Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguy.
00:01Bonjour Madame Mabrouk, merci pour votre invitation.
00:03Bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:05Vous êtes donc député de la Somme, président du groupe délégué RN à l'Assemblée Nationale.
00:10Démarrons cet entretien, Jean-Philippe Tanguy, par les déclarations des deux ministres en vue du gouvernement,
00:15Bruno Rotaillot et Gérald Darmanin.
00:17Le ministre de l'Intérieur, on y reviendra, qui sert la vis sur les naturalisations.
00:21Et le garde des Sceaux, je voudrais d'abord vous faire ériger à cela,
00:24sur la chaîne YouTube Legend, qui affirme qu'il n'y a plus de lieu safe en France.
00:28Autrement dit, il n'y a pas un lieu en France où l'on peut se sentir en sécurité.
00:32Vous partagez le diagnostic du garde des Sceaux ?
00:35Oui, mais est-ce que le garde des Sceaux est au courant qu'il était ministre de l'Intérieur pendant des années avant ?
00:39Donc c'est quand même étrange, si vous voulez, qu'une personne avec autant de responsabilité
00:43dans la situation d'insécurité et d'ensauvagement du pays
00:46se permette un commentaire pour expliquer que son bilan comme ministre de l'Intérieur
00:49est si catastrophique que son analyse comme garde des Sceaux le pousse à prendre de nouvelles mesures.
00:54Donc si vous voulez, cette incohérence permanente prend, il faut bien le dire,
00:57quand même malheureusement, les Français pour des imbéciles.
01:00En multipliant les déclarations soi-disant fortes,
01:02quand le bilan est si faible, si catastrophique,
01:04c'est quand même un moment, c'est quand même un peu délirant.
01:06Donc moi, je ne veux pas polémiquer avec M. Darmanin,
01:09mais qu'il y ait un peu le respect de nos compatriotes
01:11et qu'il y ait un peu d'humilité.
01:13Parce que dire, arriver à ce constat d'échec,
01:15après ces temps de macronistes,
01:16qu'on ne peut plus être en sécurité nulle part en France,
01:19alors qu'il a eu de grandes responsabilités et d'autres avant lui,
01:21c'est lamentable.
01:22Et franchement, je ne comprends pas comment on peut faire ce genre de déclaration.
01:25Est-ce que vous reconnaissez à l'inverse, Jean-Philippe Tanguay,
01:27quand même qu'on est loin du sentiment d'insécurité d'Éric Dupond-Moretti,
01:31et le garde des Sceaux d'ailleurs qui met en avant, après ce constat,
01:33les prisons de haute sécurité.
01:35Il avance même l'idée de peine minimale,
01:36la reconnaissance faciale.
01:38Est-ce qu'au moins, il y a un changement
01:40que vous reconnaissez, une rupture avec le précédent gouvernement ?
01:43Il y a sans doute un changement dans les mots.
01:45Il y a quelques mesures qui sont prises, qui sont bonnes.
01:47Moi, je ne suis pas pour la politique du pire.
01:49Donc, toute petite mesure qui va dans le bon sens,
01:51toute petite décision qui permet d'amoindrir cette insécurité,
01:56de protéger un peu mieux les Françaises et les Français,
01:58d'assurer à nos agents pénitentiaires,
02:00qui sont si courageux, de meilleures conditions de travail,
02:03et surtout de meilleure protection d'eux et de leur famille,
02:05nous prenons.
02:05C'est pour ça qu'on ne polémique pas.
02:08Mais sincèrement, ce manque d'humilité face à un tel bilan,
02:10une telle situation catastrophique,
02:12moi, ça me sidère.
02:13Et donc, M. Darmanin ferait mieux de s'excuser
02:17pour son bilan communiste de l'Intérieur
02:18et sans doute de passer à autre chose.
02:20En tout cas, de ne pas préparer sa petite campagne présidentielle.
02:22Parce que derrière tout ça, il ne s'en cache pas.
