La triple championne olympique, dernière relayeuse de la flamme l'été dernier à Paris en compagnie de Teddy Riner, publie "Ma vie olympique" chez Solar éditions.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 07 mai 2025.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 07 mai 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:01La musique des Jeux Olympiques pour accueillir une de nos plus grandes, de nos plus belles championnes, la divine, la gazelle, autrement dit Marie-Jo Pérec qui est avec nous.
00:18Bonjour et bienvenue Marie-Josée Pérec.
00:19Bonjour.
00:20Bonjour tout le monde.
00:20Marie-Josée Pérec qui publie Ma vie olympique chez Solar.
00:23Tiens, quel surnom vous préférez-vous entre la divine, la gazelle ?
00:28Marie-Jo.
00:30On va faire simple, on va faire simple.
00:32Vos amis, vos proches, ils vous appellent comment ?
00:34Tout le monde m'appelle Marie-Jo.
00:35Bon bah finalement c'est pratique.
00:37Non, on va faire Marie-Jo alors.
00:38Bon, vous publiez, Thomas le disait, Ma vie olympique aux éditions Solar, livre dans lequel vous racontez votre histoire, qui est un peu devenue notre histoire à tous, histoire avec les Jeux Olympiques.
00:48De ceux auxquels vous avez participé jusqu'au dernier, Paris 2024.
00:52Si comme ça on vous demande une image, quelle est celle qui vous vient comme ça spontanément ?
00:56La dernière ?
00:57Forcément, l'allumage de la vasque.
01:00Oui.
01:00Parce que je pense qu'il y avait tellement d'émotions, c'était tellement attendu et puis c'est chez nous, c'est chez nous et chez nous on ressent les choses beaucoup plus, en tout cas c'était plus fort je crois.
01:15C'est plus fort qu'une victoire en 400 mètres, en 200 mètres, contre des médailles d'or.
01:20Ou alors peut-être que j'ai tout oublié.
01:22Et alors vous commencez le livre comme ça justement par ce 26 juillet 2024, jour où vous avez embrasé la vasque avec Teddy Riner, et vous racontez, c'est en sortant du studio, ici même à RTL, que Tony Estonguet doit vous appeler.
01:38Il vous a prévenu la veille par SMS, je t'appelle entre 9h et 9h30, là vous vous précipitez pour rentrer chez vous, pour être tranquille quand il appelle, et en plus il n'appelle pas tout de suite.
01:47Non, il est en retard de 10 minutes, mais c'est tellement long, j'ai l'impression que c'est une éternité.
01:56Vous saviez ce qu'il voulait ou pas ? Vous aviez une idée quand même ?
01:58Mais bien sûr, quand même, vous savez.
02:01Mais je ne savais pas ce qu'il allait me dire, je ne savais pas si j'allais être l'avant-dernière relayeuse, et puis surtout, c'est vraiment sincère, je pensais que c'était Zizou.
02:16Le dernier ?
02:17Le dernier, parce qu'il y avait eu beaucoup de presse là-dessus, et je me disais, bon...
02:24Et d'ailleurs, quand il vous dit que vous alliez allumer la vasque...
02:26Peut-être de ne pas prendre une femme...
02:28Quand il vous dit que vous alliez allumer la vasque avec quelqu'un d'autre, vous pensez Zizou.
02:34Vous ne demandez même pas d'ailleurs à Tony Estonguet, avec qui ?
02:38Mais non, je pleure, donc je n'ai même pas le...
02:41Et en raccrochant, je dis, mais merde, je n'ai pas demandé avec lui, quoi.
02:48Évidemment, on vous demande le secret absolu, finalement, ça sera Teddy Riner.
02:52À qui dites-vous, en vrai ?
02:53Une fois que vous avez raccroché, parce que là, vous pleurez, après j'imagine qu'on fait des petits bons.
02:56Et puis, c'est vous, c'est des grands bons.
02:59À qui vous le dites ? Vous n'appelez pas quelqu'un ? Vous n'appelez pas votre chéri ?
03:02Vous ne dites pas votre fils ? En vrai ? En vrai de vrai ?
03:05Alors, en vrai, je dis à mon mari, et en tous les deux, on décide de ne pas le dire à mon fils.
03:13Waouh ! Pourquoi ?
03:14Il a 15 ans, et on se dit... Enfin, il avait 14 ans, on se dit...
03:18Les gamins, avec leur réseau socio.
03:21C'est pas étanche.
03:22On ne sait jamais.
03:24Il va le dire à son meilleur pote, qu'il va le dire à son meilleur pote.
03:27En disant, c'est un secret chute, c'est un secret chute.
03:30Et là, ça va être mal barré pour Tony, donc on décide de ne pas lui dire.
03:33Donc, jusqu'à la fin, il croit que...
