Le slovène a remporté Liège-Bastogne-Liège et terminé ainsi une saison des classiques où il est monté à chaque fois sur le podium. Réactions de Laurent Jalabert le consultant cyclisme de RTL et Jean-René Bernaudeau, le directeur sportif de Total Energie
Invités les 3 médaillés d'or des championnats d'Europe de Judo. Daikii Bouba, Shirine Boukli et Romane Dicko
Retour sur la courte défaite du XV de France en Angleterre pour le dernier match du tournoi des VI nations avec la co-capitaine des bleus Manaé Feleu
Regardez On Refait le sport avec Isabelle Langé du 27 avril 2025.
Invités les 3 médaillés d'or des championnats d'Europe de Judo. Daikii Bouba, Shirine Boukli et Romane Dicko
Retour sur la courte défaite du XV de France en Angleterre pour le dernier match du tournoi des VI nations avec la co-capitaine des bleus Manaé Feleu
Regardez On Refait le sport avec Isabelle Langé du 27 avril 2025.
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00:00On refait le sport sur RTL, avec le Parisien, aujourd'hui en France, Isabelle Langer.
00:07Bonsoir à toutes et à tous, j'espère que vous avez bien profité de ce beau dimanche ensoleillé
00:11et que vous êtes prêts pour une belle soirée de sport sur votre radio préférée.
00:15A 20h, je passerai le relais à Eric Silvestro pour RTL Foot avec en point d'orgue.
00:19Le dernier match de la 31ème journée de Ligue 1, Marseille reçoit Brest à 20h45.
00:24D'ici là, c'est une première mi-temps intense qui vous attend.
00:28Dans un instant, nous reviendrons sur l'incroyable victoire de Tadej Pocacar sur Liège-Bastogne-Liège,
00:349ème monument pour le Slovène, qui a terminé sur le podium de toutes les classiques ce printemps.
00:39Du jamais vu depuis 50 ans et Eddy Merckx, nous en parlerons avec notre consultant Laurent Jalaber,
00:44mais aussi Jean-René Bernodo, le directeur sportif de Total Energy,
00:48qui ne cache pas ses doutes quant aux exploits de Pocacar.
00:51Une grande page judo ce soir avec les trois médaillés d'or français des championnats d'Europe.
00:56L'un est avec nous au studio. Bonsoir Daiki Bouba.
00:59Bonsoir.
01:00Merci d'être venu nous voir ce soir en studio.
01:02Je sais qu'il y a la médaille dans la poche, on va en reparler dans un instant.
01:05Nous serons également en ligne avec Shirin Boucli et Romane Dicot,
01:08qui ont elles aussi brillé au Monténégro.
01:10Dernière invitée de l'émission ce soir, Manae Féléou,
01:13la co-capitaine du 15 de France féminin,
01:15battue d'un point seulement hier en Angleterre pour le dernier match du tournoi des 6 nations.
01:19Et pour m'accompagner ce soir, Benoît Lallement,
01:21le patron du service des sports du Paris,
01:23et aujourd'hui en France, notre partenaire. Bonsoir Benoît.
01:26Bonsoir Isabelle, bonsoir à tous.
01:27Un joli programme.
01:28Très chouette programme.
01:29Allez, vous êtes prêts ? C'est parti.
01:32RTL.
01:33On refait le sport.
01:34J'ai vu dans la cote de la redoute que pas mal d'équipes n'avaient plus d'équipiers,
01:41donc je me suis dit, ok, je vais tester mes jambes
01:44et je verrai en fonction de l'écart au sommet, si je continue ou non.
01:50J'avais de bonnes jambes dans l'ascension qui suivaient la redoute,
01:52donc je me suis dit, j'y vais jusqu'au bout.
01:54C'est génial de terminer la première partie de la saison de telle manière,
01:57c'est top et je suis vraiment heureux.
01:59L'intouchable Tidej Pocacar, le Sloven a remporté en solitaire
02:08son troisième Liège-Bastogne-Liège
02:10et clôt cette saison des classiques en apothéose.
02:13Et pour en parler avec nous ce soir, Laurent Jalaber, notre consultant.
02:16Bonsoir Laurent.
02:17Bonsoir, bonsoir à tous.
02:18Et Jean-René Bernodo, le directeur sportif de Total Energy.
02:22Bonsoir Jean-René.
02:25On va le retrouver dans un instant.
02:26Laurent, comme prévu, c'est dans la côte de la Redoute,
02:30à 34 kilomètres de l'arrivée, que Pocacar s'est envolé.
02:33Il devance à l'arrivée d'une minute l'Italien Sicione et l'Irlandais Ben Ali.
02:38Oui, écoutez, ça fait cinq ans maintenant que la redoute est décisive.
02:42La redoute, cette côte est terrible avec ses pourcentages qui font peur.
02:45Depuis quelques années, elle était plus ou moins escamotée,
02:48jugée trop distante de l'arrivée.
02:51Les coureurs n'osaient pas attaquer là.
02:52Mais bon, avec des garçons comme Pocacar, avant lui, Evenepool,
02:56on n'a plus peur de se lancer dans le boulot,
02:59comme on dit dans le jargon, à 30 kilomètres de l'arrivée.
03:02Ensuite, c'est vrai que c'est un numéro vraiment impressionnant,
03:04comme il a l'habitude de les faire week-end après week-end.
03:07Vous avez même dit à l'antenne de nos confrères de France Télévisions
03:11que derrière, ça ne pouvait pas suivre.
03:14Ah non, ça ne peut pas suivre, clairement, c'est vrai.
03:17Et puis, il y a un autre phénomène aussi, c'est que Pocacar,
03:19au fil des courses, il écoeure ses adversaires.
03:22Et pour le coup, tous ceux qui ont essayé de le suivre
03:24et qui avaient des sensations plutôt bonnes au moment où il partait
03:27dans les courses précédentes, se brûlaient les ailes.
03:30Il n'était même pas capable d'aller faire deuxième parfois par la suite.
03:32Donc, il ne laissait plus, il le laisse filer
03:35et il fait la course pour la deuxième place.
03:36Benoît ?
03:37Oui, bonsoir Laurent.
03:38Est-ce qu'on a un peu le sentiment qu'ils ne font pas le même sport ?
03:41Qu'ils ne font pas tout à fait le même sport que les autres ?
03:43Oui, c'est vrai.
03:46Ça a l'air facile, le vélo, quand on le voit pédaler.
03:49Et puis, c'est son style.
03:50Il n'a même pas l'air de souffrir à autre mesure.
03:52Mais bon, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est facile,
03:55qu'ils ne font pas le même sport.
03:55Mais c'est vrai que c'est un garçon qui a un potentiel énorme,
03:58tout évident, qui est capable de faire des choses
04:00que personne, à part lui, n'est capable de réaliser.
04:04Il termine la saison des Classiques
04:05où il a été le plus qu'impressionnant.
04:07Quatre victoires, trois podiums en cette course.
04:10C'est neuf monuments maintenant à son palmarès.
04:13Il va s'arrêter où ?
04:16Lui, je pense qu'il va s'arrêter quand sa carrière sera terminée.
04:19Je pense qu'il a encore deux belles années devant lui.
04:21Il est vraiment à l'apogée de sa carrière.
04:23Quand on arrive à la 27e année,
04:25normalement, c'est les meilleures années entre 27 et 30.
04:27Donc, il a vraiment tout ce qu'il faut maintenant.
04:30Le bagage technique, le physique.
04:32Je pense qu'on va encore devoir le supporter quelques temps.
04:36Jean-René Bernodeau, vous êtes là ?
04:39Oui, je vous entends.
04:40Ça vous impressionne, les performances de Pogacar ?
04:44Ou ça vous interroge ?
04:46Écoutez, il est beau, il est élégant.
04:50Ça a l'air très facile.
04:51Et puis, à côté, il y a un peloton, les meilleurs du monde derrière,
04:55qui sont dans une autre dimension.
04:58Donc, l'effet télégénique fait que Pogacar est dans un autre monde.
05:03Il est vraiment très, très, très supérieur,
05:06puisqu'il a attaqué sans se mettre en danseuse.
05:08Donc, voilà, moi, je le trouve comme un très bel ambassadeur.
05:12Maintenant, il écrase.
05:14Moi, je suis de l'époque Inno.
05:15Bernard Inno, il usait tout le monde.
05:17Il partait, au bout d'un moment, à l'usure,
05:19quand tout le monde était fatigué.
05:20Et Pogacar, il met une attaque et c'est fini.
05:24Benoît ?
05:24Oui, Jean-René, bonsoir.
05:25Vous disiez qu'il est dans un autre monde.
05:27Quand on est dans le monde d'en bas ou dans le peloton classique,
05:30qu'est-ce que les coureurs pensent ?
