Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Face à une dépendance technologique clairement affichée, le gouvernement passe à l’action. La ministre Clara Chappaz a levé le voile la semaine dernière sur une série de nouvelles initiatives stratégiques : mobilisation du Comité de filière des logiciels de confiance, lancement d’un appel à projets pour renforcer l’offre cloud, création d’un futur Observatoire de la souveraineté numérique… Effet d’annonce ou vrai tournant ?

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Alors cette semaine dans le grand débrief de Smartech, on a une personne qui fait vraiment l'actualité, qui va pas mal nous occuper dans nos discussions aujourd'hui, Michel Paulin, bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Membre du conseil d'administration de Candela et président du comité stratégique de filière qui s'appelle logiciels et solutions numériques de confiance.
00:21On va beaucoup en parler. Léo Briand est également avec nous. Bonjour Léo.
00:25Bonjour Daphine.
00:25Co-fondateur, président de VitaScience et Christophe Holnet. Bonjour Christophe.
00:29Bonjour Daphine.
00:30Senior advisor chez 7to. On va aussi parler quand même de TikTok, des questions d'éducation, de la jeunesse avec l'ouverture d'une consultation citoyenne.
00:39C'est important sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Mais donc d'abord on va détailler ce plan de souveraineté du gouvernement.
00:47On va en débattre. Je vous propose en trois grandes parties. Le contexte est d'abord un événement monté rapidement à Bercy avec cette volonté de mobiliser l'écosystème du numérique pour qu'il soit plus résilient et puis pour que la France devienne plus autonome, pleinement ancrée dans une dynamique européenne.
01:05Nous dit-on, il y a eu plusieurs annonces. L'une d'elles, c'est la mobilisation d'un comité stratégique de filière pour les logiciels et les solutions numériques de confiance.
01:14Et donc son président est avec nous, Michel Paulin. Donc ça y est, là il y a eu vraiment la signature officielle de ce contrat. Qu'est-ce que ça change ? Qu'est-ce qu'il y a derrière cette signature ?
01:24La signature c'est un symbole. Parce que comme on le pense, en tout cas nous la filière, c'est que tout ça, ça existait déjà. Et d'une certaine façon, on voit qu'il y a un événement qui est créé dans lequel l'État, mais aussi toutes les parties prenantes,
01:36on l'a vu les grands groupes par exemple, mais également le monde de la recherche, sans quand même prendre conscience qu'il est absolument nécessaire d'agir et d'agir rapidement face à une situation qui existe depuis très longtemps,
01:48mais qui est en train de se cristalliser avec des annonces outre-atlantiques qui sont un petit peu anxiogènes. On commence à avoir un petit peu peur.
01:55Et je pense qu'on aurait dû avoir peur depuis longtemps. Ça c'est à mon avis. Mais tant mieux. Et profitons-en. Donc il n'est jamais trop tard pour bien faire.
02:03Et donc il est important de se mobiliser. Et c'est clair que pour moi, cette symbolique...
02:09Le comité de filière, c'est un bon outil, ça justement, pour la mobilisation ?
02:11C'est un outil. Ce n'est pas l'outil. Il n'y a pas qu'un seul outil. En plus, clairement, le comité...
02:17Enfin, le contrat de filière a défini cinq axes. J'en prends un, par exemple, l'éducation.
02:22C'est clair qu'aujourd'hui, nous avons un problème potentiel de talent, de risque de ne pas avoir assez de talent, de féminisation de nos talents.
02:29Aujourd'hui, la tech intéresse dans le domaine de la technologie uniquement 20% de femmes.
02:35Alors, ce n'est pas possible. En Inde, il y en a 40. Donc pourquoi nous, on n'en a que 20 ?
02:38Donc il y a des vrais sujets structurels. Et ce n'est pas la filière qui va résoudre le problème.
02:42C'est en étant capable vraiment d'avoir une vision commune. Ça, je pense que c'est important.
02:46Un diagnostic commun. Et puis de définir des priorités.
02:50Et comment ça va se traduire très concrètement, là, au sein de ce comité ?
02:52Vous avez une liste de travaux que vous allez enclencher ?
02:56Alors, déjà, le contrat a défini des travaux.
02:59Pour vous dire un peu la lenteur du process, la décision de la création de cette filière date de deux ans et neuf mois.
03:05Donc on est sur des processus dans le monde de la tech qui sont un petit peu longs.
03:10Donc pendant ce temps-là, on a mobilisé 200 sociétés de l'écosystème qui ont contribué à ce contrat.
03:15Dans lesquels la filière et l'État prennent des engagements.
03:18Et d'autres, d'ailleurs, l'INRIA, par exemple, dans la recherche, les grandes écoles, certaines universités.
03:23On prend des engagements sur cinq thèmes.
03:25Et on va maintenant dérouler ces engagements.
03:28Alors les cinq thèmes, je vais juste les donner.
03:29L'offre, c'est indispensable.
03:31L'innovation, tout ce qui est formation et féminisation.
03:35Le sujet de l'international.
03:37Le sujet des données de confiance.
