Avec Thierry Breton, ancien Commissaire européen et ancien ministre de l'Economie
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-29##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h35, notre invité ce matin, Thierry Breton, ancien ministre de l'économie et des finances et ancien commissaire européen.
00:13Thierry Breton, bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être avec nous, ancien ministre de l'économie et des finances.
00:19Je vais commencer avec ça, nous parlerons de l'Ukraine, nous parlerons des 100 jours de Trump, évidemment.
00:23Mais Thierry Breton, pourquoi ? Parce que les chiffres sont là et la réalité, désindustrialisation, fermeture d'usines, on le constate en France, toujours, toujours des fermetures d'usines,
00:34avec un chômage qui remonte, avec une dette qui s'accroît, est-ce que la situation devient intenable en France ?
00:43Intenable, non, mais préoccupante, bien entendu. Bien entendu, ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:47Vous venez du reste d'évoquer la dette. La dette, c'est un indicateur très clair.
00:51Quand on est surendetté, regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis, on en parlera peut-être tout à l'heure,
00:56mais quand on est surendetté, on dépend de ses créanciers.
00:59La France, aujourd'hui, est surendettée, elle dépend de ses créanciers.
01:02La France, aujourd'hui, parce que précisément, depuis 2007, on a laissé dériver la dette, comme jamais, 3 300 milliards aujourd'hui,
01:12la France, aujourd'hui, d'abord, a une voie qui porte beaucoup moins, évidemment,
01:18par rapport, je rappelle qu'on est quand même le dernier élève de l'Europe en matière de maîtrise des déficits.
01:26Évidemment, quand on est dans un club à 27, il faut montrer l'exemple, quand on ne montre pas l'exemple, il ne faut pas se...
01:32Donc, on est moins influent, aujourd'hui, la France est moins influente.
01:34Mais, bien entendu, on est moins influent, parce que, précisément, quand on est dans un club comme le club européen,
01:40qui est plus qu'un club, c'est un projet, c'est notre projet d'avenir,
01:43il y a des traités, il y a des traités qui nous unissent, on doit les respecter, chacun doit respecter ses traités.
01:49Et ceux qui ne respectent pas les traités sont montrés du doigt.
01:51Eh bien, oui, et croyez-moi, ça ne me fait pas plaisir de vous dire ça, je m'attends à votre micro.
01:54Eh bien, oui, la France, aujourd'hui, est montrée du doigt, parce que nous n'arrivons pas à réformer nos finances publiques,
02:00et parce que nous n'arrivons pas à réformer notre dépense.
02:04Je dis bien notre dépense, Jean-Jacques Bourdin.
02:06Est-ce qu'il est possible, alors je vous pose une question, est-ce qu'il est possible, justement, de retrouver un équilibre dans les dépenses publiques et dans notre budget, un équilibre budgétaire ?
02:19Je vais vous dire les choses autrement, ce n'est pas possible, c'est juste indispensable.
02:23Aujourd'hui, songez pour nos auditeurs qu'on tourne, si vous me permettez cette expression, à 150 milliards d'euros de déficit par an.
02:30Parce qu'évidemment, à 6% de déficit, ça fait 150 à 180 milliards dans la dette tous les ans supplémentaires.
02:35Donc, on ne va pas pouvoir continuer comme ça éternellement.
02:39Mais je voudrais vous donner quelques chiffres, pour voir de quoi on parle.
02:42Aujourd'hui, la France fonctionne en dépensant, en gros, 1 600 milliards d'euros.
02:48On dépense par an 1 600 milliards d'euros.
02:50Le budget de l'État, le simple budget de l'État, des administrations, des ministères, c'est 350 milliards.
02:55Le budget de la dépense sociale, on est très attaché, évidemment, à notre modèle social, il faut le préserver.
03:01Le modèle social, qui comprend évidemment les retraites, c'est 900 milliards.
03:04C'est trois fois le budget de l'État.
03:06Alors, vous allez me dire qu'aujourd'hui, on cherche 40 milliards.
03:10On ne va pas trouver 40 milliards dans 1 600 milliards de dépenses ?
03:14Mais enfin, où on est, Jean-Jacques Bourdin ?
03:16Quel pays est-on devenu ?
03:18On ne va pas trouver 40 milliards d'économies dans une dépense totale, pour la France, de 1 600 milliards ?
03:23Vous pensez bien qu'effectivement, les autres pays qui nous regardent se posent la question que je vous pose ce matin au micro.
03:29Ça va durer combien de temps ?
03:30Eh bien, il faut maintenant prendre ce sujet à bras-le-corps.
03:34Il faut faire en sorte qu'on mette ce sujet sur la table.
03:36Je me réjouis du reste.
03:37J'applaudis que le Premier ministre ait voulu le faire, veuille le faire, et notamment à l'occasion de ce conclave.
