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Lundi 28 avril 2025, retrouvez Hervé Guez (Directeur de la gestion actions et taux, Mirova), Gilles Bazy-Sire (Président, Equity GPS) et Julien Nebenzahl (Responsable des produits d'épargne, eToro) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:00...
00:10Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Hervé Guèze est avec nous, le directeur des gestions de Mirova.
00:16Bonsoir Hervé.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:17Julien Nebenzal, à nos côtés également le responsable des solutions d'épargne de Itoro.
00:22Bonsoir Julien.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Gilles Bazissir est également parmi nous, président d'Ecouti GPS.
00:27Bonsoir Gilles.
00:28Bonsoir.
00:28Nous allons passer donc le cap des 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump.
00:34Qu'est-ce que ce cap nous a appris jusqu'à présent du point de vue des marchés, du point de vue de l'investisseur bien sûr Gilles.
00:41Est-ce qu'on passe un pic de quelque chose, un pic d'incertitude je ne sais pas.
00:46Est-ce qu'on a passé un point de pression maximale sur le plan tarifaire par exemple avec la séquence Liberation Day,
00:54la mise en place de tarifs dits réciproques suspendus pour 90 jours, 14 heures après leur mise en place.
00:59Est-ce qu'on a dépassé quelque chose ou pas encore ?
01:03Probablement.
01:04Ce que les 100 jours nous ont appris c'est que Trump peut mériter un surnom de omniprésent.
01:12Je crois que quelle que soit l'aile politique à laquelle on s'adresse, tout le monde sera à peu près d'accord là-dessus.
01:17Et ça peut être consensuel.
01:20Maintenant, il est probable qu'en effet on ait une forme de calme relatif qui s'installe.
01:32Pour plusieurs raisons.
01:33La première c'est qu'il a dévoilé quand même une partie de son programme,
01:40même si ce programme n'était pas tout à fait écrit dans les modalités.
01:45Ça c'est le premier point.
01:46Ensuite, il y a deux forces de rappel qui sont en train de s'exercer, assez puissantes.
01:52La première c'est les sondages.
01:55Les sondages d'opinion de Trump sont les plus mauvais pour un président en exercice après 100 jours depuis plusieurs décennies.
02:05Donc ça c'est quelque chose qu'on ne perçoit pas forcément immédiatement en Europe occidentale.
02:12Mais ça va devenir un enjeu.
02:14Et c'est un enjeu et c'est très net.
02:17Donc ça c'est le premier point.
02:19Et sachant que cette dégradation des sondages intervient avant que l'effet inflationniste réel commence à se matérialiser.
02:27Et avant que l'effet récessif réel sur certains secteurs ou segments ou entreprises
02:33commencent à jouer avec les risques sur l'emploi clairement et de faillite sur des PME importatrices de bibelots chinois notamment.
02:44Mais qui peuvent être importants en termes de nombre de business et de salariés.
02:52Le deuxième facteur de rappel c'est celui du bazar des forces économiques.
03:03Et aux Etats-Unis on ne peut pas longtemps gouverner contre les forces économiques.
03:12Et on a vu tous les grands patrons que ce soit à l'annonce des résultats ou à des occasions différentes.
03:20sur une large partie du bord politique qui de façon assez modérée en choisissant leurs mots bien évidemment
03:32mais ont clairement posé des lignes rouges.
03:37Oui, je crois que les patrons de Walmart et autres sont là à lui expliquer qu'il y avait un risque
03:44qu'il n'y ait pas autant de jouets à Noël aux pieds du sapin aux Etats-Unis que d'habitude.
03:48Exactement.
03:49Et donc on observe aussi, alors est-ce qu'on peut penser que c'est une coïncidence non fortuite,
03:55que les adultes dans la salle de l'administration Trump s'expriment un petit peu plus
04:01même s'ils veillent à citer trois ou quatre fois le nom de leurs protecteurs pendant leurs interventions
04:07et que le clan des agités je dirais n'a plus trop droit aux médias, ne s'exprime plus trop.
04:22Donc là également c'est un facteur qui est plutôt intéressant.
04:25Donc calme relatif qui peut se mettre en place partant d'un mois d'avril,
04:29enfin de quelque chose de très rapide, très brutal qui a marqué ses 100 premiers jours.
04:33Absolument.
04:34Julien, d'accord avec cette idée, c'est un peu la question de court terme j'entends
04:38mais après le mois d'avril qu'on a vécu, qui n'est pas tout à fait terminé,
04:42on se demande si le mois de mai pourrait être un peu plus calme peut-être.
04:47On a atteint des niveaux de survente du point de vue de l'analyse technique relativement important
04:52sur les marchés d'action, des niveaux de volatilité, de recherche de couverture
04:57par les investisseurs qui n'étaient pas présents avant en fait.
05:01Par rapport à ce moment un peu pessimiste d'avril,
05:05l'élection de Trump a suscité un optimisme complètement incroyable.
05:11J'étais vraiment estomaqué.
05:13Et donc on a bien la dynamique de balancier.
05:17D'accord.
05:17On part dans un extrême, on est allé dans l'autre.
05:20Je ne dis pas qu'on repart dans quelque chose d'extraordinairement pessimiste
05:23mais on va forcément corriger cet excès de pessimisme.
05:28C'est ce qu'on est en train de faire.
05:29Il y a un côté un peu un partout balle au centre.
05:32Il y a eu un optimisme peut-être exagéré au moment de...
05:35Je décris le sentiment là.
05:36Pardon ?
05:36Je décris le sentiment, pas le un partout.
05:38Je veux dire, il n'y a pas de rationalité.
05:41C'est la variation du sentiment.
05:46Voilà, la variation du sentiment.
05:48Et c'est pour ça que si je devais me prononcer sur le mois de mai,
05:51je dirais que la volatilité devrait être un peu plus basse
05:54et la visibilité un peu meilleure.
05:56Voilà, mais c'est à peu près, je ne dirais pas au-delà en termes de prévision.
06:01Est-ce qu'on a vécu une forme de capitulation ou pas de votre point de vue, Julien,
06:05au cours des dernières semaines et notamment la séquence Libération Day ?
06:07Donc je rappelle, le 2 avril, on présente les tarifs.
06:11Le 8, on les met en place à minuit et 14 heures après, on suspend une bonne partie de ces tarifs
06:16dits réciproques pour ne garder que ceux sur la Chine qui auront continué d'augmenter après.