02:24Alors, on peut reconnaître à M. Darmanin.
02:25Tout le monde la prépare en ce moment.
02:27Tout le monde, je ne sais.
02:28Voilà, mais sauf que nous, on va la gagner.
02:29Contrairement à M. Darmanin,
02:30qui fera de la figuration pour sans doute négocier autre chose.
02:33Donc, M. Darmanin,
02:34j'aimerais qu'il soit 100% consacré, pardon,
02:37à défaut de s'en aller,
02:38au moins de réparer à 100%
02:40les erreurs qu'il a commises.
02:41On est quand même loin du compte aujourd'hui, malheureusement.
02:43Diriez-vous la même chose, Jean-Philippe Tanguy,
02:45du ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
02:47qui adopte un ton plus restrictif sur les naturalisations
02:49dans une nouvelle circulaire adressée au préfet ?
02:52Il rappelle, je cite,
02:53que la jurisprudence établit la naturalisation
02:55non comme un droit,
02:56mais comme une décision souveraine du gouvernement.
02:59Là encore, est-ce que le ministre de la Parole,
03:01comme vous avez habitude de le nommer,
03:03est un ministre qui agit et qui fait, selon vous ?
03:05Non, il confirme être un ministre de la Parole.
03:07Parce que là, les instructions que vous avez clairement données,
03:09c'est du baratin.
03:11Oui, la naturalisation est un droit souvent de l'étain.
03:13Ce n'est pas une condition restrictive.
03:15Ce n'est pas une condition de plus pour être ou pas naturalisé.
03:18Donc là, c'est du blabla.
03:19Vous savez qu'à l'Assemblée,
03:20on ne pourrait pas faire passer, c'est bien pour ça,
03:21c'est pour contourner une Assemblée nationale
03:23aussi compliquée qu'on passe par une circulaire.
03:25Excusez-moi, si M. Rotaillot a accepté ses responsabilités
03:28en sachant qu'il ne pouvait pas faire passer ses mesures à l'Assemblée,
03:30il est incohérent.
03:31Et une fois de plus, il prépare une campagne présidentielle
03:33ou je ne sais quoi, en tout cas,
03:34une campagne pour les Républicains.
03:36Tout le monde est candidat.
03:37Mais non, mais c'est ça le problème, Mme Mabrouk,
03:39c'est qu'on est à deux ans des échéances.
03:40Donc moi, je connais un peu la politique malgré mon jeune âge
03:42et je peux vous dire que ces personnes ont accepté ces postes,
03:46non pas pour protéger les Français,
03:47sauf s'ils me prouvent le contraire,
03:49mais pour préparer leur petite carrière personnelle.
03:51Donc là, M. Rotaillot, il annonce cette phrase,
03:54bon, dont acte,
03:55mais parallèlement, on a appris que les obligations
03:59de quitter le territoire étaient inférieures
04:01depuis quelques mois que M. Darmanin
04:03qu'avant avec le triste personnage dont on a parlé,
04:05avec M. Rotaillot, pardon, aujourd'hui,
04:07étaient moindres qu'avec le triste personnage M. Darmanin
04:09dont on a parlé avant.
04:10Donc c'est toujours aussi les contrefeux.
04:12M. Rotaillot multiplie les déclarations
04:14qui vont faire plaisir sans doute aux Françaises
04:16et aux Français qui en ont assez,
04:17qu'on galvaude la naturalisation.
04:19Mais dans les faits, il y a moins d'expulsions
04:21et la criminalité n'est pas jugulée du tout.
04:24Alors vous allez estimer aussi
04:25qu'il est en campagne présidentielle,
04:27mais il est plus particulièrement engagé dans la course.
04:29Déjà, la présidence LR face à Bruno Rotaillot,
04:31je parle de Laurent Wauquiez,
04:32il multiplie les propositions.
04:34Le patron des députés LR qui appelle à la création,
04:36Jean-Philippe Tanguy,
04:37d'une commission d'enquête sur les liens
04:39entre la France insoumise et les réseaux islamistes.
