Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.
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00:00Générique
00:00Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:16Bonjour Michel.
00:17Bonjour Laurence.
00:17Ravi de vous retrouver en ce week-end de Pâques pour une heure de débat autour de l'actualité.
00:22François Bayrou sonne le toxin budgétaire, le piège de la dette menace la survie de notre pays,
00:27dit le Premier ministre, mais sans proposer de remède immédiat.
00:30Alors si le diagnostic est bon, pourquoi une impuissance de l'État français depuis des décennies ?
00:35Qu'est-ce que cela révèle de notre classe politique ?
00:38On se rappelle Michel que le général de Gaulle disait en 1964 qu'il était par-dessus tout nécessaire
00:44que la nation ne distribue pas plus qu'elle ne gagne.
00:47A méditer.
00:49Les prisons françaises et les personnels pénitentiaires sous haute tension
00:52après une série d'attaques et tentatives d'agressions tout au long de cette semaine.
00:55Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste qui tente de déstabiliser l'État français.
01:01Les narco-trafiquants font partie évidemment des suspects.
01:04On entendra le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui justifie ces attaques
01:08par le fait que sa volonté de regrouper les plus gros bonnets de la drogue dans des prisons de haute sécurité
01:14dérange les délinquants. On verra ce que vous en pensez.
01:18Le bras de fer entre Paris et Alger se poursuit après la partition de l'apaisement
01:21joué par le président Macron et son homologue Théboune.
01:25C'est l'heure de la riposte. Face à l'expulsion de 12 diplomates français par Alger,
01:29la France se décide à réagir, rappelle son ambassadeur,
01:33tout en expulsant au nom de la réciprocité 12 agents consulaires algériens.
01:37Un regain de tension qui inquiète pour le sort de Boualem Sansal,
01:40otage depuis plus de 5 mois d'Alger.
01:43Ses deux filles ont écrit une lettre ouverte au président Macron
01:46en lui demandant de ne pas oublier leur père.
01:48La face cachée de Wikipédia, une encyclopédie sur Internet
01:53qui contient de nombreuses dérives idéologiques liées à des contributeurs en ligne
01:57qui pour la plupart appartiennent à la gauche, notamment la gauche radicale.
02:01On verra ce que vous en pensez.
02:02Enfin, les fêtes de Pâques qui coïncident cette année pour les communautés chrétiennes et juives.
02:06On reviendra sur ce symbole de la résurrection, du retour à la vie
02:10qui existe dans de nombreuses civilisations face au combat contre les forces obscures des ténèbres.
02:15On vous entendra aussi, cher Michel, sur cette symbolique des œufs de Pâques.
02:20Voilà pour le menu. Est-ce que ça vous va, Michel ?
02:22Parfait.
02:23Je retire les lunettes, c'est parti.
02:24On commence par le budget. Pour qui sonne le glas ?
02:27C'est ce que l'on peut se demander après le discours de François Bayrou.
02:30Alertant sur le niveau de la dette, un véritable danger vital pour la nation.
02:34Il prépare évidemment les Français à une potion amère qui va venir.
02:37Il annonce 40 milliards d'économies sans dire comment les trouver.
02:40Il jure qu'il n'augmentera pas les impôts.
02:42Mais il dit surtout, et c'est intéressant, que les Français ne travaillent pas assez
02:45et qu'ils ne sont pas assez productifs.
02:47On écoute François Bayrou.
02:48Nous n'avons pas assez de ressources parce que notre pays ne produit pas assez.
02:55Nous manquons de ressources parce que nous ne produisons pas assez pour les créer.
03:01Si l'on veut mesurer ce déséquilibre, il est facile, vous l'avez sur vos écrans,
03:06il est facile de regarder la différence de production par habitant
03:09entre notre pays et ses principaux voisins de même niveau de développement.
03:14Alors d'abord sur François Bayrou et le fait qu'on ne travaille pas assez,
03:17et puis après on élargira évidemment à la situation de la France depuis des décennies.
03:20C'est vrai, vous trouvez qu'on ne travaille pas assez ?
03:22Il y a effectivement des différences entre nous et nos voisins européens sur le temps de travail.
03:26Non, je trouve qu'on travaille mal, pas bien, et n'importe comment.
03:29Et qu'on est sur des logiques un peu platoniciennes.
03:31C'est-à-dire qu'il y a l'idée de travail, qui est une espèce de T majuscule,
03:34et puis le travail, ça voudrait dire exactement la même chose pour nos paysans,
03:38nos chers paysans, et pour des gens qui sont au guichet de la sécurité sociale,
03:42ou des gens qui rendent possible la bureaucratie française.
03:46Moi, je n'ai rien contre l'administration et contre les gens qui travaillent,
03:49contre les fonctionnaires.
03:50J'ai contre la bureaucratie, comme elle fonctionne.
03:53La rentabilité n'est pas exactement la même.
03:55Donc quand vous prenez un boulanger, par exemple,
03:57lui dire qu'il ne travaille pas assez, c'est insultant.
03:59D'autres ne travaillent pas assez.
04:01Oui, il y a un certain nombre d'individus qui posent problème.
04:03Il y a des statuts auxquels on devrait pouvoir toucher.
04:06Les intermittents du spectacle, moi, à l'époque où j'étais invité à France 3,
04:09Normandie-Camp, il y avait un nombre incroyable d'intermittents du spectacle
04:13qui faisaient juste ce qu'il fallait dans l'année.
04:15Il y avait je ne sais pas combien d'heures à faire,
04:17puis le reste du temps, ils étaient payés par l'État,
04:19par le gouvernement français, par le contribuable.
04:23Ce travail-là, ce n'est pas exactement la même chose que le boucher
04:26qui, lui, va chercher ses bêtes, etc.
04:28Mais ils sont indispensables à la vie de la culture française.
04:31Pas forcément les intermittents du spectacle.
04:32Moi, je peux dire, oui, d'accord, mais il y a des...
04:35Non, non, mais ce serait à penser.
04:36Je ne dis pas qu'il faut supprimer, entendons-nous bien.
04:38Je dis qu'on devrait pouvoir, quand on parle de niche,
04:41aller voir qui travaille, puisqu'il est question du travail.
04:43Qui travaille ?
04:44Il y a des gens qui nous disent, oui, moi, j'ai besoin de lire des pièces
04:46pour savoir si je vais les monter ou pas les monter.
04:48Je veux pouvoir savoir si, finalement,
04:50je vais monter Ibsen ou Chekhov cette année.
04:52Je ne suis pas certain.
04:53J'ai besoin de six mois pour me mettre...
04:55Ça va, quoi.
04:55Je veux dire, il y a des gens qui travaillent, eux,
04:57demandés aux boulangers, demandés aux paysans,
04:59des gens qui travaillent 10-12 heures par jour,
05:01qui ne prennent jamais de week-end, jamais, etc.
05:02Donc, quand on dit le travail, on ne travaille pas assez,
05:05il faudrait travailler plus, etc.
05:07Non, je pense qu'il y a des gens qui travaillent beaucoup
05:09et puis qui font...
05:10Moi, je travaille beaucoup et j'adore ça.
05:12Je ne vais pas parler pour vous, mais je pense aussi.
05:13Mais pareil, mais exactement pareil.
05:15Ce n'est pas exactement la même chose que quand je vais faire mes courses
05:17et que je vois des jeunes filles ou des jeunes garçons
05:18qui sont à la caisse,
05:20ou quand je vois des gens qui, par ma fenêtre,
05:21quand je suis en train de travailler à 11h le soir,
05:24sont en mobilette pour aller livrer des pizzas ou ce genre de choses.
05:27Donc, il faudrait repenser le travail,
05:28comme il faudrait repenser les prisons.
05:30Et ça, c'est le travail de la gauche, théoriquement.
05:32C'est un travail qu'elle ne fait plus depuis des années.
05:34En disant, on ne va pas dire, nous travaillons trop,
05:36nous ne travaillons pas assez,
05:38regardez ce que font les Italiens, regardez ce que font, etc.
05:40C'est la question de la productivité,
05:42c'est la question de la flexibilité.
05:43Je l'ai dit, s'il y avait un beau mot qui était la flexisécurité.
05:46On en parlait dans les pays scandinaves, par exemple,
05:47en disant, vous donnez, nous donnons.
05:49Vous donnez, vous les ouvriers, et nous, les patrons, nous donnons aussi.
05:52C'est-à-dire, ça va être flexible, le travail,
05:55en fonction de, évidemment, produire plus des glaces en été qu'en hiver, par exemple.
05:58Et puis, les patrons vont assurer une sécurité de l'emploi, par exemple.
06:01Ce sont des contrats comme ceux-là qu'il faudrait.
06:03Nous avons une tradition de syndicalistes révolutionnaires en France.
06:07Pas forcément la CFDT ou la Force Ouvrière,
06:10mais Sud ou la CGT ne veulent pas de ce genre de pensée.
06:15On pense le travail, on pense la flexisécurité,
06:17On pense également à la pénibilité du travail.
06:20Ce n'est pas la même chose d'être sur un marteau-piqueur
06:22et d'être derrière un hijiaphone à vendre des billets, etc.
06:26Ou d'être gardien de musée.
06:27Je n'ai rien contre tous ces métiers.
06:29Je veux me faire des ennemis.
06:30Je veux juste dire que gardien de musée,
06:32ce n'est pas exactement la même chose qu'être...
06:36Avec un marteau-piqueur ou à 3h du matin dans ce domaine.
06:38Et ça, ce sont les syndicats qui devraient penser ça.
06:41Ce sont les partis politiques qui devraient penser ça.
