Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros 2.
00:04On est avec Jean-Sébastien Ferjoux, Gabriel Cluzel, Louis Morin, Christophe Diquet, spécialiste du Vatican
00:10et Mgr Dominique Cré, vous êtes évêque émérite du diocèse de Fréjus.
00:14Merci d'être avec nous également ce soir.
00:16On va revenir évidemment par l'actualité du jour, les premiers pas du pape, du pape Léon XIV
00:23qui a célébré ce matin sa première messe, avec une question que fidèle comme non fidèle,
00:29tout le monde se pose. Est-ce que vous avez été convaincu par ces premiers pas, sans jugement aucun ?
00:34Vraiment c'est l'idée d'aller sur quelque chose d'assez positif qu'on est en train de vivre depuis un peu plus de 24 heures.
00:42Voyons le sujet de Clara Bouvier-Dénaud et ensuite on en parle ensemble.
00:47C'est dans une procession solennelle que Léon XIV a rejoint le cœur de la chapelle Sixtine
00:52pour célébrer sa première messe en tant que pape.
00:54Une messe rythmée par des lectures en anglais ou encore en espagnol,
00:58ainsi que par la première homélie du pape Léon XIV en italien.
01:03Aujourd'hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde,
01:10réservée aux personnes faibles et peu intelligentes.
01:13Des contextes où on lui préfère d'autres certitudes,
01:17comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir.
01:24Outre la crise de la foi dans le monde, le pape insiste sur le trésor que sa mission lui confère,
01:31une mission qu'il résume ainsi, disparaître pour que le Christ demeure,
01:35se faire petit pour qu'il soit connu et glorifié.
01:38L'Eucharistie, la récitation du Notre Père, la paix du Christ ou encore la communion,
01:42tous les temps forts de la messe sont consélébrés par Léon XIV et les cardinaux Sandri et Baptiste Aré
01:47avant la bénédiction par le pape de l'Assemblée.
01:51Bénédicat vos omnipotens Deus, Pater et Filius et Spiritus Sanctus.
02:02Après avoir embrassé l'autel et s'être incliné devant,
02:05Léon XIV quitte la chapelle Sixtine sous les applaudissements des cardinaux.
02:08La messe d'inauguration de son pontificat aura lieu le 18 mai.
02:16Et je me tourne tout de suite vers vous, Monseigneur, bien évidemment,
02:19parce que vous avez rencontré, vous avez connu Robert Francis Prévost.
02:24Vous n'avez pas encore eu le temps de rencontrer le pape Léon XIV.
02:28Pas encore, bien sûr, peut-être dans les...
02:29C'est la même personne.
02:30Est-ce que c'est la...
02:31Alors, est-ce que justement, c'est la question que je souhaitais vous poser,
02:34à travers les premiers mots, les premiers pas du pape Léon XIV,
02:37vous retrouvez le cardinal que vous aviez pu rencontrer ?
02:41Oui, bien sûr, il a été élu aussi en fonction de cette...
02:47Il y a des éléments de sa personnalité que je retrouve lorsqu'il s'est exprimé
02:51devant l'ensemble du peuple chrétien qui était rassemblé sur la place Saint-Pierre
02:56et puis dans la célébration eucharistique qu'il a présidée avec tous les cardinaux.
03:01et que je caractériserais de la manière suivante.
03:03C'est quelqu'un qui paraît un homme plutôt de dialogue, à l'écoute des uns des autres
03:09et sans doute dans une situation où il peut y avoir des tensions internes
03:14et une question d'unité dans la vie de l'Église.
03:18Quelqu'un qui est à même, je dirais, de pouvoir favoriser ce dialogue
03:24et cette rencontre entre des sensibilités qui sont assez différentes les unes des autres.
03:30Donc ce que je retrouve chez lui, je l'ai déjà perçu
03:33dans la manière dont j'ai eu des contacts avec lui
03:37lors des entretiens que j'ai eus dans le cadre de sa responsabilité
03:41au dicaster des évêques.
03:43Alors, tout ce qui se passe dans le conclave reste dans le conclave.
03:47Mais il y a certaines indiscrétions qui circulent
03:51et notamment la plus importante peut-être, c'est que rapidement il a fait consensus
03:56et qu'il a été, et je me tourne vers vous Christophe Dickès,
03:59le spécialiste du Vatican, plébiscité.
04:01Ça a été un raz-de-marée pour Robert Francis Prévost.
04:05C'est un scénario un peu évident parce que c'est un peu le même scénario
04:08qu'ont vécu à la fois le cardinal Bergoglio, François,
04:12et puis le cardinal Ratzinger, Benoît XVI.
04:14Donc, dans une élection qui n'a compté que quatre tours de scrutin,
04:19il a dû avoir beaucoup de voix dès le premier tour.
04:23Visiblement, ce que dit la presse italienne,
04:26c'est que le cardinal Tagli, le cardinal Parolin,
04:29avaient eux-mêmes reçu beaucoup de voix,
04:34mais ils ont compris qu'il ne ferait pas en quelque sorte le poids
04:37et que ça serait le cardinal Parolin,
04:39qui, non soutenu par ni l'Asie, ni l'Afrique, ni l'Amérique,
04:43se serait retiré, tout simplement, et ses voix se seraient reportées.
04:49Tant et si bien, il y aurait même une rumeur
04:51qui dirait que, en fait, sachant l'élection faite,
04:56il se serait retiré pour déjeuner, seul, pour préparer son discours,
05:00et il y aurait eu le troisième tour, le quatrième tour, l'après-midi,
05:04et que ce quatrième tour, l'après-midi, l'aurait élu pape.
05:08Ce ne sont plus des indiscrétions, c'est des informations.
05:09C'est-à-dire que, désormais, on est quasiment dans le conclave.
05:13Alors, vous savez, Monseigneur, on essaye de scruter le moindre mot,
05:16la moindre phrase, et c'est vrai qu'il y a une fascination
05:19quand on découvre le nouveau pape.
05:22Il y a peut-être deux éléments qui ont été très forts.
05:27Un, hier, lorsqu'il a dit « le mal ne l'emportera pas »,
05:30et puis, ce matin, cet appel à la foi, en disant « le cœur de notre message,
05:35ça doit être la foi ».
05:36Est-ce que, là aussi, ces deux messages correspondent, en quelque sorte,
05:40à ce qu'on a pu vivre lors des derniers pontificats ?
05:44Disons, je pense qu'au début d'un pontificat,
05:46il essaye de donner à la figure, à la posture du pape,
05:50une dimension, je dirais, de transcendance,
05:52de ramener sa fonction à quelque chose qui est de l'ordre spirituel,
05:58qui est de l'ordre de l'autorité morale qu'il doit représenter.
06:02Et, tout à fait, ce sont ces paroles qui soulignent cette prise de hauteur
06:07par rapport aux considérations pratico-pratiques.
06:11On va voir un autre sujet.
06:13On a plein d'images à vous montrer, évidemment, ce soir.
06:16Je voudrais qu'on voit le sujet d'Isabelle Piboulot,
06:18qui revient sur les fidèles qui étaient à Rome, mais pas que, à Paris.
06:20Oui, Jean-Sébastien nous racontait hier soir
06:23que c'est en passant devant la cathédrale Notre-Dame,
06:27en entendant les cloches de Notre-Dame sonner,
06:29qu'il a découvert le nom du nouveau pape.
06:34Je pense qu'il y avait une part...
06:35La fumée blanche.
06:36La fumée blanche, pardonnez-moi.
06:38C'est vrai que c'était avec nous, le nouveau pape.
06:39Mais du moins, la fumée blanche, c'est à ce moment-là
06:41qu'il y a eu les cloches qui ont sonné.
06:43Voyons le sujet d'Isabelle Piboulot.
06:46Au lendemain de son élection, le pape Léon XIV est partout.
06:50En une des journaux et au cœur des conversations,
06:53les fidèles présents en place Saint-Pierre
06:55lors de son apparition ce jeudi, s'estiment chanceux.
06:57Une fois dans sa vie, c'était une chance un peu inouïe
07:00d'être là à ce moment-là.
07:01Nous sommes ici pour une semaine en visite à Rome.
07:04C'était une excellente occasion de voir le nouveau pape.
07:06Nous avons tellement de chances d'être ici en ce moment.
07:09Premier souverain pontife américain,
07:11également naturalisé péruvien,
07:13le profil du nouveau Saint-Père séduit les touristes au Vatican.
07:16Je pense que le fait d'avoir vécu là-bas,
07:20en Amérique latine, pendant tant d'années,
07:22pour moi, ça apporte beaucoup.
07:24Une grande vision du monde, d'autres façons de faire.
07:28Ça nous donne de l'espoir pour la situation politique,
07:31pour toute la situation mondiale,
07:32et pour l'Église également.
07:35L'exaltation, présente aussi en France,
07:37motive certains à visiter les lieux de culte.
