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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros en ce jour férié sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:11On aimerait célébrer ce matin la victoire du Paris Saint-Germain, saluer cette équipe conquérante qui a compris que les matchs se gagnent à 11 et même à 18.
00:19On aimerait féliciter Louis-Henriquet qui a transformé ce club et vaincu la malédiction qui accompagnait le Paris Saint-Germain
00:26quand la victoire était proche et que le sort en décidait autrement, hélas.
00:31Trois personnes qui fêtaient la qualification en finale de Ligue des Champions tout proche des Champs-Elysées sont blessées ce matin.
00:38Une est en urgence absolue après qu'une voiture a foncé sur eux.
00:42La police a interpellé 43 individus, vitrine cassée sur la plus belle avenue du monde, magasin pillé,
00:48l'habituelle dramaturgie qui accompagne certaines victoires parisiennes en football
00:52et qui renvoie aux scènes de l'IS Bonenfant que chacun a observé durant les Jeux Olympiques cet été.
00:59Si aller à Munich le 31 mai emplit le cœur des supporters, le rendez-vous donnera des mots de tête au préfet de police Laurent Nunez.
01:07Les images de la nuit sont consternantes, elles n'étonneront personne.
01:11Il est impossible de descendre dans la rue quand le PSG remporte un match décisif sans risquer sa vie.
01:16Gérald Darmanin disait il y a quelques jours qu'aucun endroit n'est sèche, n'est sûr dans notre pays, aucun et surtout pas les Champs-Elysées.
01:26Il est 9h, Shana Lousteau.
01:289h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:31Bonjour Pascal, bonjour à tous. Vous l'avez dit Pascal, la fête a dégénéré cette nuit à Paris après la qualification du PSG en finale de la Ligue des Champions.
01:47Dans le secteur des Champs-Elysées, une voiture a roulé sur plusieurs individus.
01:51Trois personnes ont été blessées, au moins une est en urgence absolue.
01:55A ce stade, on ne sait pas encore si cet acte était délibéré ou non, mais le véhicule en question a été incendié un peu plus loin à Avenue Marceau.
02:02Une cinquantaine de personnes ont été interpellées dans la capitale.
02:06Vous êtes 70% à être d'accord avec la phrase de Gérald Darmanin.
02:10Vous savez, il n'y a plus aucun endroit safe en France.
02:13C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1.
02:16Et le JDD qu'on vous dévoile ce matin, ça monte à 93% chez les électeurs de la droite nationale.
02:22Et même à gauche, un électeur sur deux est d'accord avec l'affirmation du garde des Sceaux.
02:27Et puis, le conclave se poursuit ce matin.
02:30De la fumée noire s'est échappé de la cheminée de la chapelle Sixtine hier soir.
02:33Ce qui veut dire que le premier vote des cardinaux n'a pas abouti à l'élection d'un nouveau pape.
02:38Ils se réuniront aujourd'hui pour une deuxième journée de conclave à huis clos,
02:41avec deux tours de scrutin le matin et deux autres l'après-midi.
02:45Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
02:47Chana, on est très heureux d'accueillir Ophélie Rock sur ce plateau.
02:50Elle était venue il y a quelques semaines pour nous présenter un livre « Antisèche d'une prof ».
02:55Elle est professeure de français, comme Gérard Millet, même si vous n'êtes pas tous les deux de la même génération.
03:00Et puis, Ophélie, peut-être, a envie de commenter l'actualité.
03:05Donc, elle sera avec nous ce matin et elle nous dira ce qu'elle pense de ce qui s'est passé hier soir, j'ai envie de dire.
03:10Et puis aussi, ce qui se passe dans le monde.
03:13On est également avec Jeanne Dauteserre, que vous connaissez, qui est maire du 8e arrondissement,
03:18donc maire des Champs-Elysées, qui appartient au Parti Républicain.
03:21Vous connaissez Gérard Millet.
03:23Vous connaissez, évidemment, Richard Millet.
03:26Gérard.
03:26Gérard.
03:27Oui.
03:29Richard Millet.
03:30Normalisez pas tout de suite.
03:31Vous connaissez Philippe Bilger, dont vous avez reconnu cette voix toujours sympathique.
03:39Thomas Bonnet, qui est avec nous, et Olivier D'Artigol.
03:43On va voir, Madame Dauteserre, les images de la nuit qui sont sidérantes.
03:47Et ce qui est encore plus sidérant, c'est l'espace médiatique qui refuse d'en parler.
03:51C'est ça qui me sidère ce matin.
