Mardi 13 mai 2025, retrouvez Fabien Bossy (Chef économiste France, Société générale CIB), Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM), Hervé Goulletquer (Senior Economic Advisor, Accuracy) et Gustavo Horenstein (Responsable Recherche Macro et Allocation d'Actifs, Dorval AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:01Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez à la télévision à 20h30 via vos box.
00:16Vous nous retrouvez tous les jours également en replay sur bsmart.fr
00:19ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition et de cette émission ce soir,
00:26la question marché après cette phase d'apaisement, après ces semaines de rebond,
00:31les grands indices mondiaux américains, européens, chinois également,
00:36sont revenus sur les niveaux qui prévalaient avant le jour de libération de l'Amérique,
00:40avant le 2 avril dernier.
00:43Que peut-il se passer désormais du point de vue de la dynamique des marchés ?
00:46Quels peuvent être les drivers, les moteurs des marchés et des marchés d'actifs risqués notamment ?
00:52C'est la question clé que nous poserons à nos invités dans quelques instants
00:56avec une partie macroéconomique que nous développerons particulièrement.
01:01Nous aurons l'occasion de faire un focus sur le cas France au sein de la zone euro
01:05avec un économiste France qui sera avec nous en plateau.
01:08Et puis sur la partie macro un peu plus globale,
01:11les investisseurs ont pris connaissance du dernier rapport sur l'inflation aux Etats-Unis
01:15pour le mois d'avril, un rapport qui appartient peut-être déjà au passé
01:19puisqu'on a du mal à voir dans ces chiffres d'inflation aux Etats-Unis
01:23le moindre impact des premiers tarifs mis en place au cours du mois d'avril
01:27par l'administration Trump.
01:29Les différentes mesures d'inflation ressortent d'ailleurs légèrement inférieures aux attentes.
01:33L'inflation des biens continue de tourner autour de zéro.
01:37L'inflation des services cœur hors logement continue de se réduire au cours du mois d'avril
01:45mais encore une fois ces tendances pourraient être remises en cause dans les prochains mois
01:49avec le plein impact des tarifs ou de ce qu'il restera des tarifs mis en place par l'administration.
01:56Trump, le chiffre a assez peu fait réagir les marchés et les investisseurs aujourd'hui.
02:01Pauline Grattel vous apportera plus de détails sur la séance du jour,
02:04sur les différents marchés.
02:06Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure thématique,
02:09nous nous focaliserons sur la thématique cloud et IoT,
02:12l'internet des objets et l'informatique dématérialisée.
02:16Analyse de la thématique comme nous le faisons régulièrement avec les équipes de Galilée Asset Management
02:20et son président Ronny Michali qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure.
02:24Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:40Bonsoir Pauline.
02:40Bonsoir.
02:41Ne perdons pas les bonnes habitudes, c'était jour de publication du rapport mensuel sur l'inflation aux Etats-Unis pour le mois d'avril.
02:48Oui, il s'agit du premier rapport sur l'inflation américaine depuis l'entrée en vigueur des droits de douane de Donald Trump début avril,
02:54même si depuis les choses ont bougé et plusieurs deals ont déjà été signés.
02:58L'inflation américaine progresse de 0,2% sur un mois en avril et de 2,3% sur un an.
03:04C'est légèrement moins que prévu dans sa version cœur, hors alimentation et énergie.
03:09L'inflation s'établit à plus de 2,8% sur un an en avril conformément aux attentes et à plus de 0,2% sur un mois.
03:15Après cette publication, quelles ont été les réactions de marché qu'on a pu observer, notamment sur les indices actions par exemple ?
03:21Les marchés consolident aujourd'hui après leur envolée d'hier aux Etats-Unis.
03:25Le Nasdaq qui avait clôturé en forte hausse de plus de 4% ouvre aujourd'hui à nouveau en hausse de l'ordre de 0,5%.
03:32En parallèle, la volatilité cède à nouveau du terrain avec un VIX qui repasse sous le niveau de 18.
03:38En Europe, le stock se assistant progresse de 0,2% au cours de la séance.
03:42En France, le CAC 40 évolue autour de l'équilibre et sans réelle tendance autour de 7 850 points.
03:48L'indice est encore aujourd'hui porté par Stellantis, Renault et Kering, tous les trois en hausse d'environ 2%.
03:54Qu'en est-il des équilibres sur les marchés obligataires aujourd'hui ?
03:57Peu de mouvements sont à signaler après la publication de l'inflation américaine.
04:00Le rendement américain à 10 ans qui avait bondi d'une dizaine de points de base hier se stabilise autour de 4,45%.
04:07En Europe, même mouvement pour le 10 ans allemand qui est stable à 2,65%.
04:12Sur le marché des changes, le dollar qui avait fortement rebondi consolide aujourd'hui avec un euro-dollar se traitant autour de 1,1150.
04:20Et puis quelques enquêtes de sentiments également publiées aujourd'hui avec tout d'abord l'indice ZOO en Allemagne.
04:25Oui, cet indice qui mesure le sentiment des investisseurs en Allemagne pour le mois de mai rebondit fortement à 25,2% après moins 14% en avril.
04:34Les analystes tablaient sur un rebond plus mesuré à 10,7%.
04:38L'indice ZOO pour l'ensemble de la zone euro également pour mer rebondit lui aussi à 11,6% après moins 18,5%.
04:44Du côté des entreprises, Coinbase fait la une de l'actualité aujourd'hui.
04:48Oui, la plateforme d'échange de crypto s'envole de 15% dans les premiers échanges à Wall Street.
04:53Coinbase remplacera Discover Financial Services spécialisé dans les produits bancaires au sein du S&P 500 à compter du 19 mai prochain.
05:02Il s'agit d'une première pour une société appartenant à l'industrie des actifs numériques.
05:05Et puis un départ surprise, une démission qui marque les esprits aujourd'hui sur le marché américain, le départ du CEO de UnitedHealth.
05:13Oui, avec effet immédiat et pour des raisons personnelles.
05:16Le groupe d'assurance santé suspend également ses prévisions à cause de la hausse des coûts médicaux.
05:21UnitedHealth avait alerté le mois dernier sur ses résultats, ce qui lui avait valu une chute à Wall Street.
05:27Le titre décroche à nouveau de 13% à l'ouverture des marchés.
05:31A l'inverse, le titre Bayer en Allemagne bondit après la publication de ses résultats.
05:35Oui, le groupe fait état de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, malgré un léger repli du chiffre d'affaires.
05:41Le bénéfice net, lui, recule de 35% sur la période.
05:45Les bidats reculent également, mais bien moins qu'anticipés.
05:48Et pour 2025, l'entreprise pharmaceutique se veut rassurante.
05:51Le titre est en tête du DAX et gagne quasiment 10% au cours de la séance.
05:55Quel sera enfin le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
05:58Les investisseurs prendront connaissance demain des résultats de Bouygues et d'Alstom en France.
06:02Côté macro, le programme sera léger.
06:04On regardera tout de même l'inflation allemande pour le mois d'avril en seconde lecture.
06:09Tendance, mon ami.
06:10Chaque soir, en ouverture de Smart Bourse, Pauline Rattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:143 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:28Fabien Bossier est avec nous ce soir, chef économiste France de Société Générale CIB.
06:32Bonsoir Fabien.
06:32Bienvenue, merci beaucoup d'être avec nous.
06:35Ravi de vous accueillir, ravi de retrouver Gustavo Rennstein, le responsable de la recherche macro et de l'allocation d'actifs de Dorval Asset Management.
06:41Bonsoir Gustavo.
06:42Bonsoir.
06:42Et merci à Hervé Gouletker de nous accompagner également.
06:45Bonsoir Hervé.
06:46Bonsoir.
06:46Vous êtes senior economic advisor d'Accuracy.
06:50Hervé, si l'incertitude, et beaucoup d'économistes m'ont appris que plus que les tarifs, c'était même encore l'incertitude générée par la conduite erratique de la politique économique aux Etats-Unis qui posait problème.
07:02Si l'incertitude est le fond du problème, est-ce qu'avec une dynamique de négociation commerciale, est-ce qu'on est en train d'effacer une partie de cette incertitude et de regagner au moins en partie, et la question étant dans quelle mesure, en visibilité pour la suite ?
07:19Alors, les marchés ont envie de répondre que la normalisation est en marche.
07:26Ça se voit au niveau des marchés actions, ça se voit dans la relation entre taux longs et dollars.
07:31Donc, on peut avoir le sentiment ou une illusion, la perception, la normalisation, mais en fait, je ne crois pas qu'il y ait de linéarité dans la tendance.
07:43Et en fait, je crois qu'il y a trois niveaux qui permettent de dire qu'on n'est pas en train de normaliser.
07:50La première chose, c'est que, à dernière information connue, si les marchés nous disent, voilà, le pire est passé,
07:58les enquêtes de conjoncture, la confiance reste à un bas niveau, le consommateur américain, c'est évident, les entreprises, c'est quand même coup-ci, coup-ça.
08:07Donc, en fait, est-ce qu'il y a adéquation ?
08:10On n'en sait trop rien parce que les temporalités des sondages ne sont pas exactement les mêmes.
08:16Mais bref, première prudence.
08:17Deuxième prudence, puisqu'on a affaire au président Trump et à son art du deal,
08:22à quel stade en est-on de la négociation trumpienne ?
08:28Est-ce qu'on ne va pas réavoir des périodes de tensions devant nous ?
08:31On n'en sait rien.
08:33Mais en fait, s'il y a des gens qui ont essayé de découper l'art du deal en tranches,
08:37normalement, il y aurait d'autres tensions devant.
08:40Et puis, il faut bien voir qu'on est en train de vivre un changement d'époque.
08:45Et que, est-ce que le marché des capitaux a pris toute la mesure de ce changement d'époque sur la géoéconomie ?