03:39Aujourd'hui, c'est un sujet qui est...
03:40Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:42Et les sujets de régulation et de certification.
03:44Qui sont des sujets, aujourd'hui, assez importants.
03:47Et on voit que, par exemple, les Américains régulent énormément ces sujets-là.
03:50Est-ce que nous, on fait respecter nos régulations ?
03:52Et quelles sont les bonnes régulations ?
03:53Je vais vous faire commenter, quand même, en plateau.
03:56Peut-être déjà, Léo, sur cette partie éducation.
04:00Je pense que c'est assez nécessaire, effectivement.
04:01On voit qu'on manque d'ingénieurs.
04:04On manque au minimum de 10 000 ingénieurs chaque année.
04:07C'est ce que l'État nous dit.
04:08Et on le voit, en fait, au moment des recrutements.
04:11Et par ailleurs, il y a un gros problème de féminisation
04:12qui s'observe dans le monde de la tech,
04:14mais qu'on a, en fait, en amont.
04:15Puisqu'il y a eu le gouvernement qui avait lancé une réforme du lycée il y a cinq ans.
04:20Et dans cette réforme, il y avait une option NSI, numérique, sciences informatiques.
04:23Qui vit vraiment pour se destiner une carrière dans la tech.
04:26Et dans cette option, on voit qu'il n'y a que 19% de jeunes filles.
04:29Donc, en fait, le problème...
04:29On n'a pas trouvé les arguments pour les convaincre.
04:31Dès le lycée, en fait, on a déjà cette stat d'à peu près 20%.
04:34Donc, je pense que l'enjeu, il est vraiment très jeune,
04:38qu'il faut influencer, finalement, dans les politiques très jeunes
04:41pour former, ensuite, à l'éducation et au numérique.
04:44Et le fait, justement, de dire, là, on va s'organiser,
04:47ça fait partie, aujourd'hui, du plan stratégique.
04:50Vous dites, bon, ça y est, il va vraiment se passer des choses ?
04:52Je pense que c'est une vraie opportunité de se dire...
04:55Historiquement, on s'est dit, on va faire des services,
04:58mais ce n'est pas grave si on délègue aux Américains, par exemple,
05:00nos infrastructures techniques.
05:02Ça va bien se passer.
05:04On se rend compte que, finalement, ce n'est peut-être pas trop le cas.
05:06Et donc, du coup, c'est peut-être un sursaut qui est nécessaire
05:08pour former, finalement, à la tech la nouvelle génération
05:12et se dire que c'est une compétence qu'on doit avoir en France,
05:14ou en tout cas en Europe,
05:15et ne pas se reposer sur des alliés qui sont parfois douteux
05:20sur leur capacité à nous fournir...
05:21Qui peuvent changer d'avis.
05:22Voilà, qui peuvent changer d'avis.
05:23Alors, ce sursaut, depuis le temps qu'on en parle, Christophe...
05:26Voilà, le timing, parce que, finalement,
05:29ça a été lancé au moment où, finalement,
05:33Tchadjibit est arrivé sur le marché,
05:34et puis deux ans et demi après,
05:36donc, juste pour souligner les différences, parfois,
05:38de cycles, entre le cycle d'un gouvernement
05:41et qui doit aussi passer, parfois,
05:42à plusieurs gouvernements différents.
05:44Moi, ce qui est bien, c'est que ça a perduré.
05:46Je pense que c'est positif que ce soit un collectif
05:48qui inclut aussi des entreprises.
05:51Un dirigeant entrepreneur a reconnu à la tête,
05:55et je pense que ça, c'est un facteur de pérennité
05:58et de confiance aussi dans l'initiative.
06:02Je crois que, moi, ce que je trouve intéressant,
06:04c'est cette idée de promouvoir des briques technologiques,
06:08des solutions.
06:08Michel parlait tout à l'heure de la santé,
06:12de l'éducation, mais, par exemple,
06:14aussi dans la cyber, on a un certain nombre de sociétés.
06:18Moi, je suis moi-même chairman et investisseur
06:21de Board of Cyber,
06:22qui est une société d'évaluation de notation cyber,
06:26qui a, finalement, essentiellement,
06:27deux concurrents américains
06:28et qui fonctionnent tout aussi bien.
06:30Et donc, toutes ces solutions,
06:32on peut tout à fait les promouvoir.
06:35Mais pour ça, je pense qu'effectivement,
06:38il faut qu'un jour, on soit sur une infrastructure,
06:40peut-être qu'on maîtrise un peu plus.
06:42Mais la réalité, il ne faut pas se cacher,
06:44il ne faut pas se bercer d'illusions.
06:45La réalité, c'est que les Amazon, Azure, Google Cloud
06:49sont là et ont une part de marché conséquente.
06:51Donc, il faut qu'on puisse s'assurer
06:53que ces sociétés se développent
06:55et puissent prospérer aussi sur ces écosystèmes.
06:58Et c'est pour ça que la dimension européenne
07:01et le fameux Digital Market Act,
07:03pour moi, sont importants dans le contexte
07:07pour s'assurer qu'on puisse à la fois
07:10faire prospérer ces briques technologiques
07:12sur les écosystèmes existants
07:13et puis, en parallèle,
07:15préparer un écosystème alternatif,
07:18plus européen.