03:52J'ai écouté les radios, les télévisions.
03:54On a l'impression que ça n'existe pas ce qui s'est passé cette nuit.
03:56C'est juste des pillages, des gens qui ont tout cassé, des voitures brûlées,
04:00et une personne qui est en urgence absolue.
04:03Mais manifestement, la victoire du PSG est plus importante.
04:06Alors, voyons le sujet de Mathieu Devese et on en parle ensemble.
04:14Une voiture incendiée non loin des Champs-Elysées.
04:17Les pompiers doivent intervenir.
04:21Dans le même secteur, un autre véhicule a été caillassé.
04:24Des barricades en feu ont été érigées.
04:27À Paris, des forces de l'ordre visées par des mortiers d'artifice.
04:33Certains policiers doivent reculer face à des dizaines d'individus violents.
04:40Les CRS multiplient les charges à l'encontre de pseudo-supporters
04:44et font usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.
04:47Sur les Champs-Elysées, face à face tendue entre Ultra du Paris Saint-Germain
04:52et des policiers.
04:54Autour d'un canon à eau, dans une rue perpendiculaire aux Champs-Elysées,
04:58une voiture percute trois personnes.
05:01Contacté, la police évoque des circonstances encore indéterminées
05:04et précise que les blessés ont été pris en charge par les secours.
05:08Au moins l'un d'entre eux est en urgence absolue.
05:10À quelques mètres de là, des commerces dégradés et pillés.
05:14Réaction ferme du porte-parole du Rassemblement National, Mathieu Vallée.
05:18Regardez ces abrutis casser cette vitrine d'un magasin totalement vide.
05:21Tu casses, tu payes, c'est ça ?
05:23Je rajouterai, tu nettoies.
05:25Demain, on va encore demander aux agents de la propreté de Paris
05:27d'éponger leur dinguerie.
05:28Selon la préfecture de police, au moins 43 personnes ont été interpellées.
05:34Madame Dotser, nous n'inventons pas ces images.
05:37Je le répète, ce qui est absolument sidérant,
05:39parce que j'ai écouté ce matin, je vais les citer d'ailleurs,
05:43oui je pourrais les citer, LCI, BFM, j'ai écouté RTL, etc.
05:47Mais personne ne parle de ça comme j'en parle ce matin.
05:49En fait, c'est juste sidérant.
05:51Tu ne peux pas célébrer un match de football sans avoir ces scènes-là.
05:55Elles disent tout de notre pays.
05:57Mais alors, les journalistes, ça ne les intéresse pas.
06:00J'ai entendu un journaliste, un éditorial ce matin,
06:02un présentateur, dire « la fête est un peu gâchée ».
06:05Tu parles, ça va au-delà.
06:07Absolument.
06:09Alors, comment va l'huitième arrondissement ce matin ?
06:10Écoutez, on essaie d'aller bien.
06:13J'étais sur les champs jusqu'à 22h30 hier soir, c'est vrai.
06:17J'ai vu les forces de l'ordre.
06:19J'ai vu aussi énormément de touristes.
06:21C'était bon enfant.
06:22Et tout de suite après, vers 23h30 minuit,
06:26ils ont tous déboulé.
06:27Et d'un seul coup, ça a été les meutes.
06:30Les meutes.
06:31Donc, on a vu ce qui s'est passé.
06:32Bon, la racaille a déboulé et ils ont fracassé une vitrine,
06:40un salon de coiffure, Saberny.
06:42Donc, Saberny, c'est Avenue Marceau.
06:45C'est une rue qui est juste derrière l'Avenue de Champs-Elysées.
06:48Et ensuite, ils ont débarqué sur les champs.
06:50Il y a eu cette voiture qui a été brûlée, déblessée.
06:53Oui, nous ne pouvons plus supporter cette situation.
06:58C'est inadmissible.
07:00Et je l'ai prévenu parce que déjà, en 1998,
07:02il y a eu cette conductrice qui a paniqué,
07:06qui a roulé sur une trentaine de personnes.
07:09Je pense que le conducteur de cette fameuse voiture,
07:13je crois que c'est une Mercedes,
07:14qu'ils ont brûlée ensuite.
07:16Donc, toute cette racaille, on n'en peut plus.
07:18Alors, c'est Jean-Baptiste Marty qui me donnait des informations très précises.
07:22La voiture qui brûle, c'est effectivement la voiture, visiblement,
07:24qui a roulé, qui est une voiture d'ailleurs de luxe,
07:27qui, comment dire, le conducteur sans doute a été pris de panique.
