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00:00Bonjour Laurent Nunez. Bonjour. Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1. Vous êtes le préfet de police de Paris. Il y a beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:13Nous parlerons dans quelques instants du coup de filet dans le cadre de l'enquête sur les attaques de prison. Mais tout d'abord, monsieur Nunez, on l'a appris ce matin.
00:21Fin de trac. Le procureur d'Alès a donc annoncé que le suspect dans le meurtre du fidèle musulman, Aboubacar Sissé, s'est rendu de lui-même dans un commissariat hier en Italie.
00:30Il a été placé en garde à vue avant son rapatriement en France. Il avait menacé de réitérer son geste après avoir sauvagement tué dans le Gard.
00:40Quelle est votre première réaction ce matin après son arrestation ?
00:43D'abord, c'est une réaction, je pense, comme beaucoup de Français et comme beaucoup d'ailleurs de nos compatriotes musulmans aussi, puisque cet acte a semé un émoi certain, un sentiment de soulagement, évidemment.
00:55Et comme l'a dit le ministre d'État hier, il était traqué, il se savait traquer. Énormément de policiers et de gendarmes ont été mobilisés dans cette enquête.
01:04Et donc voilà, il s'est rendu en Italie. Et donc voilà, c'est un soulagement. Et maintenant, évidemment, il devra répondre de son acte.
01:11Le ministère et le ministre de l'Intérieur a demandé, M. Nunes, après ce meurtre, une surveillance renforcée de tous les lieux de culte en France, en particulier aussi dans la capitale, en région Île-de-France.
01:22Est-ce que cette surveillance, malgré tout, reste renforcée et maintenue à l'heure actuelle ?
01:26Oui, bien sûr. Le ministre a adressé un télégramme hier à l'ensemble des préfets, dont le préfet de police, évidemment.
01:34Mais vous savez, la protection des lieux de culte, des lieux confessionnels, des écoles confessionnelles, quelle que soit la religion, ça a toujours été une priorité pour nous.
01:43Le ministre nous a demandé hier de faire encore plus.
01:46Et donc, effectivement, ça s'est concrètement traduit par un renforcement des patrouilles aux abords des lieux de culte musulmans.
01:55Je dis bien un renforcement, parce que ces patrouilles sont permanentes pour tous les lieux de culte.
02:00La protection des religions en France, ça reste une de nos priorités.
02:04Donc, on a renforcé notre dispositif.
02:06Et surtout, il nous a été demandé de prendre contact avec les responsables de ces lieux de culte pour connaître, voir avec eux quels sont les moments où la fréquentation est plus importante,
02:15examiner quel mode de sécurisation supplémentaire pourrait être mis en place,
02:20donner des conseils aussi aux responsables des lieux de culte sur une sécurisation passive de leur lieu de culte ou de l'école confessionnelle.
02:28Voilà, donc tout ça se met en place.
02:32En tout cas, on a reçu une instruction au DIR.
02:34On a renforcé notre surveillance par rapport à ce que nous faisons d'habitude.
02:39Et nous le faisons pour tous les cultes.
02:41Et Laurent Nunes, hier, à l'appel de la France insoumise, il y a eu aussi un rassemblement contre l'islamophobie.
02:46C'est ainsi qu'il a été intitulé ce rassemblement par les de la République à Paris.
02:50Un rassemblement qui devait rendre hommage, bien sûr, à la mémoire de ce fidèle musulman,
02:54et qui a fini en tribune violente avec les propos d'un assistant parlementaire de l'FI,
02:58et ce n'est pas la première fois, Richie Thibault,
03:01qui a appelé à la formation de brigades d'autodéfense populaire contre l'islamophobie.
03:06Le ministère de l'Intérieur a saisi la justice.
03:07C'est ce même individu qui avait déjà appelé à déborder le dispositif du 1er mai.
03:12Vous avez réagi en appelant à la justice de réagir.
03:17Comment vous interprétez ce énième appel de sa part ?
03:20D'abord, la manifestation d'hier était une manifestation spontanée,
03:24dont j'avais été informé comme préfet de police par un député de la France insoumise.