06:43Ce sont les hommes politiques qui devraient avoir des thèses là-dessus.
06:46Moi, j'ai souvenir d'un Bayrou qui, un jour, avait jeté le code du travail
06:49en disant « Regardez-moi ça, il y a au moins 1 000 pages de trop ».
06:52Ben non, je ne crois pas.
06:53Il n'y a jamais trop de pages dans un code du travail
06:55si c'est pour protéger les travailleurs, les gens qui travaillent,
06:58les gens qui ont envie de travailler.
06:59Peut-être le simplifier, le code du travail.
07:01Juste le simplifier pour les jeunes.
07:02Simplifier et puis aussi contrôler.
07:03Ça me paraît normal qu'on puisse se contrôler.
07:05Moi, je n'ai rien contre ça.
07:06Quand des inspecteurs venaient dans ma classe, j'étais 20 ans prof,
07:08je ne disais pas que c'était anormal.
07:10C'était normal.
07:11Je suis fonctionnaire, j'étais payé par l'État,
07:13j'avais un programme d'État, j'enseignais des notions,
07:15j'enseignais des auteurs, j'enseignais la dissertation,
07:17le commentaire de texte, qu'un jour, quelqu'un vienne en me disant...
07:19D'ailleurs, on me disait 8 jours avant qu'il venait.
07:21Donc, il y a des profs qui changent de classe,
07:22qui enlevaient des élèves,
07:23qui passaient 11 heures sur un cours,
07:26qui faisaient un faux cours.
07:26Il n'y avait pas de contrôle surprise, là.
07:27Oui, voilà.
07:28Donc, je suis pour les contrôles.
07:29Moi, c'est normal.
07:29La République, quand elle donne de l'argent,
07:31c'est normal qu'elle demande où va cet argent, etc.
07:33Donc, je reviens sur la question des intermittents du spectacle.
07:35Je ne veux pas qu'on touche au statut.
07:37Je veux simplement qu'il soit vraiment bien attribué.
07:40C'est comme avec l'avortement.
07:42Moi, j'adore le texte de Simone Veil.
07:45Simplement, il y a un moment donné
07:45où on prend des libertés avec le texte
07:47en faisant tout à fait autre chose
07:49que ce que l'esprit à la lettre disait précédemment.
07:51L'esprit à la lettre des intermittents du spectacle,
07:54c'est une bonne chose, du statut.
07:56Mais il y a un dévoiement total,
07:57notamment dans le cinéma,
07:58notamment dans le service public,
07:59notamment, etc.,
08:00qui suppose qu'on puisse regarder de ce côté-là
08:02pour faire des économies.
08:03On a parlé du travail.
08:04Parlons maintenant de la grande photo,
08:06c'est-à-dire ce budget qui est si compliqué à faire,
08:09de cette dette abyssale,
08:103 300 milliards d'euros.
08:13Je citais le général de Gaulle en 1964
08:16sur les problèmes économiques de la France.
08:17Il disait,
08:18il est par-dessus tout nécessaire
08:19que la nation ne distribue pas plus
08:20ce qu'elle ne gagne.
08:22Autrement, disait-il,
08:23ce serait l'inflation, la ruine et le malheur.
08:25Ça fait longtemps qu'on fait l'inverse.
08:27On distribue ce que l'on ne gagne plus.
08:31C'est à inscrire dans le marbre de...
08:33Alors, c'est pas constitutionnel,
08:34mais de la politique.
08:36C'est évident.
08:37Il y a un tout petit texte d'Aristote
08:38qui s'appelle de l'économique.
08:40Et l'étymologie grecque d'économie,
08:42c'est le fonctionnement de la maison.
08:43On doit pouvoir gérer le budget d'un État
08:46comme on gère le budget d'une maison.
08:48Personne ne va...
08:49On devrait, même.
08:50Dans la maison, personne ne va dire
08:52on va acheter une maison
08:54très au-delà de ce qu'on doit pouvoir payer.
08:57Ou des repas, ou des fêtes, ou des choses.
08:59Voilà.
08:59On regarde ce qu'on gagne,
09:00on regarde ce qu'on peut dépenser.
09:01On évite l'endettement.
09:03Alors, il y a des gens pour lesquels c'est difficile.
09:04Ils n'ont pas beaucoup le choix.
09:06Les gens pauvres, les gens simples,
09:07les gens modestes.
09:08Ceux-là, hélas,
09:09ils ne peuvent pas se permettre
09:09de jouer avec le budget
09:10puisque là, en plus de ça,
09:12c'est l'argent des autres.
09:13Mais quand Bayou arrive,
09:15il nous défonce des portes ouvertes.
09:16Tout le monde le sait, ça.
09:17Mais ça, il le dit.
09:18On peut le reconnaître.
09:19La cohérence de ce qu'il dit,
09:20il l'a toujours dit.
09:21Oui, d'accord.
09:21Simplement, il faut les solutions.
09:22Maintenant, il faut mettre...
09:23Oui, d'accord.
09:23Ça fait 40 ans qu'il vote les budgets
09:25qui ont rendu possible tout ça.
09:27Je vous dis, à un moment donné,
09:28j'ai l'âge qui permet de le penser,
09:29mais le passé, c'est un passif.
09:30Quand vous avez fait des choses,
09:32à un moment donné,
09:32vous ne pouvez plus dire
09:33on aurait dû, il aurait fallu
09:35quand c'est vous-même
09:36qui en est un peu responsable.
09:37Donc, les endettements,
09:38tout ça, ça fait des années.
09:39Ce n'est pas en une année
09:41qu'on obtient ce taux d'endettement.
09:42Mais là, le discours alarmiste
09:43de François Bayrou, Michel Enfray,
09:44c'est vraiment pour préparer
09:45les Français à des sacrifices à venir.
09:47Oui, puisqu'il faut aller faire
09:48la guerre en Ukraine.
09:49Donc, il va falloir trouver de l'argent.
09:50Oui.
09:51Et puis, pour faire les caisses de l'État.
09:53Non, mais pensez un petit peu
09:54à toutes ces choses-là.
09:55Macron a décidé
09:56qu'il est incapable de gérer
09:57les points de deal en France,
09:59mais qu'il va gérer le problème
10:00entre la Russie et l'Ukraine
10:00et que nous allons, nous, France,
10:02faire la guerre à la Russie
10:04via l'Ukraine
10:05et qu'il va nous falloir
10:06trouver de l'argent.
10:07Donc, d'un côté,
10:07on a un Premier ministre
10:08qui nous dit
10:09qu'on a une dette incroyable,
10:11on est endettés.
10:12Ce n'est pas possible.
10:13Il va falloir trouver de l'argent.
10:14Mais il n'y a pas de problème
10:14pour trouver de l'argent
10:15quand il s'agit de faire
10:16des choses inutiles
10:17pour la France, pour le pays.
10:19On ne va pas faire la guerre
10:20à la Chine
10:20parce qu'elle a envahi le Tibet
10:21en 59.
10:22Je crois que c'est 59.
10:23Enfin, je ne sais plus.
10:24J'enlève la date.
10:25Je peux me tromper.
10:27Il y a tout un tas de choses
10:28qu'on doit pouvoir faire
10:29aujourd'hui en matière d'économie.
10:31Toute la politique
10:32que Bruxelles nous impose,
10:34que l'Europe maastrichtienne
10:35nous impose
10:35en disant
10:36qu'il faut donner, donner, donner.
10:37On ouvre les frontières,
10:38les gens viennent,
10:39ils ont des droits,
10:39on leur donne de l'argent, etc.
10:40Très bien.
10:41On leur donne des soins.
10:42D'accord, très bien.
10:42Et en même temps,
10:43vous avez des gens,
10:43j'ai passé quelques temps
10:44à l'hôpital il n'y a pas très longtemps,
10:45où j'ai vu des gens
10:46dans les couloirs
10:47qui sont en train d'attendre.
10:48Et je me dis
10:48mais ce n'est pas normal
10:49que la santé fonctionne comme ça.
10:50Pourquoi est-ce qu'il y a
10:51des santés à deux vitesses
10:52mais pas forcément celles qu'on croit ?
10:53Donc il y a évidemment
10:55des économies à faire,
10:56exactement comme
10:56dans le statut
10:57des intermittents du spectacle.
10:58Ne faisons pas sauter le statut,
11:00ne faisons pas sauter
11:00la sécurité sociale,
11:02mais faisons des économies
11:02en disant que ceux
11:03qui aient besoin
11:04du statut d'intermittent du spectacle,
11:06que ceux qui aient besoin
11:06de soins dentaires,
11:08oculaires, etc.,
11:09enfin les prothèses auditives,
11:11que ceux qui aient besoin
11:12de ça en priorité
11:14qui sont des citoyens français
11:15et puissent y accéder,
11:16ça s'appelle faire des économies
11:17et puis d'autres,
11:17on dira pardonnez-nous,
11:18mais nous ne pouvons pas
11:19appareiller tous les gens
11:21qui viendront de la planète entière
11:22parce que vous avez
11:22des difficultés d'audition.
11:25On est en face à Michel Onfray
11:26sur CNews et sur Europe 1.
11:27Michel, je voudrais juste
11:28qu'on écoute le patron de Safran,
11:30cette entreprise
11:31qui a été auditionnée
11:32par une commission d'enquête
11:33de l'Assemblée nationale.
11:34Il a fait une annonce choc
11:35qui a eu beaucoup d'impact
11:37auprès d'autres patrons.
11:38Il annonce qu'il n'investira plus
11:39en France,
11:40dans une ville détenue
11:41par les écologistes.
11:42Il explique pourquoi on l'écoute.