06:23Alors, dans la réaction aux événements, il y a ce phénomène de pessimisme que j'ai décrit
06:29et on pourrait parler d'une forme de capitulation, mais j'y vois, ce n'est pas ce mot-là que j'utiliserai,
06:34c'est surtout la correction de l'excès lié à Trump parce qu'il y a eu quelque chose vraiment du domaine de la croyance
06:41qui s'est mis en place sur les marchés financiers.
06:43J'ai vu des gens que je qualifiais d'extraordinairement rationnels m'expliquer en novembre, décembre, janvier
06:49à quel point Trump allait vraiment permettre le développement d'un âge d'or aux Etats-Unis.
06:54Et moi, je disais non, ce qui fait catastrophique et pour les USA et pour le reste du monde.
06:58Je crois même que vous aviez rediffusé sur Smart Bourse un petit extrait où je m'aventurais à dire ça.
07:03Donc, ce que je veux dire, c'est que je crois, alors c'est mon prisme, je crois que c'est ça qu'on est en train de réaliser quelque chose de ce côté-là.
07:13Maintenant, les événements qu'on a là, en fait, moi, rien ne m'a surpris, je ne savais pas ce qui allait se produire,
07:20mais absolument rien ne m'a surpris. Je crois que tout ça, c'est vraiment la dynamique profonde, historique et économique.
07:262008, la crise financière, les banques centrales qui mettent tout l'argent possible pour tenir le choc,
07:35la modification de la notation de la dette américaine, les problèmes l'année d'après en zone euro.
07:41Et la conséquence de tout ça, c'est le refus par les sociétés, enfin le refus, le rejet du global pour revenir vers du local.
07:48Et c'est Trump, là, Trump de 2016. C'est le Brexit.
07:52Un cycle long.
07:52C'est le Brexit. Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est toujours la même chose, sauf que ça s'intensifie.
08:00Mais c'est toujours la même chose.
08:01Donc je parlais de pic tout à l'heure.
08:02Il n'y a pas de pic pour moi.
08:03D'accord, ok. Dans ce long cycle géopolitique...
08:06On est très très loin d'avoir vu un pic.
08:07À mon avis, sur cet événement, je reconnais qu'il est surprenant, il a créé de l'émotion,
08:14mais en termes de dynamique, c'est juste... Il faut se souvenir qu'en 2020, le président lançait ses troupes sur le Capitole.
08:25On oublie ça.
08:27Oui, oui.
08:27On oublie.
08:28Si on remet ça... Parce qu'il allait partir, donc il n'a pas pu faire plus.
08:32Mais si on remet ça, alors qu'il a beaucoup de pouvoir en ce moment, qu'il s'agisse de géopolitique, d'économie, de ceci, de cela,
08:40il ne faut être surpris de rien. Et donc on n'a pas de pic. On est loin, loin de ça, à mon avis.
08:45Mais les marchés vont s'adapter à cette donne ?
08:49Le capitalisme, normalement, a une plastique suffisante pour basculer ses investissements d'un secteur à l'autre.
08:57On parle moins de politique verte, on parle plus de souveraineté, de défense.
09:02Le capitalisme lui-même a cette plastique. Les marchés financiers vont traduire cette plastique.
09:07Mais le chemin qui nous amène vers cet autre État, qui est en train d'être construit, le chemin est chaotique et il le sort.
09:14C'est pour ça que je ne parle pas de pic, de quoi que ce soit.
09:16Hervé, qu'est-ce que vous retenez de ces 100 jours et de la manière dont les marchés se sont comportés également ?
09:22Et c'est vrai que Trump reste sans doute le facteur prépondérant, le driver prépondérant des mouvements d'humeur de marché, en tout cas sur le court terme.
09:32Oui, on a eu... Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit à la fois sur le court terme et moyen terme.
09:39Donc si on a appris, on a appris quand même plusieurs choses.
09:41Bon, d'abord, on a appris que se mettre dans la tête de Trump était un exercice qu'il fallait essayer d'éviter de faire.
09:49Donc accalmie probablement, rationnellement.
09:53Néanmoins, je ne jurerai pas que...
09:57Oh, du bon animal, quoi.
09:58Voilà, qu'il va nous sortir d'autre chose.
09:59Donc premièrement, c'est sûr, voilà, qui crée un élément quand même d'incertitude fort, extrême.
10:08Après, ce serait vrai que sur les marchés concrètement, on a vu une volatilité qui a été extrêmement haute, qui reste assez haute quand même,
10:15même si elle a commencé à corriger, avec un marché qui a beaucoup rebondi.
10:18Donc une espèce d'anomalie.
10:20On voit bien que les investisseurs ne savent pas trop comment prendre l'animal, si je peux permettre cette expression.
10:25Mais je crois que plus profondément, ce qu'on a appris de cette séquence-là, c'est que l'Amérique est affaiblie.
10:32Et que l'Amérique n'a plus la puissance qu'elle pensait avoir, y compris avec Donald Trump, Make America Great Again.
10:41Vous allez voir ce que vous allez voir.
10:43L'Amérique est beaucoup plus faible que ce qu'on peut en croire.
10:47Et Trump a révélé des fragilités.
10:49Et Trump a révélé clairement les fragilités, puisqu'il a clairement tout mis en disant,
10:54que ce soit la guerre en Ukraine, le déficit commercial, l'État arrive, vous allez voir ce que vous allez voir.
11:02Le monde, forcément, je suis l'Empire, le monde va me dire oui.
11:07Et le monde n'a pas dit oui.
11:09Il n'a pas dit oui sur la géopolitique, il n'a pas dit oui à une des autres limites
11:13qu'il me semble qu'il faut mentionner sur l'accord de rappel qu'il y avait à Trump.
11:17C'est l'effet sur la dette.
11:20On a vu que les créanciers...
11:22D'abord, la Chine n'a pas dit oui, oui, des tarifs à 125, vite, vite, négocions.
11:27Ils ont dit chiche, moi aussi, je monte et puis on verra bien.
11:29Donc, il y a eu une résistance.
11:32Et puis, la dette américaine est extrêmement élevée, dont environ 20-25% détenus par l'extérieur.
11:39Et donc, quand vous voulez taper sur vos créanciers, ce n'est pas si facile.
11:46Moi, je ne vous conseille pas, dans la vie de tous les jours, de taper trop fort quand même sur les créanciers.
11:50Donc, on a des tendances qui se révèlent et que l'affaiblissement actuel, avec une société clivée, inégalitaire,
11:58une classe qui ne se retrouve pas dans la mondialisation, mais avec un déficit commercial extrêmement élevé,
12:04un déficit budgétaire extrêmement élevé, une dette publique extrêmement élevée,
12:08et ça, ça ne se résout pas avec trois annonces sur les tarifs, la fin de la guerre.
