Avec Nathalie Loiseau, députée européenne et secrétaire nationale à l'international d'Horizons
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NewsTranscription
00:01Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:078h33, avec nous Nathalie Loiseau qui est députée européenne, secrétaire nationale à l'international d'Horizon,
00:14le parti d'Edouard Philippe, Nathalie Loiseau, bonjour.
00:17Bonjour.
00:18J'ai envie de vous poser une première question directe.
00:22Où est passée l'Union Européenne ?
00:25Parce que quand je regarde la guerre Ukraine-Russie, quand je regarde les droits de douane,
00:30quand je regarde la Géorgie, quand je regarde le Proche-Orient, je ne vois pas l'Union Européenne.
00:37Vous pouvez rajouter l'Iran, et vous pouvez toujours la chercher, et moi je n'en peux plus.
00:42Je n'en peux plus de cette atonie de l'Union Européenne.
00:46Jamais on n'a eu autant besoin d'une Europe forte, jamais on l'a autant entendue dans des discours.
00:50C'est le moment de l'Europe puissance, il faut s'affirmer, nous avons perdu l'allié américain qui ne s'intéresse plus à nous
00:57qu'en nous voyant à genoux.
01:00Très bien, le constat, il est fait.
01:02Dix fois, cent fois, quand est-ce qu'on agit ?
01:05Je n'entends que des discours, je ne vois pas d'action.
01:09Mais pourquoi est-ce que vous ne voyez pas d'action ?
01:12Mais que se passe-t-il ? Où est l'Europe ? Parce qu'elle est divisée ? Parce que... Pourquoi ?
01:16Alors, l'Europe, c'est ceux qui la composent.
01:18Oui.
01:18Et vous avez ce, Madame Mélanie, qui pense qu'ils s'en sortiront mieux tout seul, face aux droits de douane, face à Donald Trump,
01:27et elle part toute seule à Washington, le petit chaperon rouge, qui va se faire croquer.
01:34Elle fait exactement ce que Donald Trump attend.
01:37Elle essaye d'y aller en divisant les Européens, en disant je suis plus maligne que les autres.
01:43Elle y va pour l'Italie, elle y va pour les Italiens.
01:46Mais oui, mais les Italiens, c'est très beau de choses face aux Etats-Unis.
01:51Notre force, c'est d'être 450 millions d'Européens.
01:54Celui qui dit je m'en tirerai mieux tout seul, on verra le résultat.
01:58Mais dites-moi, ce n'est pas la seule.
02:00Regardez les réactions irlandaises, regardez les Espagnols.
02:03Hier, il y avait le ministre espagnol qui était à Washington,
02:06ministre du Commerce, je crois, extérieur espagnol à Washington.
02:10Regardez M. Orban, regardez, attendez, l'Europe, où est l'Europe ?
02:16Nathalie Loiseau, moi qui suis Européen, j'ai honte du comportement de l'Europe.
02:21J'ai honte du comportement de certains Européens, en commençant par l'Ukraine.
02:26Regardez ce qui s'est passé à Soumy, en Ukraine,
02:29ce bombardement sur des civils, ce bombardement commis par la Russie,
02:33de manière tout à fait volontaire, avec des bombes sous munitions,
02:37c'est fait pour tuer, ça a tué plus de 30 civils, la plupart des enfants.
02:43Qu'est-ce qu'on entend ?
02:44Alors on déplore, on condamne, on larmoie,
02:48mais qu'est-ce qu'on attend pour envoyer à l'Ukraine les munitions dont elle a besoin ?
02:54On peut ? L'Europe peut et ne le fait pas ?
02:57L'Europe doit, d'abord, elle doit aider militairement l'Ukraine.
03:02Moi je soutiens les efforts d'Emmanuel Macron, de Keir Starmer,
03:07qui disent, le jour où il y aurait un cessez-le-feu,
03:10on pourrait apporter des garanties de sécurité.
03:14Très bien, il faut le faire, faisons-le.
03:17Mais d'ici là, et même ensuite, il faut continuer à aider militairement l'Ukraine,
03:22et ça fait des semaines qu'il n'y a pas un euro supplémentaire
03:29d'aide militaire européenne à l'Ukraine.
03:31Mais pourquoi ?
03:32Pas un euro !
03:33Mais pourquoi ? Qui freine ?
03:35Tout le monde, et donc personne.
03:38Alors certains pays font plus, l'Allemagne a dit qu'elle ferait plus,
03:41le chancelier Merz, qui n'est pas encore au pouvoir,
03:43a dit qu'enfin il enverrait des missiles Taurus à l'Ukraine.