07:19Mais est-ce qu'il se fera sur les technologies
07:21d'aujourd'hui ou celles de demain ?
07:23C'est la question.
07:24Moi, mon point de vue vis-à-vis
07:27de cette initiative gouvernementale,
07:31c'est qu'en fait, la to-do list,
07:33on l'a depuis longtemps.
07:34Donc, qu'est-ce qu'on attend
07:36pour mettre en place désormais
07:38ce qu'on doit faire ?
07:39Je peux vous poser la question.
07:40Moi, je ne sais pas ce qu'on attend.
07:42Je pense que tout est là.
07:44Donc, la question, c'est de voir...
07:46Est-ce qu'on a les technologies ?
07:48Oui, on les a.
07:49Et pareil, je pense que personne,
07:51personne ne peut prétendre,
07:52les seuls qui vont prétendre à ça,
07:54c'est les Chinois,
07:54qui disent qu'ils vont couvrir
07:55l'ensemble du stack.
07:56Quand je dis stack,
07:57depuis le haut du software
07:58jusqu'à les solvants,
08:01voire les terres rares,
08:01parce qu'on peut descendre
08:02au niveau des terres rares.
08:03Aujourd'hui, même les Américains
08:04n'ont pas tout ça.
08:05Alors, ils ont des points extrêmement forts.
08:06Le cloud,
08:07ils ont les operating systems,
08:09ils ont le design des chipsets.
08:12Ils n'ont pas la fabrication des chipsets.
08:13La fabrication des chipsets,
08:14c'est les Taïwanais.
08:15Les lasers, ce n'est pas eux,
08:16c'est des Néerlandais.
08:17Donc, on voit bien aujourd'hui
08:18que personne, personne,
08:19n'a la maîtrise de l'ensemble des stacks
08:21sur à peu près tout.
08:22Le problème qu'a l'Europe,
08:23c'est qu'aujourd'hui,
08:24elle n'a aucun point fort
08:25sur l'ensemble de ses stacks.
08:26C'est-à-dire que sa part de marché,
08:28à l'exception de la gravure
08:29au niveau des SMLL,
08:32à part ce domaine-là,
08:33elle n'en a pas.
08:34Et donc, je pense qu'il faut avoir
08:36une action très concertée et forte
08:39pour créer des champions
08:40qui vont établir un rapport de force.
08:42L'idée n'est pas de savoir
08:43si les Américains seront toujours là.
08:45Les Chinois sont toujours là.
08:47Le problème dans le cloud,
08:48c'est que 80% aujourd'hui
08:49de la commande publique,
08:5180% de la commande publique
08:52se fait sur des plateformes américaines.
08:5480% des grands groupes
08:55se font sur des plateformes américaines.
08:57Si vous regardez les États-Unis,
08:5880% de la commande
08:59se fait sur des plateformes américaines.
09:00En Chine, 99%
09:03se font sur des domaines,
09:04comment dire, chinois.
09:06Donc, le sujet,
09:07il est l'exemplarité
09:08que doit avoir l'État.
09:08Peut-être pas pour aller
09:09à 80% européens.
09:12C'est peut-être pas grave.
09:13Mais aujourd'hui,
09:14si on augmentait de 5%,
09:15la commande publique fléchée
09:18vers des solutions européennes,
09:20ça change radicalement.
09:21Prenons un secteur que vous avez évoqué.
09:22Il y a eu des engagements
09:23de la ministre, par exemple.
09:23Il y a eu des engagements
09:24comme quoi ?
09:25Alors, il y a eu un premier engagement
09:25qui est un engagement
09:26qui est une très bonne initiative
09:28qui était
09:28j'achète la French Tech.
09:31Bon, c'est très, très bien.
09:32Je choisis la French Tech.
09:32Je choisis la French Tech, pardon.
09:33Je ne sais pas j'achète.
09:34Mais moi, j'étais plus concret.
09:36C'est la commande.
09:37C'est encore mieux, ça.
09:38Oui, c'est la commande
09:39qui fait le succès.
09:41C'est très bien.
09:42On voit bien que ce n'est pas suffisant.
09:43Il faut passer
09:44à une échelle supplémentaire.
09:45Dans le domaine de la cyber,
09:47moi, je pense que c'est
09:47un domaine extrêmement intéressant.
09:48Aujourd'hui,
09:49il y a des pépites françaises
09:51qui sont des entreprises remarquables,
09:53qui ont des technologies au top.
09:55Aujourd'hui,
09:56il est regrettable
09:57que l'État français continue
09:58à acheter des solutions américaines
10:00ou des solutions israéliennes
10:01dans des proportions
10:03qui sont 80-20.
10:04Ce serait 40-60.
10:07Déjà, ça change radicalement l'économie.
10:09Et je pense en plus
10:10que ça permettrait
10:11de dynamiser la R&D,
10:12ça permettrait de dynamiser,
10:13de créer du business,
10:15donc d'exiger aussi d'être bon.
