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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du RN.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du RN.
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00:00Bonjour Laurent Jacobelli, porte-parole du RN et député RN2, département de la Moselle.
00:08Vous évoquiez hier, on va parler de la situation internationale, je vous cite,
00:12une démonstration de force réalisée par Vladimir Poutine avec son défilé militaire en présence de chefs d'État
00:17tels que Lula ou le numéro 1 chinois Xi Jinping.
00:22Aujourd'hui, c'est un front anti-Poutine qui est en train de se dérouler à Kiev.
00:27On a entendu tout à l'heure que les chefs d'État arrivent sur place, le président Macron, le britannique Karl Starmer, l'allemand Friedrich Merz.
00:35Est-ce que vous diriez là aussi que c'est une démonstration de force, en tout cas une riposte puissante que vous saluez ?
00:39On sent qu'il y a derrière cette nouvelle réunion qui va avoir lieu à Kiev une guerre des images, évidemment,
00:44pour montrer qu'il y a une résistance à Vladimir Poutine et qu'il y a une volonté de libérer l'Ukraine.
00:49Est-ce que ce sera efficace ? C'est ça la vraie et la seule question.
00:51Est-ce que c'est une opération de com' ou est-ce que c'est vraiment de la diplomatie ?
00:55On a un peu l'impression qu'il y a des initiatives prises de manière isolée.
01:00D'un côté, Donald Trump, de l'autre, M. le président Macron, parfois les Européens.
01:04On a envie de concertation, on a envie de discussion pour arriver vers la paix.
01:09Vous savez, avec Marine Le Pen, nous demandons une grande conférence internationale sous l'égide de l'ONU
01:13avec d'abord, évidemment, les deux parties, l'Ukraine et la Russie, tous les pays concernés,
01:17les pays baltes, les pays de l'Est de l'Europe et les pays qui ont commencé à négocier, par exemple, les États-Unis.
01:23Mais il faut en sortir, il faut maintenant arrêter.
01:25Il y a un million de victimes, selon la presse, beaucoup de morts.
01:28Il faut trouver aujourd'hui la paix.
01:30Alors précisément, comment on la trouve cette paix ?
01:32Il y a aujourd'hui un plan qui est sur la table, un cessez-le-feu de 30 jours proposé par Donald Trump,
01:36appuyé par les Européens, ce sera le cas aujourd'hui à Kiev,
01:41et Vladimir Poutine en face qui ne l'accepte pas.
01:43Que diriez-vous, vous, si vous étiez aux affaires aujourd'hui, puisque vous voulez accéder au pouvoir ?
01:47Vous diriez, il faut que Poutine accepte ce plan ?
01:50Il faut bien sûr que Poutine accepte ce plan.
01:53Il faut qu'il accepte de négocier aussi la sortie de guerre.
01:56Mais pour ça, il faut lui parler.
01:58Moi, vous savez, j'ai été très choqué.
01:59Il ne voulait pas l'émissaire de Donald Trump ?
02:01Certains le font, c'est vrai.
02:02Mais la France, vous savez, depuis le général de Gaulle, a eu une position à part dans le concert des nations,
02:07cette espèce d'équidistance qui lui faisait parler à tout le monde.
02:09Moi, je suis choqué quand le ministre des Affaires étrangères, M. Barraud, dit qu'il refuserait de prendre son homologue russe au téléphone.
02:15Non, il faut parler à tout le monde.
02:17Et vous savez, en général, quand on veut négocier la paix, on parle avec ceux qui sont le plus loin de notre vision du monde.
02:22Mais encore une fois, qui bloque cette paix aujourd'hui ?
02:24Ah oui, clairement, Vladimir Poutine, bien évidemment.
02:26Et d'ailleurs, le président Zelensky a dit qu'il était prêt à faire un chemin vers la paix.
02:30On a un début de lumière.
02:33On commence à voir la sortie du tunnel.
02:35Il faut le saisir et il faut dialoguer maintenant.
02:36Vous savez, la vraie diplomatie, elle est souvent discrète, elle est souvent loin des caméras.
02:41Je vois qu'il y a beaucoup de caméras dans le train qui mènent vers Kiev.
02:44Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur moyen de négocier.
02:46Ce n'est pas le meilleur moyen de négocier que de soutenir Volodymyr Zelensky.
02:51Je n'ai pas dit ça.
