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00:00Il est 20h14 sur Europe 1, Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police est avec nous au studio.
00:05Bonsoir Axel Ronde.
00:06Bonsoir.
00:06Merci d'être là, toujours en présence d'Olivier D'Artigol et de Charlotte Dornelas.
00:12Alors, évidemment, on vous a demandé de venir, malheureusement parce que j'ai envie de dire une nouvelle fois.
00:18Voilà, ça y est, c'est la reprise des rodéos urbains.
00:19Il fait beau, les rodéos urbains sont de retour, on est d'accord ?
00:22Mais oui, c'est la saison.
00:23C'est la saison des rodéos urbains.
00:25A Drancy hier soir, des policiers sont intervenus pour y mettre fin, ça s'est très mal passé.
00:30Mais altercation avec les personnes qui jouaient aux rodéos urbains, confiscation d'une moto, ça dégénère.
00:39Et ça donne ça, ça donne ça, auditeurs de repas, écoutez.
00:43Voilà, tu vas pas tirer !
00:45Tu fais quoi là ? C'est filmé, c'est filmé !
00:47Eh, regarde, tire, tire, vas-y tire !
00:53Eh, c'est filmé, c'est filmé, c'est filmé, fils de pute !
00:58C'est filmé, fils de pute, va !
00:59Là, ça va ta mère, fils de pute, va !
01:01Nique ta mère, la pute !
01:03Alors, veuillez nous excuser pour le vocabulaire utilisé, mais c'était pour bien se rendre compte de ce qui s'est passé.
01:08C'est ça, de la violence, oui.
01:09Axel Ronde, franchement, il y a un homme qui a été blessé, ils ont usé leur âme de service.
01:14Oui, c'est quelque chose d'exceptionnel.
01:16Dans quelles circonstances, Axel Ronde ? Parce qu'on ne sort pas son âme comme ça chez les policiers.
01:19Non, et en plus, vous avez vu cette vidéo avec ces individus qui étaient déterminés, parce qu'on ne voit pas...
01:27Ils étaient une vingtaine.
01:28Ils étaient une vingtaine déterminés à lyncher des policiers.
01:31Vous voyez déjà le langage qu'ils employaient.
01:34On est confrontés de plus en plus à ce type de comportement dans nos interventions.
01:41Ça, c'est le quotidien des policiers, ce que vous entendez.
01:43Donc, c'est vrai que là, ça a été filmé.
01:45D'habitude, ça ne l'est pas.
01:47Je rappelle qu'il y a une quarantaine de policiers qui sont blessés chaque jour, dont 15, par des violences et des agressions.
01:53Donc, oui, on est malheureusement dans des situations extrêmes,
01:57où l'autorité de l'État, de la police, n'est absolument plus respectée et bafouée.
02:04On voit bien que ces individus, c'est une guerre de territoire.
02:07On est chez eux.
02:08On voulait mettre fin à un rodéo, puisque mes collègues motards font partie d'une unité spécifique dans le 93,
02:17pour justement interpeller ces rodéos qui pourrissent le quotidien des habitants,
02:21parce qu'eux nous appellent, ils en ont marre.
02:23Mais bien sûr, c'est extrêmement dangereux.
02:25C'est tout à fait ça.
02:26Et on se retrouve avec ces images et avec cette scène qui est, pour nous, abasourdissante.
02:35C'est incompréhensible.
02:36Qu'est-ce que vient de faire cet individu qui, finalement, apparemment, appartient même pas...
02:42Il n'était pas lui le conducteur de la moto.
02:44Il n'était même pas dans l'histoire et a voulu récupérer cette moto pour nous empêcher de la saisir.
02:50Et ça dégénère.
02:53Pardon, mais vos collègues ne sortent pas et ne tirent pas tous les jours.
02:56Vous disiez 40 policiers blessés.
02:58Là, cette affaire, le cas particulier, c'est que les policiers ont dû sortir leur arme.
03:02Parce qu'ils avaient peur d'être lynchés, c'est ça ?
03:04Ils étaient acculés, ils ont reçu des mortiers d'artifice, ils ont reçu un caillassage et des individus qui étaient prêts...
03:09Tout ça pour une moto, remettons les choses dans leur contexte.
03:12Mais en plus, vous voyez, mes collègues ont tenté de canaliser l'individu,
03:17ont tenté aussi de le dissuader, d'avancer en utilisant le pistolet à impulsion électrique, le taser.
