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Le business en passe de reprendre le contrôle ! Après avoir mis les marchés sans dessus dessous avec ces annonces de droits de douane et ses volte-face, le président Trump tente par tous les moyens de rapatrier les capitaux aux Etats-Unis pour réindustrialiser le pays.
Mais on assiste depuis plusieurs semaines à une forme de guerre psychologique :
- Les marchés vont-ils suivre Donald Trump ?
- Quelles seront les contreparties positives de la nouvelle politique commerciale de la Maion Blanche ?
- Quels en seront les pays les plus frappés ?
- Comment l'UE va-t-elle supporter l'afflux du commerce de la Chine depuis l'arrêt de son commerce avec les Etats-Unis ?
- Que signifie l'envolée de l'or ?

Tom Benoit, analyste économique et directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine décrypte les dernières données de l'actualité financière mondiale avec optimisme.

A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Après le black-out politique, le black-out électrique".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora (https://www.youtube.com/channel/UCGEU07FoKKAqLSg4PpMj0kQ).

Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade :
https://bit.ly/45Jhlnd

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Transcription
00:00Bonjour à tous, bienvenue et ravi de vous retrouver pour Politique & Éco.
00:24Cette semaine, notre invité est analyste économique, directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine.
00:31Il est également essayiste et chroniqueur sur TV5 Monde.
00:36Tom Benoît, bonjour.
00:37Bonjour Pierre.
00:38Alors Tom Benoît, on va évidemment parler avec vous de ce qui se passe aux États-Unis
00:44et des répercussions de la politique de Donald Trump.
00:48Par souvent le monde, puisque Donald Trump a déclaré « je gouverne les USA, je gouverne le monde ».
00:52– Exactement, le nouveau chef d'État du monde.
00:55Alors on nous parle beaucoup d'un nouvel ordre économique mondial,
00:59depuis que le chef d'État américain a lancé sa politique commerciale.
01:03Pourquoi est-ce aussi chaotique ?
01:05– Ou peut-être plutôt un nouveau désordre, un nouveau chaos,
01:08puisque s'il y a du chaos, il n'y a pas spécialement de l'ordre, on va dire.
01:11– Un ordre qui va naître par le chaos.
01:14– Qui va naître par le chaos, probablement.
01:15– Or de nous, up chaos, paraît-il.
01:16– Alors la question des droits de douane, là aujourd'hui,
01:18est surtout de se dire finalement, est-ce que Donald Trump va revenir dessus ?
01:21Est-ce qu'il y aura des droits de douane aussi élevés qu'espérés ?
01:23Moi, ce qui m'intéresse, aussi élevés qu'annoncés,
01:25ce qui m'intéresse surtout aujourd'hui, c'est d'analyser les points de bascule,
01:30à partir de quel moment le cauchemar balaye le rêve parfois,
01:33ou à partir de quel moment on se réveille surtout,
01:36et on se dit finalement, les institutions, parce que c'est souvent les institutions,
01:39donc les banques centrales, ou alors les États, Donald Trump, chef d'État,
01:45par excellence, chef du plus gros État, sont crédibles au sens où leurs déclarations
01:50vont être écoutées par les marchés, et où les marchés vont les mimer, vont les suivre.
01:56Parce que ce qui compte finalement, c'est ça.
01:58Sur les monnaies, par exemple, si vous avez des fluctuations sur les taux,
02:02parce que la Banque centrale européenne va vendre des réserves de dollars,
02:05ou parce que là, des réserves de titres d'ailleurs finalement,
02:09parce que ce n'est pas du cash qui vendent directement,
02:10c'est plutôt les titres pour ensuite vendre le cash,
02:12mais ça c'est un autre sujet plus technique.
02:15Mais, ou lorsque la Fed va vendre des euros, s'ils ont des réserves en euros,
02:19ce qui compte réellement, ce n'est pas le montant qui est vendu
02:22par la Banque centrale européenne ou par la réserve fédérale,
02:26c'est ce que les marchés, donc tous les agents économiques,
02:29mais au sens très financiarisé, puisqu'aujourd'hui réellement l'économie,
02:31c'est une économie qui est ultra, pas libéralisée, mais financiarisée.
02:36C'est le poids de l'économie réelle sur le Forex,
02:39je ne sais pas combien ça doit être, mais c'est 8% au maximum, c'est le maximum.
02:43C'était 80% en 1970.
02:46Tout le reste, c'est les hedge funds, c'est les banques, c'est tout ce flux-là.
02:50– La spéculation.
02:50– La spéculation, beaucoup.
02:52Alors, une part considérable pour la spéculation,
02:54et puis après pour tout ce qui concerne les mouvements des sociétés financiarisées.
02:58Donc, effectivement, il y a les ventes de titres, les forwards,
03:01tous les contrats qu'on achète à un prix déterminé à l'avance,
03:05avant même finalement de payer toute cette spéculation qui génère des flux.
03:10Mais ce que je veux dire par là, c'est que ce qui compte
03:12lorsque une banque centrale va annoncer quelque chose,
03:15ou lorsque Donald Trump, un chef d'État va annoncer,
03:18c'est ce que les marchés vont faire par rapport à la volonté.
03:21Donc, c'est très psychologique.
03:22C'est que finalement, le marché, c'est le...
03:27Pour prendre un terme qui va faire...
03:29– Vous êtes en train de nous dire qu'en fait,
03:31le politique est en train de reprendre le pouvoir sur l'économique.
03:34– Et c'est de le garder déjà.
03:35– Que l'économique doit rester l'intendance.
03:37– Ce n'est pas ça, c'est que ce qui m'intéresse surtout,
03:39c'est de savoir jusqu'à quel moment le politique va garder le pouvoir,
03:42parce qu'on va le croire, parce qu'il va être crédible.
03:44Parce qu'à partir d'un moment, si finalement, avec de la monnaie,
03:48vous ne pouvez plus faire ce que vous voulez faire,
03:49et que vous passez par les crypto-monnaies,
03:51et les banques centrales, c'est grillé.
03:52Si les chefs d'État n'arrivent pas à militariser les choses
03:55comme ils le faisaient précédemment quand je dis les choses,
03:57je veux dire les hommes et les événements,
03:59pour paraphraser De Gaulle,
04:00dans le tumulte des hommes et des événements,
04:02la solitude était en tentation, maintenant elle est mon amie.
04:05Mais à partir de là, vous allez avoir le business
04:08qui va reprendre le contrôle, comme sur le yuan.
04:11Le yuan, c'est une monnaie de business, par exemple.
04:13C'est une monnaie qui ne dépend pas des titres.
04:15Le dollar, c'est une monnaie qui dépend des titres.
04:18Warren Buffett, par exemple, on dit, il détient du cash aujourd'hui,
04:20des sommes considérables de cash, 300 milliards.
04:23Non, il détient, je dirais, une quarantaine de milliards à peu près de cash,
04:29donc c'est-à-dire de monnaie M2,
04:30ce n'est pas du cash, ce n'est pas des billets, ni des pièces,
04:34mais il détient une quarantaine de milliards de monnaie M2 sur des comptes,
04:37donc libelés en dollars essentiellement,
04:39ça c'est de la liquidité, au sens premier du terme.
04:42Et tout le reste, c'est ce qu'on appelle les T-wills,
04:45donc c'est-à-dire les titres de dette américaine à très court terme,
04:48entre 4 et 52 semaines.
04:51Et étant donné qu'on s'imagine que l'État américain ne va pas faire faille d'ici 52 semaines,
04:55on assimile ça du cash, parce qu'on se dit que si Warren Buffett,
04:58je prends un exemple très précis pour imager,
04:59puis en plus Warren Buffett, généralement tout le monde comprend,
05:02parce qu'on attend ce qu'il fait, ce qu'il vend, ce qu'il achète.
05:05Et si Warren Buffett a besoin de cash, donc réellement de monnaie M2,
05:09parce que si vous voulez prendre des positions sur une valeur,
05:12par exemple sur une société, si vous voulez faire même du capital risque,
05:15Warren Buffett en fait un peu, finalement il investit aussi dans des sociétés non cotées.
05:21Il faudrait considérer que le capital risque serait moins risqué d'ailleurs
05:23que sur les marchés actions, mais ça c'est aussi un autre sujet.
05:28Mais ils vendent ces T-wills, et ils se retrouvent directement avec du cash.
05:32Ça veut dire que le système aujourd'hui part du principe que les T-wills,
05:36on peut les vendre très facilement, c'est très liquide,
05:38donc on se retrouve avec du cash.
05:40Mais c'est pas du cash directement.
05:43Et tout ceci repose quand même sur l'énorme crédibilité,
05:47justement à la fois des États qui doivent être solvables,
05:50surendettés peut-être, mais quand même solvables,
05:52qui doivent être en capacité de lever l'impôt sans que leur population s'en aille,
05:56que les banques centrales soient écoutées.
05:58Et pour revenir réellement, je vous laisse poursuivre ensuite,
06:01moi ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est de me dire jusqu'à quand finalement
06:04ces institutions et ces États vont-ils être crédibles,
06:07que ce soit Donald Trump pour l'État américain, par rapport à ce qu'il dit.
06:11– Oui, on voit qu'il fait de multiples volte-face ces derniers temps,
06:15annonçant des droits de douane, des suspendants.
06:18– Il n'y a pas tort.
06:18– Annonçant qu'il veut l'imager son président de la fête.