05:32Et on prend le départ pour faire quoi, en fait, quand il est dans la course ?
05:36On commence à le dire, le peloton commence à le dire.
05:38Quand il y a Evenepoel qui est un surdoué,
05:40donc on tombe sur du jeunisme à l'extrême,
05:42avec des phénomènes qui ne sont pas des exemples,
05:44mais des exceptions, c'est vrai que quand il y a Evenepoel,
05:49quand il y a Pogacar et sur le Tour Vingegaard,
05:52le podium est presque fait d'avance.
05:54Ce sont vraiment des gens qui dominent le cyclisme.
05:57Alors, il y a des choses à faire.
05:59Il faut cibler des victoires qui sont réalisables.
06:02Ils ne peuvent pas tout gagner.
06:03Moi, je dirige l'équipe Total Energy.
06:05On cible des choses réalisables.
06:07On essaie de le faire.
06:08On l'a réussi l'an passé sur le Tour de France.
06:11Donc, on vit quand même.
06:12On peut vivre à l'ombre de ces géants.
06:14Mais est-ce que sa domination est problématique quand même pour le cyclisme ?
06:19Moi, je me suis exprimé longuement sur ma vision du cyclisme de demain,
06:23avec une petite parenthèse sur Pogacar qui a été reprise par les médias.
06:28Aujourd'hui, Pogacar est l'emblème de notre sport.
06:32C'est le meilleur coureur de notre sport.
06:34Il doit lui rendre à ce sport qui lui donne tout,
06:37puisqu'en réalité, il prend la gloire, les résultats, il y a de l'argent.
06:39Et aujourd'hui, le sport de haut niveau doit être exemplaire pour donner des garanties.
06:44Moi, je l'aime bien.
06:45Je trouve qu'il a tout pour lui.
06:46Il faut qu'il s'engage à dire, mais moi, je ne tricherai jamais.
06:51Parce que demain, si la recherche...
06:54Quand l'AMA a été créé, il y a des communications...
06:56L'agence mondiale anti-dopage.
06:58Oui, quand elle a été créé, ne jamais publier les recherches.
07:02Et puis aujourd'hui, que toutes les victoires soient...
07:04On puisse les applaudir, vous, les médias, les spectateurs,
07:07qu'on puisse applaudir sans retenue.
07:08Moi, je trouve que ce qu'il a fait aujourd'hui, il est énorme.
07:12Et on a envie de l'aimer.
07:13Moi, j'ai envie de l'aimer parce qu'en plus, c'est un type gentil qui passe bien dans le peloton.
07:18Mais il a ce devoir de dire, faites-moi confiance, faites-moi vraiment confiance.
07:22Et qui donne des garanties.
07:25Si demain, la lutte anti-dopage, parce qu'on parle de ça,
07:28devait se développer, qu'il n'y ait pas de retour sur des résultats d'avant.
07:33Comme Félicia Ballanger, une Vendéenne qui a été championne olympique plusieurs fois,
07:37a demandé à ce qu'on congèle ces prélèvements pour ne pas qu'il y ait de suspicion sur...
07:41Je reprends cet exemple, mais moi, je n'ai rien contre Pogacar.
07:43Au contraire, bien au contraire.
07:44J'aime tellement mon sport et il est tellement l'emblème
07:47qu'il faut qu'il se comporte comme le leader du sport numéro 2 mondial qui se développe.
07:54Donc, il y a aussi des devoirs quand on est au niveau.
07:57On n'a pas que des droits, on a des devoirs.
07:59Et Pogacar est l'emblème.
08:01Donc, un emblème doit être le porte-drapeau avec tout ce que ça engendre.
08:05Et vous pensez qu'il est prêt à le faire ?
08:07Je pense que oui, parce qu'il faut lui demander.
08:10Il y a des règles qui sont via l'UCI, notre gouvernement.
08:15Et puis, il y a aussi des règles qui sont par les sponsors.
08:18Le sponsor, aujourd'hui, le cyclisme vit avec le sponsoring.
08:21Donc, le sponsoring peut mettre aussi des clauses.
08:24Puisqu'il faut quand même se rappeler que les coureurs qui sont tombés
08:27ne sont pas tombés avec les règlements du sport.
08:29Ils sont tombés par les enquêtes de police.
08:31Donc, aujourd'hui, il y a plein de choses à faire.
08:33C'est très simple.
08:34Moi, je suis ici d'un milieu vendéen.
08:39Et mon père spirituel m'a dit ce qu'on veut dans la vie.
08:41Il faut le demander.
08:42Donc, il faut que des juristes nous mettent des contrats béton sur les gens
08:46qui portent les valeurs d'une entreprise.
08:48Puisqu'on est sponsorisé.
08:49Puissent donner des garanties à cette entreprise.
08:51Voilà.
08:52Je pense que là, Sam Strong est le bon exemple.
08:54Puisqu'il a dû rendre à la US Postal une partie de ce qu'il avait gagné.
08:57Laurent Jalaber, vous comprenez la position de Jean-René Bernodeau ?
09:01Oui, oui et non.
09:03Mais oui, je le comprends, effectivement.
09:05Moi, je suis...
09:05Vous savez, je regarde le vélo de plus loin que Jean-René,
09:07qui est directement impliqué comme manager d'équipe.
09:10Et j'imagine à quel point ça doit être compliqué au quotidien de motiver ses gars
09:14quand on se retrouve en face d'extraterrestres comme Pugacar.
09:18Parce que c'est un coureur de la trempe d'Eddie Merck.
09:21Comme Eddie Merck, c'est à l'époque.
09:22Il gagne tout ce qu'il veut.
09:23Et qu'il s'en fiche, je crois, de savoir si finalement ça dérange les uns ou les autres.
09:29Lui, ce qu'il veut, c'est étoffer son palmarès.
09:31Il s'est fait plaisir à gagner des courses.
09:32Donc oui, je le comprends.
09:34Et moi, simplement, je me nerveille de ce qu'il est capable de faire sur un vélo.
09:38Parce que ça, je trouve ça beau.
09:40Jean-René Bernodeau, vous parliez des sponsors,
09:44que le cyclisme soit plus géré, que les sponsors viennent un peu plus
09:47pour qu'il y ait un peu plus de transparence.
09:50Car qui dit sponsor, dit forcément un sport propre à l'abri du scandale.
09:53Parce qu'une marque n'a pas envie d'être entachée.
09:57C'est l'avenir, ça, du cyclisme aujourd'hui ?
10:01Notre sport a plein d'atouts.
10:03Aujourd'hui, la bicyclette, faire du vélo, la santé par le vélo, la mobilité.
10:09Il y a énormément d'atouts.
10:10Et notre sport a la chance de vivre avec le sponsoring.
10:12Moi, j'ai fait des rencontres dans ma vie de grands patrons
10:14qui me parlent d'émotions, qui parlent de vocation en interne.
10:19Donc aujourd'hui, oui, le sponsoring a les moyens de mettre des clauses partout.
10:23Et puis les publier, pourquoi pas ?
10:25Moi, ce sport m'a tout donné.
10:27Qu'est-ce que vous voulez ?
10:28Moi, je n'ai rien, vraiment rien contre Pogacar.
10:30Je veux juste que mon sport aille bien.
10:32Parce qu'aujourd'hui, quand on fait des belles journées de vélo,
10:35il y en a eu beaucoup.
10:36Il y a même un exemple frappant d'une équipe qui n'est pas la mienne.
10:40C'est Romain Bardet qui gagne dans la descente de devant.
10:43Si j'ai trouvé que c'était la plus belle journée de vélo depuis très longtemps,
10:46puisqu'il avait, avec la complicité d'un équipier,
10:49été chercher le podium et la victoire d'étape.
10:50Aujourd'hui, moi, je veux vivre dans un vélo qui aille bien.
10:52Je ne veux pas vivre dans un vélo où il y a de la suspicion.
10:55Le public a le droit de siffler aussi.
10:57Le public nous encourage et aussi a le droit de siffler.
11:00Il faut se rappeler que Rabobank a quand même sorti son maillot jaune du Tour,
11:05Rasmussen, parce que le public sifflait.
11:07Donc, il faut que les médias fassent leur travail,
11:10les coureurs fassent leur travail, les managers aussi.
11:11Et puis, que ce sport aille bien, puisque ce sport a vraiment des atouts.
11:15Et moi, je n'ai rien à gagner.
11:17Je ne critiquerai pas Pogacar.
11:18C'est quelqu'un que j'ai juste que mon sport soit absolument crédible
11:22et qu'il reprenne la place qui était la sienne.
11:23Vous nous parlez d'émotions.