03:23Cet individu, ça n'a pas eu d'effet sur l'individu et il a tenté de le voler, de le prendre à l'agent de police.
03:32Et on voit bien que mon collègue en protection n'a pas eu d'autre choix que de faire deux tirs de sommation
03:37pour, si vous voulez, dissuader les individus, pour montrer la détermination de la police, de l'État, de leur autorité.
03:46Et non, ces personnes, on entend bien, ne réagissent absolument pas, ils s'en fichent complètement.
03:52Ils prennent des risques pour rien.
03:56On est chez les fous aujourd'hui, on est vraiment chez les fous.
03:58On est chez les fous, Axel Ronde.
04:00On est chez les fous.
04:01Est-ce que c'est vrai qu'il y a certaines zones, pardon, en Seine-Saint-Denis,
04:05parce que c'est en Seine-Saint-Denis, il y en a d'autres,
04:08où vos collègues ne peuvent plus intervenir ?
04:10En tous les cas, on intervient en masse, en nombre,
04:13parce qu'effectivement, on est pris à partie, comme vous avez pu le voir.
04:16Mais est-ce qu'il y a des zones où les policiers ne mettent pas les pieds ?
04:20Ils ne pourraient pas venir à deux motards, oui, effectivement.
04:23Ce serait extrêmement compliqué.
04:24Il faut venir avec plusieurs fonctionnaires de police,
04:27avec un matériel adapté de maintien de l'ordre,
04:31des grenades de désencerclement, des grenades lacrymogènes, des LBD.
04:36Oui, on ne peut pas intervenir dans certaines zones comme cela.
04:40Ce n'est pas possible.
04:41D'ailleurs, vous voyez, mes deux collègues ont été tout de suite pris dans une émeute, finalement.
04:46Ils ont tout de suite failli être lynchés.
04:48Et on voit bien que mon collègue a été obligé de tirer.
04:52Mais oui, mais même avec ça, pardon,
04:54votre collègue sort son arme, tire, et ça ne les intimide même pas.
04:58Non, et au contraire, on voit bien que...
05:00On les galvanise !
05:01Un des pro-calagonistes continue à dire, continue, tire, tire, tire.
05:06Mais on est...
05:07Mais c'est quoi, ça ?
05:09C'est le far-west ?
05:10C'est...
05:11Non, mais ils n'ont même pas peur que les policiers tirent.
05:15Mais on marche sur la tête Olivier d'Artigolle.
05:17Oui, la personne qui a filmé avec ce vocabulaire très riche
05:24apporte un message de soutien à vos collègues,
05:28qu'on exprime aussi.
05:30Parce que la vidéo est affligeante pour ces individus.
05:33Il y a eu trois, je pense, interpellations.
05:35Tout à fait, oui.
05:36D'abord, il y a un refus d'obtempérer.
05:38Normalement, quand un policier vous demande de vous arrêter,
05:41vous répondez positivement.
05:44Il ne faut pas d'actes de rébellion,
05:46ou de non-respect de l'autorité des forces de l'ordre.
05:50Et puis après, c'est une séquence totalement affolante,
05:52où on voit en effet un individu voulant se saisir du taiser de votre collègue.
05:57Le policier, parce que ce sont des grands professionnels,
06:00pour ne pas être vraiment dans une situation
06:03où son intégrité physique serait menacée,
06:06fait des tirs de sommation.
06:07Et les tirs de sommation, c'est là où l'entendement est questionné,
06:11ne suffisent pas.
06:11Et donc, le tir est déclenché,
06:15qui, heureusement, est un tir qui a arrêté l'individu,
06:18mais qui...
06:19Oui, qui l'a blessé.
06:20Voilà, sa vie n'est pas en vous.
06:21Oui, alors il l'a blessé parce qu'il a été...
06:23Et il y a un collègue de policier qui a été blessé aussi.
06:26Oui, parce qu'en fait, ce qui s'est passé,
06:28c'est que l'individu l'a poussé,
06:30violemment,
06:31et en même temps, si vous voulez,
06:32mon collègue avait l'arme à la main,
06:35et a tiré.
06:36Alors, il faudra voir dans quelles circonstances.
06:37En tout cas, la personne a été touchée à la jambe.
06:41Il n'est pas accepté, votre collègue ?
