Invité prestigieux aujourd'hui dans la boite à souvenirs : Alain Bernard. Retraité des bassins, le champion olympique de Pékin sur 100m NL était aux premières loges pour vivre les exploits des nageurs français lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 : Léon Marchand, Florent Manaudou, Alex Portal ou encore Ugo Didier.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, on est dans la boîte à souvenirs et on a la chance de recevoir un invité de prestige.
00:10Le double champion olympique de natation Alain Bernard est avec nous sur le plateau.
00:15Ça va Alain ?
00:15Ça va Lucien.
00:16Ça va super, je te remercie d'être là.
00:18C'est super que tu passes aussi pour les Jeux paras.
00:21On t'a vu un peu partout pendant les Jeux olympiques et t'es aussi là pendant les paras et ça c'est cool.
00:25C'est important, on a envie et on aime vivre des émotions.
00:29Là c'est le sport qui parle avant tout donc en tant qu'amateur de sport, je prends vraiment plaisir à le faire
00:34et j'ai la chance de le faire dans de très bonnes conditions grâce à mon partenaire notamment EDF donc ça c'est cool.
00:40On va parler de plein de choses ensemble, on va revenir sur les Jeux olympiques,
00:42on va aussi parler des Jeux paralympiques puisqu'il y a déjà eu des médailles en paranatation
00:46mais ici on est dans la boîte à souvenirs donc forcément je vais te demander ton meilleur souvenir dans l'histoire des Jeux.
00:52Peut-être que le décor peut un peu t'inspirer, te donner des idées.
00:55Oui, c'est difficile de retenir un seul et meilleur souvenir
00:59mais je pense que c'est à la période de l'adolescence où on prend vraiment conscience de la dimension des Jeux olympiques
01:07et moi c'était notamment 1992, Marie-Josée Pérec, j'avais 9 ans.
01:13Je pense que c'est entre mes 9 ans et mes 13 ans sur ces deux Olympiades-là, 1992-1996
01:21où je me suis vraiment rendu compte de la puissance et la force du sport
01:25avec des Jean-Galphion, bien sûr Marie-Jo et puis après les handballeurs etc.
01:30Donc c'est comme ça où on se dit mais c'est génial d'être champion, ça ressemble à ça.
01:34Et donc derrière on a eu un petit cru en natation jusqu'en 2004 avec Laure qui revient avec une médaille de chaque couleur
01:40plus d'autres médaillés aux Jeux olympiques d'Athènes que moi j'avais raté pour pas grand-chose
01:44et après pouvoir m'inscrire dans cette lignée-là vraiment humblement, peut-être pas autant que Marie-Jo
01:51mais avoir gagné des médailles olympiques c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:54– Oui justement, c'est vrai quand on pense à Alain Bernard, quand je pense à Alain Bernard
01:57je pense à 2008, Pékin 2008, le 100 mètres nage libre, ta première médaille d'or olympique.
02:03Ça reste pour toi encore maintenant le meilleur souvenir des Jeux de ta carrière ?
02:07– En tout cas oui, c'est le souvenir le plus probant, le plus marquant
02:12parce qu'il s'en est fallu de quelques centièmes de seconde, 4 ans plus tôt.
02:17Je prends souvent cet exemple, je rate ma qualif olympique pour 17 centièmes de seconde
02:21et 4 ans après je deviens champion olympique pour 11 centièmes de seconde devant mon principal adversaire
02:25le nageur Imon Sullivan, l'Australien.
02:28Et je suis félicité par Peter Van den Oogenmond qui est double champion olympique en titre
02:34qui est vraiment la référence du sprint.
02:36C'est un garçon que j'avais en poster dans ma chambre quelques années avant
02:39quand il vient te féliciter à la fin d'une course, tu vis un rêve éveillé
02:43vraiment tu as envie que ça dure une éternité.
02:45Et grâce aux autres Jeux qu'il y a eu et à Paris 2024, on se remémore ces moments-là
02:51et on se dit qu'on a eu la chance de tutoyer un petit peu ces émotions
02:55que tous ces athlètes nous procurent encore aujourd'hui.
02:58– Je sais que tu es très humble Alain, mais est-ce que ça t'arrive parfois
03:02de te remettre dans ton canapé, de te faire un petit kiff, de te remettre à cette finale ?
03:05– Non, ce n'est pas à moi, j'ai eu la chance d'avoir, je fais pas mal d'interventions
03:09dans les entreprises pour faire le parallèle entre le monde du sport et de l'entreprise
03:12parce qu'il y a beaucoup de similitudes.