11:27Est-ce qu'avec cette surdomination de Pogacar,
11:29vous n'avez pas peur que le spectateur ou le téléspectateur
11:31en perde en regardant du cyclisme ?
11:33On le verra avec les audiences.
11:35Aujourd'hui, la seule chose qui nous importe, nous,
11:37c'est d'être crédibles, nous, les patrons d'équipe.
11:38Nous devons être crédibles et attractifs.
11:41Et les sportifs devraient créer des émotions et créer une émulation.
11:45Aujourd'hui, il n'y a que ça.
11:46Et ensuite, il y a un gouvernement qui nous dirige
11:48et qui doit mettre les règles qu'il faut.
11:49Mais aujourd'hui, on parle beaucoup.
11:50Le vélo a une sale histoire avec ça.
11:53Mais on peut en parler précisément.
11:55Le vélo a fait plein de bonnes choses pour le sport professionnel
11:58puisque la recherche de l'OPO a été financée en partie.
12:01Donc aujourd'hui, il y a des atouts.
12:03Mais ce qui est vraiment insupportable,
12:04c'est qu'on puisse encore suspecter quelqu'un.
12:08Moi, Pogacar, si c'est le plus grand champion de la planète,
12:11j'en suis le premier heureux.
12:12Mais voilà, il faut que notre sport aille bien.
12:14Et pour que notre sport aille bien, il faut qu'il soit crédible, attractif.
12:18Et c'est tout.
12:19Donc allons-y, mettons des règles qui donnent des garanties
12:23à ceux qui nous aiment et ceux qui aiment le sport cycliste
12:25puisque aujourd'hui, ça peut être questionnant.
12:30Jean-René, vous parlez des sponsors
12:31et de la manière dont ils perçoivent le sport.
12:33Ils disent quoi, vos sponsors aujourd'hui,
12:35du cyclisme d'aujourd'hui et de ce qu'on voit toutes les semaines ?
12:40Ils disent que c'est un sport qui a énormément d'atouts.
12:42C'est un sport qui n'est pas forcément géré
12:45d'une manière plus professionnelle que ça.
12:47On a des choses à faire.
12:48Notre sport doit trouver des solutions
12:50pour donner de l'attractivité.
12:52Moi, ce que je souhaite, c'est que les audiences augmentent.
12:54Et ça, c'est le vrai baromètre du sponsoring.
12:57Il faut qu'on puisse être encore plus attractif.
13:00Moi, je suis contre les oreillettes
13:02parce qu'on doit cultiver l'obsession du collectif
13:04avec des équipes construites qui ressemblent à des entreprises.
13:06Vous savez, dans les entreprises,
13:08il y a des gens qui travaillent dans l'ombre,
13:09qui fabriquent des produits.
13:10Et puis, il y a des gens qui les vendent.
13:12Et aujourd'hui, il faut qu'on soit dans l'attractivité complète.
13:16Et franchement, des grands coureurs doivent être aussi des leaders,
13:19des chefs d'équipe qui puissent donner une impulsion globale.
13:23Donc, l'oreillette est vraiment handicapante
13:25puisque les Jeux Olympiques ont été un grand succès.
13:28Les championnats de France, ça marche.
13:30Mais aujourd'hui, il y a quand même des managers
13:31qui sont contre ne pas perdre la main
13:34sur accélérer, ralentisser, accélérer, ralentisser.
13:38Les échapper, rattraper dans la dernière heure,
13:40c'est quand même assez courant.
13:41Laurent Jalaber, l'oreillette, vous ?
13:44L'oreillette, c'est un grand débat.
13:47Ça fait 30 ans que ça dure, ça.
13:49Mais non, mais évidemment, moi, je suis contre,
13:52comme tous les téléspectateurs.
13:53Je pense que je suis contre.
13:54Maintenant, je reconnais que dans tous les sports,
13:56il est possible pour les entraîneurs,
14:00les coachs, de faire du coaching auprès de leurs joueurs.
14:03Et dans le vélo, on voudrait que ce ne soit pas le cas.
14:05Donc, il faut accepter qu'on vit dans un monde moderne
14:08qui a évolué.
14:09Le vélo de l'époque, ce n'est plus celui d'aujourd'hui.
14:11Tout a changé.
14:12Le vélo n'a plus rien à voir avec celui que j'ai pu connaître moi.
14:15Et donc, voilà, cette oreillette, elle est là.
14:17Et je pense que moi, je ne serai plus là,
14:19mais l'oreillette, elle sera toujours là.
14:21Je ne suis pas d'accord avec toi, Laurent.
14:23Je ne suis pas d'accord.
14:24Je ne demande que ça, Jean-René.
14:25Mais ça fait tellement longtemps que ça dure.
14:28Ce qui est important, c'est que le public soit heureux
14:31et qu'il y ait une émotion.
14:33Il faut créer quand même de l'émotion.
14:35Et ce n'est pas avec des rouleaux compresseurs,
14:39des grosses armadas qui mangent les échappées.
14:42Ça, ce n'est pas le problème de l'oreillette.
14:44Ça, c'est le problème des budgets.
14:46Quand on a des équipes comme UAE ou d'autres
14:48qui sont tellement bien outillées
14:50qu'elles peuvent embaucher des leaders
14:52pour faire leur rôle d'équipiers,
14:53ça déséquilibre la compétition.
14:55C'est obligatoire.
14:56L'oreillette, évidemment, c'est un moyen de communication.
14:58Mais le problème, il ne vient pas de là.
15:00Je ne pense pas.
15:02Merci beaucoup, Laurent Jalaber.
15:04Merci, Jean-René.
15:05On pourrait débattre longtemps.
15:06Oui, c'est ça.
15:07C'est un bon signe.
15:08On reviendra en deuxième semaine.
15:11Merci, Laurent Jalaber.
15:12Merci, Jean-René Bernodo, manager de Total Énergie.
15:15On vous donne rendez-vous pour le critérium du Dauphiné libéré.
15:18Ce sera au mois de juin.
15:19Et puis, bien sûr, le Tour de France.
15:20RTL, on refait le sport.
15:24Le reste de l'actualité sportive, Raphaël Bardona,
15:27c'est tout d'abord la MotoGP.
15:29Fabio Quartararo prend une très belle deuxième place au Grand Prix d'Espagne.
15:32Le pilote français termine derrière Alex Marquez
15:35qui remporte le premier Grand Prix de sa carrière
15:37et devant l'Italien Francesco Bagnaia.
15:39560 jours après son dernier podium en MotoGP.
15:43Fabio Quartararo savoure cette deuxième place
15:45qui lui fait beaucoup de bien, surtout psychologiquement.
15:48Pour être sincère, il ne change rien.
15:51Mentalement, il change énormément.
15:52Un week-end comme celui-là, c'est exceptionnel.
15:55Mais on n'a rien changé sur la moto.
15:56On essaie de garder la même base.
15:59Et je pense que ça veut dire de partir de la première ligne.
16:02C'est quelque chose qui nous aide énormément.
16:05J'ai hâte de pouvoir vraiment voir les prochains circuits
16:09et voir un petit peu le potentiel, si c'est réel
16:11ou c'est vraiment Gérez qui nous a aidés.
16:14Fabio Quartararo au micro de nos confrères de Canal+.
16:19Benoît Lallement, ça fait du bien de le voir enfin renouer avec le podium.
16:24Oui, on l'avait un peu oublié.
16:25On a oublié qu'il n'y a pas si longtemps, il était champion du monde.
16:27C'était un exploit énorme.
16:28Et puis il a un peu disparu, sans doute à cause de sa machine.
16:32Un peu aussi parce qu'il a fallu digérer ce titre et cet événement.
16:36Il était jeune, il avait 21 ans.
16:37Tout à fait. On espère que ce week-end va lui servir de déclic
16:42et que ce n'est pas seulement le circuit,
16:44mais c'est une première marche vers un retour qu'on espère tous.
16:48En tennis, au tournoi de Madrid, Andrei Roublev,
16:50le tenant du titre s'est fait sortir dès les 16e de finale
16:53par le Kazakh public.
16:56Le numéro 2 mondial, Alexander Zverev, s'est lui qualifié.
16:58Ça passe aussi pour Dimitri Medvedev.
17:01Le français Benjamin Bonzi, lui, vient d'abandonner
17:03face à l'américain Taylor Fritz, 4e au classement ATP
17:06après avoir perdu le deuxième set, 7 à 5.
17:09Il ne reste plus qu'un seul joueur tricolore,
17:12Alexandre Muller, autre qui lui affronte demain,
17:15l'américain Frances Tiafoe.
17:16Et en tennis de tape, Félix Lebrun est en finale
17:18du tournoi WTT Contenders de Tunis.
17:21Tête de série numéro 1, il affronte en ce moment
17:23le Danois Anders Lind, 32e mondial.
