Qui sont les grands gagnants et perdants de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ? Les Américains certainement, les Européens, c'est beaucoup moins sûr ! Le 45ème président des Etats-Unis, investi ce lundi 20 janvier, va se lancer dans un grand plan de sauvetage de son pays miné, après 4 ans de présidence Biden, par une dette hors de contrôle et un chômage plus près des 10% que des 4% officiels. Mais son mandat suffira-t-il à redresser la barre face à la Chine et des BRICS en pleine ascension ? En attendant, le nouvel homme fort a déjà fait parler ses qualités de négociateur en annonçant sa volonté de mettre la main sur le Groenland. Coup de bluff ou volonté expansionniste ? Affaire à suive... Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, la technocratie européenne déjà enlisée avec la guerre en Ukraine, va devoir faire face au réveil des peuples et surtout à une guerre économique féroce avec les Etats-Unis. Car pour Donald Trump, le plus beau mot du dictionnaire s'appelle "droit de douane". Comment tirer profit de l'effet Trump ? Olivier Delamarche, l'invité de Politique & Eco, donne les meilleurs conseils aux téléspectateurs de TVLibertés !
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "François Bayrou : le grand flou qui nous coûtera cher !".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici.
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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Politique et Éco, notre invité cette semaine,
00:00:23Olivier Delamarche. Bonjour Olivier. Bonjour Pierre. Olivier, vous êtes auteur pour la
00:00:30lettre mensuelle Les Incorruptibles, vous êtes également le dirigeant fondateur de Triskelion
00:00:36Wealth Management. Avant de commencer cet entretien, je vous incite comme d'habitude les
00:00:43téléspectateurs à cliquer sur le pouce en l'air, à vous abonner à la chaîne si ça n'est pas encore
00:00:47fait, à commenter et partager un maximum la vidéo pour le référencement de TVL sur Internet. Olivier
00:00:55Delamarche, commençons notre sujet. Donald Trump est investi président des États-Unis ce lundi 20
00:01:04janvier. Il dispose pour agir d'une majorité à la Chambre des représentants ainsi qu'au Sénat et
00:01:10une Cour suprême acquise à sa cause. Son programme baisse des impôts, hausse des droits
00:01:16de douane, expulsion massive de clandestins et maintenant visée expansionniste annoncée par le
00:01:23nouveau président des États-Unis, notamment le Groenland, le Canada. Mais avant, Olivier Delamarche,
00:01:30êtes-vous optimiste quant à l'avenir des États-Unis et du monde avec un Donald Trump qui arrive à la
00:01:38Maison-Blanche ? Alors écoutez, moi j'ai sabré le champagne quand il a été élu parce que c'était
00:01:51vraiment grotesque. Depuis quatre ans, on vivait avec le président des États-Unis qui était juste
00:02:01un Alzheimer dernier degré. Enfin, c'était une insulte à la démocratie. Donc, je suis ravi que
00:02:15ce soit Trump qui ait repris les rênes. Maintenant, il ne faut pas se tromper, c'est-à-dire qu'au
00:02:23niveau social, ça va avoir un effet. Je pense qu'on en a fini avec ces histoires de wookisme
00:02:34complètement débiles. Je pense aussi qu'ils vont faire le ménage dans le système démocrate qui
00:02:45était complètement corrompu depuis un bon moment et qu'on n'était plus dans une démocratie. Il n'y
00:02:53avait plus le droit à la parole sur les réseaux. Là, on voit le pauvre Zuckerberg qui est en train
00:03:00de rétro-pédaler parce qu'il a la trouille de finir en taule. Mais donc tout ça, il va y avoir
00:03:10un effet plus que positif sur cet aspect-là. Maintenant, sur l'aspect économique, il ne faut
00:03:16pas se faire d'illusions. Non seulement, je vous rappelle que M. Trump, on n'a strictement rien à
00:03:27faire de l'Europe. Alors, on va y venir. Olivier, je voudrais qu'on prenne les choses un petit peu
00:03:32dans l'ordre. Il a annoncé le président, le nouveau président, sa volonté d'annexer le Groenland.
00:03:41C'est l'espèce de grande annonce en fanfare qu'il a fait ces derniers temps. Qu'est-ce que ça vous
00:03:46évoque ? On va revenir à l'économie tout de suite après. Je crois qu'il ne faut pas se tromper. C'est-à-dire
00:03:50que Trump, il a toujours agi de la même façon. C'est un négociateur, Trump. Et quand vous voulez
00:03:59négocier, sa technique de négociation, c'est d'abord de taper fort et ensuite de négocier.
00:04:07Et il fait ça sur le Canada, il fait ça sur le Groenland, il fait ça sur tout. C'est sa méthode.
00:04:15Alors, on peut dire qu'elle a quand même fonctionné puisque le garçon est quand même
00:04:20milliardaire. Mais c'est… alors après, on aime, on n'aime pas, peu importe, on va le qualifier de
00:04:29gros bourrin, etc. Oui, OK, d'accord, c'est pas quelqu'un qui, pour les bobos parisiens, est très
00:04:40fin et très fréquentable. Mais enfin bon, en attendant, c'est un type qui a l'habitude de
00:04:46négocier et c'est un gars qui a une méthode de négociation. Alors après, je vous dis, on aime
00:04:51ou on n'aime pas, peu importe. Mais c'est toujours la même chose. Il commence par taper fort, sortir
00:04:58quelque chose qui est une énormité pour beaucoup. Alors, tout le monde en parle en disant « Regardez,
00:05:04c'est un dictateur, il veut s'approprier toutes les terres du monde », OK ? Oui, mais c'est surtout
00:05:16une manière de négocier. Donc, il envoie le truc au départ et puis il laisse tout le monde se mettre
00:05:23sur le toit et puis derrière, il va négocier. Donc, moi, ça ne me choque pas. Je pense que
00:05:32le gars a raison, il l'a prouvé, je vous dis, et voilà. Après, on va voir quelle va être la
00:05:43réalisation derrière, quelles vont être les conséquences derrière. Mais je vous dis,
00:05:49c'est habituel, il vous sort une énormité et puis après, il discute. Mais c'est amusant de
00:06:00voir toute la classe médiatique, toutes les politiques être complètement surpris avec ça,
00:06:11en faire des tonnes, etc. Il les laisse parler, il a raison, et derrière, il va négocier,
00:06:17il va en prendre le plus possible. Mais c'est le jeu, c'est Maga, c'est bien son slogan,
00:06:26c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il défend les Américains, il va s'occuper réellement des
00:06:34Américains, le reste, il n'en a rien à faire et voilà. Avant d'en arriver là, Olivier,
00:06:40vous voyez les Amazon, MetaFacebook, Uber, un peu au garde-à-vous, allant jusqu'à financer la
00:06:49cérémonie d'investiture du président des États-Unis. Est-ce que ça vous évoque ce retournement de
00:06:57veste de tous ces grands milliardaires qui n'étaient pas forcément tous républicains ?
