Les boulangeries ont-elles le droit d'ouvrir et de faire travailler leurs salariés? Pour les professionnels du secteur, c'est flou. Ce boulanger demande à travailler le 1er mai. L'année dernière, 5 boulangeries ont été verbalisées.
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00:00Le combat du jour dans le 20h BFM, les boulangers veulent travailler le 1er mai, sauf qu'officiellement, ils n'en ont pas le droit, faites du travail oblige.
00:07Bonsoir Clément Buisson et merci d'être en direct avec nous depuis votre boulangerie dans le 16e arrondissement de Paris.
00:13Pour faire simple, vous, vous voulez bosser le 1er mai ?
00:17Eh oui, nous, on veut travailler le 1er mai, bien sûr.
00:20Et qu'est-ce qui vous en empêche ?
00:24Eh bien, la loi qui nous met en... qui est la loi qui a, qui nous oblige à fermer le 1er mai.
00:30Et du coup, c'est vrai que ce n'est pas du tout évident pour nous.
00:32On a des clients à assurer, une production, on pénalise nos salariés également.
00:37On livre des restaurateurs qu'on ne pourra pas livrer cette journée-là.
00:41C'est assez compliqué quand même.
00:42Le 1er mai, fête du travail, la loi considère que seuls les secteurs essentiels peuvent travailler, c'est-à-dire hôpitaux, sécurité, transports, pas vous.
00:49En fait, seul le patron a le droit de bosser, pas ses salariés. Est-ce que vous pourriez vous en sortir tout seul ?
00:55Eh non, impossible. Moi et ma femme, ce n'est pas possible.
00:59On ne pourrait pas être au four, au moulin, enfin voilà.
01:01Pendant le Covid, on était essentiel. Là, aujourd'hui, on ne l'est plus apparemment.
01:05Oui. Vous êtes prêts à payer plus vos salariés, évidemment, pour ceux qui viendraient travailler le 1er mai ?
01:10Bien sûr.
01:10Combien en plus, j'allais dire ?
01:13Bien sûr, au contraire. Ils sont contents, ils sont payés en plus.
01:1650%, c'est majoré.
01:18Oui, c'est majoré. Et encore une chose, est-ce que vous pourriez prendre le risque ?
01:22Parce que, je vous pose la question, parce que l'an dernier, en fait c'est pour ça aussi qu'on en reparle cette année,
01:27l'an dernier, il y a plusieurs boulangeries qui ont été verbalisées précisément, parce qu'elles ont ouvert le 1er mai.
01:31Est-ce que vous êtes prêts, vous, à prendre ce risque-là ?
01:36Nous, oui, je pense qu'on est prêts à prendre ce risque, oui.
01:39Ah, et à le dire en direct à la télévision ?
01:43Ben oui, parce qu'au final, il faut défendre aussi notre métier.
01:47On a le président RAC qui défend, la Confédération défend notre métier,
01:51et on n'est pas d'accord avec ça qu'on nous oblige à fermer une journée.
01:54Bon, juste un petit côté absurde dans tout ça.
01:57Si les salariés sont d'accord après échanges contractuels et super rémunérations,
02:02si le patron le veut, il faut le faire.
02:05Oui, pas de pain en France le 1er mai, effectivement.
02:07Votre fédération dit que ça représente 60 millions de chiffres d'affaires sur une journée,
02:1110 millions de taxes sur la journée, c'est ce qu'on entendait tout à l'heure.
02:16Merci beaucoup, en tout cas, Clément Buisson, d'avoir été en direct avec nous.
02:18Merci à Gaëtan Malacquin qui a permis de réaliser ce duplex.