17:26Il a gagné les deux premiers sets
17:27et il est en train de perdre 5 à 4 dans le 3e.
17:30En rugby, derby, France signé un sous haute tension ce soir à 21h05
17:34en clôture de la 22e journée du top 14.
17:36Le Racing, 11e avec 40 points, n'a pas le droit à l'erreur.
17:39Pareil pour le stade français, 12e à 36 points
17:41à égalité avec les deux derniers du championnat Perpignan-Evan.
17:45Le top 14 qui est largement dominé par le stade Toulousain
17:48qui s'est imposé hier face à Castres, 52 à 6.
17:51Et puis c'est la bonne nouvelle du jour, en rugby fauteuil,
17:54les Français ont été sacrés champions d'Europe
17:56pour la 3e fois consécutive.
17:57Et n'oubliez pas, notre dernière invitée ce soir
17:59sera la co-capitaine du 15 de France féminin,
18:02Manae Féléou.
18:03En football, demi-finale autour de la Ligue des champions féminines.
18:05Ça ne se passe pas très bien pour l'Olympique lyonnais contre Arsenal.
18:08Ça se passe même très mal.
18:09On a la 67e minute de jeu
18:11et Arsenal gagne 4-0 à Lyon.
18:14Sachant que les Lyonnais s'étaient imposés
18:152 buts à 1 à l'aller face aux Anglaises
18:19et les Anglaises qui...
18:20Les gagnantes joueront l'OFC Barcelone.
18:23Exactement, qui s'est qualifiée un peu plus tôt dans la journée
18:25en éliminant Chelsea.
18:26La Ligue 1 avec les résultats de l'après-midi
18:28pour la suite de la 31e journée.
18:30Lille est 2e du classement après sa victoire
18:322 à 0 face à Angers.
18:34Pas de buts entre Nantes et Toulouse, 0 à 0.
18:36Pas de buts non plus entre Montpellier et Reims,
18:380 à 0 aussi.
18:40Par contre, beaucoup de buts entre Lens et Auxerre.
18:42Auxerre qui s'est imposé 4-0
18:43sur le terrain du stade Bollard.
18:46Et ce soir, l'OM reçoit Brest
18:47et ce sera bien sûr à suivre dans RTL Foot à partir de 20h.
18:50Vous écoutez RTL, il est 19h32.
18:51de rester avec nous après la pause.
18:543 champions d'Europe de judo avec nous,
18:57dont notre invité en studio, Daiki Bouba.
19:00Isabelle Langer sur RTL
19:05On refait le sport jusqu'à 20h
19:07avec le Parisien Aujourd'hui en France
19:10Isabelle Langer sur RTL
19:13On refait le sport avec le Parisien
19:16Aujourd'hui en France
19:17Allez, c'est l'heure d'enfiler notre judo-gui
19:20puisque nous sommes avec 2 judokas
19:22sacrés champions d'Europe cette semaine.
19:24Bientôt, il y a une troisième qui va nous rejoindre.
19:25La première devait être en studio avec nous
19:28mais elle est malheureusement souffrante.
19:29Elle a conquis cette semaine au Monténégro
19:31une quatrième couronne continentale.
19:33Bonsoir Chérine Boucli.
19:35Bonsoir.
19:35Ça va mieux ?
19:37Ça va.
19:38Avec nous cette fois en studio,
19:39un garçon qui a lui décroché son premier titre
19:42de champion d'Europe
19:42et tout simplement sa première médaille internationale
19:45à 29 ans.
19:47Rebonsoir Daiki Bouba.
19:48Rebonsoir à tous.
19:49Merci d'avoir accepté notre invitation
19:51et d'être venu avec votre médaille.
19:52Je crois que vous l'avez dans la poche.
19:53Vous ne la lâchez plus ?
19:55Oui, bien sûr.
19:56Elle est dans ma poche.
19:57Elle est belle ?
19:58Elle pèse son petit poids.
20:01Vous avez dormi avec elle ?
20:03Non, quand même pas.
20:04Daiki, on va revenir avec vous tout à l'heure
20:07sur cette journée magique de mercredi.
20:09Honneur aux dames tout d'abord.
20:10Chérine, c'était votre quatrième participation
20:13au championnat d'Europe.
20:14Quatrième titre en moins de 48 kilos.
20:17Elle fait du bien cette médaille d'or
20:18après le bronze des JO ?
20:20Oui, elle fait du bien.
20:21Bien sûr, c'est une très belle médaille.
20:25Je suis vraiment très, très fière
20:26de cette belle médaille.
20:28Et voilà, oui, c'est un long travail,
20:29un long chemin après ces JO.
20:32J'avais envie de me retrouver.
20:34J'avais envie de revoir cette chérine,
20:36cette chérine, la compétitrice.
20:37et j'ai repris assez tôt,
20:40du coup, au mois de janvier.
20:41Mais je manquais d'or
20:43et franchement, celle-là, elle fait plaisir.
20:45Benoît ?
20:46Chérine, bonsoir.
20:47On a l'impression que ça n'a pas été facile
20:49après les JO à vous lire,
20:51à vous écouter depuis quelques jours.
20:53Vous parlez beaucoup de l'après-jeu
20:55et de la complexité de se réinventer, peut-être ?
20:59Oui, c'est ça.
21:00En fait, finalement, on n'est jamais prêts
21:03à cette descente,
21:06même si on se le dit
21:08et on le sait
21:09d'un point de vue psychologique ou autre.
21:12Je ne savais pas ce qui allait m'attendre
21:13après les JO.
21:14En fait, on ne pense pas au après
21:16et on ne sait pas trop
21:17comment on va revenir
21:18et comment ça va se passer, tout ça.
21:20Et finalement, oui, c'est ça qui est difficile,
21:22c'est de retrouver un peu cette passion,
21:23cet amour pour ce sport
21:25et cet amusement
21:26parce qu'on a commencé pour ça,
21:28on a commencé avec du jeu
21:29et j'avais vraiment beaucoup de mal
21:31à retrouver ça
21:32parce que je ne savais pas vraiment
21:33pourquoi je faisais ça
21:35et où j'allais à ce moment-là.
21:37Donc, c'est pour ça que c'est important
21:39de se donner des objectifs,
21:40c'est pour ça qu'il fallait
21:41une certaine continuité,
21:42il fallait écouter son corps aussi
21:44et il fallait être patient.
21:46Et du coup, j'ai essayé
21:50de travailler doucement
21:51en écoutant un petit peu mon corps,
21:53ma forme,
21:53ce que j'avais envie de faire,
21:54à l'envie.
21:55Et après, petit à petit,
21:57ça m'a poussée sur la compétition
21:59assez tôt, au mois de janvier,
22:00et pour préparer
22:01ces championnats d'Europe,
22:02du coup, dernièrement.
22:04Et puis, c'est important
22:05parce qu'une victoire précieuse
22:07en vue des mondiaux
22:08de Big Apple,
22:09sur le mois de juin.
22:10Oui, oui, bien sûr.
22:11C'est comme on dit,
22:13en ces derniers temps,
22:14en fait,
22:15je cherchais à retrouver
22:16cette chérine
22:16et je commence à peaufiner
22:19un petit peu
22:20la chérine.
22:22Elle commence à retrouver
22:22tout ça,
22:24son judo,
22:24ce qu'elle aime
22:25et comment elle fonctionne
22:26parce qu'en fait,
22:27quand on arrête comme ça,
22:28on ne sait plus trop,
22:29on oublie un petit peu.
22:30Donc, il faut se rappeler,
22:31il faut recommencer,
22:32il faut retourner à la compète,
22:33peut-être plusieurs fois
22:33avant de commencer
22:35à vraiment se retrouver.
22:38Et là, oui,
22:39c'est important,
22:40c'est bien.
22:40Maintenant,
22:41on va regarder un petit peu
22:42tout ça,
22:42les feedbacks
22:43et évoluer
22:45et avancer
22:45pour encore plus
22:47se peaufiner
22:47et être peut-être
22:49au top
22:50pour les championnats du monde.
22:51Merci beaucoup.
22:53Chérine,
22:53bon repos,
22:54préparez bien
22:54ces championnats du monde.
22:56C'est gentil.
22:56Merci beaucoup.
22:57Reiki Booba,
22:58les championnats du monde,
22:59justement,
23:00il n'y a pas encore
23:00de sélection
23:01chez les moins de 66 kilos
23:02si je ne me trompe ?
23:04Non,
23:04il y avait 5 masculins
23:05qui étaient sélectionnés
23:06pour 9 places.
23:08Donc,
23:08en 66,
23:09il n'y avait personne encore.
23:11J'imagine,
23:11je pense qu'on va être
23:12tous les deux sélectionnés
23:13avec Walid
23:13pour les prochains
23:15champions du monde.