07:39Effectivement, le lendemain de nomination du pape.
07:43Donc ça nous tenait à cœur de venir.
07:45Et puis les enfants voulaient voir Notre-Dame aussi.
07:47Donc nous voilà.
07:49Des curieux aux attentes plus politiques que religieuses.
07:53Est-ce qu'il a un pouvoir politique ?
07:54Je ne sais pas.
07:54Ça ne serait pas mal.
07:55Moi, j'aurais bien voulu un Africain,
07:57mais un Américain, pourquoi pas ?
07:58Et un joli pied de nez pour Trump en plus.
08:00Les fidèles recevront les bénédictions
08:02de lit en 14 le 18 mai,
08:03à l'occasion de la messe qui célébrera son pontificat.
08:06Et avant d'entendre le cardinal Boustillot,
08:10je voudrais revenir sur la dernière déclaration.
08:12On tend le micro et on donne la parole à tous les fidèles.
08:14Il dit c'est un joli pied de nez à Donald Trump.
08:17Est-ce que le nouveau pape, Léon XIV,
08:19est un anti-Trump ?
08:22Est-ce qu'il faut le présenter ainsi ?
08:23Non, moi, je ne pense pas qu'il faille voir uniquement
08:27cette question de l'anti-Trumpisme.
08:30C'est un élément important, je pense, de cette élection,
08:33mais pas seulement.
08:34Je crois qu'il y a aussi cette volonté de réconcilier Rome
08:38avec l'Église américaine,
08:41l'Église américaine qui est la quatrième église catholique du monde,
08:46en fidèles, 69 millions de fidèles.
08:48Et il y a eu un fossé qui s'est créé avec le pape François
08:51du fait de sa critique du libéralisme,
08:53du fait de sa critique du traditionnalisme aussi,
08:56qui a le vent en poupe aux États-Unis.
08:57Et je crois que Léon XIV, on l'a vu ce matin,
09:02notamment à travers son homélie,
09:04cette volonté de faire une synthèse entre Benoît XVI et le pape François.
09:09Cette volonté de synthèse, c'est de restaurer un lien,
09:13là où on a vu, beaucoup ont vu, une rupture entre les deux papes.
09:18Justement, car le cardinal Boustillot ne parle pas, lui, de synthèse,
09:22mais lui, il parle de continuité avec le pape François.
09:24Ecoute, on a réussi à offrir à l'Église catholique
09:28un pacte en moins de 24 heures.
09:32Donc c'est ainsi qu'avec de confiance,
09:34c'est aussi que l'esprit était là.
09:35Il n'y a pas que de...
09:36Certains pensent qu'il n'y a que de tactique et de stratégie,
09:39mais l'esprit était à l'œuvre.
09:41Je pense qu'il y a la continuité, évidemment,
09:42avec le pape François, avec le pontificat de François,
09:46le côté proximité, le côté sensibilité aux plus pauvres,
09:50le côté humanisé, notre humanité.
09:53Et après, il y aura la discotivité,
09:55parce qu'il arrive avec son expérience en nuit,
09:57des États-Unis, de Chicago, il a vécu au Pérou,
10:02il a travaillé longtemps ici, à Rome.
10:04Donc c'est quelqu'un qui a un parcours particulier,
10:07parce qu'il va apporter son gélis propre à l'Église.
10:11Si on devait définir, Monseigneur, le nouveau pape Léon XIV,
10:15on le définirait comment ?
10:17Alors vous savez, vraiment, je pense à tous les téléspectateurs
10:19qui nous regardent, parfois on peut se poser des questions
10:21extrêmement simples,
10:23est-ce qu'on peut se dire que c'est un pape progressiste,
10:25un pape conservateur, un pape moderne ?
10:28Je ne réduirai pas des catégories comme celle-ci.
10:31Il y a d'abord, c'est quelqu'un qui a une expérience d'être pasteur,
10:33et c'est vrai qu'il a été sur le terrain,
10:36dans les missions qui ont été les siennes,
10:39en particulier au Pérou,
10:40il a été confronté à des situations pastorales difficiles.
10:43C'est en même temps quelqu'un qui a une formation théologique,
10:48donc c'est un docteur, on peut dire,
10:49au sens de sa qualification en droit canonique,
10:54mais aussi en théologie.
10:56Il est marqué par Saint-Augustin,
10:58puisqu'il faisait partie de l'Ordre des Augustins,
11:01et puis aussi, le nom qu'il a emprunté
11:05dans la suite de Léon XIII,
11:08Léon XIV souligne, là aussi,
11:10une référence à Léon Le Grand,
11:13un des grands penseurs théologiens aussi de l'Église,
11:17et Léon XIII, qui était celui,
11:20à travers Rerum Domarum,
11:22a beaucoup développé la doctrine sociale de l'Église.
11:25Donc à la fois, je vois chez lui un docteur,
11:29un pasteur, un missionnaire,
11:31un homme de terrain, voilà.
11:32Et alors, effectivement, quand on regarde un peu le passé,
11:34on se dit, quelqu'un comme Jean-Paul II,
11:38qui beaucoup parlait de l'anthropologie chrétienne,
11:41le respect de la vie, etc.
11:43Benoît XVI, qui était vraiment un théologien,
11:45le pape François, qui, avec ses postures pastorales
11:49assez incisives,
11:51voilà, font, je dirais, font partie
11:54de son background, on pourrait dire,
11:56de ceux et celles qui l'ont inspiré,
12:00et je crois qu'il réalise une certaine synthèse
12:03entre tous ceux qui...
12:05Je vous propose d'écouter,
12:06parce que c'est un chef d'Église,
12:07c'est aussi un chef d'État.
12:08On va écouter un autre chef d'État,
12:10sa première déclaration, Emmanuel Macron,
12:12qui revient sur le message de paix et d'unité hier,
12:15qui était un message, selon lui, très fort.
12:19Le meilleur pour lui et pour nous.
12:21Je crois que son message d'unité et de paix hier
12:23était un message très fort,
12:25et qu'on a vu tout de suite
12:26une sérénité et une bienveillance
12:30chez ce pape qui nous a réjouis.
12:33À chaud, Jean-Sébastien Ferjot et Gabriel,
12:36on était ensemble pour découvrir,
12:37effectivement, non pas la fumée blanche,
12:39mais le nouveau pape,
12:40à Tiède, on va dire.
12:43Quel regard portez-vous sur ces 24 heures
12:45que nous avons vécues ensemble ?
12:47Jean-Sébastien Ferjot,
12:48avec les premiers pas du pape Léon XIV.
12:51Moi, je trouve que, justement,
12:52cet appel à l'unité,
12:54il est en train de l'illustrer,
12:55parce qu'on voit,
12:56et chacun peut y projeter,
12:58il a différentes facettes,
12:59et vous l'avez évoqué, Monseigneur,
13:01et donc chacun peut y projeter
13:03ce qu'il cherche chez un pape,
13:05parce qu'on voit bien que l'Église
13:05est contrainte de répondre
13:06à différentes demandes
13:07de la part des sociétés,
13:08et notamment des sociétés occidentales,
13:10parce qu'il y a une demande,
13:11évidemment, spirituelle,
13:12il demeure un pasteur,
13:14vous l'avez dit,
13:14et un théologien,
13:15et puis il y a une demande aussi
13:16qui est peut-être un peu plus culturelle
13:18et identitaire,
13:19et c'est vrai que l'équilibre,
13:21de ce point de vue-là,
13:21que trouvait le pape François,
13:23n'était pas toujours celui
13:24qui permettait de mieux rassembler
13:26les fidèles.
13:27Là, on voit un pape,
13:28moi j'ai trouvé son hommage
13:29ce matin très intéressante aussi,
13:31quand il a parlé vraiment,
13:32il a dénoncé l'athéisme de fait,
13:34l'athéisme de fait,
13:35des catholiques qui sont trop politisés
13:37ou trop sécularisés,
13:39et c'est un théologien effectivement,
13:41Léon XIII,
13:42et vous l'avez rappelé,
13:42Léon XIII était lui-même
13:43un grand théologien,
13:44et Léon XIII avait beaucoup insisté
13:46sur la formation des prêtres,
13:48parce qu'on sait que c'était un point
13:49qui intéressait un peu moins François,
13:50comme de manière générale,
13:51les sujets de liturgie
13:53intéressent un peu moins François,
13:55sauf que l'Église,
13:55ce sont aussi des rituels,
13:57et précisément,
13:58moi ce que je trouve intéressant,
13:59c'est, vous l'avez dit,
14:00c'est un augustinien,
14:01mais un peu comme Benoît XVI,
14:02c'est l'alliance entre la foi
14:03et la raison,
14:04il y a des gens qui sont plus
14:05du côté de la raison,
14:06d'autres plus du côté de la foi,
14:07là on voit qu'il y a les deux,
14:08avec ce sourire qui le porte,
14:10et ça moi je trouve,
14:11c'est plutôt de jolis premiers pas.
