• il y a 18 heures
Avec Guillaume Gibault, fondateur du Slip français et Pierre Delmas, gérant de Neology

Retrouvez C'est Ça La France avec Nathalie Schraen-Guirma tous les dimanches à 13h30.

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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2025-02-23##

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News
Transcription
00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:05Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:10Bonjour à tous et bienvenue dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français.
00:14On va évoquer ces entrepreneurs engagés pour le produire en France
00:17qui ne renoncent pas à vouloir créer de la valeur sur le territoire.
00:20Nous serons avec Guillaume Gibault qui a créé il y a déjà 14 ans le slip français
00:24et qui a inauguré le 12 février dernier sa toute première usine de production à Aubervilliers
00:30avec comme objectif de prouver que le made in France ne coûte pas plus cher.
00:33Et nous irons en Corrèze à la rencontre d'un autre entrepreneur engagé
00:36qui prône aussi le savoir-faire, l'haut de gamme et la fabrication sur place.
00:40Mais tout de suite, direction Aubervilliers.
00:43Sud Radio Cessa la France
00:46Bonjour Guillaume Gibault.
00:47Bonjour, merci de me recevoir.
00:49On est ravi de vous avoir.
00:50Vous avez ouvert votre première usine du slip français le 12 février à Aubervilliers
00:54en présence de Nicolas Dufour, un directeur général de la Banque Publique d'Investissement.
00:58Il y avait aussi l'ancien ministre de l'économie et des Finances Bruno Le Maire.
01:01Il y avait du beau monde et puis une entreprise qui s'appelle Bonne Nouvelle.
01:05Tout est dit dans le nom de cette entreprise.
01:07Oui, c'est vrai que depuis 14 ans on se bat, le slip français se bat
01:11et je me bats pour montrer que c'est possible de fabriquer en France.
01:14L'enjeu, on le disait tous, les Français ont envie de soutenir.
01:16Ils ont bien compris que c'était de l'emploi, que c'est moins de CO2
01:18mais il faut qu'on arrive à faire rentrer le prix dans quelque chose qui est accessible à tous les Français.
01:23Et donc l'enjeu de cette Bonne Nouvelle, de cette usine révolutionnaire,
01:26c'est de gagner du temps à la fabrication, d'avoir les bons automates,
01:29les bons process de fabrication pour être compétitifs
01:31et faire des produits qui soient accessibles au plus grand nombre des Français.
01:34C'est un vrai pari pour le slip français.
01:36Parce que finalement, vous n'avez pas le choix que de réussir.
01:40C'est vraiment important de montrer qu'il y a cette nouvelle voie qui est tout à fait possible
01:43et qu'on arrête finalement de croire constamment que le made in France, c'est trop cher.
01:47Exactement, on fait un métier d'équipement.
01:50Le sous-vêtement, c'est un produit d'équipement.
01:52J'ai construit une entreprise connue de deux tiers des Français
01:55mais quand on vendait le produit 40 euros, c'est sûr que c'était notre réalité économique avec des petits volumes
02:00et c'était un cadeau de Noël ou un cadeau pour la fête des Pères.
02:03Ce n'était pas le produit d'équipement pour tous les jours.
02:05Là, l'enjeu, c'est avec les volumes, d'automatiser, de massifier,
02:08de se donner les moyens industriels, de devenir vraiment industriel
02:11pour réussir à fabriquer un produit de façon compétitive
02:14et donc pouvoir donner un prix plus accessible aux clients
02:16et être en concurrence avec toutes les autres marques du marché qui fabriquent ailleurs.
02:21On se choisit des contraintes en plus parce que c'est plus d'emplois, c'est moins de CO2, c'est plus de bon sens
02:25mais il faut réussir à faire entrer des ronds dans les carrés
02:28et c'est ce qu'on essaie de faire dans l'usine Bonne Nouvelle.
02:30Avec un prix du slip français qui sera aux alentours des combien désormais ?
02:34Aujourd'hui, on va être entre 15 et 20 euros.
02:36On a plus que divisé par deux maintenant le sous-vêtement
02:40et du coup, le message qu'on passe à ceux qui nous écoutent, c'est
02:43si les gens s'équipent, achètent 5, 6, 7 sous-vêtements pour l'année
02:47ou pour les 18 mois ou pour les 2 ans, ça sera des produits de qualité
02:50qui font tourner l'économie locale et qui sont fabriqués en France.
