• le mois dernier
C'est la séquence dont tout le monde parle ! Ce face à face sans pitié entre Jordan Bardella et l'avocat et homme politique Charles Consigny. La séquence qui a été vue des milliers de fois s'est déroulée sur RMC dans les "Grandes Gueules" sous le regard visiblement amusé du duo de présentateur Marschall et Truchot.

C'est Charles Consigny qui ouvre le feu : "Je crains qu’on soit passé à l’ère des instagrameurs. Je pense que Gabriel Attal, vous-même, un certain nombre de personnages politiques d’aujourd’hui, sont en réalité des gens qui sont à la politique ce que Léna Situations est à la mode, c’est-à-dire des gens qui ont une très bonne maîtrise de l’image, un talent oratoire, c’est pour ça que je pense que vous savez ce que vous dites quand vous le dites. Comment pensez vous pouvoir gouverner des gens alors que vous n’avez aucune expérience d’aucune réalité concrète et difficile ?

Une attaque frontale de la part de part de l'avocat, mais le Président du Rassemblement National ne se démonte pas et va lui répondre avec un grand sourire :

"Monsieur Consigny, j’étais sur mon portable. J’étais en train de regarder le score que vous avez fait la dernière fois que vous vous êtes présenté à une élection. Vous avez fait 12%. Vous étiez quatrième. Vous vous êtes fait sortir. Et c’était pas très fameux.

Moi qui ai fait 32% des voix aux élections européennes et onze millions de voix lors des élections législatives, peut-être que, à part vous, il y a des Français qui trouvent un intérêt à ce que je sois dans la vie politique."

Premier uppercut de la part de Jordan Bardella qui ne va pas s'arrêter et va en décrocher un second plus personnel, en direction de Charles Consigny, en évoquant un souvenir :

"Je me souviens que pendant les élections législatives, j’avais débattu avec Monsieur Consigny et qu’il me courait derrière dans les loges pour m’implorer de faire des photos avec ses collaborateurs, avec son équipe de campagne. Vous vous en souvenez ?"

Une attaque direct qui fait bondir Charles Consigny qui lui lance alors, visiblement agacé : "Mais prouvez-le !"

Et Jordan Bardella de poursuivre : "Vous ne me preniez pas pour Instagrameur à l’époque. C’est vous qui vouliez mettre ma photo sur Instagram, Monsieur Consigny."

L'avocat se défend alors une nouvelle fois : "C’est totalement inexact. Moi, je n’ai fait aucune photo avec vous, je n’ai réclamé aucune photo. Et mes jeunes militants non plus. C’est vous qui draguiez tout l’étage !"

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Transcription
00:00Et je crains qu'on soit passé à l'ère des Instagrammeurs.
00:03Et je pense que Gabriel Attal, vous-même,
00:08un certain nombre de personnages politiques d'aujourd'hui sont
00:11en réalité des gens qui sont à la politique,
00:15ce que l'ENA Situation est à la mode,
00:19ou ce qu'un créateur comme Jacques Mu par exemple
00:23est dans le même secteur, c'est-à-dire des gens qui ont une très bonne maîtrise de l'image,
00:29un talent que je ne vous conteste pas, un talent oratoire,
00:33c'est pour ça que je pense que vous savez ce que vous dites quand vous le dites,
00:36mais qui au fond n'ont pas fait la preuve, ni par leur formation,
00:39ni par leur parcours, de leur capacité à assumer les fonctions auxquelles ils aspirent.
00:47Et donc, vous avez compris ma question.
00:49Ma question, elle est toute simple.
00:51Vous avez dans ce pays, vous avez parlé, il y a un instant,
00:53des millions de Français qui souffrent, etc.
00:55Oui, effectivement, il y a des millions de petits chefs d'entreprise
00:58qui galèrent pour payer leurs charges, qui galèrent pour payer leurs salaires,
01:01qui galèrent pour avoir des clients.
01:03Il y a des millions de gens qui se tapent des métiers très durs
01:06et eux, ils connaissent une certaine réalité.
01:08Et en fait, moi, la question que je vous pose vraiment naïvement,
01:11c'est comment pensez-vous pouvoir gouverner des gens
01:15alors que vous n'avez aucune expérience d'aucune réalité concrète et difficile ?
01:21Monsieur Constigny, je suis sur mon portable depuis quelques minutes.
01:24J'étais pas sur Instagram, j'étais en train de regarder le score
01:26que vous avez fait la dernière fois que vous avez présenté à une élection.
01:29Ah ça, c'est marrant, vous vous êtes bien préparé.
01:30Vous, le grand avocat brillant, vous avez fait 12%.
01:32Vous avez fini quatrième, vous vous êtes fait sortir.
01:34Et c'était pas très...
01:36C'était plus de quatre fois le score de ma candidate.
01:38C'était pas très fameux.
01:40Donc, je pense que moi qui ai fait, allez disons,
01:4332% des voix aux élections européennes
01:46et 11 millions de voix lors des élections législatives,
01:49peut-être qu'à part vous, il y a des Français qui trouvent un intérêt
01:52à ce que je sois dans la vie politique.
01:54Ou avec l'aide de Marine Le Pen, que vous essayez d'enterrer.
01:56Mais je suis très fier de l'aide de Marine Le Pen.
01:58Je suis très fier de ce qu'elle a construit.
01:59Je vous trouve un peu ingrat par rapport à elle.
02:00Et croyez-moi qu'il y a beaucoup de Français
02:03pour qui on représente aujourd'hui une lueur d'espoir.
02:05Ça, M. Bardella, c'est une réponse qui est préparée.
02:07Et il y a beaucoup de gens qui considèrent que ce que nous disons aujourd'hui
02:10sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité,
02:13sur la défense de notre identité dans beaucoup de territoires
02:16qui est en train de disparaître,
02:18eh bien sans doute beaucoup de nos compatriotes
02:20se retrouvent en adéquation avec les analyses que nous formons.
02:22Je suis extrêmement fier, moi, vous voyez,
02:24d'avoir été élu à plusieurs reprises.
02:26Parce que je pense qu'en démocratie,
02:28les juges ne sont pas les journalistes ou les observateurs de plateau télé.
02:31Mais ce sont les...
02:32Mais là-dessus, on est d'accord.
02:33Vous ne pouvez pas à la fois me reprocher d'être un observateur de plateau télé
02:36et d'avoir fait un mauvais score
02:38quand je suis allé aux élections législatives.
02:40Je pense que vous êtes un peu déconnecté de ce que vivent les Français
02:42et que vous ne comprenez pas qu'il y a beaucoup de gens...
02:44Vous voyez, justement, M. Bardella, c'est justement le...
02:47Qui ne vivent peut-être pas dans le petit confort dans lequel vous vivez.
02:50Franchement, détrompez-vous.
02:51Je vais juste répondre en une seconde et laisser la parole à mes camarades.
02:54Mais justement, je suis un avocat indépendant.
02:57J'ai mon propre cabinet.
02:59Oui, mais je vous souhaite de faire le même.
03:01Vous aurez...
03:02Si vous aviez été au bout de vos études,
03:03vous auriez peut-être eu un métier comme le mien.
03:05Bah oui, excusez-moi, excusez-moi de vous le dire.
03:08Mais moi, je gère un cabinet...
03:11Je gère un cabinet difficilement.
03:14Je vis la vie quotidienne que vivent des milliers
03:17de petits patrons de PME en France.
03:19Et d'indépendants en France.
03:21Et je pense que ça me donne effectivement certains droits
03:25à m'exprimer sur la politique
03:26et à regretter sa dérive en série Netflix.
03:28Excusez-moi.

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