00:07:03Non, mais ils étaient même à l'opposé. C'est simplement qu'ils ont la trouille,
00:07:10ils se sont aperçus que probablement Trump allait mettre un grand coup de pied dans la fourmière,
00:07:18et ils n'ont aucune envie de se retrouver en taule. Donc, ils sont tous en train de retourner
00:07:25leur veste. Je ne sais pas si ça suffira d'ailleurs pour échapper à des sanctions,
00:07:31parce qu'ils ont fait des choses qui étaient gravissimes. Ils ont participé à ce système
00:07:39démocrate que certains découvrent aujourd'hui, ou font peut-être semblant de découvrir,
00:07:45que d'autres dénoncent depuis un bon moment, qui est un système qui est corrompu jusqu'à l'os.
00:07:53Ça nous fait un peu penser au système des oligarques russes qui, quand est arrivé
00:07:57Vladimir Poutine, se sont retrouvés un petit peu…
00:08:01On peut faire le parallèle.
00:08:03Voilà.
00:08:04On peut faire le parallèle. Et puis, en ayant un musque qui est très énervé contre le
00:08:17wauquisme, parce que touché personnellement, très énervé contre le wauquisme, et puis
00:08:23ayant envie d'en découdre. Donc, je ne suis pas sûr que les revirements tardifs de veste de certains
00:08:33leur évitent de se faire tomber. Mais moi, je trouve ça très amusant à regarder de loin.
00:08:46Vous nous disiez, Olivier, que vous aviez sablé le champagne en voyant l'élection de Donald Trump.
00:08:53Mais qui vont être les grands gagnants et les grands perdants de cette élection,
00:08:58de l'arrivée de Trump à la maison blanche ?
00:09:00Les grands perdants, c'est les démocrates américains. Les grands gagnants, c'est les
00:09:10Américains. Les autres grands perdants, c'est nous.
00:09:19C'est les Européens.
00:09:21C'est l'Union Européenne, parce qu'eux, au contraire, c'est vraiment regarder les réactions
00:09:32de tout le monde, des fact-checkers, des journalistes, des politiques surtout,
00:09:40qui vous expliquent que ça y est, un dictateur nazi est arrivé au pouvoir aux Etats-Unis.
00:09:48C'est une blague, mais oui, ça va être rude. D'autant plus que je vous dis,
00:09:56il n'en a rien à faire de l'Union Européenne. Ça lui indiffère totalement.
00:10:01Et au contraire, moi, c'est ce que j'avais écrit il y a déjà un an dans mes scénarios où je disais,
00:10:08si Donald Trump est élu, le truc, c'est qu'en effet, je pense que le but du jeu,
00:10:19mais c'était aussi le but du jeu des démocrates américains, c'est le but du jeu des Etats-Unis,
00:10:24c'est de faire disparaître l'Union Européenne et de faire disparaître l'euro, parce que ça
00:10:30représente aujourd'hui encore maigre alternative au dollar et que si vous le supprimez, vous n'avez
00:10:40plus d'alternative au dollar et donc vous avez l'Europe qui se retrouve avec chacun une monnaie
00:10:47et qui la rimera aux Américains et on continuera à financer les déficits américains.
00:10:56On va y revenir Olivier, sur…
00:10:57Je pense qu'ils ont gagné. D'ailleurs, le premier trimestre va être compliqué pour l'Europe parce que
00:11:01non seulement il y a la prise de pouvoir de Trump le 20, donc lundi, mais il y a aussi les élections
00:11:14en Allemagne le fin février, donc c'est dans un mois, ce n'est pas une chose…
00:11:22On va y revenir, ça fait partie des questions que je veux vous poser Olivier,
00:11:25mais est-ce que Donald Trump, en tant que chef de la première puissance mondiale…
00:11:29C'est le trimestre de tous les dangers pour l'Union Européenne et pour l'euro.
00:11:34Oui. Est-ce que Donald Trump, en tant que chef de la première puissance mondiale,
00:11:40est encore, comme ses prédécesseurs l'avaient été avant lui,
00:11:43encore une sorte de chef du monde, une chef d'État du monde ?
00:11:47Alors moi, je pense que si vous voulez, aujourd'hui, de toute façon, quoi qu'il arrive,
00:11:55les États-Unis perdent de leur influence. Vous avez vu, toute l'année dernière,
00:12:07les BRICS essayaient de s'organiser, les Chinois, les Russes essayaient de ne plus dépendre du dollar,
00:12:17de ne plus dépendre des systèmes américains, comme le système SWIFT, etc., interbancaire.
00:12:23Donc, il y a un mouvement qui est très clair des BRICS de prendre la position, en fait,
00:12:33qu'il mérite, quoi, dans le PIB mondial et dans les organisations mondiales.
00:12:40Donc, à partir de ce moment-là, si vous voulez, pour moi, l'arrivée de Trump est plus un retardateur de chute
00:12:52que réellement, parce qu'il faut quand même voir que, dans tout ce qu'il a annoncé, il ne pourra pas tout faire.
00:13:01D'abord parce qu'il va y avoir des oppositions, il va y avoir des gens en place qui vont essayer de lui mettre des bâtons dans les roues, etc.
00:13:08Ils ont déjà essayé de le flinguer deux fois, je vous le rappelle quand même, donc ils ne vont pas se laisser faire.
00:13:13Et donc, il ne faut pas croire qu'économiquement, la simple arrivée de Trump va faire que, demain matin,
00:13:23les États-Unis ne seront plus endettés, l'économie va rebooster, etc.
00:13:28Il y a des données qui sont des données démographiques, qui sont des données, justement, de montées en puissance des BRICS, etc.
00:13:35qui font qu'il ne faut pas se faire d'illusions, ça ne va pas se faire en un claquement de doigts, etc.
00:13:40Il a quatre ans, le banlieue, d'accord ?
00:13:42Il en a déjà deux, parce qu'il y aura les midterms dans deux ans, et il n'est pas assuré d'avoir une majorité au Congrès dans deux ans, mais Olivier…
00:13:51Mais même si, là, c'est quatre ans, c'est rien du tout, c'est quatre ans, ensuite, imaginez que ce soit son vice-président qui prenne le pouvoir, c'est huit ans…
00:14:09Ou Elon Musk !
00:14:11Oui, c'est quand même très très court pour agir, et vous avez quand même des fondamentaux qui…
00:14:21Aujourd'hui, la dette est gigantesque aux États-Unis, il faut voir que la Fed met encore énormément d'argent sur la table, etc., qui vivent sur la dette,
00:14:36et ça, si vous voulez, vous avez beau vous appeler Trump, ce n'est pas en un coup de baguette magique que vous allez réinverser les choses.
00:14:45Alors, vous allez probablement faire un certain nombre de choses, et très bien…
00:14:50Justement, qu'est-ce qu'il va faire, Trump ? Il a annoncé des choses, mais qu'est-ce que vous pensez qu'il va pouvoir faire ?