06:22– C'est comme avec les femmes, ça vous savez.
06:24Les femmes parlent beaucoup de pervers narcissiques aujourd'hui.
06:26– C'est les montagnes russes.
06:27– Oui, moi j'ai un privilège, c'est que j'ai une très bonne amie
06:31qui avait écrit un livre sur les pervers narcissiques justement,
06:33et lorsqu'elle me l'avait dédicacé, elle m'avait, c'était à Monaco,
06:37signé une phrase très agréable, c'était « Tom, toi, je pense que tu ne l'es pas. »
06:42Pervers narcissique.
06:43Mais la méthode d'une pervers narcissique, c'est de tromper l'ennemi.
06:46L'ennemi ou l'allié.
06:47Si c'est la femme, ce n'est pas l'ennemi normalement.
06:49Quoique, ennemi et allié.
06:51Et si vous êtes chef d'État, c'est la même chose.
06:53Ennemi et allié, c'est ceux avec lesquels vous conversez.
06:55Donc comme dans un couple, homme-femme, association de malfaiteurs,
06:59entre guillemets, mais privé,
07:00et association de malfaiteurs, de business entre États et de politique.
07:05Le principe de la réale politique, mais au sens Hubert Bédrine,
07:09voilà, cette génération-là.
07:11Donc réale politique entre les États-Unis et la Chine, c'est quoi ?
07:14C'est vous fabriquez beaucoup, vous avez vos raisons,
07:18vous voulez reprendre le contrôle en quelque sorte,
07:19redevenir une grosse puissance industrielle.
07:21Donc pour le moment, vous êtes moins bien payé,
07:22gros contrôle de capitaux, moins de liberté.
07:26C'est vrai que si vous avez du guan aujourd'hui,
07:27vous êtes businessman chinois,
07:28vous ne le convertissez pas aussi facilement que si vous avez du dollar.
07:32Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, les Américains avaient le monde entier.
07:35Ils ont déjà investi partout, avec leur monnaie.
07:38Par contre, les Chinois, ceux qui se disent les dirigeants chinois,
07:41c'est nos business plans chinois,
07:43ils vont peut-être avoir envie d'investir ailleurs.
07:46– Vous nous dites, Tom Benoît,
07:47que le président américain a raison de jouer avec les émotions,
07:52à faire des volte-face.
07:54Qu'est-ce que vous en pensez de cette politique-là économique ?
07:57– Mais il est en train de reprendre le contrôle d'une façon phénoménale.
08:00Elle est prodigieuse et personne ne le voit ou tout le monde le n'est.
08:02– Et sur qui alors ?
08:03– Mais sur le monde entier.
08:05Vous avez aujourd'hui les entrepreneurs qui sont les gros entrepreneurs français,
08:09ou allemands, ou britanniques,
08:11qui vont investir leur cash aux États-Unis.
08:14Donc vous allez avoir des créations d'emplois aux États-Unis.
08:17La méthode est très simple.
08:18Si vous êtes déjà en plein emploi, comme c'est le cas pour les États-Unis,
08:20qu'est-ce que vous allez avoir ?
08:21Tout simplement, si vous avez des créations d'emplois là-bas
08:23et de l'argent qui arrive,
08:24vous allez avoir une pression à la hausse sur les salaires.
08:26Il vaut mieux avoir une pression à la hausse sur les salaires
08:28qu'une pression à la baisse sur les salaires.
08:30Ce que n'ont peut-être pas compris les dirigeants européens aujourd'hui.
08:32– Exactement.
08:32– Ce qui est, voilà, un peu la pierre angulaire d'une économie réelle stable.
08:37Et Donald Trump a compris quelque chose de très clair,
08:40c'est que ce que je m'évertue, si je puis dire,
08:42à expliquer à des personnes qui font les sourdes oreilles,
08:46si je puis dire, en France principalement, économie s'y compris,
08:51c'est que le principe de la simple architecture
08:54qui permet d'attirer la richesse vers soi est terminé.
08:57Pourquoi ? Parce qu'il y a plein de raisons,
08:59elles sont multiples, on communique beaucoup plus vite qu'avant aujourd'hui.
09:02Il y a les visioconférences, il y a l'hyperconnectivité,
09:06il y a le fait qu'on puisse faire des calls de partout.
09:08Donc même si on fait par exemple du capital risque,
09:11sous un vice, c'est-à-dire que j'investis dans une société non cotée,
09:15pourquoi on appelait ça capital risque jusqu'à présent ?
09:18Jusqu'à présent, lui, s'investir dans une société non cotée
09:19plutôt que par les marchés actions dans des grosses sociétés.
09:23Parce qu'Amazon, c'est quand même très solide, pourquoi ?
09:25C'est très gros.
09:26Par contre, la petite société, l'entrepreneur qui a eu une idée,
09:29qui s'est dit, je peux faire ça, je vais le monter,
09:31c'est quand même risqué.
09:32Mais on peut peut-être gagner de l'argent.
09:34Et aujourd'hui, c'est beaucoup moins risqué.
09:35Pourquoi ?
09:36Parce que vous allez prendre un avion pour aller à Moscou.
09:39Alors, Moscou, c'est un petit peu plus long aujourd'hui.
09:41Vous allez visiter la personne, vous allez visiter les équipes, la structure.
09:44Et en même temps, vous pilotez vos affaires qui restent en France en visio.
09:47Et quand vous revenez en France, vous pilotez vos affaires là-bas en visio aussi.
09:50Et tout se passe comme ça.
09:51Donc, ça veut dire que l'architecture du dollar,
09:55l'architecture de la bourse américaine, 60% des capitalisations,
09:59c'est la bourse américaine aujourd'hui.
10:01Je veux dire, le principe de la bourse, c'est un système américain.
10:04Il faut quand même le comprendre.
10:05Ça ne peut pas tenir par le simple fait que c'est là.
10:08Et ça, Trump l'a compris.
10:10Ça veut dire que qu'est-ce qu'il va falloir ?
10:11Il va falloir se remettre à la page industrielle.
10:13Moi, ce que je prédis à tout le monde aujourd'hui,
10:15c'est qu'il y a quelque chose qui est sous nos yeux et qu'on ne voit pas venir.
10:19Il va y avoir, avec l'essor de l'intelligence artificielle notamment,
10:24une possibilité pléthorique,
10:28un champ des possibles démesuré
10:32pour la création de nouveaux appareils de production.
10:36Donc, il y a beaucoup de choses qui, par exemple,
10:39sur les sociétés de la tech,
10:40tout ce qui repose sur les interfaces, les plateformes,
10:42ça pourrait être dupliqué très facilement.
10:44Vous ne pourrez plus garder le monopole.
10:45Exactement comme les chaînes de télévision ont perdu leur monopole.
10:49Auparavant, vous l'y êtes tenus…
10:50Vous nous annoncez la fin des GAFAM en tant qu'hyperpuissance ?
10:53Oui, absolument.
10:54Je vous annonce en tout cas la fin des GAFAM
10:56comme ayant la possibilité d'entretenir certains monopoles.
11:00parce que le principe de la plateforme, aujourd'hui, il sera fini, par exemple.
11:04Ce qui va être important, par exemple, sur la diffusion,
11:06si on parle des émissions, si on parle des programmes, la fiction,
11:10vous n'avez plus besoin d'une plateforme,
11:11vous avez besoin d'être en capacité de produire.
11:13Donc, si moi, demain, par exemple, je vous dis,
11:15je suis en capacité de produire parce que je vais réaliser une émission
11:17sur l'industrie américaine et que je fais un entretien avec Scott Besson,
11:20Donald Trump et que je vais visiter tous les data centers,
11:23là, l'émission va être regardée.
11:25Par contre, si je vous dis, je n'ai pas accès à tout ça,
11:26mais je vais être diffusé sur Netflix,
11:27mais je ne sais pas ce que je vais produire.
11:29Je vais vous produire une émission que personne ne regardera,
11:31sur Netflix ou pas.
11:33Donc, le monopole du diffuseur
11:34ou le monopole de la plateforme comme Amazon
11:37qui permet d'acheter et de vendre, c'est terminé.
11:39Par contre, il y a des choses qui ne peuvent pas dupliquer.
11:43Ça veut dire que si aujourd'hui, vous,
11:44vous êtes en capacité de fabriquer un écran,
11:47moi, si je peux me passer d'Amazon,
11:50je ne peux pas me passer d'écran, par contre, pour vendre mes produits.
11:52Et là, la société est en train encore plus qu'auparavant de se numériser.
11:56Donc, tous ceux qui fabriquent,
11:58je sors, c'est ce que je l'expliquais assez récemment,
12:00de la mémoire, qui ont la capacité de conserver les data centers,
12:04la fabrication de semi-conducteurs,
12:07toutes ces sociétés qui sont les sociétés industrielles de la tech
12:10vont avoir une croissance fulgurante.
12:12Et après, ce qu'il faut bien comprendre quand on parle,
12:16c'est beaucoup sur les capitalisations boursières.
12:19Dès lors que l'on voit des capitalisations boursières maigrir,
12:23en quelque sorte, la société va mal.
12:25– Attention, ce n'est pas si simple que ça.
12:28Le marché actions, c'est un marché secondaire.
12:31LVMH qui arrive en bourse, alors LVMH, ça fait un moment,
12:34mais comment dire, si vous prenez n'importe quelle société
12:36qui fait une IPO,
12:39Huawei, par exemple, en Chine, société que j'aime bien,
12:42plus grosse IPO de l'année en 2023,
12:45il lève 3 milliards en USD,
12:4720 milliards de Yen, 3 milliards en USD.