07:31Il a roulé, ce qu'il ne faut évidemment pas faire.
07:33Et il s'est enfui, ce conducteur.
07:35D'ailleurs, il est recherché.
07:37Ce sont les informations de Jean-Baptiste Marty de Europe.
07:41Et après, la voiture a été brûlée.
07:43Mais, en fait, ces images, je le répète absolument,
07:46mais sidérantes.
07:48Quand vous dites qu'ils ont des boulets, d'ailleurs, vous parlez de qui ?
07:51De toute la racaille de la banlieue.
07:54Pardon, mais j'ai vu, des centaines de voitures sont arrivées
07:58du côté du boulevard Malserbe.
08:01Donc, ils arrivent directement de la banlieue,
08:04de la porte d'Agnère, de la porte Champéret.
08:07Donc, ils ont déboulé sur le boulevard Malserbe
08:10pour aller sur les Champs-Elysées.
08:11Et effectivement, comme sur les Champs, c'était protégé,
08:15parce que, comme vous le savez, aujourd'hui,
08:16il y a une cérémonie officielle à l'Arc de Triomphe.
08:20Donc, ils ont emprunté d'autres rues
08:22qui n'ont pas été surveillées, malheureusement.
08:24Et ça s'est passé à Mnumarceau.
08:27Les propos que vous rapportez,
08:28ce sont vous qui les rapportez.
08:31Il faut avoir une forme de prudence.
08:33Lorsque vous dites, ils ont déboulé, bien sûr.
08:36Il faudra voir le profil des 50 interpellés.
08:38Il faudra voir exactement le profil des 43 interpellés,
08:42bien évidemment.
08:43Mais ces images, je le disais,
08:46elles font écho à ce qui s'est passé
08:48pendant les Jeux Olympiques,
08:48où il n'y avait pas un souci.
08:49Pas un souci pendant les Jeux Olympiques.
08:51Il y avait une foule bon enfant
08:52qui célébrait les victoires, etc.
08:55Mais ce que vous me dites est très intéressant.
08:57C'est-à-dire que jusqu'à 22h30, il n'y a pas de souci.
08:59Et c'est à partir de 22h30,
09:01des gens qui viennent sur les Champs-Elysées
09:03pour manifester leur joie ou leur violence.
09:05Je ne sais pas comment dire.
09:06Mais je vous assure,
09:09c'est tellement sidérant
09:11qu'on ne peut pas s'habituer à cela.
09:15Et vous avez raison de le dire ce matin.
09:17Mais je crois que je suis le premier média
09:20à vous demander votre témoignage.
09:22Absolument.
09:22C'est aussi ça qui est intéressant.
09:24Quand je parle de l'espace médiatique,
09:25vous êtes maire du 8e arrondissement.
09:27Est-ce que d'autres médias vous ont contacté ?
09:29Non, surtout pas.
09:31Surtout pas, faut pas, on ne veut pas voir ça.
09:34Et donc, alors, comme vous êtes passés sur CNews,
09:37je pense que pas mal de gens vont vous appeler aujourd'hui.
09:40Mais si on ne vous appelle pas,
09:41à ce moment-là, non, ben non, c'est la joie,
09:43c'est la communion, on ne va pas montrer ça.
09:46Écoutez, arrêtez, soyons positifs.
09:48Je connais ça par cœur, je ne peux pas vous dire autre chose.
09:51Et ça, effectivement, ça m'agace.
09:52Parce que notre métier, c'est témoigner de la réalité.
09:56La réalité, c'est qu'on ne peut pas célébrer.
09:57Et alors, le 31 mai, je ne vous explique pas,
10:00le 31 mai, parce que, et même si le PSG gagne
10:03et que veut organiser simplement ce qui se passe
10:05dans toutes les villes du monde,
10:07simplement de se balader avec un quart,
10:09et de saluer la foule,
10:12je ne suis même pas sûr qu'on puisse le faire à part.
10:13Ah si, ça se sécurise.
10:14On a pu le faire sur des Coupes du Monde,
10:17on a pu le faire, les JO, il n'y a eu aucun problème,
10:19parce qu'il y a eu aussi un dispositif de sécurisation hors normes.
10:22Quand on veut assurer la tranquillité publique,
10:24quand on y met les moyens, ça fonctionne.
10:25Les publics ne sont pas les mêmes.
10:27C'est très difficile.
10:27J'étais à la Coupe du Monde sur les Champs-Elysées,
10:29c'était catastrophique.
10:30Les publics ne sont pas les mêmes.