11:45Je le dis quand on parle
11:47de réindustrialisation,
11:48je me permets de dire ça.
11:50On a été surpris,
11:51dès l'annonce,
11:52d'être critiqués
11:53par les écologistes
11:55à Rennes
11:56qui ont mis en cause
11:59la majorité municipale
12:01de Rennes.
12:02On avait négocié
12:03avec la maire socialiste
12:05de Rennes.
12:05Encore une fois,
12:05ça s'est très bien passé.
12:07Et là,
12:08les écologistes
12:10nous ont jeté des tomates
12:13sur le thème
12:13c'est scandaleux,
12:15un groupe vient s'installer,
12:16créer de l'emploi,
12:17c'est l'aéronautique,
12:18c'est l'avion,
12:20ils vont polluer
12:20et puis c'est le militaire,
12:22c'est pas bien.
12:23Alors,
12:24je vais être très très clair
12:25avec vous.
12:26Pour moi,
12:27il n'est plus question,
12:28aujourd'hui,
12:29d'investir
12:30en France
12:31dans une ville
12:33qui est détenue
12:34par une majorité
12:35écologiste.
12:36C'est plus possible.
12:37Je ne le ferai pas.
12:38Si c'est pour se faire accueillir
12:41quand on crée
12:42500 emplois
12:43dans une région,
12:44si c'est pour se faire accueillir
12:46par des tomates,
12:47ce n'est pas la peine,
12:48je ne le ferai pas.
12:49Voilà,
12:50Michel Enfray pour Olivier Andriès,
12:51le patron de Safran.
12:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
12:54Je pense que le pouvoir
12:55des écologistes
12:55est considérable
12:56alors que leur représentativité
12:58est quasi nulle.
12:59Vous apercevez
13:00qu'avec le jeu
13:01des découpages électoraux,
13:02quand vous avez
13:03un petit résultat national,
13:05vous avez beaucoup de députés.
13:06Et puis d'autres
13:06qui ont beaucoup
13:07de résultats électoraux,
13:08ils ont assez peu de députés.
13:09Donc il y a une espèce
13:10de surreprésentation
13:11de l'écologie.
13:12C'est une doctrine,
13:13c'est une idéologie
13:14enseignée à l'école.
13:16Dès le plus jeune âge,
13:16il faut apprendre
13:17le tri sélectif,
13:18le réchauffement climatique,
13:20etc.
13:20L'excellence
13:21de la voiture électrique,
13:23les énergies douces,
13:24décarbonées, etc.
13:25On nous apprend tout ça
13:26dès le départ.
13:27Grammaire, style,
13:28syntaxe, orthographe,
13:29apprentissage, poésie, etc.
13:30Ça passe après.
13:32Et donc là,
13:32il y a une espèce d'idéologie.
13:33Et puis ce sont des gens
13:34qui donnent des leçons de morale
13:35en permanence.
13:35C'est-à-dire, Marine Le Pen arrive,
13:37elle est responsable du fait
13:38que dans la création
13:40du Front National
13:41de son propre père,
13:42il y a, je ne sais pas,
13:43les années 70,
13:44on ait trouvé effectivement
13:45des anciens de l'LVF.
13:46Ce n'est pas terrible,
13:47effectivement,
13:48d'avoir ce genre de choses.
13:49Mais ces gens oublient
13:50qu'en 1974,
13:52quand René Dumont
13:52est le candidat,
13:54le premier candidat écologiste
13:55aux élections présidentielles
13:57avec son fameux pull rouge
13:59et sa pomme
14:00et son verre d'eau,
14:01René Dumont,
14:03il a fait l'éloge
14:03de l'agriculture nazie
14:05dans une revue pétiniste
14:07française à cette époque-là
14:08en nous disant
14:09que c'était formidable
14:10la productivité,
14:11que les nazis,
14:11ils avaient des moissonneuses
14:12batteuses,
14:12ils avaient des tracteurs,
14:13ils avaient des moteurs,
14:14les mêmes moteurs
14:15que les moteurs de sous-marins,
14:16les moteurs d'avions,
14:17les moteurs de tanks,
14:17les moteurs de chars,
14:18etc.
14:19Donc, je ne vais pas accabler.
14:21Moi, je n'accable pas
14:22les gens avec le passé
14:23de leurs ancêtres.
14:25Donc, je n'accable pas
14:25Marine Le Pen
14:26sur le passé de son père.
14:28Je n'accable pas
14:28M. Fabien Roussel,
14:30pour lequel j'ai de la sympathie,
14:31mais il s'en moque un peu.
14:34Puis, il a raison.
14:34Mais en disant
14:35qu'il y a eu le pacte
14:36germano-soviétique,
14:36je dis juste
14:37qu'il y a le pacte germano-soviétique
14:38quand ces gens-là
14:39vont chercher des poux
14:40dans la tête des autres.
14:41Et je dis
14:41mais les écologistes,
14:42c'est exactement la même chose.
14:43Que pesez-vous ?
14:44Que pesez-vous ?
14:45Pourquoi vous êtes aussi lourds
14:46d'un point de vue idéologique,
14:48d'un point de vue
14:48de la vie quotidienne ?
14:49Jusqu'à décourager
14:50les chefs d'entreprise.
14:51Décourager les chefs d'entreprise
14:52et puis en même temps
14:53attaquer les pauvres
14:54qui ont des vieilles voitures
15:01vous êtes des fumeurs
15:02de cigarettes
15:02et vous roulez au diesel.
15:04On vous méprise souverainement.
15:06C'est la même chose
15:07avec Anne Hidalgo.
15:09Elle pèse quoi ?
15:09Elle est allée aux présidentielles.
15:10Elle a fait quoi ?
15:111,5 ?
15:112,5 ?
15:12Je ne sais pas.
15:12Je n'ai pas la mémoire des chiffres.
15:13Pas grand-chose.
15:14Et elle a le plein pouvoir à Paris.
15:16Elle fait un référendum
15:17pour végétaliser
15:19je ne sais combien
15:20500 rues dans Paris.
15:22Il y a très peu de gens
15:22qui vont voter.
15:23Elle dit
15:23mais ça me suffit.
15:24Moi, si 4% des gens ont voté,
15:25je dis peut-être une bêtise
15:26sur le chiffre
15:26mais il était extrêmement minoritaire.
15:28Ça me suffit.
15:28J'impose ma loi.
15:29Mais où est la démocratie ?
15:30Quand Tocqueville disait
15:31que le problème de la démocratie
15:32c'était le risque
15:33de la tyrannie des majorités.
15:35Il avait tort.
15:36Le problème des démocraties
15:37aujourd'hui
15:37c'est la tyrannie des minorités.
15:39Les minorités
15:39ne doivent pas être évincées.
15:41Mais les minorités
15:42ne doivent pas faire la loi.
15:43Les écologistes
15:43sont minoritaires.
15:45Les socialistes
15:45sont minoritaires.
15:47Et ils sont majoritaires
15:48dans un tas de domaines.
15:49Y compris
15:49le terrain intellectuel,
15:53culturel,
15:53universitaire,
15:54la pub,
15:54les médias,
15:55l'édition,
15:56etc.
15:57Michel Onfray,
15:57on va parler maintenant
15:58de ces attaques
15:59contre les prisons
16:00qui se sont déroulées
16:01toute la semaine.
16:03Attaques contre des lieux,
16:04des véhicules
16:05et aussi contre des fonctionnaires
16:07de la pénitentiaire
16:08avec toutes les villes,
16:10de très nombreuses villes
16:11en France
16:12qui ont été touchées.
16:14C'est une tentative
16:15d'intimidation
16:15à l'échelle nationale.
16:17Du jamais vu.
16:17On teste l'État.
16:19On le défie.
16:20On le ridiculise.
16:21On ne sait pas encore
16:22exactement qui sont
16:23les auteurs de ces faits.
16:24Les enquêteurs travaillent encore.
16:25Mais on va écouter
16:25le garde des Sceaux,
16:27Gérald Darmanin,
16:28qui estime qu'il s'agit
16:28de déstabiliser l'État.
16:31Il y a manifestement,
16:33on voit bien,
16:33des gens qui essaient
16:34de déstabiliser l'État
16:35en l'intimidant.
16:37Pourquoi le font-ils ?
16:38C'est très intéressant.
16:40Ils le font parce que
16:41nous prenons des mesures
16:42contre le laxisme
16:43qui existait peut-être
16:45jusqu'à présent
16:45dans les prisons,
16:47qui a mené notre pays
16:48à des difficultés
16:48extrêmement graves.
16:50Des réseaux de drogue
16:50qui continuent
16:51à partir des cellules carcérales.
16:53On commande des assassinats,
16:55on blanchit de l'argent,
16:56on menace des policiers,
16:58des magistrats,
16:59des agents pénitentiaires
17:00et on s'évade.
17:01C'est une intimidation grave
17:02et on essaie de voir
17:03si l'État va reculer.
17:04C'est ça qui se passe.
17:05Voilà, c'est un test
17:06à l'échelle nationale.
17:08C'est ça qui est inédit,
17:09Michel Onfray ?
17:10Il a raison.
17:11D'abord, quand Dupond-Moretti
17:12est arrivé,
17:12il a commencé par visiter
17:13une prison,
17:13il s'est fait acclamer.
17:15Le symbole est...
17:16Mais il a visité
17:17les agents pénitentiaires aussi.
17:18Il a visité
17:18les agents pénitentiaires
17:19dans cette prison.
17:20Oui, d'accord.
17:20C'est pas parce que
17:21vous faites une fois le bien
17:22et une fois le mal
17:23que vous n'avez pas fait le mal.