12:50Donc, il lève ceci.
12:51Et puis après, vous avez les titres.
12:53Donc, vous avez des détenteurs de titres.
12:55Mais ces titres vont naviguer sur le marché secondaire.
12:58Et c'est là aussi très psychologique.
13:00Si on se dit que le secteur va marcher,
13:01qu'il va rapporter de l'argent,
13:03on a envie d'acheter les titres sur le marché secondaire.
13:05Et ça fluctue.
13:06Alors, c'est les capitalisations.
13:08Mais ce n'est pas ce qui fait réellement l'économie,
13:12pour ainsi dire, de la société.
13:13Donc, le principe aujourd'hui de tout estimer,
13:17je vais essayer d'être bref,
13:18je veux dire, par rapport aux fluctuations
13:21des capitalisations boursières,
13:23est galvaudé.
13:24Il faut analyser les réalités de marché,
13:26mais pas seulement les fluctuations boursières.
13:29Parce que si vous êtes Apple, par exemple,
13:30vous êtes séduisant.
13:31Si vous êtes LVMH, vous êtes séduisant.
13:33Il y a beaucoup de gens qui ont acheté des actions LVMH.
13:35Pourquoi ?
13:36Parce qu'LVMH, et je n'ai rien contre LVMH,
13:38tout le monde le sait.
13:38Mais je veux dire, parce qu'on a envie aussi
13:41d'avoir des actions LVMH en portefeuille.
13:43Ça fait classe.
13:44Et on a moins envie d'avoir une action
13:45d'une valeur industrielle, d'une société.
13:48– Je vous entendais dire récemment, par exemple,
13:50quand même, que le luxe allait s'effondrer.
13:52Vous nous parlez de LVMH.
13:53– Oui, ça, c'est une certitude.
13:54Parce qu'aujourd'hui, vous avez là aussi…
13:55– On nous a toujours répété qu'en France,
13:57le luxe était génial, que ça marcherait toujours.
14:00– Moi, j'ai beaucoup d'amis, très…
14:02– Rapidement, sur ce sujet.
14:03– Voilà, très brièvement, très riches,
14:05qui ne sont pas clients, aujourd'hui,
14:09des grandes firmes de luxe,
14:10sur du textile en cannerie.
14:12Pourquoi ?
14:13Parce que, finalement, ça fait presque low class, aujourd'hui.
14:16Et ils préfèrent avoir le sac en croco de tel créateur.
14:20Alors, ça se reconnaît que dans des milieux d'initiés,
14:22ça coûte encore plus cher.
14:24Après, vous allez avoir des groupes,
14:25comme Ferrari, par exemple,
14:27qui est distinct de Stellantis.
14:29Avant de vous acheter une Ferrari,
14:31il faut quand même économiser 500 000.
14:33Moi, j'aime beaucoup la dernière pluraux sanguée,
14:35mais si vous voulez acheter la pluraux sanguée,
14:37aujourd'hui, il faut dépenser 500 000 de cash.
14:39– Revenons un petit peu à du global avec vous, Tom Benoît.
14:42On a entendu le président américain nous déclarer
14:45que ces droits de douane allaient bien porter leurs fruits.
14:48Où en sont les marchés, aujourd'hui ?
14:51– Les marchés actions, vous voulez dire ?
14:54– Oui.
14:54– Marchés actions américains,
14:55ils étaient totalement surévalués.
14:57Donc, ils maigrissent, après, par rapport aux droits de douane,
15:00ou par rapport, vous avez eu un afflux de liquidité énorme
15:02après le Covid, par rapport à une pénurie.
15:05Ce qu'il faut comprendre, c'est que tout part un peu
15:08de la période du Covid.
15:10Les économies mondiales à l'arrêt, d'une façon sans précédent,
15:13personne ne l'avait vu venir, ça.
15:14Donc, vous avez un ralentissement immédiat
15:17de la circulation de la monnaie,
15:19avec le même volume monétaire, finalement.
15:21Donc, vous avez…
15:23Vous regardez sur le marché des changes, justement.
15:26Les volumes échangés, chaque jour.
15:31Aujourd'hui, ça doit être plus de 7 000,
15:34entre 7 000 et 8 000 milliards.
15:37Donc, c'est colossal, si vous comparez ça
15:40par rapport à la finalité, en quelque sorte, au PIB.
15:44Les PIB annuels, je ne sais pas combien on est,
15:47mais ça doit être 100 000 à peu près, aujourd'hui.
15:50Donc, vous avez, finalement, beaucoup d'allers-retours,
15:52aussi, entre la plus grosse paire, c'est justement dollars, euros,
15:56et vous avez beaucoup d'allers-retours, comme ça,
15:59entre les sociétés de gestion bancaire,
16:02les banques centrales, un peu.
16:03Les banques centrales, c'est minime, ça doit être 5% des échanges.
16:06Et quand vous arrêtez une économie,
16:08vous retrouvez avec le même volume monétaire,
16:10vous n'avez plus suffisamment d'échanges.
16:12Donc, ça veut dire qu'à partir de là,
16:14ce qui s'est passé en 2020,
16:16les institutions ont décidé, pour contrebalancer,
16:20parce qu'il y a des sociétés qui avaient besoin,
16:21quand même, de se financer, de continuer à être alimentés,
16:24mais les économies étaient à l'arrêt,
16:26d'injecter des liquidités.
16:27Donc, il arrive des liquidités dans le circuit,
16:30et quand la situation est revenue à la normale,
16:33ces liquidités, elles sont parties à quel endroit ?
16:36Dans les marchés actions américains, essentiellement.
16:38Donc, on avait, à partir de là,
16:40des marchés actions américains qui étaient surévalués.
16:42Moi, j'ai une théorie très précise, également,
16:44c'est que Donald Trump savait que, quoi qu'il en soit,
16:48les marchés actions américains allaient être dégonflés
16:51pour toutes les raisons que j'évoquais précédemment.
16:54Et ça ne lui a pas des plus de voir les marchés actions,
16:56non plus, se dégonfler en même temps que tous les autres,
16:59et que les plus grosses pertes soient aussi au Japon,
17:01et que ça baisse un petit peu en Chine et en Europe,
17:04par rapport à un chaos qui a été semé,
17:06plutôt que si demain, il y avait des gens comme moi,
17:09qui se seraient dit, finalement,
17:11et qui ont parfois un peu d'influence aussi,
17:14dans toute modestie, mais qui se seraient dit,
17:16finalement, je vois que BYD marche très fort,
17:18je parle souvent de BYD, mais il y a d'autres groupes aussi,
17:20Sherry, par exemple, qui produit en Russie,
17:23qui a inondé le marché automobile en Russie,
17:27on va investir aussi sur ces groupes-là,
17:29ou ailleurs, même au Moyen-Orient,
17:31ou aussi faire plus d'aventure capitale,
17:33et plus seulement sur les géants de la tech,
17:34et que là, ça serait seulement les géants américains
17:36qui se seraient effondrés.
17:37Là, ça aurait ennu les US.
17:39– Les marchés, donc, se sont quand même pris une bonne claque,
17:42le dollar baisse aussi par rapport à l'euro,
17:45la stratégie de Trump sur sa monnaie, c'est quoi ?
17:48– Il n'y a pas de stratégie, après,
17:50mis à part avoir une économie forte sur la monnaie.
17:53La monnaie, c'est ponctuel.
17:54Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
17:56alors évidemment, là, le dollar a un peu baissé vis-à-vis de l'euro,
17:59il faut que les européistes ne fassent pas de fausses joies
18:01en se disant, ah, vous voyez l'euro,
18:03et c'est très ponctuel, il y a eu un afflux,
18:05justement, par rapport à la situation donnée de liquidité,
18:08justement, vers la zone euro.
18:10Ça a fait monter l'euro, mais d'une façon très brève, en quelque sorte.
18:15Mais ce qui est intéressant avec ça, c'est sur le long terme,
18:19le fait que la volonté affichée de Donald Trump
18:21est de réindustrialiser les États-Unis,
18:24et que pour le fait, il ne faut pas avoir la monnaie la plus forte,
18:26systématiquement, par rapport aux autres monnaies.
18:28Il faut être compétitif, comme les Chinois veulent être compétitifs également.
18:32Alors, pour être tout à fait synthétique et clair,
18:34pour ceux qui nous écoutent, est-ce qu'il vaut mieux garder
18:36du dollar, de l'euro, du yen, du yuan ?
18:38Rien de tout ça, quoi qu'il en soit.
18:40Ce qu'il faut bien que les gens comprennent aujourd'hui,
18:42c'est que là, si c'est de la monnaie circulante,
18:44si on parle de monnaie sur des comptes aujourd'hui,
18:47évidemment que c'est un risque énorme de garder des liquidités,
18:50c'est-à-dire du cash qui ne soit pas placé.
18:53Après, c'est une question de feeling.
18:54Moi, j'expliquais, il y a un an que l'or allait monter, l'or a monté.
18:57Aujourd'hui, j'explique qu'il n'est pas inintéressant d'investir
19:00en ayant des structures, après, plus pour se parer des dérives politiques
19:04par rapport, on va dire, à la défiance vis-à-vis du droit de la propriété
19:08dans l'immobilier.