03:48Des années de retard de son prédécesseur.
03:52Mais quand la chef de la diplomatie européenne,
03:56Mme Kalas, qui est estonienne,
03:59qui sait quand même ce que c'est que la menace russe,
04:01parce qu'elle la vit, je dirais, dans sa chair,
04:04à quelques kilomètres de la Russie,
04:07quand elle demande 2 millions de munitions supplémentaires pour l'Ukraine,
04:13ce n'est pas le bout du monde.
04:15Tout le monde peut comprendre à quel point c'est nécessaire maintenant.
04:18On sait que l'armée ukrainienne est obligée d'économiser ses munitions,
04:23et que donc la Russie grignote, dans des conditions épouvantables,
04:28le territoire ukrainien.
04:30Eh bien on lui fait le reproche de dire,
04:31mais de quoi elle se mêle, ce n'est pas elle qui aurait dû le demander.
04:34Mais je vous en prie messieurs, autour de la table,
04:36faites-le, faites-le à sa place, mais faites-le vite.
04:39Mais Nathalie Loiseau, il y a donc des dissensions au sein de l'Union Européenne,
04:43elles sont claires.
04:45Non, il y a une habitude, il y a des décennies d'attendre...
04:48De ne pas agir.
04:49L'habitude de ne pas agir.
04:50L'habitude d'attendre que les Etats-Unis s'occupent du monde à notre place.
04:55Comme si on n'avait pas compris qu'était Donald Trump.
04:58Sur ce fameux massacre de Soumy,
05:00qu'est-ce qu'il a dit Donald Trump ?
05:02Il a dit que c'était une erreur.
05:06Il n'a pas dit d'ailleurs de la part de qui.
05:07Qu'est-ce qu'il a dit ensuite ?
05:08Que la guerre en Ukraine avait commencé à cause de Zelensky.
05:13Mais enfin, mais qui lui parle ?
05:14On sait qu'il ne lit pas une note,
05:15on sait qu'il ne fait que regarder la télé toute la journée.
05:18Mais quand même, en 2025,
05:20dire que la guerre a été déclenchée par Zelensky,
05:23ça veut dire...
05:24Pas du tout.
05:25Ça veut dire qu'il est main dans la main avec Poutine,
05:27qu'ils ont un intérêt commun à faire du business ensemble
05:31entre la Russie et les Etats-Unis,
05:34et que l'Ukraine va passer sous le bus.
05:36Est-ce que c'est notre intérêt à nous, Européens ?
05:39Je ne vous parle même pas de morale.
05:41Je pourrais vous rappeler Boucha,
05:43je pourrais vous rappeler toutes ces horreurs.
05:44Oui, mais ils sont en train de s'entendre,
05:48nous, sur le dos,
05:50et sur notre dos,
05:51et nous n'agissons pas.
05:52Exactement.
05:53Et en permanence, on entend,
05:55ah ben il faut voir ce que fera
05:56Donald Trump la semaine prochaine.
05:59C'est cette espèce d'indolence qui consiste à se dire
06:03avec un peu de chance, on va s'endormir,
06:05et demain, on va revenir au monde d'avant,
06:08Donald Trump va redevenir raisonnable.
06:11Mais c'est ne pas le connaître,
06:13c'est ne pas avoir lu ce qu'ont écrit
06:15tous ceux qui l'ont inspiré,
06:16la Heritage Foundation,
06:18tout le mal qu'il peut penser de nous,
06:20Européens.
06:21Le mépris qu'ont ces deux hommes
06:23pour l'Europe.
06:24Le mépris de Trump pour l'Europe
06:27et le mépris de Poutine pour l'Europe.
06:29C'est plus qu'un mépris, Jean-Jacques Bredin.
06:30C'est aussi une crainte.
06:32Parce que que sommes-nous,
06:33que nous n'arrivons pas à incarner
06:35et à défendre ?
06:36Nous sommes des démocraties libérales
06:40décidées à respecter l'état de droit.
06:43Et ça, ça fait envie à travers le monde.
06:45Il n'y a jamais eu autant de pays
06:46qui ont eu envie de rejoindre l'Union Européenne.
06:49Il n'y a même jamais eu autant de migrants
06:50il y en a moins qu'avant.
06:52Mais il y a toujours des gens,
06:53des hommes, des femmes
06:54qui veulent rejoindre ce modèle-là.