12:13Et donc, on a une Amérique affaiblie, ce qui n'est pas un bon signe sur les marchés à long terme.
12:19Enfin, il faut clairement prendre conscience que cet affaiblissement-là, il ne fait pas plaisir aux Américains.
12:26Et ça va être... Je ne sais pas comment ils vont traiter dans les mois qui viennent,
12:32mais on a une situation qui n'est pas très satisfaisante pour Trump,
12:36parce qu'il se retrouve, il a quand même beaucoup annoncé, il a des sondages en berne,
12:40donc tout indique à calmer, mais il a quand même un électorat des midtermes bientôt.
12:44Donc, qu'est-ce qu'il fait vis-à-vis de cette situation ?
12:45Est-ce qu'il capitule en disant, bon, j'avais annoncé plein de choses, en fait, je me calme,
12:49parce qu'on va essayer...
12:50Pas le genre de la maison ?
12:50On va essayer de poursuivre le système tel qu'il est le plus longtemps possible, sans faire de vagues,
12:55ou est-ce qu'il va repartir sur d'autres types d'annonces, à d'autres endroits, etc.
12:59Donc, voilà, probablement une accalmie de court terme, parce que, bon, Donald Trump a l'air de dire
13:05qu'il va falloir prendre le temps, les 90 jours, on va négocier aussi avec l'Asie, etc.
13:09Mais, pour autant, qu'est-ce qui va sortir de cette période d'accalmie ?
13:12Ça ne me paraît pas... Je ne suis pas très serein.
13:15Ah oui. Est-ce qu'il a déjà abîmé durablement le statut des actifs américains ?
13:20On peut évoquer le dollar, on peut évoquer les obligations souveraines américaines.
13:24Est-ce qu'il y a déjà un mal durable qui a été fait ?
13:27Alors, le capitalisme est très plastique, alors les marchés financiers sont aussi très plastiques,
13:34donc ils peuvent bouger vite, mais oui, je pense que ça, c'est côté investisseur,
13:39c'est une vraie réflexion qui ne se met pas en place immédiatement.
13:42Non, mais sur du long terme.
13:43Mais l'allocation sur les actifs américains est en train d'être revisitée globalement.
13:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand vous êtes sur les marchés actions, un fonds global,
13:52c'est 75% de la marquette capitalisation, c'est les actifs américains.
13:56C'est-à-dire qu'on n'imagine pas qu'on reviendra dans ce schéma de marché qu'on a connu pendant une paire d'années,
14:01de concentration, d'ultra-domination, d'exceptionnalisme américain, du point de vue des marchés, en tout cas.
14:07Dans la période qu'on aurait dû vivre, l'actif, le flight to quality, ça aurait dû être la dette américaine.
14:16Ça n'a pas été le cas.
14:18Et donc, ces fragilités-là créent, je pense, effectivement, une réflexion assez saine,
14:23qui est de dire, en tout cas sur les marchés actions,
14:26quand on a une économie qui pèse 25% du PIB, même si elle reste dynamique avec la démographie, etc.,
14:32mais est-ce qu'il faut allouer 75% de son argent à une économie qui pèse 25% vu les fragilités qu'elle a ?
14:38Je pense qu'il y a un mouvement de bascule, clairement, qui remet quelque part, c'est l'effet pas attendu de Trump,
14:44à mon avis, il remet l'Asie en exergue, en se disant, finalement, est-ce qu'on a beau dire,
14:53est-ce que ce n'est pas une zone de stabilité relative, finalement, par rapport à ce qui se passe dans nos démocraties libérales,
15:00est-ce que ce n'est pas une zone avec un dynamisme de consommation qui reste élevé, un peu croissant, élevé, etc.
15:07Donc, oui, une bascule, probablement une recherche d'opportunité vers l'Asie plutôt que vers les États-Unis,
15:13je pense que c'est un des effets non voulus des annonces de Trump.
15:18Que donnent les ratings des quitties GPS, justement, à ce stade, quand on regarde les actifs américains et, en l'occurrence, les actions ?
15:25Nos ratings sont améliorés, fortement, parce que les cours des actions ont baissé,
15:30les prévisions de résultats ont commencé à baisser, mais restent quand même...
15:35Enfin, ce n'est pas un enfant de remont, en général.
15:38Et les sous-secteurs où ça s'effondre, bien sûr, mais il ne faut pas oublier quand même que 80% de l'économie américaine sont des services,
15:46alors que là, Trump, l'omniprésent, focalise l'attention de tout le monde sur les marchandises,
15:53les soldes commerciaux, pas sur les services, pas sur les invisibles, etc.
15:57Donc, il y arrive. Il est très efficace pour ça.
16:01Mais il faut savoir également regarder l'entièreté de la situation.
16:07Et donc, nos ratings sur le monde sont passés de 2 ou 3 sur 10,
16:12où ils plafonnaient régulièrement depuis 3 à 6 mois.
16:16Donc ça, c'était la vision des marchés au plus haut, finalement, et chèrement valorisées.
16:20Et à, maintenant, 6 sur 10.
16:25Pour les actions mondiales ?
16:26Sur les actions mondiales. Donc ça, c'est constructif.
16:29C'est constructif. Historiquement, ça correspond à des performances ultérieures,
16:35à 3 mois, en rythme annualisé et en moyenne, à deux chiffres.
16:41D'accord. Comment ça se décompose, alors ?
16:43Il y a un distinguo très fort et géographique et sectoriel.
16:48Les pays développés ont vu leurs ratings s'améliorer.
16:51Les U.S. sont passés de 0,5 au plus bas.
16:54On a même tapé 0, je crois, il y a quelques trimestres,
16:59à maintenant 3,5.
17:02Donc c'est une espérance de gain faible, quand même.
17:04Mais ce n'est pas très négatif. C'est autour de 0.
17:08Au global, là encore, il y a des dispersions selon les secteurs
17:12et les valeurs encore plus, bien sûr.
17:14L'Europe est un tout petit peu plus constructive.
17:17Et là où il y a les gros...
17:19Ce qui balance, c'est la Chine.
17:23Pour moi, il y a plusieurs Asies.
17:24Il y a le monde chinois, les mondes chinois,
17:27où on a des ratings très constructifs.
17:30Et l'Inde, pas encore. On est passé de 0 à 4.