19:09Alors, immobilier très ciblé, attention,
19:11mais si vous regardez ça sur du long terme,
19:14les entrepreneurs qui nous écoutent aujourd'hui,
19:16quoi qu'il en soit, ils ne savent que faire de leur cash,
19:18ils en ont besoin.
19:19Donc, ils n'en gardent pas des tonnes.
19:20Si vous êtes entrepreneur, vous avez tout investi.
19:22Donc, généralement, ça se sent les épargnants.
19:24Les épargnants se disent, je ne veux pas perdre de la valeur,
19:27mais en même temps, je ne veux pas faire de business,
19:29je ne veux pas faire de capital risque.
19:31Donc, aujourd'hui, j'avais soit gardé du cash,
19:33soit les marchés actions, soit l'or.
19:35C'était un peu ça.
19:36Sur le moyen long terme, le cash va baisser.
19:39Donc, quelle que soit la devise, vous prenez un risque.
19:42Après, l'or va monter sur le long terme.
19:44Vous pouvez avoir des petites fluctuations, là,
19:46dans un avenir très proche.
19:48Et si vous voulez une unité de mesure aussi intéressante,
19:50ça reste l'immobilier de prestige dans des zones qui ne sont pas duplicables.
19:54Donc, vous avez certains biens aussi qui peuvent être de bons placements
19:57sur la Côte d'Azur, autour de Monaco, par exemple,
20:01à Beaulieu-sur-Mer, ou sur la Côte italienne aussi,
20:05parce qu'on dit l'immobilier italien ne vaut rien.
20:07Oui, non, mais pas sur toute une partie côtière.
20:09Et là, vous avez des prix, finalement,
20:11qui n'ont pas augmenté durant ces dernières années.
20:14Moi, si je regarde, j'image volontairement pour avoir un exemple très concret.
20:21L'appartement Vumaire à 100 rémaux, à 400 000 euros,
20:26entre 2015 et aujourd'hui, il n'a pas pris de valeur.
20:30Par contre, l'or a pris une valeur énorme.
20:32Et le marché d'action a été gonflé.
20:33Donc, ça veut dire que, finalement, ça n'a pas été inflationniste là-dessus.
20:37Là, vous n'avez pas eu de… il y a un petit temps de retard.
20:39Donc, vous allez peut-être avoir, finalement, une remise à niveau,
20:44également, sur certaines catégories de biens.
20:46Après, oublier tout ce qui est normé.
20:48Voilà.
20:50– Les contreparties de ces droits de douane sur les pays
20:55à l'égard desquels ils sont…
20:58enfin, pour les pays qui sont touchés par ces droits de douane,
21:02ça va être quoi, les pays les plus frappés, en fait ?
21:05– Incontestablement, la zone euro, aujourd'hui.
21:07Parce que, très sincèrement, il y a plusieurs blocs.
21:09Donc, le bloc, on va dire, des BRICS, avec la Russie, aujourd'hui,
21:12qui s'en sort particulièrement bien, quoi qu'on en dise.
21:16Parce qu'il y a une industrie très solide en Russie,
21:18une économie fermée, un contrôle des capitaux qui a soutenu le rouble.
21:21Personne ne l'admet, d'ailleurs, mais le rouble a énormément monté
21:25face au dollar depuis le début de l'année.
21:27Par exemple, si vous regardez, je crois que c'est…
21:29ce qui ennuie les Russes, d'ailleurs.
21:31Les Russes n'ont pas l'impression d'avoir un rouble affaibli aujourd'hui.
21:34Ils voudraient que le rouble baisse encore un petit peu vis-à-vis du dollar.
21:38Et donc, vous avez des blocs comme ça qui sont très industriels.
21:43La Chine, croissance fulgurante aussi, une marge de manœuvre considérable
21:47sur le plan monétaire et des appareils de production
21:49qui inondent différents marchés.
21:51Le Moyen-Orient qui risque d'avoir, finalement, une problématique,
21:55par contre, purement monétaire.
21:57Par exemple, Dubaï, parce qu'ils ont quand même une monnaie
22:00qui est arrimée au dollar.
22:01Et pour eux, avoir une fluctuation à la baisse aujourd'hui, finalement,
22:04ça pourrait les embarrasser par rapport à tout ce sur quoi ils avaient misé,
22:09notamment l'immobilier ces derniers temps.
22:11Il y avait quand même beaucoup de la construction.
22:14L'immobilier, c'est une industrie au-delà de la simple industrie énergétique
22:17qui est très importante au Moyen-Orient.
22:20Et en ayant une monnaie arrimée au dollar,
22:21les fluctuations à la baisse pourraient être compliquées.
22:25Singapour, d'ailleurs, qui a une monnaie, le dollar de Singapour,
22:27qui n'est pas arrimée au dollar,
22:29pourrait s'en sortir assez bien dans la situation à venir.
22:34qui se trouve quand même très proche de la Russie et de l'Asie.
22:37Donc vous avez une amitié officieuse entre la Russie et Singapour
22:40qui est officieuse mais connue de tous, finalement,
22:43et qui facilite énormément de choses,
22:45qui est un peu un pont financier, justement,
22:47entre la Russie, la Chine, les Émirats.
22:50Monnaie qui n'est pas arrimée au dollar.
22:52Système bancaire très bien huilé.
22:55Grand respect de la propriété privée.
22:57Vous avez des zones comme ça qui vont profiter de l'industrialisation
22:59et qui vont être un peu les structureurs financiers de toute la zone aussi.
23:06Vous savez, l'Afrique, donc là, l'Afrique qui va continuer quand même
23:10à devenir de plus en plus autonome et à s'industrialiser un petit peu,
23:15avec là aussi le concours de la Russie, la Chine.
23:18Et puis l'Europe, par contre, tout coûte très cher.
23:21L'architecture fiscale n'est pas adaptée à l'industrialisation.
23:24Le coût de l'énergie, sans même parler de ce qui s'est produit
23:27il y a quelques semaines, une semaine ou deux, au Portugal ou en Espagne.
23:32Mais le système énergétique est compliqué en Europe.
23:36– Il y a un black-out total.
23:37– Voilà.
23:38On sait qu'on importe énormément de gaz naturel liquéfié de Russie,
23:41toujours, en France, et qu'on fait des exceptions
23:44pour accorder SWIFT à Gazprom Bank, en l'occurrence,
23:48parce que sinon, on ne sait pas que faire.
23:51On a dit on va priver les Russes de SWIFT,
23:53on ne va plus importer de GNL, finalement, on en fait venir par l'Inde,
23:57mais on en fait venir aussi très directement, directement depuis la Russie.
24:01Pourquoi ? Parce qu'on a besoin.
24:02Et là, c'est la condition de Bruxelles qui fait une exception,
24:04qui dit, bon, on accorde SWIFT à Gazprom Bank,
24:06parce que sinon, on n'a plus d'énergie, et on se…
24:08Voilà.
24:09Mais y compris, même sûr, vous regardez toutes les chambres de compensation,
24:13on les a privées, les Russes, de SWIFT,
24:16on ne les a pas privées de toutes les chambres de compensation
24:18pour pouvoir opérer sur le marché des changes,
24:20parce que sinon, ils ne nous auraient absolument plus rien vendu comme produit énergétique
24:24si on ne pouvait plus convertir du rouble.
24:26Même eux, s'ils ne pouvaient pas se débrouiller individuellement
24:28pour convertir du rouble par différents biais,
24:31on n'avait plus l'énergie russe et on était grillés en Europe.
24:34Donc réellement, les deux gros problèmes aujourd'hui pour l'Europe,
24:37mais il faudrait les solutionner, mais il faudrait prendre le pouvoir pour ça,
24:40mais on n'y est pas,
24:41c'est trouver des solutions et les appliquer pour l'approvisionnement énergétique,
24:44donc par décision politique, évidemment, et de business,
24:47et sur l'architecture fiscale, dans un premier temps,
24:50pour pouvoir permettre à nouveau aux entreprises de s'installer ici
24:53et voire même de rapatrier des capitaux.
24:56Si vous prenez le pouvoir en Europe aujourd'hui, en France,
24:58parce que finalement, après, ça ne serait pas…
25:00Voilà, la logique européenne, elle n'est pas terrible, sincèrement,
25:04mais si vous reprenez le pouvoir en France,
25:05la première des choses que je ferais, moi, si j'arrivais au pouvoir,
25:08c'est l'inverse de ce que fait le ministre de l'Économie aujourd'hui,
25:11c'est de rassurer les entrepreneurs pour qu'ils rapatrient leurs capitaux,
25:14ce que fait Trump aux USA.
25:15Et ce qu'il avait fait en 2015, qu'est-ce qu'il fait ?
25:18Il vous dit, on ne va pas imposer les capitaux rapatriés,
25:21on va donc…
25:22Vous avez une forme de rassurance par rapport à la nation
25:25qui fait que vous allez…
25:27Mais quand je vois Jordan Bardella qui poste deux, trois tweets en disant
25:30produire, produire, produire,
25:32voilà ce qu'il faut faire un peu en paraphrasant Donald Trump,
25:35le président de l'État,
25:36mais on est sur de la caricature du réchauffé,
25:40et finalement on s'aperçoit que ce candidat, en l'occurrence déclaré,
25:45et cette catégorie de politique n'ont rien compris aux logiques de business
25:49ni aux logiques de l'époque, qui doivent être beaucoup plus cash.