03:13Le monde de l'entreprise et la société en général a vraiment envie de s'inspirer
03:19justement de nos aspects de résilience, de nos aspects de dépassement de soi, de rigueur
03:24qu'on est très sollicité pour témoigner de nos expériences.
03:29Et donc j'ai un petit film qui retrace un petit peu les moments forts de ma carrière
03:32donc je l'ai vu bien trop de fois cette course pour la rematter tout seul
03:37mais à chaque fois je me dis mais qui c'est qui a fait ça ?
03:39C'est pas mal ce mec, ah ouais c'est moi, ouais mais c'est l'ancien moi
03:42parce qu'il y a vraiment un avant et après sport de haut niveau.
03:46Et ça je pense que c'est très important que les athlètes en prennent conscience,
03:50il faut qu'ils puissent vivre pleinement finalement leurs objectifs, leurs émotions, leurs ambitions
03:57parce qu'après la vie peut paraître fade en fait si on essaie de courir à prix de telles émotions.
04:02Donc voilà il faut vivre pleinement la chose pour n'avoir aucun regret
04:05parce que le jour où on arrête, on arrête et c'est quasiment impossible de revenir.
04:09Justement t'es quelqu'un d'assez épanoui, t'as brillamment réussi aussi ton après carrière
04:13est-ce que quand même parfois t'as ce truc où tu te lèves le matin et tu te dis
04:17ah ça me manque un peu, c'est une sensation que j'aimerais bien retrouver ?
04:20Ça a été les années qui ont suivi mon arrêt bien sûr,
04:23quand j'ai eu la chance de commenter les épreuves de natation,
04:26quand tu vois arriver les nageurs de la finale du 100 mètres nagés
04:28et tu te dis tiens l'année dernière c'était moi.
04:30Et puis après c'était il y a deux ans, il y a trois ans.
04:32Mais pour arriver et vivre un moment comme ça, il faut s'entraîner tous les jours,
04:36il faut s'entraîner six jours sur sept, il faut s'entraîner presque 50 semaines par an.
04:39Donc voilà c'est une rigueur où je ne peux pas envier celles et ceux qui sont là
04:44sans mettre les choses en face pour y arriver.
04:46Donc j'ai mûrement réfléchi le choix d'arrêter ma carrière
04:51et puis j'ai eu la chance d'être accompagné encore une fois par des partenaires
04:54qui m'ont permis de faire cette transition douce
04:56entre le monde et l'adrénaline du sport de haut niveau
05:00et la vie professionnelle derrière.
05:02Et trouver du sens à ce que l'on fait tous les matins, c'est quelque chose de fondamental.
05:05Quand on fait du sport de haut niveau, on veut grappiller des centièmes de secondes,
05:09on veut gratter une plasma, marquer un but, marquer un point, etc.
05:13Et quand la vie sportive s'arrête, c'est très important aussi de se fixer des objectifs.
05:17Donc moi voilà, j'ai voulu mettre en avant tout ce que j'avais appris dans ma carrière
05:21pour lutter contre les noyades et favoriser l'apprentissage de la natation.
05:24Et quoi de mieux qu'un partenaire qui est aussi sensible que ça,
05:28qui est un partenaire EDF, s'engage dans cette démarche.
05:30Voilà, la collaboration est vite trouvée.
05:32Justement, on va en parler un peu plus en détail à la fin de cette interview.
05:35Un de ce programme 1, 2, 3, nager qui est super,
05:37ce que tu as mis en place et que tu as proposé d'ailleurs pendant les Jeux Olympiques.
05:40Les Jeux Olympiques, parlons-en, puisqu'il y a un certain Léon Marchand
05:43qui a brillé de 2 000 feux, 5 médailles, 4 en or, 1 en bronze.
05:48Qu'est-ce qui t'a le plus impressionné chez lui, Alain ?
05:51Je pense que c'est sa lucidité, sa maîtrise,
05:54de ne pas être dépassé par les émotions, au-delà de ses aspects tactiques,
05:59enfin technique de nager et surtout tactique, la façon de gérer ses courses
06:04et ne pas s'emballer, rester au contact, notamment dans cette course extraordinaire,
06:09ce 31 juillet 2024 qui restera gravé dans les mémoires à jamais,
06:12où c'est le premier nageur au monde à remporter 2 médailles d'or individuelles
06:16dans la même journée, la même demi-journée.