14:13Gabriel.
14:13Oui, alors on a tendance
14:15à le montrer comme un épigone
14:17de François,
14:18mais ce n'est pas un clone je crois,
14:20parce que déjà,
14:21il a rompu un peu
14:23avec le style de François
14:25en s'inscrivant dans une tradition,
14:28ses habits traditionnels,
14:31cette mazette rouge,
14:32si j'ai bien compris,
14:33je ne connaissais pas le mot hier.
14:34Mausette.
14:35Comment ?
14:35Mausette.
14:36Mausette, voilà.
14:38Mausette, c'est ce qu'on peut dire
14:39dans le sud.
14:39Mausette.
14:40Exactement.
14:41Qu'il a revêtu,
14:44cette inscription,
14:46un chiffre parmi d'autres,
14:48parmi les Léons,
14:50il n'est pas le seul Léon,
14:52donc c'est différent du pape François.
14:55On le dit discret,
14:57elle écoute en soi,
14:58ça fait une différence,
14:59c'est évident.
15:00Et puis je crois qu'on a un peu vite fait,
15:02un peu rapidement,
15:06on l'enferme dans un schéma,
15:07c'est-à-dire qu'on dit,
15:08il va être au mur que Trump
15:10est en train de montrer
15:11contre les migrants
15:12ce que Jean-Paul II
15:13fut au mur de Berlin.
15:14Vous voyez ?
15:15Et je crois que c'est un peu rapide.
15:18Alors déjà,
15:18on a vu que Trump et Vence
15:20se réjouissaient
15:20que ce soit un Américain.
15:23Ils ont peut-être vu
15:23de façon sincère
15:24un atout pour l'Amérique,
15:27je dirais comme une boutade
15:30que Donald Trump
15:32voulait décrocher
15:33le Groenland et le Canada,
15:35il a finalement décroché
15:36le Vatican.
15:37Et puis,
15:38si vous voulez,
15:40il y a des périphéries
15:42aussi aux États-Unis
15:43et en Amérique
15:44qu'il va devoir attendre
15:45pour les raisons du reste
15:46que vous avez exposées,
15:47il doit se réconcilier
15:49avec les catholiques américains
15:50qui sont nombreux
15:51et qui,
15:51pour la première fois
15:52de leur histoire,
15:53ont voté massivement Trump.
15:55Donc,
15:56cette dichotomie
15:57et cette opposition
15:59que déjà les médias instaurent,
16:01elle ne sera pas
16:03nécessairement celle-là
16:04parce que le pape
16:05n'aura pas d'autre choix
16:06que d'aller chercher aussi
16:07ces périphéries.
16:08Il n'y a pas que les migrants
16:09qui sont derrière Gideventi.
16:11Les périphéries,
16:12justement,
16:13on y vient,
16:13c'est-à-dire qu'on avait
16:14un pape François
16:15qui était le pape des périphéries
16:16et peut-être que certains
16:18disaient,
16:19il a oublié
16:20la périphérie
16:21qui est pourtant
16:22la plus proche
16:22du Vatican,
16:24c'est l'Europe
16:25qui devient peu à peu
16:26avec la déchristallisation
16:27une sorte de périphérie.
16:29Alors,
16:30c'est un élément symbolique
16:32mais j'ai regardé,
16:33on a essayé de cumuler
16:35toutes les audiences
16:36hier en France
16:37au moment de l'annonce
16:38du pape
16:38et c'est intéressant
16:39de voir ça.
16:40Il y avait plus de 10 millions
16:41de téléspectateurs
16:43aux alentours de 19h
16:45si vous cumulez
16:46les audiences de TF1
16:47de France,
16:48de CNews,
16:48de BFM,
16:49de LCI
16:49ou encore France Info.
16:52C'est dire,
16:53alors qu'on était
16:53au moment des commémorations
16:54du 8 mai,
16:56toutes les chaînes
16:56ont basculé
16:57vers cette fumée blanche
16:59vers les premiers pas
17:00et les premiers mots
17:01du pape Léon XIV
17:02que nos racines
17:05chrétiennes
17:06en Europe
17:07et notamment en France
17:07elles s'inscrivent aussi
17:08naturellement
17:09à travers ces informations-là.
17:11Monseigneur,
17:11vous y voyez un signe ou pas ?
17:13Oui, je vois un signe.
17:14On est à la recherche
17:15de figures tutélaires
17:16qui représentent
17:19plus qu'eux-mêmes
17:20qui sont chargées
17:21d'un patrimoine spirituel
17:24qui portent une transcendance,
17:26etc.
17:26et à travers ces figures,
17:30c'est une mémoire collective,
17:32à travers cette figure,
17:33c'est se rappeler nos racines,
17:36c'est aussi quelqu'un
17:38qui, par rapport à,
17:39je dirais,
17:40un état de la société,
17:42on est tenté, je dirais,
17:43d'agir dans le court terme
17:45et donner un peu de hauteur,
17:47une réflexion un peu à distance
17:51et on a besoin de ces regards-là,
17:54on a besoin de cette sacralité aussi
17:57à travers cette liturgie,
17:59à travers...
18:00C'est de retrouver des repères
18:01qu'on a peut-être perdus
18:02au gré des années
18:03et c'est l'un des appels,
18:04des premiers appels,
18:05je crois,
18:07mais chacun a pu lire
18:08entre les lignes
18:09ce qu'il voulait entendre peut-être,
18:10Léon XIV.
18:11Louis Morin.
18:12Il y a une certitude,
18:13c'est que ce chiffre,
18:14effectivement,
18:15il est conséquent
18:16et en réalité,
18:18on doit aussi le mettre en lien
18:20avec les récents sondages,
18:23les récentes études
18:23qui ont été faites sur le sujet.
18:2563% des Français
18:27se déclarent catholiques
18:29et on a tendance à l'oublier
18:30mais la France,
18:31ce n'est pas que ceux
18:32qui font le plus de bruit,
18:33ce n'est pas que ceux
18:34qui viennent manifester dans la rue
18:37ou qui viennent tout saccager,
18:39c'est aussi ces 63%.
18:41C'est un peu réducteur
18:42de dire ça,
18:42effectivement.
18:43Non, mais qui constitue
18:43parfois la majorité silencieuse
18:45et effectivement,
18:47on ne l'entend pas souvent
18:48cette majorité silencieuse
18:50mais elle est bien là
18:50et c'est ça qui nous rappelle
18:52que la France
18:53est aussi un pays catholique.
18:54Et vous pouviez rajouter
18:55ce sondage,
18:55je crois qu'on l'avait fait
18:56il y a trois semaines
18:57sur les racines chrétiennes,
18:58la tradition chrétienne en France.
19:00C'est 77% des Français
19:02qui considèrent
19:02que la France
19:03est de tradition
19:04et de culture chrétienne
19:05mais peut-être qu'il y en a
19:06mais je vais vous faire écouter.
19:08Alors c'est vrai
19:08qu'Emmanuel Macron
19:09a souvent le sens du timing.
19:10Lundi, il était devant
19:11la Grande Loge
19:12pour nous expliquer
19:13que la laïcité
19:15était la fille aînée
19:17de la République
19:18et est revenue sur...
19:20La fille illégitime.
19:21La fille naturelle.
19:23La fille naturelle.
19:24Ah oui, pardonnez-moi.
19:26La fille naturelle,
19:28ça veut dire
19:28fille illégitime.
19:29Alors moi,
19:29ce qu'on a fait tout à l'heure
19:31face à Philippe Diovillier
19:32parce qu'il y a plusieurs
19:33Emmanuel Macron
19:34dans le discours
19:34lorsqu'il était
19:35dans la cathédrale
19:36de Notre-Dame,
19:37il y a cette phrase
19:37qui est quand même importante
19:38c'est nous sommes les héritiers
19:39d'un passé plus grand que nous
19:40et il parle de transcendance
19:42pour que quelques semaines plus tard
19:43devant la Grande Loge
19:44il nous fasse une note
19:46à la laïcité.
19:47Je vous propose
19:47de réécouter Emmanuel Macron.
19:48Notre cathédrale nous rappelle
19:51que nous sommes les héritiers
19:52d'un passé plus grand que nous
19:54qui peut chaque jour disparaître
19:56et les acteurs d'une époque
19:59que nous avons à transmettre.
20:03Notre cathédrale nous dit
20:06combien le sens,
20:08la transcendance
20:09nous aide à vivre dans ce monde.
20:12Gardons-nous tout autant
20:13de ceux qui entendent
20:14faire de la laïcité
20:15un instrument
20:16de repentance
20:17contre la République,
20:18ce qui cible
20:18les excès de 1793
20:21pour s'attaquer
20:21à l'héritage de 1789,
20:24socle de notre histoire républicaine.