02:54Ça coûte encore un petit peu plus cher à l'entrée
02:56et notre enjeu est là, c'est de continuer à gagner en compétitivité.
02:59Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'industrie, c'est un cercle vertueux.
03:01Plus on a de commandes, plus on a de volume, plus on peut acheter des machines,
03:04recruter, former et donc aller chercher du prix de la compétitivité
03:08et donc à la fin, réussir encore à baisser le prix.
03:11Puisque pour moi, l'enjeu, le made in France dans l'équipement,
03:14il y a évidemment le luxe qui est un autre sujet,
03:16mais dans l'équipement, dans un sous-vêtement, il faut qu'on soit au bon prix
03:19et le bon prix, c'est le prix de marché fixé par la concurrence.
03:22Il faut qu'on soit pragmatique et qu'on arrive à trouver la solution industrielle.
03:25Alors comment faire pour être compétitif ?
03:27Ça veut dire investir davantage dans des machines automatiques,
03:30tester de nouvelles façons de travailler ?
03:32Comment vous avez organisé cette usine Bonne Nouvelle ?
03:35Il y a plusieurs éléments.
03:37D'abord, c'est massifier la production sur moins de modèles.
03:40On a réduit le nombre de coloris.
03:42On se concentre sur le bleu marine, le gris,
03:44puisque messieurs en France, vous n'êtes pas forcément très originaux,
03:47mais quelque part, tant mieux pour nous, industriels.
03:49Et effectivement, on a quelques automates sur les opérations les plus chronophages.
03:53La découpe de la ceinture élastique et la fermeture de la ceinture élastique dans le dos.
03:58La fixation de cette fameuse ceinture sur le corps du sous-vêtement,
04:01c'est des étapes qu'on a automatisées.
04:03Donc vraiment, on gagne des dizaines, des vingtaines,
04:05trentaines de secondes sur ces sous-vêtements.
04:07Derrière, beaucoup d'organisations logistiques,
04:09les conditionnements, le flux des opérations.
04:11On pense les choses au millimètre, au centime,
04:14pour réussir à gagner du prix industriel.
04:16C'est vraiment une démarche de compétitivité
04:18que depuis trente ans, on n'a finalement pas eu en France dans le textile,
04:21parce que c'était beaucoup plus simple d'aller fabriquer ailleurs,
04:23pour beaucoup moins cher, toujours plus loin.
04:25Et voilà, aujourd'hui, on est au bout d'un système.
04:27Et depuis quatorze ans, je me bats pour montrer que c'est possible de faire autrement.
04:30C'est difficile.
04:31Bruno Le Maire a dit que c'était un sport de combat.
04:33Donc c'est vraiment ça, le textile made in France,
04:35l'industrie en France, c'est un sport de combat.
04:38Vous pouvez compter sur le style français pour ne pas raccrocher les grands.
04:42Ça fait plaisir à entendre, surtout quand on entend l'actualité
04:46et notamment le ministère des Armées,
04:48les achats publics qui font appel à des entreprises
04:50qui délocalisent la production.
04:52Là, on parle des uniformes, des militaires.
04:54C'est symbolique, c'est le textile.
04:56J'imagine que ça vous a marqué, cette décision.
04:58Oui, mais c'est toujours le même sujet.
05:00C'est que d'une part, on a très envie de soutenir l'emploi local.
05:02Mais d'autre part, si on est trop cher,
05:04tout le monde contribue à le français.
05:06On comprend bien qu'il faut qu'on arrive à, encore une fois,
05:08faire entrer dans un budget.
05:10Mais il y a le court terme et le long terme.
05:12C'est sûr que le made in France coûte un peu plus cher à l'entrée,
05:14mais ça va nourrir l'emploi local,
05:16ça va donner des perspectives à plus long terme.
05:18Notre démarche, nous, industrielle,
05:20sur le style français, grâce à l'usine Bonne Nouvelle,
05:22elle permet de concilier tout ça,
05:24de montrer que tout de suite, on peut être compétitif.
05:26Et je pense que dans le contexte économique
05:28extrêmement compliqué qu'on vit,
05:30il faut qu'on ait des prises de risques fortes comme ça
05:32pour réussir à s'en sortir.
05:34C'est un peu malheureux,
05:36mais pour moi, la seule solution
05:38pour réussir à s'en sortir, c'est d'être compétitif
05:40et d'être fort dans son métier.