25:54Aujourd'hui en France, il faut refondre totalement l'architecture fiscale,
25:59instaurer des structures qui permettent aux entreprises de payer un minimum de taxes,
26:04et surtout qui incitent les citoyens français, les entrepreneurs,
26:08à rapatrier leurs capitaux sur le territoire.
26:11C'est la logique de tous les pays qui fonctionnent aujourd'hui.
26:13C'est ce qui a sauvé la Russie d'ailleurs, le rapatrierant des capitaux.
26:16– C'est ce qu'il va faire Trump avec un impôt sur les sociétés
26:17qui va baisser de 21 à 15.
26:19– Exactement.
26:20Et qu'il avait fait lui-même baisser de 35 à 21%, 30 versions.
26:24– Il veut même supprimer l'impôt sur le revenu
26:27pour le remplacer par les taxes sur les importations.
26:32Grand sujet là-dessus, compliqué, parce que moi j'ai une théorie là aussi très…
26:37Comment dire ?
26:38– Il rassure les entrepreneurs et il rassure les salariés en même temps.
26:41– Oui, c'est un peu ça, mais je pense qu'il y a une forme d'élite mondiale dirigeante également
26:47qui avait bien compris, quoi qu'il en soit, ces dernières années,
26:50qu'il allait être de plus en plus difficile de lever l'impôt.
26:52On ne lève pas l'impôt en 2025, encore moins en 2040, comme on le levait en 1960.
26:571960, c'était très simple.
26:592000, on va dire que c'était même un peu l'apogée,
27:01parce qu'il y avait des contrôles finalement numérisés,
27:04mais on n'avait pas accès en tant que citoyen ou entreprise à la numérisation,
27:07on ne pouvait pas frauder.
27:08Aujourd'hui, vous pouvez frauder de tous les côtés.
27:10Moi qui ai toujours côtoyé des gens plus âgés de poids,
27:12je vois aujourd'hui que les gens de ma génération ne payent pas d'impôts,
27:14ils ne veulent pas en payer, ils trouvent des solutions.
27:16– On ne parle plus d'évaluation, on parle de…
27:17– On s'incommode finalement, voilà, on assouplit…
27:22– De l'optimisation fiscal.
27:23– De l'optimisation, de l'assouplissement.
27:25Et par contre, les personnes qui ont 60-70 ans continuent à payer des impôts.
27:29C'est une forme de tradition, en quelque sorte, c'est très psychologique.
27:34Donc, les gouvernements mondiaux avaient compris qu'il allait être dur de lever l'impôt
27:37et qu'il valait mieux lever l'impôt à la source également,
27:40sur toute la part du commerce international, pour ainsi dire.
27:43Les droits de douane, c'est ça.
27:45Moi, je dis qu'est-ce que les droits de douane ?
27:48– C'est l'impôt à la source du commerce transfrontalier, tout simplement.
27:51Ça n'est pas plus loin que ça.
27:52C'est-à-dire que si ce n'est pas le consommateur qui paye son impôt ensuite,
27:55on n'a plus à le contrôler, l'impôt a quand même été levé.
27:57Mais ça se répercute après, puisque les droits de douane, évidemment,
28:00sont inflationnistes sur le prix des biens consommés.
28:03Donc, c'est un impôt à la source.
28:04Donc, il y a ce volet-là, à mon avis, chez Donald Trump.
28:08Et puis après, je pense qu'il y a aussi une forme de bon sens,
28:11mais ça, c'est très humain, pour ainsi dire.
28:14Ça relève vraiment de l'homme en particulier,
28:15mais comme chez Vladimir Poutine, ce n'est pas seulement la dimension politique.
28:19– Oui, c'est des hommes qui ont connu l'avant-mondialisation, quoi.
28:22– Alors, il y a ça, mais il y a aussi, voilà,
28:24Donald Trump est quand même très concret, concret, c'est un businessman.
28:27On voit que c'est quelqu'un de très physique, également,
28:30qui a beaucoup d'égo, qui aime le montrer.
28:32Il y a un côté presque parfois enfantin, justement, chez Donald Trump.
28:36Et c'est ce qui fait son charme, en toute hétérosexualité, je précise.
28:40Mais c'est ce qui fait le charme du personnage, justement.
28:42Mais, et c'est ce qu'il y a chez Vladimir Poutine, également.
28:47Et c'est ce qu'il n'y a peut-être pas chez Emmanuel Macron, par exemple.
28:50Ou chez Ursula von der Leyen, mais ça n'a rien à voir avec la vie privée.
28:53Je veux dire, par là, vous avez une catégorie, justement, de gens très woke,
28:57c'est ce qu'on appelle le motrice.
28:57– Des gens de génération, oui.
28:58– Pas seulement de génération, mais de mentalité,
29:00parce que je vois chez des gens de ma génération, également,
29:03qui disent, finalement, on va arrêter le massacre,
29:05on revient à des logiques de business, économie réelle,
29:09et le dégonflement des marchés, par exemple, par l'attitude de Donald Trump,
29:12c'est aussi, il y a un moment où il faut, finalement,
29:15que ce soit l'économie réelle qui reprenne le dessus,
29:18pour entretenir même le système.
29:20– Des droits de douane états-uniens à l'égard de la Chine,
29:24entre 135 et 145% aujourd'hui,
29:28qui peuvent monter même à 245 sur certains secteurs.
29:31– Donc, les États-Unis ne font bien plus de commerce avec la Chine.
29:35La Chine va donc devoir transporter, exporter ses marchandises ailleurs
29:41qu'aux États-Unis, donc en Europe.
29:43Donc, comment ça va se passer pour nous, en Europe,
29:46ces marchandises chinoises qui vont nous arriver dessus ?
29:49– Alors, ce qui est compliqué, c'est qu'on a eu beaucoup de marchandises chinoises
29:53ces dernières années de mauvaise qualité à bas coût,
29:56et qu'aujourd'hui, on va avoir les marchandises chinoises
29:59de bonne qualité, mais très chères.
30:00Donc, on n'aura jamais profité finalement de l'industrialisation chinoise en Europe
30:04parce qu'on a de mauvais dirigeants politiques.
30:06Justement, c'est le gros problème.
30:07On a laissé le marché européen et les foyers européens,
30:10les ménages justement, être inondés par des produits chinois
30:13de très mauvaise qualité.
30:14C'était comme ça, mais ce n'était pas cher.
30:16Et aujourd'hui, vous allez avoir finalement une BYD
30:18qui coûte 10-12 000 en euros, si on fait la parité,
30:22et qui est une excellente facture.
30:25Vous regardez les Iker chinois qui se trompent beaucoup en Russie
30:29d'ailleurs.
30:29Les Iker qui ressemblent des monospaces,
30:31Iker 009 chinois qui ressemblent à des formes de Range Rover
30:36ou de Mercedes Vito, mais très bien aménagés à l'intérieur.
30:40Vous croyez dans une Rolls-Royce, le 4x4 Rolls réellement,
30:43et vous payez ça à 90 000 euros.
30:46Vous allez le payer justement le prix, pas de la Rolls,
30:48mais du range à 200 000 ici, parce que vous allez avoir
30:50des droits de douane.
30:51Ça aurait peut-être été pas mal de profiter aussi en Europe
30:54d'avoir de la bonne qualité chinoise aujourd'hui.
30:56et de rester par contre concurrentiel, parce que si tous les équipementiers,
31:01donc les Forvia, mais tous les constructeurs également européens,
31:05automobiles, ne peuvent pas rivaliser, c'est pour quelle raison ?
31:09C'est à cause de l'architecture fiscale et de l'approvisionnement énergétique.
31:12Mais sinon les ingénieurs, on les avait, on était en capacité
31:15de perpétuer le haut de la banque de transition.
31:18Et on a préféré tout casser.
31:20Donc le drame est réellement là, c'est qu'aujourd'hui,
31:22vous allez avoir des Chinois justement qui vont exporter ici,
31:25qui vont prendre des parts de marché.
31:26B-YD s'installe de plus en plus en Europe.
31:29Mais vous n'allez pas profiter finalement du B-YD à bas coût,
31:33si vous êtes consommateur européen.
31:35Et d'un point de vue global, on me dit, oui, les Chinois,
31:38s'ils exportent pas aux États-Unis, vont peut-être vendre beaucoup en Europe.
31:41Est-ce que le marché va pouvoir le supporter ?
31:43Finalement, je doute.
31:45Quand je vois les ventes de voitures neuves en Europe...
31:47– L'avenir de la monnaie européenne, dans ce contexte-là,
31:52avec des marchandises chinoises qui vont nous tomber dessus, ça va être quoi ?
31:56– La monnaie européenne, quoi qu'il en soit, m'intéresse très peu,
31:59parce que c'est une monnaie, enfin c'est un sujet passionnant,
32:02par contre je veux dire, mais m'intéresse très peu comme monnaie
32:04parce qu'on ne sait pas ce qui peut lui arriver.
32:07C'est le gros problème de l'euro.
32:08Le problème d'une monnaie aujourd'hui, si je regarde par exemple
32:10le dollar, je sais ce que c'est, et le dollar ne va pas s'effondrer,
32:15parce qu'il ne peut pas s'effondrer.
32:16Il y a une logique, alors sur le court, au moyen terme, sur le long terme,
32:20tout ceci...
32:21– Tout le monde en a besoin, donc c'est pas possible que ça pète.