20:26La loi de séparation
20:27nous protège
20:28de tous ceux
20:29qui prétendent inscrire
20:30dans la Constitution
20:31des prescriptions
20:32à vocation identitaire
20:34au nom d'une lecture
20:35univoque du passé.
20:36La France laïque
20:39est la fille naturelle
20:41de la République.
20:42La France laïque
20:44est la fille naturelle
20:45de la République.
20:46Est-ce que ce discours
20:48est dans la continuité
20:52en quelque sorte
20:52de ce qu'on a pu entendre
20:53de Léon XIV ?
20:54Je ne suis pas sûr
20:55que ce genre de message
20:56plaise au nouveau pape.
20:58La laïcité est un mot
20:59d'origine grecque
21:01et chrétienne.
21:03C'est-à-dire la séparation
21:04rendait à César ce qui est à César
21:06et à Dieu ce qui est à Dieu.
21:07Léon XIII est celui
21:08qui a encouragé
21:08les catholiques français
21:09à accepter la République.
21:10Et donc elle a sa substance
21:11dans cette distinction
21:13qui n'est pas une séparation.
21:14Il faudrait expliquer
21:15en fait à Emmanuel Macron
21:16que la laïcité
21:18est la fille naturelle
21:19du christianisme.
21:20C'est-à-dire qu'il y a
21:21des civilisations
21:22dans le monde
21:24qui ne font pas
21:24la distinction
21:25entre le pouvoir temporel
21:27et le spirituel,
21:27entre le pouvoir
21:29de l'État
21:31et le pouvoir
21:31de l'Église
21:32ou le pouvoir religieux.
21:33Or, dans l'histoire
21:36des idées,
21:37les premiers
21:37à opérer cette distinction
21:39c'est véritablement
21:40la pensée chrétienne.
21:42On parlait d'Augustin
21:43tout à l'heure,
21:44c'est Augustin,
21:44c'est Ambroise de Milan,
21:46c'est également
21:46le pape Gélaz
21:47qui est le premier
21:48à théoriser
21:49à la fin du Vème siècle
21:50cette distinction.
21:52Et tout repose
21:53effectivement sur les évangiles.
21:55Rendez à César
21:56ce qui est à César
21:56et à Dieu ce qui est à Dieu.
21:57Ce qui est quand même amusant,
21:59je vois que je tiens à froid
22:00sur cette belle amitié
22:00naissante entre Emmanuel Macron
22:02et Léon XIV
22:03parce qu'Emmanuel Macron
22:04a tenu des propos
22:06tout à fait bienveillants.
22:08Mais si Léon XIV
22:10a voulu s'inscrire
22:11dans les pas de Léon XIII,
22:13Léon XIII a condamné
22:14la franc-maçonnerie
22:16par une encyclique,
22:17autant que je me souvienne.
22:18Enfin, je parle
22:19devant des spécialistes,
22:20pardon.
22:20Emmanuel Macron
22:24est intervenu
22:26devant ces mêmes francs-maçons.
22:28Donc à un moment,
22:29il va y avoir un hiatus
22:29visiblement
22:30dans cette belle amitié
22:31naissante.
22:32Je trouve qu'il est essentiel
22:33de faire toute cette première partie
22:34pour essayer
22:35de déceler
22:36les premiers mots,
22:37les premiers messages
22:38du pape.
22:39Et je vous remercie,
22:40Monseigneur,
22:40d'être venu sur le plateau
22:41de leur dépôt
22:42ainsi que Christophe Dicquet,
22:44spécialiste du Vatican.
22:45On revient dans un instant.
22:47On va revenir
22:47à des actualités
22:48un peu moins heureuses,
22:49malheureusement.
22:50Et on va commenter tout cela
22:51juste après la publicité.
22:53A tout de suite.
22:57Il est 20h30 sur CNews
22:58et on poursuit
22:59l'heure des pros
22:59avec Jean-Sébastien Ferjoux,
23:01Gabriel Cluzel
23:01et Louis Morin.
23:03On va revenir
23:03sur ces violences
23:04après la qualification
23:06du Paris Saint-Germain
23:07en Ligue des Champions.
23:08Pourquoi ?
23:09Parce que Bruno Retailleau
23:11a accordé un entretien
23:12à nos confrères de l'équipe
23:14avec là aussi
23:15des mots très forts.
23:16C'est toujours la même chose,
23:17cette hyper-violence.
23:18Il parle d'hyper-violence
23:19et ce n'est pas seulement
23:20une violence post-match
23:22puisque les premiers faits
23:23ont démarré
23:24avant la rencontre.
23:26On voit bien
23:26qu'on a des individus
23:28qui viennent simplement
23:29pour s'adonner
23:29à leurs activités favorites.
23:30le trouble à l'ordre de public.
23:33J'espère que la justice
23:34sera très, très ferme
23:35pour les fautifs.
23:36Il ne faut montrer
23:38aucune forme
23:39et sorte de faiblesse.
23:41Nous allons multiplier
23:42les interdictions du stade.
23:43J'ai demandé au préfet
23:44et aux forces de l'ordre
23:45de cibler
23:46les individus
23:47les plus dangereux.
23:49Je vous propose
23:50peut-être une première réaction,
23:52Gabriel Cluzel.
23:53Hyper-violence
23:54des individus
23:55qui en fait font
23:56de la dégradation
23:58ou une sorte de sport national
24:00et cette volonté
24:01et cet appel
24:02à une justice
24:03extrêmement ferme
24:04du ministre de l'Intérieur.
24:05Oui, on peut toujours
24:06appeler à une justice
24:07extrêmement ferme
24:07mais le problème
24:08c'est qu'on en connaît
24:09les réalités.
24:11Si parmi ceux
24:12qui ont été interpellés
24:13il y a des mineurs,
24:14si certains d'entre eux
24:15n'ont jamais eu
24:16maille à partir
24:16avec la justice,
24:18etc.
24:19compte tenu des faits
24:21que certains juges
24:22pourront trouver
24:22finalement
24:23pas si grave que ça,
24:25eh bien il y a fort à parier
24:27que ces gens-là
24:27se retrouveront
24:28très vite dans la rue.
24:29C'est ça qui est
24:30vraiment désespérant
24:32du reste pour les forces
24:32de l'ordre
24:33qui sont vraiment
24:33c'est à la fois
24:34le rocher de Sisyphe
24:35et le tonneau des Danaïdes
24:36c'est-à-dire que
24:38chaque jour
24:38ils recommencent
24:39avec les mêmes.