17:33Donc ça s'est amélioré.
17:34Mais ça reste quand même encore problématique.
17:38Et puis le Brésil également, qui est très bien
17:41et qui fonctionne bien, pour serment, depuis le début de l'année.
17:44Un jeu dans le concours de beauté des marchés.
17:46Effectivement, gros retour des émergents.
17:49Oui, gros retour des émergents.
17:50Et puis, alors, sectoriellement parlant,
17:52on a des ratings très favorables
17:56sur les secteurs défensifs.
17:59Oui.
17:59Conso de base, avec là des espérances de gains très élevées
18:02pour un secteur qui, normalement, est plan-plan.
18:07Et puis, pour la santé aussi, au sens large,
18:10même si c'est moins homogène valeur par valeur, la santé.
18:14Et puis, on a quand même aussi,
18:17on a une amélioration du rating de la tech
18:18qui est passée de quasi zéro à 3,5.
18:22Et quand on regarde à l'intérieur de tout ça,
18:24il y a des valeurs quand même qui sont importantes,
18:27qui ne sont absolument pas concernées
18:29par les barrières tarifaires.
18:32Comme les biens de consommation de base.
18:34Oui, oui, oui.
18:36La plupart des entreprises sont installées
18:38là où elles produisent, par définition.
18:40Et donc, la tech, les services,
18:44et puis, il y a le secteur financier européen et euro
18:47qui reste également dans la volatilité,
18:51a beaucoup baissé,
18:52qui paye des dividendes,
18:54qui a de belles perspectives en termes de rentabilité.
18:57Et, en plus, on a une vraie consolidation.
19:00Oui, en Italie.
19:02Enfin, Italie-Germaine aussi,
19:04avec Unicredito et Commerciaux.
19:06On a vraiment là,
19:08à la fois les autorités et les entreprises.
19:12Donc, c'est déjà un marché,
19:13on a retrouvé des opportunités là.
19:14Complètement.
19:15L'avènement de l'Asie boursière,
19:19de la Chine,
19:20des émergents dans le monde de Trump 2.0,
19:24oui, ça fait partie du nouveau régime de marché
19:27qu'on peut imaginer, Julien ?
19:29On oublie, encore une fois,
19:30on oublie l'idée d'un exceptionnalisme américain
19:33débridé, démesuré, boursier,
19:35qu'on a vu au cours des 18-24 derniers mois.
19:40Donc, le nouveau régime sera différent.
19:42Les gens qui travaillaient dans l'analyse technique,
19:46enfin, qui travaillent toujours,
19:46mais qui ont fait de la recherche dans l'analyse technique,
19:49considéraient que les sommets de marché
19:51se faisaient avec ce qu'ils qualifient, je crois,
19:54de manque d'oxygène.
19:58C'est-à-dire qu'il n'y a qu'un petit groupe de valeurs
20:00qui emmène l'ensemble de la cote.
20:01De manière générale, je pense que ça caractérise
20:05une exubérance.
20:07Et on a passé quelques trimestres
20:09avec une poignée de valeurs aux Etats-Unis.
20:12En pensant que c'était le lieu normal,
20:14on pensait que c'était la nouvelle norme.
20:16Oui, en fait, c'est le propre des bulles
20:20de prendre une situation exceptionnelle
20:22et de la qualifier de normale.
20:23Ça, c'est le propre d'une bulle.
20:25Nouveau paradigme.
20:26Voilà, l'appellation du nouveau paradigme.
20:28Donc ça, c'est Gale-Ress.
20:29Donc, si on prend ces réflexes de gens
20:32qui ont observé des structures de marché,
20:34les analystes techniques,
20:35et qu'on l'applique de manière générale
20:37à la compréhension qu'on a du marché américain des actions,
20:40on vient de sortir d'une phase d'exubérance.
20:42Donc, l'argent ne disparaissant pas,
20:45il va aller sur d'autres marchés.
20:47Mais c'est à peu près la seule conclusion que je vois.
20:50C'est-à-dire que je ne peux pas considérer,
20:54tant du point de vue des comportements
20:55que même du point de vue de l'évolution des prix eux-mêmes,
20:58je ne peux pas considérer
20:59que des tendances sont naissantes ailleurs.
21:01Vous ne pouvez pas dire sur moyen long terme
21:03la Chine va surperformer les Etats-Unis,
21:05l'Europe va surperformer...
21:06Ce n'est pas encore clair aujourd'hui pour vous
21:08dans la dimension d'analyse que vous utilisez.
21:12Alors, déjà dans une logique globalement haussière,
21:16non, parce que je ne pense pas
21:17que ça puisse se produire pendant deux ans.
21:19Je pense que pendant deux ans,
21:20les marchés actions vont baisser globalement.
21:22D'accord.
21:23Surtout les marchés américains.
21:24Donc, aller trouver là-dedans des choses
21:27qui respirent mieux,
21:28j'ai très peu d'arguments,
21:29j'ai très peu d'éléments.
21:30Donc, je ne peux pas répondre aux grands-choses.
21:33Il va de soi qu'il y a des choses en Europe
21:35qui vont forcément procurer une défense
21:38en termes de performance.
21:39Ça, c'est sûr.
21:41Le secteur bancaire, effectivement,
21:42me paraît, et encore aujourd'hui,
21:45vraiment très intéressant.
21:46L'unification du marché de capital...
21:48Enfin, les besoins qu'a l'Europe,
21:50ça va aussi se traduire dans le secteur financier.
21:52Enfin, l'accélération de la construction européenne
21:54va aussi se traduire là.
21:56C'est-à-dire qu'on va vraiment y aller.
21:57Donc, il y a des choses sur lesquelles
21:58on va pouvoir s'appuyer.
22:00Mais dégager des tendances, non.
22:01Pour moi, c'est encore...
22:02D'abord, c'est une tendance baissière
22:03sur les actions américaines.
22:05Ça va peser sur l'ensemble des actions mondiales.
22:08Quand je dis ça,
22:09ça n'empêche pas, par exemple,
22:11le marché des actions européens
22:12de revenir sur son sommet,
22:14quelque part, c'est-à-dire.
22:15Je ne fais pas du tout de timing.
22:16J'entends.
22:17Ils disent que la tendance profonde est là
22:18et qu'on va aller vers un épisode
22:20de panique ou de...
22:23Je ne sais pas si ce sera la forme d'une panique,
22:25mais vous évoquez la capitulation.
22:27Je pense qu'elle est devant nous.