10:31Absolument.
10:32Que vous le vouliez ou non,
10:33les publics ne sont pas les mêmes.
10:36Le public du PSG, ce n'est pas le même
10:37que les publics des Jeux Olympiques.
10:39Du foot, même.
10:41Moi, ce qui...
10:42Philippe Bilger.
10:43Pascal, je me demande...
10:45Probablement, il y a des médias
10:47qui vont parler de ce qui s'est passé
10:49durant la nuit,
10:51mais ce que je crois,
10:52c'est qu'ils ne comprennent pas
10:53la gravité de ce qui s'est passé.
10:56Ah si, ils ne le comprennent pas parfaitement,
10:57mais ils ne veulent pas en parler.
10:58Croyez-moi, ils comprennent...
11:00Et c'est parce qu'ils comprennent
11:01la gravité qu'ils ne veulent pas en parler.
11:03C'est l'exacte contraire.
11:04Mais ils minimisent.
11:05La fête est un peu gâchée,
11:07c'est ce que j'ai entendu,
11:08ce présentateur.
11:09La fête a été un petit peu gâchée.
11:11Richard Millet.
11:12Ce qui me passionne,
11:13c'est un mot,
11:14je vous permettez.
11:15D'abord, il y a des gens,
11:16vous l'avez dit,
11:17Madame le maire,
11:18qui viennent naturellement
11:20pour gâcher la fête,
11:21pour briser,
11:22pour accomplir des violences.
11:25Et par moment,
11:26je me demande
11:27s'il y a quelque chose
11:28de structurel.
11:30Il faut peut-être accepter
11:31qu'une infime catégorie
11:33de citoyens,
11:34au fond,
11:35est intrinsèquement
11:37violente et perverse.
11:39Richard Millet,
11:40votre sentiment.
11:41Vous disiez, Madame,
11:43que vous avez vu arriver
11:45ces gens de banlieue
11:47et vous disiez
11:48qu'ils avaient garé
11:49leur voiture,
11:50donc il ne serait pas possible
11:51de savoir qui c'est.
11:54La première question.
11:55Et la deuxième,
11:56pourquoi est-ce que
11:57vos confrères
11:58ne veulent pas en parler ?
12:00C'est donc politique.
12:01Oui.
12:01Voilà.
12:02Ils ne veulent pas en parler
12:03parce que c'est politique.
12:05Parce que ça vient de banlieue.
12:07Bon, on n'ira pas plus loin, mais...
12:08Non, mais je pense
12:09que c'est une analyse possible.
12:11En tout cas,
12:12ils n'en parlent pas.
12:13Je ne peux pas vous dire autre chose.
12:14Ils n'en parlent pas.
12:15Je mets au défi
12:16d'écouter les radios ce matin.
12:18Je ne parle pas d'Europe 1.
12:19Je mets au défi,
12:20ils n'en parlent pas.
12:22Voilà.
12:23Ils disent ça à la marge.
12:25Alors évidemment,
12:26s'ils étaient là,
12:26ils vous diraient,
12:27on en a parlé.
12:29En fait,
12:29c'est l'événement
12:31le plus important.
12:32C'est ça la vérité.
12:34L'événement le plus important,
12:35ce n'est pas la victoire du PSG,
12:36c'est ce qui s'est passé dans la rue.
12:37C'est ça l'événement
12:38le plus important.
12:39Et ça,
12:39il le nie.
12:41On peut traiter les deux.
12:43C'est deux choses
12:43complètement différentes.
12:44Vous pouvez traiter
12:45la soirée
12:46sur la dimension sportive
12:49qui est aussi une actualité
12:51et sur l'autre dimension,
12:52vous pouvez faire les deux.
12:53Je suis d'accord avec vous.
12:55Je suis d'accord avec vous.
12:56Mais il y a une hiérarchie
12:57entre quelqu'un
12:59qui est en urgence absolue
13:01et puis le but
13:02du Paris Saint-Germain.
13:03Excusez-moi,
13:04je ne mets pas ça
13:05sur le même plan.
13:05Ce n'est pas exactement
13:06la même chose.
13:07C'est vrai que c'est d'autant plus étonnant
13:08qu'ils n'en parlent pas
13:11que les images
13:11sont d'une rare violence.
13:12C'est une voiture
13:12qui roule comme ça
13:14sur les gens.
13:15C'est choquant
13:16qu'on n'en parle pas
13:17parce que c'est quand même
13:18des images.