06:42Non, mais il le sera, mais bon, d'accord.
06:47Il sera entendu et sera peut-être placé en garde à vue.
06:51Là, il était à l'hôpital, je ne sais pas s'il est sorti.
06:54Comment va-t-il ?
06:55Vous avez de nouvelles ou pas ?
06:56Non, je n'ai pas eu de nouvelles,
06:57mais je sais qu'ils sont extrêmement choqués, les deux,
06:59parce que l'équipage est choqué,
07:02parce qu'ils se sont crus mourir quand même,
07:03parce qu'en face, ils avaient des individus extrêmement virulents.
07:07Mais l'ironie du sort, c'est que l'individu touché par balle
07:11a tout de suite été secouru par un équipage de la BAC 93 Nuit,
07:17grâce à un garrot israélien.
07:19Parce que maintenant, nous avons ces garrots israéliens,
07:22parce qu'après les tueries de masse qu'il y a eu ces dernières années,
07:28les équipages de police,
07:29certains équipages de police sont équipés de ces garrots-là,
07:32qui stoppent tout de suite une hémorragie
07:35quand ils sont blessés par balle.
07:37Donc ça a permis effectivement de sauver ce jeune homme.
07:41Il faut préciser qu'il y a une enquête ouverte de l'IGPN,
07:44parce qu'il y a ouverture du feu, c'est automatique.
07:46Bien sûr, c'est automatique, mais je pense à votre collègue
07:48qui a peur de...
07:50On souhaite que ça se passe bien pour lui.
07:52Mais voilà, on espère que ça va bien se passer pour lui.
07:54On espère aussi, oui.
07:55Parce que le fait qu'une enquête ouverte est automatique,
07:57ça ne veut pas dire que...
07:58Bien sûr, Olivier Tartigol, vous avez raison.
08:00Ça a un dernier las.
08:00Non mais là, la chance, je...
08:03Je vous utilisez le mot...
08:05Voilà, non.
08:05Non mais la chance qu'il a, c'est qu'il y a des vidéos,
08:08parce qu'en plus, apparemment, il y a des vidéos de la ville également.
08:11Parce que la même histoire sans la vidéo,
08:13on n'aurait pas la même discussion ce soir.
08:15Oui, bien sûr.
08:15C'est sûr et certain.
08:17Ce n'est pas le même récit qui s'installe.
08:18Et par ailleurs, avec la vidéo,
08:20vous voyez le récit qui s'est installé chez certains.
08:22Certains accusent encore la politique de maintien de l'ordre.
08:25Les violences policières ont été évoquées par certains.
08:27Et je note que beaucoup de nos confrères, ce matin,
08:29titraient simplement un jeune visé par des tirs de police.
08:33Comme si ça résumait la situation correctement.
08:35Et comme si dans l'imaginaire, quand vous lisez un titre comme ça,
08:37vous aviez la scène dont on parle depuis quelques minutes.
08:40Donc l'inversion accusatoire.
08:42Et surtout, comment dire,
08:43la suspicion qui pèse a priori sur les forces de l'ordre
08:48est désormais systématique.
08:49Moi, ça m'a vraiment frappée ce matin,
08:51parce qu'avec la vidéo,
08:52c'est quand même compliqué de maintenir ce récit.
08:53Et bien certains y arrivent sans aucun problème.
08:56Donc moi, je comprends qu'à l'angoisse, franchement...
08:58C'est-à-dire qu'on s'est un peu habitués à ce genre d'histoire,
09:02malheureusement, comme vous le disiez tout à l'heure.
09:04Il ne faut jamais s'y habituer.
09:04C'est pour ça qu'on continue le dénoncer.
09:06Je suis d'accord avec vous.
09:07C'est-à-dire que si on s'arrête...
09:08Il y a beaucoup de choses qui deviennent courantes.
09:10Non, mais si on s'arrête 4 secondes,
09:11il y a quand même des policiers
09:13qui vont là sur une situation
09:15où en effet, le rhodéo urbain dans certains quartiers,
09:17on sait que ça peut dégénérer.
09:18Donc j'imagine qu'ils le savent évidemment bien mieux que nous.
09:20Et ça pourrit la vie des habitants.
09:22Ça pourrit la vie des habitants, bien sûr.
09:24Ça fait des victimes.