23:15Vous avez été souvent
23:16dans son ombre
23:17mais là,
23:18c'était votre moment
23:19au Monténégro.
23:205 combats,
23:215 victoires Paris-Pont,
23:23il n'y avait pas de temps
23:23à perdre.
23:24Il n'y avait pas de temps
23:25à perdre,
23:25j'étais en très bonne sensation,
23:28très concentré
23:28dans mon combat.
23:31Je pensais seulement
23:32au judo
23:32et ça m'a réussi.
23:34Qu'est-ce qui fait
23:35qu'on ne vous connaissait pas
23:36avant ?
23:37J'ai un parcours
23:38qui est plutôt atypique
23:39sachant que
23:40à la fin de mes années junior,
23:42donc à partir de 20 ans,
23:44j'ai eu du mal
23:45à commencer
23:46cette partie senior,
23:48j'avais très peu
23:49de résultats
23:49et c'est seulement
23:50à partir de 25 ans
23:51que j'ai commencé
23:51à exploser,
23:52à vraiment progresser.
23:54Et il y a du monde
23:54en équipe de France,
23:56donc il faut se faire sa place.
23:57C'est ça,
23:57c'est un judo
23:58qui a beaucoup de concurrence
23:59au judo en France,
24:01sachant qu'il n'y a pas
24:02énormément de visibilité
24:03non plus
24:04sur la scène internationale.
24:05Même après avoir fait
24:07plusieurs médailles
24:07sur l'international,
24:08je n'étais pas
24:09forcément connu.
24:11J'étais quand même
24:12remplaçant au jeu,
24:13j'ai fait quand même
24:14une médaille au master,
24:15j'ai quand même
24:16plusieurs médailles.
24:16Comment on vit les jeux
24:17quand on est remplaçant ?
24:19C'est compliqué.
24:21C'est compliqué.
24:23Il faut mettre
24:24son orgueil de côté,
24:25j'imagine.
24:25Il faut mettre son orgueil
24:26de côté,
24:26je pense qu'il faut
24:27être le plus objectif
24:28possible et il faut aussi
24:30faire le deuil
24:31assez rapidement.
24:32Une fois que c'est fait,
24:32il n'y a plus de retour
24:33en arrière.
24:35Moi, j'ai appris
24:36ma non-sélection
24:36en novembre 2023,
24:39donc j'ai eu
24:40pas mal de temps
24:40avant les jeux
24:41pour faire mon deuil
24:42mais au moment des jeux,
24:44j'avais quand même
24:44toujours la rage.
24:46Je ne suis pas allé voir,
24:48je n'ai pas assisté
24:49au judo,
24:49je suis allé voir
24:50la boxe
24:51mais le judo,
24:52je ne pouvais pas
24:53y assister.
24:54Par contre,
24:55le fait d'avoir fait
24:55mon deuil,
24:57si je peux le dire,
24:58assez tôt,
24:59ça m'a permis aussi
25:00de reprendre
25:01juste après les jeux,
25:02de ne pas faire
25:02de longues pauses
25:03et dès octobre,
25:04j'étais sur le circuit
25:05international.
25:05Et est-ce que cette rage
25:06dont vous parlez,
25:07elle vous a servi,
25:08là vous sentez
25:09ces dernières semaines,
25:10ces derniers jours
25:11pour aller conquérir
25:12ce premier titre ?
25:13Bien sûr,
25:14chaque défaite,
25:15chaque échec,
25:16pour moi,
25:16c'est l'occasion aussi
25:17de progresser.
25:18Donc il y a des échecs
25:19qui font plus mal
25:19que d'autres.
25:20Celui-là,
25:21forcément,
25:21ça faisait 100 ans
25:23qu'il n'y avait pas
25:23eu les jeux à Paris,
25:24c'est à la maison,
25:25c'est incroyable,
25:26c'est l'événement
25:26d'une vie,
25:27donc forcément,
25:28c'est assez dur
25:29aussi à encaisser.
25:32Mais bon,
25:32je pense que
25:33tous les sportifs
25:35de rebondir après chaque échec,
25:37il faut apprendre
25:37de toutes ces erreurs
25:38et moi,
25:39j'ai appris de cette période
25:40où je n'ai pas réussi
25:41à me qualifier,
25:42où Alid a réussi
25:43à faire beaucoup
25:43plus de résultats que moi,
25:44donc ces périodes-là,
25:46je l'ai beaucoup analysée
25:47et au final,
25:47j'ai pu apprendre
25:48de ces erreurs
25:49pour progresser
25:50et maintenant,
25:50enchaîner les médailles
25:51parce que c'est ma troisième médaille
25:52sur le circuit international.
25:54Vous travaillez
25:55avec une préparatrice psychologique ?
25:57Oui.
25:58C'est important ?
25:59Depuis quand ?
25:59Pour moi,
26:00c'est important.
26:01Je ne le fais pas régulièrement,
26:02je le fais plutôt par période
26:04et je me souviens
26:06que justement,
26:07en 2018,
26:09j'avais 22 ans,
26:10ça m'avait fait passer un cap,
26:12après j'avais arrêté
26:13pendant plutôt longtemps
26:14et là,
26:15juste avant,
26:16je suis pas d'Europe
26:16et j'étais sur
26:18trois finales d'affilée
26:19en grand slam perdu
26:20et en fait,
26:21nous au judo,
26:21il y a une pause
26:22entre la phase éliminatoire
26:23et les phases finales
26:25et donc,
26:26je me suis rendu compte
26:28qu'il y avait un problème
26:29au niveau de ma...
26:30La gestion du temps ?
26:31De ma gestion du temps,
26:32de ma préparation aussi,
26:33de l'entrée dans mon combat
26:34en finale
26:34et donc,
26:36j'ai fait l'effort
26:37de revoir
26:38une préparatrice mentale
26:39à l'INSEP
26:39et je pense que
26:41les petits détails
26:42que j'ai pu corriger
26:42ont pu me servir
26:43pour la finale
26:44là au championnat d'Europe.
26:45Et justement,
26:46c'était quoi ces petits détails
26:46dans la préparation
26:47de la finale ?
26:48Je me dispersais trop.
26:49Pour faire ça,
26:50je me dispersais trop
26:52et j'arrivais...
26:53En fait,
26:53ma concentration,
26:55la concentration que j'avais
26:55sur tout le début
26:56de la journée,
26:57je n'arrivais pas
26:57à la retrouver
26:58sur la finale.
26:59Le fait qu'il y ait
26:59deux heures,
27:00trois heures de pause,
27:01qu'il y ait un peu plus
27:02de caméras,
27:03qu'il y ait un peu
27:03que le public soit
27:04un peu plus encensé,
27:05qu'il y ait plus aussi
27:07d'enjeux dans le combat,
27:09soit le dernier combat,
27:11on peut facilement se dire
27:12bon,
27:12ce combat,
27:13je le finis rapidement
27:14ou on peut vite
27:15être pétrifié
27:16par le stress.
27:18Donc,
27:18je pense que c'est ça
27:19qui n'allait pas.
27:20J'ai mis en place
27:21un petit travail de respiration.
27:24Voilà,
27:24je me suis aussi échauffé
27:26plus durement
27:26pendant la pause
27:27pour bien retrouver
27:29mon état de forme
27:29que je pouvais avoir
27:30sur les autres combats.
27:32Et juste ça,
27:32ça a fait la différence.
27:34Isabelle le disait,
27:35c'est votre première médaille
27:36en championnat international,
27:37vous avez 29 ans.
27:38Qu'est-ce qui vous a fait
27:39tenir jusqu'à cet âge
27:40assez important
27:42pour un sportif ?
27:44En fait,
27:44j'ai toujours un niveau
27:46vraiment bon
27:47à l'entraînement.
27:48En fait,
27:49à l'entraînement,
27:50on fait beaucoup
27:50de combats d'entraînement.
27:52Donc,
27:53j'ai souvent l'occasion
27:53de prendre les meilleurs français
27:54et ça a toujours été le cas
27:56depuis que je suis petit
27:57même si
27:57même si
27:59je n'avais pas les résultats,
28:01je pouvais affronter
28:01des gens
28:02qui étaient sur la sphère mondiale
28:03européenne
28:03puisqu'en France,
28:04on a ce genre d'athlètes.
28:06Donc,
28:06j'avais l'occasion
28:06de les affronter
28:07à l'entraînement
28:07et ça se passait plutôt bien.
28:10Malheureusement,
28:10quand j'allais en compétition,
28:11je parlais sur des gens
28:12qui étaient beaucoup moins forts
28:13qu'eux
28:13parce que je ne les affrontais pas
28:14et je n'étais pas encore
28:15sur la même sphère.
