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00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, 9h31h avec Thomas Hille et ce matin Thomas vous recevez la comédienne Julia Piaton
00:07et le réalisateur Maëlle Pirriou pour le film, une pointe d'amour qu'on a beaucoup aimé, qui va vous faire du bien et qui sort aujourd'hui partout en salle.
00:16Et alors on va dresser votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître, voici le premier.
00:20Alors, quelle plaisante nouvelle nous apportez-vous ce jour ?
00:23Que des comiques, factures recommandées, derniers rappels, sommation impayée, relance contentieux.
00:28Rien de bien nouveau malheureusement.
00:31Oh, ça perd l'hypopée de capersoie, ne serait-ce pas un aimable visiteur à une heure aussi matinale sur la besanque d'excellente ouvre.
00:40Qu'est-ce que c'est ça ?
00:41Oh oui, attention, vous allez crotter notre visiteur.
00:44Eh bien, franchement, ça c'est votre premier film Julia Piaton, c'était en 2006 sous la direction de votre maman, Charlotte de Turquayme, dans Les Aristos.
00:53Vous avez joué dans d'autres films avec elle ensuite, où c'est elle qui vous dirige.
00:56Je fais un film avec elle après dans...
00:58Dans Mince à l'heure, et c'est qu'il est plus fort.
01:00Non, dans deux, vous avez raison.
01:01Alors, mais bien sûr, faites-moi confiance.
01:03Qu'est-ce que ça fait d'être...
01:04Je connais, oui, je fais un métier, quoi.
01:05Faites-moi confiance pour vous raconter votre vie.
01:07J'ai bossé, j'ai bossé.
01:09Qu'est-ce que ça fait d'être dirigé par sa propre mère sur un tournage ?
01:12Alors, dans l'ordre de ces trois films, le premier, pour moi, c'était pas par sa faute,
01:18mais pour moi, c'était un cauchemar.
01:20Je dis ça à toute proportion gardée, parce que quand on a la chance de faire un film...
01:24Mais j'étais pas au bon endroit.
01:26À ce moment-là, j'étais trop jeune, et je pense que c'était l'erreur.
01:29J'avais toujours dit, si jamais je fais un truc un jour.
01:31Si jamais, jamais, je fais un comédien, jamais, je travaille avec ma mère.
01:34Bon, bingo, premier truc que je fais, c'est avec elle.
01:36Et donc, j'étais dans la justification permanente.
01:40Très mauvaise idée.
01:41Vous ne vouliez pas être actrice, en fait, au départ ?
01:44Je ne sais pas, je pense que si...
01:46Non, je ne pensais pas à ça du tout, enfant.
01:48Il y avait déjà...
01:49Je pensais à faire de la danse, à faire de la musique, à chanter,
01:52mais pas au théâtre.
01:55Pas au théâtre, j'y suis venue plus tard.
01:56J'ai deux sœurs, et ma sœur Clara, par exemple,
02:00elle est très jeune, elle a pris des cours de théâtre.
02:02Moi, ce n'était pas mon cas, je suis arrivée assez tard.
02:04Et c'est votre maman qui vous a décidé ?
02:06A y aller ?
02:08C'est...
02:09C'est vous-même, vous vous êtes dit, finalement, j'en ai envie.
02:11Non, non, ce n'est pas du tout ma mère qui m'a poussée.
02:12Au contraire, elle, elle était hyper contente qu'on fasse des études,
02:15hyper fière qu'on soit bonne à l'école.
02:17Donc, non, non, non, je pense que c'est plutôt que...
02:18Moi, j'ai mis du temps à y aller,
02:20parce que je voulais être originale,
02:22et que je voulais faire différent.
02:23Jusqu'au moment où tu te rends compte qu'en fait,
02:24tout le monde s'en fout, en fait.
02:25Oui, c'est ça.
02:26C'est-à-dire être originale vis-à-vis de qui ?
02:27Cette personne ne s'inquiète.
02:29Donc, c'était moi avec moi-même.
02:31Donc, quand j'ai compris ça,
02:32je me suis dit qu'il était temps que j'essaye,
02:33que j'y aille.
02:34Et puis, en fait, j'adorais ça.
02:36Oui, oui.
02:36Et alors, aujourd'hui,
02:37vous êtes une des actrices les plus demandées.
02:40Mais j'imagine qu'au départ, quand on se lance,
02:42on doit avoir la peur d'être vue uniquement comme la fille d'eux, quoi.
02:47Il y a cette inquiétude au départ ?
02:49Oui, il y a cette inquiétude,
02:51mais en même temps,
02:53je pense que la meilleure façon de remédier à ça,
02:56c'est de travailler d'abord ailleurs,
02:58de signifier son désir,
03:00de bosser, en fait.
03:02Et moi, c'est ce que j'ai fait.
03:03J'ai travaillé pour dire que
03:05je n'étais pas juste là parce que j'étais la fille d'eux,
03:07mais parce que j'aimais vraiment ce métier, quoi.
03:09Et puis, il y a eu également ce film.
03:11Ça pue vos frites.
03:12C'est dommage que vous aimez pas ça,
03:13j'ai vous en proposé.
03:15Les frites, pour nous, c'est tabou.
03:16C'est comme manger du jambon à la mecque.
03:18Et arrête, non, Thomas.
03:20C'est bon, je suis sympa, déjà, de donner les frites.
03:21D'accord.
03:22Il se fait !
03:22Parfait, je me refais tout.
03:25Bravo, Ludic, d'action, là !
03:2610 points !
03:28T'as un problème, Shrek ?
03:29Mince, alors.
03:32Alors ça, je le diffuse parce que c'est sur ce making-of.