08:52Donc, la relation entre l'économie et puis la géographie humaine, on va dire les choses comme cela.
08:58Certes, il y a les tarifs, il y a les droits de douane.
09:00On dit, ah ben voilà, c'est plus comme avant.
09:02En n'oubliant pas tout de même que parler de normalisation,
09:05alors que le droit de douane moyen américain est passé de 2 à 7 ou 8,
09:11et aujourd'hui, on pousse un ouf de soulagement parce qu'on n'est plus à 25 ou à 20 et qu'on est à 7 ou 8.
09:17Il y a quelques petits mois de cela.
09:20Moi, j'ai un chiffre un peu plus élevé que 7 ou 8.
09:22Mais bon, enfin, il y a peut-être débat sur les sources qui permettent de suivre les tarifs moyens pondères aux Etats-Unis.
09:29Voilà, ce sont parfois diverses.
09:30Voilà, mais bon, ça peut être même un peu plus que 7 ou 8, selon les calculs.
09:35Non, non, mais je vous l'accorde sans problème.
09:38Mais il y a quelques trimestres, ça aurait été un effroi.
09:41Et donc, parler de normalisation alors que la situation est effroyable, c'est un peu particulier.
09:47Mais derrière cela, il faut quand même bien voir qu'en géoéconomie, on entre un peu dans le capitalisme de la finitude.
09:55Au niveau du sourcing, il y a la démographie, qui n'est pas très bonne.
09:59Au niveau de l'accès aux matières, on voit bien que les terres rares, c'est compliqué.
10:05On voit bien que la transition énergétique nous emmène dans un monde différent.
10:09Et puis, au niveau des marchés, les marchés ont tendance à se rétrécir.
10:14Et donc, en fait, le capitalisme de la finitude, c'est quand même un fonctionnement de l'économie différent de celui d'avant.
10:22Celui d'avant, c'était les marchés qui s'ouvraient, c'était la mondialisation.
10:25Et puis, il n'y a pas que la géoéconomie, il y a la géopolitique aussi.
10:30Alors, on voit bien, on a tous été effrayés par Trump qui disait, tiens, je vais prendre le Groen Lang.
10:36Et si, le Canada devenait le 51e État.
10:38Mais on voit bien qu'on a notre série de guerres aujourd'hui.
10:42Et en fait, derrière tout cela, il y a quand même un rapport entre les pays qui est en train de changer.
10:48Alors, on a parlé de ce monde qui vivrait une pluralité de pouvoirs.
10:55Mais en fait, moi, j'ai l'impression, quand on regarde Trump, on n'est pas face à ça.
10:58On est un peu face à un nouveau concert des nations.
11:02Le congrès de Vienne, 1815.
11:03Où les grandes puissances européennes s'étaient dit, on organise l'Europe à défaut d'organiser le monde.
11:08Mais aujourd'hui, Chine, Russie, États-Unis organisent tout ça.
11:13Quelle est la place pour les autres ?
11:15Même l'Inde, même l'Europe.
11:17Et en fait, tout ça, toute cette imbrication entre géoéconomie et géopolitique,
11:22ça fait sans doute un fonctionnement de l'économie très différent,
11:25un fonctionnement derrière, quoi, ou une caisse de résonance des marchés très différente.
11:29Et donc, tous ces éléments mis bout à bout, normalisation, non.
11:33Bon. Donc, vous prenez avec beaucoup de distance le fait que les indices actions, par exemple,
11:37soient revenus en quelques semaines sur les niveaux qui prévalaient avant le jour de libération,
11:41si je comprends bien, Hervé.
11:43Et il faut prendre avec autant de prudence un rapport sur l'inflation tel qu'on l'a vu pour le mois d'avril,
11:48publié aux États-Unis.
11:50On n'a encore rien vu des effets de ce que vous décrivez.
11:54Il n'y a pas que la politique tarifaire de Trump.
11:57Beaucoup de choses sont en train de bouger.
11:58Le monde est en train de se recomposer d'une manière assez différente.
12:01On n'a rien vu encore de tous ces effets.
12:03Non. Je pense qu'il y a des choses qui sont en mouvement.
12:07Et donc, les références d'hier ne valent vraisemblablement pas pour les extrapolations.
12:12Alors, c'est compliqué.
12:13Mais c'est là où, si on dit tout est lié à l'incertitude,
12:17le thème de l'incertitude, il n'est pas fini.
12:20On va rester dedans.
12:21Quant au prix, ce qui se passe sur les services, ça chatouille tout de même un peu.
12:25Parce que 3-6 en glissement sur un an sur les services,
12:29il faut vraiment que le prix des marchandises reste très, très sage
12:32pour qu'on soit à 2 sur les indices d'ensemble.
12:35Or, sur les marchandises, il y a la crainte avec les droits de douane.
12:38Et puis, le dernier chiffre de productivité aux Etats-Unis
12:41qu'on a connu la semaine dernière sur le premier trimestre,
12:43il n'était pas bon.
12:44Les coûts salariaux unitaires d'un trimestre à l'autre,
12:47ce n'était pas bon non plus.
12:49Donc, en fait, sur l'inflation, l'histoire n'est pas finie.
12:53On aimerait qu'elle soit mise derrière.
12:55Mais je ne crois pas qu'on puisse déjà dire cela.
12:57Je vous ramène aux deals ou aux prémices de deals commerciaux en cours.
13:03Alors, il y a eu un accord plus ou moins formel quand même
13:05entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, Gustavo.
13:08Il y a cette discussion qui se formalise entre la Chine et les Etats-Unis.
13:14D'autres deals qui sont encore à conclure d'importance
13:16avec le Japon, alliés stratégiques, avec l'Union européenne.
13:20On a l'impression qu'on reste bloqué pour l'instant un peu au niveau technique
13:22en termes de négociations entre les Etats-Unis et l'Europe.
13:26Mais est-ce qu'il y a déjà des leçons à retirer de la manière
13:28dont la situation s'est dénouée entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni
13:32et dont la situation pourrait se dénouer ?
13:35Alors, qu'est-ce qui est possible en 90 jours entre les Etats-Unis et la Chine ?
13:39Oui, c'est très complexe parce que, d'abord, fondamentalement,
13:42des accords commerciaux, ça met des années à se négocier.
13:45C'est extrêmement complexe.
13:47Donc, je crois qu'en réalité, du point de vue des investisseurs
13:50et sur les marchés financiers, le détail n'est pas extrêmement important.
13:54Ce qui compte, c'est le ton dans toute cette histoire.
13:57Or, la désescalade est là depuis un certain temps déjà.
14:00C'est dans cette logique...
14:02Depuis 8 avril.
14:03Depuis, oui, exactement.
14:04Ça a été assez rapidement parce que, bon, le calcul des économistes
14:07a été assez rapide pour dire que si on fait un embargo
14:09sur les importations chinoises, il y avait un problème.
14:11Ça ne marchera pas, oui.
14:12Donc, ça, ça ne marche pas.
14:13Bessent l'a dit très rapidement.
14:15Après, il a fallu peut-être convaincre Trump, etc.
14:18Bon, il y a des choses liées à la politique américaine
14:20et au débat interne au gouvernement américain.
14:24Mais fondamentalement, le deal anglais ou le deal chinois,
14:27ce n'est pas ça qui est le plus important.
14:28Ce n'est pas le détail.
14:29C'est plutôt la désescalade verbale
14:32et le fait qu'on croit comprendre que Trump,
14:35voilà, ne veut pas, contrairement à ce qu'il a pu dire
14:37à un certain moment, il ne veut pas du tout provoquer
14:39des énormes coups dans l'économie,
14:40ni une récession, etc.
14:43Donc, une fois les bravades passées, en fait,
14:46il n'a aucun intérêt de créer un énorme choc maintenant.
14:50Donc, on fait des deals, c'est-à-dire qu'on noie ça dans le temps
14:53et puis on verra.
14:55Et ça veut dire qu'on prépare...
14:56Il s'agit de fâcher maintenant avec qui que ce soit.
14:58Alors, il y a le cas européen, évidemment,
15:00parce que tout le monde se tourne un an vers les négociations
15:03avec l'Union européenne.
15:04Je rappelle, les tarifs préciproques pour l'Union européenne,
15:06par exemple, sont suspendus pour 90 jours
15:08depuis le 8 avril.
15:10Donc, ça nous mène à début juillet.
15:11Enfin, voilà.
15:12Là aussi, il y a toujours un compteur qui tourne,
15:14quand même, de ce point de vue.
15:15Et il va être aussi compliqué,
15:16peut-être même plus compliqué,
15:17en un sens, avec l'Union européenne,
15:20ses spécificités,
15:21et le fait que, vraisemblablement,
15:22il y a une haine farouche du président américain
15:25vis-à-vis de l'Union européenne,
15:26pas forcément des pays eux-mêmes,
15:27mais de l'Union européenne comme ensemble.
15:30Mais le point important, je crois,
15:32c'est que, dans la mesure où il ne veut pas faire souffrir
15:34profondément l'économie américaine,
15:36ni les consommateurs américains,
15:38bon, ça veut dire que ça limite un petit peu
15:39la capacité de, disons, vraiment,
15:42de faire du mal dans ce cadre de ces négociations.
15:45Donc, on peut espérer quand même que ça peut bouger un peu sur le discours,
15:52mais fondamentalement, il n'y a pas l'envie de créer des énormes problèmes
15:55pour l'économie américaine elle-même.
15:57Je prends tout à fait le point.
15:59J'imagine bien que Trump n'a pas envie de s'aborder l'économie américaine.
16:03Ce n'est pas non plus le mandat pour lequel il était.
16:05Oui, mais la question étant,
16:09est-ce qu'il n'y a pas déjà des dommages, quand même,
16:11qu'il va falloir voir à un moment ?