02:51Non, non, mais c'est aussi parce qu'au-delà de ce que vous appeliez la guerre des images,
02:56il y a aussi une action concrète qui est de soutenir le numéro un ukrainien
03:00qui est parfois critiqué dans votre camp aussi, Volodymyr Zelensky.
03:04Est-ce que vous, ORN, vous soutenez cet homme qui doit rester à la tête de ce pays ?
03:08Non, on a toujours soutenu l'Ukraine de manière déclarative, bien sûr,
03:11mais aussi lorsqu'il a fallu apporter une aide humanitaire
03:14ou parfois même une aide logistique ou militaire à l'Ukraine,
03:18tant qu'évidemment, ce n'était pas des armes d'attaque pour attaquer la Russie.
03:22Vous savez, un des premiers maires de France qui a reçu des Ukrainiens sur son territoire,
03:26c'est le maire de Perpignan, Louis Aliot.
03:28Donc je pense que depuis le début, nous soutenons l'Ukraine.
03:30Soutenir l'Ukraine, c'est aussi aller vers la paix.
03:34Même si à une époque, vous étiez plus, disons, conciliant avec le président russe, Vladimir Poutine.
03:40Non, non, les mots ont un sens.
03:42Lorsque Vladimir Poutine était parmi les combattants contre l'islamisme,
03:46qu'il était un chef d'État avec lequel tout le monde discutait,
03:49évidemment, dans les rencontres internationales que nous faisions,
03:52nous rencontrions aussi le président Poutine.
03:55Aujourd'hui, qu'il a agressé et envahi un territoire comme l'Ukraine,
04:00évidemment, la donne a changé.
04:01On en vient à la situation politique française, M. Jacobelli.
04:05Elle a été marquée cette semaine par la sortie de l'Ameute.
04:08C'est un livre-enquête sur les méthodes de Jean-Luc Mélenchon
04:11à la tête de la France insoumise.
04:13Et puis, il y a, si j'ose dire, une affaire dans l'affaire.
04:16C'est cette déclaration chez nos confrères de BFM
04:18de l'avocat Alain Jakubovic
04:20qui a comparé Jean-Luc Mélenchon au ministre nazi Joseph Goebbels
04:24qui, selon lui, avait les mêmes méthodes
04:27que l'actuel leader de LFI.
04:30Jean-Luc Mélenchon a attaqué M. Jakubovic.
04:32Est-ce que cette comparaison, vous, vous a choqué ?
04:35Et la justice tranchera ?
04:36Je ne l'aurais pas fait à titre d'exemple.
04:39Maintenant, si M. Mélenchon veut se mettre à l'abri
04:41des critiques et des comparaisons douteuses,
04:43qu'il ait un comportement qui fasse qu'il ne soit pas critiquable.
04:47M. Mélenchon, là, c'est l'effet boomerang,
04:49c'est le retour de flammes, le retour de bâtons.
04:51C'est-à-dire ?
04:51Depuis des années, il traite et il insulte la terre entière
04:54de nazis et de fascistes.
04:55Je rappelle qu'il a comparé le président d'une université
04:58à Eichmann, tout simplement parce qu'il refusait
05:01qu'il y ait des manifestations dans l'université.
05:03Je rappelle que Mme Chikirou, très proche de M. Mélenchon,
05:06a parlé de Fabien Roussel, communiste,
05:08comme de M. Doriot, qui était un collaborationniste connu
05:11pour la France insoumise, à partir du Parti communiste.
05:14Et tout ce qu'il y a à droite du Parti communiste,
05:16ce sont des nazis et des fascistes.
05:17Alors, évidemment, aujourd'hui, quand il a transformé, lui,
05:20son parti, la France insoumise, en Ligue,
05:22qui utilise la violence dans les rues et dans les facultés,
05:25quand l'antisémitisme est aujourd'hui ce qui rassemble
05:27tous ces députés autour d'une cause commune...
05:31Vous dites que...
05:31Pardon, parce que les mots ont un sens.
05:33Vous dites que c'est l'antisémitisme
05:34qui rassemble les députés de la France insoumise.
05:37En tout cas, ils ont fait bloc.
05:38Ils ont fait bloc.
05:39Vous les mettez tous dans le même sac, si j'ose dire.
05:41Il y a probablement des exceptions, mais qui n'osent pas parler,
05:45parce qu'il y a un climat de violence et de soumission à la France insoumise.