09:26Mais justement, quand on voit la situation
09:28et là, on se rend compte de la vidéo,
09:29on se dit mais c'est du délire.
09:31Alors vous disiez tout à l'heure,
09:34c'est-à-dire que c'est comme les émeutes le soir
09:36dans certains quartiers.
09:37C'est n'importe quel prétexte.
09:38C'est un tel a été arrêté.
09:41C'est une moto qui a été saisie.
09:42C'est un vélo qui a été retiré.
09:44Ça peut être n'importe quel prétexte.
09:46C'est simplement, en effet,
09:47ce que vous disiez tout à l'heure,
09:48les policiers sont chez eux.
09:49Et ça, c'est insupportable.
09:51Et la troisième chose, et vous le disiez,
09:52c'est qu'en effet, il y a des réactions
09:54qui sont encore indignées aujourd'hui
09:55contre les forces de l'ordre
09:56puisqu'il y en a eu aujourd'hui.
09:59Simplement, je note qu'il y a quelques jours,
10:01il y a deux jeunes qui sont morts
10:02dans des rodéos urbains.
10:04Leurs véhicules se sont percutés.
10:06C'était à côté de Nantes.
10:07Les deux jeunes sont morts.
10:07On n'a entendu personne dans Saint-Dinier.
10:09La mort des jeunes, ça dépend.
10:10Il faut qu'il y ait un policier
10:10qui soit impliqué pour que ça fasse réagir.
10:12C'est la première chose.
10:13Et on se souvient évidemment tous
10:14de la petite Camélia, 7 ans,
10:15qui est morte, percutée précisément
10:17par un jeune qui était sur sa moto
10:18en train de faire du rodéo.
10:20Oui, tout seul.
10:20C'est ça.
10:21C'est pas simplement parce qu'on a entendu
10:22aujourd'hui, oui, c'est un jeune homme
10:23adorable, fantastique,
10:25personne n'avait eu de problème
10:26avec lui ou bien en l'occurrence,
10:27là, il y avait un problème avec lui,
10:28un problème grave.
10:29Et vous l'avez parfaitement exposé.
10:31C'est-à-dire que quand il y a
10:31un tir de sommation,
10:32n'importe quelle personne normale
10:34s'arrête immédiatement.
10:35Non, mais c'est incroyable.
10:36La salle est galvanise.
10:37C'est ce phénomène-là
10:38qui s'accassionne notre société.
10:40Parce que pourquoi ?
10:41Dans des nouvelles formes
10:43de délinquance
10:45qui peut nourrir des formes
10:47de criminalité nouvelle,
10:49on voit bien ce que des spécialistes
10:51de ces questions-là
10:52écrivent beaucoup en ce moment.
10:54Ils sont prêts à tout.
10:55Il n'y a plus de barrières,
10:56plus de frontières.
10:57Plus de filtres.
10:58Et donc, ce qui était avant
11:00le schéma normal
11:01pour le maintien de l'ordre public
11:03se trouve en difficulté
11:05par des comportements
11:06qu'on ne connaissait pas
11:07il y a encore quelques années.
11:08C'est-à-dire qu'il n'y a plus
11:09de limites.
11:10Normalement, un refus d'obtempérer
11:12qui tourne mal,
11:14ça peut donner un début de rébellion
11:15mais tout le monde se calme, etc.
11:17Là, il y a véritablement
11:18un individu qui sait
11:19de se saisir des armements
11:22des fonctionnaires de police.
11:24Il n'était même pas auteur
11:25du rodéo hurdant
11:26puisque l'individu a pris la fuite.
11:28Donc, on ne comprend même pas
11:30pourquoi il a...
11:31Il faut faire de malin
11:32avec son portable.
11:33Donc, c'est vrai que
11:33pour nos forces de l'ordre,
11:34ça pose de vrais problèmes
11:36et pour le métier de policier
11:37avec certainement
11:38des crises de vocation
11:40avec beaucoup de vos collègues
11:41qui se disent
11:42la peur au ventre le matin,
11:45comment va se passer ma journée ?
11:47Et avec, heureusement,
11:48je trouve une hiérarchie,
11:49en l'occurrence,
11:50avec le préfet de police,
11:50Nunez
11:51qui défend
11:52très fortement
11:54ses équipes.
11:55Bien sûr.
11:56Et par ailleurs,
11:57il y a un vrai risque
11:58qui est encouru.