28:16Mais par contre,
28:17le niveau que j'avais
28:17à l'entraînement
28:18me donnait confiance
28:20pour les moments futurs.
28:23Vous parliez
28:23de la gestion du temps
28:25entre les éliminatoires
28:27et la finale.
28:28Il y en a une
28:28qui sait bien le gérer.
28:29Elle est en ligne avec nous.
28:30Romane Dicot.
28:31Bonsoir, Romane.
28:33Bonsoir.
28:33C'est mon héroïne de la semaine.
28:35Je le l'ai dit sur Internet
28:37parce que Romane,
28:38dans cette équipe de France,
28:39elle fait tout.
28:40Donc déjà,
28:40elle a conquis
28:41une cinquième couronne continentale.
28:43Ce n'est pas rien.
28:44Ça commence à faire, Romane.
28:46Ça commence à peser
28:47autour du cou,
28:47en effet.
28:47C'était un peu
28:50comme Daiki,
28:51c'est-à-dire que
28:52vous arriviez
28:53sur le tatami
28:54et puis la patronne,
28:55c'était vous,
28:56cette semaine.
28:57En tout cas,
28:59je suis arrivée
29:00comme ça mentalement.
29:01Je voulais mon cinquième titre
29:02européen.
29:03Après,
29:03on fait du judo
29:04donc on sait
29:05que c'est toujours compliqué
29:05et que les filles
29:06veulent ma peau.
29:08Mais j'étais prête
29:09mentalement,
29:09physiquement
29:09et j'ai fait une peine de journée.
29:11Je suis contente.
29:12Elle vous impressionne
29:13d'Aiki, Romane ?
29:15Oui,
29:15c'est super jeune.
29:16Sa maturité.
29:17C'est ça.
29:17Elle est super jeune
29:18et déjà un palmarès
29:19qui est incroyable.
29:21Incroyable.
29:22Et alors,
29:23cette semaine,
29:23Romane,
29:24vous nous avez fait
29:25un petit peu rire
29:26quand même
29:26parce qu'on vous a demandé
29:29d'être aussi couturière
29:30sur ces championnats d'Europe.
29:32Racontez à nos auditeurs
29:33qui n'auraient pas vu
29:34cette story.
29:36Oui,
29:36alors déjà,
29:37moi,
29:37j'aime beaucoup coudre.
29:38Je fais certains
29:39de mes vêtements
29:39et en compétition
29:40et en stage,
29:41j'aime ramener
29:41ma machine à coudre
29:42pour passer le temps
29:43parce que,
29:44contrairement à ce qu'on me pensait,
29:45c'est là
29:45qu'on s'entraîne
29:46le moins possible
29:46en compétition.
29:47On fait du jus.
29:48Donc,
29:49dans la journée,
29:49vraiment,
29:50on a beaucoup d'heures
29:50à tuer.
29:52Et du coup,
29:52moi,
29:52je préfère les tuer
29:53à coudre
29:53devant une machine
29:53à coudre
29:54et devant une petite série.
29:55Et donc,
29:56toute l'équipe sait
29:56que dans Romane,
29:57dans sa chambre,
29:58il y a une machine
29:58à coudre.
29:59C'est plus souvent
30:00pour faire des élastiques
30:00ou des bavoirs
30:01mais là,
30:01bizarrement,
30:02on m'a appelée
30:02pour me dire
30:03qu'il y a un dossier
30:04à coudre en urgence.
30:05C'est vrai que d'habitude,
30:06il y a des couturières
30:06sur place
30:07mais là,
30:16ce qui est toujours
30:19un peu délicat
30:20parce que ce n'est pas
30:21un kimono dans lequel
30:22on s'entraînait.
30:23Ce n'est pas un kimono
30:23qu'on connaît.
30:23Voilà,
30:24c'est comme le truc de travail.
30:25Donc,
30:25on a dit
30:25sinon Romane,
30:26on passe à l'hôtel
30:26et tu nous couds ça
30:27vite fait.
30:28Et on a dit
30:29on y va.
30:30On a pris un taxi,
30:31on est parti à l'hôtel
30:31en aller-retour
30:32et je suis arrivé à temps.
30:33Donc,
30:34parfait.
30:34Il a dû faire ses deux matchs
30:35avec et il avait une belle médaille.
30:37Donc,
30:37c'est une belle anecdote.
30:38Oui,
30:38belle anecdote,
30:39beau championnat.
30:41Quand elle dit
30:41voilà,
30:41moi je couds,
30:42je regarde une série.
30:43Ça inspire justement
30:45d'aller voir un petit peu
30:46ce que font les autres
30:46d'Aiki Booba ?
30:48Non,
30:48pas forcément.
30:49Je pense que c'est quelque chose
30:50de très personnel.
30:51Il faut se retrouver,
30:53il faut trouver un calme,
30:54il faut se mettre
30:55dans les meilleures conditions mentales
30:58pour être à son 100%
31:00pendant la compétition.
31:01Les meilleures conditions mentales,
31:02pour certains,
31:03ça va être très énervé,
31:04insulter toute la terre.
31:06Pour d'autres,
31:06ça va être plus calme.
31:07Vous ne sont pas très énervés,
31:09vous ?
31:09Non,
31:09moi je ne suis pas de ce genre-là.
31:11moi je suis plus...
31:12La force tranquille d'Aiki.
31:14J'essaie plus de me recentrer
31:15sur moi-même,
31:16d'être le plus calme possible
31:17et justement
31:18de ne pas trop m'exciter l'esprit.
31:20Il y a eu 10 médailles
31:21pour l'équipe de France
31:22sur ces championnats,
31:233 en or,
31:23on vous a eu tous les 3,
31:24les 3 champions,
31:262 en argent,
31:265 en bronze.
31:27Un petit couac aujourd'hui,
31:28Romane,
31:29sur l'épreuve mixte
31:30par équipe quand même.
31:32Oui,
31:32forcément,
31:33c'est une journée
31:34un peu plus compliquée
31:35qu'aujourd'hui.
31:36On voulait avoir
31:37au moins une médaille,
31:38on cherchait le titre
31:39forcément,
31:39surtout après les Jeux olympiques
31:41à la maison,
31:41plus que réussis pour nous
31:42en équipe.
31:43Mais voilà,
31:44on ne va pas se mentir,
31:44on arrive avec une équipe
31:45un peu affaiblie,
31:46les individuels ont fait
31:47un petit peu mal.
31:48Voilà,
31:49on savait que ça allait
31:49être plus compliqué
31:50mais on voulait se battre.
31:52Malheureusement,
31:52on passe à côté
31:53de la compétition,
31:54c'est dur,
31:55forcément c'est dur.
31:56On est des combattants,
31:57des compétiteurs.
31:59Perdre,
31:59ça fait mal,
32:00ça fait mal à l'orgueil,
32:01ça fait mal à l'ego
32:02mais voilà,
32:03c'est comme ça,
32:04j'ai envie de dire,
32:05il faut avancer.
32:06On va essayer
32:07de se remobiliser
32:07et d'aller chercher
32:08une belle médaille au monde
32:09dans quelques semaines
32:10aux équipes
32:10mais forcément
32:11une journée un peu
32:12moins festive aujourd'hui
32:13pour nous les Français.
32:14Benoît ?
32:15Romane Chérine nous disait
32:16qu'elle avait eu du mal
32:16à se remettre
32:17au judo après les Jeux.
32:19Est-ce que ça a été
32:20le cas pour vous ?
32:22Oui,
32:23je pense que tout le monde
32:24a beaucoup pleuré
32:25pendant les Olympiques
32:26et après aussi,
32:28en cachette,
32:28j'ai aussi beaucoup pleuré.
32:29C'est vrai que c'était
32:30une période hyper intense,
32:32ces Jeux de Paris,
32:33on les a tellement attendus
32:35pendant des années,
32:36ça fait plus de 5 ans
32:37qu'on entend parler
32:38de ces Jeux
32:38et même avant le jeu de Tokyo,
32:40on nous parlait déjà de Paris
32:40donc c'est vrai que c'était long,
32:42c'était devant nous,
32:43ça arrivait très très vite
32:44et oui,
32:46c'était beaucoup d'émotions
32:47hyper positives
32:48mais pour moi aussi
32:49un petit peu négatives
32:50avec cette médaille de bronze
32:50donc oui,
32:52c'était compliqué déjà
32:53de se remettre de tout ça,
32:54d'accuser un peu le coup
32:55et les émotions
32:56qu'on a ressenties
32:57pendant cette période,
32:58c'était fou,
32:59je ne pourrais même pas
32:59vous expliquer
33:00tellement c'était intense
33:00donc forcément,
33:01après autant d'émotions,
33:03le corps et l'esprit
33:04ont besoin de faire une pause
33:05et c'est dur de repartir
33:06forcément après plusieurs mois
33:07hors des tatamis
33:08mais il a fallu
33:10prendre cette pause,
33:11je pense qu'on est
33:11plusieurs athlètes olympiques
33:12et paralympiques
33:13à avoir pris du temps
33:14à revenir,
33:15je pense que c'était
33:15vraiment nécessaire,
33:16l'Olympiade
33:17elle va être encore longue
33:18jusqu'à LA
33:19donc il fallait prendre
33:20ces quelques mois
33:21pour se reposer,
33:22grouper sa tête,
33:23reposer son esprit
33:23et repartir plus frais
33:25que jamais pour Los Angeles.