03:43Parce qu'il faut parler des chiffres.
03:45Il faut avoir des vrais chiffres.
03:46Je ne suis pas d'accord avec ceux qui sont fournis par la Cour des comptes aujourd'hui de Pierre Moscovici.
03:50Car les chiffres qu'il donne sur la retraite, les déficits de retraite, sont beaucoup plus voisins de ceux que donne le Premier ministre que la Cour des comptes.
03:59Je dis ça en passant, parce que c'est bien, encore une fois, chacun a le droit de s'exprimer.
04:04On peut challenger.
04:05Mais c'est bien de mettre ces chiffres sur la table pour qu'enfin, on soit tous conscients de la situation dans laquelle nous sommes.
04:10Il y a urgence. Pour vous, il y a urgence.
04:13Éric Lombard, le ministre de l'économie, sera mon invité demain matin, à votre place.
04:17Et je lui poserai la question.
04:18Parce qu'on cherche 40 à 50 milliards d'euros pour le prochain budget, 2026.
04:24J'ai l'impression que le gouvernement n'arrive pas à trouver 40 à 50 milliards.
04:28Vous me disiez, sur 1 600 milliards, c'est rien, 40 à 50 milliards.
04:32C'est rien. C'est beaucoup et rien.
04:33C'est des montants importants.
04:34Mais je ne vois pas les mesures permettant.
04:38On ne prend pas les réformes qu'il faut.
04:40Le drame de notre pays, si vous permettez,
04:43c'est que nous sommes déjà le pays qui a le plus haut taux de prélèvement obligatoire.
04:47Oui.
04:47C'est nous qui avons le plus d'impôts.
04:49Oui.
04:50Donc on ne peut pas aller plus loin.
04:51Et qu'est-ce qu'on entend encore aujourd'hui ?
04:54Ah ben tiens, on va supprimer de 10% l'abattement sur les retraites.
04:57Ça veut dire de l'impôt supplémentaire.
04:58Ah ben tiens, Mme Monchalin nous dit,
05:01je vais arrêter ces niches, ces fameuses niches.
05:04Alors, les niches, je rappelle que c'est les parlementaires qui les ont votées.
05:07C'est généralement qu'il y a un intérêt social derrière.
05:10Ça veut dire qu'on augmente l'impôt.
05:11Ah ben tiens, on va finalement réaugmenter l'impôt des uns ou des autres.
05:17Mais attendez, avant de se poser la question,
05:19il faudrait dire maintenant, on arrête d'augmenter les impôts dans ce pays.
05:22On arrête de pressuriser nos compatriotes, une bonne fois pour toutes.
05:26Et on se pose la question.
05:28Et on se pose la question, d'où ?
05:31Dans ces 900 milliards dont je viens de parler.
05:34C'est-à-dire qu'il faut d'abord commencer à s'attaquer là où il y a le plus grand montant de dépenses,
05:39Jean-Jacques Bourdin.
05:39Et quand vous avez un problème de cette ampleur,
05:42vous n'allez pas commencer à vous attaquer là où il y en a le moins.
05:44Commencez à vous attaquer là où il y en a le plus.
05:46Essayons de faire la même chose.
05:48Vous n'allez pas me faire croire qu'on ne peut pas faire la même chose
05:50en faisant quelques pourcents d'économies.
05:53C'est bien de ça dont il s'agit.
05:54Oui, mais il faut se mettre autour de la table.
05:55Mais on les fait où ces économies ?
05:56Oui, mais Jean-Jacques Bourdin...
05:57On réduit le nombre de fonctionnaires.
05:58Non, je regardais les chiffres.
06:00Ça augmente d'année en année, le nombre de fonctionnaires dans notre pays.
06:03Jean-Jacques Bourdin, c'est donc bien, non pas une solution.
06:07Et ce n'est pas ce que je vais vous dire à votre micro.
06:09Vous avez fait référence que j'ai été ministre de l'économie et de finances.
06:13Je me suis attaqué à ce problème en son temps,
06:15avec Jean-François Copé, qui était le ministre délégué au budget.
06:18Et tous les deux, on s'est attaqué.
06:20Qu'est-ce qu'on a fait ?
06:20C'était mille, mille chantiers que nous avons lancés.
06:24C'est encore une fois de multiples actions qu'il faut mener,
06:28et pas uniquement une action qui va tout de suite être prise
06:31pour ostraciser les uns contre les autres.
06:34Donc, on est dans un pays, encore une fois...
06:37Vous savez, il faut se poser des questions,
06:38il faut les voir de façon très lucide.
06:40Et sans jeter l'anathème sur quiconque.
06:42Mais voir pourquoi, comment ?
06:43Comment se fait-il que nous en soyons arrivés là,
06:45et que nous soyons le seul pays d'Europe dans cette situation ?
06:48Comment se fait-il, Jean-Jacques Bourdin ?