10:16Et donc, c'est un effet vertueux.
10:18Et je pense que
10:18la prise de conscience
10:20comme quoi, collectivement,
10:22nous avons un rôle,
10:23M. Pouyanné a pris une décision,
10:26a dit quelque chose.
10:27Maintenant, il faut agir.
10:28Au FIC de Lille,
10:28au Forum de Cyber, pardon.
10:30Lille, en disant
10:31finalement, je suis un peu désemparée.
10:32Moi, je n'ai pas tellement
10:34d'autres choix que...
10:35Oui, mais ça, c'est faux.
10:36Ça, je le dis depuis très très longtemps,
10:38c'est faux.
10:39Aujourd'hui, on se cristallise
10:41principalement sur Microsoft 365
10:43où on dit qu'il n'y a pas
10:44de solution alternative.
10:45Je ne vais même pas rentrer
10:46dans ce débat
10:46parce que je pense
10:48qu'il en existe.
10:49Est-ce qu'on utilise aujourd'hui
10:50toutes les fonctions de 365
10:51qui sont soi-disant mises en avant ?
10:53Non.
10:54Donc, on pourrait certainement
10:55avoir des solutions aujourd'hui
10:56qui fonctionnent
10:57et qui seraient capables de le faire.
10:58Sur plein d'autres domaines,
10:59dans la santé,
11:00dans la GED,
11:01dans le domaine de la cyber,
11:03dans le domaine du cloud infrastructure,
11:05dans le domaine aujourd'hui
11:06d'un certain nombre de logiciels,
11:08la France, l'Europe
11:09ont des solutions
11:10qui sont tout aussi bonnes.
11:13Et j'ai envie de dire,
11:13commençons par là.
11:14Si aujourd'hui, c'est compliqué,
11:16et pourquoi s'arrêter à 365
11:17pour dire, ah, c'est l'excuse ?
11:19Et donc, j'ai envie de dire,
11:21parfois, il y a une fainéantise intellectuelle
11:22et le syndrome d'IBM
11:24qu'on a connu dans les années 80,
11:25on l'a maintenant dans les GAFA,
11:26mais on l'a dans les grands éditeurs.
11:27Ah, et un directeur informatique
11:29ne sera jamais condamné
11:30s'il choisit ces solutions
11:31qui sont des monopoles de fait.
11:33Non, mais on est ravi
11:33que vous soyez à la tête
11:34de toute cette nouvelle organisation,
11:38parce qu'on se dit, bon,
11:39voilà, il y a quelqu'un
11:40qui porte vraiment le discours,
11:41mais qu'est-ce qu'on en attend
11:41très concrètement, Christophe ?
11:44Moi, je salue le discours réaliste.
11:47Oui.
11:47Est-ce qu'on n'est pas en train de dire
11:48qu'on va être souverain du sol au plafond ?
11:50Parce que la souveraineté,
11:51c'est absolu, ça n'existe pas.
11:55Ce qu'il faut savoir,
11:56c'est choisir et maîtriser ses dépendances.
11:57Et je pense que sur un certain nombre
11:58de sujets, il faut accepter,
12:01il y a des parts de marché,
12:01il y a des réalités,
12:02les entreprises sont globales.
12:04Donc, par contre, ce choix de dire,
12:06notamment sur ces solutions,
12:07sur ces briques,
12:08je pense que c'est...
12:11Et les encourager,
12:12encourager le secteur public,
12:14mais pour ça, il faut peut-être
12:15mettre un certain nombre d'indicateurs
12:16qui permettent de mesurer...
12:17Ça ne faut imposer des quotas ?
12:18De mesurer.
12:19Non, je pense qu'il ne faut rien imposer,
12:20il faut encourager,
12:21et je pense que tout le monde
12:22a à cœur de faire en sorte
12:24qu'il y ait quand même
12:25une industrie logicielle
12:26française et européenne
12:27qui fonctionne.
12:28Mais comme je le disais tout à l'heure,
12:30il faut qu'il y ait
12:30un environnement de régulation
12:31qui le permette,
12:32parce que les grands acteurs américains,
12:34notamment dans des contextes de crise,
12:35ils ont tendance à faire
12:36des systèmes de bundling mortifers,
12:38pour les startups.
12:39Je vais prendre l'exemple
12:40de la cyber maintenant.
12:41Si demain, Microsoft ou Google
12:43rajoutent des briques
12:44et dit finalement pour le même prix,
12:46vous avez tout ça,
12:47c'est quand même très compliqué.
12:48D'où l'importance...
12:49Ou rendre la migration complexe aussi.
12:51Ou rendre la migration complexe.
12:52Aujourd'hui, Google vient d'annoncer
12:53son résultat trimestriel,
12:5590 milliards sur le trimestre,
12:57pas sur l'année,
12:58et 34 milliards de profits nets.
13:00Donc on est quand même face à des gens.
13:02Pour ça, il faut à la fois
13:04identifier ces filières
13:06et les protéger.
13:07et puis s'assurer
13:09qu'effectivement,
13:09on encourage...