03:37Et d'ailleurs, mon fils, il me raconte que quand moi je suis partie de la tribune de Macron,
03:43il me dit, tu sais, maman, quand j'ai vu Zizou,
03:48j'ai dit, tiens, il va allumer la vasque.
03:50Parce que lui, il pensait qu'après, il y avait tout ce qui se passe après.
03:54Il pensait que dès qu'il l'a vu, il s'est dit,
03:56ça veut dire que ma maman, c'est mort.
03:59Et il me dit, maman, tu sais quoi ?
04:01Il y a Emmanuel Macron.
04:02J'étais assise derrière lui.
04:04Et il se retourne, il me fait un clin d'œil.
04:08Et il me fait un truc du genre, t'inquiète.
04:13Il a fait plaire, il y a Vladimir Poutine.
04:15Vous les avez revues, Marie-Jo, ces images de la cérémonie ?
04:23Plein de fois.
04:25Vous voulez passer en...
04:26Quand vous avez besoin d'un petit...
04:28Non, non, mais en fait, il y a beaucoup de gens qui me renvoient à chaque fois ces images,
04:34en me disant, ouais, c'était génial, et ci et ça.
04:36Donc, je les ai beaucoup vues.
04:39Bon, Marie-Jo Pérec, c'est génial, vous avez super bien allumé la vasque et tout ça.
04:44Mais nous, quand même, on aimerait parler aussi de Barcelone, par exemple, les JO de 92.
04:48Ça y est, Marie-Josée Pérec va être passée à la vitesse supérieure.
04:52On va attendre à la sortie du virage.
04:54Ça va être très, très chaud, très, très chaud.
04:56Marie-Josée Pérec qui n'est pas en tête, qui va maintenant bosser l'accélération.
05:00Marie-Josée, il faut y aller.
05:01Marie-Josée Pérec qui revient sur Cristina.
05:04Marie-Josée, Marie-Josée va être sur l'Olympique.
05:06Marie-Josée Pérec, il faut tenir.
05:08Oui, Marie-Josée Pérec, 48 secondes, 85 centièmes, nouveau record de France.
05:16On est en 92 à Barcelone, première médaille d'or, premier titre olympique pour vous.
05:20Patrick Montel, évidemment, qu'on salue aux commentaires.
05:23Et alors, vous revenez dans le bouquin à la genèse, vous racontez comment vous êtes venu à l'athlétisme.
05:28Et en fait, ce n'était pas votre idée à vous, c'est l'idée d'une prof de sport.
05:31Oui, au début, c'est ma prof de sport qui me demande à tous les élèves de faire un 60 mètres.
05:40Et elle pense que son chrono, il est cassé.
05:44J'ai mal pris pour elle, donc elle me demande de recommencer.
05:48Et le chrono est recassé.
05:49Et elle se dit, non, non, j'ai bien pris.
05:53Et ça démarre comme ça.
05:54Ça démarre comme ça.
05:55Et finalement, vous découvrez que ce corps que vous trouviez trop grand, trop maigre,
06:02ces grandes jambes, ces grandes jambes, ces trop moches.
06:03Non, mais vous le dites, mais vous vous trouviez vraiment trop moche, après ?
06:06Ah ben, oui, mais tout le monde se moquait de moi, quoi.
06:10Et là, vous lui trouvez une utilité ?
06:12Ah ben...
06:13Ou vous allez mettre du temps à comprendre ?
06:15Là, j'adore, parce que d'un coup, ce corps, en fait, il sert à quelque chose.
06:20Et c'est super, d'un coup.
06:23Et en fait, on voit aussi le regard des gens qui...
06:26Qui changent.
06:27Qui changent, parce que...
06:29Il y en a même qui disent, ben...
06:32On voudrait juste avoir ton corps, quoi.
06:35Parce que vous, votre préoccupation, et vous le racontez dans le bouquin à ce moment-là,
06:38c'est pas de courir vite, c'est d'être invité au boom, c'est de faire la fête.
06:41Non, mais c'est ça, hein.
06:42C'est ça qui vous...
06:43Ben, c'est ce que je voulais, mais je faisais trois têtes de plus que les gars.
06:49Donc, c'était pas facile, quoi.
06:51Non, mais vraiment.
06:53Et je pense que, sincèrement, les enfants entre eux, enfin, les ados entre eux, ne sont pas...
06:59Ne sont pas gentils, quoi.
07:01Ce sont des époques, enfin, je pense que pour la plupart d'entre nous, on veut se fondre dans la masse.
07:06Et lorsqu'on est différent, c'est...
07:09Mais rassurez-nous, aujourd'hui, ce corps qui vous a permis d'être la seule française triple championne olympique d'athlétisme,
07:14vous l'aimez !
07:15Ça va mieux !
07:16Ben oui !
07:17Bon, on va parler un peu de votre caractère, parce que vous l'évoquez.