06:49Je vais vous dire, il faut avoir le courage de dire les choses.
06:53La dette a été inventée en France, sous François Mitterrand,
06:58à partir du moment où il prend le pouvoir,
07:00pour... et encore une fois, c'est un constat.
07:04Il a voulu inventer, vous savez, cette fameuse troisième voie,
07:07en disant on va travailler moins et gagner plus.
07:09Et donc, on va commencer par réduire la durée du temps de travail,
07:13de 65 ans, pour le départ à la retraite, à 60 ans.
07:17Il initie effectivement ses réflexions sur la réflexion de la réduction du temps de travail.
07:21Vous feuillez référence aux fonctionnaires,
07:23il va embaucher 1,9 million de fonctionnaires dans la fonction publique,
07:27en particulier territoriale.
07:29Et bien tout ça, comme on n'a pas augmenté la compétitivité
07:32et la productivité de notre pays.
07:34On le paye aujourd'hui ?
07:35On l'a payé par de la dette.
07:36Lorsqu'il vient au pouvoir, c'est 20% de dette que la France a, d'endettement.
07:41Lorsqu'il quitte, 14 ans plus tard, le pouvoir, c'est 53%.
07:44La dette de la France a été inventée pour payer précisément
07:48un modèle social auquel nous sommes certes très attachés,
07:51mais que notre économie ne peut pas financer.
07:53Donc il faut se poser la question,
07:56comment on fait pour garder ce modèle social,
07:58mais pardon, en utilisant toutes les techniques,
08:01toutes les technologies,
08:03et Dieu sait qu'il y en a qui produisent de la compétitivité,
08:05de la productivité,
08:07pour travailler autrement.
08:09Faute de quoi ?
08:11Vous savez ce qui s'est passé en Grande-Bretagne,
08:13avec Mme Listros, la première ministre éphémère,
08:16qui a été rattrapée par les marchés ?
08:17Vous avez vu ce qui s'est passé,
08:19il y a maintenant trois semaines, aux Etats-Unis,
08:21lorsque le président Trump, tout feu tout flamme,
08:24nous annonce qu'il lance la guerre contre le monde entier
08:27sur ces fameux tarifs douaniers.
08:29Il est rattrapé par qui ?
08:30Par les marchés,
08:31qui nuitamment, lui nuitamment, lui disent...
08:34Donc la France va être rattrapée par les marchés ?
08:35La France a ce risque, évidemment,
08:36quand on a ce niveau d'endettement.
08:38Je ne dis pas qu'elle va l'être aujourd'hui,
08:39mais si on continue, bien sûr que ça risque de nous arriver.
08:41Est-ce que vous voyez,
08:42on va passer à Donald Trump,
08:44est-ce que vous voyez un homme politique
08:45ou une femme politique aujourd'hui
08:47défendre ce que vous venez de dire ?
08:49Oui, bien sûr.
08:49Et proposer.
08:50Cyril Hanouna, certainement.
08:51Oui.
08:51Vous avez une autre question, Jean-Jacques Gondin ?
08:54Non, non, non, non,
08:55mais je ne parle pas de Cyril Hanouna.
08:57Tout ça, c'est bidon, hein ?
08:58Oui, bon, voilà.
08:59Tiens, à propos de Cyril Hanouna,
09:00est-ce que ça ne dénote pas
09:01une société un peu désemparée ?
09:04Je plaisantez, évidemment,
09:05vous l'avez compris,
09:06on parle de sujets...
09:07Non, mais on parle de sujets très graves.
09:08On parle de sujets très graves ce matin.
09:10Je ne veux pas à Cyril Hanouna
09:11proposer sur la dette et tout, évidemment.
09:13On parle de sujets très graves,
09:13parce qu'en fait,
09:14il s'agit évidemment de notre pays.
09:15Il s'agit vraiment d'une situation
09:18qui est une situation dont il faut être...
09:19Est-ce que vous voyez un homme
09:20ou une femme politique, Thierry Breton ?
09:22Mais Jean-Jacques Gondin,
09:22je ne sais pas répondre.
09:23Vous-même, vous défendez cela ?
09:25Oui, je le défends,
09:26parce qu'encore une fois,
09:27j'ai été un acteur.
09:28J'ai été un acteur de ce dont on parle.
09:31Vous pourriez être un acteur
09:32dans le futur, Thierry Breton ?
09:34Jean-Jacques Gondin,
09:35vous posez des questions ce matin,
09:36vous passez de Cyril Hanouna
09:37à Thierry Breton.
09:38On va peut-être parler de Donald Trump,
09:40si vous voulez bien.
09:40Non, bon, d'accord.
09:41Donc, vous ne voulez pas répondre
09:42sur votre avenir politique.
09:46Il y a une chose que j'ai apprise
09:47dans la vie,
09:47c'est que l'avenir des personnes
09:48n'est pas inscrite.