17:24Donc, il y avait
17:25une erreur de communication
17:26et puis il y avait
17:26une façon de jouer
17:27en même temps
17:28en disant
17:28on va essayer
17:29de calmer les médias
17:30en allant aussi ailleurs.
17:31Il y a simplement
17:32des signes
17:32qu'on ne doit pas donner.
17:34Je pense que
17:35Gérald Darman a raison
17:35mais il oublie de dire
17:37qu'il a beaucoup fait
17:37aussi dans le passé.
17:38Il a dit qu'il était jeune
17:39il y a quelque temps
17:40mais il est vieux en politique
17:42et il devrait rendre hommage
17:43au couple qu'il fait
17:44avec Bruno Rotaillou.
17:45C'est pas exactement
17:46la même chose
17:46que précédemment
17:48quand il y avait
17:48des couples
17:49qui étaient des couples
17:49d'en même temps.
17:51C'est-à-dire
17:51vous aviez la répression
17:52Place Beauvau
17:53et puis vous aviez
17:54le ministère de la Justice
17:55qui était plutôt cool
17:56et plutôt pro-magistrature.
17:59Simplement oui
17:59là pour le coup
18:00il y a un dessin
18:01EIN
18:01une volonté
18:03de la part
18:04de ces deux ministres
18:05d'aller dans la même direction.
18:06Peut-être pas forcément
18:07dans l'esprit
18:08du président Macron
18:09mais c'est ainsi.
18:10Moi je pense qu'il y a
18:11une convergence d'élus
18:12j'ai vu sur ces news
18:13que certains disaient
18:14alors narcotrafiquants
18:15oui ils utilisent
18:16des armes de guerre
18:16ou ultra-gauche
18:17ultra-gauche
18:18oui et ultra-gauche
18:18je dis c'est tout le monde
18:19c'est tout le monde
18:20je ne choisis pas
18:21en disant c'est l'un
18:22mais c'est pas l'autre
18:22c'est tout le monde
18:23c'est-à-dire il y a
18:24une espèce de changement
18:25de paradigme
18:26le paradigme marxiste
18:27c'était il y a
18:27l'avant-garde éclairée
18:28du prolétariat
18:29qui va faire la révolution
18:30les paysans
18:31qui sont débouzeux
18:32ils aiment la terre
18:32ils sont méprisables
18:34Marx déteste la campagne
18:35les paysans etc.
18:36Et il dit
18:37dans les villes
18:37on a des usines
18:38l'industrie
18:39et dans les usines
18:40il y a un prolétariat
18:40et dans le prolétariat
18:41il y a une avant-garde éclairée
18:42sous-entendu
18:43les syndiqués
18:44les marxistes
18:45ceux qui vont mener
18:46la guerre révolutionnaire
18:48pour abolir le capital
18:49puis vous avez en face
18:50Bakounine
18:51qui est le penseur
18:52de l'anarchie
18:52ils se battent
18:53sur un certain nombre
18:54de sujets
18:54ils veulent la même société
18:55idéale idéalisée
18:56j'ai fait une partie
18:57de ma thèse sur Bakounine
18:58et Bakounine dit
18:59non non c'est pas
19:00l'avant-garde éclairée
19:00du prolétariat
19:01qu'il nous faut
19:01c'est pas la dictature
19:03du prolétariat
19:03parce que Bakounine dit
19:04mais dictature
19:04de qui sur qui
19:05c'est pas ça la liberté
19:07si une dictature
19:07fut celle du prolétariat
19:09elle va se faire
19:09sur ce qui ne sera pas
19:11le prolétariat éclairé
19:12et sur le restant de la société
19:13et Bakounine dit
19:14prenons l'ensemble
19:15des gens qui sont
19:16les ennemis de la société
19:17dont les gens
19:18qui sont en prison
19:18dont les gens
19:20qui sont des malfaiteurs
19:21les voleurs
19:22etc
19:22les violeurs
19:23les pilleurs
19:24et puis prenons
19:25les artistes
19:26disait-il
19:26les gens qui ont
19:27un sens aigu
19:28de l'imaginaire
19:29et qui n'ont pas
19:30grand intérêt
19:30au réel
19:31et puis prenons
19:32les gens qui sont contre
19:33les ressentimenteux
19:34les gens qui sont ratés
19:35qui disent
19:35moi j'aurais aimé
19:36être je sais pas quoi
19:37j'aurais été
19:38le voltaire de mon temps
19:39et je ne le suis pas
19:40etc etc
19:41vous faites un tout
19:42de tout ça
19:42et c'est une puissance
19:44extrêmement violente
19:45lancée contre l'Occident
19:47contre la France
19:48contre les valeurs
19:49de la France
19:49etc
19:50donc ça fonctionne ensemble
19:51alors qu'est-ce que ça cache
19:52très précisément
19:53on le saura peut-être
19:55c'est quand même étonnant
19:56qu'ils abandonnent
19:56un manteau
19:57et une chaussure
19:58effectivement
19:58les auditeurs
19:59vont trouver
19:59les responsables
20:01la police scientifique
20:02va pouvoir travailler
20:03et retrouver
20:03un certain nombre
20:04de données
20:06je pense qu'il y a
20:07une façon de dire
20:08il a raison
20:10Gérald Darmanin
20:10si vous nous menez
20:11la guerre
20:12on va vous la mener aussi
20:13et ça pourrait commencer
20:15gentiment
20:16on pense aux agents pénitentiaires
20:19parce que c'est vraiment
20:19en première ligne
20:20on va écouter le témoignage
20:21d'un syndicaliste
20:23UFAP UNSA
20:24Benjamin Marou
20:24qui se demande
20:25jusqu'où ça va aller
20:26écoutons-le
20:27à un moment donné
20:28où est-ce que ça va s'arrêter
20:29parce qu'on a vu
20:30ce qui s'est passé à Toulon
20:31on a vu ce qui s'est passé à Aix
20:32encore cette nuit
20:33au domicile
20:34d'un agent pénitentiaire
20:35du CP Exluine
20:36où on se dit que
20:37à un moment donné
20:38ça a pris des proportions
20:39qu'on ne maîtrise plus
20:40qu'on ne maîtrise jamais
20:41en temps normal
20:42mais que là
20:42à quel moment
20:43ça peut s'arrêter
20:45je veux dire
20:45jusqu'au domicile des agents
20:47on va faire quoi
20:47on va prendre en otage
20:48des agents chez eux
20:49je ne sais pas
20:50on peut tout imaginer
20:51mais ça peut aller très loin
20:52en tout cas dans les exactions
20:53il a raison
20:54il a complètement raison
20:56y compris d'utiliser
20:57le mot otage
20:57quand il dit otage
20:59je pense qu'il entend
20:59prendre vraiment
21:01physiquement en otage
21:02mais psychiquement
21:02ils sont déjà pris en otage
21:03ces gens
21:03quand vous avez 15 ans
21:05vous ne dites pas
21:05moi quand je serai grand
21:06je serai surveillant de prison
21:08ce n'est pas un métier
21:09que vous faites en disant
21:09j'ai la vocation
21:10de ces choses-là
21:11vous finissez par le faire
21:12il y en a
21:12il y en a peut-être
21:13je pense qu'on pourrait
21:15faire une sociologie
21:16ce sont quand même
21:17des gens modestes
21:18ce sont des gens
21:18qui ne font pas ça
21:20en disant
21:20j'adore la répression
21:21j'adore les clés
21:22la prison etc
21:22ce n'est pas un métier
21:24qu'on a envie de faire
21:25quand on a 10 ans
21:25on veut être pompier
21:26on veut être médecin
21:27on veut être parachutiste
21:28on veut être cosmonaute
21:29mais voilà des métiers
21:30mais c'est un métier
21:32extrêmement difficile
21:33c'est extrêmement difficile
21:34c'est mal payé
21:35il y a des considérations
21:36vous faites cracher dessus
21:38vous ne dites rien
21:39vous taisez
21:39vous avez une humiliation
21:40puis là maintenant
21:40comment ça se fait-il
21:42je souhaiterais qu'on puisse savoir
21:43comment des gens
21:44peuvent dire
21:46on sait où vous habitez
21:47on sait quelle est votre voiture
21:49on connaît la plaque minéralogique
21:50on sait où vos enfants
21:51vont à l'école etc
21:51là ce sont finalement
21:52des gens
21:54je ne vais pas dire des lampistes
21:55le mot est sympathique
21:56à leur endroit
21:56mais des gens
21:57qui n'y peuvent rien
21:58ce sont des gens
21:58comme beaucoup de policiers
22:00comme beaucoup de CRS
22:01ce ne sont pas des gens
22:03dont les parents
22:03sont professeurs de médecine
22:05et puis agrégés
22:06de sciences éco
22:07ou je ne sais quoi
22:07il y a un recrutement
22:09de gens extrêmement modestes
22:10d'ailleurs Bourdieu l'avait dit
22:11dans la misère du monde
22:12il y a donc une façon
22:14de prendre en otage
22:15des gens en disant
22:15c'est vous qui allez payer
22:16mais ce n'est pas ces gens-là
22:18qui font un métier de fonctionnaire
22:20c'est comme si on rendait responsable
22:21la personne qui vend des billets
22:22de train
22:23des retards des trains
22:25ce n'est pas comme ça
22:26que ça se passe
22:27il y a une politique pénale
22:28c'est une politique pénale
22:30contre laquelle on peut lutter
22:31il y a des moyens démocratiques
22:33mais sûrement pas
22:33en rafalant les portes
22:35et puis en prenant en otage
22:36psychologiquement des gens
22:37dont j'imagine l'état
22:39qui est le leur
22:39vous imaginez
22:41quand vous êtes une femme
22:42qui avez des enfants
22:42et qu'on vous fait savoir
22:43en prison
22:44qu'on sait où sont vos enfants
22:45à l'école
22:45c'est terrible
22:46comme prise d'otage
22:47Michel Onfray
22:48on fait une petite pause
22:49on se retrouve dans un instant
22:50face à Michel Onfray
22:51on évoquera le bras de fer
22:52entre Paris et Alger
22:53et ce regain
22:54de tensions diplomatiques
22:55à tout de suite
22:56on se retrouve dans
22:58face à Michel Onfray
22:59sur CNews et sur Europe 1
23:00Michel on va à nouveau aborder
23:02les tensions entre Paris et Alger
23:04la crise diplomatique
23:05a repris de plus belle
23:06entre les deux capitales
23:0715 jours seulement
23:08après la tentative d'apaisement
23:09du président Macron
23:10l'arrestation par la justice française
23:13de trois ressortissants algériens
23:14dont un employé du consulat
23:16pour enlèvement et séquestration
23:18d'un opposant au président Tebbou
23:20n'a remis le feu aux poudres
23:21Alger a décidé de renvoyer
23:2312 agents français
23:24du ministère de l'Intérieur
23:25en mesure de rétorsion
23:27Paris après avoir attendu 48 heures
23:29a décidé de rappeler son ambassadeur
23:31et d'expulser 12 diplomates algériens
23:33c'est la règle de la réciprocité
23:35on va écouter Jean-Noël Barraud
23:37le ministre des affaires étrangères
23:38et après vous allez me dire
23:40ce que vous en pensez
23:40ce que j'ai dit
23:42c'est que les tensions
23:44ne peuvent être résolues
23:48quelles que soient les circonstances
23:50que par le dialogue
23:52c'est toujours le cas
23:54et c'est toujours par la diplomatie
23:55et par le dialogue
23:56qu'on parvient in fine
23:57à résoudre durablement
24:00les problèmes
24:01et durablement les tensions
24:02mais je le redis
24:03en réagissant à une procédure
24:05judiciaire indépendante
24:07qui vise
24:08trois ressortissants
24:11algériens
24:11soupçonnés
24:12de s'être rendus coupables
24:14de faits graves
24:16sur le territoire national
24:17les autorités algériennes
24:19ont brutalement dégradé
24:22notre capacité à dialoguer
24:24voilà pour Jean-Noël Barraud
24:26ministre des affaires étrangères
24:27il y a la fermeté
24:28sur la mesure de rétorsion
24:29et il y a cette volonté
24:30de poursuivre le dialogue
24:31et on le comprend
24:32à la lumière du cas
24:33Boualem Sansal
24:34monsieur Lomfray
24:34c'est indigent
24:36d'invoquer le dialogue
24:37pourquoi ?