07:22Moi, j'ai adoré cette anecdote où vous racontez que votre maman vous demande de garder votre petit frère,
07:27qui est bébé, d'ailleurs, je crois, à ce moment-là, pendant qu'elle va faire des courses.
07:31Et puis, c'est jour de carnaval, vous voyez que les chats rapprochent et tout.
07:34Hop, il y a votre sœur qui revient, vous lui refilez le bébé et vous partez courir pour aller danser au milieu des chats.
07:40Et là, vous croisez votre regard avec votre maman.
07:42Et qu'est-ce que vous lui dites à ce moment-là à votre maman ?
07:44Vous avez 10 ans, je crois, ou 11 ans.
07:479 ans.
07:49Et vous lui dites ?
07:50Je l'envoie pêtre.
07:51Je l'envoie pêtre.
07:52T'as qu'à t'occuper de ton fils.
07:54C'est pas mon enfant.
07:56Il n'y a pas que les journalistes qui ont été maltraités par Marie-Jo.
08:00Il y a aussi sa famille.
08:01Si vous la témoignez, n'hésitez pas 64 900 avec le mot clé matin.
08:05Non, mais est-ce que ça a été une force, ce caractère, Marie-Jo ?
08:08Ou quand même, parfois, vous vous dites, j'ai un peu abusé ?
08:12Oui, quand même, j'ai un peu abusé.
08:17Mais je pense que je n'aimais pas être dans une case.
08:21Je voulais juste faire ce que j'avais envie quand j'en avais envie.
08:25J'aimais pas les règles.
08:28Vous parlez aussi beaucoup du track.
08:30Ce track qui vous a toujours accompagné, qui vous a toujours tétanisé,
08:33même si il ne vous a pas empêché de courir vite.
08:35Est-ce que ce track vous a gâché le plaisir ?
08:37Est-ce que tout ce qui se passait avant et même pendant la course,
08:39est-ce que ça vous a gâché le plaisir que vous nous avez donné à nous tous qui vous regardions ?
08:45Non, pas vraiment.
08:46Parce que dès qu'il y avait eu le départ de la course,
08:51j'étais libérée et c'est là que je prenais tout le plaisir.
08:55C'est court, quand même.
08:57Oui, mais...
08:58Intense.
08:59Oui.
09:00Finalement, c'est beaucoup d'angoisse pour peu de temps de bonheur.
09:03En fait, on ne se rend pas compte, mais durant une course comme ça,
09:06le cerveau va à une vitesse folle.
09:09Moi, je peux raconter tellement de choses qui me passent dans la tête durant la course.
09:14Donc, c'est vraiment...
09:15Vous pensez à quoi pendant la course ?
09:17Vous avez un souvenir d'une coup d'une...
09:18On se parle, on y écoute...
09:22En tout cas, moi, j'arrivais à écouter le public, à entendre ce qui se passe.
09:27Ah, vous n'êtes pas dans votre bulle, en fait ?
09:29Ben, si, c'est une sorte de bulle.
09:31Et, en fait, à décortiquer tout ce que je devais faire durant la course.
09:38Est-ce que j'étais en retard ?
09:39Est-ce qu'il y avait du vent ?
09:40En regardant les drapeaux, dans quel sens le vent...
09:44Pendant la course, oui.
09:45Mais, en fait, on peut prendre beaucoup, beaucoup d'informations.
09:47Moi, je me suis même servi, en fait, de l'ombre au sol, en fait, de mes adversaires.
09:53Donc, ça veut dire qu'on est quand même très lucides.
09:56Vous terminez le livre, Marie-Jopérec, en écrivant
09:58« Il reste qu'à mon âge, que j'ai oublié.
10:01Ma tête est pleine d'idées et de projets.
10:04Certains, écrivez-vous, pourraient vous étonner. »
10:06C'est quoi, ces projets étonnants ?
10:08Ah ben, vous verrez.
10:11C'est un petit indice, quand même.
10:12Non.
10:14Du cinéma ?
10:15En lien avec le sport ?
10:16Non.
10:17Du cinéma ?
10:19Non.
10:19La politique ?
10:20Ah non !
10:21Les Jeux olympiques de 2030, non ?
10:24Non.
10:25Bon.
10:26Ça, c'est non.
10:28Non, non, mais vous verrez.
10:30Je ne peux pas en dire plus.
10:32On vous réinvitera.
10:34Un petit pronostic.
10:34« Action ».
10:35Ça, c'est pas un petit pronostic.
10:36Je ne peux pas en dire plus.
10:37On vous réinvitera.
10:37Mais, c'est pas un petit pronostic.
10:38On vous remercie.
10:38On vous remercie.
10:4010 ans.
10:40Un petit pronostic.
10:40On vous remercie.
10:42C'est pas un petit pronostic.