05:42Et vous êtes optimiste ?
05:44Écoutez, sinon je ne serais plus là.
05:46Mais oui, je suis bien sûr entrepreneur.
05:48C'est ce qu'on partage avec mes associés,
05:50Bruno, Myriam, Léa,
05:52Raphaël, tous les jours chez Bonne Nouvelle.
05:54Et les 40 emplois qu'on a créés,
05:56quand on voit l'engouement hier
05:58à l'inauguration, il y avait 100 personnes
06:00à Aubervilliers, qui est maintenant une terre
06:02d'emplois dans le 93,
06:04avec tout ce que ça peut représenter aussi
06:06de valeur, de travail, de projet commun.
06:08Il y a de la fierté, il y a de l'envie de faire.
06:10Maintenant, le message qu'on passe,
06:12c'est qu'on n'y arrivera pas tout seul.
06:14Nous, on peut faire le boulot de fabriquer un produit
06:16presque aussi compétitif
06:18qu'un produit fabriqué ailleurs, en France,
06:20avec tout ce qu'on défend en tant que modèle social,
06:22mais il faut que les Français nous soutiennent.
06:24Les Français, l'État français,
06:26vous soutiennent ?
06:28Les Français, oui, on le voit.
06:30On a relevé notre défi des 400 000
06:32l'année dernière, on s'est fixé un objectif d'un million de pièces
06:34cette année.
06:36Je pense que
06:38les Français doivent nous soutenir
06:40et c'est d'ailleurs toujours un peu l'équilibre.
06:42On n'a pas envie de
06:44leur faire verser la larme,
06:46on a envie d'être positifs, d'être optimistes,
06:48mais en même temps d'expliquer l'enjeu.
06:50C'est un peu le jeu d'équilibriste entre inquiété
06:52et rassuré, de dire qu'on a besoin
06:54sans être... Voilà, on veut toujours
06:56rêver les gens, parce que je pense que les gens ont envie
06:58d'être trompés dans des marques qui les font rêver,
07:00qui leur donnent envie, et voilà,
07:02notre produit c'est avant tout un produit de qualité,
07:04qui donne confiance en soi,
07:06mais c'est vrai que je suis aussi d'autre part obligé
07:08d'expliquer les enjeux, parce qu'ils sont
07:10réels, qu'ils sont...
07:12Et parce qu'on n'en a pas toujours conscience, tout simplement.
07:14Et parce qu'effectivement, le grand public ne se rend pas
07:16forcément compte de tout le temps, l'investissement,
07:18le savoir-faire qu'il y a derrière un simple produit textile,
07:20qui effectivement, aujourd'hui, n'a plus
07:22tellement de valeur, parce que tous les prix existent.
07:24Donc voilà, finalement,
07:26c'est ensemble, citoyens,
07:28qu'est-ce qu'on peut faire pour...
07:29Pour maintenir aussi des savoir-faire, on n'a pas toujours conscience
07:31aussi de l'impact, comme vous disiez, sur le long terme.
07:33Exactement, des savoir-faire,
07:35et puis aussi des ancrages
07:37territoriaux. Quand une usine ferme, c'est pas juste
07:39les 15 ou 20 emplois de l'usine, c'est toute la
07:41zone industrielle, c'est la logistique autour,
07:43les villages, la restauration,
07:45on imagine bien l'impact
07:47local qu'il y a
07:49autour d'une usine.
07:51C'était primordial, pour ne pas dire vital,
07:53que le site français ait enfin sa propre usine.
07:55Oui, c'était essentiel
07:57de bien comprendre le produit,
07:59d'aller au bout de la démarche,
08:01d'industrialiser,
08:03de devenir vraiment industriel,
08:05c'est clé. Au bout de 14 ans,
08:07c'est vrai que j'ai cherché le modèle économique partout
08:09en France, auprès de 80 ateliers industriels,
08:11et voilà, j'ai fait
08:13le tour de la question, et pour
08:15arriver à la conclusion qu'il fallait qu'on arrive à
08:17massifier, à automatiser, à faire nous-mêmes.
08:19Et c'est une bonne nouvelle.
08:21C'est une bonne nouvelle, c'est ce que j'allais dire.
08:23Vous avez dit une quarantaine d'employés déjà,
08:25sur site, qui travaillent avec vous ?