24:38parce qu'on n'est pas
24:39dans un cabinet de psy
24:41où il s'agit
24:42de se réconcilier
24:43avec des conseillers conjugaux
24:44qui disent
24:44ah vous avez des difficultés
24:45non c'est un langage diplomatique
24:46le dialogue
24:46non non
24:47le langage diplomatique
24:48c'est pour faire semblant
24:49le langage diplomatique
24:50on se met des pains dans la figure
24:51et puis on dit
24:51si tu ne le fais pas
24:52je te fais couper la tête
24:53et puis etc
24:53puis après on dit
24:54tout s'est bien passé
24:55ça a été extrêmement cordial
24:56etc
24:56la diplomatie c'est ça
24:57mais justement
24:58l'ancienne diplomatie
24:59qui a été jadis détruite
25:00mais je veux dire
25:01la diplomatie
25:04vous avez quelqu'un
25:05qui arrive avec un couteau
25:06et qui a l'intention
25:07de vous égorger
25:08vous allez dialoguer avec lui ?
25:10non
25:10il y a des femmes
25:12qui se font battre
25:13par exemple par leur mari
25:14on va dire
25:15dialoguez avec votre mari
25:16une femme qui est en train
25:18de se faire violer
25:18on va lui dire
25:19dialoguez avec celui
25:20qui vous agresse
25:21le dialogue ça ne suffit pas
25:22le dialogue ça va
25:23quand on s'entend bien
25:24simplement
25:25il faut connaître les pays
25:26et on ne s'adresse pas
25:27à la Chine
25:28comme on s'adresse au Maghreb
25:29comme on s'adresse
25:30à l'Iran
25:31l'Iran est un pays
25:33de culture millénaire
25:34le Maghreb
25:35c'est un pays arabo-musulman
25:36il y a une tradition arabe
25:38qui est celle de l'honneur
25:38de la dignité
25:39qui est une tradition chevaleresque
25:40vous ajoutez l'islam
25:41à ces choses-là
25:42qui est une religion
25:43qui reconnaît la force
25:44la puissance
25:45le paradis est à l'ombre
25:46des épées
25:47dit un adide du prophète
25:48donc effectivement
25:49quand vous vous adressez
25:50à des gens
25:50en disant
25:50on va être gentil avec vous
25:51on voudrait dialoguer
25:52on vous amène des nonours
25:53on vous amène des petits cœurs
25:54on vous amène des bougies
25:55et des poèmes
25:56ça ne marche pas
25:57avec ce peuple-là
25:58qui est un grand peuple
25:59qui a le sens de l'honneur
26:00et qui a le sens
26:01du personnage qui arrive
26:02qui dit
26:03mais ce type
26:03il arrive à genoux
26:04il arrive à quatre pattes
26:04qu'est-ce qu'il imagine
26:05qu'on veut lui dire
26:05relevez-vous
26:06ça c'est la tradition catholique
26:07mais on n'est pas
26:09dans une tradition catholique
26:10c'est la même chose
26:10avec un chinois
26:11dans la tradition confucienne
26:13donc on n'est pas
26:14dans la logique du
26:14aimons-nous les uns les autres
26:15parlons-nous
26:16c'est tellement bon
26:17quand on a réussi
26:18à s'entendre
26:18après avoir dialogué
26:19vous avez des psychologues
26:21qui peuvent être là
26:22ou je ne sais quoi
26:22c'est pas ça la diplomatie
26:23la diplomatie elle est faite
26:24par des militaires
26:25qui sont habillés
26:26en costume trois pièces
26:27et c'est des gens
26:28qui sont des parats
26:29qui sont des commandos
26:30qui savent comment ça fonctionne
26:31qui pratiquent plusieurs
26:33langues étrangères
26:33qui s'appuient sur des espions
26:34sur des gens qui font
26:35du renseignement etc
26:36c'est dur la politique
26:37c'est pas un truc
26:38de bisounours
26:39la politique la vraie
26:40la politique solide
26:41elle fait que
26:42quand vous avez à négocier
26:43avec Staline
26:44quand vous avez à négocier
26:45avec Hitler
26:45quand vous avez à négocier
26:46avec Pinochet
26:47quand vous avez à négocier
26:48avec Franco
26:49quand vous avez à négocier
26:51avec des gens
26:51qui sont à la tête
26:52de régimes forts
26:53ou l'ayatola Kamenei
26:54par exemple
26:54vous avez intérêt
26:56à dire on voudrait dialoguer
26:57avec vous
26:57non vous avez
26:58c'est ce que fait Trump
26:59de manière grossière
27:00et vulgaire
27:00en disant
27:01moi j'arrive
27:02et on va faire un bras de fer
27:03hélas la politique
27:04c'est ça
27:04parce qu'il n'y a pas
27:05que la politique
27:05qui marche au bras de fer
27:06c'est la vie tout le temps
27:07qui marche au bras de fer
27:08Michel Onfray
27:09on va écouter maintenant
27:09Bruno Retailleau
27:10ministre de l'Intérieur
27:11il était l'invité
27:12de nos antennes cette semaine
27:13lui il dit
27:14la France n'est pas
27:14le terrain de jeu
27:15de l'Algérie
27:16on l'écoute
27:17il est inacceptable
27:19vraiment inadmissible
27:20que la France
27:22soit un terrain de jeu
27:23pour les services algériens
27:25ce qui s'est passé
27:26il y a quelques jours
27:27cette arrestation
27:28bien entendu
27:29il y a la présomption
27:30d'innocence
27:30mais il y a un certain
27:31nombre d'indices
27:32ça n'est pas tolérable
27:33l'affaire des influenceurs
27:36il y a quelques heures
27:37le tribunal correctionnel
27:38de Lyon
27:39vient de condamner
27:40une influenceur
27:42à une peine de prison
27:43avec sursis
27:44l'influenceur de Brest
27:45c'était 18 mois
27:46et il n'est pas tolérable
27:48qu'il y ait
27:49Boilem Sansal
27:50un grand écrivain
27:51franco-algérien
27:51que vous connaissez bien ici
27:52qui soit encore
27:54sous les barreaux
27:54il est âgé
27:55il est malade
27:55et enfin
27:56moi j'entends
27:57que l'Algérie
27:57respecte ses obligations
27:59le droit
28:00et réadmettre
28:01ses nationaux
28:01lorsqu'il y a une pièce
28:02d'identité
28:03ils doivent réadmettre
28:05ses ressortissants
28:06qui ne sont pas français
28:07qui sont algériens
28:07sur le sol
28:09voilà pour le discours
28:09de fermeté
28:10pour le coup
28:10de Bruno Retailleau
28:11ministre de l'Intérieur
28:12qui est la cible
28:14numéro 1
28:15du régime algérien
28:16tous les jours
28:17il se fait
28:17honir
28:18par la presse algérienne
28:20oui et pas défendre
28:21par son président
28:21de la république
28:22Bruno Retailleau
28:23parce que la 5ème république
28:24est ainsi faite
28:25que vous savez
28:25c'est extrêmement pyramidal
28:27c'est une monarchie républicaine
28:28c'est pas une monarchie
28:29c'est pas une république
28:30c'est une monarchie républicaine
28:31monarchie parce qu'il y a
28:32un homme qui détient le pouvoir
28:33et républicaine
28:34parce que ce pouvoir
28:35peut être défait
28:35par l'affaire un homme
28:36ou des élections perdues
28:37voilà pourquoi
28:38nous ne sommes plus en république
28:39et le chef de l'état
28:40fait la loi
28:41c'est lui qui fait la loi
28:42et en dessous
28:43il y a le premier ministre
28:45mais en dessous
28:45il y a les ministres
28:46fustiles des ministres
28:47régalien
28:48mais simplement
28:49ils sont à disposition
28:51du chef de l'état
28:51et le chef de l'état
28:52lui n'est pas sur cette logique là
28:53donc évidemment
28:54le gouvernement algérien
28:56sait très bien
28:56qu'il suffit de taper
28:57taper et taper
28:58sur un ministre
28:59sur lequel tape déjà
29:00le chef de l'état
29:00qui quand il arrive
29:01dit mais ça c'est mon affaire
29:02c'est mon domaine réservé
29:03il n'y a plus aucune légitimité
29:05il y a une assemblée nationale
29:06qui l'a dissoute
29:06et qui n'est pas du tout
29:07à sa main
29:07il a juste la possibilité
29:09de dire c'est moi le chef
29:09et de fait
29:11d'un point de vue constitutionnel
29:12la morale lui interdirait
29:13je ne suis pas sûr
29:14qui sache ce que c'est
29:15mais d'un point de vue constitutionnel
29:16il dit moi je fais la loi
29:17je décide
29:18et les relations avec l'Algérie
29:19c'est moi
29:19il y a le peuple aussi
29:21qui peut exister
29:22je ne me demande pas
29:23ce qu'on fasse à un référendum
29:24ah oui mais tout de même
29:25il décide tout seul
29:26mais pour dire quoi ?