03:30C'était une manifestation, quelque part, je dirais, non pas autorisée,
03:35mais que nous avions laissé se dérouler,
03:36compte tenu de l'émoi qu'il y avait, évidemment, tout à fait compréhensible
03:39au sein de la communauté musulmane,
03:42avec l'acte odieux qui s'est déroulé dans le Gard.
03:45Mais effectivement, cette manifestation, on a pu entendre d'autres types de propos
03:49que des propos de compassion, de soutien à la famille de la victime.
03:55On a eu beaucoup de propos qui étaient aussi des propos pro-palestiniens.
03:59Voilà, la manifestation était un peu détournée de son objet.
04:02Et il y a eu au sein de ça, de tout cela, effectivement,
04:05le nouvel appel de Richie Thibault.
04:07Il avait déjà appelé à l'insurrection, à la quasi-insurrection pour le 1er mai.
04:11C'est pour ça, d'ailleurs, que j'ai saisi la justice.
04:12Je comprends, d'ailleurs, de sa propre communication,
04:15puisqu'il a publié, il y a quelques jours, un communiqué de presse
04:20en disant qu'il allait être convoqué.
04:21Donc, je comprends que ma saisine de la justice a été suivie des faits.
04:25Puis, évidemment, et le ministre, on l'a évoqué avec le ministre d'État,
04:29on ne va pas laisser passer les propos d'hier,
04:31qui sont des propos qui en appellent à la constitution quasiment de groupes de combat,
04:36donc de bandes de milices d'autodéfense.
04:38Ce sont des propos qui se démarquent totalement de la police, de la justice,
04:43qui sont vus à ses yeux comme n'étant pas capables de protéger les musulmans en France,
04:48ce qui est évidemment complètement faux.
04:51Nous protégeons tous les cultes et on y met beaucoup d'engagement,
04:54beaucoup de détermination.
04:56Mais comment il peut encore tenir ce genre de propos, M. Nunez ?
04:59En attendant que la justice tranche, quand même, cet individu,
05:02cet assistant parlementaire peut encore continuer à manifester,
05:05ou en tous les cas à tenir, peut-être dans les prochains jours, de tels propos ?
05:08Écoutez, nous sommes dans un état de droit, nous nous saisissons la justice,
05:13il est assez régulièrement convoqué,
05:16et on va évidemment continuer à saisir la justice chaque fois que sont tenus ce type de propos,
05:20qui sont assez inadmissibles, c'est inacceptable.
05:22Vous savez, c'est quasiment un appel à l'insurrection.
05:25Voilà, donc la justice, il est convoqué,
05:29j'espère qu'il le sera suite au propos d'hier,
05:32en tout cas on va tout faire pour que ce soit le cas,
05:33c'est-à-dire qu'on va saisir la justice,
05:34et c'est la justice qui rendra sa décision.
05:37On est évidemment, moi le premier, très respectueux de l'état de droit,
05:41mais voilà, cet individu est quelqu'un que l'on voit toujours dans les manifestations,
05:45qui est aux premières loges pour créer le désordre,
05:49et c'est pour ça qu'il y a une police républicaine qui met un terme à ces désordres.
05:53Vous dites police républicaine parce que très souvent,
05:55les slogans tenus par lui-même et d'autres,
05:57justement, attaquent la police et la qualifient de « raciste » et d'islamophobe.
06:01Et au cours de ce même rassemblement, Laurent Nunez,
06:04Jean-Luc Mélenchon a estimé que Bruno Retailleau
06:06a alimenté un climat islamophobe par ses déclarations,
06:09par ses propos, notamment quand il avait lancé lors d'une réunion en bas le voile.
06:13Que pensez-vous, là encore, de la déclaration du leader des Insoumis,
06:16Jean-Luc Mélenchon, à l'endroit du ministre de l'Intérieur ?
06:18Non, je ne vais pas faire de commentaire de propos tenus par un responsable politique.
06:23Pardonne-moi, sauf qu'on sait que quand on traite quelqu'un d'islamophobe dans notre pays,
06:27à quoi ça peut aboutir, malheureusement ?
06:31Je ne vais pas faire de commentaire sur les déclarations d'un responsable politique.