13:10La façon d'encourager,
13:12ça peut être de mesurer
13:12et de collectivement,
13:14de regarder finalement
13:15quel est le pourcentage
13:16qui a été commandé
13:17par le secteur public.
13:18Parce que ça,
13:19on peut le mesurer.
13:20Vous, vous êtes
13:21en étroite collaboration
13:24avec l'État
13:25sur les sujets
13:25d'éducation
13:26et du numérique.
13:28Michel nous rappelait
13:29la lenteur
13:30de certains procès.
13:31Il y a moyen
13:32d'accélérer selon vous ?
13:34Alors,
13:35le ministère
13:35de l'Éducation nationale,
13:36c'est un peu particulier
13:37parce que je pense
13:37que ce n'est pas
13:38un aussi gros marché
13:38que la cybersécurité
13:39ou la santé,
13:40par exemple.
13:41Et du coup,
13:42l'ensemble du marché...
13:43C'est un très gros budget
13:43de l'État.
13:44Oui, mais c'est surtout
13:44les salaires d'enseignants
13:46et les infrastructures.
13:47Et en fait,
13:48finalement,
13:48le logiciel
13:49de numérique éducatif,
13:50il y a eu une étude
13:51l'année dernière,
13:53je crois que c'est
13:53entre 200 et 300 millions
13:54d'euros par an,
13:56ce qui est un pouillème
13:57du chiffre de fer,
13:58par exemple,
13:58de Google,
13:59dont on parlait.
13:59Donc, les gros acteurs étrangers...
14:00Ce qu'on peut peut-être
14:01regretter,
14:02alors qu'on est en train
14:03de penser justement
14:04à réinventer l'éducation.
14:05Oui.
14:05D'ailleurs,
14:06je le glisse là,
14:07mais pour le numérique éducatif,
14:09par exemple,
14:09on dépense 10 fois moins
14:10par élève
14:11que les anglais,
14:12qui sont à peu près
14:13équivalents en termes de pays.
14:15Je parle vraiment
14:15du numérique éducatif,
14:16pas des dépenses d'éducation
14:17au sens large,
14:19mais ça veut dire
14:19qu'on a un ratio
14:21très élevé
14:23au niveau des dépenses
14:24d'éducation en France,
14:25mais le numérique éducatif
14:26représente une vraiment
14:27toute petite partie de ça.
14:29Mais du coup,
14:29ce que je voulais dire,
14:30c'est que comme c'est
14:30un tout petit marché,
14:31au max,
14:32un acteur pourrait espérer
14:33gagner quelques dizaines
14:34de millions d'euros
14:35sur ce marché
14:35qui est très complexe.
14:36Donc, on a assez peu
14:37de concurrence internationale,
14:39à part Microsoft,
14:40qui est connue
14:41et reconnue
14:42depuis assez longtemps
14:42dans l'éducation nationale
14:43puisqu'ils vendent
14:44des licences, justement.
14:45Et c'est d'ailleurs
14:46la première boîte.
14:47En fait, la concurrence,
14:48elle est en interne
14:48à l'éducation nationale
14:49parce que je connais bien
14:50le secteur des head tech.
14:52Oui, c'est ça.
14:53À part Microsoft,
14:54qui est du coup
14:55la plus grosse head tech
14:56de fait en France.
14:57Cela dit,
14:58sur le logiciel aussi,
14:59il y a une concurrence
14:59en interne avec l'Adinum,
15:02par exemple,
15:02qui produit ses propres logiciels.
15:05Oui, alors c'est une discussion
15:06qu'on pourrait avoir
15:07sur le rôle de l'Adinum.
15:08Moi, je pense que
15:09le rôle de l'État,
15:10ce n'est pas de construire
15:10des logiciels.
15:12Après, il faut en discuter,
15:14mais c'est pas mal de construire.
15:15Surtout, ce qui est paradoxal,
15:17c'est que l'État,
15:17d'un côté, fait des AMI
15:18pour demander à des industriels
15:20de faire des logiciels
15:21et en parallèle,
15:23dépense de l'argent.
15:24Donc, c'est notre argent,
15:25tout ça.
15:26Donc, d'un côté,
15:27on pousse pour des AMI,
15:28donc on fait des subventions.
15:29Moi, je ne suis pas
15:30pour les subventions,
15:31mais on fait des subventions
15:31pour créer des logiciels.
15:33Et puis, en parallèle,
15:33on dépense avec des intégrateurs
15:35de l'argent
15:36pour faire une solution
15:37qui va être concurrente
15:38à ce que l'on est en train
15:39de développer avec des AMI.
15:39Donc, pour moi,
15:40je pense que le plus important,
15:41c'est la cohérence.
15:43Je prends un exemple
15:44dans le cloud,
15:44on en a parlé.
15:45Faisons appliquer
15:46la doctrine de cloud au centre.
15:49Faisons-la à l'appliquer.
15:50Il y a plein d'exceptions aujourd'hui
15:51et on ne voit que des exceptions.
15:53Donc, l'État définit une doctrine
15:54et ne l'applique pas.