03:35Je crois que vous vous êtes rencontrés avec Maël Pirriou.
03:38Habile, habile.
03:39Ah, habile, vous avez vu ça ?
03:40Il se demandait quels sons j'avais pour lui.
03:44Est-ce que j'allais ressortir sa garde à vue ou pas ?
03:46Voilà, en fait, non.
03:46Et alors, qu'est-ce que vous avez repéré l'un de l'autre à ce moment-là,
03:51à ses tout débuts quand vous vous êtes rencontrés ?
03:54Alors...
03:54Est-ce que vous vous êtes déjà dit,
03:55ah, elle, elle a du potentiel, un jour, elle jouera dans un de mes films ?
03:58Vous le mettez dans l'embarras, là !
04:00J'avais pas cette prétention à l'époque où cette...
04:04Voilà, je me suis pas dit, tiens,
04:05j'étais pas en train de juger le jeu de quiconque,
04:08mais c'est vrai que j'avais déjà remarqué quand même
04:10un certain talent pour le rythme
04:14et la finesse derrière le rythme,
04:17parce que c'est pas tout d'avoir le rythme.
04:19Mais oui.
04:20Et alors, il y a une autre chose qui vous a influencé,
04:23je pense, Maël Pirriou, dans votre cinéma, c'est ça.
04:26T'es pas gay, toi, hein ?
04:27Tu le connais, hein, Georges ?
04:29C'est le contraire d'un gay.
04:30Ouais, ouais, bien sûr, mais enfin, disons que ce soir,
04:32je le trouve carrément éteint, quoi.
04:33Ah bah oui.
04:34Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
04:35Un numéro de claquette ?
04:37C'est quand même pas obligatoire.
04:38Vous êtes gay, vous, vous êtes content.
04:39Bon, ben, c'est très bien, vous faites ce que vous voulez,
04:40mais laissez-moi tranquille.
04:44Bon, j'ai aucune raison d'être particulièrement gay.
04:47Je suis un être humain, je suis pas un animateur.
04:49Il n'y a qu'à la télévision qu'on voit des gens
04:50éclatés de rire à longueur de temps, là, comme des crêtes.
04:53C'est vrai, à la radio aussi.
04:56Cuisine et dépendance,
04:57écrit par le duo culte Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacry,
05:01avec, vous le disiez, cette voix incroyable,
05:03et ce rythme, en parler de rythme.
05:06Particulièrement gay.
05:08Particulièrement gay.
05:09Je crois qu'ils font partie des auteurs de références pour vous, Maël Pirriou.
05:12Oui, oui.
05:12C'est une sorte de mythe, pour moi.
05:17Je trouve qu'ils ont tout compris,
05:19même quand ils écrivaient pour René.
05:25En fait, j'ai l'impression de pouvoir dire que des banalités sur eux,
05:27à part que j'ai vu tout ce qu'ils ont fait, j'ai lu...
05:32Mais on sent que vous vous en inspirez, dans votre film, dans l'écriture,
05:38dans l'importance que vous accordez au rôle secondaire aussi.
05:40Oui, ça c'est quelque chose qui m'avait marqué dans une interview qu'ils avaient donnée un jour,
05:45et où ils parlaient de ça, de l'aspect politique, justement,
05:47de donner de l'importance, que tout le monde ait quelque chose à jouer.
05:51Et c'est pour moi quelque chose d'effectivement très important,
05:56la notion de collectif,
05:57et la notion de ne pas faire que chacun fasse son numéro dans un coin,
06:03pour tirer de la couverture à soi.
06:06Il y a toujours quelque chose à défendre.
06:08Allez, un dernier petit extrait.
06:09Je vois que vous êtes tous à l'hôpital.
06:33Qu'est-ce que vous foutez ?
06:34C'est-à-dire que Gérard nous a fait une petite descente d'organes.
06:38On a eu assez peur, mais tout s'est rentré dans l'ordre, franchement.
06:41Ça ne m'étonne pas de lui, old bag of balls.
06:46Family Business, qui est, je crois, l'une des séries les plus drôles du monde.
06:49Igor Gottesman.
06:50Igor Gottesman, excellente série avec Jonathan Cohen, c'est sur Netflix,
06:53donc elle est regardée dans le monde entier, Julia Piaton, cette série.
06:57Oui, il n'y a pas très longtemps, enfin non, si, il y a quelques semaines,
07:02moi, j'ai été arrêtée Gare de Lyon par des Coréennes,
07:06mères, filles, elles étaient, je ne sais pas, une bande de filles comme ça.
07:10Et elles viennent vers moi, je me dis, mais elles ont perdu leur chemin et tout.
07:13Elles me disent, Family Business, Family Business.
07:14Je dis, non, non, non, non.
07:17Oh, qu'est-ce que c'est vrai aussi ?
07:19Ça m'a fait un choc, je me suis dit.
07:21C'est génial.
07:21C'était incroyable.
07:22C'était drôle.
07:23Ça y est, vous êtes prête pour la carrière internationale, là.
07:25C'est bon, c'est...
07:25Écoutez, je vais partir en Corée, oui.
07:27Ça va, l'accent anglais et tout, c'est bon, vous ?
07:29Il y a du boulot encore.
07:31Vous bossez encore un petit peu.
07:32Non, non, mais j'ai adoré tourner cette série.
07:35Tellement drôle, vraiment, on vous la recommande.
07:37Family Business, c'est excellent.
07:39Et puis, une pointe d'amour qu'on vous recommande aussi.
07:41Film réalisé par Maël Pirriou avec Julia Piaton.
07:44C'est à voir dès aujourd'hui en salle.
07:46Dans un instant, sur Europe 1, Nicolas Caro va nous donner envie de lire.
07:50A tout de suite.

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