Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans un établissement scolaire privé de Nantes. Une élève de 15 ans a succombé à ses blessures tandis que trois autres ont été blessés. Le suspect a été interné en psychiatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.
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00:00C'est un dossier qui va être extrêmement compliqué, qui va être très intéressant d'un point de vue juridique,
00:04mais qui va être très compliqué, tant pour les partis civils que pour le mis en cause.
00:11Juste un mot d'ailleurs, un jeune de 15 ans qui met 57 coups de couteau à une jeune fille du même âge,
00:16vous avez déjà entendu ça, dans une école, devant toute la classe, en plein milieu de la journée ?
00:20C'est rarissime. Ce sont des dossiers qui sont rarissimes,
00:24et juridiquement, il va y avoir un certain nombre de questions qui vont être posées.
00:27Je pense que ça va être très douloureux pour les partis civils.
00:30D'abord, il va falloir affronter la perte d'un proche,
00:34mais en plus de ça, avec potentiellement au bout l'irresponsabilité pénale du mis en cause.
00:41Clairement, on va se poser la question de savoir, au moment des faits,
00:44c'est ça qui va nous intéresser, c'est est-ce qu'au moment des faits, il y a un élément intentionnel ?
00:47Est-ce qu'au moment des faits, il sait exactement ce qu'il fait,
00:50ou est-ce qu'il est mu par une voix qui lui parle à l'oreille, par des visions ?
00:55Et donc, ça va être évidemment mis sur la table.
00:58Le fait de mettre 57 coups de couteau, ça va être une circonstance qui sera presque à décharge,
01:04parce qu'on va, en tout cas, c'est ce que vont évidemment développer les avocats de la défense,
01:10c'est-à-dire qu'on ne peut pas être dans son état normal et mettre 57 coups de couteau.
01:15Finalement, c'est presque une circonstance qui va aider la défense.
01:19Et puis, tout ça est encadré par l'article 122-1, alinéa 1 du Code pénal,
01:25c'est l'abolition ou l'altération du discernement.
01:28S'il y a une abolition du discernement, c'est-à-dire que si le psychologue et le psychiatre
01:32constatent qu'au moment des faits, il avait des visions, il entendait des voix,
01:36eh bien, il ne pourra pas être jugé.
01:37Sous-titrage Société Radio-Canada