15:56C'est le problème aussi
15:56de la réglementation.
15:58Aujourd'hui,
15:58on a tendance,
16:00en Europe et en France,
16:01de beaucoup réglementer.
16:02Mais on n'applique pas
16:03la réglementation.
16:04On ne l'applique pas.
16:04Est-ce qu'on va ?
16:06Alors, j'ai vu qu'il y a eu
16:06DMA, comment ça a été
16:07un peu appliqué ?
16:08Ça y est, on a deux avant.
16:09DSA, on a eu deux cas.
16:10Mais il y a eu un moment
16:11et un doute pour savoir
16:11si on n'allait pas le décaler.
16:12Je pense qu'aujourd'hui,
16:14ça ne sert à rien
16:14de faire des réglementations
16:16si on ne les applique pas.
16:17Je ne pense pas
16:18qu'il faut les multiplier.
16:19Il faut au contraire
16:20les canaliser.
16:21Les Américains ont de la réglementation.
16:23Le Cloud Act,
16:24le FISA Act,
16:25ils ont plein de réglementations.
16:26Ils les appliquent.
16:28Ils sont extrêmement régulés
16:29dans l'application.
16:29Donc, je pense que ça aussi,
16:30c'est quelque chose
16:31sur lequel nous,
16:31en tout cas,
16:32on milite
16:32pour qu'il y ait
16:33cette prise de conscience.
16:34Alors, justement,
16:34je voulais vous lancer
16:35sur l'appel d'offres
16:36à Projet France 2030
16:38pour le renforcement
16:39de l'offre de services cloud.
16:41Nos offres cloud françaises
16:43ont besoin d'être renforcées.
16:44Donc, j'entends ça, moi.
16:46Moi, je vais généraliser.
16:48C'est-à-dire que je pense aujourd'hui
16:49que dans ce qui est la recherche,
16:51il faut renforcer,
16:52toujours renforcer.
16:53Que ce soit dans le cloud,
16:54que ce soit dans la cyber,
16:55tout ce qui est en tech avancée,
16:58on peut appeler ça
16:58de la deep tech,
16:59de quantique.
17:00Alors, on a parlé de Candela,
17:01mais le quantique, c'est pareil.
17:02Je pense que là,
17:03l'État a un rôle
17:04qui doit être un État
17:05visionnaire,
17:06d'aider à le faire.
17:08Moi, je suis beaucoup
17:09plus, à titre personnel,
17:11je ne suis pas très à l'aise
17:12avec les AMI
17:13et au niveau européen,
17:14ce qu'on appelle les IPCEI.
17:15Parce que c'est beaucoup,
17:16beaucoup d'argent
17:16qui, souvent,
17:17ils sont dispersés.
17:18On saupoudre,
17:20on contente tout le monde,
17:21tous les États,
17:22tout l'écosystème
17:23est presque satisfait
17:24avec des enjeux
17:26qui sont souvent
17:27à 4 ans, à 5 ans.
17:28Vous imaginez,
17:29de l'IA à 4 ans, à 5 ans,
17:30on ne sait pas
17:30ce que ça va faire.
17:31Donc moi,
17:32je reste persuadé
17:32que le principal,
17:34comment dire,
17:35moyen que doit utiliser l'État,
17:37c'est,
17:38et inciter les autres,
17:39c'est la commande.
17:40Parce que ça,
17:41c'est un effet bénéfique.
17:42Le deuxième,
17:43c'est qu'aujourd'hui,
17:43on a un grand problème,
17:44c'est qu'on le voit
17:45dans le quantique,
17:46on le voit dans la cyber,
17:47on le voit même dans l'IA,
17:48c'est qu'on a des pépites,
17:50soit disant,
17:50il n'y a pas d'offres,
17:51mais elles sont rachetées.
17:52Elles sont financées
17:53et rachetées par des acteurs
17:54autres quantiques.
17:54Elles sont identifiées
17:55par d'autres, oui.
17:55Voilà.
17:56Et donc,
17:56ça veut dire que ces offres,
17:57elles existent
17:58et elles sont aujourd'hui,
17:59on peut parler du Guinfest,
18:00on peut parler,
18:01comment dire,
18:02de Cloudfair,
18:04de Snowflake,
18:04toutes ces boîtes-là,
18:05ce sont des boîtes
18:05qui sont parties au Nasdaq.
18:07Pourquoi ?
18:07Parce que dans leur phase
18:08après la start-up,
18:10dans la cyber,
18:11on a le même sujet,
18:11le même enjeu,
18:12des boîtes comme Sequoia,
18:13vous les connaissez,
18:14les Tetris,
18:15les Alphan Labs
18:16vont avoir ce sujet-là.
18:17L'accès au capital
18:18dans des proportions,
18:20et alors le quantique,
18:21je vais donner juste
18:21un ordre de grandeur,
18:22l'accès au capital
18:23dans des proportions
18:23qui doivent être
18:24de l'ordre du milliard,
18:26c'est-à-dire 100 millions,
18:27200 millions,
18:28300 millions,
18:28est un enjeu stratégique.
18:30Et là,
18:30l'État doit favoriser.