09:49Bon, d'accord.
09:50Ah, c'est intéressant, c'est vrai.
09:52Vous avez bien raison.
09:53Selon les circonstances.
09:55Exactement.
09:55Exactement.
09:56Alors, ça, c'est très intéressant.
09:58Thierry Breton,
09:58Donald Trump, 100 jours de pouvoir.
10:02Que dites-vous ?
10:02Quel bilan, Thierry Moud,
10:04de ces 100 jours ?
10:04C'est un tsunami mondial.
10:07C'est 100 jours
10:08qui devaient changer la face du monde.
10:11Ben oui,
10:12ils changent un peu la face du monde.
10:14En tout cas,
10:14d'un point de vue économique,
10:15c'est assez inédit,
10:16je crois,
10:16dans l'histoire économique.
10:17Ça n'a pas resté,
10:18me semble-t-il.
10:19Comment un homme,
10:20Jean-Jacques Baudin,
10:22a pu créer
10:23un tel tsunami
10:25sur la planète financière,
10:27c'est absolument inédit.
10:29D'habitude,
10:29quand on a des crises
10:30qui arrivent,
10:32c'est généralement
10:32pour des raisons macroéconomiques.
10:34On a vécu avec les subprimes,
10:36avec l'endettement.
10:38Mais là,
10:39au 1929,
10:40c'est vraiment un homme
10:42qui va décider,
10:43alors que l'économie américaine,
10:44je tiens à le redire à votre micro,
10:46le président Biden
10:47a laissé une situation
10:48dans son pays
10:49avec une situation économique
10:50qui était une bonne situation économique.
10:52Bien sûr,
10:53il y avait le problème des déficits,
10:54ça c'est clair.
10:55Là aussi,
10:55les Etats-Unis
10:56tournent à 6%,
10:58très endettés,
10:5833 000 milliards
10:59de dollars de dettes,
11:01très endettés à 6%.
11:02Il faut,
11:02très endettés bien entendu,
11:04mais aussi
11:04avec des déficits à 6%.
11:06Tiens,
11:07comme la France,
11:07c'est pas tenable.
11:08Et là,
11:08il a raison de le dire,
11:10le président Trump.
11:12Mais au fond,
11:13la situation était assez brillante,
11:16à part ça,
11:16d'un point de vue économique,
11:17je veux dire,
11:17au niveau de la croissance,
11:18au niveau de l'emploi évidemment,
11:20au niveau du pouvoir d'achat.
11:22Et là,
11:22patatras,
11:24il déclare la guerre.
11:25L'inflation a baissé ?
11:26L'inflation a baissé ces dernières semaines ?
11:28Très faiblement,
11:29très faiblement,
11:29et vraisemblablement
11:31à cause de surstockage aujourd'hui,
11:32on le sait.
11:32Donc,
11:33attention,
11:33attention au message,
11:34l'inflation a baissé très faiblement
11:36à 2,4%.
11:37Vous avez raison.
11:38Mais quand vous interrogez,
11:39par contre,
11:40quand vous interrogez les acteurs,
11:41ils ont tous,
11:42tous,
11:43à plus de 70%,
11:44des anticipations d'inflation,
11:45et vous le savez.
11:46Donc,
11:47bien entendu,
11:48la politique qu'il vient de déclarer
11:49est une politique qui,
11:50à moyen terme,
11:51est une politique inflationniste,
11:53on le sait,
11:54alors qu'il a voulu,
11:55il s'est fait élire,
11:56précisément,
11:57comme étant celui
11:58qui allait réduire l'inflation.
11:59Regardez ce qui se passe
12:00pour le prix des œufs,
12:01pour le prix maintenant des habits,
12:02pour le prix des vêtements,
12:03pour le prix de l'électronique,
12:04etc.
12:05Mais est-ce qu'il n'a pas inventé
12:05une nouvelle démocratie,
12:07si je puis dire,
12:07démocratie entre guillemets,
12:09en gouvernant par décret,
12:10parce qu'il gouverne par décret ?
12:12Oui,
12:12mais combien de temps dure ces décrets ?
12:13Vous savez très bien qu'aux Etats-Unis,
12:14il y a les décrets,
12:15puis après ça,
12:15on est rattrapé.
12:16On est rattrapé par le
12:17check and balances,
12:18comme on dit.
12:18Donc là,
12:20effectivement,
12:20il a émis plus de 130 décretes.
12:24Est-ce que c'est une forme d'oligarchie
12:24qui est au pouvoir ?
12:25En tout cas,
12:26on ne peut pas dire ça,
12:27parce que c'est plutôt,
12:28il est plutôt,
12:29je pense que plutôt qu'une oligarchie,
12:32je l'ai pratiqué,
12:34alors d'abord,
12:34c'est le président des Etats-Unis,
12:35donc moi j'ai toujours du respect
12:36pour les présidents élus,
12:37par définition.