04:42Que pensent les députés que vous êtes de cette proposition ?
04:44Mais pourquoi pas, mais qu'il le fasse.
04:46Il est président d'un groupe,
04:47donc il peut tout à fait déposer cette commission d'enquête.
04:49Vous dites Banco ?
04:49Ah mais très bien, moi je pense qu'on apprendra en effet
04:51des choses, mais sans doute très malheureuses,
04:54sur les liens entre la France insoumise
04:56et d'autres parties de gauche aussi.
04:57Parce que je rappelle que les communistes et les verts
04:59étaient à la manœuvre, par exemple,
05:00pour faire une déclaration
05:02pour condamner Israël comme un régime d'apartheid,
05:04c'est-à-dire reprendre les éléments de langage
05:05d'un certain nombre de forces islamistes.
05:07Donc les forces de gauche se valent malheureusement
05:10dans cet islamo-gauchiste,
05:11ce clientélisme qui cherche à séduire
05:13les parties les plus obscures d'un électorat
05:16pour faire de villes manœuvres.
05:18Mais je propose quand même à M. Wauquiez
05:20d'élargir sa proposition aux islamo-droitards
05:23et aux islamo-hypocrites,
05:25c'est-à-dire ces maires de droite.
05:26M. Wauquiez en connaît un très bien,
05:27par exemple son voisin, maire de Saint-Étienne,
05:30alors que lui était président de la région Renab,
05:32donc son ami maire de Saint-Étienne,
05:33qui est bien connu et tout le monde pourra le vérifier
05:35pour être un islamo-droitiste de première catégorie.
05:38Et j'en connais un aussi qui s'appelle M. Bertrand.
05:40Sébastien Chenu, lors des derniers régionales,
05:42avait très bien prouvé à quel point il s'était compromis
05:44avec des islamistes pour gratter quelques voix
05:46contre Marine Le Pen.
05:48M. Bertrand qui n'a qu'a pointé depuis le lycée Averroës
05:51pour des islamistes.
05:54Oui, mais c'est une toupie,
05:55donc il fait plusieurs fois par jour
05:57le tour sur lui-même pour dire tout
05:59et le contraire de tout.
06:00Donc il nous avait attaqué avec M. Chenu sur le tract
06:02que nous avions fait pour dénoncer son islamo-droitisme
06:05et ses compromissions.
06:06Nous avons gagné ce procès.
06:08Donc vous demandez en réalité une commission d'enquête
06:10sur quasiment tous les espaces politiques sauf vous.
06:13Non, on peut faire une enquête sur nous,
06:14ce sera vite fait.
06:15Une enquête, elle sera vite bouclée.
06:16Une commission d'enquête sur tous les liens
06:18entre les dirigeants politiques,
06:21maires, élus locaux, élus nationaux
06:23et les islamistes de toutes catégories.
06:25Je crains malheureusement que les Français
06:26apprennent de tristes choses.
06:28À Drancy, Jean-Philippe Tanguy,
06:29sur les suites du contrôle anti-rodéo
06:31au cours duquel un policier,
06:33pris à partie, a fait usage, vous le savez,
06:34de son arme et qui a occasionné un blessé.
06:36Le discours de la France insoumise, justement,
06:38consiste à dire qu'il y a en réalité
06:39violence policière.
06:41Tandis que les syndicats de police
06:42dénoncent un climat de haine
06:43et même un renversement du discours,
06:46y compris parfois médiatique.
06:47À quoi on est en train d'assister, selon vous ?
06:50Je ne sais pas où va s'arrêter la France insoumise
06:53dans l'indignité et le manque de respect républicain
06:57et le manque de respect envers celles et ceux
06:58qui nous protègent.
07:00Les insoumis ont choisi depuis longtemps
07:03le camp des voyous.
07:04On l'a encore vu avec le narcotrafic.