24:40Moi ce qui m'inquiète
24:41beaucoup c'est que
24:42ces émeutes,
24:45je ne sais pas
24:45comment appeler ça autrement
24:46parce que c'est plus
24:47que des troubles,
24:48avaient dû être anticipées
24:50de nombreuses forces
24:53de l'ordre
24:53avaient été déployées
24:54et néanmoins
24:55malgré ces moyens
24:56nous on les a vu passer
24:57en allant
24:58sur les périphériques parisiens
25:00et malgré cela
25:01eh bien
25:02ils n'ont pas réussi
25:03à endiguer cela
25:04c'est considéré aujourd'hui
25:06presque comme
25:06une catastrophe naturelle
25:07il y a une forme
25:09de fatalisme
25:09on ne peut rien faire
25:11vous savez
25:11les voitures brûlées
25:12le premier de l'an
25:13c'est devenu une tradition
25:14comme les langues
25:14de belle-mère
25:15et les cotillons
25:15et c'est vrai que
25:17même Bruno Retailleau
25:18qui est extrêmement ferme
25:19il est dans le constat
25:20et cela est quelque chose
25:22d'absolument désolant
25:24alors pour une fois
25:24on n'a pas accusé
25:25les supporters anglais
25:26c'est vrai que
25:27Gérald Darmanin
25:27vient de leur présenter
25:28des excuses
25:29pourtant il y avait
25:29l'arsenal
25:30mais ils ont eu
25:30le chagrin bien élevé
25:31les anglais
25:32bon Jean-Sébastien Ferjoux
25:33est-ce qu'il y a une forme
25:34de fatalisme
25:34ou alors est-ce qu'il faut
25:35voir aussi le verre
25:36peut-être pas à moitié plein
25:38parce qu'il n'est pas encore
25:38à moitié plein
25:39mais de se dire que
25:40des événements comme celui-ci
25:41il y en a malheureusement
25:42à chaque événement
25:44footballistique exceptionnel
25:45je pense à la finale
25:46de 2018
25:47je pense à la victoire
25:48du Paris Saint-Germain
25:50en 2013 ou 2014
25:51et ces violences
25:52c'était place du trocadéro
25:54et non sur les Champs-Elysées
25:56je pense à France 98
25:57donc on a effectivement
26:00cet aimant à délinquant
26:03à ensauvagement
26:04je ne sais pas comment
26:05le présenter
26:06qui est une grande réussite
26:07un grand événement
26:08qui devrait rester sportif
26:10et plaisant
26:11et heureux surtout
26:12oui et qui est sans lien
26:13avec le foot
26:13c'est-à-dire qu'on n'est pas
26:14dans la configuration
26:15des violences
26:15qu'on a pu connaître
26:16entre hooligans
26:17ou entre ultra
26:18exactement
26:18là ce ne sont pas
26:19des violences
26:20au sein des stades
26:20ce sont vraiment des gens
26:21qui à l'occasion
26:22d'événements
26:23dont ils savent
26:24qu'ils captent
26:24l'attention des français
26:26par ailleurs
26:26en profitent
26:27pour se défouler
26:28et on voit bien
26:28justement qu'il y a
26:29un rapport entre les deux
26:30c'est exprimer
26:31dans un moment de joie
26:32c'est mettre
26:33le bordel
26:35pardon il n'y a pas
26:35d'autre mot
26:35dans un moment de joie
26:37pour les autres
26:37et donc c'est une vraie
26:38provocation vis-à-vis
26:39de la société
26:40vis-à-vis de l'autorité
26:42et finalement
26:43un peu en quelque sorte
26:44pour dire
26:44nous ne faisons pas partie
26:46de la même société
26:47du même monde
26:48je pense que
26:48Bruno Retailleau
26:49a raison
26:50de voir beaucoup
26:50de fermer
26:51mais comme le soulignait
26:52Gabriel
26:52encore faut-il derrière
26:53que les sanctions suivent
26:54et que les magistrats suivent
26:56il y a une chose
26:56qui m'interpelle
26:57qui m'interroge du moins
26:58il dit nous allons multiplier
26:59les interdictions de stade
27:00j'ai demandé aux préfets
27:01et aux forces de l'ordre
27:01de cibler les individus
27:02les plus dangereux
27:03je pense
27:04c'est vraiment une intuition
27:05et en plus
27:06j'étais présent
27:07au Parc des Princes
27:08mercredi
27:09et en sortie du parc
27:10j'ai pas vu
27:11des supporters
27:13qui sortaient du parc
27:14pour tout péter
27:14pardonnez-moi de l'expression
27:16pour tout casser
27:16mais c'était même
27:17dans d'autres quartiers
27:18exactement
27:18c'est des délinquants
27:19c'est des racailles
27:21c'est des voyous
27:22c'est des voyous
27:24qui n'avaient pas forcément
27:25de billets pour le match
27:27qui ont provoqué
27:29mais c'était pas non plus
27:29d'afflustration
27:30de ne pas avoir de billets
27:31non
27:31c'était comme vous le dis
27:32c'est une forme de nihilisme
27:33mais attendez
27:33alors avant de vous donner
27:34la parole
27:34parce qu'on a l'homme
27:35qui a quand même suivi
27:36pendant près d'un an
27:37le ministre de l'intérieur
27:38je voudrais qu'on voit
27:39cette séquence
27:40parce qu'il y a des séquences
27:41évidemment circulent
27:42des images amateurs
27:43où vous voyez en fait
27:45mais on est dans
27:45c'est l'ensauvagement complet
27:48avec ces individus
27:49regardez
27:49qui vont saccager
27:51la voiture
27:51vous savez du chauffeur
27:53qui a
27:53un chauffeur VTC
27:54qui est d'ailleurs
27:55placé en garde à vue
27:56qui a roulé
27:57sur trois individus
28:00ça aurait pu être
28:00gravissime
28:01ça l'est
28:02puisqu'il y a
28:02trois blessés
28:03mais miraculeusement
28:05il n'y a pas de mort
28:08après cette séquence-là
28:11Louis Morin
28:11quand on voit ces images
28:13vous imaginez
28:13je peux vous dire
28:14moi-même
28:15j'étais sur les Champs-Elysées
28:17juste à côté
28:19des Champs-Elysées
28:19ce soir-là
28:20puisque j'avais
28:21un dîner de travail
28:22et lorsqu'on est sorti
28:24on est tombé
28:25sur toutes ces bandes
28:27qui couraient
28:28dans tous les sens
28:28et qui commençaient
28:29à tout casser
28:30je peux vous dire
28:31que sincèrement
28:32j'ai eu peur
28:32pas tellement pour moi
28:33mais pour les personnes
28:34avec qui j'étais
28:35je me suis dit
28:35si jamais
28:36une bande s'en prend
28:38à ces personnes-là
28:39je ne suis pas sûr
28:40de pouvoir les défendre
28:41et aujourd'hui
28:42tous les Français
28:44sont susceptibles
28:44de tomber
28:45dans ce type de situation
28:47et pourtant
28:49vous connaissez
28:51mes capacités
28:52pour revenir
28:53par ailleurs
28:54parce que
28:55c'est vrai
28:55que j'ai suivi
28:56j'ai eu la chance
28:58de suivre le ministre
28:58de l'Intérieur
28:59pendant plus de six mois
29:00et on a suivi
29:02parfois
29:03effectivement
29:04des préparations
29:05de match
29:05la réalité
29:06c'est que ça mobilise
29:07des moyens considérables
29:09et vous l'avez dit
29:09tout à l'heure
29:10on ne peut pas
29:10être en permanence
29:11sur les bancs
29:12on n'a pas les moyens humains
29:13on ne peut pas
29:14systématiquement
29:15dépêcher
29:16plusieurs milliers
29:17de forces de l'ordre
29:18à chaque match
29:19partout
29:19où ça peut dégénérer
29:21parce que
29:21tout simplement
29:22au bout d'un moment
29:23les forces de l'ordre
29:24c'est pas
29:25on n'en aurait pas
29:27assez pour le faire
29:28et puis
29:29c'est un coût
29:30systématique
29:31qui doit payer
29:32pour sécuriser
29:33ça engendre
29:34quand même
29:35un certain nombre
29:35de questions
29:36alors
29:37les 44 interpellés
29:38s'ils sont
29:39effectivement condamnés
29:40c'est très simple
29:41vous trouvez une solution
29:42pour que ces 47
29:44tu casses tu payes
29:45tu dégrades
29:47le rapport
29:47global
29:48il serait en détail
29:50et malheureusement
29:51ça n'arrivera pas
29:52mais même les assurances
29:53les assurances
29:54qui vont rembourser
29:55les commerçants
29:55les propriétaires
29:56d'automobiles etc
29:57à la fin
29:58quand les primes augmentent
29:59c'est le contribuable
30:00ou le français
30:01qui trinque
30:02et finalement
30:03tout cela nous mène
30:03à une conclusion
30:04il n'y a que deux possibilités
30:06soit des mesures
30:07privatives de liberté
30:09de l'ensemble
30:09de la société
30:10par exemple
30:11on dit
30:11on ferme tous les champs
30:12parce qu'on craint
30:13des débordements
30:14on ferme
30:15les stations de métro
30:16non mais ça se fait
30:17parfois
30:18sauf que finalement
30:19c'est toute la société
30:20qui en pâtit
30:20soit davantage de fermeté
30:23demander une justice
30:24exemplaire
30:25mais on le redemande
30:26à chaque fois
30:26la fermeté
30:27la justice exemplaire
30:28et on se retrouve
30:28malheureusement
30:29avec des séquences
30:30qui se répètent
30:32de 98