06:56On peut le regretter,
06:56mais en tout cas,
06:57ça veut dire que nous représentons
06:59quelque chose,
07:00quelque chose qui dérange Vladimir Poutine.
07:03Parce qu'évidemment,
07:03la démocratie,
07:04c'est tout ce qu'il déteste.
07:06C'est le contraire de ce qui lui fait
07:08rester au pouvoir en Russie.
07:10Et aujourd'hui,
07:11on peut s'interroger
07:11sur ce que c'est que la démocratie américaine.
07:14Elle est sérieusement malade.
07:16Vous voyez Donald Trump
07:17qui prend des décisions
07:18qu'il n'a pas forcément le droit de prendre.
07:20qui met en cause
07:22l'indépendance de la justice,
07:24l'indépendance des universités.
07:25Vous avez vu ce qui se passe avec Harvard.
07:282 milliards 200 millions d'euros
07:30de subventions
07:31coupées par l'administration Trump.
07:34Qui décide
07:35qui peut
07:36ou pas
07:37entrer à la Maison Blanche
07:38comme journaliste.
07:40On est plus proche
07:41de Victor Orban
07:43et ce qu'on appelle
07:43avec une espèce de pédantrie stupide
07:45la démocratie illibérale.
07:47C'est plutôt la tendance
07:48vers la dictature.
07:50Il est proche de ça
07:51Donald Trump.
07:52Il ne croit pas
07:53à la démocratie.
07:54C'est quand même lui
07:55qui avait chauffé
07:56En route vers la dictature ?
07:56C'est lui
07:57qui avait chauffé à blanc
07:58les manifestants du Capitole.
08:00En route vers la dictature ?
08:01En route vers des régimes autoritaires
08:03qui n'aiment pas
08:04ce que nous sommes.
08:05Or nous,
08:06Européens,
08:06nous avons fait
08:07un choix de société.
08:08Il faut être capable
08:09aujourd'hui
08:09de le défendre
08:10parce que nous devons
08:11en être fiers
08:12et arrêter
08:13de courber les Chines.
08:14Oui, non mais
08:15Nathalie Loiseau,
08:16je vais prendre
08:16d'autres exemples.
08:17Les droits de douane.
08:19Tiens,
08:19les droits de douane.
08:21Que répond
08:21l'Union Européenne ?
08:22J'ai vu.
08:23Réponse de l'Union Européenne,
08:25toute riposte
08:26est suspendue
08:27jusqu'au 14 juillet.
08:29Nous ne ripostons
08:30à rien là ?
08:31Alors,
08:32moi,
08:32c'est peut-être
08:33le seul sujet
08:34sur lequel je pense
08:35que l'Union Européenne
08:36a raison
08:37d'avancer
08:38avec doigté.
08:39parce que
08:40l'escalade,
08:42la démonstration
08:43de muscles,
08:44ce qu'on voit
08:44entre la Chine
08:45et les Etats-Unis,
08:46ça ne va nulle part.
08:48C'est foncé
08:49dans le mur
08:50en klaxonnant.
08:51Vous avez
08:51deux très grands pays,
08:52la Chine
08:53et les Etats-Unis,
08:54qui sont en train
08:55de se faire mal
08:55tout seuls.
08:57On voit aussi
08:59que Donald Trump
09:00a totalement
09:01sous-évalué
09:01l'interdépendance
09:03des pays
09:03entre eux
09:04sur le plan économique,
09:06sur le plan financier.
09:07Donc,
09:07l'Europe n'a pas rajouté
09:08du sel
09:09sur la plaie.
09:10Pour ça,
09:10elle a plutôt raison.
09:11Mais il faut être capable
09:12de négocier
09:13à Washington
09:13sous réserve
09:15qu'il y ait quelqu'un
09:16en face.
09:16Mais qui négocie
09:18au nom de l'Europe ?
09:19Madame Mélanie
09:19va à Washington,
09:21les Espagnols
09:22vont à Washington
09:22et d'autres d'ailleurs.
09:24Il y a une autre question.
09:25Qui négocie
09:26au nom des Etats-Unis ?
09:27Parce que le négociateur
09:28officiel américain
09:30regarde fébrilement
09:31son téléphone
09:32toutes les dix minutes
09:33pour savoir
09:34quelle est la dernière
09:35décision
09:35de Donald Trump
09:36dont il n'aura pas été
09:38enfermé à l'avance.
09:39On est dans une époque
09:40d'immense instabilité,
09:43d'immense imprévisibilité.