33:27Eh bien merci beaucoup
33:28Romane Dicot,
33:29on vous donne rendez-vous
33:29au Mondiaux,
33:30bonne soirée au Monténégro
33:31en attendant.
33:32Merci beaucoup,
33:33merci beaucoup.
33:34Daïki Bouba,
33:35on vous donne rendez-vous
33:36à Budapest aussi
33:36pour les championnats du monde ?
33:37Oui.
33:38Oui, c'est sûr ?
33:39C'est pas encore sûr
33:40mais j'imagine que c'est sûr.
33:41C'est bon,
33:42c'est bien l'Olympiade,
33:43vous avez marqué des points
33:44et tout là.
33:45C'est pas encore officiel
33:46mais j'imagine que oui.
33:47Bah oui,
33:47j'espère bien.
33:48Merci beaucoup d'être venu avec nous,
33:49vous restez avec nous
33:50parce qu'après la pause,
33:51on sera en ligne
33:51avec Manae Féléou,
33:53la co-capitaine du 15
33:54de France Féminin.
33:55Alors c'est vrai,
33:56les Bleus sont inclinés hier
33:57d'un rien en Angleterre
33:58mais c'est plein de bonnes choses
33:59pour l'avenir.
34:00On refait le sport
34:02avec le Parisien
34:03aujourd'hui en France.
34:05Isabelle Langer
34:05RTL
34:09On refait le sport
34:12En rugby,
34:14les Français s'inclinent
34:15malheureusement
34:15d'un cheveu
34:16face aux Anglaises
34:1743-42.
34:18Score rageant
34:19de cette finale
34:20pour le grand chêne
34:20du tournoi des 6 nations.
34:21Oui, aujourd'hui
34:24c'est une défaite
34:25à un point
34:26mais elle est encourageante
34:27vraiment
34:27et on a envie
34:28de capitaliser là-dessus
34:29et voilà,
34:30ce qui nous fait mal
34:31c'est de voir
34:31nos joueuses tristes
34:32mais on sait
34:33qu'à un moment donné
34:34ça va payer.
34:35Gaëlle Mignot,
34:36la co-sélectionneuse
34:37du 15 de France
34:38avec David Ortiz,
34:39elle a raison,
34:39il y a des défaites
34:40qui annoncent
34:41de jolis lendemains
34:41et c'est tout ce que l'on
34:42espère pour ces Bleus
34:43qui nous ont enchanté
34:44hier à Twickenheim.
34:45Je remercie d'ailleurs
34:47Manae Féléou,
34:48la co-capitaine
34:49des Tricolores
34:49d'être avec nous ce soir.
34:50Bonsoir Manae.
34:52Bonsoir.
34:53Il était impossible
34:53de faire cette émission
34:54sans vous
34:55car hier franchement
34:56vous nous avez régalé
34:57alors vous allez me dire
34:58non, c'est pas vrai
34:59parce qu'on a perdu
35:00mais nous on a
35:01Elle aurait raison
35:03mais nous on a adoré quand même.
35:04Quel sentiment prédomine
35:06voilà, 24 heures après ?
35:09C'est encore assez compliqué
35:11encore beaucoup de frustration
35:13en plus là on a un peu
35:14eu le temps de revoir le match
35:16et on se rend compte
35:17qu'il y a beaucoup de choses
35:17qui auraient pu faire
35:19parce qu'on aurait pu avoir
35:21aller chercher ce point en plus
35:23mais aussi beaucoup de fierté
35:25parce qu'on sait aussi
35:27d'où on vient
35:28et on sait que cette équipe
35:30elle grandit
35:30donc je pense que
35:32plus ça va aller
35:33plus on sera fiers
35:33de ce qu'on a fait
35:34et de ce qu'on a montré hier.
35:36Les Anglaises
35:36qui remportent le tournoi
35:37de destination
35:37pour la septième fois
35:39d'affilée quand même
35:40Benoît.
35:40Oui, vous parlez
35:41vous avez revu le match
35:43de ces choses
35:44qui vous ont manqué
35:45qu'est-ce qui vous a manqué
35:46le plus ?
35:47Vous pensez ?
35:48Je pense que ça s'est joué
35:51sur des petits détails
35:52des fautes de main
35:53des défauts de connexion
35:56et aussi
35:56on passe un peu
35:57entre guillemets
35:58à travers nos 20 premières minutes
36:01où on se laisse un peu
36:03je pense
36:03prendre par
36:05de l'émotion
36:06du fait
36:06d'être à Twickenham
36:08etc.
36:0858 000 spectateurs
36:10Ouais, après
36:13on avait essayé
36:16de se préparer à ça
36:16mais
36:17c'est vrai
36:18qu'on a eu du mal
36:19à entamer le match
36:20et c'est ce qui nous a coûté
36:21après derrière
36:22c'est ce qui nous a manqué
36:24pour rattraper le retard.
36:25Alors si on regarde
36:26le verre à moitié plein
36:27maintenant
36:28c'est de bon augure
36:29quand même
36:29tout ça
36:30avant la coupe
36:30du monde féminine
36:31de rugby
36:31qui aura lieu
36:32du 22 août
36:32au 27 septembre
36:33en Angleterre
36:34justement
36:35ça donne des envies
36:36voilà
36:37vous voyez
36:37qu'il y a des choses
36:38qui peuvent bien se passer
36:39la seconde mi-temps
36:40a été incroyable
36:42Ouais, carrément
36:44ça nous donne
36:45beaucoup plus
36:45de motivation
36:46on sait qu'on est
36:47pas loin
36:48je pense qu'on les a
36:49aussi fait pas mal douter
36:50on le sentait nous
36:51quand on était sur le terrain
36:52elles étaient pas aussi sereines
36:55que ce qu'elles peuvent être
36:56contre d'autres équipes
36:57donc c'est que du positif
36:59pour nous
36:59et à quelques mois
37:00de la coupe du monde
37:01c'est sûr que c'est
37:01c'est rassurant
37:03ça nous motive
37:04pour aller chercher
37:05ce qui nous manque
37:06pour aller les gagner
37:08Raphaël ?
37:10Manaël
37:11je veux pas remuer
37:12le couteau dans la plaie
37:13mais il y a cette dernière action
37:14hier
37:14ce renvoi
37:16après la sirène
37:17où il y a une incompréhension
37:18un en avant
37:19entre vous
37:21et une de vos coéquipiers
37:22on vous a vu totalement dépité
37:23est-ce que
37:23vous en remettez
37:25petit à petit
37:26ou celui-là d'en avant
37:27il va vous faire mal à la tête ?
37:29C'est pas moi
37:30j'étais déjà hors du terrain
37:32sur cette action
37:33mais je pense que c'est pas
37:36c'est pas cette erreur-là
37:39individuelle
37:40qui a fait qu'on perd
37:42le match
37:43on a fait des erreurs
37:45à un moment
37:46sur le match
37:47c'est l'équipe
37:48et c'est l'ensemble
37:49qu'on a pas réussi
37:51à aller chercher ce point
37:51en plus
37:52il n'y a pas de
37:53on va pas pointer le doigt
37:55sur qui que ce soit
37:57c'est juste qu'on doit
37:58on doit continuer
37:59à travailler collectivement
38:00il y a des détails
38:00qu'il faut qu'on arrive
38:02à gommer
38:02pour les prochaines fois
38:03et je sais qu'avec l'état d'esprit
38:06qu'on a montré ce week-end
38:07et surtout dans la deuxième mi-temps
38:08même jusqu'à la dernière minute
38:10on a montré
38:11qu'on lâcherait rien
38:12et avec un état d'esprit
38:14comme ça
38:15et un groupe comme ça
38:15on peut aller très très loin
38:16et le gap
38:17je pense
38:18on peut le refermer
38:20très très vite
38:20Pour la Coupe du Monde
38:22vous serez dans la poule D
38:23avec l'Italie
38:23l'Afrique du Sud
38:24le Brésil
38:24le premier match
38:25ce sera le 23 août
38:26avec Céter contre l'Italie
38:27il faut terminer
38:28dans les deux premiers
38:29pour se qualifier
38:30pour les quarts de finale
38:30la Nouvelle-Zélande
38:32tenant du titre
38:32l'Angleterre ce sont les favoris
38:34vous êtes juste derrière
38:35Il y a le Canada aussi
38:37qui est assez en forme en ce moment
38:40donc je pense qu'en plus
38:42chaque année
38:43les équipes
38:45elles montent d'un cran
38:46on l'a vu encore
38:47sur ce 6 nations
38:48je pense notamment aux Irlandaises
38:50qui sont vraiment
38:51en grosse progression
38:52et je pense que
38:55cette Coupe du Monde
38:56il ne va pas y avoir
38:57de match facile
38:57et toutes les équipes
38:59il va falloir qu'on les prépare
39:01très bien
39:02et tant mieux
39:02pour le rugby féminin
39:03je pense qu'on va avoir
39:04plein de gros matchs
39:05à regarder
39:06Mané Féléou
39:07en équipe de France
39:08vous n'êtes pas toute seule
39:09il y a votre petite soeur
39:10Théanie
39:11c'est un plus ça ?