30:32à aujourd'hui
30:34avec une différence
30:36tout de même
30:36c'est que
30:37si évidemment
30:38les images
30:39sont condamnées
30:41condamnables
30:41et que c'est un scandale
30:43ce qui se passe
30:43Laurent Nunez
30:45ce matin
30:46disait
30:46c'était pas
30:46le chaos
30:47parce qu'on a vécu
30:48des scènes
30:49ça aurait pu être
30:49chaotique
30:50il a raison
30:51ça aurait pu être
30:51ça ne vous plaît pas
30:53ça aurait pu être mieux
30:54oui
30:55ah bah oui
30:55bien sûr
30:55ça aurait pu être mieux
30:56Gabriel
30:56moi je trouve
30:57que se contenter
30:58de l'idée
30:59que finalement
30:59ce serait un peu
31:00moins important
31:00il a dit
31:01ça ne se produira pas
31:02le 31 mai
31:02oui bah écoutez
31:03on va voir
31:04il s'engage
31:04le préfète
31:05oui mais comme vous dites
31:06sur un coup
31:07il peut déployer
31:09des forces de l'ordre
31:10absolument incroyables
31:11mais ça ne pourra pas
31:12être le cas
31:13à chaque fois
31:13si on ne règle pas ça
31:15de façon pérenne
31:15moi ce que je vois
31:16c'est qu'il y a une autocensure
31:17pour les raisons que vous dites
31:17c'est à dire qu'aujourd'hui
31:19on se dit
31:19il y a un match de foot
31:20on ne va pas sur les Champs-Elysées
31:21j'ai envie de dire
31:21maintenant
31:22c'est presque
31:23tout le monde
31:25qui dit à ses enfants
31:26le soir
31:26on ne va pas sur les Champs-Elysées
31:27c'est quand même terrible
31:28attendez
31:29Benjamin qui est en régie
31:30avec nous
31:31et qui est le chef d'orchestre
31:32de l'heure des pros
31:34en 2013-2014
31:36j'ai souvenir
31:37de partir avec lui
31:37sur les Champs-Elysées
31:38pour profiter
31:39et célébrer
31:40la victoire du Paris Saint-Germain
31:41qui a terminé
31:42comme on le sait
31:43cette fois-ci
31:44je me suis dit
31:45on ne va pas y aller
31:45sur les Champs
31:46parce qu'on sait
31:46comment ça va se passer
31:47donc à défaut
31:48d'enfermer les délinquants
31:49on enferme les gens
31:50chez eux
31:50exactement
31:50c'est le confinement sécuritaire
31:52alors que
31:53normalement
31:54la racaille
31:55elle doit avoir
31:57la main qui tremble
31:57ou quand elle prend
31:58un élément
31:59pour casser une vitrine
32:00ou pour saccager
32:02une voiture
32:03dans la continuité
32:04de cela
32:05et l'appel à la fermeté
32:06on va parler
32:07des rodéos sauvages
32:08là aussi
32:08c'est le symptôme
32:09d'une impunité
32:11des délinquants
32:11Gérald Darmanin
32:13qui demande
32:13au procureur de la République
32:14la plus grande fermeté
32:15contre le fléau
32:16il parle de fléau
32:17des rodéos urbains
32:18qui pourrit la vie
32:20de nombreux Français
32:21ils devront désormais
32:22saisir systématiquement
32:23les véhicules
32:23impliqués dans les rodéos
32:24et comme la loi le permet
32:26les vendre
32:26ou les faire détruire
32:27avant même le jugement
32:29stop
32:30à l'impunité
32:31écoutez Laurent Nouniez
32:33et je vous donne
32:33la parole
32:34vous avez dit
32:34malheureusement
32:35on écoutera la fin
32:36de votre déclaration
32:37juste après
32:38le préfet de police de Paris
32:39d'abord des contrôles
32:41en amont
32:42et puis quand il y a
32:43on constate des rodéos
32:44mais c'est vrai
32:45toutes les nuits
32:46je voudrais vous rassurer
32:47vos téléspectateurs
32:48toutes les nuits
32:49il y a des interventions
32:50et quand il y a un refus
32:51d'obtempérer
32:51en général
32:52il y a ce qu'on appelle
32:53une prise en charge
32:53on prend en charge
32:54la personne
32:55évidemment on fait attention
32:56on n'est pas au Royaume-Uni
32:58on ne va pas percuter
32:59le deux roues
33:00on fait attention aussi
33:01à son intégrité physique
33:02mais les instructions
33:03qui sont les miennes
33:04sont de prendre en charge
33:05les auteurs de rodéos
33:07et de les interpeller
33:08et c'est ce qui se passe
33:09et je vous rappelle
33:10que le ministre d'Etat
33:11ministre de l'Intérieur
33:12a rappelé dans son bilan
33:13à six mois
33:14la progression
33:14c'est une explosion
33:16du chiffre d'interpellation
33:18en matière de rodéos
33:19et ce qui se passe
33:20sur le territoire national
33:21est aussi vrai
33:22sur la plaque parisienne
33:23puisque sur ces six derniers mois
33:24nous sommes à plus 25%
33:26d'interpellés
33:26au titre des rodéos
33:27et plus 25%
33:28de véhicules saisis
33:29malheureusement
33:31vous aviez commencé
33:32malheureusement
33:32la mesure
33:33oui bien sûr
33:34saisir les véhicules
33:35en question
33:36voire les détruire
33:37on ne va pas protester
33:39en général
33:40il s'agit de véhicules volés
33:41donc c'est toute la problématique
33:43c'est que ça n'est pas
33:44extrêmement dissuasif
33:45parce qu'ils ne le font pas
33:46avec leur propre véhicule
33:47je pensais que vous alliez dire
33:50malheureusement
33:51lorsqu'il y a contrôle
33:52de police
33:53pardonnez-moi
33:53il y a un moustique
33:54qui tourne autour de moi
33:55malheureusement
33:56vous avez des délinquants
33:57qui sont capables
33:58de s'en prendre
33:58aux forces de l'ordre
33:59et on a évité
34:00le week-end dernier
34:01le week-end dernier
34:02une émeute à Drancy
34:04et certains y voyaient
34:05une violence policière
34:06plutôt que de voir
34:07des délinquants
34:08qui provoquaient
34:09un rodéo urbain
34:10pour un clip de rap
34:11et qui n'ont pas supporté
34:12qu'il y ait contrôle de police
34:13mais c'était le deuxième point
34:14Elliot
34:15et on entend bien
34:16monsieur Nunez
34:16mais il est le préfet de police
34:18il n'est pas le ministre
34:18de l'intérieur
34:19encore moins le président
34:20de la république
34:21mais c'est vrai que la doctrine française
34:23il l'a exprimé lui-même
34:24qui est différente
34:24de Royaume-Uni
34:25il ne faut pas toucher
34:26le poursuivi
34:27pourquoi ?
34:28parce que le pouvoir politique
34:29en France
34:30a une peur panique
34:31qui est un mort
34:32dans un contrôle
34:32de cet ordre-là
34:33et je pense que le pouvoir politique
34:35devrait non pas évidemment
34:36chercher à créer des morts
34:37mais devrait assumer
34:38ce risque-là
34:39parce que pris dans l'autre sens
34:40le risque
34:41il existe
34:42des victimes
34:42de rodéo urbain
34:43qui se trouvaient
34:45vous avez vu ce rappeur
34:46cette semaine
34:46qui a été condamné
34:47et qui disait
34:47bah oui
34:48je ne sais pas ce que faisait
34:48ma victime
34:49elle n'avait pas
34:49se trouvé sur mon chemin
34:50mais c'est un scandale
34:51absolu
34:51parce que des morts
34:52il n'y en a pas ailleurs
34:53et donc je pense
34:54que le pouvoir politique
34:55devrait assumer
34:56le fait que
34:57et ceux qui le font
34:58le font en connaissance
35:00de cause
35:00qu'ils assument
35:01leur responsabilité
35:02et les français
35:03réclament justement
35:04cette fermeté
35:05faut-il autoriser
35:06les policiers
35:07à effectuer
35:07des courses poursuites
35:08contre les auteurs
35:09de rodéo
35:10sauvages
35:12même si c'est dangereux
35:1381% répondent oui
35:1518% répondent non seulement
35:18c'est 5 points de plus
35:20qu'en 2023
35:21puisqu'on avait proposé
35:22cette question-là
35:23et c'est transpartisans
35:24même 68%
35:25à gauche
35:2788%
35:28majorité présidentielle
35:2985% à droite
35:3094%
35:32à l'extrême droite
35:33de l'échiquier
35:34On leur demande en France
35:35d'arrêter des rodéos
35:36avec un petit air de flûte
35:38et un bouquet de fleurs
35:39ça ne peut pas se passer
35:41de cette façon-là
35:42c'est évident
35:42et le caractère dangereux
35:46devrait être dissuasif
35:47pour les délinquants
35:47même
35:48là ils se sentent
35:49en toute impunité
35:50et ce qui s'est passé
35:51à Drancy
35:51vous l'avez dit
35:52même avec les images
35:53certains ont réussi
35:55à contester le fait
35:57que les policiers
35:58étaient menacés
35:58et étaient dans leur bon droit
36:00donc si vous voulez
36:01on imagine en plus
36:03s'il n'y avait pas les vidéos
36:04d'ailleurs on reconnaîtra au passage
36:05l'importance des réseaux sociaux
36:07on est toujours en train
36:07de placer du sucre sur le dos
36:08heureusement qu'il y avait
36:09la séquence de Drancy
36:10heureusement
36:11sinon le narratif