09:45Il faut
09:46se faire une raison.
09:49Ça doit être,
09:50ça peut être
09:51le moment de l'Europe.
09:52Vous voyez,
09:53aujourd'hui,
09:53l'euro se renforce
09:55par rapport au dollar
09:56qui s'affaiblit.
09:57Ça fait des années
09:58qu'on se dit
09:59qu'on voudrait que l'euro
10:00soit une monnaie
10:00d'échange international
10:02plus souvent utilisée
10:03que le dollar.
10:04Il y a une occasion,
10:05il y a une opportunité.
10:06Mais pour ça,
10:07il faut être fier de nous.
10:08Est-ce que l'Europe
10:08joue sa peau ?
10:10Comme le dit
10:10Dominique de Villepin.
10:11J'ai vu l'interview dimanche.
10:13Il dit
10:13l'Europe est en train
10:14de jouer sa peau.
10:16Vous vous souvenez,
10:17peut-être,
10:18d'Emmanuel Macron
10:18qui a,
10:20au moins,
10:21il y a un an,
10:21au moins,
10:22voire davantage,
10:22avait dit
10:23l'Europe est en danger de mort.
10:25Tout le monde
10:25s'était moqué
10:26parce qu'il suffit
10:27que ce soit Emmanuel Macron
10:28pour que tout le monde
10:29sorte son bazooka
10:31critique.
10:33L'Europe a soit
10:34une chance exceptionnelle
10:35aujourd'hui,
10:36et moi c'est ce que je souhaite
10:37pour nous,
10:37pour nos enfants.
10:38Et quand je dis l'Europe,
10:39c'est pas les institutions européennes,
10:41je ne suis pas en train
10:41de défendre une casse
10:42ou une corporation.
10:44C'est nous,
10:44notre avenir européen.
10:46Les choix qu'on a faits,
10:47les choix de liberté d'expression,
10:49les choix de démocratie,
10:51les choix de modèle social,
10:52les choix d'un modèle économique
10:54raisonnable
10:55où le profit immédiat
10:57ne fait pas la loi
10:58sur tout le reste.
10:59Regardez ce qui s'est passé
11:00aux Etats-Unis.
11:01la semaine dernière.
11:02Vous avez les marchés
11:03qui ont dicté
11:04leur politique
11:05à Donald Trump
11:07et vous avez des gens
11:08qui se sont enrichis
11:09avec un soupçon
11:10de délit d'initié.
11:11Moi, je ne fais pas ça
11:12pour mon pays
11:12ni pour l'Europe.
11:13Ben, Nathalie Loiseau,
11:14l'Union européenne,
11:15soyons concrets,
11:15est en train de négocier
11:16avec la Chine,
11:17si j'ai bien compris.
11:18Qu'est-ce qu'on négocie
11:20avec la Chine ?
11:20Est-ce qu'on négocie
11:21la suspension
11:22des taxes
11:23sur les véhicules électriques
11:25chinois ?
11:25Alors, j'espère que non,
11:26parce que ces taxes...
11:27Vous espérez,
11:28mais vous avez un doute.
11:29Vous avez un doute,
11:31Nathalie Loiseau.
11:31Non, je pense que
11:32nous sommes dans une situation
11:33où si nous sommes forts,
11:35si nous affirmons
11:36nos intérêts
11:37et notre intérêt,
11:38ce qui intéresse
11:39les autres,
11:40c'est que nous sommes
11:41450 millions,
11:42nous sommes le marché
11:42solvable,
11:43le plus vaste.
11:44Est-ce qu'il faut
11:45suspendre ces taxes ?
11:46Il faut aller au bout
11:48de l'enquête
11:48pour savoir
11:49si les véhicules
11:51électriques chinois
11:52bénéficient de subventions
11:54qui sont interdites.
11:56Si c'est le cas,
11:57il faut maintenir les taxes.
11:58Bien sûr,
11:58il n'y a pas de raison
11:59de soumettre
12:00nos entreprises,
12:01nos emplois
12:02à de la concurrence
12:03déloyale.
12:04Et c'est le moment
12:05si enfin
12:06nous acceptons
12:07de parler fermement
12:09où la Chine
12:10peut nous entendre
12:11parce qu'elle a besoin de nous.
12:12Donc moi,
12:12je n'ai rien contre
12:14qu'on négocie avec la Chine
12:15mais qu'on exige
12:16par exemple
12:16de la réciprocité.
12:18Les entreprises chinoises
12:19ont accès
12:19à des marchés publics
12:21en Europe.