00:14:57C'est le problème, si vous voulez, c'est qu'aujourd'hui, on est sur un…
00:15:01Parce que d'où on part, aussi ? Est-ce que vous pouvez nous dresser un peu un état des lieux de l'économie américaine ?
00:15:07L'état des lieux de l'économie américaine, c'est qu'elle fonctionne réellement sur la dette depuis déjà pas mal d'années, et uniquement ça.
00:15:18C'est-à-dire qu'il n'y a plus vraiment de croissance, et d'ailleurs, quand vous regardez les choses, c'est ça qui va être intéressant, d'ailleurs, sur les marchés financiers,
00:15:30parce qu'aujourd'hui, on a fait monter énormément les indices américains, mais on les a fait monter sur quoi ?
00:15:38On les a fait monter sur les 7 valeurs phares des États-Unis, les Microsoft, les Tesla, les Nvidia, etc., les Meta, bon, mais tout le reste.
00:15:53C'est-à-dire les valeurs purement américaines, qui ne sont pas des valeurs internationales et qui ne font pas 1 000 milliards de dollars de capi,
00:16:01celles-là, elles sont à la ramasse. Et donc, ça, l'arrivée de Trump, qui a une préférence pour les États-Unis, qui va mettre des droits de douane, etc.,
00:16:14moi, si aujourd'hui, je devais investir sur les marchés américains, j'investirais plutôt sur les petites valeurs et les moyennes valeurs
00:16:20que d'aller investir sur Facebook, qui a déjà énormément anticipé les choses et monté. Donc, je pense que c'est bien pour la middle class américaine,
00:16:38si tant est qu'il en reste. Je pense qu'en effet, le fait de baisser les impôts, etc., mais il faut voir, je veux dire,
00:16:47il y a un moment où, mathématiquement, je dirais, les choses se sont tellement dégradées sur les 15 dernières années, depuis 2008 à peu près,
00:16:59les choses se sont tellement dégradées aux États-Unis, en interne et avec des données extérieures qui ont beaucoup changé avec, je vous dis,
00:17:12la montée en puissance des briques, etc., le fait qu'à force de coller des amendes à tout le monde parce qu'on utilisait du dollar,
00:17:21finalement, ça a fini par énerver tout le monde et les gens s'organisent, comme les Russes, on a été surpris, mais il suffisait de lire ce qu'ils faisaient avant,
00:17:35ils se sont organisés pour ne plus dépendre des Américains. Donc, voilà, tout ça fait que, moi, je ne suis pas aussi optimiste que certains sur le fait
00:17:50que l'arrivée Trump, c'est vraiment un bouleversement majeur sur l'économie. On va voir ce qu'il va être capable de faire.
00:17:59Baisser l'impôt sur les sociétés de 21 à 15 %, réduction des dépenses fédérales…
00:18:04Oui, mais de l'autre côté, si vous voulez, mécaniquement, c'est très bien sur le papier,
00:18:12moi je suis ravi qu'il baisse les impôts, etc., mais après, en face, est-ce que vous allez avoir
00:18:22autant de rentrées que ce que vous pensez ? Le fait qu'on nous balade sur le chômage américain depuis
00:18:33des lustres, ce que personne ne sait, je peux vous le garantir, parce que j'ai souvent posé la question,
00:18:41je me suis amusé, comment il est calculé et comment on calcule les embauches, etc.
00:18:49On nous présente autour de 4 % le chômage en ce moment.
00:18:51Oui, il est largement plus haut, il est très largement plus haut.
00:18:57Pourquoi ?
00:18:57Voilà, donc ça, ce sont des choses qu'il faut prendre en compte.
00:19:05Vous situez à quel niveau, Olivier, le chômage aux Etats-Unis ?
00:19:10Vous êtes plus proche aujourd'hui, si vous prenez vraiment un vrai chiffre,
00:19:18si vous voulez, vous êtes plus proche de 10 que de 4. Vous êtes plus proche de 10 que de 4,
00:19:24parce qu'en fait, c'est fascinant, parce que vous avez des tas d'éditorialistes,
00:19:32d'économistes, de soi-disant experts qui passent sur les BFM Business en permanence,
00:19:39mais qui ne savent pas comment il est calculé, parce que quand on les interroge, au bout d'une
00:19:45heure, où ils vous ont commenté des chiffres en vous disant que c'est extraordinaire, etc.,
00:19:49mais quand vous leur demandez « mais comment c'est calculé ? », personne ne sait répondre,
00:19:53alors qu'il y a des trucs qui sont extraordinaires.
00:19:58Vous auriez un moyen très simple de calculer le chômage, puisque les impôts sont prélevés à la
00:20:06source aux Etats-Unis, donc il suffirait de passer un petit coup de fil à l'IRS américain et leur
00:20:12dire « bon les gars, combien il y a de gens qui ont été embauchés ce mois-ci ? ». Et ça serait
00:20:18très simple à faire, sauf qu'on ne veut pas faire ça. Et en fait, les embauches, c'est calculé,
00:20:26vous savez comment ? C'est un sondage, c'est un sondage par téléphone. C'est une blague ! Pour
00:20:33un pays comme ça, les statistiques sont faites par sondage. Et le sondage, figurez-vous qu'il est
00:20:39corrigé par un indice qui s'appelle l'indice « birth and death », qui date de Reagan. Reagan,
00:20:48dans les années 80, était furieux parce qu'il trouvait que les chiffres du chômage américain
00:20:57ne lui rendaient pas justice, alors qu'il avait fait des choses pour que le chômage baisse. Et
00:21:04donc, il demande à l'Office du travail américain, il lui demande de trouver un algorithme, si vous
00:21:15voulez, pour que les chiffres du chômage et des créations d'emplois soient meilleurs. Et qu'est-ce
00:21:21que fait le Bureau du travail américain ? Il introduit un algorithme qui est sur les créations
00:21:31et les liquidations de sociétés, mois par mois, d'accord ? Et en disant « eh bien, chaque société
00:21:40engage un certain nombre de personnes et donc on va corriger le chiffre qu'on a par les sondages de
00:21:48ce montant-là ». Et ça, ça a fait qu'en 2008, où on était en pleine récession, pleine récession,
00:21:57en 2008, ça a rajouté, en termes de création d'emplois, 840 000 emplois. Alors qu'en fait,
00:22:06ils en ont perdu des tonnes et des tonnes. Mais simplement parce que c'est un algorithme
00:22:11mathématique. Et ça a fait près d'un million d'embauches en 2009. Mais en fait, c'est faux,
00:22:19ça n'existe pas. C'est des faux chiffres. Et tout le monde continue gentiment à commenter des chiffres
00:22:28dont ils ne savent même pas comment il est calculé. Moi, ça me fascine. Donc voilà, je vous dis,
00:22:35les 4%, c'est juste de la blague. Olivier, le dollar comme arme économique de guerre,
00:22:44est-ce que Donald Trump va continuer à l'utiliser comme tel ? Est-ce qu'il peut encore l'utiliser
00:22:50comme tel ? Bien sûr. Parce que là aussi, vous avez plein de gens qui viennent vous dire « ça y
00:22:57est, le dollar, c'est fini, ça ne vaut plus rien, etc. ». Ça, c'est sur le papier, c'est très bien
00:23:06sur le papier. Vous savez, des proches disaient « j'adorerais vivre en théorie, parce qu'en
00:23:13théorie tout marche ». Là, c'est la même chose. Si vous voulez, en théorie, on est tous d'accord.
