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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Graziani revient sur les questions qui font l’actualité avec Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Graziani revient sur les questions qui font l’actualité avec Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale.
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00:00Et bonjour Laurent Wauquiez, les dates du congrès LR sont maintenant clairement fixées, ce sera les 17-18 mai, le match est lancé avec Bruno Retailleau, je vous parle de match car vous ne voulez plus parler de guerre.
00:13Surtout je ne me présente pas contre Bruno Retailleau, je me présente pour refonder la parole de la droite. Parce que je pense que dans notre pays il y a une attente sur beaucoup de sujets des positions de la droite.
00:25Mais que les Français ceux qui nous écoutent constatent que le pays est bloqué.
00:30Par exemple la question du travail ?
00:32Ca c'est votre credo ?
00:34Non pas seulement, mais je pense qu'il y a une profonde injustice dans notre pays, c'est que celui qui travaille ne gagne pas plus que si jamais il reste chez lui.
00:42Que quand vous avez un salaire à 3000 euros brut, vous allez toucher 2200 euros net, et qu'en cumulant des aides sociales parfois défiscalisées en fonction de la taille de votre famille vous gagnerez autant.
00:52Pour moi c'est une des grosses injustices.
00:53Mais Bruno Retailleau il n'incarne pas la valeur travail ?
00:56Si bien sûr, mais ce que je veux c'est que la droite parle sur tous les sujets.
00:59Les questions régaliennes, la question de l'immigration, de la sécurité, et puis la question du travail.
01:04Et je voudrais expliquer qu'est-ce que je veux porter.
01:08Sur ces thèmes là, il faut une parole qui soit libre et indépendante.
01:12Pardonnez-moi mais la sienne ne l'est pas du coup ?
01:15Je vais répondre.
01:17Pour ça il faut être complémentaire.
01:19Il y a d'une part l'action de nos ministres au gouvernement, et elle est très importante, pour essayer d'avoir des résultats maintenant.
01:25Et d'autre part, au niveau de notre parti, il faut préparer un projet de rupture, un vrai projet de changement.
01:31Parce que les Français voient bien que ça ne marche plus.
01:33Et ce projet de changement, il faut le faire sans être prisonnier de la solidarité gouvernementale.
01:38En ayant la possibilité d'avoir une parole qui soit complètement libre et indépendante, par rapport à François Bayrou, par rapport à Emmanuel Macron.
01:46Mais ça est là Bruno Rotaillot, cette parole libre.
01:48On l'entend sur certains sujets, il se parfois désolidarise de l'action gouvernementale et de la ligne gouvernementale.
01:54Mais quand vous êtes dans un gouvernement et c'est normal, vous ne pouvez pas vous désolidariser du Premier ministre ?
01:59Vous ne pouvez pas vous désolidariser d'Emmanuel Macron ?
02:02Je vais prendre un exemple très simple.
02:04On a un sujet très important qui est la nomination au conseil constitutionnel d'un juge.
02:09Quand on est au gouvernement, et Bruno l'a très bien dit,
02:13en raison de la séparation des pouvoirs, il ne peut pas s'exprimer sur le sujet.
02:16Moi je pense que c'est un sujet important demain pour les Français.
02:19Parce que le juge constitutionnel a une très grosse influence sur notre vie au quotidien, en fonction de ce qu'il juge.
02:24C'est demain donc que doit être décidée la nomination ou non de Richard Ferrand au conseil constitutionnel ?
02:29Moi ce que je souhaite, c'est de pouvoir porter de façon totalement libre la parole des adhérents de notre famille.
02:35Vous savez, des adhérents c'est comme des militants d'une association, c'est comme des bénévoles, c'est des gens extraordinaires.
02:41Ils donnent de leur temps, ils défendent des idées, ils se battent pour leur pays, pour notre pays, la France.
02:46Et donc je veux que leur parole, on puisse la relayer de façon totalement libre,
02:50sans être prisonnier de se dire, ah mais moi je suis dans tel gouvernement, avec François Bayrou, avec Emmanuel Macron,
02:56je ne peux pas complètement m'exprimer.
02:58Moi ce que je souhaite, c'est pouvoir porter cette parole.
03:01Et justement sur Richard Ferrand, quelle est votre opposition à vous ?
03:04Est-ce qu'il faut ou non voter pour Richard Ferrand demain ?
03:07Quelle sera la consigne que vous donnerez aux députés et aux sénateurs qui voteront demain pour Richard Ferrand ?
03:13Je pense que ce n'est pas un bon choix.
03:15Donc vous appelez à voter non pour Richard Ferrand ?