12:22Est-ce que vous pensez
12:22que les entreprises européennes
12:23ont accès
12:24à des marchés publics
12:25en Chine ?
12:26C'est ce qu'il faut exiger.
12:27Bien sûr,
12:28bien sûr.
12:29Il faut que nos entreprises
12:30puissent travailler
12:31dans des meilleures conditions
12:32en Chine
12:33et là,
12:33on aura gagné quelque chose.
12:35C'est le moment
12:35où la Chine,
12:36j'allais dire,
12:37n'a rien à nous refuser,
12:38est en situation
12:39d'avoir besoin de nous.
12:40Mais apprenons
12:41à nous affirmer
12:43bien.
12:44Nathalie Loiseau,
12:45le Proche-Orient,
12:46même chose.
12:47Où est l'Europe ?
12:48Alors là,
12:49franchement,
12:49je ne vois pas
12:50où est l'Union Européenne
12:51si ce n'est
12:52pour voter une aide
12:53d'un milliard
12:54400 millions d'euros
12:55aux Palestiniens.
12:56Oui, mais d'accord.
12:57Mais très bien.
12:58Mais elle va aller où ?
13:00Cet argent va aller où
13:01et à qui ?
13:02Heureusement qu'on est là,
13:03Jean-Jacques Bourdin.
13:04Regardez ce qui se passe
13:05à Gaza aujourd'hui.
13:06Regardez une armée
13:08israélienne
13:09dont beaucoup d'officiers...
13:10C'est vrai qu'il y a
13:10des morts à Gaza
13:11dont on parle peu,
13:12dont on ne parle pas.
13:14Dont on ne parle pas.
13:15Au moins 50 000 morts
13:17et des morts
13:18pourquoi aujourd'hui ?
13:20Il y a toujours
13:20des otages
13:21et des corps d'otages
13:23détenus par le Hamas.
13:25La trêve a été rompue
13:27par Israël.
13:29Une espèce de
13:30périmètre
13:31dit de sécurité
13:33grignote de plus en plus
13:35la bande de Gaza.
13:36Et aujourd'hui,
13:37vous avez un gouvernement,
13:38celui de Benyamin Netanyahou,
13:41qui emmène Israël
13:43dans une course folle
13:44à la guerre
13:45parce que Benyamin Netanyahou,
13:47le jour où la paix
13:48arrive,
13:50il fait face
13:50à la justice.
13:52Nathalie Loiseau,
13:53ça veut dire
13:54que le plan de Trump
13:55est en train
13:55d'être mis en place,
13:57de transformer
13:57Gaza en Riviera ?
13:59Parce que vous croyez
14:01que les Palestiniens
14:03vont partir
14:04et qu'ils seront accueillis
14:06par d'autres pays
14:07de la région ?
14:08Pour le moment,
14:09les Palestiniens,
14:10ils sont parqués.
14:11Mais ils seront chassés ?
14:12Est-ce qu'ils vont être chassés ?
14:14Est-ce que c'est la volonté
14:15pour vous,
14:16des Israéliens,
14:17de chasser
14:18les Palestiniens
14:19de Gaza
14:19et de mettre la main
14:21sur Gaza,
14:22de s'installer à Gaza
14:23pour transformer Gaza ?
14:25Comme l'a dit,
14:28affirmé publiquement,
14:29Donald Trump.
14:30Mais vous vous rendez compte,
14:31c'est un nettoyage ethnique
14:32dont on était en train
14:33de parler.
14:33Est-ce que vous croyez
14:34que ça a commencé,
14:35ce nettoyage ethnique ?
14:36Je ne crois pas.
14:37Parce que quand vous voyez
14:38les malheureux
14:39qui sont de plus en plus
14:41parqués dans des espaces
14:42de moins en moins vivables,
14:44vous savez que ça fait
14:45un mois et demi
14:45qu'il n'y a plus
14:46d'aide humanitaire
14:46qui rentre dans Gaza.
14:47Mais ce n'est pas
14:48un nettoyage ethnique, ça ?
14:49Mais ils ne peuvent pas sortir.
14:51Et ils ne veulent pas.
14:53Ils ne veulent pas
14:55quitter la bande de Gaza.
14:57C'est chez eux.
14:59Rappelons-nous
14:59que c'est chez eux
15:00que les Palestiniens
15:02ont droit à leur terre
15:04comme les Israéliens
15:06ont droit à leur terre.
15:08À des organisations humanitaires,
15:10à l'État,
15:11regardez l'État français.