13:19Je ne sais pas,
13:19on dirait que c'est l'émeute
13:20et en effet
13:22dans une sorte
13:23d'indifférence généralisée
13:24qui me sidère.
13:25c'est une émeute.
13:29C'est une émeute.
13:29Oui, c'est une émeute.
13:30C'est ce que disent
13:32des gens
13:33qui viennent
13:33sur les Champs-Élysées
13:35pour effectivement
13:36casser.
13:36Parce que
13:37c'est des codes différents.
13:39Il y a une volonté
13:40peut-être de casser,
13:41de célébrer aussi
13:42d'une manière différente.
13:43Tout ça
13:43est une société
13:44qui a effectivement...
13:46Le sport devient un prétexte
13:47de toute façon.
13:49Toutes les sorties
13:50entre guillemets...
13:52Oui, il y a un effet d'aubaine.
13:52Tous les rassemblements
13:55où il y a des milliers
13:55de personnes aujourd'hui
13:56vous avez des violences.
13:56Je pense par exemple
13:57à la Fort-du-Trône.
13:58On n'en a pas beaucoup parlé.
13:59Vous avez eu des images
13:59qui nous venaient
14:00de la Fort-du-Trône.
14:01Vous aviez des images
14:02de violences.
14:03Pas à ce point-là,
14:04bien heureusement,
14:04mais il y avait quand même
14:05des images de violences.
14:06On se posait la question
14:07est-ce qu'on peut encore
14:07organiser des événements
14:08en France
14:08sans avoir ces...
14:09Oui, la réponse est oui.
14:12Je suis désolé
14:13de vous le dire,
14:13la réponse est oui
14:14et ça dépend des publics.
14:16À Roland-Garros,
14:17il n'y aura pas de soucis.
14:18Pardonnez-moi
14:19de le dire comme ça.
14:21Il y aura tous les jours
14:2225 000 personnes
14:23à Roland-Garros,
14:24il n'y aura pas de soucis.
14:26Alors on va me dire
14:26c'est le public du tennis,
14:27ce n'est pas le même
14:27que le public du foot,
14:28sans doute,
14:29sans doute.
14:30Mais pendant les Jeux Olympiques,
14:31il n'y a pas eu de soucis.
14:32C'était un autre public,
14:33c'était un public
14:34plus bon enfant.
14:35Alors c'est vrai
14:36qu'il y avait une sécurité
14:36maximum.
14:38Qu'est-ce qui va se passer
14:38pour le 31 ?
14:39Il faut faire quoi ?
14:40Il faut fermer les chanseliers.
14:42Qu'est-ce que vous préconisez ?
14:43Et je rappelle que
14:44les gens vous connaissent
14:45bien sûr,
14:45Jeanne d'Autosser,
14:47vous êtes la maire
14:47du 8e arrondissement,
14:48mais vos commerçants
14:49doivent en avoir marre.
14:50Qu'est-ce que vous allez dire
14:50au préfet de police ?
14:51On ferme les chans le soir ?
14:53Il faudrait.
14:53On a eu,
14:54par certains événements,
14:59sur les Champs-Elysées,
15:00et le préfet de police
15:01a fermé les Champs-Elysées,
15:02ne pas autoriser
15:04que les supporters
15:06viennent sur les Champs.
15:08Donc hier,
15:09comme aujourd'hui,
15:10on a une belle cérémonie,
15:12les effectifs sont
15:13aussi mobilisés
15:15du côté
15:16de l'Arc de Triomphe,
15:17et je crois
15:18qu'on n'a pas
15:19pris la mesure,
15:21et ces personnes-là
15:22sont arrivées
15:23par d'autres rues,
15:25et notamment
15:25l'avenue Monceau,
15:26l'avenue Marceau,
15:28et c'est comme ça
15:28qu'on a vu ces images
15:29de cette voiture.
15:30Et les policiers
15:30ont autre chose à faire,
15:31franchement.
15:32Écoutez,
15:32moi je leur rends
15:33vraiment hommage,
15:34parce qu'ils font
15:35un travail exceptionnel,
15:38et vous parlez
15:39donc des JO,
15:39oui,
15:40pendant les JO,
15:41il y avait beaucoup plus
15:42d'effectifs,
15:43mais là,
15:432000 policiers déjà
15:45sur les champs
15:46pour protéger
15:46le dispositif
15:48de l'Arc de Triomphe,
15:49parce qu'aujourd'hui,
15:50à 17h,
15:51il y a une cérémonie
15:52officielle avec le président
15:53de la République,
15:54avec les ambassadeurs,
15:55enfin des personnalités,
15:57donc ils ne peuvent pas
15:57être partout.