11:59On va dire,
12:00si la réponse-là
12:01n'est pas extrêmement ferme,
12:03c'est également
12:03ces jeunes-là
12:04qui sont mis en danger
12:04et tous les plus jeunes
12:05qui les regardent
12:06avec admiration.
12:07Parce que ce rapport
12:08de domination,
12:09on va dire,
12:10sur la police,
12:11sur un territoire donné,
12:12c'est un mode
12:14de fonctionnement
12:14qui est transmis,
12:15évidemment,
12:16de générations
12:16aux plus jeunes
12:17qui regardent ça
12:17avec admiration
12:18et qui n'ont aucune hâte,
12:19c'est de le reproduire.
12:20Et donc,
12:20quand on voit
12:21parfois dans ces affaires
12:23qui se finissent
12:24parfois dramatiquement
12:25et encore plus dramatiquement
12:26que cette fois-ci,
12:27on voit en effet
12:28des gamins
12:28qui ont été interpellés
12:29une fois,
12:30deux fois,
12:30dix-sept fois
12:31et ça se finit mal
12:32parce que personne
12:33ne leur a mis un stop.
12:35Donc ceux qui nous expliquent
12:36que vouloir être ferme
12:37c'est atroce,
12:38c'est pas s'adapter,
12:39ils encouragent clairement
12:40une mise en danger
12:41de ces jeunes-là
12:42eux-mêmes.
12:43Et je voudrais réagir
12:44à l'intervention
12:44de Clémentine
12:45qui dit
12:46c'est un fait de société,
12:47en effet,
12:48c'est un fait de société,
12:49je veux dire pourquoi,
12:50qui questionne le rapport
12:52entre police
12:53et population
12:53et elle dit
12:54notamment
12:55dans les quartiers populaires.
12:57Bien sûr qu'il faut
12:57travailler
12:58cette question
12:59du rapport
13:00police-population
13:01dans les quartiers populaires,
13:02c'était inscrit
13:03un beau veau de la sécurité,
13:05mais à condition
13:05que face à une telle actualité,
13:08le soutien
13:08aux forces de l'ordre
13:10soit immédiat
13:11et réel,
13:13car sinon
13:13on ne peut pas
13:14ouvrir une discussion
13:15si on laisse planer
13:16le doute
13:17face à une telle scène
13:18de qui a la responsabilité
13:20de ce qui s'est passé.
13:21C'est pour ça que nous
13:22on demande une présomption
13:23de légitime défense
13:24quand on intervient,
13:26quand on utilise
13:26nos armes.
13:27Voilà,
13:28c'est justement
13:29pour construire
13:30ce dialogue
13:31après apaisé
13:32parce qu'on sait très bien
13:33que ce que veulent
13:34certaines personnes
13:34c'est critiquer
13:36l'action de la police
13:37en permanence.
13:38Ils veulent désarmer
13:39la police,
13:40ils veulent finalement
13:40qu'on laisse
13:41les quartiers
13:42aux mains de la mafia,
13:43aux mains
13:44de certains trafiquants.
13:46C'est ça
13:46qu'ils souhaitent.
13:47On le voit bien
13:48que notre action
13:49elle dérange,
13:49on voit bien
13:50qu'avec toutes ces opérations
13:52qu'on met en place
13:53dans ces zones
13:54qu'on essaye de récupérer
13:55et que les habitants
13:57puissent vivre en sécurité.
13:58Il y a des zones
13:58que vous essayez
13:59de récupérer,
14:00c'est-à-dire
14:01Axel Ronde.
14:01Mais bien évidemment,
14:02vous avez des territoires
14:03où c'est extrêmement compliqué
14:04d'intervenir,
14:05où on sait très bien
14:06qu'il y a du trafic de drogue
14:07et des gens qui finalement
14:09règnent en maître.
14:10Vous voyez bien
14:11tous ces règlements de compte,
14:12tous ces tirs d'armes automatiques
14:14qu'il y a dans notre pays.
14:15On en parle souvent,
14:16régulièrement,
14:17dans vos médias.
14:18Donc ça devient
14:19extrêmement inquiétant
14:20et tout ça est lié
14:21parce qu'on nous a dit
14:21pourquoi finalement
14:22la moto,
14:23on ne l'a pas laissé partir
14:25et les policiers
14:26auraient dû prendre la fuite.