15:12Pas au Hamas ?
15:13Pas au Hamas.
15:14Évidemment que non.
15:15On n'a jamais travaillé
15:16avec le Hamas.
15:17Nous n'avons jamais travaillé.
15:18Est-ce qu'on sait l'utilisation ?
15:19Comment l'argent sera utilisé ?
15:21Est-ce qu'on le sait ?
15:21Nous, Européens,
15:22n'avons jamais travaillé
15:23avec le Hamas.
15:24Il y a d'autres questions
15:25qui se posent
15:25avec Benyamin Netanyahou
15:27et son entourage.
15:28Vous avez vu
15:29ce qui se passe en Israël.
15:31Le chef de l'agence
15:33de renseignement,
15:34le Shinbeth,
15:35Benyamin Netanyahou
15:37voulait s'en débarrasser
15:39parce que le Shinbeth
15:40enquêtait sur le fait
15:42que l'entourage
15:42de Benyamin Netanyahou
15:43avait des relations étroites
15:46avec le Hamas.
15:48Benyamin Netanyahou
15:49a des comptes à rendre
15:51sur ce qui s'est passé.
15:52Des comptes à rendre
15:53dans une relation
15:54qu'aurait l'administration
15:55Netanyahou
15:56avec le Hamas.
15:57Écoutez,
15:57il y a des questions
15:58qui se posent.
15:59Une forme de complicité.
16:01Quand son service
16:03de renseignement
16:03enquête sur un vrai sujet
16:05qui préoccupe
16:06et qui interroge
16:06tous les Israéliens,
16:08il veut le renvoyer.
16:10C'est la justice israélienne
16:11qui a empêché
16:12ce renvoi.
16:14Il y a besoin
16:15d'avoir
16:15une clarté
16:17sur ce qui s'est passé,
16:19y compris avant
16:19la tragédie du 7 octobre.
16:21On se souvient
16:22que Benyamin Netanyahou
16:23et d'autres
16:24avec lui
16:25préféraient le Hamas
16:26à l'autorité
16:27palestinienne
16:28parce que l'autorité
16:29palestinienne
16:30c'était la perspective
16:32de deux Etats.
16:32Est-ce qu'il y a eu
16:32une complicité objective ?
16:34Je n'en sais rien,
16:35c'est pas moi.
16:35Objective.
16:36Mais c'est une question
16:37qu'on peut se poser.
16:37C'est une question
16:38que beaucoup d'Israéliens
16:40posent
16:40et sur laquelle
16:41il faut qu'il y ait
16:42de la clarté.
16:43On le savait
16:44que de l'argent
16:45arrivé à la bande de Gaza,
16:47c'était de l'argent
16:47qatarien,
16:48soi-disant pour
16:50aider la population
16:51de Gaza,
16:52que cet argent
16:53transitait par Israël
16:54et que le gouvernement
16:56israélien
16:56laissait faire
16:57et à l'époque,
16:58croyez-moi,
16:59personne ne se demandait
17:00si ça allait
17:01à de l'aide humanitaire,
17:02ça partait directement
17:03au Hamas.
17:04Bien,
17:05l'Eurovision,
17:06l'Espagne a demandé
17:07est-ce qu'Israël
17:07ne participe pas ?
17:09Vous avez vu ça ?
17:10Oui,
17:11mais alors ça,
17:11je suis aussi
17:12agacée
17:13par ce genre de demande
17:14que par
17:15Sciences Po Strasbourg
17:16qui ne veut plus
17:17d'échange
17:18avec des universités
17:19israéliennes.
17:20Le peuple israélien
17:22ne peut pas être résumé
17:23aux dirigeants israéliens.
17:25On voit aujourd'hui
17:26qu'il y a
17:27des vétérans,
17:28des vétérans
17:29de l'armée israélienne,
17:30des vétérans
17:30des services de renseignement
17:31israéliens
17:32qui s'insurgent
17:33sur ce qui se passe,
17:34qui demandent le retour
17:35au cessez-le-feu,
17:36qui demandent le retour
17:37des otages.
17:39Considérer
17:39que tous les Israéliens
17:40sont d'accord
17:42avec Benyamin Netanyahou
17:43et avec son gouvernement
17:44d'extrême droite,
17:45c'est leur faire
17:46insulte.
17:48Israël reste
17:49une démocratie,
17:50une des rares démocraties
17:51de la région.
17:52Et couper les échanges,
17:53les échanges culturels,
17:55les échanges universitaires,
17:57c'est le contraire
17:57de ce qu'il faut faire.