15:58Moi,
15:58ce que j'ai vu hier soir
15:59sur l'avenue de Champs-Elysées,
16:01je leur ai rendu hommage,
16:02ils font le maximum,
16:04mais ce n'est pas normal
16:05d'accepter
16:06qu'il y ait une population
16:07qui arrive,
16:08rien que pour cela,
16:09c'est-à-dire qu'affronter
16:10la police cassée,
16:12brûlée,
16:13voilà,
16:13donc on n'en peut plus
16:14et je pense que nos concitoyens,
16:16ils sont dans le même
16:17état d'esprit que moi,
16:18on n'en peut plus.
16:19Mais quand je parle
16:19de mes confrères,
16:20je demandais à Marine Lançon,
16:21je peux le dire,
16:22vous savez,
16:22moi je suis toujours
16:23au plus près de ce que je pense,
16:24que font nos confrères
16:25en ce moment ?
16:25Ils ne parlent pas de ça du tout,
16:26ils parlent du foot ?
16:27Ils ont raison d'ailleurs,
16:29sans doute,
16:30ils ne veulent pas parler
16:31de la réalité,
16:31c'est très bien,
16:32c'est très bien pour eux.
16:36Et après,
16:36ils s'étonnent,
16:37ils disent,
16:37ben oui,
16:38ça ne marche pas,
16:39ben oui,
16:39si tu ne parles pas de la réalité,
16:40ça ne peut pas marcher.
16:41Absolument.
16:42Et un des problèmes majeurs
16:43de ce pays,
16:44c'est le traitement
16:44de l'actualité
16:46par les journalistes.
16:47Pardonnez-moi de le dire.
16:48Pardonnez-moi de le dire
16:49comme ça.
16:49Et c'est un vrai problème.
16:50C'est un problème central
16:51de nos métiers,
16:53c'est-à-dire que la réalité
16:54n'est pas rapportée
16:56par les médias.
16:57C'est vrai.
16:58Autre réalité,
16:58on peut imaginer
16:59que les 50 personnes
17:01interpellées
17:02rentreront chez elles
17:02tranquillement.
17:04Tu casses,
17:05tu répares,
17:05c'était un beau slogan,
17:06mais dans les faits,
17:07ça se comprend.
17:08Mais c'est intéressant,
17:10d'ailleurs.
17:11Peut-être pas les 50,
17:12j'espère.
17:13Mais en fait,
17:14les 50 devraient dormir
17:15en prison ce soir,
17:16qu'est-ce que vous voulez
17:17que je vous dise
17:17dans une société qui marche ?
17:19Bien sûr.
17:19Parce que ça serait
17:21au moins dissuasif,
17:22mais tu n'y arriveras pas
17:23non plus.
17:23Donc, en fait,
17:24c'est désespérant.
17:26La vérité,
17:26c'est que c'est désespérant.
17:28Il y a le laxisme,
17:29effectivement,
17:29côté judiciaire
17:31qui fait qu'ils savent.
17:32Parce que je ne pense pas
17:34que ce soit la première fois.
17:35Parce que malheureusement,
17:36j'ai quand même vu
17:37et subi.
17:38Et ces gens-là,
17:40tant qu'ils ne sont pas punis,
17:43eh bien,
17:43recommenceront.
17:45Vous avez évidemment raison.
17:46Alors, parlons football,
17:47quand même.
17:48D'abord,
17:48il y a eu un sondage
17:48de la sécurité
17:49que je voulais vous montrer.
17:50Un sondage de la sécurité.
17:51Il n'y a plus un lieu.
17:52Voilà, 70% des gens
17:53sont d'accord.
17:54Donc, vous voyez,
17:54il n'y a plus en France
17:55un lieu où nous sommes
17:56en sécurité.
17:5770% et 30%
17:58simplement ne sont pas d'accord.
17:59Mais c'est intéressant
17:59quand vous regardez
18:00les électeurs écolos,
18:02ça tombe à 26%.
18:03Donc, vraiment,
18:03c'est les seuls d'ailleurs.
18:04Même à gauche,
18:05il y a quand même
18:05des gens qui partagent
18:06ce constat.
18:07Mais alors,
18:07les écolos,
18:07pas du tout.
18:0826% seulement
18:09partagent ce constat.
18:10Donc, on comprend un peu mieux
18:11pourquoi les maires écolos
18:12n'agissent pas
18:14en matière de sécurité.
18:14Pourtant, ils ont quand même
18:15le maire écolo de Grenoble.