22:28C'est-à-dire qu'il va y avoir un moment
22:29où on va s'inquiéter
22:31de la totalité du système.
22:33OK.
22:33Je pense qu'on va dans cette direction.
22:35Et donc, tout ce qui peut se passer
22:36sur ce chemin,
22:37que le Japon fasse mieux,
22:38que la Chine fasse mieux
22:39que ceci, que cela...
22:40C'est en attendant la capitulation
22:42qui est devant nous.
22:42Voilà.
22:43Je pense que c'est beaucoup
22:44de gesticulation pour pas grand-chose.
22:46Bon, sur le plan des marchés,
22:48vous évoquiez l'Asie tout à l'heure
22:49gagnante potentielle, effectivement,
22:51dans ce bras de fer tarifaire
22:53ou ce bras de fer,
22:54cette recomposition géopolitique
22:56avec les États-Unis.
22:58Il y a une traduction boursière,
23:01il y a une traduction pour l'investisseur,
23:02effectivement, de cette analyse,
23:04de ce constat, Hervé ?
23:06Aujourd'hui, en termes de réallocation ?
23:08Ah, est-ce que oui ?
23:09Est-ce que c'est là
23:10où on a envie d'être ?
23:11Alors, c'est...
23:12Enfin, je...
23:13C'est là où on a envie,
23:15c'est là où on a envie
23:16aujourd'hui d'explorer.
23:17C'est-à-dire, clairement,
23:19l'Europe est une zone
23:20qui peut paraître défensive,
23:21notamment sur le secteur financier,
23:23mais l'Europe souffre toujours
23:25quand même de gros handicaps.
23:26C'est une croissance sous-jacente
23:29qui est quand même pas folichonne.
23:31Donc, ça limitera quand même
23:33le potentiel moyen terme.
23:35La réponse géopolitique de l'Europe
23:37à ce qu'a fait Trump.
23:39Il y a la vision optimiste
23:40de dire que c'est une accélération
23:41de la construction européenne,
23:43souveraineté européenne
23:44à tous les étages.
23:46Ça peut être aussi...
23:47Ça peut se discuter.
23:48Ça peut se discuter.
23:49C'est plus ou moins d'union,
23:51l'Europe face à Trump ?
23:52Voilà.
23:53Ça peut être aussi
23:54un accélérateur de désunion.
23:56Honnêtement,
23:56je n'ai pas de boule de cristal
23:57là-dessus.
23:59Mais donc, il y a une incertitude
24:00quand même...
24:01Il y a une fragilité,
24:01en tout cas,
24:02sur la construction européenne
24:03qui est l'attente
24:04avec tous les partis
24:06qui sont en gain d'électeur,
24:10la tentation du chacun pour soi
24:11commercial, etc.
24:13Donc, la réponse de l'Europe
24:14dans son ensemble
24:15à ce qui se passe
24:16ne me paraît pas garantie non plus.
24:18Donc, aujourd'hui,
24:20si on cherche une alternative
24:21où il y a une zone
24:23de dynamisme,
24:26de consommation,
24:27d'émergence
24:28d'une classe moyenne, etc.,
24:30elle est plutôt vers l'Asie.
24:32Donc, je ne vais pas vous donner
24:35là des sous-secteurs
24:36ou des pays.
24:37Non, non, non.
24:37Mais c'est vrai que c'est ça
24:38qui va être compliqué.
24:40C'est-à-dire que l'Asie
24:41en tant que continent,
24:42c'est...
24:43L'Europe, c'est compliqué.
24:43Mais alors, l'Asie,
24:44c'est encore plus compliqué.
24:48Effectivement,
24:48investir en Chine,
24:49c'est des problématiques
24:50particulières.
24:52On peut quand même
24:52se souvenir de ce qui s'est passé
24:53plusieurs fois
24:54sur les actions chinoises
24:55quand le gouvernement
24:56décide de se dire
24:57que finalement,
24:58trop de riches,
24:58c'est quand même pas bien.
24:59Donc, c'est quand même
25:00un système capitaliste
25:01pas si favorable
25:03que ça aux actions.
25:04Voilà.
25:04Par contre,
25:05l'Inde a pas mal corrigé.
25:07Donc, il me semble
25:07qu'il y a des zones
25:08sur lesquelles
25:09il faut clairement
25:10aujourd'hui regarder
25:11les opportunités
25:12dans le monde asiatique.
25:13Oui.
25:13Bon.
25:14Vous parliez des défensives
25:15tout à l'heure,
25:16consommation de base.
25:17Et en même temps,
25:18il y a des bons ratings
25:19sur des secteurs aussi
25:20cycliques aujourd'hui.
25:22C'est ça, Gilles ?
25:24Plus valeur par valeur
25:26ou des sous-secteurs.
25:27Alors, il y a
25:29le sous-secteur
25:30des softwares
25:31qui recèlent
25:32beaucoup de valeurs
25:33très intéressantes
25:34selon nous
25:34qui ont beaucoup baissé
25:36dans l'épisode
25:40de déprime
25:40généralisée
25:42et qui a un comportement
25:45très intéressant
25:48boursièrement parlant
25:50et des dynamiques
25:53de perspectives
25:54qui sont inchangées
25:55par rapport à
25:56il y a six mois
25:57sachant qu'on vient
25:58de sauter un obstacle
25:59assez important
26:00parce qu'il y a
26:01de croissance.
26:03Donc, on a la même
26:04croissance qu'avant
26:05sur beaucoup de valeurs
26:08du software
26:09notamment liées
26:10à l'automatisation
26:11notamment liées
26:13à l'information artificielle
26:15à la robotisation
26:16à la mécanisation
26:17des process
26:17et là,
26:22les Etats-Unis
26:22sont mondiaux.
26:24Alors, il y a le monde
26:26chinois étroit
26:27qui leur est interdit
26:29bien évidemment
26:30par les champions locaux.
26:36Alors, j'enlève Nvidia
26:38et les valeurs liées
26:40à Nvidia
26:41parce que là,
26:43il nous semble
26:44que cette valeur
26:46est toujours
26:46surévaluée
26:49et qu'elle risque
26:50de souffrir
26:52d'une dynamique
26:53de perspectives
26:54plus négative
26:56que prévue
26:57à un moyen terme.
26:58Il y a des déceputions
26:59à venir
26:59sur les perspectives
27:00d'un groupe
27:02comme Nvidia.
27:02entre des développements
27:04d'informations
27:06artificielles
27:06beaucoup plus frugaux
27:08en Asie
27:09à la Dipsy
27:10et autres
27:10et qui conviennent
27:11très bien
27:12à 90%
27:13des usages
27:13rentables
27:16rentabilisables
27:17de ces outils-là.