00:23:17En théorie, on est tous d'accord. Il y a tout ce qui a été la planche à billets devrait faire,
00:23:26et puis les BRICS qui arrivent, devraient faire que le dollar baisse. Oui, mais non. Parce qu'en
00:23:34fait, on continue à l'utiliser dans les faits. Vous ne faites pas une transaction dans autre
00:23:40chose que du dollar. Point. Vous vendez quelque chose au Venezuela, vous allez vous faire payer
00:23:48en bolivar, vous ? Non, personne. Vous allez vendre quelque chose en Argentine, vous allez
00:23:55faire payer en pesos argentins. L'Arabie Saoudite commence à accepter du yuan pour le pétrole.
00:24:00Mais oui, mais c'est une blague. C'est-à-dire, ça, c'est de la com. C'est de la com. Dans les
00:24:07faits, c'est payé en dollars. Dans les faits, c'est payé en dollars. Le seul contrat, pour l'instant,
00:24:14qui a été payé en yuan à l'Arabie Saoudite… En fait, les yuans ne sont jamais arrivés en
00:24:23Arabie Saoudite parce que l'Arabie Saoudite a eu un contrat en Chine pour construire quelque
00:24:27chose et ils ont utilisé les yuans qu'on leur avait donnés pour le construire. Donc, en fait,
00:24:32du yuan, vous n'en trouvez pas à l'extérieur de la Chine. Point barre. Terminé. Donc, aujourd'hui,
00:24:38c'est beaucoup de com, mais dans les faits, vous continuez à utiliser du dollar. Et regardez,
00:24:45depuis que tout le monde en parle en disant que ça y est, c'est fini, je vous rappelle juste qu'on
00:24:52a touché 1,01 contre euro il y a deux jours. Donc, il faut remettre les choses à leur place. Leur
00:25:01place, c'est que, pour l'instant… Alors, peut-être que dans un an, dans deux ans, dans trois ans,
00:25:07dans cinq ans, dans dix ans, les choses commenceront à être problématiques pour le dollar, mais en
00:25:15attendant, il n'y aura plus d'euro. Parce que c'est vraiment l'euro qui est en risque aujourd'hui.
00:25:21Ce n'est pas le dollar. C'est l'euro qui… Je vous rappelle que dans un mois, il y a les élections
00:25:30en Allemagne, que l'AFD a dit clairement que s'ils étaient élus, ils sortaient de l'euro,
00:25:36ils sortaient de l'Union européenne. Vous pensez que c'est l'euro qu'il vaut mieux avoir dans son
00:25:45allocation d'actifs de l'euro ou du dollar ? Oui, mais Olivier, est-ce que l'AFD aura
00:25:51suffisamment de sièges au Bundestag pour supplanter une éventuelle coalition SPD-CDU ?
00:25:56Je n'en sais rien. Tout simplement, ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, ça bouge
00:26:02partout en Europe. Alors évidemment, il y a tous les crétins qui vont vous dire que c'est encore
00:26:09un coup des Russes. La Roumanie, c'est un coup des Russes. La Géorgie, c'est un coup des Russes.
00:26:14Bientôt, s'il y a eu dissolution en France, ça doit probablement être un coup de Poutine encore.
00:26:23Enfin, je veux dire, c'est une blague. Aujourd'hui, les peuples commencent à comprendre qu'on les
00:26:29prend pour des cons depuis des années et des années. Tant mieux, le réveil a été long,
00:26:35tant mieux, tout arrive et ils commencent à se manifester. Et tant mieux, tant mieux. J'espère
00:26:44qu'en Allemagne, en effet, c'est l'AFD qui va arriver en tête et qu'on va arrêter avec cette
00:26:50espèce de mafia européenne, dont Thierry Breton est un des meilleurs exemples d'ailleurs, parce
00:26:57qu'il se recycle. C'est un recyclage permanent des déchets politiques. Donald Trump, Olivier,
00:27:06a récemment déclaré qu'il avait un mot préféré dans le dictionnaire américain, c'est « droit de
00:27:13douane ». Il a déjà lancé une guerre économique sous son premier mandat. Quelles vont être les
00:27:20conséquences de sa politique protectionniste à l'égard de l'Europe dans les quatre prochaines
00:27:27années qui arrivent ? Je vous dis, l'Europe, ce n'est pas son sujet. Aujourd'hui, l'Europe,
00:27:34de toute façon, tel que… Il veut nous bouffer tout cru ou il s'en fout ? Non, il s'en fout. Je
00:27:42crois qu'il s'en fout. Le seul intérêt pour lui de l'Europe, c'est que notre épargne finance ses
00:27:50déficits. Le reste, il s'en fout. Le reste, il s'en fout. Enfin, on est assez con pour aller lui
00:27:58acheter son gaz de schiste hors de prix, alors qu'on avait du gaz avec les Russes qui était
00:28:04beaucoup moins cher et qui était beaucoup plus pratique à faire venir. Même les Allemands,
00:28:10les Allemands se suicident économiquement. Il ne faut pas imaginer qu'on a besoin de Trump pour
00:28:23s'effondrer. On s'effondre tout seul. On a des gens qui sont extrêmement efficaces pour ça. Il n'a
00:28:32pas besoin d'agir vis-à-vis de nous. Il a des gens comme Macron, comme Van der Leyen, comme Olaf
00:28:39Scholz qui agissent déjà pour se suicider. Il n'a aucun besoin d'en rajouter. Trump avait quand
00:28:49même déclaré en 2018 qu'il s'opposait à l'accord gazier entre l'Allemagne et la Russie. Il a quand
00:28:55même une volonté de… Mais là, il n'a même plus besoin de s'y opposer. Il a fait péter Nord Stream.
00:29:00Enfin, il, oui. Ce n'est pas lui, mais c'est les Américains qui ont fait péter Nord Stream avec
00:29:07les Anglais. Ça sert quand même bien ses intérêts, non ? Tout à fait. Tout à fait. C'est pour ça que
00:29:16je vous dis. Maintenant, de toute façon, le mal est fait. Il n'a aucun besoin d'en rajouter.