07:06On a assisté à des prises de parole
07:07lors de la discussion de cette loi
07:08pour mieux protéger les Françaises et les Français
07:10contre la mafia, le cartel de la drogue,
07:13à des prises de position totalement indignes.
07:14Le camp des voyous.
07:15Le camp des voyous, évidemment.
07:17Compromission avec le sématisme
07:18et constitue avec les voyous.
07:19Oui, mais nous avons malheureusement
07:21une opposition de gauche bien loin
07:22des clémenceaux, des radicaux socialistes
07:25et de cette gauche républicaine
07:26qui a aussi fait la République,
07:28qui est dans le choix systématique
07:30des voyous, des délinquants, de la violence.
07:34Et comment imaginer autre chose
07:35quand des membres eux-mêmes de la France insoumise
07:37appellent à la violence contre la République
07:39quand on a des assistants parlementaires
07:40comme celui de Mme Soudé,
07:42qui publiquement à nombreuses reprises
07:44appellent à la création de milices violentes
07:46qui prennent les armes,
07:48qui utilisent les poings
07:49contre la République
07:51pour faire leur propre sécurité,
07:53leur propre ordre
07:54contre la police,
07:55contre la gendarmerie.
07:56Des insoumis qui appellent à déborder
07:57les dispositifs de sécurité,
07:59qui appellent à saccager la rue,
08:01à saccager les commerçants.
08:01Il faut un cordon sanitaire
08:03comme celui qui prévaut,
08:05qui a prévalu face au RN.
08:07Un cordon sanitaire,
08:07c'est-à-dire une sorte d'exclusion politique
08:09de la France insoumise.
08:10Est-ce que vous pensez
08:11que c'est par un débat politique
08:13qu'il faut que cela passe
08:14ou peut-être par la justice ?
08:15Ah mais nous,
08:16on pense qu'il faut un débat politique,
08:17mais il faut aussi choisir
08:18au moment des élections.
08:20Moi, j'ai un exemple,
08:21malheureusement,
08:22que je connais bien.
08:23Si M. Dupont-Aignan
08:24a perdu son siège en Essonne,
08:26c'est parce que l'ami de M. Wauquiez,
08:28M. Durovray,
08:29qui ensuite a été récompensé
08:30par un Marocain ministre,
08:31Décidément,
08:31il a beaucoup d'amis
08:32que vous pointez.
08:32Et oui,
08:33M. Durovray,
08:34président du conseil départemental
08:35de l'Essonne,
08:36a maintenu sa candidature
08:37au deuxième tour
08:37contre M. Dupont-Aignan
08:39pour faire battre M. Dupont-Aignan
08:41et faire élire un insoumis.
08:43Et il y a d'autres exemples
08:43en France.
08:44Donc M. Wauquiez,
08:45M. Retailleau sont pareils
08:46pour faire des grands discours
08:47au moment des élections
08:49pour essayer de séduire
08:50un certain nombre d'électeurs
08:50du Rassemble national.
08:52Ils n'y arriveront pas,
08:53je les préviens tout de suite,
08:54se compromettent
08:55au moment des élections
08:56pour sauver leur petit siège
08:57et pour faire battre
08:58ceux qui ont dit la vérité.
08:59Parce que vous connaissez
09:00mes différents
09:00avec M. Dupont-Aignan
09:02dans le passé
09:02et encore aujourd'hui.
09:03M. Dupont-Aignan,
09:04c'est un honnête homme
09:05qui a été toujours courageux
09:06et qui a dénoncé
09:06les compromissions de l'UMP
09:08quand il y était
09:08sur l'Europe,
09:10sur l'insécurité,
09:10sur l'immigration.
09:11Il avait montré
09:12leur double discours
09:13comme Marine Le Pen
09:13et Jordan Bardella
09:14l'ont montré depuis.
09:16Et il a été battu
09:17parce que M. Dupont-Aignan,
09:18il incarnait
09:18cette mauvaise conscience
09:19de M. Wauquiez,
09:20de M. Rotaï.