29:27quelle question on poserait aux français ?
29:29est-ce que par exemple
29:30il faut avoir une position
29:31enfin c'est compliqué
29:32sur un référendum
29:33mais simplement
29:34on sait ce que le peuple veut
29:35c'est-à-dire
29:36est-ce qu'il veut
29:36se laisser faire
29:37ou est-ce qu'il veut
29:38un rapport de force
29:39est-ce qu'il veut
29:40le bras de fer
29:40ou est-ce qu'il veut
29:41qu'on soit dans la soumission
29:43on n'a pas besoin
29:44d'un référendum
29:45mais simplement
29:46de savoir ce que pense le peuple
29:47et de dire
29:47mais je suis là
29:48par la force du peuple
29:49par la volonté du peuple
29:50peut-être aurais-je moi
29:51des positions personnelles
29:53qui divergeraient
29:53mais les français
29:55ils veulent ça
29:56simplement on sait très bien
29:57qu'il a peur de la rue
29:58notamment de la rue algérienne
29:59ou des prisons mitraillées
30:01Macron
30:02et qu'il joue cette carte-là
30:02il joue la carte
30:03d'un apaisement général généralisé
30:05si de temps en temps
30:05il faut sacrifier
30:06un grand écrivain
30:08sacrifier un grand écrivain
30:09ça ne coûtera pas beaucoup
30:10espérons que évidemment
30:11les efforts se poursuivent
30:13pour libérer Boalem Sansal
30:15ces deux filles
30:15ont écrit une très belle lettre
30:17ouverte cette semaine
30:18dans le Figaro
30:19en disant justement
30:20au président Macron
30:21n'oubliez pas notre père
30:23c'est véritablement
30:24le cri du désespoir
30:25de ces deux filles
30:27est-ce qu'il y a encore
30:29un espoir
30:31de le voir ressortir
30:32de ces prisons algériennes ?
30:34Oui que la France s'humilie
30:35c'est un otage
30:36l'Algérie l'a pris en otage
30:38et quand vous avez un otage
30:40vous pouvez dire à celui
30:41qui vous dit
30:41rendez-nous notre grand écrivain
30:43et un peu mollement
30:44et un peu légèrement
30:46ça commence à venir
30:47doucement
30:47ça fait un petit moment
30:48que aussi bien c'est News
30:49que vous
30:50que moi
30:50on est quelques-uns
30:51à parler de Boalem
30:52depuis le début
30:53et simplement
30:53quand vous avez une monnaie d'échange
30:55vous dites
30:55oui mais moi je vous le donne
30:57mais je vous donne ceci
30:58ou je vous donne cela
30:59c'est ça la politique
30:59des otages
31:01ça a été ça
31:01avec l'Iran
31:02c'est encore ça
31:03avec Gaza
31:05Israël
31:05etc.
31:06avec des gens
31:07qui se moquent
31:07éperdument du fait
31:08qu'il y a des otages
31:09je vous rappelle
31:09qu'il n'y a pas fait grand chose
31:10pour les otages
31:11franco-israéliens
31:12et encore moins
31:13pour les otages
31:14qui sont aux mains du Hamas
31:16aujourd'hui
31:16quand Emmanuel Macron
31:17s'en vient dire
31:17ce serait bien
31:18qu'on puisse d'ici juin
31:19annoncer la création
31:20d'un État palestinien
31:21c'est un crachat
31:22envoyé à la figure
31:23dans un deuxième temps
31:25il a évoqué effectivement
31:25les otages
31:26et la libération des otages
31:28et puis dans un troisième temps
31:30il a ajouté que
31:30ce serait bien aussi
31:31que les pays arabes
31:32reconnaissent
31:33l'existence de l'État d'Israël
31:35c'est-à-dire le jour
31:36où on ne dira plus
31:36l'antité sioniste
31:37mais on dira l'État d'Israël
31:38mais qu'on aura quand même
31:39envie non plus
31:39de bombarder l'antité sioniste
31:41mais de bombarder
31:42l'État d'Israël
31:43là encore
31:43quand je vous dis
31:44que la diplomatie
31:44ça ne se fait pas
31:46avec des histoires
31:46du bisounours
31:47quand vous avez
31:47de la diplomatie
31:48à mener avec
31:48les Iraniens
31:49ça ne se fait pas comme ça
31:51entre deux portes
31:51dans un avion
31:53c'est plus compliqué que ça
31:54et ça supposerait
31:56que la voix de la France
31:57pour pouvoir être entendue
31:58soit portée par quelqu'un
32:00qui soit crédible
32:00et sérieux
32:01sur ce sujet-là
32:02Michel Onfray
32:02on est dans votre émission
32:03face à Michel Onfray
32:05on va parler
32:05tiens de Wikipédia
32:07vous connaissez bien
32:07ce site internet
32:08est-ce que c'est
32:10Wikipédia
32:11c'est-à-dire
32:11une officine politique
32:13woke
32:13en tout cas
32:14c'est vrai qu'elle donne
32:15une version assez
32:16partiale des faits
32:17qu'elle est victime
32:18d'entrisme
32:19c'est une entité
32:20qui est née en 2001
32:21on va écouter
32:22Victor Lefebvre
32:24qui a écrit un livre
32:25à ce sujet
32:26et qui dit
32:26qu'il faudrait retrouver
32:27un équilibre
32:28dans cette encyclopédie
32:30sur internet
32:31ce qu'il faut comprendre
32:32c'est que Wikipédia
32:33ne recherche pas la vérité
32:34mais c'est parfaitement assumé
32:35c'est un régime
32:36de connaissances relativistes
32:37c'est-à-dire que tous les faits
32:38doivent être placés
32:38plus ou moins au même niveau
32:39et on ne doit pas dire
32:40telle est la vérité
32:42c'est une présentation
32:44qui se veut normalement exhaustive
32:45et proportionnée des faits
32:46mais à ce moment-là
32:47toutes les sources de presse
32:48à partir du moment
32:49où elles ne font pas
32:49de désinformation
32:50devraient être acceptées
32:52sur Wikipédia
32:52nous ce qu'on dit
32:53dans le livre d'ailleurs
32:53c'est qu'on ne veut pas
32:54droitiser Wikipédia
32:55en faire un outil
32:56de droite
32:57ou d'extrême droite
32:58ou je ne sais quoi
32:58mais simplement
32:59que retrouver une forme
33:00d'équilibre
33:01et que Wikipédia
33:02redevienne un peu
33:03l'encyclopédie humaniste
33:05et universaliste
33:06qu'elle était au départ
33:07voilà pour Victor Lefebvre
33:09dont le livre s'appelle
33:10la face cachée
33:11de Wikipédia
33:11les éditions du Cerf
33:12vous êtes d'accord
33:13avec ce qu'il dit ?
