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Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00On n'est pas là pour parler que de Dylan, mais du premier film de Dominique Beaumart qui s'appelle Les règles de l'art, c'est un film qui est inspiré d'une histoire vraie.
00:08Il y a eu un braquage au musée d'art moderne en 1910, 5 toiles dérobées 100 millions.
00:17Ouais, c'est un truc de fou.
00:19Et un truc organisé par trois branquignoles un peu, non ?
00:23Bah oui, carrément, des pieds nickelés. On a du mal à croire que ce soit vrai, tellement c'est rocambolesque.
00:29Et en fait, c'est une espèce de concours de circonstances impossibles qui fait que ces trois mecs-là, qui n'étaient pas du tout au niveau,
00:36se sont retrouvés avec un trésor beaucoup trop grand pour eux et n'ont pas réussi à le refourguer.
00:41Donc ça a donné lieu à plein de, je ne veux pas spoiler le film, mais les mecs ont quand même fini en taule et...
00:44Bah oui, justice, évidemment, une morale.
00:46C'est comme si tu avais l'occasion de faire le coup du siècle et qu'après, tu étais trop nul pour y arriver complètement.
00:53Alors ces trois personnages, j'ai trois caractères très distincts et le vôtre, en fait, c'est le gentil.
00:59C'est celui qui est candide, qui est naïf, qui est d'une certaine manière...
01:03C'est un peu le pigeon aussi.
01:04Le pigeon, voilà. Je vous laisse le soin de prendre ce samoura.
01:07D'ailleurs, je me suis un peu inspiré des comédies italiennes.
01:08Il y a un côté comédie italienne des années 60.
01:11Alberto Sordi, le type qui se fait embobiner en deux secondes.
01:14Oui, oui, oui.
01:14Il y a des scènes très drôles. C'est vraiment un duo aussi.
01:16Le film, c'est et une comédie, un film de roi à cage et aussi un film, un buddy movie, avec Sofiane, qui est un excellent acteur, avec qui ça marche très bien, qui m'embobine.
01:23Et il y a des scènes où je commence à remonter à bloc en étant persuadé que je vais pouvoir me sortir de cette situation, qu'enfin j'ai les couilles de lui dire ce que je pense.
01:29Et en deux secondes, il me retourne.
01:31Et ce que j'ai beaucoup aimé dans ce personnage, c'est de travailler aussi sur le physique du mec qui tout à coup se décompose, redevient comme une espèce de petit enfant en deux minutes parce qu'il est faible et parce qu'en même temps, il a envie d'y aller.
01:41Il y a aussi une dimension dans ce personnage-là du type qui a envie de s'encanailler et qui tout à coup voit miroiter une autre vie moins plan-plan.
01:48Je vais y revenir à ce personnage, mais je voudrais rester une seconde sur la touche italienne.
01:51Parce que le pigeon, il y a le pigeon, le fameux pigeon qui est vraiment un film de référence absolue et qui est pareil, qui parle de ces bras cassés qui, mis ensemble, arrivent à faire quelque chose et puis au final, ça tombe à l'eau.
02:05Exactement, jusqu'à cette scène où ils ont un plan d'enfer pour cambrioler une grand-mère qui a un coffre rempli d'or.
02:11Sauf qu'ils se trompent de pièces et ils arrivent dans la cuisine d'un autre mec et ils finissent par manger des spaghettis.
02:15Il y a un côté rocambolesque.
02:16Est-ce qu'on peut dire que quand même le rôle du pigeon, celui que vous tenez cette fois-ci, c'est un retour de karma ?
02:21Parce que je me souviens d'autres films, vous n'étiez pas du tout pigeon, vous étiez plus le manipulateur, non ?
02:27Moi, je pense que ça coûte chance, évidemment, l'amour et les forêts.
02:29Bien sûr, parce qu'il m'amuse aussi de passer d'un registre à l'autre.
02:33Moi, je n'ai pas fait beaucoup de comédie, là, je commence à m'y mettre depuis OVNI, que j'ai beaucoup aimé.
02:38Là, c'est un rôle encore plus burlesque.
02:39C'est vrai que ce côté comique un peu à l'italienne, ça me va bien.
02:43Ça vous a stimulé, vous vous êtes retrouvé là-dedans.
02:45Je voudrais revenir aussi un instant sur cette idée de buddy movie, parce qu'il y a ça.
02:48Déjà, les noms des personnages, Kobe Moreno, quoi.