00:29:24Vous avez toutes les grosses entreprises allemandes qui se délocalisent aux États-Unis parce qu'ils
00:29:31ont de l'énergie moins chère, parce que les Allemands sont assez cons. Franchement, il n'y a
00:29:37pas d'autre mot. Ils sont assez cons pour ne pas reprendre les discussions avec Poutine et se faire
00:29:46livrer du gaz par Poutine et qui préfèrent aller payer des prix hallucinants aux Américains. Qu'est-ce
00:29:56que vous voulez ? Qu'il n'y a pas besoin d'aller faire autre chose. L'Europe va s'effondrer sans
00:30:02avoir besoin des Américains pour les pousser. Justement, l'Europe, Olivier, est-ce que vous
00:30:11savez s'il se passe quelque chose à Bruxelles, au sein de la Commission européenne, pour endiguer
00:30:18la volonté de domination que va vouloir mettre en place Donald Trump ? Qu'est-ce qu'ils font à
00:30:23Bruxelles ? Là, ils voient que Donald Trump va arriver ? Il se passe quelque chose ?
00:30:26Vous savez, oui, il se passe quelque chose. Ils sont en PLS sur l'histoire de la régulation des
00:30:42réseaux sociaux. Mais, je veux dire, vous avez… Franchement, l'Europe, c'est fini. C'est fini.
00:30:51Ça va devenir un grand Ehpad, mais c'est terminé. Je veux dire, on a une Europe qui se félicite
00:31:03parce qu'ils ont mis une norme sur les chargeurs de téléphone. On a une Europe qui se félicite
00:31:11parce que maintenant le bouchon de votre Chitaido va rester accroché au goulot. Et puis, pendant ce
00:31:18temps-là, vous avez les Américains, les Chinois, etc., qui prennent 15 ans d'avance sur l'intelligence
00:31:25artificielle, sur les voitures à hydrogène. Et nous, on est là à la ramasse. C'est terminé.
00:31:41Vous nous disiez en préparant l'émission…
00:31:42Les seuls avantages qui étaient vraiment un avantage extraordinaire que nous avait donné
00:31:50le général De Gaulle, qui était d'avoir mis l'accent sur les centrales nucléaires qui nous
00:31:56permettaient d'avoir une énergie qui était à très bas coût. Ça, évidemment, Macron l'a flinguée
00:32:03parce que ça ne lui plaisait pas. Les Allemands l'ont totalement flinguée parce que ça ne plaisait
00:32:09pas aux pastèques, aux écolos. C'est fini. Il y a un moment où il faut accepter que,
00:32:19soit les Français se rebellaient, prenaient les armes et allaient chercher Macron à l'Élysée,
00:32:31soit il ne se passera rien.
00:32:33Mais est-ce que ce n'est pas une bonne nouvelle, Olivier ? Vous me disiez en préparant l'émission
00:32:37« l'euro va exploser ». Est-ce que ce n'est pas au fond une bonne nouvelle pour les Européens
00:32:42de voir l'établissement bruxellois se péter la gueule ?
00:32:45C'est une bonne nouvelle de voir Bruxelles se péter la gueule. Maintenant, si les Français
00:32:52sont assez bêtes pour élire en 2027 un Édouard Philippe ou un Gabriel Attal, excusez-moi,
00:33:00mais on va continuer. Le problème c'est qu'à un moment, si on n'accepte pas réellement d'ouvrir
00:33:11les yeux et de changer ce personnel politique, quand on voit les sondages et qu'on voit… Vous
00:33:17me direz qu'il ne faut pas vraiment faire confiance aux sondages, mais si réellement ce que disent
00:33:25les sondages est vrai, c'est-à-dire qu'on encense des gens comme Édouard Philippe qui… Je vous
00:33:31rappelle, Édouard Philippe a été Premier ministre. Lui, il ne s'en souvient pas. Visiblement,
00:33:36il a fait l'impasse là-dessus, qu'il a été Premier ministre, donc il a été aux commandes.
00:33:40Ensuite, qu'il est maire du Havre, qui est une ville surendettée, qui ne marche plus du tout,
00:33:51etc. Tout ça, il l'a oublié, mais il ne faut pas l'oublier. On a oublié aussi de Gabriel Attal,
00:33:57c'était un gamin qui sortait de l'école, qui ne connaît rien à rien, et ce serait juste une
00:34:04catastrophe que ce type-là devienne président. C'est un petit Macron en un peu plus jeune,
00:34:13mais c'est la même chose. C'est une copie, c'est un clone. Si c'est pour re-voter pour des gens
00:34:21comme ça, c'est fini, c'est fini. Vous pouvez faire une croix-dessus. La France, on n'arrête
00:34:31pas de s'enfoncer, on n'arrête pas d'avoir des entreprises qui ferment, on est au plus haut taux
00:34:36de faillite des PME et des ETE. C'est une fuite en avant permanente, avec plus aucun service public
00:34:49qui marche, avec des entreprises qui font faillite, avec des gens qui n'ont qu'une envie, c'est de
00:34:55sortir. Moi, j'en vois, je suis en Suisse, j'ai un family office. Tous les jours, je vois des gens
00:35:00arriver. Tous les jours, je vois des gens arriver. Donc, petit à petit, que ce soit l'argent,
00:35:08que ce soit les cerveaux, les gamins, tous se battent. Donc, c'est pour ça que je vous dis,
00:35:15on va devenir un gros Ehpad, un musée dans lequel les riches brics viendront.
00:35:24Oui, mais justement, Olivier, vous me disiez en préparant cette émission, l'euro va s'écrouler,
00:35:29la France va sauter. Donc, du coup, est-ce que tout cela va empêcher que la France devienne un
00:35:36Ehpad ? Comment ces deux phénomènes, la France et l'euro qui sautent, ça se produit ?
00:35:41Tout dépend de ce qu'en feront les Français, si vous voulez. Vous avez eu un exemple extraordinaire,
00:35:49c'est le Brexit. Vous avez la Grande-Bretagne, alors là, elle n'était pas concernée par l'euro
00:35:56puisqu'elle avait gardé sa monnaie intelligemment, elle avait gardé sa monnaie. Mais le Brexit,
00:36:03les Anglais sortent de la dépendance, justement, de l'Union Européenne. Oui, d'accord, mais si vous
00:36:11gardez des toccards, parce que là, depuis, ils ont fait fort. Si vous gardez des toccards au
00:36:20gouvernement, ça ne change rien. Donc, moi, quand j'entends parler de Frexit, etc., à longueur de
00:36:28journée, oui, d'accord, Frexit, mais si derrière, vous mettez en place des gens qui sont réellement
00:36:37des démocrates, etc., système suisse ou quelque chose qui ressemble au système suisse, par exemple,
00:36:45mais là, si vous sortez de l'Union Européenne pour aller mettre un Gabriel Attal ou un Édouard
00:36:53Philippe, excusez-moi, ça n'a rien changé. Donc, vous allez continuer à vous effondrer gentiment.