33:14oui complètement
33:14mais oui
33:15d'abord je connais très bien
33:17il fait un travail
33:18très intéressant
33:18et ce qu'il faut dire
33:21c'est qu'il y a
33:21un prurite égalitariste
33:23moi je suis pour l'égalité
33:24mais les gens oublient
33:25que quand la révolution française
33:26se fait au nom d'égalité
33:27c'est les hommes
33:28naissent libres et égaux
33:29en droit
33:29on oublie en droit
33:31en droit
33:32c'est-à-dire que
33:33quand on veut dire
33:34qu'un grand égale un petit
33:35qu'un gros égale un maigre
33:36qu'Einstein égale
33:37quelqu'un qui
33:38qui n'a pas le cerveau d'Einstein
33:41disons-le comme ça
33:42on dit n'importe quoi
33:44parce que
33:45l'égalité c'est
33:46de dire
33:47vous pouvez
33:48vous
33:48ouvrir un site
33:49enfin ouvrir
33:51une page
33:53je ne sais pas
33:53si c'est le mot qui convient
33:54mais enfin
33:55écrire un texte
33:56dans lequel vous pouvez
33:57vous réclamer de vous-même
33:58vous êtes incompétent
33:58c'est pas grave
33:59et puis les gens
34:00qui sont compétents
34:00ils sont à égalité avec vous
34:01donc vous dites
34:02je vais faire un article
34:03sur les sites participatifs
34:04c'est ça
34:05mais ils le sont tous
34:05c'est-à-dire
34:06c'est une encyclopédie participative
34:07c'est-à-dire que jadis
34:08quand vous aviez une encyclopédie
34:10digne de ce nom
34:10Britannica
34:11Universalis
34:12ou ce genre de choses
34:13vous aviez des spécialistes
34:14c'est des gens
34:14qui passent une vie entière
34:15sur je ne sais pas quoi
34:16sur Diogène de Synope
34:17par exemple
34:17et qui se disent
34:18qui ont travaillé
34:20le grec
34:20les textes etc
34:21et qui font des textes
34:22parfois peut-être lourds
34:23en pesée
34:24universitaire
34:24mais nécessaire
34:25il faut que des gens
34:26puissent faire des recherches
34:27comme celle-ci
34:31ce type qui copule
34:32sur la place publique
34:33qui se masturbe
34:34qui dort dans une amphore
34:35etc
34:35je crée un site
34:36et puis je vais raconter des choses
34:37comment ils racontent ces choses
34:38ces gens
34:38ils prennent ici
34:39ils prennent là
34:39puis ils commentent
34:40ils disent deux ou trois trucs
34:41etc
34:41et ils sont aussi crédibles
34:42que les gens
34:43qui ont passé leur vie
34:43sur ce même sujet
34:44non
34:45il y a des gens compétents
34:46et des gens incompétents
34:46et simplement
34:47les gens incompétents
34:48ne disent pas
34:49qu'ils sont incompétents
34:50et leurs compétences
34:51elles donnent l'impression
34:52d'exister
34:52parce qu'ils ont créé
34:54un site sur un sujet
34:55dont ils se prétendent
34:56les propriétaires
34:57et là n'importe qui
34:58peut dire n'importe quoi
34:59moi ça fait des années
34:59que mon site est rempli
35:00de saloperies
35:01quand on tape votre nom
35:04sur Wikipédia
35:05je ne regarde plus ça
35:06depuis très longtemps
35:06à une époque
35:07j'avais voulu faire
35:08un copier-coller
35:08et faire un texte
35:09en disant
35:10je vais expliquer
35:11tous les mensonges
35:12toutes les contre-vérités
35:13toutes les saloperies
35:14toutes les choses
35:15vous avez une affaire en justice
35:16vous avez gagné
35:17on dit qu'il y a une affaire en justice
35:19mais quand vous avez gagné
35:20vous ne pouvez pas dire
35:21que vous avez gagné
35:22et vous dites
35:22mais voilà
35:22j'ai même reçu un chèque
35:23qui permet de dire
35:24vous n'avez pas la possibilité
35:26il s'agit de criminaliser
35:28la personne
35:28alors soit de dire
35:29qu'un type est formidable
35:30soit de dire
35:30qu'un type est un salaud
35:31oui c'est une encyclopédie
35:32politique
35:33c'est une encyclopédie
35:34qui permet à des gens
35:35de faire le métier
35:37du mensonge
35:37et puis vous avez des gens
35:38qui disent
35:38mais c'est sur Wikipédia
35:40moi je suis arrivé un jour
35:40en Australie
35:41pour faire des conférences
35:42et on m'a dit des sottises
35:43vous avez lu Wikipédia
35:44mais c'est fautif
35:45et je vous ai expliqué
35:46pourquoi je ne donne pas
35:47le détail des choses
35:48qu'on m'avait dites
35:48mais qui se trouvaient
35:49sur Wikipédia
35:50et qui étaient fautives
35:50simplement la personne
35:52qui mettait ces choses fautives
35:53elle intervenait en permanence
35:54quand c'était corrigé
35:55et en permanence
35:56et en permanence
35:57etc
35:57donc oui ça n'est pas une vérité
35:58même quand je l'ai parfois
35:59entendu sur du factuel
36:01parce que même parfois
36:02sur des dates
36:02c'est fautif
36:03moi j'ai une encyclopédie
36:04un dictionnaire
36:05des philosophes de l'antiquité
36:06avec tous ces gens
36:07qui ont travaillé
36:08sur les datations
36:10par exemple
36:10les dates ne correspondent jamais
36:11c'est très approximatif
36:13c'est pas toujours vrai
36:13donc ce n'est pas une source
36:14d'information fiable
36:15non c'est une source
36:16d'information politique
36:17c'est comme quand vous lisiez
36:18vous lisiez présent
36:19ou que vous lisiez l'humanité
36:20sachez-le quoi
36:21vous lisez un journal communiste
36:22ce n'est pas l'encyclopédia
36:23universaliste
36:24vous ouvrez une encyclopédie
36:26wokiste
36:26Michel nous sommes en plein
36:28un week-end de Pâques
36:29évidemment
36:29une fête importante
36:30pour les chrétiens
36:31qui coïncide cette année
36:31avec Pessar
36:32la Pâque juive
36:33qui commémore l'exode
36:34des Hébreux hors d'Egypte
36:35libérée de l'esclavage
36:36par Moïse
36:37deux fêtes majeures
36:38du calendrier
36:39avec cette fête de Pâques
36:41chrétienne
36:41qui commémore
36:42le dernier repas du Christ
36:43sa crucifixion
36:44sa résurrection
36:44le surlombard de sa mort
36:46qu'est-ce que ça symbolise
36:48pour vous
36:48on sait
36:49le caractère religieux
36:51que revêt évidemment
36:52cette fête
36:53pour les chrétiens
36:54ou pour les juifs
36:55vous dites aussi
36:56que ça a des puissantes racines
36:58plongées dans notre histoire
37:00de la civilisation
37:01écoutez
37:02il existe une histoire
37:03des religions
37:04dans la collection
37:05de la Pléiade
37:06ce sont trois volumes
37:07de 1500 pages
37:07de papier Bible
37:08donc les religions
37:09il y en a eu des quantités
37:10qui sont mortes
37:11il y en a des quantités
37:12il y en aura
37:13de nouvelles
37:13et les religions
37:14ça naît
37:15sa vie
37:15sa croix
37:15ça disparaît
37:16plus personne ne croit
37:17à Horus
37:17par exemple
37:18à Luxor
37:19plus personne ne croit
37:19à Jupiter
37:20à Rome
37:20plus personne ne croit
37:21à Athéna
37:23à Athènes
37:24donc les religions
37:25c'est un moment
37:26précis
37:27d'une pensée
37:29qui elle est universelle
37:30c'est-à-dire la pensée
37:31universelle
37:31c'est le retour
37:34de la sève
37:34quand vous avez un jardin
37:35le retour de la vie
37:36c'est-à-dire
37:37quand vous avez un jardin
37:37vous avez vu cet hiver
37:38que les feuilles
37:39étaient tombées
37:40que les plantes
37:41étaient en dormance
37:43elles sont là
37:43et puis d'un seul coup
37:44pof ça réapparaît
37:45et là vous avez
37:45la sève qui monte
37:46et on donne une information
37:47et vous avez des bourgeons
37:48et vous avez des fleurs
37:49et vous avez des fruits
37:50et vous avez le printemps
37:51donc c'est la terre
37:53qui tombe sur elle-même
37:54autour du soleil
37:55de manière elliptique
37:56et vous avez les équinoxes
37:57et vous avez les solstices
37:58comme par hasard
37:58la biographie de Jésus
37:59elle est construite
38:00sur les équinoxes
38:00et sur les solstices
38:01retour de la vie
38:02disparition de la lumière
38:03Noël par exemple
38:04c'est la nuit la plus courte
38:06mais c'est aussi
38:07le retour de la lumière
38:08donc on fête Noël
38:09et Jésus il naît quand
38:10quand il apporte
38:12à nouveau la lumière
38:13pas que c'est quoi
38:13c'est la renaissance
38:14c'est la vie
38:15il y a eu la mort
38:16Jésus est mort
38:17il a été crucifié
38:18et d'un seul coup
38:19il renaît
38:20il revit
38:20la nature était morte
38:21et elle renaît
38:22et elle revit
38:23les oeufs
38:24c'est la vitalité
38:24c'est-à-dire que vous trouviez
38:26on a trouvé des oeufs
38:27en terre
38:27oui les oeufs de Pâques
38:28et on a trouvé
38:29des oeufs de terre
38:30d'argile
38:30qui étaient fabriqués
38:31et posés
38:32sur des sépultures préhistoriques
38:34auprès des morts
38:35pendant la préhistoire
38:36c'est une façon de dire
38:37tu es mort
38:37mais l'oeuf c'est la vie
38:39ça reviendra
38:39de la même manière