16:14Bien sûr, ça a été dit.
16:15De toute façon, ce qui s'est passé,
16:17si on regarde comment les économistes ont révisé à chaque fois,
16:20donc, le 2 avril, le 9 avril, le 15 avril,
16:24et maintenant le 12 mai,
16:25grosso modo, au maximum de la tension,
16:30je crois qu'il y avait une hausse de 3%,
16:31quelque chose comme ça, du niveau des prix aux Etats-Unis,
16:33mesuré par le PCE,
16:35et puis ça allait coûter quelque chose comme un point de PIB
16:37sur l'ensemble de l'année 2025.
16:40Au maximum de la menace.
16:41C'était sale.
16:41Tout ça a été grosso modo divisé par deux, on va dire,
16:44pour fixer les idées.
16:45Donc, on revient sur un schéma de ralentissement de l'économie américaine,
16:50mais en évitant des risques extrêmes,
16:52d'une récession moins profonde.
16:53Ce n'est plus un choc suffisant pour créer vraiment une récession.
16:57Tout d'un coup, l'économie chute très, très brutalement.
16:59Par contre, oui, il y aura effectivement des hausses de prix
17:01et donc, on va avoir des conséquences.
17:04Est-ce que ces hausses de prix vont être inflationnistes
17:05?
17:06Là aussi, c'est compliqué,
17:06puisque ça dépend aussi beaucoup de dans quel environnement
17:09et dans quel narratif ça a lieu.
17:11Il y a beaucoup de...
17:12Pour le public, à la fin, l'inflation,
17:13c'est quand même des entreprises,
17:14des milliers d'entreprises qui augmentent effectivement leurs prix.
17:16Donc, après l'effet mécanique peut-être de transmission,
17:20les effets de second tour sont plus ou moins compliqués,
17:23ils sont incertains.
17:24Je pense quand même que vu la sensibilité très forte
17:27déjà indiquée des consommateurs américains
17:30à hausses de prix,
17:31ce n'est pas évident d'augmenter massivement ces prix
17:33ou d'utiliser le moment pour une entreprise
17:36pour augmenter ces prix sans justification.
17:38On n'est plus dans le même...
17:40Je crois que la psychologie...
17:41...univers dans le même monde
17:42qu'il y a deux ou trois ans
17:43où tout le monde pouvait se permettre,
17:46même sans un pouvoir de fixation des prix énormes,
17:48de monter ses prix.
17:49Oui, c'est un peu ce qui s'est passé après le Covid.
17:52Il y a quand même eu des hausses de prix stratégiques.
17:54Tout le monde a augmenté ses prix.
17:56Comme ça passe, tout le monde le fait,
17:57je le fais aussi.
17:59Bon, là, ça va être plus difficile de le faire
18:01sans pouvoir vraiment le justifier.
18:03Mais bon, évidemment, il y aura bien une hausse des prix.
18:05Il va voir comment ça impacte l'ensemble de l'économie américaine.
18:10Sachant qu'encore une fois, l'économie américaine,
18:11c'est une économie relativement fermée
18:13où les services sont ultra dominants.
18:15Cet effet-là est relativement petit quand même.
18:17Fabien, alors vos commentaires sur cette vue un peu globale
18:22de détente commerciale.
18:25Et puis, un point que vous apportez également
18:27dans cette discussion,
18:28c'est la justification des droits de douane,
18:32la capacité d'un homme, le président américain,
18:35à travers une utilisation frénétique des executive orders
18:38de mettre des tarifs ici et là,
18:41du jour au lendemain, d'une heure à l'autre, etc.
18:43Donc, ça a généré beaucoup de débats aux États-Unis.
18:45Est-ce qu'il faut laisser ce pouvoir au président des Américains ?
18:48Est-ce qu'il faut que ce pouvoir soit rapatrié à un moment au Congrès ?
18:51Il y a toute une question juridique aussi derrière cette politique tarifaire.
18:56Alors, effectivement, il reste quand même des incertitudes juridiques
18:59assez importantes sur les décisions qui ont été prises par le président Trump.
19:03On a été un peu surpris.
19:05On a été pris de court par ces décisions qui sont venues très rapidement.
19:07Et c'est une guerre commerciale, mais c'est une guerre éclair commerciale qui a eu lieu.
19:11Il a mis ses droits de douane, il les a enlevés,
19:14il les a montés contre la Chine,
19:17il les a enlevés aussi très rapidement.
19:19Et tout ça, c'est basé sur des fondements juridiques finalement assez douteux.
19:24Là où les droits de douane qui avaient été mis sur la Chine
19:26lors de son premier mandat étaient sur une base juridique assez solide
19:29et n'ont pas été contestés,
19:31les nouveaux droits de douane...
19:32C'était quoi, la sécurité nationale ?
19:33C'était la sécurité nationale qui était en jeu.
19:36Et là, il s'appuie sur un autre texte de loi plus général
19:40qui, selon lui, lui donne le droit de mettre ses droits de douane universels
19:45sur tous les pays.
19:47Il y a des procédures juridiques qui sont en cours,
19:50d'entreprises privées, d'États fédéraux
19:54qui ont attaqué ces droits de douane
19:57en disant que les droits de douane, ce sont des taxes.
20:01C'est un pouvoir qui vient du Congrès.
20:04Et le président Trump s'est un petit peu avancé
20:06pour mettre ses droits de douane.
20:07Il faut se rappeler que dans les années 70,
20:09le président Nixon avait fait une manœuvre très similaire
20:12en imposant des droits de douane de 10% sur l'ensemble des États.
20:15Là aussi, en arguant du fait qu'il y avait un déficit commercial
20:18et qu'il fallait le régler.
20:20Ça avait duré cinq mois.
20:21Et juste après cela, le Congrès avait passé une loi
20:24pour encadrer l'utilisation des droits de douane
20:25pour éviter de se retrouver dans ce cas de figure
20:28où un président décide unilatéralement
20:31de taxer l'ensemble des importations.
20:34Alors, le processus juridique est en cours.
20:37On ne va pas préjuger de son issue.
20:40Le gouvernement américain, les cours américaines
20:42ont toujours beaucoup de respect pour le pouvoir exécutif.
20:45Donc on verra exactement ce qu'il en ressortira.
20:46Mais on peut penser effectivement
20:47que le gouvernement Trump a aussi ça en tête,
20:49qu'il a une certaine incertitude juridique.
20:51et ça le pousse peut-être aussi à mener cette guerre
20:54de façon rapide parce qu'il sait
20:56qu'il n'est pas forcément sûr de lui-même.
20:58Et s'il peut obtenir le plus de concessions
21:00assez rapidement,
21:04même si jamais finalement les cours le contredisent,
21:08il aura quand même gagné ça en contrepartie.
21:10Donc c'est quelque chose à suivre.
21:12C'est une incertitude de plus
21:14qui n'aide pas vraiment la situation,
21:18mais qui au moins va plutôt dans le bon sens.
21:19si jamais les cours contredisent Trump,
21:22ça nous rassurera plus tôt.
21:24Il y a peut-être un frein juridique aussi effectivement
21:26qui explique cette dynamique rapide
21:29de l'administration américaine.
21:30Voilà, il faut aller vite.
21:31Il faut aller vite.
21:32Quand on n'est pas sûr de soi,
21:33il vaut mieux essayer de prendre tout le monde de court.
21:35Encore une fois, c'est une guerre commerciale,
21:37mais c'est une guerre éclair.
21:39Et le fait de mettre des deadlines de 90 jours
21:42qui sont beaucoup trop courtes
21:43pour obtenir des accords commerciaux importants,
21:46c'est aussi une manière pour le président Trump
21:48de marquer le coup.
21:49Et même si jamais il devra se servir d'autres outils
21:53dans le futur pour dire que voilà,
21:56c'est mon objectif.
21:57C'est mon objectif.
21:59Au pire, il faudra que je me serve d'autres outils,
22:00mais c'est ça que je veux obtenir.
22:02Et il dit à ses partenaires étrangers,
22:04voilà, c'est ça que vous devez mettre sur la table.
22:07Et en allant le plus rapidement possible,
22:08en essayant de prendre tout le monde de court,
22:10il essaye de ne pas trop se poser la question
22:12de comment faire.
22:14Et puis advienne qu'on pourra.
22:15Alors maintenant, en parlant de la France,
22:18on a parlé d'économie fermée.
22:20Alors les États-Unis sont une économie fermée.
22:22La France, relativement, est aussi assez fermée
22:25comparé aux autres pays européens.
22:27Et c'est vrai qu'on abordait cette année
22:29dans une position assez compliquée.
22:31On avait nos propres problèmes d'incertitude politique.
22:33On avait une croissance qui est assez peu à lente.
22:37Ça fait trois trimestres qu'en moyenne,
22:39on est à 0,1% l'an.
22:41Donc c'est assez faiblard.
22:42Et ce qui est assez étonnant,
22:43c'est que ces derniers temps,
22:44les dernières nouvelles,
22:45on a eu par exemple une enquête par Grant Thornton
22:48pour Challenge auprès des dirigeants de PME.
22:51Alors ça a été conduit autour de l'annonce
22:53des droits de douane,
22:54donc une partie avant, une partie après.
22:56Mais ils montrent que leur confiance,
22:58leur niveau de confiance dans l'économie française
23:00était en avril au plus haut depuis trois ans.
23:03Alors c'est assez étonnant.
23:06C'est contre-intuitif, oui.
23:07C'est très contre-intuitif.
23:08Parce que déjà qu'on n'allait pas bien
23:10et on a eu toutes ces nouvelles de guerre commerciale
23:12et finalement, les dirigeants de PME sont assez optimistes.
23:16On a eu l'indice de PME manufacturier en avril,
23:19donc lui conduit après l'annonce des droits de douane.