09:20À bon entendeur.
09:21En tous les cas,
09:21avec la France insoumise,
09:23vous vous rejoignez
09:24sur un autre sujet.
09:26Vous semblez me regarder
09:27étrangement.
09:28J'attends avec gourmandise
09:29ce que vous allez me dire.
09:30Vous le savez,
09:31ArcelorMittal
09:31et la nationalisation
09:32sur le plan économique.
09:33D'ailleurs,
09:33certains disent
09:34LFI et RN même combats.
09:36Oui.
09:36Non, mais monsieur...
09:37Non, la situation...
09:38Non, oui,
09:38votre question.
09:39La situation d'ArcelorMittal,
09:41c'est la faute de la gauche
09:42parce que les taxes
09:44sur l'électricité,
09:44les taxes sur l'énergie,
09:46les normes les plus stupides,
09:47les traités de libre-échange
09:50qui viennent de la gauche.
09:51Non, non,
09:51les traités de libre-échange
09:52qui viennent de la gauche,
09:53en particulier du Parti Socialiste.
09:55Quand M. Hollande
09:55s'agitait sur sa camionnette
09:56pour faire des promesses
09:57aux ouvriers
09:58qu'il a rompus
09:58une fois qu'il avait son mandat,
10:00ça lui fait un point commun
10:00avec M. Wauquiez,
10:01M. Rotaïot.
10:03Donc, nous,
10:04nous sommes pour des mesures
10:05de protection.
10:06Attendez, d'abord,
10:07la première mesure,
10:08c'est la nationalisation ?
10:09Non, c'est la dernière des mesures.
10:11La nationalisation
10:11doit toujours venir
10:12quand tout a été essayé avant.
10:14Donc avant,
10:14il faut un vrai plan
10:15de protection de l'acier
10:16dans toute l'Europe
10:17parce que c'est toute l'Europe
10:17qui est en train
10:18de se péter la gueule.
10:19Il faut des plans
10:20de protection
10:20de nos outils stratégiques.
10:22Il faut des plans
10:22de protection des compétences.
10:23La nationalisation peut venir,
10:24Mme Mabrouk,
10:25car il y a des outils industriels.
10:27Une fois qu'ils sont perdus,
10:28on ne les retrouve pas.
10:28Quand un haut fourneau
10:29s'éteint,
10:30techniquement,
10:31quand un haut fourneau
10:32en métallurgie s'éteint,
10:33il est quasiment impossible
10:35de la rallumer.
10:35Donc, c'est la perte
10:36d'un outil industriel unique.
10:37Il y avait plus de 150 haut fourneaux
10:39il y a encore un demi-siècle.
10:40Il en reste aujourd'hui 5.
10:415 en France.
10:43Donc, si on en perd un,
10:44c'est fini pour la métallurgie française.
10:46Pouvez-vous expliquer
10:46à nos auditeurs
10:47et téléspectateurs
10:48en quoi consiste
10:49une nationalisation ?
10:50Admettez-vous
10:52que lorsqu'il y a nationalisation,
10:53il peut y avoir restructuration
10:54et parfois
10:55une perte d'emploi ?
10:56Enfin, ça peut être
10:57encore plus rude,
10:58si je puis dire,
10:59qu'une autre solution.
10:59Il arrive que le remède
11:01soit très difficile
11:01parce qu'effectivement,
11:02si on nationalise,
11:03c'est-à-dire si l'État
11:04prend une majorité du capital
11:05et donc investit
11:06dans l'entreprise,
11:09pour sauver l'entreprise.
11:10Beaucoup d'entreprises françaises
11:11ont été sauvées
11:12par des nationalisations.
11:14Parfois, malheureusement,
11:15ça n'a pas fonctionné.
11:15Rude, 2004, Alstom.
11:16Alstom, par exemple,
11:17ça n'a pas fonctionné.
11:18Alstom, M. Sarkozy, malheureusement.