38:40que les saisons reviennent
38:42qu'on a eu
38:43on dit
38:44moi j'ai 66 ans
38:4566 printemps
38:46et bien vous avez connu
38:4766 printemps
38:48vous avez connu 66 hivers
38:49vous avez connu etc
38:50enfin pas encore 66 hivers
38:51mais 65 au moins
38:52et donc c'est tout ça
38:54qui se dit
38:54c'est-à-dire
38:54c'est le grand mouvement cosmique
38:56c'est le grand mouvement planétaire
38:57c'est comme ça depuis toujours
38:58et puis une fois
38:59ça prend la forme
39:00des dieux grecs
39:01des dieux mésopotamiens
39:02enfin syriens
39:03mésopotamiens
39:03juifs
39:04chrétiens
39:05et puis ça continue
39:06et d'autres religions
39:08sont en train de se constituer
39:09avec notamment le virtuel
39:10on n'a pas le temps de
39:11mais les néo-religions
39:12qui sont en train de se constituer
39:14nous y assistons
39:14c'est gens qui croient plus vrai
39:16le virtuel
39:17que le réel
39:18et qui passent leur temps
39:19sur des sites
39:20passent leur temps
39:20sur des métavers
39:22dans lesquels ils vivent
39:23beaucoup plus
39:24que dans le réel
39:24ici présent
39:26et ça c'est la source
39:27de toute religion
39:27cette idée que
39:28si ce réel existe
39:30avec un ordre
39:30cosmos en grec
39:31ça veut dire ça
39:32c'est l'ordre
39:32c'est qu'il y a bien
39:33un ordinateur
39:33et que
39:34alors on appelle ça Dieu
39:35on appelle ça
39:35l'énergie créatrice
39:36moi j'adore Bergson
39:37mais l'énergie créatrice
39:38la vie ou le vivant
39:40c'est ça que disent
39:41les œufs
39:42c'est-à-dire que
39:42je vais faire ça
39:43avec mes petits-enfants
39:43évidemment
39:44dans le jardin
39:45il va y avoir des œufs
39:45il va y avoir des petits lapins
39:46et pourquoi les petits lapins
39:47parce que ça se reproduit
39:48en permanence
39:49c'est que ça fait
39:49des petits en quantité
39:51et que c'est la vie
39:52que c'est les vivants
39:52donc on va pas
39:54les cloches
39:54c'est la même chose
39:55les cloches elles s'en vont
39:56enfin on va faire un cours
39:57d'histoire religieuse
39:58mais on devrait le faire
39:59la religion
40:00alors c'est quoi les cloches
40:01allez-y
40:02elles sont parties
40:03vous savez bien
40:04on les entend plus
40:04et puis moi mon père me disait
40:06voilà elles sont parties à Rome
40:07et puis elles reviennent
40:08puis quand elles reviennent
40:09alors quand vous êtes un petit garçon
40:10vous dites bon
40:10les cloches elles s'envolent
40:12et donc vous fêtez ces cloches-là
40:13qui s'en vont à Rome
40:15et qui reviennent
40:15apporter la bonne nouvelle
40:16de la même manière que l'œuf
40:17apporte la bonne nouvelle
40:19de la renaissance
40:19le retour des cloches
40:21c'est qu'effectivement
40:21vous rapportez la bonne nouvelle
40:23du fait que
40:23parce que ça carillonne
40:24c'est le plaisir
40:25c'est le bonheur
40:26de se dire
40:26on a failli mourir
40:28mais Dieu est là
40:28qui nous sauve
40:29enfin son fils du moins
40:30Jésus qui est là
40:31et qui nous sauve
40:32toutes les religions
40:33devraient être pensées
40:34de manière historique
40:34et si on faisait ça
40:35avec l'islam
40:36on ferait beaucoup mieux
40:37que de dire
40:38pour ou contre le voile
40:39ou ce genre de choses
40:39mais juste de dire
40:40racontons ce qu'est
40:42l'islam
40:44et de montrer la relation
40:46qui existe
40:46entre le premier livre
40:48qui est la Torah
40:48le second
40:49deuxième pardon
40:50qui est la Bible
40:51et le troisième
40:51qui est le Coran
40:52si on faisait ce genre
40:53de travail
40:53pour montrer qu'on est
40:54dans une religion
40:55abrahmanique
40:55c'est à dire
40:56Abraham est en commun
40:57et bien on ferait
40:58des choses intéressantes
40:58vous avez dit sur Pessah
40:59qu'effectivement
41:00c'était la possibilité
41:02pour le peuple
41:02de fêter son salut
41:04ça veut dire quoi ?
41:05On a failli mourir
41:05avec les égyptiens
41:06et quand on est
41:08désigné par Dieu
41:09qui vous ouvre
41:09la mer rouge en deux
41:10et bien vous êtes un peuple
41:11élu et désigné par Dieu
41:13moyennement quoi
41:13vous allez vivre
41:14donc si vous expliquez
41:15qu'il ne faut pas lire
41:16au pied de la lettre
41:17ce qui est écrit
41:18dans les évangiles
41:18et qu'il faut commenter
41:19ça s'appelle
41:20l'herméneutique
41:20et que vous expliquez
41:22de manière herméneutique
41:22ce que font très bien
41:23les rabbins
41:23ce que font très bien
41:24les juifs
41:25que vous expliquez
41:25votre religion comme ça
41:26que vous expliquez
41:27la nôtre je dirais
41:28ce que j'appelle
41:29le judéo-christianisme
41:30et que vous expliquez
41:31aussi l'islam
41:32parce que dans le Coran
41:34Jésus se trouve
41:34Marie se trouve
41:35et il faudrait expliquer
41:36pourquoi
41:37comment ça passe comme ça
41:38qu'est-ce qui fait
41:38que les juifs
41:40enfin la Torah annonce
41:41un Messie
41:42que ce Messie
41:42il s'appelle Jésus
41:43et que ce Jésus
41:44on le retrouve dans le Coran
41:45plutôt que de nous opposer
41:46sans cesse
41:46je pense que si on faisait
41:48vraiment de l'histoire
41:48des religions
41:49en disant
41:49les trois religions monothéistes
41:51on va vous expliquer
41:51les embranchements
41:52les enclenchements
41:53comment se constitue
41:55le Coran
41:55il y a eu des Corans
41:56puis il y en a eu un
41:57c'est pas être insultant
41:58à l'endroit de Mahomet
41:59ou de Dieu
42:00ou du Dieu des musulmans
42:01que d'expliquer
42:02comment les textes
42:02sont constitués
42:03comment les pensées
42:04se sont constituées
42:05ce serait nettement
42:06plus intéressant
42:06mais on ne nous apprend pas ça
42:07évidemment
42:08l'histoire des religions
42:09je n'en veux pas non plus
42:10moi je suis normand
42:10comme vous le savez
42:11j'avais proposé
42:12au président de la région
42:13qui était à l'époque socialiste
42:14il faudrait que j'en reparle
42:15aujourd'hui à Hervé Morin
42:16mais de faire du Mont-Saint-Michel
42:18un lieu dans lequel
42:19on raconterait cette histoire
42:20de l'articulation
42:21des trois monothéismes
42:22d'arrêter de se dire
42:23que les fréristes
42:25et les intégristes musulmans
42:27ont le monopole
42:28de la lecture du Coran
42:29non ils n'ont pas le monopole
42:30moi je connais
42:30plein de dames
42:31simples et modestes
42:32qui portent un voile
42:33non pas parce qu'elles veulent
42:34installer la charia en France
42:36simplement faisons de l'histoire
42:37de la religion
42:38c'est le meilleur remède
42:39pour lutter contre
42:41les intégristes
42:42ne laissons pas le monopole
42:43de la lecture du Coran
42:43à des gens qui d'ailleurs
42:44l'ont pas beaucoup lu
42:45moi quand j'ai vu des gens
42:46qui défendent un peu le frérisme
42:48il fallait pas partir très vite
42:49parce qu'ils n'avaient pas lu
42:50et puis moi ils me reprochaient
42:51de pas avoir lu le Coran
42:52en me disant
42:52c'était écrit par
42:53c'est pas le bon Coran
42:55c'était publié par des juifs
42:57et ça a été traduit par des juifs
42:58donc c'est de la propagande
43:00il n'y a pas ce que vous dites
43:01dans le Coran
43:01si il y a ça
43:02ce que je disais
43:03dans le Coran
43:04faisons de l'histoire des religions
43:05plutôt que de la stigmatisation
43:07avec des choses
43:09qui sont pénibles
43:10à entendre tout le temps
43:11et puis soyons fiers
43:13de ce que nous savons faire
43:14nous avons un Richard Simon
43:15qui au XVIIe siècle
43:16a inventé
43:16d'une certaine manière
43:17la lecture
43:18des textes bibliques
43:20c'était pas pour détruire Dieu
43:22c'était pour comprendre
43:22comment ça se structure
43:23une religion
43:24ce qui se trouve dit
43:26dans les évangiles
43:26pourquoi il y a des canoniques
43:28des synoptiques
43:28pourquoi est-ce que
43:29dans les évangiles
43:30il n'y a pas ce que Paul raconte
43:32puisqu'il y a les actes des apôtres
43:33et les lettres
43:33etc
43:33si on rend ça audible
43:37auprès des gens
43:38si on fait aussi ce travail
43:39avec l'islam et le Coran
43:40alors je pense qu'on peut
43:42arrêter un peu la haine
43:43qui oppose tout le monde
43:44sur ces sujets
43:45merci beaucoup Michel Onfray
43:47joyeuse Pâques à vous
43:48joyeuse Pâques
43:48c'est le moment de plaisir
43:49joyeuse Pâques à nos auditeurs
43:50et nos téléspectateurs
43:51merci à vous de leur confiance
43:53merci à eux de leur confiance
43:54et de leur fidélité
43:55on se retrouve la semaine prochaine
43:57merci Michel
43:57merci à vous de leur