02:51Non ?
02:52Exactement.
02:52On est en plein dedans.
02:53Moi, j'aime beaucoup les salles de vente, parce que justement, je n'achète pas, mais j'aime bien regarder les gens qui sont là.
02:57Il y a des gens qui sont là tous les jours.
02:58À une époque, j'y allais assidûment.
02:59Il y avait une bande de types qui étaient là tous les jours.
03:02Ils n'achetaient rien, mais ils regardaient, ils s'échangeaient des tuyaux, comme les mecs qui vont un peu faire le tiercé.
03:07Et autour, tu as des boutiques, les mecs te revendent des vieux saladiers, des trucs en or.
03:11Il y a des plus ou moins luxueux, mais c'est une faune assez étonnante qu'on ne voit pas beaucoup au cinéma.
03:15Et là, c'est bien étudié, ce type qui a cette petite boutique, qui est prêt à vendre un seau à champagne.
03:19Et puis, tout à coup, un Fernand Léger.
03:22Évidemment, les clients ne sont pas les mêmes et puis les budgets ne sont pas les mêmes.
03:25Mais alors, dans la réalité, parce que j'ai fait ma petite enquête,
03:27le personnage que vous interprétez, il a purgé sa peine, d'accord ?
03:32Il est sorti de prison et il y a toujours un doute qui subsiste.
03:36Les flics ne sont pas tout à fait persuadés qu'ils s'en aient vraiment débarrassé.
03:40Vous n'avez pas approché le personnage ?
03:42Non, non, non.
03:43Et quand bien même vous l'auriez approché, vous ne le diriez pas.
03:45Parce que si vous avez confié qu'il avait toujours un tableau,
03:48ce n'est pas dans une interview comme ça...
03:49Non, parce que ce n'est pas non plus un biopic.
03:50Mais c'est vrai qu'il y a plusieurs analyses, mais je pense que...
03:56Enfin, si un jour, le tableau refait surface,
03:59peut-être à l'occasion du film où les gens vont se dire
04:01genre « Ah, c'est une copie, c'est un faux, on l'a retrouvé pour l'occasion du tournage »,
04:04je vais savoir peut-être que dans le film, en fait, il y a les vrais tableaux qui sont dissimulés.
04:08Ça ouvre de nouvelles portes, ça.
04:10C'est pas mal fait, oui.
04:10Un film qui a un prétexte, en fait, à recycler des...
04:13Je ne pense pas.
04:14Une espèce de mise en abîme, comme on dit.
04:15Oui.
04:16Vous ne vous définissiez pas comme un acteur de comédie, mon cher Melville,
04:19et pourtant, moi, quand je vous ai vus dans OVNI,
04:22et je n'étais pas le seul, je vous ai trouvés tout à fait irrésistibles.
04:24Ah, merci.
04:25Vous avez découvert cette veine-là à ce moment-là ?
04:28Vous avez eu envie de la travailler à partir de ce moment-là ?
04:30Ou on ne vous faisait rien ?
04:31Oui, c'était l'adéquation entre le rôle du professeur Mathur,
04:34Anthony Cordier, le réalisateur aussi, qui avait lui fait des comédies
04:36et qui avait vu en moi peut-être quelque chose de plus comique
04:39que les autres mettaient en scène avant,
04:40l'ambiance sur le tournage, les situations, le texte des auteurs,
04:44il y avait tout qui faisait que c'était...
04:46Je pouvais me lâcher, j'étais en confiance.
04:47Est-ce que finalement, le personnage le plus drôle de toute cette filmo,
04:51ce n'était pas le Melville Poupo de Marcelo Mio ?
04:54Non, ce n'était pas du tout moi, non.
04:56Non, c'était drôle comme projet, parce que c'était à la fois nous,
04:59enfin nos noms, Benjamin, Catherine, Chiara, évidemment,
05:03et en même temps, pas du tout nous, quoi.
05:04Moi, je ne me suis pas du tout reconnu dans ce personnage de Melville Poupo,
05:06je l'ai trouvé même assez odieux, et Chiara aussi, il m'a dit genre...
05:09Ah ouais, il a choisi de te portraiturer de façon...
05:13Enfin, de faire l'opposé de toi-même, quoi.
05:15Donc en fait, Melville Poupo, ce n'est pas vous ?
05:18Non, exactement, je suis un autre.
05:20Je suis un autre.
05:21Je est un autre.
05:22Je est un autre.
05:24Ouais.

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