18:16C'est terrifiant.
18:17Au fil d'Iroch.
18:18On est d'accord.
18:19Non, non,
18:19je rebondissais
18:20sur ce que disait
18:22mon collègue.
18:23Mais c'est vrai
18:23que le maire écologiste
18:26de Grenoble
18:26a fait de sa ville
18:27un vrai gâtaport.
18:28Mais si, en effet,
18:29les grenoblois
18:30ont le sentiment
18:31de ne pas s'en tirer
18:33en danger,
18:34oui, ça peut expliquer
18:35pourquoi
18:35ils continuent
18:37à voter pour lui.
18:38Alors, célébrons
18:39quand même le match
18:40parce que c'est ça
18:41qui est triste.
18:41C'est qu'on aimerait
18:42parler que de football.
18:43Regardez cette séquence
18:44après la victoire
18:45parce que le PSG
18:45vraiment est une grande équipe.
18:48C'est fait !
18:49C'est fait !
18:50Le Paris Saint-Germain
18:51est au rendez-vous
18:53de son histoire.
18:54Le Paris Saint-Germain
18:56est au rendez-vous
18:57de son rêve.
18:58Regardez,
18:58Sydney,
18:59ces images magnifiques.
19:01Paris avait un rêve.
19:03Avec un rêve !
19:04J'ai pas...
19:05On peut vous rassurer
19:06derrière.
19:07Ça n'a pas été
19:07le match
19:08qu'on imaginait,
19:09on pourrait dire.
19:10Ça a été un match
19:10et une qualification
19:12dans la souffrance.
19:14Hakimi,
19:14l'un des acteurs
19:15majeurs de ce match
19:16est lui
19:16qui a marqué
19:17le deuxième but
19:18dont Paris a bien
19:19eu besoin
19:20pour souffrir
19:21un petit peu moins
19:22dans cette fin de partie
19:24qui est le final
19:25de Ligue des Champions.
19:27Fantastique !
19:28Bravo,
19:28bravo messieurs !
19:30Bravo pour cette
19:31double confrontation.
19:33Paris Saint-Germain
19:33a montré
19:35dans cette confrontation
19:36vers l'Arsenal
19:37qu'il est un grand Europe.
19:42Que c'est beau !
19:44C'est merveilleux !
19:45Ce stade
19:46qui mérite bien
19:47un feu d'artifice,
19:48cette épopée parisienne
19:49qui aura été fantastique
19:52de bout en bout
19:53et ce n'est pas terminé !
19:54Et bravo à toute l'équipe
19:56de Canal.
19:56La voix de Paul Tchoukriel
19:58avec Sidney Kovou.
19:59C'est un super tandem
20:00de commentateurs.
20:01Il y avait Hervé Matou,
20:03bien sûr.
20:04Il y avait
20:04Margot Dumont
20:04qui est formidable
20:07qui fait les interviews
20:09dans toutes les langues.
20:10Hervé Matou,
20:11l'inamovible
20:12d'Hervé Matou.
20:13Mais il est formidable,
20:15Hervé,
20:15bien sûr.
20:16Et puis David Ginola
20:17qui est bronvé.
20:19Et leur boulot
20:21que j'ai dû oublier.
20:22Donc vraiment bravo
20:23à cette équipe de Canal
20:24qu'on retrouvera le 31 mai.
20:25Vous serez peut-être
20:25d'ailleurs à Munich,
20:27Madame de Pousser.
20:28Vous serez peut-être invitée ?
20:29Je crois que je serai
20:29plutôt dans mon arrondissement.
20:31J'espère que les dispositifs
20:33seront différents.
20:35Il y avait 2000 personnes
20:36par été hier soir.
20:37En plus,
20:37c'était prévu.
20:38Il y avait du monde.
20:382000 policiers.
20:39Il y avait 2000 policiers.
20:40Oui, 2000 policiers.
20:41Mais malheureusement,
20:42il aurait fallu protéger
20:44les axes de proximité.
20:46Parce qu'eux,
20:47ils le savent.
20:48Tous ceux qui viennent,
20:48ils savent exactement
20:49où se trouvent
20:50la police,
20:51les forces de l'ordre.
20:52Monsieur Bilger,
20:53qui est un fan de foot.
20:54Alors,
20:54ce qui est tout à fait étonnant,
20:55c'est qu'il va donc avoir
20:56une finale de Ligue des Champions
20:57entre l'ennemi intime
20:59de l'Olympique de Marseille,
21:02Saint-Germain,
21:03et l'ennemi intime
21:04de l'AC Milan,
21:05qui est l'inter-Milan.