32:23– Voilà, tout le monde en a besoin pour le moment,
32:25et vous avez justement beaucoup de pays aussi qui sont en lien étroit avec le dollar
32:28et qui font partie du monde presque adversaire, justement,
32:32ce qu'on appelle le sud global, donc que ce soit Hong Kong par exemple,
32:34comme place financière, ou aussi Singapour, Moyen-Orient, tout ceci.
32:38Et le yuan, sur le moyen long terme, finalement, ça pourrait prendre de la valeur,
32:44valeur qui reposerait...
32:45Quand je parlais de monnaie de business sur le yuan,
32:47ça ne veut pas dire qu'il faut épargner en yuan aujourd'hui,
32:49pour le moment, parce que le volume monétaire peut fluctuer
32:53d'une façon assez brutale en Chine.
32:58Mais sur le moyen long terme, c'est une monnaie qui va prendre de la valeur,
33:01finalement, parce qu'elle va être une monnaie d'échange.
33:03Si elle ne l'est pas déjà aujourd'hui, c'est simplement par contrôle des capitaux chinois.
33:07Le yuan pourrait être beaucoup plus fort, réellement, si les Chinois l'avaient voulu,
33:12mais il y aurait un risque, justement, de fuite de capitaux,
33:15parce que le système, c'est là la seule part communiste, on va dire, des Chinois,
33:19et ce n'est pas une part communiste, en quelque sorte,
33:21c'est une part, comment dire, protectionniste illibérale,
33:27là, c'est le cas de le dire, donc oui, un peu communiste,
33:30mais pas au sens marxiste où on met tout en commun,
33:32mais qui dit, c'est la nation avant tout,
33:34mais ce que les Russes savent faire d'eux-mêmes, en quelque sorte.
33:38Les Russes sont russes avant tout.
33:39Ils ont leur langue, ils aiment la Russie, ils se sentent russes.
33:42– Ils ont une identité.
33:43– Ils ont une identité.
33:44Les Chinois aussi, mais enfin, aujourd'hui, ils ont tellement de capitaux
33:47qu'ils partiraient peut-être tellement à l'extérieur
33:50que ça pourrait faire des fluctuations assez dérangeantes sur leur monnaie.
33:53Mais si les Chinois voulaient avoir une monnaie beaucoup plus forte aujourd'hui,
33:56ils mettent fin justement à tous ces contrôles aussi stricts de capitaux,
33:59et ça change énormément.
34:00Alors que sur le dollar, c'est totalement différent.
34:02Mais la seule vraie monnaie, en quelque sorte, aujourd'hui, ça reste le dollar.
34:05– Avec des Emmanuel Macron et des Ursula von der Leyen
34:09qui sont à la tête de l'Union européenne,
34:13et qui continuent dans leur logiciel de mondialisation,
34:17à contre-courant, dans un monde qui se démondialise,
34:20dans un monde qui veut mettre à bas la financiarisation,
34:24quel va être l'avenir des populations européennes
34:27qui sont gouvernées par ces gens-là ?
34:29– En fait, ce n'est pas qu'ils se démondialisent réellement,
34:32c'est qu'ils se définanciarisent et qu'ils se déstructurent,
34:35ou qu'ils se déstructuralisent, s'il devait y avoir un néologisme.
34:41Pourquoi ? Parce que la mondialisation, aujourd'hui,
34:44comme je le disais précédemment, on n'a jamais tant voyagé,
34:47tant qu'au mercé avec l'extérieur,
34:48on n'a jamais tant communiqué de pays en pays,
34:50c'est de la mondialisation.
34:50– Oui, ça c'est la mondialisation, mais le mondialisme,
34:53l'idéologie mondialiste.
34:54– Ce qu'on avait appelé le mondialisme,
34:55comme ce qu'on avait appelé l'antimondialisme, l'alter-mondialisme.
34:58On considère que l'alter-mondialiste, ça devait être forcément
35:01le gauchiste, entre guillemets, qui allait repartir dans sa campagne
35:03en disant, non, non, j'aime pas l'argent, il faut élever les chevres.
35:06– Faire des manifs dans les convois nucléaires.
35:09– Voilà, c'est un peu ça.
35:10– Et là, on s'aperçoit que finalement, l'anti-globalisation,
35:13au sens de la gouvernance qui prend le pas sur le business,
35:16sur la vie des affaires, c'est un businessman,
35:18et c'est Donald Trump, avec l'homme le plus riche du monde,
35:20donc il était quand même des globalistes aussi à la base,
35:23donc des mondialistes, qui la font.
35:24Donc la définition du mondialisme, il vaut mieux ne pas en parler,
35:28parce qu'on ne sait pas ce qu'est le mondialisme,
35:30on ne peut pas le dire réellement,
35:31on ne sait pas ce que va être la fin de ce qu'on appelle la mondialisation.
35:34Moi, je pense au contraire qu'il y a deux solutions.
35:36Alors évidemment qu'en Europe, on va vivre des temps difficiles,
35:40c'est pour ça qu'il faut quand même avoir un pied dehors aussi,
35:42si on veut avoir une vie sympathique, entre guillemets,
35:44parce qu'on va vivre des temps très difficiles,
35:46l'Europe est accaparée.
35:47Il y a plusieurs milieux, mais c'est le cas dans différents pays,
35:50c'est le cas en France, on le voit bien.
35:51Vous n'arrivez plus à être député aujourd'hui
35:53parce que vous avez un peu de bon sens politique ou économique,
35:55ou parce que le peuple vous veut, c'est simplement parce que
35:58le milieu est ainsi fait, vous avez des groupes.
36:01Ce qui est assez singulier d'ailleurs,
36:03c'est qu'aujourd'hui, vous avez finalement des groupes politiques d'ailleurs,
36:06qui vont, qui jusqu'à présent étaient quand même un peu les bras forts aussi
36:11d'une forme de bourgeoisie,
36:13et qui vont à l'encontre de la descendance de l'aristocratie,
36:17qui est très libérale,
36:18et ça c'est quelque chose que je n'ai jamais vu jusqu'à présent.
36:21Donc vous avez des personnes comme François Rapsamen par exemple,
36:25je ne fais pas d'attaque abdominem,
36:27mais je veux dire qu'ils sont quand même,
36:28qui viennent de la Ligue communiste révolutionnaire,
36:30et qui se sont mis en col blanc,
36:33on ne les prend pas pour des bonnes chimiques au premier abord.
36:35Bon, on ne dit pas François Rapsamen,
36:37mais ces gens-là ont une obsession, quand même très claire,
36:41c'est de mettre fin à la propriété privée, à la liberté,
36:45et réellement de dire, nous allons monter une structure politique
36:49qui permettra de décider où vont les investissements,
36:52donc ça s'appelle le communisme au sens négatif du terme,
36:55pas le marxisme d'ailleurs,
36:56mais le communisme dans ses heures sombres,
36:59on va décider de ce que nous allons payer avec votre France.
37:02– C'est le capitalisme de connivence.
37:03– C'est le pire que ça,
37:05il n'y a plus de logique capitalisme,
37:07il y a un dirigisme qui est tel
37:09que vous allez à l'encontre de la logique de marché,
37:11vous avez un marché qui est totalement dirigé,
37:13c'est le cas justement sur le logement social,
37:15sur l'écologie moderne,
37:17et tous ces gens-là gouvernent un petit peu l'Europe aujourd'hui,
37:19et ils ne gouvernent pas la Chine,
37:21ils ne gouvernent pas le Moyen-Orient,
37:22et encore moins les États-Unis.
37:23Donc l'Europe va vivre des heures sombres pour répondre à la question.
37:26– Est-ce que spécialement c'est l'Allemagne,
37:28avec sa grosse industrie,
37:29qui comptait toujours pouvoir exporter ses voitures,
37:33entre autres,
37:34qui va le plus souffrir de ce qui nous attend ?
37:37– Oui, l'Allemagne s'est déjà fini,
37:38en effet il y a des pays comme l'Italie
37:40qui vont s'en sortir quand même assez bien,
37:42comme je dis régulièrement,
37:43parce qu'il y a une logique d'exportation qualitative pour l'Allemagne,
37:46et on voit bien que d'ailleurs le conflit avec la Russie
37:48a été catastrophique,
37:49parce que toutes les machines-outils,
37:50la puissance de l'Allemagne,
37:51c'était quand même les machines-outils,
37:52dont le succès d'ailleurs,
37:54il faut quand même le rappeler,
37:55des machines-outils allemandes,
37:56reposait aussi sur l'hégémonie,
37:58mais c'est l'image de marque,
37:59ça aussi, de la voiture.
38:01C'est parce que…
38:02– Vivge Gerdt-Foder.
38:03– Exactement,
38:04parce qu'il y avait Mercedes
38:06et toutes les Sonderclass,
38:07les années 60, 70 plutôt,
38:10et ensuite les BMW qui ont été des succès mondiaux,
38:13BMW et Mercedes,
38:15ça veut dire quelque chose,
38:16comme Hollywood a voulu dire quelque chose,
38:19et cette hégémonie par exemple d'Hollywood aux États-Unis,
38:22qui a largement favorisé d'une façon parallèle les USA,
38:25l'hégémonie dans la même logique de BMW et de Mercedes,
38:29a largement favorisé la machine-outils et l'électroménager allemand,
38:32plus finalement que ce que la qualité réellement de la machine-outils
38:35et de l'électroménager allemand aurait justifié les exportations.