06:35Force est de constater que chaque fois que le gouvernement français
06:40a engagé des actions pour lutter contre, évidemment, le terrorisme d'abord,
06:45puis le séparatisme ensuite, avec la loi 2021 confortant les principes de la République,
06:49avec la nouvelle action que veut engager le ministre d'État sur l'entrisme,
06:53c'est-à-dire une autre forme d'infiltration de la société
06:56pour faire en sorte que finalement une loi religieuse s'impose sur la loi de la République.
07:00Donc l'entrisme qui est une façon de manière insidieuse
07:06de porter une loi religieuse au sein de la société.
07:10Chaque fois qu'on veut s'attaquer à ce type de séparatisme
07:16qui concerne une minorité, une extrême minorité de la communauté musulmane...
07:19Vous dites que Jean-Luc Mélenchon, sciemment, confond musulman et islamiste ?
07:22Chaque fois, on essaie de brouiller l'écart.
07:25Jean-Luc Mélenchon, confond sciemment musulman et islamiste ?
07:28Lui, je ne sais pas.
07:30En tout cas, quand il traite le ministre d'État, ministre de l'Intérieur, d'islamophobe,
07:33quand il traite le gouvernement français d'islamophobe,
07:36c'est pour combattre l'action que nous menons
07:41contre une forme d'intégrisme, de séparatisme.
07:44Et donc, il y a une espèce de confusion qui s'installe
07:46et qui laisse à penser que l'action qui est menée, finalement,
07:49elle est menée contre les musulmans.
07:50Et c'est, je pense, ce que ce message veut propager.
07:55J'entends très bien vos propos et j'entends aussi que vous les mesurez.
08:00C'est tout à fait normal.
08:00Est-ce que vous êtes inquiet, aujourd'hui, avec des propos de cette nature,
08:05qu'il y ait des réactions, des plus jeunes, notamment, de nos compatriotes musulmans ?
08:08Non, mais ces propos sont inquiétants parce qu'ils divisent, finalement.
08:10Ils divisent notre communauté nationale.
08:13Et la communauté nationale, elle comporte tous les Français,
08:17quelle que soit leur confession, quelle que soit leur religion,
08:19quelle que soit leur philosophie, quelle que soit...
08:22Voilà, donc, et ces propos divisent parce qu'ils laissent à penser
08:25que, finalement, le gouvernement français, la France,
08:28serait hostile à nos compatriotes musulmans.
08:30Ils ont déjà un impact, ces propos, aujourd'hui, dans certains territoires,
08:33auprès d'une certaine population ?
08:34Heureusement, cet impact est très limité.
08:35Je veux dire, franchement, heureusement, cet impact est très limité.
08:37Une très grande majorité de nos compatriotes soutiennent l'action
08:41qui est menée par le gouvernement, par le ministre d'État,
08:44et qui vise à s'en prendre très clairement à ceux
08:47qui veulent imposer des lois religieuses aux lois de la République.
08:52Avec un manifeste qui sera publié cette semaine pour le frérisme.
08:54Nos compatriotes, ils sont très majoritairement favorables.
08:58Mais quand on utilise le terme islamophobe, il y a aussi ça derrière.
09:01C'est-à-dire qu'on essaie de laisser à penser qu'une action républicaine
09:04menée dans le cadre des lois de la République pourrait être islamophobe,
09:06alors que c'est tout le contraire.
09:08Est-il connoté idéologiquement, M. Nunez ?
09:10Est-ce que vous, vous parlez d'un acte islamophobe ou d'un acte anti-musulman ?
09:16C'est la piste privilégiée par rapport à ce fidèle
09:18qui a été tué avec une sauvagerie inouïe ?
09:21C'est un acte anti-musulman, c'est évident.
09:24Mais au ministère de l'Intérieur, c'est toujours le terme qu'on utilise.
09:28C'est un acte anti-chrétien, anti-musulman.
09:30C'est toujours le terme qu'on utilise.
09:33Et compte tenu de ce que je viens de dire sur l'utilisation du mot islamophobe,
09:36vous comprenez qu'on préfère très clairement parler d'actes anti-musulmans,
09:39mais c'est un acte odieux, très grave.
09:41Ça n'enlève rien à la gravité de l'acte, que les choses soient claires, rien.