06:20On avait l'impression que tout ça, ça flottait au-dessus de lui,
06:24c'est-à-dire que cette enceinte de 17 000 places pour une piscine,
06:29c'est quand même quelque chose d'extraordinaire qui ne s'est vu nulle part ailleurs,
06:32ça aurait pu être écrasant et je pense que lui, comme beaucoup d'autres nageurs tricolores,
06:37se sont servis de cette ambiance, se sont servis de cette énergie
06:40pour apporter le petit truc, la petite touche magique
06:43qui a sublimé finalement ses performances.
06:46Tu le sais mieux que quiconque aussi, quand on devient champion olympique,
06:49la vie change tout simplement.
06:51Lui, il l'est 4 fois, il va devoir aussi assumer ça.
06:54Oui, alors il aura le temps d'apprendre à gérer ça,
06:57mais là, je pense qu'il est encore sur son nuage,
07:00il est encore un petit peu en repos, en vacances et il faut qu'il en profite
07:03parce qu'on parle souvent de son coach, son coach ce n'est pas facile,
07:08le mien ne l'était pas, le sien ne l'est pas non plus,
07:10donc il ne lui fera pas de cadeaux quand même,
07:12qu'il ait 4 médailles d'or ou pas, il ne lui fera pas de cadeaux
07:15et c'est dans son intérêt.
07:17Regarde, il y a une petite photo derrière de Florent Manaudou,
07:19et tu es juste à côté d'ailleurs parce que c'était à Londres en 2012,
07:22Florent Manaudou a décroché sa première médaille d'or olympique à Londres,
07:25tu es juste à côté, tu as vécu ses Jeux aussi avec lui,
07:28le voir décrocher 2 nouvelles médailles 12 ans plus tard,
07:31c'est incroyable, c'est un phénomène de longévité.
07:34Mais c'est déjà un phénomène parce que Florent,
07:36il a été champion olympique avant même d'être champion de France,
07:38enfin déjà on ne savait pas que c'était possible,
07:39donc c'est déjà extraordinaire.
07:42Et puis voilà, le Florent d'il y a 12 ans,
07:44ce n'est plus le Florent d'aujourd'hui, c'est un garçon qui a évolué,
07:48bien sûr il a eu des moments compliqués,
07:49il a eu envie d'arrêter des dizaines de fois,
07:53et c'est un garçon qui fonctionne au défi Florent,
07:55c'est un garçon qui a besoin d'avoir un défi qui soit à portée de main,
07:59et qui ne soit pas trop éloigné,
08:01c'est pour ça qu'il a souvent pris les années les unes après les autres
08:04entre ses Olympiades où il a fait des petites pauses, il est revenu,
08:07il a essayé de faire beaucoup plus de musculation qu'avant,
08:10il a vu que ce n'était pas aussi efficace,
08:11donc il a aménagé son programme,
08:14et donc oui c'est une longévité exemplaire sur cette distance,
08:18et le destin voudra que pour 8 centièmes de seconde,
08:21il se retrouvera 3ème au lieu d'être 8ème,
08:23parce que c'était une course qui était extrêmement serrée,
08:25mais peu importe, ce que l'on retient c'est la médaille et c'est la place.
08:29– Et puis des Jeux Olympiques,
08:30aux Jeux Paralympiques, il n'y a qu'un pas,
08:32ça a déjà commencé avec des belles médailles en paranatation,
08:35Hugo Didier sur le 400 mètres nage-livre,
08:37et puis Alex Portal aussi sur le 100 mètres papillon,
08:40c'est incroyable aussi,
08:41c'est des jeunes mais qui sont déjà hyper matures et hyper talentueux.