08:27Oui, l'usine existe depuis 18 mois déjà,
08:29et on a déjà fait un million de chiffres d'affaires sur l'exercice
08:312024. On a déjà fabriqué plus de
08:33300 000 caisses, c'est une bonne nouvelle, en 2024.
08:35Donc on n'est pas sur un projet
08:37hypothétique, un jour peut-être. On est vraiment
08:39sur une usine qui tourne
08:41et qui a démarré sans subvention, sans aide,
08:43sans soutien, toute seule, grâce à ses commandes.
08:45Et c'est aussi ça qu'on veut montrer,
08:47c'est un exemple entrepreneurial, de courage, de résilience,
08:49qui essaie de faire un maximum
08:51tout seul. Encore une fois,
08:53dans l'équilibre entre
08:55inquiété et rassuré,
08:57donner l'enjeu
08:59et les défis pour mobiliser les gens,
09:01et en même temps leur dire, suivez-nous,
09:03on se débrouille tout seul, mais en même temps
09:05on a besoin de vous. C'est un espèce de jeu d'équilibré,
09:07ce qui n'était pas évident.
09:08Finalement, dans cette conjoncture, ça oblige
09:10les entrepreneurs à être créatifs.
09:12Et c'est ce que vous faites avec cette usine, bonne nouvelle
09:14depuis un an, c'est de trouver une nouvelle
09:16façon de produire.
09:17Oui, exactement. Moi, j'ai fait ce pari
09:19de fabriquer en France il y a 14 ans maintenant.
09:21Je suis obligé
09:23de trouver des idées nouvelles
09:25tout le temps, de se remettre en question
09:27totalement tous les six mois,
09:29parce qu'on est un écosystème fragile.
09:31On est des petites entreprises,
09:33il n'y a plus que 3% de fabrication française
09:35dans le Made in France, donc
09:37on est les derniers résistants. Soit on y arrive
09:39avec des modèles innovants, soit
09:41malheureusement, on mettra tous la clé sous la porte.
09:43C'est lourd de sang,
09:45c'est de la responsabilité.
09:47Mais ça a bien commencé, c'est le plus important.
09:49Il faut maintenir le rythme pour atteindre les 1 million
09:51en 2025.
09:53Mais oui, c'est vrai, il faut le rappeler.
09:55L'importance d'acheter en plus un produit
09:57de qualité et de faire vivre de cette façon-là
09:59le territoire. Merci beaucoup,
10:01Guillaume Gibaud, d'avoir pris le temps de nous présenter cette nouvelle usine
10:03du slip français. Bonne nouvelle.
10:05Aurevoir.
10:07On va se quitter un court instant, puis on se retrouve
10:09juste après avec une très belle entreprise
10:11du côté de la Corrèze, qui fabrique
10:13des canapés et des fauteuils haut de gamme
10:15depuis 1973.
10:17A tout de suite.
10:27Nous voilà de retour
10:29dans ces salles à France pour découvrir une autre très belle
10:31entreprise qui prône le haut de gamme français
10:33dans le mobilier et qui fabrique en Corrèze
10:35sur le territoire des canapés et des fauteuils
10:37depuis 1973.
10:39On en parle tout de suite avec Pierre Delmas,
10:41dirigeant et propriétaire de l'entreprise
10:43Néologie.
10:45Sud Radio, c'est ça la France.
10:47Merci d'être avec nous, Pierre Delmas,
10:49dans ce studio de Sud Radio.
10:51On pourrait revenir peut-être déjà rapidement
10:53sur l'histoire de cette entreprise Néologie
10:55qui a fêté l'année dernière ses 50 ans
10:57et cette belle aventure a commencé
10:59et elle se poursuit en Corrèze à Tulle.
11:01Tout à fait, c'est une entreprise qui a été
11:03créée en 1973 à Tulle.
11:05Il y avait une très grande
11:07entreprise de meubles en Corrèze
11:09à cette époque et elle a essaimé
11:11différentes petites structures
11:13et donc nous avons été créés
11:15il y a plus de 50 ans et on a toujours
11:17fabriqué des canapés et des fauteuils,
11:19cures et tissus et depuis une quinzaine
11:21d'années, on fait maintenant
11:23des produits pour l'hôtellerie,
11:25banquettes, têtes de lit, panneaux
11:27muraux.
11:29Ça s'est diversifié au fil des années.
11:31Tout à fait, on a cherché des artistifications
11:33et puis on a un savoir-faire qui nous permet de tapisser
11:35n'importe quel revêtement sur une structure.