17:59Bien.
18:00La Géorgie,
18:01quelques mots.
18:02Là aussi,
18:02que fait l'Union Européenne ?
18:05Que fait l'Union Européenne ?
18:07Écoutez, en Géorgie,
18:08Poutine 1,
18:09Europe 0.
18:10Ça fait 138 jours,
18:12ou plutôt 138 nuits,
18:15que des manifestants
18:16pacifiques,
18:17tous les soirs,
18:18se rassemblent à Tbilissi.
18:20Plus personne n'en parle.
18:21Plus personne n'en parle.
18:22Moi, je regarde ça
18:22tous les jours
18:23parce que j'ai beaucoup
18:23d'amis en Géorgie
18:24parce que j'y suis allée.
18:25J'y suis allée
18:26avec les manifestants.
18:27Ce sont des gens
18:27qui ne veulent qu'une chose,
18:29le retour à la démocratie.
18:30On leur a volé
18:30leurs élections
18:31et la fin d'un régime
18:33mafieux,
18:34totalement mafieux,
18:36pro-russe,
18:37qui est en train
18:37de voler
18:38l'avenir
18:39européen
18:40des Géorgiens.
18:41Qu'a fait l'Union Européenne ?
18:43Elle a suspendu
18:43les visas
18:44sur les passeports diplomatiques.
18:46La paix est l'affaire.
18:47C'est-à-dire qu'au lieu
18:49de prendre des sanctions
18:50contre la petite poignée
18:53d'oligarques
18:56qui contrôlent le pays
18:59et qui font vivre
19:00une répression épouvantable.
19:03Épouvantable,
19:03en genre.
19:03Il faut voir ce qui se passe.
19:05Au lieu de prendre des mesures.
19:06Si on ne peut pas
19:07les prendre à 27
19:07parce que la Hongrie,
19:09comme d'habitude,
19:10est du côté des pro-russes...
19:11Mais pourquoi est-elle
19:11encore dans l'Union Européenne,
19:12la Hongrie ?
19:13Ah, vous savez
19:14que rien n'est prévu
19:14pour chasser un pays.
19:16Eh oui.
19:17Et que M. Orban
19:18dit du mal de Bruxelles
19:20matin, midi et soir
19:21et ne dit jamais du mal
19:22de l'argent
19:23qu'il reçoit de Bruxelles.
19:24Alors nous,
19:25parlementaires européens,
19:26nous avons imposé
19:27depuis le Covid,
19:28depuis le plan de relance,
19:30que cet argent européen
19:31du plan de relance
19:32soit conditionné
19:33au respect de l'État de droit.
19:34Donc il y a des milliards
19:35et des milliards
19:35que Viktor Orban
19:37ne touche plus,
19:38que la Hongrie
19:39ne touche plus.
19:40Et aujourd'hui,
19:40quand vous regardez
19:41les sondages,
19:42les Hongrois
19:43commencent à se poser
19:43des vraies questions
19:44sur Viktor Orban.
19:46Mais sur la Géorgie,
19:47c'est ce que je voudrais
19:48nous mettre,
19:49nous, Français,
19:50devant nos responsabilités.
19:52Ok, à 27,
19:53on n'y arrive pas
19:53parce que M. Orban
19:54n'est pas d'accord.
19:55Mais alors que nous,
19:56Français,
19:56nous,
19:57nous prenions des sanctions
19:58contre les responsables
20:00de la fraude électorale
20:02et de la répression
20:03en Géorgie.
20:04le principal olégarque
20:05géorgien
20:06à la nationalité française,
20:09il a des propriétés
20:10en France.
20:10Vous ne croyez pas
20:11qu'on a des moyens
20:11de pression
20:13sur ce monsieur-là ?
20:15Nathalie,
20:16je termine avec la France,
20:17on y vient.
20:19François Bayrou
20:19va annoncer
20:21les grandes lignes
20:23de ses mesures
20:24pour des économies,
20:25pour le budget 2026.
20:27J'écoutais Emmanuel Macron
20:28il y a quelques semaines,
20:29il demandait des réformes,
20:30il demandait des choix,
20:31il demandait du courage
20:32et que le gouvernement
20:33travaille vite.
20:34Et puis François Bayrou
20:35dit,
20:35non mais nous verrons
20:36dans six mois,
20:37nous verrons le travail.
20:39Non mais franchement,
20:40Edouard Philippe,
20:40de son côté,
20:41ne cesse de prôner
20:42des économies budgétaires.