09:45Voyons vraiment le climat dans lequel nous sommes, M. le Préfet,
09:48parce qu'un rassemblement où il y a un appel à l'insurrection,
09:50un rassemblement où un député également, Jérôme Gage,
09:53est contraint de quitter la place sous l'écrit de PS sioniste.
09:57Et il est contraint de quitter aussi le rassemblement
09:59parce qu'il est de confession juive, disons-le clairement.
10:02Ça ressemble à quoi ? Un tel rassemblement en France aujourd'hui ?
10:05Et s'il y avait une demande d'un autre rassemblement,
10:08peut-être lors des funérailles de ce fidèle musulman,
10:11est-ce que vous donneriez l'autorisation ?
10:14Alors d'abord, si on n'a pas autorisé ou pas un rassemblement,
10:18une manifestation, elle est déclarée et on peut l'interdire
10:20quand il y a des risques de troubles à l'ordre public.
10:22C'était ma question.
10:25Hier, il n'y a pas eu de violence, il n'y a pas eu de troubles à l'ordre public,
10:29il y a eu des propos qui tombent sous le coup de la loi pénale,
10:31ce qui, dans certaines circonstances, peut permettre à un préfet
10:34d'interdire une manifestation, évidemment.
10:36Maintenant, ce qu'on a constaté hier, je le constate comme préfet de police
10:40parce que je suis aussi responsable et surtout de l'ordre public dans la capitale,
10:44ce que je constate, c'est que ce rassemblement qui est un rassemblement d'hommage,
10:47il y a un certain nombre de propos qui ont été tenus,
10:49qui tombent sous le coup de la loi pénale,
10:50et il y a un certain nombre de personnes qui en ont été exclues.
10:53Vous avez cité un parlementaire,
10:55le Parti Socialiste a été plutôt critiqué
10:58de ce qu'il m'a été rapporté,
11:00de ce qui a été entendu sur cette manifestation.
11:02La critique est une chose.
11:05Contraindre un parlementaire
11:06ainsi de quitter un rassemblement
11:08avec ces cris-là est autre chose.
11:10Oui, c'est inacceptable, c'est inadmissible.
11:12C'est un rassemblement qui se veut,
11:14une manifestation qui se veut,
11:15une manifestation de rassemblement est d'hommage.
11:17Oui, c'est assez inadmissible, évidemment.
11:18Mais nous approchons de la date du 1er mai,
11:21ce sera jeudi.
11:22Est-ce que vous craignez un climat éruptif ?
11:24D'abord d'un point de vue social,
11:26mais aussi dans un contexte politique,
11:28je veux dire, comme celui-ci.
11:29Et de quelles informations,
11:30M. le Préfet, vous disposez ?
11:31Le 1er mai, c'est le rassemblement des syndicats,
11:33des organisations syndicales.
11:34Vous avez raison de le rappeler.
11:36Traditionnelles.
11:36Et évidemment, comme à chaque 1er mai,
11:40on aura probablement des fauteurs de troubles
11:42qui viennent devant le cortège des syndicats,
11:44qui essaient de créer des incidents,
11:46de provoquer les forces de l'ordre,
11:47de casser des vitrines.
11:49En nombre, vous savez déjà.
11:50Systématiquement, non.
11:50Vous appréhendez généralement
11:52un nombre de centaines de black blocs,
11:53c'est bien ça ?
11:54On aura probablement quelques dizaines
11:56de milliers de personnes
11:57qui manifesteront pour le 1er mai
11:59sur déclaration des syndicats
12:01et probablement que nous aurons des perturbateurs.
12:04Nous interviendrons,
12:05comme nous le faisons à chaque fois.
12:06Perturbateur veut dire casseur aujourd'hui.
12:08C'est ce que me demande
12:09de faire le ministre d'État,
12:11de faire en sorte que la liberté d'expression
12:13l'emporte,
12:14que les syndicats puissent défiler normalement.
12:16C'est ce qui s'est passé
12:17pour chaque 1er mai ces dernières années.
12:19Il y a parfois des incidents,
12:20mais il y a toujours une réponse,
12:21évidemment, proportionnée des forces de l'ordre.
12:23Et ça sera le cas le 1er mai.