23:22La composante production est en zone d'expansion en avril
23:27pour la première fois depuis trois ans.
23:29C'est un signal confirmé par l'indice de confiance de l'INSEE
23:32qui montre lui aussi des perspectives personnelles de production en hausse.
23:35Alors on peut penser qu'il y a des effets d'anticipation
23:37que les industriels vont produire pour envoyer aux Etats-Unis le plus possible.
23:41Alors je veux bien,
23:42mais les exportations vers les Etats-Unis de la France,
23:45c'est quand même assez faible.
23:47Et en plus, n'ont pas forcément explosé.
23:49Les données de Mars, elles montrent une hausse vers les Etats-Unis,
23:52mais rien d'exceptionnel.
23:53On voit quelques effets sectoriels,
23:56mais rien de vraiment massif.
23:58D'où provient cette résilience ?
24:01Alors c'est toujours, bon il faut regarder la France,
24:04mais l'Europe toujours effectivement,
24:06en ayant en tête les biais,
24:08ou le biais un peu pessimiste qu'on peut avoir
24:10quand on parle de la France au sein de la zone euro,
24:13mais en essayant de gommer ça,
24:14justement d'où vient la résilience de l'économie française à ce stade ?
24:18Alors il y a quelque chose qu'il faut avoir en tête,
24:20c'est que ça fait quand même trois ans,
24:21voire même quatre ans,
24:23qu'en France et en Europe en général,
24:25on a subi quand même un choc monétaire assez important,
24:29et la France qui avait un secteur de la construction
24:32qui avait beaucoup profité de la période de taux zéro,
24:34il y a eu un coup d'arrêt, un coup d'arrêt très fort,
24:37et pendant plusieurs mois,
24:39depuis pendant deux, trois ans,
24:40l'activité de la construction a fortement chuté en France,
24:44il y a eu un très fort ralentissement,
24:45et tous ceux qui s'intéressent au secteur immobilier,
24:47les Français en sont très friands bien entendu,
24:49des nouvelles immobilières,
24:50le savent que le marché a nettement ralenti,
24:53et ce qu'on observe, c'est que le marché a quand même digéré
24:56en grande partie ce choc de taux,
24:59et on commence à voir des indices avancés
25:02de stabilisation dans le secteur,
25:04les ventes se sont stabilisées
25:05à des niveaux finalement pas si bas que ça dans l'ancien,
25:09la confiance des promoteurs immobiliers
25:11se redresse assez lentement,
25:14les autorisations de chantier se sont stabilisées aussi,
25:17alors la construction c'est un paquebot,
25:19ça va très longtemps.
25:20On a plusieurs signaux qui ont effectivement,
25:23après une forte phase de baisse en 2023-2024,
25:27depuis plusieurs mois se stabilisent,
25:28et ce qui colle assez bien avec la stabilisation des taux d'intérêt,
25:32il y a un délai entre la stabilisation,
25:35entre les taux,
25:37les ventes,
25:37l'activité,
25:38et c'est ce qu'on observe jusque là.
25:40Et la construction,
25:41alors il y a un article de recherche économique fameux,
25:44sorti en 2007,
25:45américain,
25:46qui dit que le logement c'est le cycle des affaires,
25:49en France on a une citation d'un député au milieu du 19ème siècle,
25:52c'est que quand le bâtiment va,
25:53tout va,
25:54alors le bâtiment est loin de bien aller,
25:57mais il va moins mal peut-être,
25:59en tout cas la dynamique,
26:00la seconde dérivée s'améliore,
26:02on n'est pas encore forcément tiré d'affaires,
26:04on a les élections municipales qui arrivent en début d'année prochaine,
26:07et qui sont généralement,
26:08la période juste avant les élections,
26:10juste après,
26:10n'est pas la plus favorable à la construction,
26:12donc un peu de prudence avant de parler vraiment de reprise,
26:16mais le cycle domestique français montre des signes d'amélioration,
26:20et on peut avoir quelques motifs d'espoir pour l'année à venir,
26:24avec des prévisions de croissance,
26:26par le consensus,
26:27qui montrent un rebond de la croissance en 2020.
26:30Et c'est quoi ?
26:31Merci la BCE en l'occurrence,
26:32quand on parle du secteur immobilier,
26:34de la construction en particulier,
26:36ce sont déjà aussi,
26:37enfin ce point bas,
26:38il est accompagné des premiers effets de baisse de taux,
26:40avec un décalage,
26:42une inertie liée à la diffusion de la politique monétaire,
26:46mais on est dans ce moment-là ?
26:48Alors c'est effectivement le secteur,
26:50c'est l'effet diffus,
26:53et avec délai de la baisse des taux d'intérêt,
26:57après on parle de baisse des taux d'intérêt,
27:00la BCE,
27:01on ne les voit pas passer dans une zone vraiment accommodante,
27:04et ce qui compte pour l'immobilier,
27:07pour l'investissement en général,
27:08ce sont les taux longs,
27:09les taux longs qui quand même ont baissé,
27:11mais pas dans des proportions massives,
27:13c'est vraiment une histoire plus de stabilisation,
27:15on a changé de niveau,
27:17on était à des taux extrêmement bas en 2021,
27:21on a changé de palier,
27:23maintenant on se stabilise à ces nouveaux taux,
27:25et le marché s'est habitué progressivement,
27:28on a digéré ce changement,
27:31on n'a pas besoin de baisse de taux maintenant,
27:33pour espérer que ça se reprend,
27:34il faut juste espérer qu'on nous laisse un peu tranquille.
27:39Que la stabilité perdure.
27:43Mais le cas de la France est toujours intéressant,
27:45évidemment,
27:45mais le cas de l'Europe dans son ensemble,
27:47l'idée d'une reprise graduelle de l'économie en zone euro,
27:53malgré un choc de tarifs
27:56qu'il faudra encaisser à un moment ou à un autre,
27:58c'est une histoire qui continue,
28:01qui court encore aujourd'hui, Hervé ?
28:04J'aimerais avoir l'optimisme de Fabien.
28:08Il n'a pas quantifié,
28:09je n'ai pas demandé de quantifier les choses,
28:10mais on pourra le faire.
28:13Moi, j'ai quand même l'impression que,
28:15bon, le monde vacille un peu sur ses bases économiques,
28:19et spécialement en Europe, quoi.
28:21L'Europe, c'était quand même un modèle économique
28:26qui, via l'Allemagne,
28:30était quand même bien centré sur un tempo
28:32qui venait du reste du monde.
28:36La grande exportation allemande,
28:38pour partie la grande exportation italienne,
28:40néerlandaise,
28:41avait tendance à irriguer l'économie européenne.
28:45Là, l'économie allemande reste en panne.
28:49Alors, on est déjà à deux années de récession.
28:51On ne sait pas si cette année, ça sera mieux.
28:53Alors, le premier trimestre a été une petite bonne surprise,
28:57mais les histoires de Donald Trump des États-Unis,
29:01et donc les anticipations sur les ventes,
29:04expliquent au moins en partie cette bonne surprise.
29:07Combien de temps va mettre l'Allemagne
29:10pour se recentrer ?
29:13Combien de temps va-t-il falloir aux Européens
29:16pour comprendre que, dans ce monde nouveau,
29:19il faut moins compter sur la grande exportation
29:21et plus sur les échanges internes à l'Europe,
29:25internes à la zone euro,
29:27avec toutes les questions que ça pose
29:28en termes de réglementation,
29:31en termes de financement ?
29:33Pour le coup, là, les questions sont sur la table.
29:36Enfin, tout est sur la table aujourd'hui, Hervé.
29:40Oui, mais il y a une rationalité économique
29:42qui ferait dire qu'il est urgent
29:45d'unifier nos marchés intérieurs
29:47parce que c'est sans doute l'un des moyens
29:51que l'on a de redonner un surcroît de croissance.
29:54L'autre moyen étant plus compliqué,
29:57ça va être l'investissement dans la transition énergétique,
29:59ça va être l'investissement dans la défense.
30:02Tout ça, ça demande de l'argent
30:03et ce n'est pas toujours facile.
30:05Donc, je pense que l'unification, enfin,
30:08des marchés européens est une vraie nécessité.
30:11Économiquement, tout le monde le comprend,
30:13tout le monde l'accepte.
30:14Politiquement, c'est quand même assez compliqué.
30:17On est quand même face à des rapports de force
30:19avec un poids important des partis plus nationalistes,
30:25plutôt timides en termes européens.
30:27Donc, on est face à cette contradiction
30:29entre la nécessité économique
30:32et la contrainte plus politique que l'on a.
30:36Combien de temps cela va-t-il prendre
30:38pour vraiment aller au bout de l'unification des marchés
30:41qui serait un des moteurs ?
30:43Vous n'êtes pas convaincu que cette fois, c'est la bonne ?
30:44Non, je ne suis pas convaincu.
30:45Non, mais c'est la première tentative
30:48d'aller à un étage supplémentaire
30:50en matière de fédéralisme.
30:52On a eu les démonstrations.
30:54Le FMI le démontrait depuis longtemps,
30:56mais on s'en moquait un peu.
30:57Il a fallu attendre l'État et Draghi,
30:59merci à nos amis italiens,
31:01pour nous dire, oui,
31:03il faut vraiment qu'on y aille.
31:05On l'a.
31:06Les Européens les plus fervents,
31:10je ne sais pas, les Macron, les Mers,
31:12vont dans ce sens-là.
31:13N'empêche qu'il faut tirer les autres
31:15et politiquement tirer les autres
31:17avec en plus des...
31:19Alors, l'Allemagne a passé son tour
31:21au niveau des élections.
31:23L'Italie, ce n'est pas pour tout de suite.
31:25Mais en France, il y a quand même
31:26beaucoup d'incertitudes, une fois encore.