05:49Il y a deux jours, ils ont refusé de voter un texte
05:51pour lutter contre l'antisémitisme dans les facultés.
05:54Voilà ce que c'est que la France insoumise aujourd'hui.
05:57Et je dois bien le dire qu'effectivement,
05:59cela ressemble de plus en plus à un mouvement
06:01qui pourrait être comparé au fascisme.
06:03Chez vous, ce qui fait des vagues,
06:07c'est un sondage aujourd'hui,
06:08chez vous au Rassemblement National,
06:10un sondage qui n'avait testé initialement
06:13que Jordan Bardella,
06:15excusez-moi, sur les intentions de vote
06:16à la présidentielle de 2027.
06:18Cela n'a pas plu à Marine Le Pen,
06:20qui a fait rectifier ce sondage.
06:21Est-ce que cela veut dire que dans l'esprit
06:22de certains de vos dirigeants et militants,
06:25on a tourné la page et c'est déjà Jordan Bardella
06:27qui est votre candidat naturel en 2027 ?
06:29Ah non, je pense que c'est le cas pour certains éditeurs de presse
06:32qui commandent des sondages.
06:33Ceux qui ont voulu, excusez-moi l'expression,
06:35enterrer Marine Le Pen se trompent.
06:37Marine Le Pen, elle est combative,
06:38elle est notre candidate naturelle à l'élection présidentielle.
06:40Mais elle est condamnée et inéligible pour l'instant.
06:42Mais pour l'instant, elle est présumée et innocente,
06:44donc nous verrons bien ce qui se passe pendant l'appel.
06:46Mais l'écarter des sondages, ça n'a pas de sens.
06:48Donc simplement, nous avons voulu dire,
06:50ben voilà, on a un sondage qui là est un peu curieux
06:52puisqu'il ne compare pas Marine Le Pen
06:55avec ses adversaires politiques à la présidentielle.
06:57Mais vous savez, moi je suis un garçon optimiste.
06:59Quand je lis ce sondage,
07:01qui effectivement est un peu curieux,
07:02qu'est-ce que je vois ?
07:03Je vois qu'à peu près, dans tous les cas de figure,
07:05nous avons une chance de gagner la future élection présidentielle.
07:08Et ça, je peux vous dire que c'est l'enseignement principal.
07:10Mais permettez-moi de vous redemander
07:11avec qui vous comptez la gagner cette élection présidentielle.
07:14Vous avez parlé de Mme Le Pen présumée innocente.
07:18Il y a un procès en appel.
07:19Si elle devait être à nouveau condamnée,
07:21est-il faux de dire qu'on sera en juillet 2026,
07:24moins d'un an avant la présidentielle,
07:26est-il faux de dire que Jordan Bardella
07:27se prépare à cette hypothèse aujourd'hui ?
07:29Évidemment, nous avons un duo à la tête du Rassemblement national,
07:32un duo qui est Jordan Bardella et Marine Le Pen,
07:35qui est toujours en tête, d'ailleurs, des préférences des Français,
07:37et qui se prépare à cette présidentielle.
07:39Et vous l'avez dit,
07:40notre candidate naturelle, c'est Marine Le Pen,
07:42et nous avons été très clairs.
07:43Si jamais la justice continuait à se tromper,
07:47selon nous,
07:48et à ne pas reconnaître l'innocence de Marine Le Pen,
07:50eh bien, Jordan Bardella, évidemment,
07:51nous fonctionnons en duo,
07:55c'est-à-dire que quand l'un parle et l'autre parle,
07:58nous avons le même programme,
07:59nous avons les mêmes ambitions pour la France,
08:01ils travaillent ensemble.
08:02Alors, c'est curieux,
08:03c'est curieux au moment où les LR se déchirent
08:05entre M. Retailleau et M. Wauquiez,
08:06c'est curieux au moment où le PS n'a aucun leader,
08:09et c'est curieux au moment où la France insoumise
08:11est obligée d'accepter un leader sectaire.
08:14Mais nous, nous ne sommes pas dans cette situation.
08:16Eh bien, vous l'avez dit.
08:16Et on a beaucoup de chance.
08:17C'est vous qui le dites, en tout cas.
08:19Merci beaucoup.
08:20Laurent Jacobelli, porte-parole du RN,
08:22député de Moselle,
08:23et c'est la suite de Télématin.