11:37Donc au gré des
11:39chantiers, au gré des challenges,
11:41on diversifie
11:43petit à petit l'activité.
11:45Donc c'est ça le secret, parce que justement,
11:47j'allais vous demander comment l'entreprise a-t-elle
11:49réussi à préserver son savoir-faire,
11:51à évoluer, tout en
11:53s'adaptant, parce qu'il faut s'adapter aux nouvelles tendances du marché.
11:55Il faut s'adapter.
11:57Sur l'activité négociative,
11:59c'est-à-dire les canapés et fauteuils, on s'est adapté sur la
12:01relaxation, on s'est adapté sur
12:03le couchage dans les canapés
12:05et puis sur l'activité
12:07plus hôtellerie et contractes,
12:09on a des
12:11demandes techniques autour de
12:13quand on travaille avec les aéroports de Paris, par exemple,
12:15avec les chantiers de l'Atlantique,
12:17ça nécessite des contraintes
12:19d'apprivoiser et d'appréhender des contraintes techniques
12:21et ça nous permet, nous,
12:23de nous challenger, de nous améliorer
12:25et puis d'appréhender
12:27d'autres techniques. D'où l'avantage de
12:29produire sur le territoire, parce que vous avez une vraie réactivité,
12:31une vraie flexibilité
12:33face à des demandes qui peuvent être très précises.
12:35Vous êtes vraiment dans la personnalisation,
12:37c'est ça de l'offre ? On travaille effectivement
12:39beaucoup sur la personnalisation.
12:41Sur le marché du meuble,
12:43sur le marché du siège, à partir du
12:45moment où vous travaillez sur des grandes quantités,
12:47ça part ailleurs. Donc nous, on
12:49travaille sur des petites séries,
12:51sur de la personnalisation, sur des chantiers
12:53compliqués qui intéresseront
12:55moins un gros industriel,
12:57alors ça nous oblige, nous, à nous remettre en question
12:59systématiquement, à aller chercher
13:01des compétences et la chance que l'on a
13:03quand même en France, c'est qu'il y a toujours
13:05un vivier d'entreprises, un vivier de partenaires
13:07avec qui on travaille, qui ont
13:09travaillé sur la mousse, qui ont travaillé sur
13:11le cintrage des bois par exemple. On a
13:13de vraies belles entreprises et
13:15nous, on privilégie ces rapports-là
13:17avec ces partenaires.
13:19Mais c'est la raison pour laquelle
13:21il y a cette volonté, je pense, depuis
13:23les débuts, de faire vivre ce territoire ?
13:25Totalement. De le rendre dynamique ?
13:27Oui, totalement. Et de maintenir toutes ces entreprises ?
13:29Je suis corrézien et
13:31fier de l'être, oui, attaché à mon territoire
13:33et je
13:35ne conçois pas différemment
13:37notre activité. J'ai fait le choix de tout
13:39conserver à la maison,
13:41dans les ateliers, c'est-à-dire qu'on fabrique
13:43les structures, on fabrique l'enveloppe,
13:45c'est-à-dire le coupé-cousu, nous, on appelle,
13:47ce qui va être tapissé après,
13:49qui va être garni par nos artisans
13:51sur les structures.
13:53Ça permet aussi de pouvoir répondre
13:55à toutes les demandes, à partir du moment où vous sous-traitez
13:57certaines activités, vous êtes moins réactif,
13:59vous êtes moins en suivi
14:01de votre clientèle.
14:03C'est vraiment le choix, aujourd'hui,
14:05que l'on a fait.
14:07Après, c'est une entreprise
14:09qui dépend bien évidemment de la
14:11conjoncture. Et comment
14:13se porte le marché du
14:15mobilier en ce moment ?
14:17Le marché du mobilier, actuellement, est assez difficile.
14:19Tout simplement,
14:21le mobilier n'est pas une dépense
14:23prioritaire du ménage.
14:25D'abord, vous passez les dépenses...
14:27Ce n'est pas une dépense de première nécessité.
14:29Exactement. Ce n'est pas une dépense primordiale.
14:31Donc, d'abord, lorsque le porte-monnaie se réduit,
14:33il y a des priorités.
14:35Et puis, on n'a pas forcément une habitude,
14:37en France, de renouvellement du mobilier
14:39qui est très important par rapport
14:41à d'autres pays.