31:31Et donc, tirer l'Europe dans ce contexte-là,
31:34durablement, ça ne va pas être simple.
31:36Donc, moi, je pense que l'Europe,
31:39c'est bien qu'il faut qu'elle change.
31:40Est-ce qu'aujourd'hui, on a un poids politique,
31:45un consensus politique qui permette de le faire ?
31:48Pas évident.
31:49Question du capital politique.
31:51Sur l'Europe, la France aussi,
31:53je veux bien qu'on parle de la France.
31:55C'est quand même intéressant de se focaliser
31:57un peu sur notre économie de temps en temps.
31:58Oui, oui.
31:58En fait, ce qui s'est passé ces derniers mois,
32:01finalement, il y a trois choses, il me semble,
32:03qui aident un peu l'Europe.
32:04Enfin, quelque chose d'un peu positif.
32:06Oui.
32:06Parce que les problèmes structurels, évidemment,
32:08sont là, on les connaît, les rapports.
32:09Bon, mais disons à plus court terme.
32:12Il y a trois choses.
32:13Bon, évidemment, c'est le plan allemand.
32:15Donc, c'est quand même un changement important
32:17qui prendra du temps.
32:18Il y a sûrement une discussion
32:19sur à quelle vitesse ça arrive dans l'économie,
32:21probablement.
32:22Mais bon, on sait qu'on a devant nous,
32:24quand même, sur plusieurs années,
32:26une impulsion budgétaire en provenance d'Allemagne.
32:29Deuxième chose, la Banque Centrale Européenne,
32:31qui est dans cette phase de baisse de taux,
32:34qui, selon nous, va continuer ces baisses de taux.
32:38Un peu, beaucoup ?
32:39Ça, c'est favorable.
32:40Ce qui a été pricé à un moment,
32:42on disait, voilà, des taux qui vont à 1,5
32:44d'ici la fin de l'année.
32:45On reste sur cette idée-là.
32:48Après, on ne va pas se battre avec deux ou trois baisses.
32:50À la limite, ce n'est pas ça qui change radicalement la question.
32:54Mais quand même, une Banque Centrale Européenne
32:56qui participe, qui prend aussi son...
33:00Ça part de l'effort.
33:01La responsabilité, ça part de cet effort-là.
33:03Et puis, troisième chose, c'est les prix de l'énergie
33:05qui baissent globalement, le pétrole, le gaz.
33:09Et ça, c'est aussi quelque chose de positif,
33:12sans même parler éventuellement de quelque chose
33:14qui serait un cessez-le-feu en Ukraine,
33:17qui est là, encore plus spéculatif.
33:18Je n'ai évidemment aucune information et aucune idée.
33:20Mais qui permettra de retirer encore une prime de risque,
33:22une incertitude.
33:23Exactement.
33:24Qui va plutôt aussi dans le bon sens.
33:25En tout cas, il y a trois éléments qui sont certains,
33:27le quatrième étant beaucoup plus spéculatif.
33:29Mais il y a trois éléments qui nous semblent quand même
33:31assez clairs et qui sont plutôt favorables.
33:34Est-ce que c'est un changement de paradigme ?
33:35Non, évidemment.
33:35Mais c'est comme ça que, peu à peu,
33:38la croissance européenne...
33:39Et c'est un argument de marché aussi pour vous, Gustavo,
33:42dans une approche un peu globale macro.
33:44Ce que vous décrivez de l'Europe,
33:45c'est aussi un argument pour, je ne sais pas,
33:48surpondérer des actifs européens aujourd'hui
33:50dans des stratégies.
33:52Ou en tout cas, se dire que la performance
33:54des actifs européens peut être au moins équivalente,
33:58voire supérieure à ce qu'on peut observer
34:00sur la performance des actifs américains pendant un temps.
34:03Pour arrêter de se pondérer,
34:04ce qui a été quand même le cas de beaucoup d'investisseurs
34:05pendant très très longtemps.
34:06Donc au minimum, effectivement,
34:08d'être bien investi sur les marchés européens
34:12et mieux équilibré entre les Etats-Unis et l'Europe.
34:15Après, dans nos fonds internationaux,
34:17on n'est pas dans une sorte de course à l'exclusivité.
34:20Non.
34:20Diversifier est toujours une bonne idée.
34:21Donc on a des deux marchés.
34:25Mais bon, moins que ce que ça représente,
34:26évidemment, capitalisation dans l'ensemble.
34:29Parce que les Etats-Unis restent quand même dominants
34:30en termes de poids, forcément.
34:32Je reviens à la France spécifiquement.
34:34Fabien, aussi on peut quantifier un peu les choses.
34:36Donc point bas dans la construction,
34:38partie importante et plutôt signal positif
34:41pour le cycle des affaires, comme vous dites.
34:43Mais qu'est-ce qu'on peut attendre
34:45en termes de quantité de croissance cette année en France
34:47et comment cette croissance se décompose ?
34:50Alors, le consensus cette année est à 0,5% pour la croissance en 2025.
34:56C'est bas, c'est plus bas que les années précédentes.
34:59Après, il faut avoir en tête que la croissance d'une année,
35:01c'est généralement la croissance des derniers trimestres
35:03de l'année précédente du début d'année.
35:04Et ça reste un chiffre qui, en fait, nous informe plus sur le passé
35:09que sur les choses qui se passent vraiment en ce moment.
35:13Et le chiffre 2026, par contre, pointe à une croissance
35:16plutôt proche de 1%, plus proche du potentiel.
35:19Mais ce qui est plus intéressant, c'est moins le chiffre lui-même
35:22parce que 1% de croissance, on l'a fait en 2024,
35:24on l'a fait en 2023, on l'a fait en 2022.
35:25Il n'a rien d'exceptionnel.
35:27Ce qui va être plus intéressant, c'est la composition de cette croissance
35:29parce que ça fait 3 ans que la croissance française,
35:32c'est largement de la demande extérieure et de la demande publique
35:35avec une demande domestique privée à tonnes,
35:38une légère hausse de la consommation
35:40et des dépenses d'investissement qui baissent.
35:42Et ce qu'on espère, c'est justement de changer de braquet,
35:45de revenir à une composition plus naturelle de la croissance
35:47avec un peu plus de consommation
35:50et surtout une stabilisation des dépenses d'investissement.
35:52Alors là encore, c'est quelque chose qui prend du temps,
35:55notamment dans la construction,
35:56lorsque les ventes se stabilisent à l'instant T.
35:58C'est un signal sur l'activité à T plus 12 mois.
36:01– Ouais, le paquebot quoi.
36:02– Ça prend du temps, mais les choses allant dans le bon sens.
36:05On peut espérer une croissance qui va rebondir en 2026
36:09et qui aura une meilleure composition
36:10et qui pourrait revenir à la normale en termes de composition d'ici 2027.
36:15Là encore, au gré des incertitudes politiques,
36:18internationales comme domestiques notamment,
36:20mais si on regarde de loin le cycle,
36:24on observe des cycles plutôt un peu meilleurs
36:28que ce qu'on a connu les années précédentes.
36:29– Est-ce que tout ça facilite alors ce qu'on appelle l'exécution budgétaire,
36:33sans même parler du débat à venir sur où trouver des économies en France,
36:37qui est un débat qui appartient à la sphère politique,
36:39on va le dire comme ça aujourd'hui,
36:40mais est-ce que cet environnement permet à la France
36:43de maîtriser son exécution budgétaire,
36:47dépenser ce qu'on a dit qu'on dépenserait,
36:49percevoir ce qu'on a dit qu'on percevrait,
36:52au regard des dérapages qu'on a pu observer justement sur les derniers exercices ?
36:55– Cette mauvaise composition de la croissance,
36:57avec beaucoup plus d'exportations,
36:59beaucoup plus de demandes publiques que ce qu'on espérait,
37:02c'est un facteur qui a été mentionné,
37:05qui a été mentionné comme pouvant expliquer un petit peu
37:07les prévisions un peu trop optimistes sur les recettes publiques.
37:11On peut espérer qu'effectivement,
37:13on sera un peu plus en ligne,
37:15un peu plus en ligne avec les anticipations dans les années à venir.
37:20Après, ça reste un facteur de second ordre sur le déficit français
37:25qui reste un problème largement structurel, plus que cyclique.
37:27– Bon, on n'en parle plus trop.
37:29Je regardais quand même le spread, oui,
37:31ça tourne toujours autour de 70 points de base.
37:33C'est ça, c'est un new normal maintenant pour la France ?
37:35– C'est un new normal.
37:37On garde un niveau d'incertitude politique relativement élevé
37:40et en l'absence de majorité à l'Assemblée,
37:44c'est quelque chose qui risque de durer.
37:46Les investisseurs étaient habitués à une forte stabilité politique en France.
37:51C'est quelque chose qui est parti pour le moment
37:53et ça va mettre un temps lentement.
37:58– Un point aussi sur le marché du travail pour être complet,
38:02capacité de résilience du marché du travail.
38:05Alors il y a des enjeux démographiques, conjoncturels
38:08qui se mélangent dans tout ça,
38:09mais est-ce qu'il faut s'attendre à une remontée forte du taux de chômage ?
38:12– Alors là aussi, c'est un point qui a quand même surpris ces derniers temps.
38:16C'est la résilience du marché du travail français.
38:18Malgré ces mauvaises nouvelles, le taux de chômage reste très bas
38:21et derrière ce taux de chômage bas,
38:23alors on a un emploi privé qui en net baisse récemment,
38:28mais cet emploi net qui baisse, ça cache des flux bruts toujours très élevés
38:32avec des embauches plus importantes que ce qu'elles n'étaient en 2019,
38:36des démissions toujours très importantes,
38:37montrant que les gens sont quand même relativement confiants
38:40dans l'état du marché du travail.