36:12aurait été reconstruit complètement
36:13je disais dimanche matin
36:15aller dire que les policiers
36:16sont des cow-boys
36:16à la mère de famille
36:17à Argenteuil
36:18blessée ainsi que ses deux enfants
36:19il y a un an
36:20par des fous du guidon
36:21à cet enfant de 8 ans
36:23fauché à Beauvais
36:24en mai 2023
36:26avril dernier
36:27c'est à Vénissieux
36:28un enfant de 12 ans
36:29qui est percuté
36:30lors d'un mariage
36:31par un convive
36:31qui en plus
36:32de se faire des rodéos
36:33il était positif
36:34aux stupéfiants
36:35et tout le monde
36:36a bien évidemment
36:37oublié
36:38Camillia
36:39et la douleur
36:40des parents
36:41dans le sud
36:42c'était il y a un an
36:43vous savez que
36:44juste un mot
36:45parce qu'on le tenait en France
36:47mais les français d'origine arabe
36:51c'est ce que les autorités
36:53thaïlandaises
36:53ne veulent plus
36:54chez elles
36:54parce que des rodéos
36:55il y en a aussi en Thaïlande
36:56il y a beaucoup de gens
36:56qui partent en Thaïlande
36:57et les autorités marocaines
36:59aussi ne supportent plus
37:00ces français
37:01qui reviennent
37:01passer l'été au Maroc
37:03et qui s'y livrent
37:03elles aussi
37:04Actualité politique
37:05à présent
37:06je voudrais qu'on revienne
37:07sur cette polémique
37:08autour de Jean-Luc Mélenchon
37:09et Alain Jakubowicz
37:10l'avocat
37:11qui a interrogé
37:12sur le livre enquête
37:13La Meute
37:14a comparé
37:14Jean-Luc Mélenchon
37:15à Goebbels
37:17le député
37:18l'ancien député
37:19d'ailleurs
37:19LFI
37:20a annoncé
37:21sur les réseaux sociaux
37:23porter plainte
37:23contre la LICRA
37:24alors que dit
37:25Alain Jakubowicz
37:25ça raconte l'histoire
37:26d'un mouvement fasciste
37:27le livre enquête
37:28La Meute
37:28je ne sais pas
37:28je sais que je vais me faire
37:30rentrer dedans
37:31mais ce n'est pas grave
37:32je vois un parallèle
37:33entre Mélenchon et Goebbels
37:34le ministre de l'éducation
37:35du peuple
37:35et de la propagande
37:36l'homme tout puissant
37:37que le peuple doit suivre
37:39c'est fascinant
37:39et en même temps
37:40ça fait froid
37:42dans le dos
37:43ce à quoi
37:43Jean-Luc Mélenchon
37:44a donc réagi
37:45et décide
37:46de porter plainte
37:47Alain Jakubowicz
37:48qui lui a répondu
37:49vous vous sentez offensé
37:50soit
37:51je le suis également
37:52chaque jour
37:52par votre
37:53et vos diatribes
37:54et celle de vos affidés
37:56et Alain Jakubowicz
37:57qui je crois
37:57a proposé
37:59un débat
38:00à Jean-Luc Mélenchon
38:02alors on ne va évidemment
38:04pas comparer
38:05Jean-Luc Mélenchon
38:06à Goebbels
38:06mais ce qui peut être
38:09intéressant
38:09c'est de voir aussi
38:10le climat
38:11c'est-à-dire que la France
38:11insoumise
38:12régulièrement
38:13va nazifier
38:14c'est la réduction
38:16à Hitlerum
38:17de responsables politiques
38:19parfois même
38:20de médias
38:20Louis Morin
38:21et aujourd'hui
38:21ce sont ceux
38:22qui sont visés
38:23qui vont se plaindre
38:24avec une stratégie
38:26savamment orchestrée
38:27par Jean-Luc Mélenchon
38:28qui a commencé
38:28en réalité
38:29au lendemain
38:30du second tour
38:33des présidentielles
38:342017
38:36quand Jean-Luc Mélenchon
38:36n'a pas réussi
38:37à accéder au second tour
38:38il a décidé
38:39d'une stratégie
38:40c'est-à-dire
38:40de s'attaquer
38:41à un nouvel électorat
38:43qui selon lui
38:44était disponible
38:44en l'occurrence
38:45un électorat musulman
38:47et pour ce faire
38:48et bien il a décidé
38:49de manière
38:50complètement
38:51incroyable
38:53de commencer
38:54à mettre en oeuvre
38:55tout un tas
38:56de dérives
38:57plus ou moins
38:58antisémites
38:59alors parfois
39:00on est dans l'ambiguïté
39:01c'était le cas
39:02souvenez-vous
39:03de cette caricature
39:03de Cyril Hanouna
39:05qui reprenait
39:06les codes des années 30
39:07justement
39:07pour la caricature
39:08voilà
39:08ils répondront
39:10de cette caricature
39:10devant la justice
39:12et puis on se souvient
39:13de tweets
39:14qui n'étaient pas
39:14du tout ambigu
39:15comme celui
39:16qui visait
39:17la présidente
39:18de l'Assemblée nationale
39:19qui va camper
39:20à Tel Aviv
39:20cette stratégie-là
39:23Jean-Luc Mélenchon
39:24la double
39:24d'une victimisation
39:26systématique
39:26quand on l'accuse
39:27d'antisémitisme
39:28et c'est ce qu'il fait
39:29cette fois-ci
39:30en portant plainte
39:31contre Alain Jacobovi
39:33alors Jean-Sébastien Ferrejou
39:34certains disent
39:36il faut y voir aussi
39:37un contrefeu
39:37parce que le livre
39:39La Meute
39:40présente un univers
39:41mélenchoniste
39:42très violent
39:43avec ses purges
39:45avec ses mots d'oiseau
39:47ses insultes
39:48etc etc
39:48il y a plus de 200
39:49témoignages
39:50si je ne m'abuse
39:51et que là
39:52c'est le moyen
39:53de parler d'autre chose
39:55en quelque sorte
39:56est-ce que
39:56c'est de l'acquisition ?
39:57C'est à la fois le moyen
39:57de parler d'autre chose
39:58et de se victimiser
39:59mais de se victimiser
40:00sur un autre sujet
40:01moins gênant finalement
40:02que le contenu
40:03de l'enquête
40:04du livre
40:04La Meute
40:05moi je pense
40:06qu'il n'y aura
40:06aucune condamnation
40:07que Alain Jacobovic
40:09sera mis en examen
40:09parce que c'est la procédure
40:10automatique
40:11en matière de droit
40:12de la presse
40:13mais il n'y aura pas
40:13de condamnation
40:14ça moi j'en suis sûr
40:15à 90%
40:17ça fait partie
40:17de la polémique
40:19et du débat
40:19et encore plus
40:20quand on est un Jean-Luc Mélenchon
40:21qui lui-même
40:22ce livre en général
40:23a de nombreux excès
40:24verbaux
40:25et qui n'hésite pas
40:26lui aussi
40:26à bien souvent
40:27insulter
40:28ou à faire des comparaisons
40:30insultantes
40:31vis-à-vis
40:31de ses adversaires
40:32mais oui
40:33moi ce qui m'a impressionné
40:34c'est la contre-offensive
40:35des insoumis
40:36par rapport à ce livre
40:37et vous avez raison
40:37de remettre le projecteur
40:38là-dessus
40:38parce qu'on voit
40:39exactement
40:40la même mécanique
40:41que les campagnes
40:42de propagande
40:43et tout ce qui a pu exister
40:45dans les partis totalitaires
40:46c'est-à-dire le déni absolu
40:47je ne sais pas si vous vous souvenez
40:48je ne m'en souviens pas
40:50directement moi non plus
40:51mais comment Maurice Thorez
40:52à l'époque
40:52avait contesté
40:53le rapport
40:54Khrouchev
40:55vous savez
40:55sur la déstalinisation
40:56le parti communiste français
40:57avait dit
40:57non non non
40:58circuler
40:58il n'y a rien à voir
40:59mais réellement
41:00aller voir
41:00les réactions des insoumis
41:01et elles sont en plus
41:03orchestrées
41:04mais c'est assez effrayant
41:05leur degré de déni de réalité
41:07parce que ce qu'il y a
41:08dans ce livre-là
41:09les témoignages
41:09ne sont pas des ondis
41:10ils ramènent ça
41:11à des ragots et des ondis
41:12mais ça a été confirmé
41:13et multi-confirmé
41:14par les gens
41:15qui sont cités
41:16dans le livre
41:17ce qui peut être intéressant
41:18c'est de savoir
41:19si à travers ces témoignages
41:21des faits
41:22qui ont été relatés
41:23sont pénalement répréhensibles
41:25j'ai vu d'autres livres
41:26ou articles
41:27qui lançaient immédiatement
41:30quasiment
41:30une saisine du parquet
41:32et après
41:33des poursuites judiciaires
41:34parlons
41:36parce que
41:36vous savez
41:37on a souvent
41:38d'ailleurs
41:39on condamne
41:40évidemment
41:41c'est la banalisation
41:41de la nazification
41:43en parlant de nazis
41:45d'Hitler
41:46etc.
41:46en permanence
41:47en accusant les uns
41:48et les autres
41:48de nazifier l'adversaire
41:50ça perd
41:51l'importance
41:52et la substance
41:54bien sûr
41:54c'est la banalisation
41:55parlons d'un homme
41:57qui ne sera pas
41:58visiblement
41:59du moins la chaîne
42:00l'ARCOM a décidé
42:01de ne pas sanctionner
42:02financièrement
42:04après RTL
42:06après les propos choquants
42:06de Jean-Michel Apathy
42:07en février
42:08le journaliste avait comparé
42:09les actes commis
42:10puisqu'on parle des nazis
42:11par les nazis
42:12et ceux de l'armée française
42:13durant la colonisation
42:14en Algérie
42:15qu'avait-il dit ?