21:06Or,
21:06Marseille-Milan,
21:07c'était une finale
21:07en 1993,
21:09à Munich,
21:09à jamais les premiers
21:10remportés par l'OM.
21:11Et là,
21:12ça va être PSG inter-Milan.
21:15Et c'est à Munich.
21:16Oui.
21:1632 ans plus tard.
21:20Donc...
21:20J'ai eu un choc
21:22en voyant que Barcelone
21:23était éliminée.
21:24Pourquoi ?
21:25C'est ce qui vous a...
21:27C'est au visage.
21:29Du coup,
21:30vous avez trouvé
21:33la seconde mi-temps
21:34de Barcelone
21:34éblouissante.
21:35Oui.
21:36Éblouissante.
21:37Vous avez raison,
21:37mais il est possible
21:39que et Barcelone
21:40et l'Inter
21:41soient moins forts
21:42que le Paris Saint-Germain.
21:44Et notamment défensivement.
21:45Je l'espère.
21:45Vous avez vu cette statistique ?
21:47Tous les finales à Munich
21:48ont vu un sacre
21:49d'un champion
21:50qui ne l'avait jamais été auparavant.
21:52C'est-à-dire que
21:52toutes les finales
21:52des champions
21:53qui se sont jouées à Munich,
21:54c'est un nouveau vainqueur
21:55inédit.
21:55Ce n'est pas le même stade.
21:57D'accord.
21:57Là, c'était le stade olympique
21:59de Munich en 1993
22:01et là,
22:01ça sera le nouveau stade.
22:03Donc,
22:03on pourrait avoir
22:04un nouveau champion,
22:05une équipe
22:05qui n'a jamais remporté,
22:06le Paris Saint-Germain
22:07en l'occurrence.
22:07C'est tout ce qu'il faut faire.
22:08Je pense que le PSG,
22:09ils sont favoris.
22:09Et peut-être un ballon d'or
22:10pour le coureur du PSG.
22:13Dembele.
22:14Moussmane Dembele.
22:15Dembele peut avoir
22:16le ballon d'or
22:16mais c'est l'année
22:18où Messi n'est pas là.
22:20C'est l'année
22:20où El Mbappé n'est pas là.
22:22C'est le pape là ?
22:23Ah non, pardon.
22:23Non, ce n'est pas le pape.
22:25Il arrive sur les plateaux.
22:26Je ne crois pas.
22:27C'est Thomas-Hill peut-être
22:28qui vit.
22:29On pourrait mettre une fumée.
22:30On d'or Thomas-Hill peut-être.
22:31Non, parce qu'on a dit
22:31qu'à 10h,
22:32on ne pourrait avoir
22:33le résultat de vote.
22:34Eh bien, écoutez,
22:35je vais demander à Thomas-Hill
22:36qui a des informations.
22:37Peut-être.
22:38A quel sujet ?
22:39Il peut travailler
22:39même le 8 mai,
22:40c'est fou.
22:42Vous savez que le PSG
22:43a fait un score d'audience
22:44colossalier.
22:46Ah, dites-moi.
22:463 400 000 téléspectateurs.
22:50Oui, en plus,
22:51c'était jour férié,
22:51veille de jour férié.
22:53C'est historique.
22:53Je ne suis pas étonné.
22:54Sur Canal,
22:54vous avez regardé ?
22:56Bien sûr, évidemment.
22:57Vous avez des jeunes enfants ?
22:59J'en ai deux.
23:00Ils iraient sur les Champs-Elysées
23:01faire la fête après le match ?
23:03Ah non, je ne suis pas prêt
23:03de les laisser y aller.
23:04Ça, c'est sûr.
23:05Non, ils étaient
23:06sagement à la maison.
23:07Mais bon,
23:08ils ont 9 et 12 ans.
23:109 et 12 ans,
23:11vous savez,
23:12faites très attention
23:14parce que ça commence
23:15à sortir un peu
23:16à cet âge-là.
23:16C'est léger.
23:18Bon, dites-moi,
23:19vous êtes avec
23:20Marie-Christine Barraud,
23:21je crois.
23:21Oui, tout à l'heure,
23:22Marie-Christine Barraud
23:22va nous rejoindre.
23:23Grande comédienne,
23:24elle incarne Gisèle Halimi
23:26sur scène.
23:27Nous vous écouterons
23:29et nous irons la voir.
23:30Merci les 9h22.
23:31A tout à l'heure.