38:41Alors le chômage, il est attendu en hausse dans les trimestres à venir quand même,
38:45avec les effets un peu décalés du ralentissement qu'on a vu ces derniers trimestres,
38:49mais dans une mesure assez modeste.
38:51Alors on aura le chiffre du t1 du chômage qui sortira vendredi.
38:54Il est attendu en légère hausse.
38:56Alors il y a un risque haussier qui est lié à des changements méthodologiques.
39:00Maintenant, de nombreux allocataires sociaux vont être inscrits automatiquement à France Travail.
39:05Alors en théorie, ça ne devrait pas affecter la mesure du chômage,
39:08qui est basée sur des enquêtes où on demande aux ménages s'ils cherchent du travail,
39:11qu'ils soient ou non inscrits à France Travail.
39:14Cependant, être inscrit à France Travail, ça peut changer la façon dont les gens répondent.
39:18On répond aux enquêtes.
39:19Et donc il y a un risque haussier sur les ménages du chômage,
39:21qui n'aurait pas d'impact économique,
39:23mais l'effet d'affichage pourrait être un peu négatif,
39:26mais à voir vendredi.
39:28Et l'INSEE devrait nous expliquer ça en détail,
39:30si jamais il y a un impact un peu hors du commun.
39:32Sur le cas de la France, la trajectoire de consolidation budgétaire,
39:38comment est-ce que vous la regardez, Hervé ?
39:42C'est une chance que la France ait cet effort à faire
39:45au moment où l'Allemagne prévoit quand même de se recentrer
39:48ou de pivoter avec une appétence nouvelle pour la dépense budgétaire.
39:55C'est une opportunité pour la France de le faire au moment où les pays périphériques
40:00ont remis beaucoup d'ordre dans leurs finances publiques
40:05et avec, pour certains d'entre eux, des croissances économiques
40:09aussi impressionnantes sur les dernières années.
40:12Alors il y a deux questions.
40:13Il y a la réalité française et puis après,
40:16quel accompagnement européen on aurait de la réalité française ?
40:21En fait, ce n'est pas l'amélioration de la conjoncture
40:25qui va nous créer beaucoup de marge de manœuvre pour l'amélioration
40:29parce que si j'écoute Fabien, en gros, le solde conjoncturel lié à la croissance,
40:36bon, il ne va pas s'améliorer, il va se stabiliser.
40:39Donc en fait, tout l'effort que l'on doit faire,
40:41et je rappelle que le gouvernement français nous parle,
40:45je crois, d'une amélioration de 0,8 point de PIB,
40:48on passe de 5,4 à 4,6 entre 25 et 26.
40:51Donc ça, c'est du structurel.
40:53C'est donc soit moins de dépenses, soit plus de prélèvements.
40:58Faire 0,8 point d'effort alors que la croissance est de 1 point,
41:04c'est quelque chose qui ne marche pas.
41:06Soit on n'aura pas les 0,8 point, soit on n'aura pas le 1 point.
41:09Ça, je pense qu'il faut juste en avoir bonne conscience.
41:12Et donc, le 0,8 point, il va se transformer en 0,2, 0,3,
41:17parce que c'est sans doute le maximum que l'on puisse faire
41:19sans étouffer notre malheureuse croissance.
41:22Donc en fait, les difficultés, elles sont là pour durer,
41:27parce que le rythme de réduction du déficit,
41:30il ne peut pas être extrêmement rapide,
41:32sauf un risque avec un environnement économique
41:35qui est déjà moyen, même s'il est en train de s'améliorer.
41:39Donc ça, c'est la difficulté française.
41:42Et donc, il va falloir que, dans ce cadre-là,
41:45on arrive à intégrer les surcroîtes de dépenses,
41:49les engagements européens que l'on va prendre.
41:52Et c'est là où tout ce qui se passe au niveau européen est important.
41:56Si on peut enlever du calcul de ce déficit
42:01le surcroît d'efforts, de défenses que l'on a, tant mieux.
42:06Si on a un regard sur la dette publique un peu distancié, tant mieux.
42:10Et là, on a peut-être une chance du côté allemand,
42:12parce que l'Allemagne, elle a dit, scrogneugneux,
42:16je vais faire plus de déficit.
42:17Et voilà, c'est bien.
42:19Et tout le monde a applaudi.
42:20Mais en fait, ce plus de déficit, en s'accumulant,
42:24ça fait plus de dettes.
42:25Et là, elle va vite passer en dehors des clous européens.
42:30Donc est-ce qu'en matière de gestion de notre public...
42:33Vous avez peur pour le niveau d'endettement en Allemagne ?
42:35À force, oui.
42:36Si on fait du 3 points de déficit en plus par an
42:41sur une période un peu longue,
42:44enfin, voilà, quoi.
42:45Oui, oui.
42:45Ça fera plus de dettes.
42:47Et donc, elle ne sera plus dans les clous européens.
42:50Et l'Allemagne pèse beaucoup.
42:52Et elle le fait pour de bonnes raisons.
42:54Donc peut-être qu'on va moins nous embêter
42:56sur cet élément-là.
43:00Demain, que ce n'est pas le cas.
43:02Il y a toujours des bons prétextes pour gagner du temps.
43:04mais on va peut-être continuer de gagner du temps.
43:06Donc le cadre européen va peut-être nous contraindre
43:09moins qu'on ne l'imagine.
43:11Mais je pense tout de même que la gestion
43:14des niveaux de déficit va rester quelque chose
43:18de préoccupant pour un certain temps.
43:21Parce que le couple croissance-état
43:24de nos finances publiques est un couple
43:25qui ne marche pas, quoi.
43:27Net, net, ce qui se passe en Allemagne,
43:29c'est quand même bon pour la France, Fabien ?
43:31Ah ben, on ne va pas s'en plaindre.
43:32Ça fait 10 ans, 15 ans qu'on demande aux Allemands
43:35de dépenser plus.
43:36Finalement, ils nous entendent.
43:37Et ça fait autant qu'ils nous demandent
43:38de dépenser moins.
43:39Ça fait autant qu'ils nous demandent
43:41de dépenser moins.
43:42On leur répondra en temps voulu.
43:45Pour l'instant, c'est quelque chose
43:46qui va dans le bon sens
43:47pour l'équilibre de la zone euro.
43:49Après, c'est vrai que, idéalement,
43:52il aurait peut-être mieux fallu
43:54pour la zone euro qui dépense plus
43:55il y a 15 ans,
43:55lorsque le potentiel de la zone euro
43:57et notamment le potentiel de la croissance allemande
43:59était plus élevé.
44:00Là, le potentiel allemand est plus bas.
44:02Ils ont une force de travail domestique
44:06qui en net baisse.
44:07Ils ont une situation démographique
44:08assez dégradée.
44:10Donc, un potentiel de croissance plus bas.
44:12Et donc, plus de dépenses publiques
44:13lorsque le potentiel de croissance
44:14est déjà assez bas.
44:15Ce n'est pas la meilleure des combinaisons.
44:17Ce n'est pas le meilleur timing.
44:18Pour l'équilibre de la zone euro,
44:20on ne va pas s'en plaindre.
44:20Bon, il nous reste deux minutes
44:22pour dire un mot des marchés
44:23et redire un mot des marchés avec vous,
44:25Gustavo.
44:27Ce qu'on vient de traverser,
44:28le choc de Liberation Day,
44:31la séquence 2 avril, 9 avril,
44:33et puis ces 4 ou 5 semaines de rebond,
44:36qu'est-ce que ça offre comme perspective ?
44:38Est-ce que c'est un nouveau cycle haussier
44:41qui reprend ses droits ?
44:43Ou est-ce qu'on est dans des marchés
44:47qui risquent d'être encore chaotiques,
44:49voire baissiers peut-être,
44:51sur un horizon de quelques mois ?
44:52Oui, chaotiques, certainement.
44:54Je ne vais pas faire une réponse différente
44:55de celle de Morgan,
44:56quand on peut lui poser la question.
44:57Le marché va fluctuer, c'est sûr.
45:00Et on sera toujours surpris.
45:02Mais bon, ce qui est clair...
45:02Il y a des jours où ça fluctue
45:03un peu plus que d'autres.
45:04C'est vrai.
45:05Bon, enfin, la période,
45:06c'est effectivement...
45:07Je veux bien qu'elle soit favorable
45:08à quelques surprises.
45:10Mais bon, on a quand même appris des choses.
45:11Ce que je veux dire,
45:12c'est qu'on a appris des choses.
45:13On a appris qu'il y avait une limite,
45:14effectivement, à la douleur
45:15que le gouvernement américain
45:17était prêt à s'auto-infliger.
45:19Ce qui a quand même...
45:20Voilà, on peut en déduire
45:20quelques...
45:21Aucune certitude.
45:23Mais enfin, disons que la probabilité
45:24d'avoir des annonces
45:26sur la partie guerre commerciale,
45:28enfin, cette droite de douane,
45:29qui soit absolument terrifiant,
45:31a quand même beaucoup diminué.
45:33Et ça, bon, ça accompagne
45:34cette baisse de la prime de risque.
45:36Et du coup, hausse,
45:37en règle générale, des marchés.
45:39Ce qui avait plus baissé,
45:40tant à plus rebondir.
45:42On a vu ces derniers jours
45:43le luxe, l'auto, etc.
45:45Donc ça, c'est assez logique.
45:46Ça va assez vite sur les marchés.
45:47Donc ça ne va pas durer éternellement.
45:49Mais bon, pour l'instant,
45:50on est encore peut-être
45:51pour quelques jours ou semaines...
45:53A profiter de ce soulagement.
45:55Voilà.
45:55Donc profiter, ça, c'est une chose.
45:57Après, pour le reste,
45:59il va falloir effectivement suivre
46:00le reste de la politique américaine.
46:02Donc les débats budgétaires américains.
46:04Parce que les questions budgétaires...