00:36:59Là, tout le monde, je vous dis, met l'histoire de l'effondrement du Royaume-Uni sur le Brexit,
00:37:10mais c'est pas sur le Brexit, c'est sur les gens qui sont en commande, et ça n'a rien à voir avec
00:37:16le Brexit. Donc là, c'est pareil, si vous voulez. C'est-à-dire que, soit vous restez dans l'euro
00:37:23et dans l'Union Européenne, et de toute façon, vous allez vous transformer gentiment en Ehpad,
00:37:29et ça va se finir très probablement très mal, parce qu'on fera une copie de ce qui se passe
00:37:35au Royaume-Uni, d'accord ? Soit vous sortez de cette Union Européenne, si vous avez des gens,
00:37:42à ce moment-là, qui sont vraiment des gens intéressants et bien, et qui sont des hommes
00:37:50d'État, et non pas des gens patrons de BDE, d'écoles de commerce, eh bien, à ce moment-là,
00:38:01vous aurez quelque chose d'intéressant. Mais en attendant, je ne suis pas persuadé que les
00:38:07Français, aujourd'hui, soient capables d'élire autre chose qu'un Gabriel Attal ou un Édouard
00:38:13Philippe. Parmi, revenons à Trump, Olivier… Ou un Mélenchon ! Les priorités géopolitiques de
00:38:23Donald Trump, Olivier, on peut évidemment citer le cas de la Chine, est-ce qu'il va tenter de lui
00:38:29tenir tête ? Comment vous voyez les choses ? Est-ce qu'il a encore les moyens de lui tenir tête ?
00:38:35Non, mais non, parce que… Mais là, c'est aussi… Il faut voir dans les postures et dans les
00:38:45déclarations, c'est toujours la même chose, c'est ce que je vous ai dit au début, c'est un
00:38:49négociateur. Souvenez-vous de ce qui s'est passé sous la première présidence de Trump, où,
00:38:57à un moment, il avait déclaré que la licence Android serait retirée à Huawei. Ce qui,
00:39:11évidemment, n'était pas une bonne nouvelle pour Huawei, ne plus avoir son système d'exploitation.
00:39:17Et à ce moment-là, qu'est-ce qu'a répondu Xi Jinping ? Il a dit « ok, pas de problème les gars,
00:39:26vous retirez la licence Android, putera ». Et là, qu'est-ce qu'a fait Trump ? Ah, oups,
00:39:35excusez-moi, c'était juste pour rire, n'en tenez pas compte, on revient en arrière, voilà.
00:39:42Vous avez aujourd'hui une Chine qui est puissante, alors même si elle a aussi ses problèmes de
00:39:54croissance, elle a des problèmes, la Chine, il ne faut pas… de dette, etc., il ne faut pas croire
00:40:01que c'est la petite maison dans la prairie en Chine, ce n'est pas la réalité, elle a des
00:40:11difficultés. Mais en revanche, elle a pris des positions qui sont des positions sur le long terme,
00:40:17parce que les Chinois, ils ne sont pas à quatre ans, c'est ça qu'il faut comprendre, c'est-à-dire
00:40:21que ni Xi Jinping ni Poutine n'ont des visions à quatre ans. Aux États-Unis, malheureusement,
00:40:33et dans le reste de l'Occident, on a des systèmes qui font que, et encore vous le disiez aussi,
00:40:40vous avez les mids-termes au bout de deux ans, c'est super court, d'accord ? Poutine, il n'en
00:40:47a rien à foutre, il voit vingt ans. Xi Jinping, c'est pareil. Donc, vous avez deux notions,
00:40:56si vous voulez, qui ne sont pas du tout sur les mêmes visions et sur les mêmes durées. Et donc,
00:41:05vous avez aujourd'hui une Chine qui a pris une position quasi monopole sur les terres rares et
00:41:16sur les métaux rares, qui fait qu'il y en a partout, qui fait que donc c'est difficile à contourner,
00:41:25et donc il va falloir négocier, c'est tout. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas arriver en
00:41:30disant « ça y est, les Chinois, on vous colle des barrières douanières de x centaines de pourcents,
00:41:40et puis on vous isole », etc. Non, ça ne marche plus, parce qu'ils ont une position aujourd'hui,
00:41:48ils se sont arrangés en plus depuis des années pour être indépendants, ils ont fait un système
00:41:56parallèle à SWIFT qui permet de ne plus dépendre des Américains, des Américains qui pouvaient,
00:42:02du jour au lendemain, les débrancher, si vous voulez. Ils ont amassé des stocks d'or qui
00:42:09leur permettraient aujourd'hui de faire une monnaie adossée sur l'or, etc., par exemple pour
00:42:14eux et leurs copains, pour eux et les BRICS. Donc vous avez un certain nombre de choses qui font
00:42:22qu'aujourd'hui ils sont incontournables, et que donc il va falloir négocier. Vous ne pouvez pas
00:42:26arriver comme... Alors je vous dis, il négocie à la cow-boy, comme il a l'habitude de le faire,
00:42:33mais d'un autre côté, il faudra voir qu'il sera obligé aussi de faire des concessions parce qu'il
00:42:38n'a pas le choix. Est-ce qu'il va devoir faire aussi des concessions avec les BRICS ? Est-ce qu'il
00:42:43va y avoir un rapport de force entre ces pays-là et les États-Unis ? Ou est-ce qu'il va essayer
00:42:49aussi de suivre un peu la tangente des BRICS ? Non, il va être obligé de négocier avec eux
00:42:55parce qu'il n'aura pas le choix, parce qu'aujourd'hui ils ont acquis telle position sur
00:43:02un certain nombre de choses qui font que... Bien sûr qu'ils peuvent se passer, les Américains,
00:43:08ils peuvent se passer des baskets qui sont fabriquées en Chine, ce n'est pas le sujet,
00:43:15mais il y a des choses aujourd'hui dont ils ne peuvent pas se passer. Les semi-conducteurs,
00:43:23ils sont fabriqués où ? Ils sont fabriqués à Taïwan. Donc à un moment, il va falloir négocier.
00:43:29Donc c'est fini l'arrogance à l'américaine avec le retour de Trump ? Non, je pense qu'ils
00:43:38ne peuvent pas s'en empêcher, donc vous en aurez encore de l'arrogance. Pour ça, je pense que Trump
00:43:48est beaucoup plus pragmatique que les autres parce que c'est un type qui est dans les affaires,
00:43:53ce n'est pas un politique-politicien, ce n'est pas un gars à la Macron ou à la Cholles qui n'a
00:44:02jamais fait autre chose que de la politique. Donc c'est un type qui est pragmatique, c'est un type
00:44:06qui est dans les affaires, il sait faire une addition, contrairement à Benoît Le Maire,
00:44:10il sait faire une addition, il sait faire une soustraction, le type il comprend. Donc il est
00:44:19pragmatique, je vous dis, c'est l'exemple que je vous ai donné sur Huawei et sur les matières
00:44:25premières. Quand il a vu que ça ne passait pas, ça ne passait pas, voilà, il a fait marche arrière.