42:16il avait dit
42:17chaque année en France
42:18on commémore
42:18ce qui s'est passé
42:19à Orador-sur-Glane
42:20c'est-à-dire le massacre
42:21de tout un village
42:21mais on en a fait
42:23des centaines
42:23nous en Algérie
42:24est-ce qu'on en a conscience ?
42:26et bien l'ARCOM
42:27a communiqué
42:28a fait part
42:28à la station
42:29de l'émoi
42:30suscité par cette analogie
42:32que nombre de spectateurs
42:33et téléspectateurs
42:34et auditeurs
42:34ont estimé choquante
42:36en ce qu'elle mettait
42:37sur un même plan
42:38des événements
42:38s'inscrivant dans des contextes
42:39historiques radicalement différents
42:41les propos tenus
42:42en outre
42:43puent être perçus
42:44comme susceptibles
42:44de contribuer
42:45à une forme
42:45de relativisation
42:46du nazisme
42:47l'autorité a appelé
42:48l'éditeur du service
42:48à une particulière vigilance
42:50lors de la diffusion
42:51de débats
42:53portant sur des sujets
42:54d'une telle sensibilité
42:55donc c'est
42:56un rappel à l'ordre
42:57en quelque sorte
42:58mais j'ose imaginer
43:00moi je pense
43:00évidemment à ça
43:02vous dites ça
43:03sur le plateau
43:03mais
43:04là c'était
43:05là
43:06tac
43:06sanction
43:07tchac
43:07boum
43:08c'est vrai que
43:08ce qui est un peu
43:10terrifiant
43:11avec l'ARCOM
43:12c'est le
43:12deux poids deux mesures
43:14et puis cette idée
43:15que c'est un tribunal
43:16qui n'en est pas un
43:17tout en en étant un
43:19donc qui rend la justice
43:20mais sans connaître
43:23de possibilité
43:26finalement
43:26de lutter
43:27donc c'est vrai
43:29que moi je suis très frappée
43:30de voir que
43:30l'armée française
43:31a été essentialisée
43:33conspuée
43:34insultée
43:35enfin à aucun moment
43:37monsieur Apathy
43:38n'a parlé
43:39des crimes
43:40de pieds noirs
43:41de harkis
43:41d'officiers français
43:43qu'on ne va pas revenir
43:45sur les exactions
43:46dont ils ont été l'objet
43:47en général
43:49on dit qu'il ne faut pas
43:51essentialiser
43:53stigmatiser
43:54une population
43:54dans son ensemble
43:55ben là je me demande
43:56bien ce qu'il a fait
43:57et bien vous remarquerez
43:58que quand c'est
43:59monsieur Apathy
44:00sur une autre chaîne
44:01et bien ça ne pose
44:02aucun problème
44:02en tous les cas
44:03je constate effectivement
44:04qu'il y a pu avoir
44:05après des propos tenus
44:06sur d'autres chaînes
44:08et d'autres
44:08chaînes d'information
44:10des condamnations
44:11bien plus lourdes
44:12pour d'autres propos
44:13j'ai l'esprit d'escalier
44:14mais Jean-Luc Mélenchon
44:15quand on parlait
44:16de victimisation
44:17je rappelle qu'il avait
44:17été entendu par la police
44:18pour avoir comparé
44:19un président d'université
44:20à Eichmann
44:21donc il ne faut pas
44:23oublier ça
44:24c'est particulièrement
44:24Tartuff aujourd'hui
44:25en essayant
44:26bien sûr
44:27non mais après
44:29Louis Morin
44:29il nous reste deux petites minutes
44:30Jean-Michel Apathy
44:31il a quand même été
44:32mis à pied
44:33mis en retrait
44:33maintenant il n'est plus
44:34sur RTL
44:35donc ça c'est quand même
44:35c'est lui qui a choisi
44:36d'en partir
44:37il a choisi d'en partir
44:39parce qu'effectivement
44:39il ne voulait pas reconnaître
44:41que ses propos
44:42avaient été excessifs
44:43il a simplement dit
44:44parce que la partie de la phrase
44:45la plus choquante
44:46c'était encore une autre
44:47c'est celle où il disait
44:47que ces actes-là
44:48de l'armée française
44:49en Algérie
44:50avaient inspiré les nazis
44:52exactement
44:52et justement
44:53la question c'est
44:54est-ce que dans les autres médias
44:55dans lesquels il travaille encore
44:57est-ce qu'il va tenir
44:58ce même type de propos
44:59sur la repentance permanente
45:01effectivement
45:02vis-à-vis de la colonisation
45:03il nous reste une petite minute 30
45:05et on va terminer par
45:06un adieu
45:08un au revoir
45:09de Jacques Legro
45:1174 ans
45:12qui a fait ses adieux
45:13pour le coup
45:13au 13h de TF1
45:15au quart du journal télévisé
45:17depuis 26 ans
45:18il a animé sa dernière émission
45:19ce vendredi
45:20simple
45:22ludique
45:22et émouvant
45:24à l'image du présentateur
45:25et du journaliste
45:26qu'il est
45:27Merci beaucoup
45:35Tu pleures pas ?
45:36Non je veux me tenir pour toi
45:38En Gironde
45:38dans un village
45:40où j'avais l'habitude
45:41d'aller à la poste
45:42et c'est Lucette
45:43qui est
45:44C'est joli
45:45On est déjà au coeur
45:46du 13h là
45:47Complètement
45:48C'est Lucette
45:48qui m'accueille un jour
45:49qui me dit
45:49Ah mais vous savez
45:51vous vous souvenez
45:52de la dame
45:52qui était devant vous
45:53l'autre jour
45:53et bien elle est revenue
45:54me voir après votre départ
45:56et m'a dit
45:57mais tu connais
45:58ce monsieur Lucette
45:59Lucette a dit
46:00bah oui je le connais
46:01parce que moi
46:02j'ai mangé avec lui
46:03Ah bon ?
46:05Vous êtes sûr ?
46:06Oui je vous assure
46:07j'ai mangé avec lui
46:09Elle confondait légèrement
46:10le réel et le virtuel
46:11Et en fait
46:12oui j'avais mangé avec elle
46:14parce que j'étais en face d'elle
46:15au moment où il avait sorti
46:16son assiette pour déjeuner
46:17Ça Isabelle
46:19c'est le 13h
46:20Préserve-le
46:21Je vais tout faire pour
46:22Merci Jacques
46:23Bravo
46:23Merci
46:24C'est tout
46:26Voilà pour l'émotion
46:29de Jacques Legros
46:30Louis Morin disait
46:31il a la même cravate
46:32que vous
46:32C'est un hommage
46:34à Jacques Legros
46:34Moi qui ai la même cravate
46:35que lui
46:36Vous imaginez
46:36Gautier Lebrot
46:37en train de faire ses adieux
46:38en 2075 ?
46:39Le plus tard possible
46:43bien évidemment
46:44Gautier Lebrot
46:44Gautier Lebrot
46:46quel est le programme
46:47de 100% politique ?
46:48Bonsoir
46:48Bonsoir Elliot
46:49L'arroseur
46:50Arroser
46:51ça consiste à nazifier
46:53l'entièreté de vos adversaires
46:54et une fois que ça vous arrive
46:56à pleurer
46:57à vous victimiser
46:58je parle bien sûr
46:59de ce que vous venez de faire
47:00et de traiter
47:01de Jean-Luc Mélenchon
47:02donc on va
47:03et on va réentendre les propos
47:04parce que vous les rappelez
47:05il y a l'instant
47:06qu'il avait tenu
47:06sur le président
47:07de l'université de Lille
47:09où il faisait un parallèle
47:09avec Eichmann
47:10donc visiblement
47:11quand c'est lui
47:12qui fait des parallèles nazis
47:13ça passe
47:13mais quand c'est les autres
47:14ça casse
47:15et bien c'est à suivre
47:16dans un instant
47:17sur ces news
47:18bien sûr
47:18100% politique
47:19merci à tous les quatre
47:20je remercie
47:21toutes les équipes en régie
47:22Benjamin Nau
47:23qui a préparé cette émission
47:24il y avait également
47:26Jean-Luc Lombard
47:26à la réalisation
47:27Zizou à la vision
47:28Nazine Eline Didane
47:29à la vision
47:30désormais
47:30Zizou
47:31à la vision
47:32Guillaume Marceau
47:33Benjamin Nau
47:35Robin Pietre
47:36Léopold
47:37Biesi
47:38et Félix Perraoula
47:39ont préparé cette émission
47:40dans un instant
47:41100% politique
47:42quant à nous
47:42on se retrouve demain matin
47:43à 9h
47:44pour l'heure des pro
47:44à demain matin