12:39Mais enfin,
12:40il est plutôt,
12:40dans son comportement,
12:41plutôt autocrate
12:42que même les oligarches,
12:44je ne suis pas sûr
12:44qu'il,
12:46il les apprécie énormément,
12:47même s'il les prend autour de lui,
12:49un peu comme,
12:52vous savez,
12:53au début du XXe siècle,
12:55les barons voleurs,
12:56ceux qui entouraient effectivement
12:56le président des Etats-Unis,
12:58qui à l'époque,
12:59c'était les Roosevelt,
13:00Van Der Bilt et autres,
13:02Zipi Morgan.
13:03– Thierry, vous connaissez bien
13:04l'Amérique du Nord,
13:05au sens large,
13:06vous connaissez bien le Canada,
13:07élection de Marc Carnet,
13:09alors ça,
13:10c'est l'effet Trump.
13:11– Ça, c'est l'effet Trump à 100%.
13:12– Oui.
13:13– Marc Carnet n'aurait jamais dû être
13:14le Premier ministre.
13:16– Libéral,
13:16Marc Carnet.
13:16– C'est l'ancien gouverneur,
13:17l'ancien gouverneur du Canada
13:19et gouverneur également
13:20de la Banque d'Angleterre,
13:21et c'est un technocrate,
13:23c'est un peu,
13:24si vous voulez,
13:24un Mario Draghi,
13:25si vous voulez,
13:26mais évidemment qu'il connaît bien
13:28les questions financières.
13:30Il n'aurait jamais dû être élu,
13:32normalement,
13:33c'était M. Poilievre,
13:34qui est beaucoup plus radical,
13:37et un peu Trumpiste,
13:39disons,
13:40voilà,
13:40eh bien,
13:41il a été battu.
13:42Il a été battu,
13:42pourquoi ?
13:43Parce que précisément,
13:44Marc Carnet s'est présenté
13:45comme le candidat anti-Trump.
13:47Et on voit bien que tous ceux
13:48qui s'étaient un peu précipités,
13:51vous savez,
13:52bruyamment,
13:53sur les réseaux sociaux,
13:54en se faisant des selfies,
13:56des petites vidéos dans les avions,
13:58en disant,
13:58j'y vais,
13:58j'y vais,
13:59j'y suis,
14:00on ne les entend plus aujourd'hui.
14:01On ne l'entend plus
14:02parce que voilà ce qui se passe.
14:03Parce qu'effectivement,
14:04l'effet Trump,
14:05et ça c'est quand même
14:05un premier effet,
14:07c'est que c'est tellement cataclysmique,
14:09d'un point de vue économique.
14:11D'abord pour les Etats-Unis,
14:12je le dis,
14:12c'est les premiers qui vont payer.
14:13C'est les premiers qui vont payer.
14:16Je vous donne un exemple.
14:17Il a augmenté de 10%
14:18les droits de douane.
14:19Oui.
14:20Les droits de douane mondiaux,
14:21ça c'est resté.
14:22Mais 10% les droits de douane mondiaux.
14:24Les Etats-Unis importent
14:263200 milliards de produits par an.
14:28Ça veut dire qu'ils deviennent
14:28de créer 3 sur 10%,
14:30en gros c'est 320 milliards.
14:31Donc 3 sur 20 milliards,
14:32donc 10% sur 320 milliards,
14:33de droits de douane.
14:34Qui paye ces droits de douane ?
14:36Jean-Jacques Bourdin.
14:36Le consommateur,
14:37dans les supermarchés,
14:38chez Walmart,
14:39chez Best Buy,
14:40chez Radio-Chac.
14:41Le consommateur,
14:42c'est évidemment,
14:43et notamment,
14:43c'est les plus démunis.
14:45Donc il vient de créer un impôt
14:47sur ses concitoyens.
14:50Et pour ça,
14:51pour ce qu'il veut,
14:51effectivement,
14:52avec cet argent,
14:52baisser l'impôt sur les sociétés.
14:54Donc il baisse l'impôt sur les sociétés,
14:55il va le baisser de 30 à 15%,
14:57et il fait payer ça
14:58par les plus pauvres.
14:59Par les plus modestes.
15:00Donc ça vous voyez,
15:00tous ceux qui sont allés se précipiter
15:02à Marais-le-Lago,
15:04à Washington,
15:06et notamment pour l'investiture,
15:08vous ne les entendez plus aujourd'hui.
15:09Vous ne les entendez plus.
15:10Pourquoi vous ne les entendez plus ?
15:11Parce qu'évidemment,
15:12on voit que le modèle de Trump,
15:14ça ne fonctionne pas.
15:15Est-ce que l'Europe a raison
15:16d'être un peu attentiste,
15:18actuellement ?