27:21Et même si
27:22l'Asie
27:23et Dipsy
27:23même si
27:24peu d'entreprises
27:25européennes
27:25ou américaines
27:26utilisent
27:26ce Dipsy
27:27ça met quand même
27:27une pression
27:28au global
27:29à la baisse.
27:30L'autre élément
27:30c'est que ça
27:32émule
27:33des réponses
27:35également
27:36low cost
27:36par rapport
27:38à Nvidia
27:40qui
27:40c'est
27:43une véritable
27:44armada
27:44avec des puces
27:45qui...
27:46Donc vous dites
27:47la grande course
27:48aux capacités
27:48elle va à un moment
27:49quand même
27:50délivrer
27:51une certaine déception
27:53par rapport
27:54à ce qu'on attend
27:54aujourd'hui.
27:54C'est normalement
27:55l'histoire
27:55de la technologie.
27:56Oui.
27:57Et on commence
27:59à en voir
28:00des effets
28:01pratiques
28:02en termes
28:03de concurrence
28:04attirée
28:05par l'immense
28:07gâteau
28:07de profit
28:08de Nvidia
28:09et Consor.
28:11Voilà.
28:11Mais moi
28:12je m'intéresse
28:13aux utilisateurs
28:14et aux softwares
28:15qui font
28:16qui n'investissent
28:18pas des milliards
28:18et des milliards
28:19dont des
28:20dizaines
28:22de milliards
28:22et globalement
28:24des centaines
28:24de milliards
28:25dans des
28:26data centers
28:28mais qui
28:29pratiquement
28:29de façon tangible
28:31amènent
28:32à leurs clients
28:32des solutions
28:33dont le retour
28:34sur investissement
28:35est très élevé.
28:36Dans les circonstances
28:37actuelles
28:38de ralentissement
28:40certains
28:41pour certains
28:41sous-secteurs
28:42peut-être
28:45de courte durée
28:46faudra voir
28:48ou de poursuite
28:52de la croissance
28:54mais de bataille
28:54à la part
28:55de marché
28:55dans une logique
28:57où on n'est
28:58quand même
28:58pas loin
28:59du plein emploi
28:59aussi aux Etats-Unis
29:00où il y a des vraies
29:01pressions inflationnistes
29:02un peu partout
29:03la substitution
29:04du travail
29:06par le capital
29:06va continuer
29:07la semaine dernière
29:10je crois
29:10qui étaient
29:11des chiffres
29:11stratosphériques
29:12explique effectivement
29:13dans un monde
29:14potentiellement
29:16moins optimal
29:16demain
29:17la recherche
29:18d'efficience
29:19d'efficacité
29:19elle sera
29:20doublement appréciée
29:22par les investisseurs
29:25et par les entreprises
29:25sont très très riches
29:26dans ces valeurs-là
29:28on peut citer
29:28ServiceNow
29:29oui bien sûr
29:30qui ouvre des comptes
29:36de façon
29:37de plus en plus rapide
29:39et pour vous
29:40Nvidia n'a pas fini
29:41de souffrir
29:42non
29:42d'accord
29:42les semi-conducteurs
29:43en plus
29:44on a une espérance
29:45de gain négative
29:46sur Nvidia
29:47et en plus
29:47dans un secteur
29:48qui est connu
29:48pour sa volatilité
29:49donc espérance
29:50de gain négative
29:51et volatilité
29:52il y a beaucoup mieux
29:54ailleurs
29:55c'est des valeurs
29:55qui peuvent encore souffrir
29:56Julien
29:57c'est cette magnifique
29:58là on va avoir
29:59une poignée d'entre elles
30:00qui publient cette semaine
30:01Nvidia ce sera un peu plus tard
30:02à la fin du mois de mai
30:04mais ces valeurs
30:04qu'ont porté
30:05l'édifice
30:06de l'exceptionnalisme américain
30:09elles n'ont pas fini
30:10encore de souffrir
30:10aujourd'hui
30:11beaucoup de retail
30:12qui a racheté aussi
30:13alors j'essaye de suivre ça
30:14c'est compliqué
30:15parce que d'avoir
30:16d'agglomérer des flux
30:17du retail
30:18c'est pas évident
30:19mais je comprends quand même
30:20qu'ils rachètent
30:21à peu près tous les creux
30:22de marché
30:22et que quand ils rachètent
30:23des single stocks
30:24c'est souvent les darlings
30:26du marché américain
30:27donc ça va de Amazon
30:28à Nvidia
30:29en passant par Google
30:31ou d'autres quoi
30:32oui oui
30:33quand il y a eu le
30:33pour le retail
30:35on a eu le Covid
30:37la fermeture
30:37des économies
30:39les marchés actions
30:40qui ne savaient pas
30:41ce que valait l'économie
30:42donc qui se sont descendus
30:44de 30%
30:45et qui est arrivé
30:46l'investisseur particulier
30:47qui était sous sol
30:48chez lui
30:48et qui était ravi
30:49de mettre son salaire
30:52qu'il touchait finalement
30:53sans travailler
30:54sur les marchés d'action
30:56alors ils l'ont fait une fois
30:58pour ceux qui ont suivi
30:59un peu la politique monétaire
31:01parce qu'ils se sont intéressés
31:02à ça
31:02ils ont vu que les taux
31:03montaient
31:04qu'à un moment
31:04ils montraient peut-être plus
31:05ils ont acheté à nouveau
31:06ça a encore marché
31:07et puis alors là
31:09il y a cette espèce de trou d'air
31:11que personne ne comprend
31:12mais qui est quand même significatif
31:14c'est du 25, 30, 40%
31:16donc ça y va
31:17donc c'est encore mieux
31:18donc je suis moi-même
31:20entouré de gens
31:20qui m'expliquent
31:21qu'il faut absolument
31:23profiter de cette opportunité
31:24sur le...