03:17Et je veux juste rapidement expliquer pourquoi.
03:20Le Conseil constitutionnel a une très grosse influence, je l'ai dit.
03:23Il fait des jugements importants sur la sécurité, sur l'immigration, sur notre vie au quotidien, sur le droit du travail.
03:29Et on assiste, depuis un certain nombre d'années, une dérive,
03:33avec un Conseil constitutionnel qui ne juge plus vraiment en droit, mais plus avec une idéologie.
03:38Qui juge politiquement ?
03:40Oui, exactement.
03:41Un exemple simple, la loi immigration a été ruinée par Laurent Fabius.
03:45Ce sera exactement la même chose avec Richard Ferrand.
03:48Parce que c'est quelqu'un qui n'a pas d'expertise juridique.
03:51Il est estimable, mais il n'a pas d'expertise juridique.
03:54Il vient de la gauche, ça a été un principal représentant de la Macronie.
03:58Donc on va en discuter tout à l'heure avec les députés de mon groupe.
04:01On prendra une décision ensemble.
04:03Mais moi, personnellement, je suis contre.
04:06Parce que je pense que ça va aboutir au piège dans lequel on est aujourd'hui.
04:10En fait, on a un droit qui aboutit à l'inversion des valeurs,
04:13systématiquement le laxisme, et qui ne protège plus les Français.
04:16Et c'est un exemple où je veux que la parole des Républicains puisse s'exprimer clairement,
04:20pour que les Français sachent et comprennent ce qu'on veut faire.
04:23Moi, je veux faire sauter les verrous qui, dans notre pays, font qu'on n'arrive plus à protéger les Français.
04:29On n'arrive plus à limiter l'immigration.
04:32On n'arrive plus à valoriser le travail.
04:34Je pense qu'il y a besoin de remettre le pays la tête à l'endroit, tout simplement.
04:38Pour revenir sur ce que vous disiez sur le travail et l'économie,
04:41c'est aussi ce qui vous différencie du Rassemblement national.
04:44J'aimerais revenir sur vos propos de ce week-end.
04:46Vous ne voulez pas faire d'alliance avec le RN,
04:48car dites-vous, vous n'avez pas les mêmes idées sur l'économie.
04:51Si le RN faisait un virage plus libéral, vous pourriez travailler avec le RN.
04:56Mais ils ne font pas ce virage.
04:58Par exemple, quand j'ai proposé une mesure avec nos sénateurs et nos députés,
05:03importante pour moi, en contrepartie du RSA, de mettre des heures de travail.
05:07Parce que pour moi, le meilleur social, c'est par le travail.
05:10J'avais une grand-mère qui disait, pour aider quelqu'un,
05:13vous ne lui donnez pas du poisson, vous lui apprenez à pêcher.
05:16Marine Le Pen vote contre.
05:18Quand on se bat pour une proposition qui est importante pour nous,
05:21faire en sorte que pour accéder au logement social,
05:24les gens qui travaillent soient prioritaires.
05:27En France, aujourd'hui, une infirmière qui fait une heure et demie de trajet
05:31pour aller travailler à son hôpital n'est pas prioritaire
05:34pour avoir un logement social qui soit à proximité de son lieu de travail.
05:37Le RN ne soutient pas cette mesure.
05:39Le RN est encore un parti d'extrême droite pour vous ?
05:42Ce n'est pas tellement ça.
05:44Sur l'économie, ils sont d'extrême gauche.
05:46Sur les sujets du travail, ils sont d'extrême gauche.
05:49Je n'ai pas les mêmes idées là-dessus.
05:51Moi, je défends la valorisation de ceux qui ont travaillé toute leur vie
05:56et de ceux qui travaillent.
05:58Je pense qu'une des principales injustices aujourd'hui de notre système social,
06:03c'est qu'ils ne reconnaissent pas suffisamment
06:05ceux qui travaillent et qui ont travaillé toute leur vie.
06:07Est-ce que vous soutenez la proposition de loi visant à interdire un mariage
06:10avec une personne en situation irrégulière ?
06:13Ça va passer au Sénat jeudi,
06:15alors que Robert Ménard doit comparaître justement
06:17pour avoir refusé de célébrer un tel mariage.
06:20Robert Ménard est un ami.
06:23Il vient de l'extrême droite.
06:25Il a été proche de Marine Le Pen.
06:27Ce ne sont pas des gens honteux.
06:29Je n'ai pas de cordon sanitaire.
06:31J'ai toujours trouvé que cette expression n'avait pas de sens.