15:19Alors, l'Europe est trop mutique pour moi.
15:22Il faut parler dans ces moments-là.
15:24Qu'est-ce qu'il faut dire ?
15:24Qu'est-ce qu'il faut dire à Trump ?
15:25L'Europe est une dynamique.
15:28L'Europe, c'est un projet,
15:29plus qu'un projet.
15:29L'Europe, c'est notre projet politique,
15:31c'est notre vivre ensemble.
15:32L'Europe doit effectivement
15:33en permanence parler.
15:35Et je le dis de façon claire,
15:37nous devons parler d'abord
15:38pour dire de façon extraordinairement précise
15:41que dans ces négociations qui s'ouvrent,
15:43puisqu'on a maintenant 90 jours
15:44pour les mener,
15:44on ne sait pas trop où on en est du reste,
15:46eh bien, il y a des éléments
15:47qui sont absolument non négociables,
15:49Jacques Bourdin.
15:50D'abord, on ne touche pas à notre démocratie,
15:53on ne touche pas à notre intégrité territoriale.
15:56Vous avez vu toutes les discussions
15:57qu'il y a eu, notamment sur le Groenland.
15:59Et sous-entendu,
16:00eh bien, je vais vous mettre des droits de douane
16:01et puis si jamais vous voulez qu'on les baisse,
16:04vous allez me donner si, ça m'intéresse, ou ça.
16:06Ça, c'est hors de question, évidemment.
16:09On ne touche pas non plus
16:10à notre intégrité démocratique.
16:11Quand on vote des lois,
16:12je pense en particulier aux lois du numérique,
16:15qui régulent aujourd'hui,
16:16qui organisent,
16:16non pas qu'ils privent la parole,
16:18comme certains extrémistes ont voulu le dire,
16:20pour suivre comme des caniches
16:22ce que disait à l'époque Elon Musk.
16:24Non, c'est tout simplement
16:25pour protéger nos enfants
16:26dans l'espace informationnel,
16:27pour protéger nos démocraties.
16:30Eh bien, quand on entend certains
16:32à la Maison-Blanche dire
16:33« Ah ben écoutez, on va baisser les droits de douane
16:35si jamais vous retirez cette loi ou cette loi. »
16:38Mais ces lois, Jacques Bourdin,
16:39elles ont été votées de façon démocratique
16:41par le Parlement européen.
16:4390% des députés ont voté les lois sur le numérique.
16:4590%,
16:47y compris ceux maintenant
16:48qui ont été un peu bruyants
16:50sur le thème que c'était soi-disant,
16:51alors qu'ils les ont votés
16:52pour la plupart d'entre eux,
16:53soi-disant incontratoire...
16:55Le Rassemblement national les a votés ?
16:56En tout cas, je peux vous dire
16:57que j'en ai pas vu un seul
16:58qui a voté contre.
16:59Donc ça veut dire sans doute quelque chose.
17:02Donc ça veut dire effectivement que
17:03voilà, il faut pas être une girouette
17:05quand on fait de la politique.
17:06C'est une bonne leçon, me semble-t-il.
17:09Il vaut mieux garder son cap.
17:10Et son cap, aujourd'hui,
17:12c'est préserver les intérêts de l'Europe
17:14et préserver, bien entendu,
17:16les intérêts de la France,
17:17mais pas trop être sensible aux sirènes
17:19qu'elles viennent de l'Ouest,
17:20de Mont-Gar ou de l'Est.
17:22Oui, Thierry Breton, justement, de l'Est.
17:24L'Europe.
17:25L'Europe de la défense,
17:27je vois pas beaucoup d'avancée
17:29ces derniers temps.
17:29Et puis,
17:30j'avais entendu, moi,
17:32la coalition des volontaires.
17:33Mais la coalition des volontaires,
17:34c'était quoi, au départ ?
17:36La Grande-Bretagne, la France,
17:38qui voulait préparer
17:41une présence militaire
17:43en Ukraine
17:44pour garantir la paix.
17:46Après, évidemment,
17:48négociation de paix
17:49avec la Russie.
17:50Bien, mais les Britanniques
17:52commencent à reculer.
17:54Ça ne marche pas du tout,
17:55pour l'instant,
17:55cette coalition des volontaires.
17:58L'Europe.
17:59L'Europe, où est-elle ?
18:01Eh bien,
18:01je vous donne un peu raison.
18:04Ah, je sais !
18:05L'Europe doit s'exprimer.
18:07Dans ce moment,
18:08nous sommes dans un moment
18:09historique, Jean-Jacques Bourdin.
18:11Historique, historique.
18:12Et on vient de parler,
18:13évidemment,
18:13de ce qui se passe,
18:15je dirais,
18:17de rentrer dans ces négociations,
18:18y compris ces négociations commerciales,
18:20en étant fort de ce que nous sommes.