20:43Il faut maintenant
20:44que le gouvernement
20:45agisse.
20:46Est-ce que le gouvernement
20:47est en train d'agir ?
20:49Le gouvernement est en train
20:50de préparer l'opinion.
20:51C'est déjà pas mal.
20:52Oui.
20:52Mais je crois que tout le monde
20:53est capable de comprendre
20:54que quand on vit au-dessus
20:55de ses moyens,
20:56on doit serrer la ceinture.
20:58Je ne sais pas,
20:58mais dans votre famille,
20:59quand vous apercevez
21:00que vous avez dépensé trop,
21:01que ça ne passe plus,
21:02que vous avez un crédit,
21:03que vous avez du mal
21:03à le rembourser,
21:05les dépenses que vous ne faites pas.
21:06C'est ce que la France
21:08doit faire aujourd'hui.
21:09On le dit,
21:10on a besoin de relancer
21:12notre défense,
21:12la défense française,
21:14on a besoin d'augmenter
21:15les dépenses de défense.
21:17Si vous interrogez les Français,
21:18toutes les enquêtes d'opinion
21:19le montrent,
21:20ils vous demandent de le faire.
21:21Ça veut dire qu'il faut
21:21faire des choix.
21:22Et choisir, c'est renoncer.
21:23Il y a des choses
21:24qu'on ne peut plus faire.
21:25Parce qu'on n'en a plus
21:26les moyens.
21:26Qu'est-ce qu'on ne peut plus faire ?
21:27Tous les pays européens
21:29sont passés par là.
21:32Et tous les pays européens
21:34nous regardent
21:35comme des enfants gâtés
21:36parce qu'on est en train
21:38de se demander
21:38comment on va
21:40redescendre le déficit
21:42à 5,4% du PNB.
21:45Vous vous rendez compte ?
21:46La moyenne européenne
21:48est à 2,6% je crois.
21:50Exactement.
21:50Et tous les pays européens
21:52qui ont connu
21:52ce genre de situation
21:53ont pris des décisions
21:55auxquelles il ne faut pas plaisir.
21:56mais quand vous allez
21:58chez le dentiste
21:58ça ne vous fait pas plaisir
21:59mais vous y allez
22:00parce que vous savez
22:01que vous en avez besoin.
22:02Quand vous faites un régime
22:03ce n'est pas agréable
22:05mais vous le faites
22:05parce que vous avez
22:06que c'est bon pour...
22:07Mais bien sûr.
22:08Mais dites-moi
22:08il est mou.
22:09Il est mou François Bayrou ?
22:11Il est face à une situation
22:12politique qui est impossible.
22:14Regardez
22:15il n'y a personne
22:15dans la majorité.
22:16C'est une réponse elliptique
22:18je dirais.
22:19Est-ce que la classe politique...
22:20Est-ce que vous le trouvez mou ?
22:21Est-ce que vous le trouvez
22:22sans dynamisme ?
22:23Ce que je constate
22:24c'est que d'ici à 2027
22:26il n'y aura pas
22:27de grande décision.
22:29Parce que vous avez
22:30une classe politique
22:31qui est incapable
22:32de s'entendre
22:32qui privilégiait
22:35au jour le jour
22:36ces petits intérêts politiciens
22:38vous entendez parler
22:39du congrès des uns
22:40du congrès des autres
22:42des détestations
22:43à droite
22:44à gauche
22:45le pays
22:45les français
22:46vous n'en entendez pas
22:48beaucoup parler.
22:49Bon
22:50si j'ai bien compris
22:51il faut qu'il agisse quoi.
22:52Bien sûr qu'il faut qu'il agisse
22:54et je crois que les français
22:55sont beaucoup plus lucides
22:58et beaucoup plus mûrs
22:59qu'une grande partie
23:00de leur classe politique.
23:00Ils risquent d'être censurés.
23:02Écoutez
23:03si c'est la peur
23:04qui fait gouverner
23:05on arrive à l'inaction
23:07et est-ce qu'on a
23:08les moyens de l'inaction ?
23:09Je ne crois pas.
23:11Bien
23:11merci
23:11merci à vous
23:13Nathalie Loiseau
23:13d'être venue nous voir ce matin
23:15sur l'antenne de Sud Radio
23:16après le journal de 9h
23:18nous serons avec
23:19Patrick Roger
23:21et bien sûr
23:21merci à tous.
23:22Merci à tous.
23:23Merci à tous.