14:43D'où l'importance aussi des marchés
14:45plus professionnels, comme l'hôtellerie,
14:47où là, il y a quand même un turnover
14:49du mobilier qui est quand même beaucoup plus fréquent
14:51que le particulier.
14:53Ce sont des marchés qui sont beaucoup moins liés aux effets conjoncturels.
14:55Ils sont beaucoup plus structurels.
14:57On travaille aussi beaucoup dans le paramédical.
14:59On fabrique des sièges renforcés
15:01et spécialisés pour des cliniques,
15:03pour des établissements accueillant
15:05des personnes victimes de pathologies.
15:07Ce sont des marchés qui nous permettent
15:09de nous diversifier, mais aussi d'assurer
15:11une pérennité de l'activité,
15:13de remplir l'atelier, tout simplement,
15:15mais aussi de travailler
15:17d'autres supports et d'autres matières.
15:19C'est combien de salariés qui travaillent
15:21aujourd'hui chez Néologie ?
15:23Nous sommes 25 actuellement,
15:25presque 20 dans l'atelier,
15:27puisque c'est principalement là que ça se passe.
15:29Dans l'atelier,
15:31on a une moitié
15:33de collaborateurs qui est sur
15:35l'atelier coupe-couture,
15:37puisque c'est l'activité qui prend le plus de temps,
15:39c'est dans la fabrication d'un canapé
15:41ou d'un siège. Et puis après,
15:43des artisans qui vont travailler
15:45la menuiserie, le vernis
15:47aussi, parce qu'on finit, on peint
15:49et on vernit nos bois, et même certains cuirs
15:51aussi, que l'on finit. Il y a combien de corps de métier
15:53au sein de Néologie ?
15:55Il y a une douzaine, une quinzaine
15:57de corps de métier différents, avec des
15:59polyvalences qui sont travaillées en interne.
16:01On travaille beaucoup sur le compagnonnage,
16:03sur la transmission du savoir-faire,
16:05puisque comme on est dans un secteur qui est
16:07un petit peu en difficulté, forcément
16:09qui n'offre pas beaucoup de débouchés
16:11aux diplômés, donc
16:13les formations ne sont plus forcément en phase
16:15avec ce que l'on
16:17peut faire.
16:19Ce sont des programmes de
16:21formation à tous les postes. Lorsque j'ai
16:23quelqu'un qui s'en va en retraite,
16:25pour x raisons, 6 mois, 8 mois avant,
16:27on fait des doublons
16:29pour une transmission,
16:31pour ne pas perdre ce savoir-faire.
16:33Ça se fait en interne, c'est vraiment important.
16:35Dans le compagnonnage, dans l'artisanat,
16:37c'est vrai que la formation, l'apprentissage
16:39en fait, se fait en interne
16:41dans les ateliers.
16:43Ça se fait totalement en interne. J'aimerais pouvoir
16:45parfois recruter des personnes
16:47qui ont fait d'autres expériences dans d'autres entreprises
16:49pour confronter tout simplement
16:51les savoir-faire et les techniques.
16:53Mais bon, à partir du moment où vous êtes un des derniers
16:55du secteur...
16:57C'est inquiétant, ça, d'être l'un des derniers
16:59du secteur ?
17:01Quand on dit l'un des derniers, c'est vraiment
17:03d'avoir toute sa fabrication sur le territoire.
17:05Parce que malheureusement, beaucoup délocalisent.
17:07Alors parfois, peut-être qu'ils n'ont pas d'autre choix.
17:09C'est vrai que c'est un
17:11moyen aussi de sauver la structure, de délocaliser
17:13une partie de la fabrication.
17:15Oui, c'est...
17:17Finalement,
17:19non, parce qu'on a toujours réussi à trouver
17:21de part nos compétences,
17:23de part notre diversification.
17:25On se met en danger aussi
17:27sur certains marchés, mais on a toujours
17:29réussi à compenser des effets
17:31conjoncturels un peu difficiles.
17:33Actuellement, c'est un peu plus dur.
17:35Ça, c'est la partie, on va dire, particulière
17:37qui est un peu plus dure en ce moment ?
17:39Vers les gens qui vont moins dépenser, vous le disiez à l'instant,
17:41parce qu'il y a d'autres priorités.
17:43Il y a d'autres priorités,
17:45mais c'est surtout un moral de tout le monde,
17:47finalement, parce que sur la clientèle
17:49néologie, sur des produits haut de gamme
17:51et donc assez chers,
17:53notre clientèle a toujours les moyens, finalement.