00:44:30Donc voilà, c'est ça qu'on ne comprend pas en France, parce que vous voyez la réaction des
00:44:39politiques qui n'ont jamais rien fait de leur vie, sauf de la politique, et qui ne comprennent pas
00:44:44comment ça fonctionne. Mais c'est un pragmatique, je pense que ça ne veut pas dire qu'il ne va pas
00:44:51y avoir de frictions, parce qu'il va y avoir des frictions, forcément. Mais là, si vous voulez,
00:44:57ils ne parlent pas de dominants à dominer. Là, aujourd'hui, les Chinois, ils ont des positions
00:45:08sur certains marchés qui font qu'ils sont le contournable. Vous l'évoquiez un petit peu tout
00:45:17à l'heure, Olivier, à titre individuel, le Français qui aurait des billes à placer pour profiter,
00:45:24pour tirer profit de l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche, c'est quoi la stratégie ? Vous
00:45:31parliez d'investir sur les petites valeurs. Déjà, moi, je pense qu'en tout cas sur les grandes
00:45:40valeurs américaines, le prix a été fait, si vous voulez, c'est-à-dire l'anticipation depuis
00:45:50l'élection a fait qu'aujourd'hui, on est sur un impact de Trump qui est largement priceé dans
00:46:00les cours. Il y a peut-être encore quelque chose à gagner, je vous dis, sur les small caps américaines
00:46:09et sur les entreprises qui sont vraiment purement américaines et qui, elles, vont bénéficier
00:46:19de l'effet Trump beaucoup plus qu'une Facebook ou une Tesla ou qu'une Microsoft. Donc, ça,
00:46:31c'est une certitude. Après, moi aujourd'hui, je vous dis, je n'ai pas un seul euro, je n'ai aucun
00:46:41de mes comptes sur lesquels j'ai de l'euro. Il doit m'en rester trois mille euros quelque part
00:46:46pour faire face à des factures, mais c'est rien du tout. Aujourd'hui, l'essentiel, c'est dollars
00:46:57et francs suisses, mais surtout dollars. Francs suisses parce que j'habite en Suisse, mais sinon
00:47:05surtout dollars. Et je pense que c'est un des meilleurs moyens, c'est d'échapper justement à
00:47:11l'effondrement de l'euro. Vous me disiez aussi, Olivier, un petit peu au début de cet entretien,
00:47:17que ce n'est pas Donald Trump en quatre ans qui pourra empêcher la chute des États-Unis. Ça
00:47:25ressemblerait à quoi, une chute des États-Unis, sachant que vous nous dites aussi que le dollar
00:47:29est encore la monnaie la plus importante. Oui, parce qu'une chute des États-Unis, c'est-à-dire
00:47:34une perte, surtout une perte de leur toute-puissance. C'est-à-dire qu'à mon avis,
00:47:40dans un futur assez proche, vous aurez deux blocs. Vous aurez d'un côté Chine-Russie,
00:47:49et puis quelques BRICS qui viendront se mettre avec cette Chine et cette Russie,
00:48:02parce que c'est ce que je vous disais tout à l'heure, il ne faut pas croire que les autres
00:48:08vont pouvoir s'émanciper comme ça. Et puis de l'autre côté, un autre bloc avec les États-Unis,
00:48:17sûrement quelques pays européens qui se seront arrimés aux États-Unis, parce que refuseront
00:48:26de s'arrimer, comme on est des imbéciles. Et puis je vous rappelle que M. Le Maire a mis par
00:48:33terre l'économie russe, donc ça n'a aucun intérêt de se rapprocher des Russes. Je ne suis pas sûr
00:48:40qu'il n'ait pas dans ses intentions, ou de son successeur, de mettre aussi l'économie chinoise
00:48:49à genoux, ou peut-être même l'économie américaine, puisque le Trump ne leur plaît pas,
00:48:56nous sommes des guerriers, nous sommes des vainqueurs. Donc je pense que vous allez avoir
00:49:06deux blocs, vous allez avoir le bloc américain avec le dollar, avec les gens qui seront arrimés
00:49:12au dollar, et puis vous avez de l'autre côté les Chinois et les Russes, principalement,
00:49:18qui constitueront une autre vision, non seulement une autre vision du monde, et puis qui réclament
00:49:30simplement leur part, leur position, et de ne plus être considérés comme des sous-pays.
00:49:41Est-ce que vous voyez actuellement, ça sera ma dernière question Olivier,
00:49:46un Elon Musk prendre position en faveur de l'AFD allemande ? On lui dit, vous faites de
00:49:55l'ingérence, c'est inadmissible. Est-ce que vous pensez aussi que c'est l'intérêt de la
00:50:01nouvelle administration Trump d'épauler des mouvements patriotes en Europe pour,
00:50:06éventuellement, essayer de redresser la tête ? D'épauler, il faut bien voir ce que… Je vous
00:50:17rappelle tout de même que tous les politiciens occidentaux ont pris position contre Trump,
00:50:27on est bien d'accord, et pour Biden, sachant très bien que Biden était à l'étude cerveau,
00:50:37on est bien d'accord, et que ce n'était pas Kamala Harris qui allait redresser la chose. Je ne veux
00:50:47pas être méchant, mais elle est complètement idiote. Ils étaient prêts à appeler, à voter
00:50:54pour Biden et pour ensuite Kamala Harris contre Trump. Alors maintenant, ils font semblant aussi
00:51:03de l'oublier, mais c'est un fait. Ils ont pris position. Quand vous entendez quand même aujourd'hui
00:51:11des gens qui vous disent « la Roumanie a mal voté et si l'Allemagne vote mal, on annulera les
00:51:21élections », c'est quand même hallucinant, non ? Ça, ce n'est pas de l'ingérence. Ça, ce n'est pas
00:51:26de l'ingérence. Soros, il ne fait pas d'ingérence quand il paye des millions, etc. Un type comme
00:51:33Pigasse qui est propriétaire du Monde, etc., il ne fait pas d'ingérence non plus. Non. Drahi,
00:51:44BFM, etc., il ne fait pas d'ingérence non plus. Le président, le directeur de libération ancien du
00:51:51Mossad… Non, mais on est dans un truc où c'est toujours l'autre qui est responsable de tout,
00:52:00le méchant, etc., parce qu'ils ne vont pas dans leur sens. Enfin, je veux dire, il y a des
00:52:09ingérences tous les jours. Il y a une absence de démocratie en Europe tous les jours et les gars,
00:52:15ils vont donner des leçons. Mais c'est une blague ou quoi ? Trump à la maison blanche, c'est donc
00:52:20victoire pour les Américains et malheur aux Européens. On peut terminer cette émission
00:52:26en s'entêtisant comme ça, Olivier ? Très clairement. Très clairement. C'est-à-dire qu'il
00:52:31ne faut pas du tout s'attendre à ce qu'il y ait le moindre truc positif pour nous de l'arrivée
00:52:38de Trump. La seule chose qui peut être positive, c'est d'abord de se régaler en voyant la tête des
00:52:48journalistes français, des éditorialistes français, etc. Et ça, c'est un régal permanent. C'est
00:52:57vraiment un gros avantage de l'arrivée de Trump. Le deuxième gros avantage de l'arrivée de Trump,
00:53:03c'est que je vous dis, vous avez Musk qui est très énervé parce que, touché personnellement