11:19Certains disent qu'à l'époque,
11:20il l'a sauvé.
11:20Oui, oui, il a tué le malade en fait.
11:21Mais malheureusement,
11:22le dossier serait un peu long ce matin.
11:24Mais je peux vous assurer
11:25que malheureusement,
11:25à l'époque,
11:25il a tué le malade.
11:27Mais il y a d'autres entreprises
11:28qui ont été sauvées
11:29si c'est transitoire,
11:30si c'est un plan de redressement.
11:31Mais ce qu'il faut aussi dire,
11:33c'est que les compétences
11:33des Françaises et des Français
11:35qui travaillent dans Arcelor
11:35et dans la météorologie française
11:36sont exceptionnelles.
11:38Nous savons faire des produits
11:39qu'aucun autre concurrent
11:40veut faire.
11:40D'ailleurs, pourquoi est-ce
11:41que les Indiens ont acheté
11:42ArcelorMetal ?
11:43C'est bien qu'ils voulaient
11:43prendre des compétences
11:44et des brevets,
11:45comme les Chinois
11:46qui pillent la chimie française.
11:48Ce n'est pas parce que
11:48la chimie française est débordée,
11:51c'est parce qu'elle est très compétente
11:52et qu'on a des brevets.
11:53Il faut aussi dire aux Français
11:54et aux Français
11:55qu'on a des compétences,
11:56qu'on n'est pas débranchés
11:59par rapport à la concurrence mondiale
12:01et qu'on se laisse piller.
12:02Et si on est pillé,
12:03c'est parce qu'on a des choses
12:04à piller malheureusement
12:04et que le gouvernement
12:06ne défend pas nos trésors.
12:07A-t-on les moyens
12:07d'une nationalisation ?
12:08On voit en tout cas
12:09que le Premier ministre
12:10fait tout d'abord
12:10pour chercher des économies
12:12mais aussi pour éteindre
12:13les braises de la censure
12:14avant que tout ne s'enflamme
12:15avec cette idée de référendum
12:17avec aussi par ailleurs
12:18la grande consultation
12:20sur la proportionnelle
12:20mais sur le référendum
12:21sur les finances publiques.
12:22C'est complètement pipeau.
12:23Il faut que M. Bérou arrête.
12:24Mais en quoi ?
12:25C'est le renard.
12:27A chaque fois que j'ai le bonheur
12:29de venir sur votre émission,
12:30je constate les méfaits
12:32du goupil Bérou
12:33qui chaque matin
12:35va dans le poulailler
12:36de la République
12:37pour prendre une poule
12:38et s'en aller gagner
12:39une journée de plus
12:41se repaître de la République.
12:43Donc écoutez,
12:44ce référendum n'a aucun sens.
12:46Un référendum sur le budget...
12:47En quoi consulter les Français ?
12:48C'est, pardonnez-moi,
12:50attaquer un poulailler ?
12:51Il abuse les Français
12:52qui veulent à juste titre
12:53exprimé par référendum.
12:54Ça fait 20 ans
12:54qu'on les a trompés
12:55sur le dernier référendum.
12:57Donc nous, vous savez
12:57à quel point on veut
12:58consulter les Français
12:59par référendum.
13:00Mais le budget,
13:01c'est la transcription financière
13:03de toutes les politiques
13:04de la nation.
13:05Et donc,
13:06ça s'appelle
13:06une élection législative.
13:08Puisque si on consulte
13:09les Français
13:10sur la politique
13:10de tout le gouvernement,
13:11eh bien,
13:12c'est-à-dire
13:12qu'on demande aux députés
13:13de choisir.
13:14Et donc,
13:15c'est une dissolution
13:16qu'il faut
13:16et c'est une élection législative.
13:18Donc en fait,
13:18M. Bérou veut gagner du temps,
13:19mais s'il veut
13:20consulter les Français
13:21sur le budget,
13:22eh bien,
13:22il faut dissoudre
13:23et il faut
13:24des élections législatives
13:25anticipées.
