y décrivait un climat de terreur. «Puisque vous ne voulez pas qu’il y ait une projection, je vais vous lire le document!», a finalement lancé François Bayrou.
Mais le premier ministre a estimé que la retranscription des accusations de François Gullung fait par la commission d’enquête était «fallacieux», ne rendant pas compte correctement des faits.
Et au bout de quelques minutes, après des échanges très tendus, Fatiha Keloua Hachi a finalement accepté que la vidéo soit diffusée par la suite.
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TVTranscription
00:00J'ai donc écouté attentivement la déposition de Mme Gulengue, ou en tout cas le témoignage de Mme Gulengue devant vous, sous serment.
00:08Et sous serment, voilà les deux minutes, si vous permettez, que je trouvais d'abord...
00:16Alors, je vais être claire, je pense que je préside la commission.
00:21On a parlé de projection de deux documents, mais pas de vidéo d'une personne qui était sous serment.
00:28Et donc, je n'accepterai pas que ce document soit soumis à la commission, puisqu'il n'était pas prévu.
00:35J'ai l'impression que ça vous embête ?
00:37Non, ce qui m'embête, c'est que je vous ai demandé à l'avance les documents que vous alliez projeter.
00:40Vous m'avez donné une liste. Ce n'était pas dans la liste.
00:43Vous m'avez demandé de vous soumettre à l'avance les documents.
00:47Et je n'avais aucune envie de vous soumettre les documents. Excusez-moi.
00:51Excusez-moi.
00:52Il se trouve que je n'ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective.
01:01Et donc, j'ai le droit d'avoir un sentiment différent.
01:05Je vais quand même rappeler les bases.
01:08C'est une commission d'enquête.
01:10C'est une commission parlementaire.
01:12C'est une commission d'enquête.
01:13Le but, c'est de contrôler l'État et l'action de l'État.
01:16Vous êtes membre du gouvernement.
01:19Je pense qu'on est tout à fait dans nos prérogatives.
01:21Et je pense que quand on veut projeter un document,
01:25il est quand même de bonne alloi de prévenir la présidente de la commission.
01:28Je vous ai prévenu ?
01:30Je vous ai demandé le contenu des documents.
01:32Vous m'avez donné deux documents écrits et aucune vidéo.
01:34De toute façon, c'est une vidéo qui est consultable sur le site de l'Assemblée.
01:38La commission l'a vue puisque les membres de la commission éducation
01:41sont membres de la commission d'enquête.
01:44Donc, je pense qu'il n'y a pas trop de sujets là-dessus.
01:46Oui, et ce n'est pas grave de ne pas la projeter non plus, M. Ballon.
01:54Je ne vois pas de quoi vous avez peur.
01:57C'est juste une question de gestion de la commission.
02:00Je veux simplement indiquer sous serment que le document que je demande de projeter est essentiel dans cette affaire.
02:15Il est essentiel parce qu'il va nous dire quelque chose de tout à fait éminent, important,
02:22sur la personne dont vous considérez qu'elle est la lanceuse d'alerte.
02:28Alors, je voudrais qu'on diffuse, si vous le permettez, deux minutes.
02:33– Ah non, certainement pas. Non, non, on ne va pas voter. On n'est pas en discussion là.
02:39Excusez-moi, M. Ballon, je ne vous permets pas de m'interrompre, s'il vous plaît.
02:43Je peux finir ma parole.
02:44Alors, M. le Premier ministre, ce document ne me dérange pas, puisque de toute façon, il est consultable.
02:54Ce n'est pas la question.
02:55– Alors, puisque vous ne voulez pas...
02:57– Non, merci.
03:00– Non, non, ça ne me dérange pas.
03:01– Puisque vous ne voulez pas qu'il y ait une projection, je vais vous lire...
03:05– Voilà, très bien, parfait.
03:06– Je vais vous lire cette affaire.
03:08Madame Gulen dit « Ma carrière s'est achevée dans des conditions particulièrement difficiles.
03:23J'avais fait le choix, en étant septembre 1996, de ne pas demander de mutation préférant assurer mes cours jusqu'au dernier jour.
03:32Ce choix que j'assumais pleinement m'a cependant valu l'exclusion du mouvement interne de l'enseignement privé peu après.
03:42Cette phrase est une pure et simple déformation de ce qui a été dit.
03:48Et je m'étonne qu'à l'Assemblée nationale, devant une commission aussi importante,
03:53on puisse accepter ou souhaiter une déformation des propos parce que ce que Mme Duling dit n'est pas du tout ça.
04:03Elle dit devant vous, sous serment, qu'elle n'a pas pu participer au mouvement parce qu'elle n'a pas demandé sa mutation
04:11et que le mouvement était clos.
04:13Je rappelle que vous le traduisez par « cela m'a valu une exclusion du mouvement de l'enseignement privé »,
04:20comme si c'était une punition ou une sanction sur ce qu'elle a fait.
04:28Je continue.
04:30Elle a toute une démonstration en disant « j'étais rentrée chez moi ».
04:35C'est pour ça que je demandais la projection, parce que le texte n'est pas fidèle à ce qu'elle a dit.
04:44Et donc peut-être que vous voulez maintenant qu'on l'accepte ?
04:48En fait, ce que vous êtes en train de dire, c'est que le compte-rendu de la commission n'est pas fidèle à...
04:54Je l'affirme, sous serment.
04:56D'accord.
04:58D'accord. Donc on peut... Dans ce cas, si vraiment vous le voulez, on peut regarder ces deux minutes.
05:03Eh bien très bien. À peu près. Quelque chose comme ça.
05:06Comment il n'y a pas le son ?
05:18Est-ce qu'on peut avoir le son, s'il vous plaît ?
05:28Sinon, je peux le dire de mémoire.
05:42Non, mais vous l'avez là.
05:46Hein ?
05:47Non, mais je n'ai pas le script ici.