38:40Mais là, en perdant ça, ils perdent tout aujourd'hui,
38:42et puis ils ont perdu des marchés évidemment sur toute la Russie,
38:46tout le monde, de toute l'Asie,
38:48toutes ces parties-là.
38:48– Tom Benoît, vous entendez un Emmanuel Macron
38:50qui nous raconte matin et soir
38:52qu'il veut réindustrialiser la France.
38:56Faites-lui une leçon s'il vous plaît.
38:58– Je me porte volontaire, oui,
39:01mais le problème avec Emmanuel Macron
39:02est que j'ai l'impression qu'il s'adresse finalement
39:05à une partie de la population
39:06qui, quoi qu'il en soit, n'a pas compris
39:08et ne cherche pas à comprendre.
39:09Donc le débat avec Emmanuel Macron serait très compliqué aujourd'hui,
39:12parce qu'il y a aussi une baisse de niveau qui est dramatique en France,
39:16mais dans tous les pays occidentaux,
39:17c'est que finalement on est 70 millions de Français,
39:19pas de francophones, mais de Français,
39:21mais je pense que des gens qui raisonnent réellement,
39:23qui réfléchissent,
39:24qui ont une volonté de restructuration de l'identité nationale,
39:28de bien vivre également et de création de richesses ici,
39:31et même de réflexion en tout genre,
39:32il doit y en avoir 10 millions au maximum.
39:34Donc ça veut dire que le pourcent,
39:35Emmanuel Macron parle au reste de la population.
39:38Donc ils ne sont pas qualitatifs ceux-là,
39:39mais en nombre, c'est assez conséquent.
39:43Donc malheureusement, voilà, il suffit d'avoir une annonce,
39:46je veux industrialiser, je veux…
39:48Et par la suite, je crois que les médias également
39:52sur lesquels Emmanuel Macron fait ses annonces
39:54ne font pas leur travail de chronique
39:56lorsque les projets dans la batterie, par exemple,
39:59tombent totalement à plat,
40:01et que les projets d'industrialisation sont abandonnés,
40:04que tout ce qui reste finalement,
40:05c'est des marchés extérieurs qui sont pris.
40:07Par Amazon parfois d'ailleurs, et par d'autres groupes, par Uber,
40:11ce qui n'est pas le cas pour les pays protectionnistes,
40:14comme les États-Unis bien sûr,
40:15parce que l'économie, le marché intérieur est très important.
40:20Encore plus aujourd'hui lorsque vous avez finalement des…
40:23Là aussi des communications très rapides,
40:25on parle régulièrement de la parité de pouvoir d'achat,
40:27parce que le principe même de monnaie faible et de monnaie forte,
40:31il est un peu terminé, il est un peu déjué,
40:32parce que les prix s'équilibrent très vite aujourd'hui.
40:34Aux parents, vous avez des pays sous-développés, l'Inde,
40:37donc là on prendra un autre pays sous-développé aujourd'hui,
40:39puisque l'Inde n'est pas sous-développée,
40:41mais vous aviez finalement des prix qui étaient beaucoup moins élevés,
40:46également sur la plupart des produits en Inde par rapport à l'Occident.
40:48Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas un ajustement immédiat
40:51entre les prix locaux et le dollar et le franc.
40:54– Il y a encore des personnes qui pensent que la Russie est au stade des années 90,
41:01alors que justement, en parité de pouvoir d'achat, ils sont au niveau de l'Allemagne.
41:04– Mais ils sont même plus… voilà, ils sont plus élevés que la France.
41:07Et aujourd'hui, si vous achetez par exemple tous les produits…
41:10– En PIB, ils sont au niveau de l'Espagne,
41:11mais en parité de pouvoir d'achat, Allemagne.
41:13– Absolument, alors le PIB russe, il ne veut rien dire réellement,
41:15parce que c'est une économie intérieure.
41:17C'est une économie… vous regardez Amazon par exemple,
41:19qui utilise Amazon en France ? Tout le monde.
41:21Qui utilise Amazon en Russie ? Aujourd'hui, personne.
41:23Ils ont Ozone, qui est russe.
41:25Qui utilise le Boncoin, qui n'est pas français en France ?
41:27Tout le monde. Là-bas, ils utilisent Sian, et ils font leur paiement.
41:30Qui utilise Visa ou Mastercard américain ?
41:32Ici, tout le monde. Là-bas, ils utilisent Mir, qui est russe.
41:34Donc ça veut dire que dès qu'il y a la moindre transaction en Russie,
41:37il y a un russe qui gagne.
41:39Donc vous avez une économie qui est fermée.
41:40Déjà, à partir de là, cet échange de monnaie fait qu'il y a une capacité
41:46de faire fonctionner l'économie et de faire fonctionner le pays.
41:50Donc les fluctuations, là aussi sur votre sujet, sur les monnaies,
41:53vont s'équilibrer très rapidement aujourd'hui.
41:57Donc ce qui est intéressant, ça va être les fluctuations assez brutales.
42:00Par exemple, si le dollar baisse d'une façon brutale,
42:03en effet, vous allez avoir, parce qu'il n'y a pas un réajustement immédiat
42:07des prix, y compris par les grands groupes,
42:10dès qu'il y a une fluctuation par exemple sur le dollar,
42:12Apple ne dit pas qu'on va vendre l'iPhone plus cher ou moins cher.
42:15Donc à partir de là, vous avez une capacité pour l'extérieur
42:18à acheter à bas coût.
42:20Donc vous êtes favorisés.
42:21Mais ça, c'est très ponctuel parce que les prix s'équilibrent
42:24beaucoup plus vite qu'avant, là aussi par rapport au numérique
42:27et demain à l'intelligence artificielle aussi, à tout ça.
42:31– Pour terminer et conclure avec vous, Tom Benoît,
42:34qu'est-ce que vous pourriez nous dire sur la formation
42:38de ce nouvel ordre économique mondial voulu par Donald Trump ?
42:43– Je crois que Donald Trump a compris que les États-Unis,
42:48tels qu'ils étaient partis, allaient perdre le contrôle,
42:50a compris ce que j'explique, c'est-à-dire que l'industrie
42:53et le business vont reprendre le contrôle.
42:56Industrie, pourquoi ? Parce qu'elle est nécessaire
42:58et qu'on ne peut pas y échapper, parce que le business également,
43:01finalement, est nécessaire et qu'on ne peut pas toujours contrôler
43:04l'ambition qui est droitement liée au business des personnes
43:08qui évoluent dans une nation et dans le monde et qui voulaient
43:11être passionnément compétitifs et qui voulaient faire,
43:14c'est le fameux Make America Right Again des États-Unis,
43:17une grande nation et je pense qu'ils réussissent.
43:19Et je regrette qu'on ne réussisse pas en Europe et même pire que ça,
43:22qu'on ne le veut pas et qu'on est des dirigeants aujourd'hui
43:25que je perçois réellement, je le dis, en assumant mes propos
43:28comme des personnes qui osent s'afficher finalement par leurs actions,
43:32parce qu'ils en sont quand même responsables,
43:33comme étant les ennemis même de leur nation et pas seulement de leur peuple,
43:38mais y compris des grands groupes, des institutions
43:40et qu'on est en train de désacraliser tout ce qui faisait la grandeur de l'Europe.
43:45Donc voilà, je suis très admiratif de ce que fait Donald Trump,
43:47je comprends ce que fait Donald Trump et je comprends pas ce que fait.
43:48– Est-ce que c'est comme si on pouvait dire que Donald Trump,
43:52au final, a rejoint les BRICS ?
43:54– Non, non, alors ça, pas du tout, parce qu'au contraire,
43:57même finalement, Donald Trump, les BRICS déjà, c'est encore plus profond que ça,
44:01parce que c'est le sud global.
44:02– Parce que c'est pas eux qui vont en souffrir
44:04de ce qu'est en train de mettre en place Donald Trump.
44:07– Bah attention, parce que finalement,
44:08il va être quand même plus difficile aujourd'hui pour la Chine
44:11de prendre la place qu'elle voulait,
44:15comme on parlait souvent d'un bras de fer,
44:17finalement, où la Chine allait un peu tout diriger,
44:19si les États-Unis redeviennent quelque peu ce qu'ils étaient précédemment.
44:23Non, non, il fait pas.
44:25Ça va être beaucoup plus diffus que ça.
44:27Ce qu'on a du mal à comprendre aujourd'hui,
44:28c'est qu'il va y avoir énormément de systèmes polarisés,
44:31alternatifs.
44:33Donc le géant tel qu'on a connu, le géant américain,
44:36qui donne le là, c'est terminé,
44:38mais il n'y aura pas un nouveau système.
44:39C'est pour ça que je ne parle pas de nouvel ordre mondial,
44:41il y a un nouveau désordre mondial.
44:43Soit on vit une longue période, ce que je regretterais,
44:47parce que normalement, mes 20 bonnes années,
44:49elles sont maintenant, pendant les 20 années qui suivent,
44:51et je voudrais bien que le monde se porte plutôt bien,
44:53mais soit…
44:54C'est la fin de l'uniformisation, en réalité.
44:56Soit les États, soit les dirigeants politiques arrivent réellement
45:00par la militarisation également, par la force,
45:03par les sanctions financières, y compris sur les populations,
45:06à brider la bonne évolution du monde.
45:08Soit c'est le business qui reprend le contrôle,
45:11et par extension, comme le business est toujours lié au bon sens,
45:14parce que le bon sens, finalement, c'est quoi ?