13:26Et sans doute,
13:26cette fois,
13:27enfin,
13:27on pourra choisir
13:28Jordan Bardella
13:28comme Premier ministre.
13:29Comme Premier ministre.
13:30Bon,
13:30on va en parler,
13:31mais juste une question.
13:32À quel degré
13:32est la censure ?
13:34Est-ce que c'est chaud brûlant,
13:35si je puis dire ?
13:36Mais nous avons
13:36une grande victoire
13:37grâce à Marine Le Pen
13:38sur la politique énergétique
13:39puisqu'on a évité
13:40300 milliards
13:40de subventions
13:41et de charges.
13:42Non,
13:42mais ça a été suspendu
13:43parce que ça devait être adopté.
13:44C'est renvoyé.
13:49Il ne pourra pas appliquer
13:50cette mauvaise politique
13:51pluriannuelle,
13:52mais il faut encore
13:53se mobiliser.
13:54Mais par exemple,
13:54on a quand même évité
13:55une taxe de 23 centimes
13:56par litre
13:57sur le carburant
13:57pour 2027.
13:58Je tiens à le dire
13:59aux Français
13:59parce que c'est toujours
14:00difficile de protéger
14:01les Françaises
14:01et les Français
14:02contre un malheur
14:02qu'ils ne voient pas.
14:04Et là,
14:04on leur a évité
14:05un grave malheur,
14:06c'est-à-dire quand même
14:0623 centimes de plus par litre.
14:08Ça représente
14:08des centaines d'euros
14:10par an.
14:11Vous avez dit
14:11Jordan Bardella,
14:12Premier ministre,
14:13mais lui se voit
14:13si Marine Le Pen
14:14est empêché candidat
14:15à la présidentielle.
14:17Tout d'abord,
14:19il y a quelques jours
14:19ici même,
14:20Jordan Bardella
14:20n'a pas voulu répondre
14:21à cette question.
14:22S'il est candidat
14:23à la présidentielle,
14:23qui sera son premier
14:24ou sa première ministre ?
14:25Il a raison
14:26de ne pas y répondre
14:27car ce serait
14:28se projeter bien loin.
14:29Pourquoi ?
14:30A l'inverse,
14:30vous avez imaginé
14:31le ticket ?
14:32Parce que Marine Le Pen
14:33était dans une position
14:34certaine et naturelle
14:36de candidate.
14:36Elle l'est toujours.
14:37Marine Le Pen
14:38est innocente
14:38Vous pourriez imaginer
14:39Jean-Philippe Tanguy
14:40un sondage
14:40où elle n'est pas testée ?
14:41Je peux l'imaginer
14:42malheureusement
14:42et j'entends des rumeurs
14:43parisiennes
14:44et même des actes
14:45dans les coulisses.
14:46J'ai entendu
14:47la semaine dernière
14:47et j'ai dû intervenir
14:49sur une tentative
14:51de ne pas tester
14:53Marine Le Pen
14:53dans un sondage
14:54pour créer des polémiques
14:55et affaiblir
14:56le camp national
14:57qui est en train de gagner
14:58parce que la réalité
14:58c'est que s'il y a
14:59de vile manœuvre
15:00contre la candidature
15:02de Marine Le Pen
15:03c'est évidemment
15:04parce qu'elle va gagner
15:05qu'elle peut gagner
15:06et qu'elle doit gagner.
15:07Et donc moi
15:07je ne laisserai pas faire
15:08et je ne laisserai pas dire
15:09c'est un nombre
15:10de lobbies
15:10de personnes
15:11qui n'ont pas
15:12intérêt évidemment
15:13pour leur salle d'affaires
15:14à ce que Marine Le Pen
15:15remmène de l'ordre
15:16en France
15:17et défendre enfin
15:17nos compatriotes
15:18et la semaine dernière
15:19j'ai dû intervenir
15:20et de toute façon
15:21je pense qu'un certain
15:21nombre d'informations
15:22sortiront bientôt
15:23contre un sondage
15:24qui ne voulait pas tester
15:25qui ne voulait pas
15:26ou Marine Le Pen
15:27principalement en liberté
15:28pour tester.