00:53:09par le wokisme et les dégâts des influences LGBT, etc. Et que là, Trump et Musk sont d'accord
00:53:26pour mettre un gros coup d'arrêt à ce genre de choses. Il a dit, moi, quelque chose que je dis
00:53:35depuis toujours, c'est que maintenant, un chirurgien qui transformerait le sexe d'un mineur, il le
00:53:52mettrait en tôle, il faut les mettre en tôle. C'est inadmissible. C'est inadmissible parce que
00:53:58le gamin, il va payer toute sa vie. Donc, c'est inadmissible. Je veux dire, qu'on mette un coup
00:54:06d'arrêt à ça, c'est une excellente chose pour le monde, pas simplement pour les Européens,
00:54:14pour le monde. Maintenant, je vous dis, économiquement, on ne va pas en bénéficier,
00:54:19et il faut d'abord changer les choses chez nous. Par le ménage. Parce que, ce que je vous ai dit,
00:54:28le Frexit, ok, c'est très bien. Moi, je serais ravi qu'on sorte. Mais qu'ils l'ont mis à la
00:54:36place derrière. Voilà, si c'est sortir pour se choper les mêmes, ça ne sert à rien, et ça sera
00:54:44même encore pire. Merci à vous, Olivier, d'avoir accepté notre invitation. Merci à vous tous de
00:54:52nous avoir suivis. Vous pouvez, dès à présent, excusez-moi, retrouver la chronique économique
00:54:58et financière de Philippe Béchade. Et quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine. À bientôt,
00:55:04salut. Bonjour et bienvenue pour ce rendez-vous de manière de décryptage de l'actualité économique
00:55:32et géopolitique en mode affranchie. Je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que
00:55:40je vais intituler « François Bayrou nous a fait son grand flou, et ça a marché ». La survie du
00:55:52gouvernement Bayrou, lors de sa constitution, il y a maintenant presque un mois, ça semblait
00:56:00l'hypothèse la plus improbable. Comment des députés, majoritairement soit côté RN,
00:56:11soit côté NFP, LFI, Parti Socialiste, allaient-ils pouvoir laisser continuer d'exercer un gouvernement
00:56:24qui était aux antipodes de ce pour quoi les Français avaient voté le 9 juin, puis de nouveau,
00:56:33début juillet ? Un gouvernement qui ne compte que des ministres appartenant à des minorités,
00:56:42voire à des micro-minorités, proches de Macron, alors que les Français avaient voté justement,
00:56:51et à une très large, voire écrasante majorité, pour des députés ne soutenant pas Emmanuel Macron.
00:57:00Eh bien, il faut croire qu'il y a une magie Bayrou. Bayrou qui, lors de son discours de
00:57:07politique générale, nous a fait son grand flou, et cela a en quelque sorte un peu désamorcé les
00:57:16velléités de censure côté extrême droite. Et puis ensuite, c'est la coalition de gauche,
00:57:24NFP, avec des socialistes qui se démarquent de plus en plus, des socialistes qui acceptent
00:57:32l'idée qu'on va peut-être rediscuter de certains aspects de la réforme des retraites, passée à coup
00:57:40de 49-3 par Elisabeth Borne, membre du gouvernement, il y a maintenant trois ans. Une suspension non,
00:57:49pas tout à fait, mais on rediscuterait de certains aspects. Puis, alors, ce qui a emporté l'adhésion
00:57:56des députés socialistes, eh bien, c'est que le gouvernement renoncerait aux trois jours de
00:58:04carence pour les fonctionnaires et maintiendrait la situation en l'état à un. Et puis, pour essayer
00:58:10également de calmer un petit peu la droite, un peu plus à droite, qui n'appréciait pas du tout la
00:58:18perspective d'un déremboursement supplémentaire des médicaments, eh bien, là aussi, le gouvernement
00:58:23va y renoncer. En fait, il renonce à des tout petits trucs pour nous coller, en fait, les hausses
00:58:32d'impôts à la sournoise, les plus importantes que nous aurons connues depuis plus d'une décennie.
00:58:40En effet, l'État renonce quelque part à augmenter ses recettes de poche, comme il le fait d'habitude.
00:58:53Mais comme avec Bérou, c'est le flou, on n'a pas d'indication sur les dotations des
00:59:01collectivités locales, territoriales, régionales. Or, on sait tous qu'une fois que le produit de
00:59:09nos impôts et taxes auront été dépensés pour payer les retraites, et notamment les retraites
00:59:16des fonctionnaires, qui seraient, d'après les calculs, responsables de la moitié des déficits
00:59:22accumulés par la France depuis 2017, sachant que les régimes de retraite du privé sont
00:59:28excédentaires, de plusieurs centaines de millions d'euros chaque année. Oui, voilà, ce sont ces
00:59:36régimes privés qui servent à combler en partie les déficits des régimes de retraite particuliers
00:59:42des fonctionnaires. Donc, une fois que l'État aura financé les retraites, l'éducation nationale,
00:59:49la police, l'armée, en fait tout ce qui relève du régalien, et bien sûr l'hôpital et les soins
00:59:59de base, ce sont aux collectivités territoriales de trouver leurs propres ressources. Alors,
01:00:07pour tout ce qu'on veut, les routes, les pompiers, la prise en charge de la dépendance, la liste est
01:00:14très très longue. Et là, qu'est-ce que les collectivités locales peuvent faire, si ce n'est
01:00:21augmenter les impôts fonciers, puisqu'il n'y a plus d'impôts locaux, mais ils pourraient peut-être
01:00:28revoir le jour sous d'une autre forme, une autre appellation, et hausser également toutes les
01:00:38recettes de base, enlèvement des ordures, distribution de l'eau, des choses qui ne relèvent
01:00:47évidemment pas de l'autorité centrale de l'État, mais qui vont coûter très très cher aux consommateurs
01:00:54et contribuables. Alors, on essaie de nous rassurer en nous expliquant que l'inflation est sous contrôle,
01:01:03qu'en France, elle ne dépasse pas les 2%. Il s'agit bien sûr là encore d'une fiction statistique,
01:01:11mais une fiction bien utile, puisque on la prend pour prétexte pour abaisser le rendement du
01:01:19livret A à 2,4%, alors que l'inflation réelle, avec des tarifs de mutuel qui augmentent de 6%,
01:01:29des tarifs d'assurance auto qui augmentent de 4%, des impôts locaux et des taxes foncières qui
01:01:36vont exploser littéralement, des distributeurs qui vont devoir répercuter des hausses sur les
01:01:45produits alimentaires, allant de 4% à presque 20%. Et oui, figurez-vous que le fabricant des
01:01:52pépitos demande une hausse de 18% de ses gâteaux. Croyez-vous véritablement que l'inflation sera à
01:02:002% en 2025, alors qu'on nous promet une croissance à plus 0,9% ? Et les économistes savent, et parmi
01:02:09les plus optimistes, que si l'on a plus 0,5%, on sera bien content. Nous avons conçu à votre
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