31:25voilà
31:25d'abord il y a une bulle
31:29à l'intérieur
31:29du marché
31:31intelligence artificielle
31:32donc ça je l'avais décrite
31:33parce qu'elle était quand même
31:34très visible
31:34mais la partie
31:35la poignée de valeur
31:38donc la partie GAFAM
31:39au sens large
31:39la poignée de valeur
31:40qui tire l'ensemble
31:41de la cote
31:41c'est pas que c'est une bulle
31:43c'est la remontation
31:45de la fin d'un marché haussier
31:46un peu séculaire
31:47enfin pas séculaire
31:48décénale
31:49donc ça c'est passé
31:52c'est à nous
31:53donc la capacité
31:53pour que ces titres
31:54reviennent
31:55avec le soutien des particuliers
31:56qui pour la troisième fois
31:58refont la même chose
31:59pour moi elle est quasiment nulle
32:00ils croient absolument pas
32:01donc je pense
32:02que ça ne sert à rien
32:03alors c'est volatile
32:04c'est intéressant
32:05pour ceux qui aiment bien
32:06acheter en bourse
32:06revendre trois semaines plus tard
32:08se sentir brillant
32:09d'avoir fait ça
32:10et ils peuvent l'être
32:11tant mieux
32:11mais sur un plan
32:12à 5-10 ans
32:13vous dites
32:14c'est pas les meilleurs
32:15le soutien économique
32:16sur lequel je me fonde toujours
32:17pour l'allocation
32:18là maintenant
32:19on me demande
32:19de réduire la paraction
32:20cette année
32:20et significativement
32:22et significativement
32:23pas un peu
32:23franchement
32:24début 2019
32:26point bas
32:27fin 2022
32:30point bas
32:31si je reviens en arrière
32:32c'est le cycle
32:32de 3 ans et demi
32:334 ans
32:33marche parfaitement
32:35depuis 25 ans
32:36ça nous emmène
32:37fin 2026
32:38mais pour avoir un creux
32:40fin 2026
32:40il faut quand même
32:41avoir fait un sommet avant
32:42et comme on est début 2025
32:43je le dis
32:45le sommet
32:45soit il est fait
32:46soit il est juste devant nous
32:47en termes de mois
32:48mais c'est vraiment
32:49pour dégager les marchés
32:51c'est ça
32:51totalement
32:52vous dites là
32:52chaque hausse supplémentaire
32:54ou chaque rebond du marché
32:55c'est plutôt des zones
32:56pour s'alléger
32:56pour ceux qui ont encore
32:57beaucoup d'actions
32:58aujourd'hui en portée
32:59systématiquement
33:00c'est le raisonnement opposé
33:01fin 2022
33:02où le cycle était avec nous
33:04malgré la hausse de taux
33:05malgré l'Ukraine
33:06le cycle était avec nous
33:07voilà
33:08maintenant
33:09si on fait la
33:10la séquence Covid
33:11qui n'a pas été très claire
33:11pour tout le monde
33:12moi le premier
33:13c'est compliqué
33:14mais vous prenez
33:16toute la politique
33:17monétaire américaine
33:18suite à la hausse
33:18au premier grand pic
33:19d'inflation
33:20toutes les hausses de taux
33:22ça devait créer une récession
33:23ça on n'a pas créé
33:24il devait baisser les taux
33:25de 6 fois 25 ou 50 points de base
33:27ça n'a jamais été fait de ça
33:28comme tout le monde
33:30a raconté n'importe quoi
33:31pendant deux ans
33:31il faut être rationnel
33:33il faut être réaliste
33:34il faut voir tout ça
33:35donc aujourd'hui
33:36dans le contexte actuel
33:37faire des hypothèses
33:41dans lesquelles on peut revenir
33:42à la situation d'avance
33:43sur les réseaux
33:44etc
33:44le fait de poutre
33:46donc j'achète
33:47ça n'a aucun sens
33:47ça c'est cassé
33:49on a raconté n'importe quoi
33:50pendant deux ans
33:50donc la seule chose
33:52sur laquelle il faille se fonder
33:53en ce moment
33:53c'est je pense
33:54c'est les tendances fortes
33:56de l'économie
33:56les tendances profondes
33:57intimes de l'économie
33:58les cycles sont là
33:59pour le dire
34:00d'une certaine manière
34:02appuyons-nous là-dessus
34:02parce que ça
34:03c'est une réalité
34:04on ne peut pas
34:05on ne peut pas faire pousser
34:07du blé en décembre
34:08donc on ne peut pas
34:09quand tout va bien
34:11on sait que nécessairement
34:13ça ira beaucoup plus mal
34:14dans un certain temps
34:15on a des cycles
34:16qui sont identifiés
34:16voilà il faut en profiter
34:17et je le dis
34:19ça me semble
34:20il y a peu de choses
34:20tout n'est pas clair
34:22d'accord
34:23mais ça c'est clair
34:23c'est réduire l'exposition
34:25aux actions
34:25ça me semble assez évident
34:26vous êtes dans quel état
34:28vous êtes dans quel état d'esprit
34:30là quand vous gérez
34:31piloter des investissements
34:32des allocations
34:33chez Mirova
34:34l'idée quand même
34:34de continuer de réduire
34:35du risque aujourd'hui
34:36c'est
34:36nous on est beaucoup plus sereins
34:38parce qu'on a des mandats
34:40d'investissement
34:41donc on investit
34:42sur les classes d'actifs
34:43donc si nos clients
34:44veulent être investis en actions
34:45ils seront investis en actions
34:46si ils veulent être investis
34:48en obligataire
34:48ils seront investis en obligataire
34:49donc du coup
34:50je ne me pose pas
34:52effectivement la question
34:53de quand va être
34:54la prochaine crise
34:56et je ne me hasarderai
34:59alors pas à la prévoir
35:02puisque tous les points
35:04tous les points de crise
35:05sont quand même liés
35:06soit à des chocs exogènes
35:09où il se passe des choses
35:10donc qu'est-ce que ça se passera
35:11en 2026
35:13comme vous le dites
35:14ou en 2027
35:15ou en 2028
35:16mais ça commence à faire long
35:184 ans
35:19et qu'est-ce qui se passera
35:20d'ici là
35:20je ne sais pas
35:22par contre
35:23moi je ne serai pas aussi
35:24alors pour le coup
35:26aussi négatif
35:26que ce qui a été dit
35:28sur deux choses
35:29premièrement
35:31sur la partie
35:32sur la partie
35:33IA
35:34il va y avoir
35:36évidemment
35:37des
35:38enfin je serais beaucoup plus inquiet
35:40des modèles
35:40OpenAI
35:41les applications
35:42qu'est-ce qu'on va faire