18:22On est 450 millions.
18:24On est l'un des tout premiers
18:25marchés au monde.
18:27Et donc, il faut, évidemment,
18:28peser de notre poids.
18:29Et pour ça,
18:29il faut le dire,
18:31il faut le faire savoir.
18:32Et je trouve, oui,
18:34qui parle au nom de l'Europe aujourd'hui ?
18:36Personne !
18:36Ça doit être Ursula von der Leyen.
18:38Elle le fait ou elle ne le fait pas ?
18:40Eh bien, il faut,
18:41et je le dis aujourd'hui,
18:43il faut, évidemment,
18:44qu'on l'entende davantage,
18:45y compris...
18:45Alors, on sait que, pour l'instant,
18:47Donald Trump ne veut pas la recevoir.
18:48Bon, alors, ça y est,
18:50ils se sont croisés
18:52sur la presse Saint-Pierre
18:53ce week-end.
18:55Donc, voilà.
18:55C'est bon.
18:56Enfin, il ne l'a pas reçu
18:57depuis le 21 janvier 2020.
18:59J'étais là, du reste.
18:59Cet entretien.
19:00C'était Davos.
19:01Depuis, plus rien.
19:02Bon, ben, elle représente quand même
19:03l'Europe.
19:04Elle représente les 450 millions
19:06de nos concitoyens.
19:07Bien sûr qu'il faut qu'elle,
19:08maintenant,
19:09qu'elle s'impose,
19:10y compris dans ces discussions.
19:11C'est une évidence.
19:12Mais au-delà de ça,
19:13il y a évidemment
19:13ce qui se passe en Ukraine.
19:14Et c'est la raison pour laquelle
19:16nous sommes évidemment
19:17dans cette discussion
19:18au centre des enjeux.
19:20Parce que, d'abord,
19:21c'est évidemment l'Ukraine
19:22dont il s'agit.
19:22C'est une évidence.
19:23Mais derrière,
19:24c'est l'Europe.
19:25Ça se passe sur notre continent.
19:27Et on sait que
19:28nous soutenons,
19:29nous,
19:29à juste titre,
19:30l'Ukraine
19:31dans son combat
19:32contre cette guerre
19:33d'agression
19:33qui a été voulue
19:34par Vladimir Poutine.
19:36Nous sommes, du reste,
19:38les 27,
19:39ceux qui avons le plus contribué
19:40ou ça se tient.
19:41Et c'est normal
19:41parce que ça nous concerne,
19:43Jean-Jacques Gorda.
19:43Donc, aujourd'hui,
19:44il faut évidemment
19:45que l'Europe s'impose
19:47pour être à la table
19:48des négociations,
19:49à la table des discussions.
19:50Alors, ça s'ouvre,
19:51ça s'élargit un peu.
19:52Enfin,
19:53on a réussi à sortir
19:54de ce face-à-face
19:55qui était quand même
19:56un peu surréaliste,
19:58qui était plus qu'un face-à-face,
20:00c'était plutôt
20:00un côte-à-côte,
20:01du reste,
20:02entre Donald Trump
20:03et Vladimir Poutine.
20:04Donc, voilà.
20:05Maintenant,
20:05grâce aux efforts...
20:07Oui, mais les amours russes
20:07ne sont toujours pas gelés.
20:08Oui, mais ça,
20:09on en a déjà parlé.
20:10Je pense qu'il ne faut pas
20:12le faire aujourd'hui.
20:12C'est trop facile.
20:13On en a déjà parlé
20:14à votre micro.
20:15Je vous ai donné ma position
20:16là-dessus,
20:16d'ancien ministre des Finances.
20:17Je pense que c'est trop...
20:19C'est extrêmement...
20:19Il faut le garder ensuite
20:20dans les éléments
20:21de négociation
20:22à partir du moment
20:23où on aura signé
20:24un cessez-à-feu.
20:25C'est Vladimir Poutine
20:25qui dicte le tempo, pardon.
20:28Lui dit,
20:28moi, je vais observer
20:29une trêve entre les 8 et 10 mai.
20:31À cause du 9 mai...
20:32Ça ne trompe personne.
20:33Ça ne trompe personne.
20:33Mais oui, peut-être.
20:34Mais lui dit,
20:35moi, j'observe une trêve
20:36et les autres se débrouillent.
20:37Eh bien, on va espérer...
20:38On voit Trump qui dit,
20:40moi, je veux une trêve permanente.
20:42Alors, Jean-Jacques Bourdin,
20:43on va prendre les problèmes,
20:43si vous voulez,
20:44bien les uns après les autres.
20:45Oui.
20:45D'abord, je le redis,
20:46il est absolument indispensable
20:48que l'Europe désormais
20:49s'impose.