12:24Et d'ailleurs, je mets en garde
12:26tous les agitateurs,
12:27parce que M. Richitibault
12:29évoque déjà le 1er mai.
12:31Déborder le dispositif.
12:32Il est toujours aux premières loges,
12:33d'ailleurs.
12:33Il est toujours aux premières loges,
12:34à l'avant du cortège.
12:36On le voit avec d'autres groupuscules.
12:39Je les mets en garde.
12:40On sera présents.
12:41Donc, il n'y aura pas de débordement
12:42le 1er mai.
12:42S'il devait y en avoir,
12:43nous interviendrons.
12:44On se rend compte
12:45de la tâche délicate
12:47qui est la vôtre,
12:48M. le Préfet,
12:48comme celle d'ailleurs
12:49de tous les policiers.
12:50Et j'inclus nos agents pénitentiaires,
12:52puisqu'on l'a appris ce matin.
12:54C'est une vaste opération,
12:56plus d'une vingtaine d'interpellations
12:57en région parisienne,
12:58mais aussi dans le reste de la France.
13:00Après, je le rappelle,
13:01des attaques contre nos prisons,
13:02des menaces contre les agents pénitentiaires.
13:05Est-ce que là,
13:06on peut dire enfin,
13:07puisqu'il y a eu beaucoup de questions
13:08quand même sur ce qui s'est passé,
13:10que c'est une enquête
13:10qui est en train de s'accélérer,
13:11peut-être même, d'aboutir ?
13:14Oui, alors c'est le procureur national
13:16antiterroriste qui communiquera,
13:17puisque c'est une action
13:18qu'il dirige,
13:19des investigations qu'il dirige.
13:21Il y a des investigations
13:22qui ont été menées dans tout le pays.
13:25Le ministre d'État l'avait dit,
13:26on les retrouvera.
13:27Voilà, je comprends
13:29qu'on en a retrouvé une grande partie.
13:31Les services de la préfecture de police
13:32pour la partie qui leur incombe,
13:34puisque vous savez,
13:34en fait, le PNAT coordonne
13:36l'ensemble des services judiciaires
13:37sur tout le territoire,
13:39la DGSI,
13:39les services de police judiciaire,
13:40ceux de la préfecture de police
13:42en termes judiciaires.
13:43Les miens ont concouru,
13:45évidemment, à cette action.
13:46Et dans ce type d'opération,
13:49il est habituel, effectivement,
13:50qu'on déclenche des opérations
13:51d'interpellation coordonnées
13:53au même moment.
13:54C'est-ce qui s'est passé ce matin ?
13:55Je comprends que c'est...
13:56Vous parlez d'un vaste coup de filet.
13:57Voilà, écoutez,
13:58c'est le procureur national antiterroriste
14:00qui le dira.
14:01Ce que je veux, évidemment,
14:02c'est vous redire
14:03que le ministre d'État l'avait dit
14:04et ça a été fait.
14:04J'entends.
14:05Et d'autre part, évidemment...
14:05Il avait dit aussi
14:06que la piste privilégiée,
14:07pardonnez-moi,
14:08c'était celle des narco-trafiquants.
14:10Oui, absolument.
14:10C'est aussi ce que vous privilégiez
14:11des informations
14:12dont vous disposez ?
14:13Oui, oui, oui.
14:14Ça reste manifestement
14:16une action qui vise
14:17à répondre
14:17à une volonté forte
14:18du gouvernement
14:19au travers des mesures
14:20de renforcement carcéral
14:21qui sont annoncées
14:22par le garde des Sceaux,
14:23au travers la loi
14:25de narcotrafic portée...
14:27Enfin,
14:27c'est une proposition de loi,
14:29mais le ministre d'État
14:30a proposé
14:31un certain nombre
14:32de mesures fortes
14:33qui visent à renforcer
14:33l'organisation de la lutte
14:34contre le narcotrafic,
14:36qui donnent des moyens
14:37supplémentaires
14:38d'investigation
14:39au service de police
14:40et de gendarmerie
14:41pour lutter contre le trafic.
14:43On voit bien
14:43que ça dérange
14:44et on voit bien
14:45que cette action
14:45se voulait être
14:46une forme de réponse
14:48à la détermination
14:49du gouvernement.
