Françoise Degois : "Le ton remonte d'un cran entre Paris et Alger !"

Sud Radio

15/04/2025

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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-04-15##

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Transcription

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00:00Bien, Françoise Debois, bonjour.

00:02Là, si nous parlions d'un autre sujet, la crise franco-algérienne,

00:08les relations à nouveau empoisonnées,

00:10après l'expulsion de 12 agents français d'Alger,

00:14un véritable imbroglio qui devient un violent poison à effet lent.

00:19Oui, à effet lent et à l'effet continu.

00:22L'Elysée hier ne cachait pas son embarras et sa colère du président Macron

00:25à l'égard du régime algérien qui ne joue pas le jeu.

00:29Alors, il faut faire attention, Jean-Jacques, dans les mots qu'on emploie.

00:32Le régime algérien, justement, c'est un ensemble complexe,

00:36composé bien sûr du président Tebboune, mais composé également de militaires.

00:41Il n'est donc pas impossible qu'une partie du pouvoir algérien

00:44et pas forcément le président Tebboune, sans le dédouaner de quoi que ce soit,

00:48et vous lui faire capoter l'opération, si ce n'est de réconciliation,

00:51mais au moins d'apaisement avec la libération prévue, réelle et ô combien symbolique de Boilem Sansa.

00:56L'arrestation des trois barbouzes, vous le disiez,

00:59venue kidnapper un opposant au régime sur le territoire français,

01:02elle tombe évidemment très mal.

01:04Mais avant de faire des romans à la John le Carré,

01:07peut-être pouvons-nous voir un malheureux concours de circonstances.

01:10Pourquoi ? Eh bien parce que la France est un État de droit,

01:13notion totalement inconnue pour le pouvoir algérien,

01:16qui ne peut même pas imaginer que des magistrats libres décident de mettre en examen

01:21et d'incarcérer des ressortissants algériens sans le moindre ordre du président de la République

01:26ou d'un ministre quelconque.

01:28Donc on est peut-être dans un quiproquo total,

01:30avec des Algériens qui pensent que finalement la France,

01:33elle n'a pas joué le jeu en arrêtant ses ressortissants.

01:36Cet imbrilio en tout cas remet de l'huile sur un feu compensé momentanément éteint.

01:41Et la réponse diplomatique, j'en sais qu'elle doit être à la hauteur de la France.

01:44Parce que je vous rappelle quand même que 12 agents français expulsés,

01:47c'est tout simplement énorme d'Alger.

01:50Est-ce que nous allons expulser des agents algériens ?

01:52La raison voudrait, on le saura après, Conseil des ministres je pense demain,

01:56qu'on en expulse autant de France au même niveau,

01:59c'est généralement ce qu'on fait.

02:00Pas un de plus, pas un de moins, comme le veut la pratique diplomatique.

02:04Oui, cette affaire relance-t-elle la méthode Retailleau ?

02:07Oui, en tout cas c'est ce que veulent croire les supporters du ministre de l'Intérieur.

02:10Depuis hier vous entendez la musique, regardez, vous l'avez bien dit,

02:13les Algériens ne comprennent que le rapport de force,

02:15il faut en finir avec cette domination.

02:17La la li, la la la, patati patata.

02:19Tout ça, évidemment Jean-Jacques, tous ces mots prononcés,

02:23ça a l'air frappé au coin du bon sens,

02:24mais la réalité c'est que le bon sens ça ne fait pas de la politique.

02:27On a bien vu depuis des semaines que les coups de menton de Bruno Retailleau

02:30n'ont servi à rien, même pas à ce double jeu entre Bruno Retailleau et Emmanuel Macron.

02:36Bad cop, good cop, mauvais flic, bon flic.

02:39Retailleau, si vous voulez, il n'a pas fait forcément avancer le dossier,

02:43mais aussi il a commencé à avancer quand Emmanuel Macron s'en est mené directement

02:46avec le président Théboune.

02:48Et puis Bruno Retailleau, il est pris dans les filets d'un congrès

02:51qui n'est pas si simple à négocier,

02:53avec un Laurent Wauquiez qui a marqué des points auprès des militants

02:55avec Saint-Pierre et Miquelon, ça nous paraît étrange et pourtant c'est vrai.

02:58Donc Retailleau, malgré sa popularité,

03:01est lui aussi dans une obligation de résultat.

03:03Donc on n'a pas fini pendant 48 heures d'entendre tout le monde

03:06monter à l'échelle des PNH.

03:07Et on n'a pas fini d'en parler sur Antenne de Sud Radio

03:09parce qu'Elisabeth Lévy aura un autre regard sur cette crise franco-algérienne

03:15et vous pourrez débattre.

03:16Tout à l'heure à 8h10, ne ratez pas ce moment.

03:19Le débat entre Elisabeth Lévy et Françoise Degoy,

03:23c'est toujours un grand moment.

03:24Un grand moment.

03:25Nous parlons aussi de Trump.

03:26Alors vous imaginez ce qui va se passer.

03:28Bon, tout à l'heure.

03:29Allez, dans un instant, vous êtes avec nous sur Antenne de Sud Radio.

03:32Vous réagissez et vous intervenez bien sûr

03:35parce que vous êtes prioritaire.

03:37C'est évident.

03:38A tout de suite.

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