17:55Il n'y a pas de...
17:57Pour certains, il peut y avoir des problèmes de moyens,
17:59mais globalement, l'argent est là.
18:01C'est plus une envie d'acheter.
18:03C'est une rétention d'achat qui se fait sur une période
18:05plus ou moins longue et
18:07qu'en principe, on retrouve au bout de cette période difficile.
18:09Dans un an, dans deux ans,
18:11dans trois ans, on peut espérer que les personnes
18:13vont faire durer un peu plus leur canapé
18:15néologie. Aujourd'hui, on fabrique un canapé
18:17néologie, vous pouvez le garder pendant 25 ans à la maison.
18:19Sans qu'il ne subisse
18:21d'altération ou d'usure.
18:23Donc,
18:25on attend.
18:27Un petit rebondissement dans le marché.
18:29Après le Covid,
18:31ça a été une période
18:33plutôt positive pour vous.
18:35C'est vrai que la conjoncture est
18:37un peu compliquée, donc il faut espérer
18:39que ça remonte derrière.
18:41Cette envie aussi auprès des particuliers
18:43de se remettre à décorer son
18:45intérieur, à racheter du mobilier haut de gamme français.
18:47Il y aura forcément
18:49une période meilleure. Après une période un peu difficile,
18:51on passe cette période
18:53en faisant d'autres choses, d'autres activités,
18:55d'autres chantiers.
18:57Il y aura la rétention d'achat actuelle,
18:59on la retrouvera peut-être
19:01dans six mois, dans un an.
19:03C'est un cycle perpétuel.
19:05Oui, ça nous oblige aussi à trouver
19:07d'autres modèles,
19:09d'autres designs,
19:11de travailler d'autres matières pour essayer
19:13d'accrocher, de déclencher
19:15cet acte d'achat,
19:17cette envie de changer son intérieur.
19:19C'est aussi ce qui est passionnant dans le métier,
19:21c'est qu'on va
19:23de la création jusqu'à la
19:25commercialisation, jusqu'à une finalité
19:27avec des phases
19:29d'atelier et de développement
19:31qui sont vraiment
19:33enrichissantes et intéressantes.
19:35Merci beaucoup, Pierre Delmas, d'avoir pris le temps
19:37de nous présenter l'entreprise Neologie
19:39qui est installée en Corrèze.
19:41Merci, et il est temps d'aller se balader
19:43avec Thibault, notre French Trotter.
19:49Alors Thibault, on va
19:51continuer avec vous, votre immersion au cœur de ce sommet
19:53consacré à l'intelligence artificielle
19:55dont vous avez commencé à nous parler la semaine dernière.
19:57Et oui Nathalie,
19:59on retourne à Station F,
20:01campus de start-up dans le 13ème arrondissement de Paris.
20:03Le 11 février dernier,
20:05étaient réunis les acteurs économiques qui explorent
20:07désormais les opportunités liées à l'intelligence
20:09artificielle. Une IA qui est désormais
20:11partout, de la médecine aux droits
20:13en passant par l'agriculture,
20:15révolutionnant au passage chaque secteur.
20:17Et en France, on est à la pointe de cette
20:19transformation technologique. Petit florilège
20:21de mes rencontres, on commence avec
20:23Médadome, une entreprise française
20:25pionnière dans le domaine de la télémédecine.
20:27Bonjour, je peux demander votre nom ?
20:29Bonjour, je m'appelle Jamel Cheniour, je suis
20:31responsable des affaires publiques chez Médadome.
20:33De quelle manière l'IA va révolutionner
20:35la médecine ?
20:37Médadome, c'est une société de téléconsultation
20:39qui est agréée par le ministère de la santé
20:41et qui déploie des bornes et cabines
20:43de téléconsultation en pharmacie
20:45pour donner accès à un médecin généraliste sans rendez-vous.
20:47Et l'IA,
20:49où est-ce qu'elle a sa place dans la téléconsultation ?
20:51Chez Médadome, l'IA permet
20:53aux médecins de faciliter
20:55la prise en charge du patient
20:57en l'aidant dans la transcription
20:59de la discussion qu'il va avoir
21:01avec le patient.
21:03Donc l'idée, c'est que le médecin
21:05puisse participer
21:07de manière beaucoup plus intense et échanger
21:09de la meilleure des manières avec le patient
21:11en se concentrant sur lui,
21:13sur son langage verbal mais aussi sur son langage non-verbal.