14:50Et ce qu'on constate,
14:51c'est que ce matin,
14:52manifestement,
14:53il y a eu des interpellations.
14:54Je suppose
14:55que les investigations
14:55vont se poursuivre
14:57et ces nouvelles mesures
15:00dérangent.
15:00on est très performants
15:02contre le narcotrafic,
15:03mais il faut faire encore plus.
15:05Et voilà,
15:05ces nouvelles mesures dérangent
15:06et c'est la réaction.
15:07C'est une interprétation
15:09au personnel.
15:09Le PNAT qualifiera
15:11ensuite cette action,
15:12mais beaucoup
15:12au ministère de l'Intérieur,
15:13dont moi,
15:15y voyons la main
15:16du narcotrafic.
15:17Laurent Lunez,
15:18une dernière question
15:18pour conclure.
15:19On a quand même
15:20commencé cet entretien
15:21par un meurtre
15:22d'une sauvagerie incroyable.
15:24Nous avons parlé également
15:25de ce coup de filet.
15:26Ce sont des attaques lourdes
15:27contre nos prisons,
15:28les agents pénitentiaires.
15:29On aurait pu également
15:30évoquer le climat lourd
15:31dans les écoles
15:33après cette attaque
15:34au couteau à Nantes.
15:36Comment faire
15:36pour que la prophétie
15:37de l'ancien ministre
15:39paie à son âme ?
15:40Gérard Collomb
15:41ne se réalise pas
15:42pour qu'on ne vive pas
15:43face à face
15:45alors que nous étions
15:46côte à côte ?
15:47Comment faire ?
15:49C'est d'abord
15:50une réponse.
15:51Une réponse
15:52qui est la réponse
15:52du ministère de l'Intérieur,
15:56du ministre d'État,
15:56des policiers,
15:57des gendarmes
15:57partout dans ce pays,
15:58c'est une ne rien laisser passer,
15:59ne rien lâcher,
16:00ne jamais céder.
16:01Et on ne cède pas
16:02un pouce de terrain
16:02en narcotrafic,
16:03on ne cède pas un pouce
16:04de terrain à la délinquance.
16:05Le ministre a présenté
16:06son bilan à six mois.
16:08La délinquance baisse
16:09partout dans le pays,
16:10également sur l'agglomération
16:12parisienne.
16:12Il faut continuer,
16:13il faut ne rien lâcher.
16:14Et puis, par ailleurs,
16:15il faut que chacun
16:16prenne sa part
16:17de responsabilité.
16:18Nous, au ministère de l'Intérieur,
16:19on fait la nôtre.
16:19On lutte contre les trafics,
16:20on interpelle des personnes.
16:22Mais quand on voit
16:23la violence qui monte
16:24chez les jeunes
16:24et qui inquiète,
16:26on voit bien
16:27qu'il faut aussi
16:28que d'autres acteurs
16:29s'impliquent.
16:30Évidemment, les parents,
16:31évidemment, la justice
16:32dont on attend beaucoup,
16:33la justice des mineurs.
16:34C'est important
16:34quand vous avez
16:34des jeunes mineurs
16:35de 14-15 ans
16:36qui commettent
16:36des actes graves.
16:37Et on pense que ce matin
16:38aux parents de Matisse,
16:39c'était il y a un an.
16:40Bien sûr,
16:41il faut que la réponse
16:41soit immédiate.
16:43Il y a effectivement
16:43un certain nombre
16:45de drames qui se sont déroulés
16:46dont les auteurs
16:47étaient mineurs
16:47étaient déjà connus.
16:48Il faut une justice
16:49qui réponde rapidement.
16:52Il faut des parents
16:52qui soient présents.
16:53Il faut des associations
16:54qui soient présentes.
16:55Nous, à l'intérieur,
16:55on fait notre part de job
16:56sous l'autorité
16:57du ministre d'État.
16:58On va continuer à le faire
16:59et on obtient des résultats
17:00et on va continuer
17:01à obtenir des résultats.
17:02Merci Laurent Nunez.
17:03C'était votre grande interview
17:04ce matin.
17:04Je vous souhaite une bonne journée.
17:05Je vous dis à bientôt.

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