35:43et comment on va
35:44commercialiser ça
35:45par contre
35:47l'investissement
35:49en infrastructures
35:50en infrastructures
35:51les équipements
35:52l'infrastructure
35:52les équipements
35:53c'est une tendance
35:54qui est partie
35:55qui va générer
35:56des gros processeurs
35:58des plus petits
35:58de l'efficacité
36:00etc
36:00mais c'est un rythme soutenable
36:01le rythme sur lequel
36:02on a valorisé
36:03des entreprises
36:04de ce secteur là
36:05c'est un rythme
36:06qui peut être encore soutenable
36:07on était à quoi
36:08on était à 24
36:1025 fois les résultats
36:11sur du Nvidia
36:11la question de Nvidia
36:13c'est pas
36:13le multiple
36:16de valorisation
36:17c'est le niveau
36:18de marge
36:19oui
36:19c'est le niveau
36:20de marge
36:21de ces entreprises
36:22les marges
36:23elles commencent à baisser
36:23un peu peut-être
36:24chez Nvidia aussi
36:25mais partant de niveau
36:26pas encore
36:27pas encore
36:28pas encore
36:28et probablement
36:30le prochain trimestre
36:31montrera qu'il n'y a pas
36:32encore de niveau de baisse
36:34donc je suis d'accord
36:35avec
36:36je viens assez régulièrement
36:38je ne me sens pas
36:39complètement serein
36:40dans l'écosystème
36:42dans lequel on est
36:43entouré
36:44vu la géopolitique
36:45etc
36:45donc il y a
36:46un fond
36:47de quelque chose
36:49de majeur
36:49pourrait survenir
36:50par contre
36:50est-ce que c'est dans
36:52un an
36:52deux ans
36:53trois ans
36:54quatre ans
36:54je ne sais pas
36:55vous dire
36:56et la micro
36:57tient
36:57enfin ce que
36:58montrent les résultats
36:59des entreprises
37:00premier trimestre
37:01premier trimestre
37:02probablement
37:03second en partie
37:05puisque
37:05on va avoir
37:07un effet retard
37:07qui est en fait
37:08
37:09restockage
37:10etc
37:11donc je ne suis pas
37:12non plus
37:13très à crainte
37:14sur les résultats
37:15du deuxième trimestre
37:17voilà
37:18donc
37:18je ne suis pas
37:20si négatif
37:21sur le
37:21sur le court terme
37:22j'entends
37:23mais c'est vrai
37:24que encore
37:24je reviens à ma séquence
37:25liberation day
37:26pour discuter avec
37:27pas mal d'investisseurs
37:28vétérans aussi
37:29le 8-9
37:30il y en a quand même
37:32qui m'ont raconté
37:33que
37:33franchement
37:34il n'y avait plus de repères
37:36avant qu'il annonce
37:37la suspension
37:38des tarifs réciproques
37:39waouh
37:41pas de refuge
37:43tout qui baisse
37:44pas de poutre
37:45pas de flore
37:46rien
37:46alors pour le coup
37:48on ne voit pas ça
37:49qui aime beaucoup
37:50les nouveaux paradigmes
37:52les annonces tarifaires
37:54c'était un nouveau paradigme
37:56ça a été vécu comme ça
37:58non mais c'est pas
37:59vécu comme ça
38:00factuellement
38:01en pourcentage
38:03de barrières douanières
38:05qui nous faisaient rentrer
38:06l'économie
38:07dans un nouveau monde
38:08dans un monde
38:09qu'on n'avait
38:10moi jamais connu
38:11pas appris
38:12enfin voilà
38:14on n'avait pas connu
38:15on n'avait pas appris
38:16donc
38:16les Nixon
38:17les 10% de Nixon
38:18pour les
38:19ah oui oui
38:20ça paraît
38:20ça paraît
38:21mais c'était que 10%
38:22donc on rentrait
38:23effectivement dans quelque chose
38:25voilà
38:26donc
38:26mais ce qu'on a appris de Trump
38:27c'est que
38:28voilà un jour
38:28il nous fait exploser
38:29l'économie mondiale
38:30en disant avec moi
38:31vous allez voir ce que vous allez voir
38:32la mondialisation c'est fini
38:33je vous mets des barrières douanières
38:34à 30%
38:35100%
38:36puis le lendemain
38:37on dit bon finalement
38:37il faut qu'on y réfléchisse
38:39et peut-être que
38:39donc
38:40on n'a pas parlé
38:41mais l'épisode Poel aussi
38:42non mais voilà
38:43Poel il faut terminer
38:44le plus vite possible
38:45pour en venir
38:46ah non mais je n'ai aucune intention
38:48de le limoger
38:48avant la fin de ce moment-là
38:49ça a beaucoup joué aussi
38:51quand même
38:51tout à fait
38:52mais le 2 avril
38:53c'est les annonces
38:54elles sont à un niveau
38:55qui était le maximum
38:56que vous pouvez penser
38:57avec un niveau de rapidité
38:59le plus élevé possible
39:00ce qui fermait la porte
39:01à la mentalité
39:02qui s'était installée
39:03oui mais c'est des annonces
39:04pour négocier
39:04donc partant de ça
39:06l'annonce ce jour-là
39:07elle est tout à fait rationnelle
39:08c'est-à-dire
39:09une vente massive
39:11marché à action
39:12quand on vous dit
39:13la réponse de marché
39:15est logique
39:16maintenant on dit
39:17bon en fait
39:17non encore un peu de temps
39:19monsieur le bourreau
39:19finalement le système
39:20dans lequel on vit
39:21est-ce qu'il ne faut pas
39:22le faire durer un petit peu
39:23et puis etc
39:24donc voilà
39:25moi je ne sais pas
39:26combien de temps
39:26le système dans lequel on vit
39:28peut durer encore
39:30voilà
39:30bon bah
39:31en tout cas
39:32il y reste 1360
39:33et quelque part
39:34j'espère assez égoïstement
39:35qu'il puisse durer encore
39:36un petit peu
39:37parce que je ne sais pas
39:37ce qui se passera
39:38c'est la question
39:39le grand reset
39:41qui provoquera
39:43c'est la question
39:44il reste 1360 jours
39:46de mandature
39:46à Donald Trump
39:47pour vous éclairer
39:49peut-être
39:49un peu plus encore
39:50sur le prochain système
39:52ou la préservation
39:52de celui-là
39:53merci beaucoup messieurs
39:54merci d'avoir été
39:55les invités de Planète Marché
39:56ce soir
39:56Hervé Guès
39:57directeur de gestion
39:58de Mirova
39:59était avec nous
39:59Julien Ebbenzal
40:00responsable des solutions
40:01d'épargne
40:01d'Itoro
40:02et Gilles Bazichir
40:03le président
40:03d'Equity GPS
40:04d'épargne

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