15:28La loi
15:29et vous le savez
15:29m'interdit d'en dire plus
15:31mais vous le saurez bientôt.
15:32Il doit être sous embargo.
15:33Absolument
15:33vous le verrez bientôt
15:34et nous avons dû intervenir
15:35pour protéger la déontologie
15:36et la démocratie
15:37car les sondages
15:38sont aussi
15:39parfois
15:40même souvent
15:41une arme politique
15:42contre le débat politique
15:44et parfois
15:45pour essayer de manipuler
15:46les françaises et les français
15:47mais nous avons un peuple
15:48politique ancien
15:49qui sait
15:50à quoi s'en tenir
15:51et qui ne se laisse pas
15:52facilement manipuler.
15:53Un peuple
15:54qui est en train
15:54de réfléchir
15:55en tous les cas
15:56c'est un sujet abyssel
15:57je voudrais qu'on conclue par cela
15:58Jordan Bardella
15:59là encore
15:59il fait entendre
16:00sa musique
16:02c'est un sujet vraiment profond
16:03c'est la fin de vie
16:04et de par ses propos
16:05il apparaît
16:06qu'il est contre l'euthanasie
16:07en tous les cas
16:07Jordan Bardella
16:08avec des propos
16:09appuyés
16:11il lance un appel
16:11à défendre la vie
16:13il le dit en conscience
16:14je crois savoir
16:15que vous ne partagez pas
16:16la même conviction
16:17que lui sur ce sujet
16:18c'est une tribune remarquable
16:20qui mérite d'être lue
16:21car c'est un débat
16:22sur le fond
16:23et profond
16:24qui appelle à la conscience
16:25de chacun et de chacune
16:26Marine Le Pen elle-même
16:28est contre cette loi
16:29sur la fin de vie
16:30nous sommes tous pour
16:31la loi sur les soins palliatifs
16:33évidemment
16:33assurer que chacun
16:34puisse partir
16:35sans douleur
16:36et dans le respect
16:37moi à titre personnel
16:37j'ai toujours dit
16:38je suis favorable aussi
16:39à la loi sur la fin de vie
16:40j'ai toujours été favorable
16:41à l'euthanasie
16:42au suicide assisté
16:43et c'est aussi
16:44la grande force
16:45avec des garde-fous
16:46oui bien sûr
16:46des garde-fous
16:47pour l'instant
16:47quand on lit le texte
16:49et ce qu'il en est
16:49on l'échange
16:50moi je proposerai évidemment
16:51avec quelques collègues
16:53qui sont en faveur
16:54de la loi sur la fin de vie
16:56des mesures de garde-fous
16:57pour protéger
16:58les françaises
16:58et les français
16:59et nos valeurs
16:59mais effectivement
17:00c'est aussi la grande force
17:01du rassemble national
17:02premier parti d'opposition
17:03et qui je pense
17:04va gagner les élections présidentielles
17:05avec Marine Le Pen
17:06d'avoir en son sein
17:07des débats
17:08qui représentent
17:08la société française
17:09et la société française
17:10quels que soient les partis
17:11sur ce sujet
17:12peut débattre
17:13mais c'est vrai
17:14qu'au moins
17:14au rassemble national
17:15ça se fait dans le respect
17:15et cette tribune
17:16de Jordan Bardella
17:17mérite d'être lue
17:18même s'il n'en partage pas
17:19certains arguments
17:20je note que vous dites
17:21vous gagnez la présentation
17:22avec Marine Le Pen
17:23si elle n'est pas empêchée
17:24le si
17:24elle ne sera pas empêchée
17:26parce qu'il n'y a pas de si
17:26elle est innocente
17:27merci Jean-Philippe Sergui