18:32Le quantique,
18:32j'ai fait une estimation,
18:33il y a 6 boîtes aujourd'hui
18:34en France
18:35qui sont au top mondial
18:36de la recherche.
18:37C'est certainement
18:39les meilleurs,
18:40parmi les meilleurs,
18:41aujourd'hui.
18:42Aux États-Unis,
18:43les meilleurs,
18:43aujourd'hui,
18:44sont en train de se financer
18:45entre 300 et 1 milliard
18:46chacune sur chacun
18:48des levées.
18:49Si vous faites le calcul,
18:50il faut 6 milliards
18:51pour la filière quantique
18:52si on garde les 6 sociétés
18:53qui sont aujourd'hui.
18:55C'est très bien
18:55un lycée Bob
18:56à lever 100 millions,
18:57mais je pense qu'il faut
18:58qu'on change de perspective.
18:59Et donc,
18:59ce qu'on essaye nous de dire,
19:01c'est qu'arrêtons
19:02de faire de la poussière
19:03à 50 millions
19:04sur un IPCEI
19:05ou un AMI,
19:06mettons les moyens
19:07sur de la deep tech
19:08et en revanche,
19:09finançons la capacité
19:10de scaling
19:11par la commande publique
19:12et l'accès au capital.
19:13Lancement aussi
19:15d'une mission
19:16de préfiguration
19:17d'un observatoire
19:18de la souveraineté numérique
19:20qui est confié
19:20au Conseil régional
19:21de l'économie.
19:22L'idée,
19:23c'est de cartographier
19:24comme ça
19:24nos dépendances technologiques.
19:26J'ai envie de faire
19:26la même phrase
19:27que j'ai faite au début.
19:28On les connaît,
19:29nos dépendances technologiques.
19:30Alors,
19:30je dis ça,
19:30mais en même temps,
19:31j'ai lancé une série
19:31dans Smartech
19:32pour étudier ces dépendances.
19:34Mais surtout,
19:34est-ce qu'on peut en sortir ?
19:35C'est ça la question, non ?
19:37Est-ce qu'on peut sortir
19:37de ces dépendances ?
19:38Oui,
19:38Parce que quelles sont
19:40nos dépendances ?
19:41Je crois,
19:42on en a largement parlé
19:44précédemment.
19:45Les dépendances,
19:45on les connaît.
19:46Ce qui est peut-être intéressant
19:47dans cet observatoire,
19:48c'est qu'il peut effectivement
19:49au moins définir
19:52un dashboard
19:53ou une sorte d'indicateur
19:55qui permet de dire
19:56voilà l'état des lieux.
19:57Alors,
19:57peut-être qu'il faut le...
19:58On le connaît,
19:59on le connaît
20:00dans des rapports,
20:01etc.
20:01Mais peut-être faire
20:02un petit tableau de bord
20:03de cet indice de dépendance
20:05si je puis dire
20:06et puis dire
20:06et d'avoir un indicateur
20:09qui mesure.
20:10Bon,
20:10mais le thermomètre...
20:11Christophe,
20:11en combien de temps
20:12vous pouvez nous le faire
20:12le dashboard ?
20:13Avec l'IA,
20:14je pense que ça peut aller vite.
20:15Mais le...
20:17Non,
20:17non,
20:17mais il faut faire attention.
20:19Il faut faire un beau thermomètre
20:20mais le thermomètre
20:21pour mesurer la fièvre,
20:22c'est sympa
20:23mais à un moment donné,
20:23il faut faire quelque chose
20:24quand on a la fièvre.
20:25Donc là,
20:25d'où la question
20:26de mettre ça en action.