21:15Et on sait que c'est parfois
21:17très important dans une prise en charge médicale.
21:19Ces fameuses bornes, là je suis en face d'une borne,
21:21effectivement, il y a un menu assez intuitif.
21:23Elles sont déjà déployées ?
21:25Oui, les bornes sont déjà déployées
21:27dans 5000 pharmacies en France.
21:29On a pu prendre en charge à peu près 5 millions de patients
21:31depuis 2017.
21:33Donc les usages sont en forte expansion.
21:35Mais il est important d'encadrer
21:37la pratique et pour cela,
21:39nous avons l'agrément du ministère de la Santé
21:41qui nous permet d'avoir des prises en charge de qualité.
21:43Ici, on trouve de l'IA dans tous les domaines.
21:45Bonjour Damien, parlez-moi de Jimini.
21:47Alors Jimini, c'est assez simple.
21:49C'est un copilote basé sur
21:51de l'IA générative
21:53à destination des professionnels du droit.
21:55Les avocats, les juristes, on a commencé
21:57à travailler avec des notaires aussi.
21:59Et nous, ce qu'on fait, c'est assez simple.
22:01On s'immisce dans le quotidien des avocats et des juristes.
22:03On identifie les tâches, chronophages,
22:05manuels, etc.
22:07Là où finalement, ils n'ont pas énormément
22:09de valeur ajoutée.
22:11Et en parallèle de ça, on vient développer des outils
22:13pour automatiser une partie de ce process.
22:15Voilà.
22:17Ma question qui fâche, est-ce que cette IA
22:19risque pas de remplacer certains métiers,
22:21comme clair, par exemple, secrétaire,
22:23ou juriste ?
22:25Oui, bien sûr, vous avez raison de poser la question.
22:27C'est une question qu'on nous pose souvent.
22:29La vérité, c'est que non,
22:31l'IA ne remplacera pas
22:33les avocats et les juristes.
22:35En revanche, ce sera
22:37un bon support pour les aider dans leur quotidien.
22:39Là, aujourd'hui,
22:41et même à terme, il y aura toujours
22:43un énorme besoin dans cette profession
22:45d'humains
22:47pour exercer le métier d'avocat et de juriste.
22:49Alors en effet, elle est partout cette IA.
22:51Thibault, une dernière pépite ?
22:53On va voir maintenant
22:55comment une nouvelle génération de robots
22:57permet de lutter contre les incendies.
22:59Ils sont conçus par la société Shark Robotics,
23:01fondée par Cyril Cabara.
23:03C'est une entreprise
23:05française qui a été fondée
23:07fin 2016.
23:09L'objectif de l'entreprise est de sauver des vies
23:11grâce à la technologie.
23:13Pour ça, on conçoit et on fabrique des robots
23:15destinés à lutter contre les incendies.
23:17De quelle manière l'IA a eu
23:19un effet accélérateur sur la robotique ?
23:21L'IA a eu un effet, comme vous le dites,
23:23accélérateur sur la robotique
23:25puisque la robotique est le pendant industriel de l'IA
23:27dans différents secteurs
23:29d'activité, notamment dans celui
23:31de la sécurité incendie, puisque par exemple
23:33à cet effet, on déploie aujourd'hui
23:35sur le marché un robot de sécurité 100%
23:37autonome qui est capable
23:39de détecter le feu, de venir
23:41faire une navigation autonome du point A
23:43au point B et d'aller faire ce qu'on appelle
23:45une levée de doute grâce à des
23:47algorithmes d'intelligence artificielle
23:49de pouvoir justement
23:51confirmer si oui ou non c'est un départ
23:53de feu ou ce qu'on appelle un faux positif
23:55et ensuite venir contenir le feu
23:57tout seul pendant 40 minutes
23:59que ce soit dans un entrepôt ou un parking souterrain
24:01et bien sûr envoyer les informations
24:03directement aux sapeurs-pompiers.
24:05Donc on vient créer une passerelle
24:07entre le monde privé
24:09et le monde public.
24:10Un grand merci Thibault, on se retrouve la semaine prochaine
24:12pour de nouvelles découvertes. Merci à vous
24:14chers auditeurs, rendez-vous dimanche prochain
24:16même jour et même radio et surtout d'ici là
24:18portez-vous bien.

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