08:45– Ce sont des sportifs, des sportives et des sportifs de haut niveau,
08:48voilà les athlètes para,
08:50ils ont les mêmes contraintes finalement que les athlètes valides,
08:54ils doivent se lever le matin pour essayer de trouver des solutions,
08:57pour courir plus vite, pour nager plus vite,
08:58pour sauter plus loin, pour envoyer la balle plus fort,
09:01et donc voilà, c'est pour ça qu'on est tout autant admiratifs
09:06que les athlètes valides,
09:07et ce qui est génial c'est qu'on ressent les mêmes émotions
09:12que les athlètes valides,
09:13et ce qui est génial encore une fois,
09:14c'est le sport qui parle et ce n'est pas le handicap,
09:18bien sûr on est dans l'excitation
09:19parce que ça se joue à quelques centimètres,
09:21à quelques centimètres de seconde, à un point près,
09:23et on ne parle pas du tout de handicap à ce moment-là,
09:26on est purement dans l'émotion,
09:27et c'est ça qu'on a envie de faire bouger à travers le temps,
09:32il y a une vingtaine d'années,
09:33voilà je vais peut-être faire mon vieux jeu,
09:35j'ai déjà 41 ans passé,
09:36mais à mon époque à l'école,
09:39on ne parlait pas de handicap aussi facilement que maintenant,
09:43maintenant les jeunes qui peut-être regardent les Jeux Paralympiques
09:46avec leurs parents quand ils viennent dans les stades,
09:48dans les piscines ou quand ils regardent à la télé,
09:51ils voient des athlètes avec des émotions,
09:54et ils ne voient pas le handicap au premier abord,
09:58ils voient les émotions,
09:59et c'est ça sur quoi il faut que l'on travaille
10:01pour que cet héritage de Paris 2024
10:03soit le plus à même de l'ambition qu'avait cette organisation.
10:08– C'est vrai qu'on l'a vu aussi avec la ferveur à la Défense Arena,
10:11c'était comme les Jeux Olympiques quasiment,
10:13c'est incroyable.
10:15– Ça dure presque une semaine la compétition de natation,
10:18donc oui, quand il y a un Français qui arrive dans une enceinte
10:23où il y a un maximum de supporters français,
10:25eh bien ça fait du bruit, ça encourage, ça supporte,
10:27et c'est là où on se rend compte,
10:29où nous finalement en natation,
10:30on n'est pas habitué à des enceintes aussi grandes
10:32pour jouer à domicile.
10:34C'est là où tu te dis, tiens, dans un match de foot,
10:36qu'une équipe joue à domicile ou à l'extérieur,
10:38on se rend compte que ça peut avoir un impact sur le résultat,
10:42parce que jusqu'alors,
10:43on n'avait jamais fait de championnat aussi important dans notre pays.
10:47– Un mot aussi sur Hugo Didier, il fait partie du Team EDF, comme toi,
10:51tu le vois aller jusqu'où ?
10:52C'est déjà impressionnant ce qu'il a produit hier,
10:54mais on sait qu'il peut encore en gagner d'autres.
10:56– C'est un garçon qui est très jeune et à la fois très mature,
11:00et qui est très posé, c'est quelqu'un d'exemplaire,
11:04qui est très carré, qui est très professionnel
11:06dans les relations avec ses partenaires,
11:08avec les médias, avec son environnement.
11:11Il est dans ses études aussi, donc voilà, il est en phase avec lui-même.
11:15Et je pense que pour performer, il faut être ça avant tout.
11:18Il ne faut pas avoir une façade, un apparat,
11:23il faut être soi-même pour s'exprimer pleinement,
11:25pour se libérer de toute contrainte, pour nager le plus vite possible.
11:28Et en tout cas, en effet, il a le même âge que Léon Marchand,
11:32ils entraînent dans le même club, il fait des études d'ingénieur,
11:36donc il a un avenir qui s'annonce assez long,
11:40surtout quand on le voit, la manière dont il construit ses courses,
11:43il ne va pas s'emballer, il va garder sous contrôle
11:46pour aller toucher devant à la fin.
11:48Il a fait une superbe course sur le 400 m hier,
11:50donc on lui souhaite énormément de réussite.
11:52Avant de penser aux prochaines années,
11:53on va le supporter déjà sur la fin de la semaine.
11:56Je l'avais promis et je tiens à en parler,
11:58ce programme 1-2-3-Nager que tu mets en place avec EDF.
12:03Au Club France, on avait pu te retrouver pendant les Jeux Olympiques
12:05avec cette piscine qui était installée dans le Club France
12:08où tu apprenais à des enfants à nager.
12:11C'est important ça pour toi ?
12:12En effet, grâce aux performances de Léon Marchand,
12:16de Hugo Didier, Alex Portal et les autres nageurs
12:18qui vont s'engager dans la paranatation,
12:21ils sensibilisent indirectement beaucoup de parents
12:24pour apprendre à nager à leurs enfants.
12:26Il faut que ce soit quelque chose qui reste accessible au plus grand nombre.
12:30C'est inacceptable en France, dans un pays aussi développé que le nôtre,
12:34qu'il y ait 1200 noyades par an,
12:36donc 400 à 450 sans suivre de décès, c'est inadmissible.