20:50Alors, c'est très bien,
20:51vous l'avez rappelé,
20:52il y a la coalition
20:53des bonnes volontés,
20:53the coalition of the willings,
20:54comme on dit,
20:55qui est présidée,
20:56pilotée par le Premier ministre
20:58britannique Kirsteimer
20:59et le Président de la République.
21:00Non, mais c'est important
21:01parce qu'encore une fois,
21:02il faut discuter.
21:03Elle est fragile, là.
21:03Il faut discuter,
21:04je ne dis pas qu'elle est fragile,
21:05il faut discuter,
21:06se mettre en place
21:06pour l'architecture de sécurité
21:08à partir du moment
21:09où il y aura un cessez-le-feu
21:10qui, on l'espère,
21:11pourra nous conduire.
21:12Vous y croyez ?
21:12Un cessez-le-feu ?
21:13Franchement, est-ce que vous y croyez ?
21:15Oui, il est absolument indispensable
21:17que nous le demandions
21:18et nous le réclamions.
21:19Qui, nous ?
21:20C'est bien sûr,
21:21d'abord, les Ukrainiens.
21:23L'Europe est désormais
21:24et désormais les Etats-Unis.
21:26Et donc, maintenant,
21:27enfin, nous sommes alignés
21:28les trois
21:29et les trois le demandent
21:30haut et fort.
21:31Il n'y en a plus qu'un
21:31qui résiste, c'est Poutine.
21:33Alors, il nous donne
21:33trois jours,
21:34en fait, c'est pour célébrer
21:35évidemment le 80e anniversaire
21:37de la libération.
21:39Pour les Russes,
21:40c'est le 9 mai,
21:40non pas le 8 mai.
21:41C'est le 9 mai
21:42parce que c'est signé
21:43à 1h du matin,
21:44le matin du 9 mai.
21:45Très bien.
21:46Mais, il n'en demeure pas moins
21:47que cet événement
21:50qui est un événement
21:50qui est l'équivalent
21:52de notre 14 juillet.
21:53C'est une grande fête
21:54en Russie.
21:56Bon, très bien.
21:56Il fait ça pour des raisons
21:57de politique intérieure.
21:59Nous, on est maintenant
22:00d'accord,
22:00et c'est quand même
22:01peut-être ce qui s'est passé
22:02ce samedi
22:04dans la basilique Saint-Pierre
22:07où, enfin,
22:08nous sommes d'accord
22:09avec les Etats-Unis,
22:10l'Ukraine et l'Europe
22:11pour demander,
22:13dire qu'il faut commencer
22:14par avoir un cessez-le-feu
22:15avant de dire
22:16ben voilà,
22:17avant de dire
22:18ben voilà ce que je veux,
22:20moi, on sait ce qu'il veut Poutine.
22:21Très bien.
22:22Ben commençons par nous asseoir
22:23avec un cessez-le-feu
22:24et discutons ensuite,
22:25discutons ensuite
22:26des modalités
22:27de ce cessez-le-feu
22:28pour que ça conduise
22:29ensuite un très très peu.
22:29Est-ce qu'il faut lâcher
22:30la Crimée ?
22:30Est-ce que les Ukrainiens
22:32devront lâcher la Crimée ?
22:33On sait très bien
22:33que c'est une question,
22:34mais cette question,
22:35pardon de le dire,
22:36que c'est une revendication,
22:37un souhait,
22:38un souhait
22:38de la part
22:39de Vladimir Poutine,
22:41c'est bien
22:41dans le cadre
22:42d'un cessez-le-feu
22:43qu'il faut négocier
22:43et mettre les éléments
22:44sur la table.
22:45Voilà ce que moi,
22:46je veux,
22:46voilà où sont médias
22:47une riche,
22:47voilà.
22:48Et c'est comme ça
22:48que ça doit se faire
22:49et non pas.
22:50Voilà ce que moi,
22:51je veux obtenir
22:52et maintenant,
22:53tout le monde s'aligne.
22:54Parce que ça,
22:55si on accepte ça,
22:56alors c'est le début
22:57de très graves problèmes
22:59en Europe
22:59parce que rien ne l'arrêtera.
23:01Donc il faut qu'on résiste,
23:02effectivement.
23:02On verra ensuite
23:03dans les cadres
23:04des négociations,
23:05Jean-Jacques Bourdin.
23:05On verra bien,
23:06mais il faut engager
23:07ces négociations
23:08sous l'égide
23:09d'un cessez-le-feu.
23:10Il faut qu'on le revendique
23:11haut et fort.
23:12L'Europe doit se faire
23:12plus entendre
23:13pour le réclamer
23:13nuit et jour.
23:15Merci Thierry Breton
23:16d'être venu nous voir
23:16ce matin
23:17sur Antenne de Sud Radio.
23:18Ça vous fait réagir,
23:19je sais,
23:200826 300 300.
23:22Patrick Roger,
23:23après le journal de 9h.