14:27En gros, vous voyez,
14:28abandonner un territoire,
14:30abandonner finalement
14:31l'honneur
14:32et aussi les fonctions
14:33de la police,
14:34c'est finalement
14:35abandonner la République.
14:36C'est abandonner l'honneur.
14:37Il faut se rappeler
14:39que l'amorce de la loi
14:41sur le narcotrafic
14:43vient d'une commission
14:44d'enquête sénatoriale
14:46où deux magistrats marseillais
14:48avaient interpellé
14:50les sénateurs
14:51en disant
14:51attention,
14:53c'est une guerre
14:54et nous sommes en train
14:55de la perdre.
14:55Ils avaient été d'ailleurs
14:56après rappelés à l'ordre
14:57alors que
14:58dans une audition
14:59vous devez dire
15:00la vérité et toute la vérité.
15:02Et donc,
15:02il y a bien évidemment
15:03cette question-là.
15:04Regardez ce qui s'est passé
15:05avec des aides mafias
15:06concernant les attaques
15:08des prisons.
15:09On a davantage d'éléments
15:10là ce week-end.
15:11C'est quand même
15:12édifiant.
15:13Oui, édifiant.
15:14Un peu le profil,
15:15effectivement, édifiant.
15:16Il y en a 19 qui sont
15:17incarcérés,
15:18deux mineurs
15:18qui ont été envoyés
15:19en maison d'arrêt.
15:21Comment on appelle ça ?
15:22En centre éducatif fermé.
15:24Centre éducatif fermé.
15:24Oui, pour les deux mineurs.
15:27Incroyable.
15:27Charlotte, un mot.
15:28Oui, simplement,
15:29je réagissais sur le tweet
15:30de Clémentine Autun
15:31parce que vous avez raison,
15:32elle parle de faits de société.
15:33Elle a raison.
15:33Quand c'est pluricotinien,
15:35on va dire,
15:35c'est un fait de société,
15:37elle parle d'images choquantes.
15:38Elle a raison.
15:38Et derrière,
15:39elle enchaîne sur le problème
15:39des violences policières.
15:40Moi, j'aimerais bien
15:41qu'elle m'explique en effet
15:42quelle est sa lecture des choses.
15:44C'est une lecture a priori
15:45où de toute façon,
15:46la même lecture se fait
15:47sur tous les faits,
15:47quelle que soit la réalité des faits.
15:49Mais simplement,
15:49quand elle évoque la population,
15:51le rapport de la police
15:51à la population,
15:52là en l'occurrence,
15:54c'est carrément insultant
15:55en fait son tweet
15:55pour les populations
15:57qu'elle prétend défendre.
15:58Parce que le rapport
15:59entre la police
15:59et les populations même
16:00dans ces quartiers-là
16:01n'est pas celui-là
16:02pour la grande majorité des gens.
16:04La majorité,
16:04j'en sais rien,
16:05mais en tout cas
16:05pour une grande partie des gens.
16:06Et imaginez simplement
16:07comment ces gars-là
16:09se comportent
16:09en face d'un policier armé.
16:11Donc imaginez
16:11si une petite dame
16:12qui avait deux quartiers
16:13leur demande de faire moins de bruit.
16:14Bien sûr, bien sûr.
16:16Non, non, mais c'est incroyable.
16:18Merci beaucoup Axel Ronde
16:19d'être venu sur le plateau
16:21d'Europe 1 ce soir.
16:23Merci.
16:24Parlez-nous quotidien,
16:25quotidien de vos collègues
16:26qui sont sur le terrain.
16:28Moi, je salue les policiers
16:28qui nous écoutent,
16:29les gendarmes aussi
16:30qui tous les matins
16:32quand ils se lèvent
16:32ne savent pas à quoi s'attendre
16:33et qui ont vraiment,
16:35vraiment des zones
16:36extrêmement compliquées
16:37à sécuriser
16:39pour le bien de tous.
16:41Merci beaucoup Axel Ronde.
16:42Merci de votre soutien.
16:43Parce qu'on en a bien besoin.
16:45Bien sûr.
16:45Non, non, mais bravo.
16:46Policiers, c'est un sacerdoce.
16:47C'est ce que je disais.
16:48Axel Ronde,
16:48porte-parole du syndicat CFTC Police.
16:50Merci beaucoup.

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