12:39Et donc on ne peut pas envisager ça quand on a nagé autant de kilomètres.
12:42Moi par exemple, j'ai nagé 50 000 kilomètres dans ma carrière,
12:45je ne peux pas envisager ça.
12:46Donc il faut agir sur plusieurs leviers.
12:49Il y a le levier des infrastructures,
12:50il y a le levier de la formation des entraîneurs,
12:52mais il y a aussi le levier de l'apprentissage à la natation.
12:55Dès le plus jeune âge, ça s'appelle l'aisance aquatique,
12:58ça permet à des enfants de 4 à 6 ans d'être vraiment à l'aise dans l'eau.
13:01Je ne sais pas si je peux commenter les images, on les verra en direct,
13:04mais typiquement, bon là je suis un peu nusurpateur
13:07parce que c'est le rôle des maîtres nageurs,
13:09j'y suis arrivé pour faire quelques images et en faire la promotion.
13:12Mais ils font réellement ça, c'est d'apprendre aux enfants
13:14à se déplacer dans une piscine dans laquelle ils n'ont pas pied.
13:18Ça c'est très important pour qu'ils puissent sentir que leur corps peut flotter,
13:22que s'ils font des grands mouvements amples, ils vont flotter,
13:26ils ne vont pas couler, ils ne vont pas se noyer,
13:28et les inciter à aller toucher le fond du bassin,
13:30à faire des buts dans l'eau, à se déplacer.
13:32Et donc l'apprentissage sous un format massé,
13:35c'est-à-dire qu'ils vont dans l'eau à la fois le matin et l'après-midi,
13:38fait qu'ils apprennent à développer leur capacité motrice
13:42dans un laps de temps relativement court.
13:44Je prends souvent l'exemple, si tu veux apprendre à skier,
13:46que tu n'as jamais skié et que tu vas skier 20 minutes par semaine
13:50pendant 6 semaines, au bout de 6 semaines tu ne sauras pas skier.
13:52Donc tu vas skier le matin, tu vas skier l'après-midi,
13:54et bien la natation c'est la même chose,
13:56ça demande de la pratique, ça demande de trouver son propre équilibre.
14:00Et en effet, depuis le lancement du programme 1-2-3-Nager,
14:03avec EDF, la Fédération Française de la Natation et Paris 2024,
14:07et bien c'est une opération qui aura d'ici la fin de l'année,
14:10appris à nager à plus de 100 000 enfants sur l'ensemble du territoire national.
14:13Et c'est une vraie fierté de voir aussi un partenaire privé de s'engager
14:18pour soutenir finalement quelque chose qui doit être public.
14:23C'est le seul sport qui est obligatoire à l'école, c'est la natation.
14:26Si on ne sait pas jouer au foot, si on ne sait pas jouer au basket,
14:30on ne risque pas de mourir.
14:31Si on ne sait pas nager, on risque de mourir.
14:32Donc voilà, c'est très important de s'engager là-dedans,
14:35et qui de mieux qu'EDF qui maîtrise historiquement aussi l'eau
14:41à travers des installations hydroélectriques partout en France,
14:46et qui a été l'un des premiers partenaires de la Fédération Française de Canoe & Kayak
14:49et la Fédération de Natation, etc. d'agir dans le monde de l'eau.
14:53– C'est magnifique, c'est une superbe initiative.
14:55La suite pour toi Alain, est-ce que tu vas aller voir des épreuves ?
14:58– Oui, demain petit teasing, alors je ne sais pas si ce sera diffusé ou pas,
15:03mais je vais lancer des épreuves de natation demain à la piscine,
15:07donc je vais retourner enceinte l'après-midi, j'irai à l'athlétisme,
15:12et je suis ça entre deux écrans et deux applications interposées
15:15parce qu'on est super heureux et fiers dès qu'on voit un drapeau tricolore
15:20dans une finale, sur un podium, et encore plus sur la première marche.
15:24– Magnifique, Alain Bernard à fond derrière les athlètes paralympiques
15:27pendant ces Jeux de Paris.
15:28Merci beaucoup Alain d'être passé sur le plateau,
15:30je te souhaite une excellente continuation.
15:32– Merci, merci à vous de relayer aussi tous ces exploits de nos sportifs et sportives.
15:35– Eh bien merci beaucoup, à bientôt Alain.
15:37– À très bientôt.