46:04C'est une prochaine séquence.
46:05Ils sont compliqués en France.
46:06Aux Etats-Unis, ce n'est pas mieux.
46:08C'est même pire en certains sens.
46:11Et voilà.
46:12Et voir comment les contrefeux
46:16qu'on a vus, effectivement,
46:17jusque-là, se déroulent.
46:20Et puis voir les chiffres économiques,
46:21concrètement, effectivement,
46:22aux Etats-Unis.
46:23C'est un peu difficile de voir.
46:25On sait que...
46:25L'impact pourrait être
46:26beaucoup plus diffus
46:27que ce qu'on a pu imaginer à un moment.
46:28Oui, oui, je pense que le pire
46:30est quelque part écarté.
46:31Mais il y aura forcément un impact.
46:33Mais de combien exactement ?
46:34Bon, ça peut être des questionnements,
46:36notamment sur la partie obligataire
46:38et notamment sur, évidemment,
46:39ce que veut faire
46:39la Réserve fédérale américaine
46:41dans les prochaines semaines.
46:43Bon, on verra.
46:43Ce rapport sur l'inflation en avril
46:45ne nous a pas beaucoup éclairé,
46:46effectivement,
46:47sur les impacts
46:47qu'on pourrait attendre
46:49de la guerre commerciale.
46:50En tout cas,
46:51des tarifs qui resteront en place.
46:53On verra pour les prochains rapports
46:54et les prochains meetings de la fête,
46:56ça va être court en juin.
46:57Merci beaucoup, messieurs.
46:58Merci d'avoir été
46:58les invités de Planète Marché ce soir.
47:00Gustave Orenstein,
47:01Dorval Asset Management,
47:03Hervé Gouletker,
47:03Accuracy
47:04et Fabien Bossy,
47:05Société Générale CIB,
47:06étaient avec nous en plateau.
47:18Le dernier quart d'heure de Smartbourg
47:19chaque soir,
47:20c'est le quart d'heure thématique.
47:21Le thème ce soir,
47:22c'est celui de la gestion thématique
47:23avec un focus particulier
47:26sur la thématique du cloud
47:28et de l'IoT.
47:30Le cloud,
47:30l'informatique dématérialisée,
47:32l'IoT,
47:33l'Internet des objets.
47:34Nous en parlons avec Ronny Michali,
47:35le président de Galilée Asset Management.
47:37Bonsoir, Ronny.
47:38Bonsoir, Grégoire.
47:38Vous nous rejoignez régulièrement,
47:40quasiment tous les mois,
47:41pour venir décrypter
47:42une des 25 grandes thématiques
47:44que vous analysez en permanence
47:45à travers vos outils
47:47d'analyse propriétaire,
47:48le codex des thématiques
47:49chez Galilée Asset Management.
47:51Qu'est-ce qu'on peut dire effectivement,
47:53de manière un peu générale,
47:54de cette thématique cloud et IoT
47:56et des fondamentaux de cette thématique
47:58qui font que c'est bel et bien
48:00une vraie thématique d'investissement ?
48:02Absolument.
48:03Alors déjà,
48:04cloud et IoT,
48:05on est sur une thématique bicéphale, Grégoire.
48:07Un peu comme luxe et lifestyle,
48:09le tourisme et loisirs,
48:10ou encore gaming et metaverse.
48:12Donc en fait,
48:13le cloud et l'IoT,
48:14c'est des technologies complémentaires
48:16et puis l'un se nourrit de l'autre.
48:18Évidemment,
48:19le cloud existe sans l'IoT.
48:21Vous pouvez mettre des données finalement
48:24sur un cloud
48:25et juste les utiliser
48:26sans avoir des objets connectés.
48:29Et on a fait des objets connectés
48:31avant que le cloud existe.
48:32On avait le Bluetooth
48:32et puis on contrôlait nos objets.
48:35Mais évidemment,
48:36maintenant,
48:37le cloud nourrit l'IoT.
48:38L'IoT nourrit le cloud.
48:40Il y a un levier entre le cloud
48:42et l'IoT qui est intéressant.
48:44Exactement.
48:44En fait,
48:45aujourd'hui,
48:46si vous mettez,
48:48enfin,
48:48si vous dites à votre chauffage
48:49de chauffer à 20 degrés.
48:52Parce qu'on parle à son chauffage.
48:53Oui, voilà.
48:54Bien sûr.
48:55Si vous donnez instruction
48:56à votre chauffage
48:57de chauffer à 19 degrés
48:59ou à 20 degrés
48:59à partir d'une certaine heure,
49:00cette information,
49:01elle se trouve sur le cloud.
49:02Pareil pour les ampoules connectées,
49:04éclairées à partir d'une certaine heure.
49:05Et au niveau des IoT,
49:07ces objets connectés,
49:08en fait,
49:08vont collecter des données
49:10qui, elles,
49:10vont alimenter le cloud.
49:11Donc les deux s'alimentent.
49:12Alors maintenant,
49:13les fondamentaux de la thématique.
49:15Elle est évidemment structurelle
49:18et celle-ci,
49:18elle est portée par
49:19beaucoup de méga tendances.
49:21Donc plus il y a de méga tendances
49:22qui portent une thématique,
49:23plus elle est structurelle.
49:24La croissance de la population mondiale,
49:26l'émergence des classes moyennes,
49:28l'exode rural et l'urbanisation,
49:31et notamment le développement
49:32des smart cities aussi.
49:33Bien sûr.
49:34Le développement de l'IA
49:35et l'émergence de la santé prédictive.
49:38c'est entre 35 et 40 milliards
49:41d'objets connectés
49:42qui sont en service en 2025.
49:44Le marché du cloud,
49:45c'est 10 milliards.
49:47Parmi le cloud,
49:49on a principalement le SaaS
49:50et le IaaS.
49:52Je dirais ce que c'est tout à l'heure.
49:54Le marché du SaaS,
49:56aujourd'hui,
49:57c'est 400 milliards.
49:58Et donc,
49:59parmi ce marché du cloud,
50:03et puis le marché de l'IoT,
50:04c'est 650 milliards.
50:05Le marché de l'IoT,
50:08il a une croissance
50:09de 25% par an,
50:12et puis le marché du cloud,
50:1318%.
50:14Donc,
50:14c'est des très très fortes croissances.
50:15C'est une thématique
50:16extrêmement croissante.
50:19Le SaaS,
50:19c'est,
50:20vous savez,
50:20le cloud un peu prêt à l'emploi.
50:23Software the service.
50:24Oui, c'est ça.
50:24Software the service.
50:26C'est une maison meublée,
50:27si vous voulez.
50:29Les acteurs du SaaS,
50:30c'est bien sûr Microsoft,
50:32365,
50:33Salesforce,
50:33SAP,
50:34Alibaba Cloud en Chine,
50:36et le IaaS,
50:38donc l'infrastructure as a service,
50:41c'est plutôt,
50:41on loue un terrain
50:42pour construire sa propre maison.
50:45Là,
50:45les acteurs,
50:46c'est AWS,
50:47c'est Microsoft Azure,
50:48c'est OVH en France,
50:49c'est Tencent Cloud,
50:50par exemple.
50:51Donc ça,
50:51c'est pour la partie structurelle.
50:53International,
50:54je vais aller rapidement,
50:55parce que le cyberespace,
50:56il est mondial,
50:57donc la problématique,
50:59elle est mondiale,
51:00c'est bien sûr les U.S.
51:01avec leurs 5400 data centers,
51:05qui sont les leaders mondiaux
51:06de loin de loin,
51:08suivi par l'Allemagne,
51:09521 data centers,
51:10le Royaume-Uni 514,
51:12AWS,
51:13juste pour vous dire,
51:14à 30% des parts de marché du IaaS.
51:17Sur l'infrastructure cloud.
51:19Exactement,
51:19et Microsoft,
51:2020% des parts de marché du CaaS.
51:22Amazon et Microsoft
51:23se partagent la moitié du marché.
51:24Voilà,
51:25et les U.S. ont 80% du marché européen.
51:28Donc voilà,
51:28ça c'est pour la dimension internationale
51:29et transversale.
51:30Évidemment,
51:31c'est une thématique multisectorielle.
51:34Elle rentre,
51:35enfin,
51:36rentre en considération
51:37dans cette thématique
51:38le secteur de l'immobilier,
51:40avec les maisons connectées,
51:41les transports,
51:42l'éducation,
51:43la distribution
51:44et la santé,
51:45surtout avec l'émergence
51:46de la fameuse santé prédictive,
51:48avec les bracelets connectés,
51:49etc.,
51:50les moniteurs de glucose,
51:52on aura l'occasion de...
51:52Une des applications,
51:53un des usages forts
51:55de l'Internet,
51:55des objets,
51:56effectivement,
51:56autour de la santé.
51:58Comment est-ce que tout ça vaut,
52:00notamment en bourse,
52:01là aussi,
52:01dans ces outils d'analyse,
52:03vous avez un indicateur
52:04thématique chez Galilée
52:06qui permet de montrer
52:07la valorisation
52:08de cette thématique ?
52:09Absolument.
52:10Alors,
52:10d'abord,
52:11les performances
52:12et puis après,
52:14je vous décris le graphique
52:16que je vous ai amené
52:17ce soir
52:18sur la valorisation
52:20de la thématique,
52:20la cherté de la thématique
52:21en bourse.
52:22Alors,
52:22sur les performances,
52:24on est sur des très bonnes performances,
52:262021 plus 13,
52:272022,
52:28évidemment,
52:28avec la hausse des taux,
52:29la moins bonne année,
52:30moins 40,
52:322023 plus 59,
52:332024 plus 18
52:34et depuis le début de l'année,
52:36on avait un point d'entrée
52:36mais il est en train
52:37de se refermer
52:37ces derniers jours
52:38parce que les valeurs remontent,
52:40plus 4,5 depuis le début de l'année.
