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Julien Poilâne boulanger à Lyon dénonce l'impossibilité d'ouvrir le 1er-Mai cette année. Il s'adresse aussi à la CGT qui défend un jour complètement chômé.

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Transcription
00:00Moi ça me révolte pour mes collègues qui veulent ouvrir parce que j'ai toujours ouvert le 1er mai
00:05et en fait on nous le demande, les clients nous le demandent,
00:10la plupart du temps même les salariés nous le demandent parce qu'ils gagnent mieux,
00:16ils ont un meilleur salaire à la fin du mois et surtout en fait ça nous place dans une concurrence déloyale
00:23puisque finalement on va avoir des concurrents qui seront ouverts dans la grande distrib
00:29alors que ce chiffre d'affaires là on aurait pu le garder pour les artisans qui ont besoin d'avoir un peu plus de chiffres.
00:37Tant qu'on peut faire du chiffre il faut en faire parce que en fait chacun a des structures différentes.
00:42Moi pendant presque 20 ans j'ai travaillé 7 jours sur 7 parce que j'avais construit une structure qui le permettait
00:50avec des CDI 40 heures du lundi au vendredi, des gens qui étaient contents de travailler du lundi au vendredi,
00:57des étudiants les week-ends qui étaient contents d'avoir un à côté en salaire,
01:01de pouvoir mieux vivre grâce à ce travail et des clients qui étaient contents de nous trouver le dimanche
01:06parce qu'on était à une époque où les boulangeries étaient souvent ouvertes du lundi au samedi.
01:12J'ai commencé à ouvrir les dimanches et j'avais la queue jusque sur la route.
01:17Donc en fait tout le monde est content.
01:18Toujours fait avec l'accord du salarié.
01:22Donc dans le respect du salarié ça c'était la règle, la loi et on a toujours demandé aux salariés
01:29s'ils voulaient ou pas travailler et en règle générale sauf peu d'exception les gens étaient contents de gagner plus en fait.

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