45:15C'est la pulsion.
45:16Vous voulez quelque chose, vous êtes prêt à payer pour…
45:19J'y souvent aux entrepreneurs que je conseille
45:20quand ils font des levées de fonds.
45:21Tant qu'on ne vous a pas payé, c'est que votre idée vaut rien.
45:25Si votre idée vaut quelque chose, si elle valait quelque chose,
45:28vous auriez réussi à faire une facture,
45:30vous auriez réussi à convaincre des investisseurs.
45:32Et c'est la beauté du business, c'est que normalement,
45:33s'il y a une logique, elle est assumée par le marché.
45:37Et là, aujourd'hui, c'est plutôt les politiques qui brident cette logique.
45:41Donc, soit le business reprend le contrôle,
45:43et par là aussi l'écologie, mais au sens très concret du terme,
45:46soit c'est le politique qui garde le contrôle,
45:48et par la militarisation des choses qui brident cette évolution.
45:52– Le business est de retour.
45:54On a bien compris cette théorie avec vous, Tom Benoît, je rappelle.
45:59Et je conseille à nos téléspectateurs la lecture de votre magazine,
46:04Géostratégie Magazine.
46:06Merci à vous d'avoir invité, accepté notre invitation, Tom Benoît.
46:11C'est toujours un plaisir.
46:13Et quant à nous, je vous précise également,
46:16je l'oublie que vous avez tout de suite rendez-vous
46:18avec la chronique économique et financière de Philippe Béchade.
46:22Et quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
46:23À bientôt. Salut.
46:24Bonjour et bienvenue pour ce rendez-vous hebdomadaire
46:47d'analyse de l'actualité économique et géopolitique.
46:52En mode affranchi, je salue tous les abonnés de TV Liberté
46:55pour cet épisode que je vais intituler
46:57« Les pannes du renouvelable ont vocation à se renouveler ».
47:05Alors, ce n'est pas être oiseau de mauvais augure
47:09que de prétendre que le grand blackout qui a frappé l'Espagne
47:13le lundi 28 avril, ainsi que le Portugal,
47:18risque de se reproduire.
47:20Et oui, on a l'air de découvrir que lorsqu'on passe
47:23un certain pourcentage de production d'électricité
47:26avec des sources alternatives, ce qu'on appelle le renouvelable,
47:31mais que derrière, il n'y a pas de pilotable pour faire face
47:35à une chute, par exemple, de production des éoliennes
47:38ou des champs de panneaux photovoltaïques,
47:41on n'est plus capable d'équilibrer le réseau.
47:44Alors, en fait, on devrait être capable de le faire
47:46parce que tout est interconnecté.
47:48C'est-à-dire que si d'un seul coup, il y a un gros nuage
47:50au-dessus de l'Espagne, on doit être capable
47:52d'importer un peu d'électricité de France
47:53pour maintenir le réseau à son niveau de tension optimal.
47:59Mais pour le 28, là, on essaie de nous faire croire
48:01qu'il y a eu un événement météorologique
48:05que d'un seul coup, le photovoltaïque a cessé de produire.
48:09En fait, il y a eu pratiquement une chute de 60% de la production.
48:13Non, le soleil ne s'est pas éteint à midi le lundi 28 avril.
48:17Pas plus que les éoliennes ne se sont arrêtées de tourner.
48:21Il y a probablement eu ce qu'on appelle un problème logiciel.
48:25Ça fait des années que l'Espagne, surtout l'été,
48:28et quand les journées sont très longues,
48:30tournent pratiquement eau photovoltaïque à 60 ou 65%,
48:34plus un peu d'éolien.
48:37Donc, le problème, ou plutôt le cas de figure,
48:40n'est pas nouveau et il n'était pas du tout extrême
48:43par rapport à des situations antérieures
48:45de ce qu'on a pu connaître en Espagne et au Portugal.
48:49Donc, il faut se tourner vers le problème logiciel.
48:53On s'est empressé de nous expliquer que, oui,
48:55il fallait exclure l'hypothèse d'une cyberattaque ou d'un sabotage.
48:59Bon, ça, c'était le discours officiel.
49:02Derrière, on apprenait qu'effectivement, une enquête était lancée
49:05pour savoir s'il n'y a pas justement eu un sabotage des logiciels.
49:09Parce que ça fait très longtemps qu'on gère des situations
49:13parfois beaucoup plus extrêmes.
49:15Dans ce coup, on peut avoir des énormes orages sur l'Andalousie.
49:20On peut avoir une chute du vent au nord de l'Espagne.
49:25Il y a des phénomènes météorologiques beaucoup plus brutaux
49:28que ceux qui se sont produits le 28.
49:32Alors, après ça, on nous explique aussi
49:33qu'il peut y avoir des problèmes de surtention
49:35parce que l'Allemagne, lorsqu'elle produit trop de photovoltaïques,
49:39l'expédie vers la France.
49:40Qu'est-ce qu'on en fait ?
49:42Mystère.
49:43A priori, pas grand-chose.
49:45Et puis l'Allemagne, en revanche,
49:48elle peut récupérer ces terrawattes
49:51qu'elle nous envoie quand nous n'en avons pas besoin.
49:54Quand elle, par contre, a besoin l'hiver de compléments
49:57lorsque les éoliennes sont à l'arrêt
50:00et que le jour tombe à 16h30 dans la région de Hambourg.
50:04Or, cet hiver 2024-2025, à plusieurs reprises,
50:08les Allemands se sont retrouvés dans un véritable trou noir
50:11de renouvelables.
50:13Il n'y avait plus une éolienne qui tournait en mer Baltique
50:16ni dans la forêt noire.
50:19Et avec une luminosité extrêmement faible,
50:23le photovoltaïque produisait 3% de sa capacité.
50:27Et ce qu'ont fait les Allemands, bien sûr,
50:28ça a été de rallumer des centrales au charbon,
50:30des centrales au gaz
50:32et importé du nucléaire de la France.
50:35Et puis, quand ça se retourne
50:37et qu'il y a trop d'électricité,
50:38eh bien là, on ne sait plus quoi en faire.
50:40Et paraît-il que ça coûte même
50:42de, on ne peut pas la stocker,
50:45donc de la disperser, je ne sais pas de quelle façon.
50:48Mais quand on produit trop,
50:50ça devient coûteux alors que ça devrait au contraire
50:55devenir de l'électricité bon marché
50:56pour recharger son véhicule électrique
50:59ou pour faire fonctionner les usines.
51:02En fait, on n'a pas du tout pensé
51:04à récupérer le courant excédentaire
51:08pour fabriquer par exemple une ressource
51:10comme l'hydrogène liquide.
51:14Il faut de l'électricité pour électrolyser l'eau.
51:16On se récupère ensuite un carburant
51:18facile à stocker.
51:20Ce n'est pas comme des grosses batteries
51:21au plomb pour stocker l'électricité.
51:23Là, on a de l'hydrogène
51:25que l'on peut réutiliser la nuit
51:27quand évidemment le renouvelable ne produit rien.
51:31Mais non, non, non, non.
51:32On n'a absolument pas pensé
51:34à créer ce genre de filière.
51:37Autrement dit,
51:38on continue de manquer d'électricité la nuit.
51:40On continue de faire du charbon en Allemagne
51:42et on continue de nous facturer
51:43les surplus d'électricité l'été
51:45quand ça ne se transforme pas en blackout
51:48comme en Espagne et au Portugal.
51:51Bref, la gestion de l'énergie en mode européen,
51:55c'est une véritable catastrophe.
51:57Et en France,
51:58on n'est pas prêt de revenir dessus
52:00car le gouvernement nous explique benoîtement
52:02que si on devait baisser
52:03le coût du kilowatt facturé aux particuliers,
52:08ça ferait disparaître des recettes de TVA
52:11dont l'État a désespérément besoin.
52:13En réalité, l'État se gave deux fois.
52:16Un, sur la TVA.
52:17Deux, quand on surfacture l'électricité,
52:21EDF réalise des bénéfices.
52:23L'État l'ayant nationalisé,
52:25c'est de l'argent qui tombe directement dans sa poche.
52:28Alors évidemment,
52:29l'histoire de la TVA, c'est une fable
52:30parce que si vous réduisez le coût
52:33de la facture d'électricité,
52:34les ménages vont pouvoir aller consommer
52:37autre chose, autrement.
52:39Et qui dit consommation,
52:41dit recette de TVA.
52:42Donc c'est juste que la TVA
52:43ne sera plus versée directement à l'État,
52:45mais sera versée à des prestataires de services,
52:49à des entreprises qui produisent des choses.
52:52Mais on a l'impression que le gouvernement
52:54s'en fiche complètement qu'en France,
52:55on produise des choses
52:57et que les entreprises continuent de faire faillite
52:59à un rythme de plus de 5 000 par mois.
53:02Et en grande partie,
53:03parce que les particuliers n'ont plus
53:06les moyens de consommer,
53:08de faire des aménagements chez eux.
53:11Donc les artisans n'ont plus de travail.
53:13Et quand on leur rendonne,
53:15quand il faut faire fonctionner son atelier,
53:18c'est avec une électricité
53:19à un coût absolument prohibitif.
53:23Bref,
53:23l'Europe s'en faire
53:26et se tire elle-même
53:27une balle dans les pieds,
53:29dans les genoux.
53:31Et à aucun moment,
53:33on n'a l'impression
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