39:13ouais
39:14c'est un plus
39:15c'est hyper spécial
39:16de pouvoir partager ça
39:18avec elle
39:18partager des moments comme ça
39:20déjà
39:20tout simplement
39:21de vivre des moments comme ça
39:23à la base
39:24c'est
39:25enfin on se sent hyper privilégié
39:27de pouvoir les partager
39:28avec ma petite soeur
39:29c'est encore plus incroyable
39:31et je suis super fière
39:33de ce qu'elle fait
39:34et ça me
39:34sur les mots
39:35c'est vrai que ça
39:36ça donne un petit supplément
39:37d'âme souvent
39:38dites-nous
39:39vous travaillez à côté
39:41parce que vous êtes encore
39:42étudiante
39:42en médecine
39:43ouais tout à fait
39:45et vous êtes en cinquième année
39:47c'est ça ?
39:48ouais je suis en cinquième année
39:49là cette année
39:50je fais une année de césure
39:52parce que c'est une année
39:53coupe du monde
39:54ouais
39:54du coup j'ai décidé
39:55de couper un peu la médecine
39:57pour pouvoir être focus
39:58sur le rugby cette année
40:00vu qu'on prépare
40:02la coupe du monde
40:02mais normalement
40:04à la rentrée prochaine
40:06je continuerai
40:08comment vous faites
40:09pour concilier les deux ?
40:10j'ai posé la question
40:11c'est beaucoup d'organisation
40:14j'ai du côté de la Fédé
40:18j'ai beaucoup
40:18enfin j'ai la fédération
40:19qui m'aide
40:21et qui est très compréhensive
40:22par rapport à ça
40:22et de l'autre côté
40:24j'ai la fac de Grenoble
40:25qui sont aussi
40:27très conciliants
40:27et qui m'aident
40:28à organiser mes semaines
40:30de stage
40:30en fonction de mes disponibilités
40:32dans le rugby
40:33donc c'est aussi grâce
40:35à tous ces acteurs-là
40:36qui croient un peu
40:38en mon projet
40:38et qui m'aident
40:40à faire en sorte
40:43que je puisse faire les deux
40:44parce que c'est toujours
40:45quelque chose
40:45que j'ai voulu faire
40:48enfin j'ai jamais
40:48voulu faire le choix
40:50entre l'un ou l'autre
40:51et d'avoir la chance
40:53de pouvoir faire les deux
40:53en même temps
40:54c'est vraiment
40:54c'est vraiment trop bien
40:56vous voulez faire quoi
40:57comme spécialité
40:58en médecine ?
41:00pour l'instant
41:01je pense que
41:02je vais partir
41:03sur de la médecine
41:04du sport
41:04ça paraît un peu logique
41:07à la fois
41:07en fait
41:08ce dont les gens
41:10ne se rendent peut-être
41:11pas compte
41:11c'est autant
41:12les joueurs de rugby
41:13masculin
41:14sont professionnels
41:15à 100%
41:16en rugby féminin
41:17il y en a très très peu
41:18voire quasiment pas
41:19en rugby féminin
41:21il y a une montaine
41:24en France
41:25à être professionnel
41:27et on est à 75%
41:29seulement
41:30on n'est pas à 100%
41:31on a 30 filles
41:33à peu près
41:33qui sont sous contrat
41:34et c'est les filles
41:36qui jouent en équipe
41:37de France
41:37assez régulièrement
41:38donc le reste
41:39des filles
41:39qui jouent
41:41en première division
41:42féminine
41:43dans notre championnat
41:44national
41:45elles ont tout
41:46un taf à côté
41:47ou des études
41:48et elles viennent
41:49elles enchaînent
41:51leur journée
41:51de taf
41:52ou d'études
41:53après
41:54elles vont
41:55à l'entraînement
41:56donc c'est vrai
41:57que c'est assez costaud
41:58ouais c'est assez costaud
41:59c'est d'autant plus
42:00méritoire
42:01d'arriver
42:02à concilier les deux
42:03est-ce que c'est le cas
42:04des anglaises aussi
42:04ou les anglaises
42:05elles sont davantage
42:06professionnelles
42:08les anglaises
42:09elles sont un peu plus
42:10enfin leur championnat
42:12est un peu plus développé
42:13mais elles sont pas
42:13elles sont pas non plus
42:16toutes professionnelles
42:16dans le championnat
42:18elles sont peut-être
42:19un peu plus aidées
42:20que ce qu'on peut être
42:20en France
42:22et c'est peut-être
42:23leur championnat
42:24est un peu plus
42:25c'est des matchs
42:28un peu plus
42:28combattus
42:29chaque week-end
42:30mais elles sont pas
42:32tout à fait professionnelles
42:32non plus
42:33merci beaucoup
42:34Manae Féléou
42:35pour cet éclairage
42:36sur le rugby féminin
42:38rendez-vous le 23 août
42:38pour le premier match
42:39de la Coupe du Monde
42:40contre l'Italie
42:41auparavant
42:42il y aura bien sûr
42:42des test match
42:43dont le 9 août
42:44je crois
42:44contre l'Angleterre
42:45vous savez pas
42:46où est-ce que ça se joue
42:47encore ?
42:48non c'est pas encore
42:49mais oui
42:50il y aura
42:50un warm-up
42:52qui est prévu
42:54en Angleterre
42:54ou plutôt en France ?
42:57j'y ai pas du tout
42:58ce serait sympa
42:59en France
42:59les vacances
43:00les gens viendront
43:01vous voir
43:02il y aura du monde
43:02ce serait cool
43:03ouais ce serait cool
43:05on adore jouer en France
43:06avec le public
43:07c'est plutôt sympa ça
43:09merci beaucoup Manae
43:10bon courage pour la suite
43:11merci
43:12avant de nous quitter
43:13Benoît Lallement
43:14dites-nous ce qu'on pourra lire
43:15demain dans les pages
43:16de sport du Parisien
43:16évidemment du foot
43:17avant Arsenal PSG
43:20avec le duel
43:22ou le match
43:22entre Barcola et Douai
43:23pour savoir qui va jouer
43:24on raconte comment
43:26et pourquoi le français
43:27est redevenu la première langue
43:28dans le vestiaire parisien
43:29unique à vous
43:30de Gaël Clichy
43:31un peu de PFC
43:32une semaine historique
43:33peut-être pour le PFC
43:34qui peut monter
43:35vendredi soir à Martig
43:36voilà
43:37et puis ce soir
43:38le derby francilien
43:40évidemment entre
43:40le Racing
43:41et le staff français
43:42et puis je signale
43:43que c'est terminé pour Lyon
43:44en Ligue des Champions
43:45féminines
43:45elles ont été battues
43:464-1 par Arsenal
43:47pro PSG
43:49ou pas
43:49Daiki Bouba ?
43:50pas du tout
43:51pro OM
43:52ah c'est ce soir
43:53OM Brest
43:54c'est chez Eric Silvestro
43:55exactement
43:56Coup d'envoi
43:56à 20h45
43:57on a 6 équipes
43:59en 2 points
43:59pour les places
44:00en Ligue des Champions
44:01en Coupe d'Europe
44:01on va avoir une fin de championnat
44:02absolument passionnante
44:03l'OM a une petite cartouche
44:04pour prendre un peu d'avance
44:05merci Eric
44:07à tout de suite
44:07merci à Benoît
44:08merci à Raphaël
44:09merci Daiki Bouba
44:10les deux pro marseillais
44:11là l'un côté de l'autre
44:12bonne soirée à vous deux
44:13et bien puis pour nous
44:15il est 20h bientôt