52:42Par contre,
52:42il faut avoir le cœur bien accroché,
52:44une volatilité
52:45sur l'année passée
52:46de 27%.
52:47Donc,
52:47c'est parmi les plus volatiles
52:49des thématiques
52:50que l'on regarde.
52:50Thématique de forte croissance,
52:52ça veut dire que
52:52quand on regarde
52:53entreprise par entreprise,
52:54avec des niveaux de croissance
52:56attendus largement
52:57à deux chiffres,
52:58à 25,
52:5930%,
52:59on ne peut pas décevoir.
53:01C'est généralement ça.
53:03Effectivement,
53:03et si ça déçoit,
53:04bon,
53:04effectivement,
53:05après,
53:06c'est une sanction
53:07assez importante
53:08puisque c'est des entreprises
53:09de croissance
53:10et évidemment,
53:11dès que ça déçoit,
53:12on peut avoir
53:13des résultats boursiers
53:15qui sont très compliqués.
53:16Alors,
53:16sur la cherté,
53:18sur le price-earning ratio,
53:20on est bien sûr
53:21structurellement plus cher
53:22que le MSCI World,
53:23donc la thématique est en bleu,
53:24le MSCI World est en noir,
53:26en pointillé,
53:27donc on est à près de 30 fois
53:29les bénéfices
53:30alors que le MSCI World
53:31se paye à peu près
53:3222 fois et demi.
53:34Donc,
53:35c'est l'une des thématiques
53:36les plus chères
53:37avec Robotique et IA,
53:38elles sont toutes les deux
53:39autour de 30
53:39et vous voyez que
53:41ça aussi autour de 30,
53:42ça ne rebaisse pas trop.
53:43Alors,
53:44bien sûr,
53:44on a corrigé l'exubérance
53:45de 2021,
53:46on était monté à 45.
53:49On n'est pas non plus
53:49comme en 2022
53:50où c'était tombé
53:51presque à la valeur
53:52du MSCI World
53:53mais disons que voilà,
53:54on a cette thématique
53:56qui est aussi
53:57autour de 30.
53:58Donc,
53:58ça se paye cher.
53:59Maintenant,
54:00globalement,
54:01c'est une thématique
54:01extrêmement gross
54:02et la croissance
54:04des bénéfices par action
54:05de cette thématique
54:05est estimée à 3 ans
54:07et selon nos modèles,
54:08c'est plus 25% par an.
54:11Donc,
54:11voilà,
54:12on a Amazon
54:12qui a annoncé
54:13ses résultats
54:14il n'y a pas longtemps,
54:15plus 17% de croissance
54:17rien que pour l'activité
54:18d'AWS
54:18et bien sûr,
54:20c'est une thématique
54:20qui a une intensité
54:21de recherche
54:22et de développement
54:22très forte.
54:22Point fort
54:25et point faible
54:26de cette thématique,
54:27qu'est-ce qu'il faut
54:27en retenir,
54:28Rony ?
54:29Alors,
54:29les gros points forts,
54:30le fort investissement
54:31public et privé,
54:33donc il y a
54:33les fameux PPP,
54:35vous savez,
54:35les partenariats publics
54:36et privés
54:36dans les smart cities
54:38qui sont un catalyseur
54:40assez important
54:41de cette thématique.
54:41Le cloud,
54:43c'est le pilier
54:43technologique
54:44incontournable
54:45finalement des lampadaires
54:46connectées,
54:47de la gestion
54:48des déchets intelligentes,
54:50de la régulation
54:51du trafic routier,
54:52donc ça,
54:53c'est vraiment
54:53un catalyseur
54:54de cette thématique
54:55qui est très important,
54:57c'est qu'elle est liée
54:58à d'autres thématiques
54:59et notamment celle
55:00de l'essor
55:01des smart cities.
55:02Ensuite,
55:02la qualité financière
55:03des entreprises,
55:04elles ont des marges élevées,
55:06c'est une société
55:07de croissance
55:08et aussi un endettement
55:10maîtrisé.
55:11Donc ça,
55:12c'est aussi
55:12un point très important
55:13et enfin,
55:14troisième point
55:15très très positif
55:16actuellement,
55:17c'est bien sûr
55:17le développement
55:18de tout ce qui est
55:19cette santé prédictive
55:20avec les moniteurs
55:21de glucose,
55:22les dispositifs
55:22de surveillance cardiaque,
55:24les bracelets de fitness,
55:25etc.
55:25qui permettent le suivi
55:27en temps réel
55:28de l'état de santé,
55:28ça,
55:29ça fait intervenir
55:29le cloud
55:30et l'IoT.
55:31Alors,
55:32point faible,
55:32la sécurité des données,
55:34bien sûr,
55:35les cyberattaques,
55:36j'en parle très souvent
55:36ici mais,
55:38on n'est jamais
55:39vraiment à l'abri
55:40sur ce risque-là
55:41et ça peut vraiment
55:42faire dégringoler
55:42les entreprises en bourse.
55:44C'est des entreprises
55:45qui sont en train
55:46d'être réglementées,
55:48notamment,
55:49voilà,
55:49la Commission européenne
55:50essaie d'aider
55:50les acteurs du cloud
55:51parce qu'elle a bien compris
55:52que les US avaient
55:5380% de notre marché
55:54mais quand même,
55:55elle les régule.
55:56et puis,
55:58la dépendance
55:58vis-à-vis des US,
56:00de la Chine,
56:01la concentration
56:02du marché aussi
56:03entre quelques acteurs
56:04finalement,
56:05Microsoft,
56:06Amazon,
56:06Salesforce,
56:07etc.
56:08Donc ça,
56:08c'est des points faibles.
56:09C'est le patron de Total
56:10qui le disait
56:11il n'y a pas très longtemps
56:12quand j'ai le choix
56:13pour mon infrastructure
56:14informatique cloud
56:16chez Total Energy
56:17entre Amazon,
56:19Microsoft ou Google.
56:20Je ne suis pas très à l'aise.
56:21Et bien voilà.
56:22Et puis,
56:22j'aimerais bien avoir
56:24d'autres choix.
56:26Ah oui,
56:26c'est sûr.
56:27C'est évident que
56:28la concentration du marché
56:29peut tirer les prix
56:31aussi à la hausse.
56:32Et bien sûr,
56:32les niveaux de valorisation,
56:34on l'a vu.
56:34Et puis,
56:35la volatilité
56:36qui sont des points faibles
56:37de cette thématique.
56:38C'est inhérent
56:39aux thématiques
56:40de forte croissance.
56:41C'est inhérent.
56:42On ne peut pas tout avoir
56:43malheureusement.
56:44On ne peut pas avoir
56:45la forte croissance
56:46et en plus,
56:46pas de volatilité
56:47et une valorisation
56:49faible.
56:51Quand on en vient
56:52au gisement
56:54de fonds,
56:55de produits
56:55qui existent
56:56pour investir
56:56sur cette thématique,
56:58qu'est-ce qui a retenu
56:58votre attention,
56:59Rodney ?
57:00Alors,
57:00le gisement,
57:01pour ceux qui aiment
57:02la gestion active
57:03avec des gérants,
57:06on a chez Montpensier
57:07le Mcloud Leaders,
57:10SFDR 9
57:11pour ceux qui sont
57:12sensibles
57:14aux critères ESG.
57:15investissent principalement
57:17dans les leaders
57:17internationaux
57:18de cette thématique
57:19mais aussi,
57:20il a finalement
57:21quelques challengers.
57:23Il y a par exemple
57:23des Microsoft,
57:24etc.
57:25Mais il y a du ServiceNow,
57:26du Intuit
57:27qui sont plus
57:28des challengers
57:29de cette thématique.
57:30Très belle performance
57:31ces dernières années
57:32pour celui-ci
57:35qui est chez Montpensier.
57:36Oui,
57:36Montpensier,
57:36maintenant.
57:38Absolument.
57:39Vous avez raison.
57:39Fidelity Cloud Computing
57:42pour ceux qui souhaitent
57:43des ETF,
57:4453 lignes
57:45dans celui-ci.
57:46Celui-ci,
57:46c'est vraiment
57:47une bonne représentation
57:48des leaders
57:49de la thématique.
57:50C'est vraiment
57:51l'ETF classique
57:52sur cette thématique
57:54du cloud.
57:55Et chez iShares,
57:56BlackRock,
57:58Future Cloud
57:595G N-Tech.
58:01J'espère que je l'ai bien dit.
58:02En tout cas,
58:02c'est tout un projet.
58:0450 lignes.
58:06Une vision
58:07beaucoup plus large
58:07de la thématique
58:08pour ceux qui ne voudraient
58:09pas trop se spécialiser
58:10sur cette thématique.
58:12Ici,
58:12vous allez retrouver
58:13des acteurs
58:13beaucoup plus divers
58:14que simplement...
58:17Les pures payeurs
58:17de la thématique.
58:18Exactement.
58:18On retrouve du Nokia,
58:20par exemple,
58:21dans cet ETF-là.
58:23Merci beaucoup,
58:24Ronny.
58:24Merci d'être venu
58:26nous éclairer
58:27sur cette thématique
58:27cloud et IoT,
58:29une des 25 grandes thématiques
58:30que vous analysez
58:31avec vos outils propriétaires
58:33chez Galilée Asset Management.
58:35Ronny Michali,
58:36le président de Galilée M,
58:37qui était l'invité
58:37de ce dernier quart d'heure
58:38de Smart Bourse ce soir.
58:39Sous-titrage Société Radio-Canada
58:41Sous-titrage Société Radio-Canada
58:42Sous-titrage Société Radio-Canada
58:45Sous-titrage Société Radio-Canada
58:48Sous-titrage Société Radio-Canada