06:34Robert Ménard est quelqu'un de bien,
06:35qui fait un très bon travail sur sa mairie
06:37et qui est dans une situation absolument inacceptable
06:41parce qu'il a refusé de faire un mariage
06:43avec quelqu'un en situation irrégulière.
06:45C'est lui qui est poursuivi et qui risque 5 ans de prison.
06:49Le droit, ça ne peut pas être l'inversion des valeurs.
06:51Vous auriez fait la même chose, vous,
06:52si vous aviez été dans sa situation ?
06:54Je ne sais pas parce que je ne connais pas exactement le contexte.
06:57Mais quand même, vous êtes d'accord avec moi que ça n'a pas de sens.
07:00Vous avez un maire, il dit juste
07:02« En face de moi, j'ai des gens qui ne respectent pas la loi
07:05et on me demande de faire un mariage. »
07:07Donc je peux penser qu'en plus, potentiellement,
07:10il n'y a pas toutes les conditions de régularité qui sont réunies.
07:12Et c'est lui qui est poursuivi.
07:14Mais vous voyez, un des problèmes auxquels va se heurter la loi que vous évoquez,
07:18c'est que sans doute, par rapport à la jurisprudence du Conseil constitutionnel,
07:23elle serait inconstitutionnelle.
07:25Vous avez l'exemple très clair de ce que je défends.
07:28Ça ne peut pas continuer comme ça.
07:30Et vous pensez que Richard Ferrand, président du Conseil constitutionnel,
07:33ça pourrait modifier les choses ?
07:35Ou ça pourrait justement faire en sorte que ça reste en l'État ?
07:40Je pense que précisément, le risque, c'est que ça va rester en l'État.
07:43Et qu'on continuera à nous expliquer
07:45qu'un maire qui refuse de marier quelqu'un en situation irrégulière,
07:48c'est lui qui est condamné en prison.
07:50C'est un exemple très précieux aussi
07:52de pourquoi je pense que la droite
07:54doit porter un projet de vrai changement pour le pays.
07:56Parce que tous ces verrous-là,
07:58quand les Français les regardent,
08:00ils se disent « mais c'est pas possible,
08:02comment est-ce qu'on a pu en arriver à ça ? »
08:04Je voudrais vous parler d'un autre maire,
08:06ou peut-être d'un autre futur maire,
08:08si la photo doit s'afficher.
08:10L'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes que vous êtes,
08:13est-il de cette éventuelle candidature,
08:15si ça s'affiche ?
08:17Ou alors celle de Jean-Michel Ollias,
08:19qui a annoncé que peut-être,
08:21il pourrait être candidat
08:23à la mairie de Lyon l'an prochain.
08:25Ça ferait un bon candidat ?
08:27Jean-Michel, ça a été un président extraordinaire
08:29de l'Olympique lyonnais.
08:31Voilà, moi, mes deux clubs de cœur.
08:33Alors, pas facile à concilier,
08:35c'est l'AS Saint-Etienne et l'Olympique lyonnais.
08:37Pas facile à concilier.
08:39Jean-Michel a été un président extraordinaire,
08:41c'est un lyonnais convaincu.
08:43Nous, ce qu'on essaie surtout de porter,
08:45et on va le faire en équipe, là encore,
08:47plutôt que les matchs, je préfère les équipes.
08:49Ce que j'aimerais, c'est qu'on puisse construire une équipe,
08:51tous ensemble.
08:53Et Jean-Michel, il y a évidemment plus que toute sa place.
08:55Après, il a une décision à prendre.
08:57Mais on a des talents aussi sur Lyon.
08:59On a des jeunes élus.
09:01Et ça fait aussi partie de cet esprit que je veux porter.
09:03C'est-à-dire, vous m'avez interrogé au début,
09:05je ne suis pas candidat contre quelqu'un.
09:07Moi, je veux que la droite se rassemble.
09:09Et pas qu'elle les oppose.
09:11Et très rapidement, demain, le Cojo 2030 dans les Alpes françaises
09:13va valider la candidature d'Edgar Groupiron.
09:15C'est l'homme qu'il faut
09:17pour la candidature
09:19JO 2030 ?
09:21Là, il y a la photo.
09:23Edgar est quelqu'un de génial.
09:25Il est très charismatique, solaire.
09:27Ce projet des JO,
09:29ce projet des Jeux Olympiques,
09:31vous allez adorer.
09:33Parce que je pense que notre pays a besoin d'optimisme.
09:35Il a besoin de fierté.
09:37C'est un drapeau français.
09:39Mais si je peux me permettre aussi,
09:41la beauté des Alpes françaises,
09:43c'est les plus belles montagnes du monde.