20:28Moi,
20:28je partage 100%
20:29ce que vient de dire
20:31Michel Polin
20:32à savoir
20:32pas de saupoudrage,
20:33se focaliser
20:34mais je rajouterais
20:35l'échelle européenne
20:37et peut-être pas
20:37peut-être pas
20:39les 27 justement
20:40pour éviter ces phénomènes
20:41où on met beaucoup d'argent
20:42puis finalement
20:43il faut faire plaisir
20:43à tout le monde
20:44et on saupoudre
20:45mais peut-être
20:46de faire des alliances
20:47France-Allemagne-Angleterre
20:48comme on le voit aujourd'hui
20:49potentiellement
20:50sur la défense
20:51avec des alliats
20:52mais il y a quand même
20:54une puissance de feu
20:54et de se dire
20:55est-ce qu'à 3,
20:56à 4,
20:57à 5,
20:57on ne peut pas se dire
20:58bon,
20:58on fait à Paris
20:59mais c'est-à-dire
21:00qu'on dit
21:00ok sur le quantique
21:01c'est dans votre pays
21:02et là on met le paquet
21:03sur la cyber
21:04c'est là
21:04et on essaye
21:05plutôt que de saupoudrer
21:06sur toutes les filières
21:08de mettre le paquet
21:09à un endroit donné
21:10et accepter
21:11une perte
21:12de souveraineté locale
21:14au profit
21:14d'une souveraineté européenne
21:15et cet observatoire
21:17de la dépendance
21:18ça ne veut pas dire aussi
21:19qu'on commence
21:19à prendre conscience
21:20finalement c'est un peu
21:20plus complexe
21:22dépendre des Américains
21:23ah bah oui
21:23ça peut poser un problème
21:25oui c'est ça
21:26historiquement
21:27le choix par défaut
21:29c'était un peu
21:29les solutions
21:30software américaine
21:31et matériel chinoise
21:33essentiellement
21:33enfin asiatique
21:34et de plus en plus
21:35on se questionne là-dessus
21:36le logiciel
21:37j'ai l'impression
21:37qu'on commence à avoir
21:38une offre quand même
21:39qui se généralise
21:41et que c'est plutôt facile
21:42de changer le logiciel
21:43par rapport au matériel
21:44et je pense que
21:45la dépendance sur le matériel
21:46elle va être beaucoup
21:46plus difficile à corriger
21:48on voit que les dispositifs
21:51les usines et tout
21:52là il y a Apple
21:52je crois qui a annoncé
21:53qu'ils migraient
21:54toute leur production
21:54d'iPhone en Inde
21:56par exemple
21:56j'imagine même pas
21:57la complexité
21:58enfin c'est pas juste
21:59on change de Microsoft 365
22:00à une autre offre logicielle
22:02là on est vraiment
22:02sur des migrations
22:03très très complexes
22:04mais je pense que
22:05pour la partie logicielle
22:06en tout cas qui capte
22:07aujourd'hui l'essentiel
22:08de la valeur économique
22:09on va voir émerger
22:11des offres de plus en plus
22:12et surtout on va avoir
22:13les acheteurs
22:13qui vont commencer
22:14à se bouger
22:16pour changer
22:16et qui vont pas rester
22:17dans le phénomène
22:18IBM des années 80
22:19où ils voulaient pas changer
22:21alors je voulais vous faire
22:21réagir aussi Léo
22:22sur cette consultation
22:23citoyenne sur TikTok
22:25donc c'est quand même
22:27assez rare
22:28ce genre d'initiative
22:29pour être signalée
22:30ça se passe dans le cadre
22:31d'une commission
22:32d'enquête parlementaire
22:33sur les effets psychologiques
22:34de TikTok
22:35sur les mineurs
22:36donc il y a un questionnaire
22:37qui est mis en ligne
22:39qui est anonyme
22:40ils ont aussi ouvert
22:41une boîte mail
22:42si vous avez envie
22:44de partager des témoignages
22:45plus personnels
22:46c'est destiné aux jeunes
22:47et aux parents
22:49on avait besoin
22:51de se connecter
22:53davantage aux citoyens
22:54pour comprendre
22:55quels étaient
22:55véritablement les usages
22:57et les méfaits
22:58de ces plateformes sociales
22:59je pense que c'est
23:00une bonne initiative
23:01effectivement
23:02d'essayer de se connecter
23:03et de pas prendre
23:03des sillons qui viennent
23:04trop d'en haut
23:04qui peuvent braquer
23:05les députés peuvent être
23:06un peu déconnectés
23:07c'est ça ?
23:08tous n'ont pas d'enfants
23:09et par ailleurs
23:10c'est assez rapide
23:11en fait
23:12on voit TikTok
23:12n'était pas forcément
23:13quelque chose de très utilisé
23:14il y a quelques années
23:15et aujourd'hui
23:15c'est vraiment la référence
23:16vous les voyez vous
23:17à l'école
23:18ces enfants
23:19qui souffrent
23:20aujourd'hui
23:21des réseaux sociaux ?
23:22mes enfants sont
23:22un peu plus jeunes
23:23ils sont en primaire
23:24donc ils ne sont pas
23:25encore sur TikTok
23:25fort heureusement
23:26mais en tout cas
23:27mais les stats là-dessus
23:30sont vraiment
23:30sans appel
23:31la plateforme
23:33et donc moi
23:34c'est vrai que
23:34je me dis
23:35à un député
23:35qui n'a peut-être
23:36pas trop l'actu
23:37il se dit
23:37par exemple
23:37les jeunes utilisent
23:38encore Facebook
23:39ce qui n'est pas du tout
23:39le cas
23:40et en fait
23:41intuitivement
23:42on peut avoir
23:43ce genre de réflexion
23:43et c'est assez facile
23:45d'être déconnecté
23:46en quelques années
23:47à peine
23:47donc oui
23:48je pense que c'est nécessaire
23:49et je n'ai pas la solution
23:50encore
23:51donc je suis assez curieux
23:52de savoir ce que ça va donner
23:52cette consultation
23:53moi ce que je regrette
23:55c'est qu'en fait
23:55parce que j'ai répondu
23:56au questionnaire
23:57et je pensais
23:58qu'on pourrait donner
23:59son avis
23:59sur différentes pistes
24:00justement
24:01il n'y en a qu'une
24:02qui est proposée
24:03c'est la limite d'âge
24:04est-ce que
24:05plutôt donner accès
24:06à 13, 15 ou 18 ans
24:08c'est la seule piste
24:09qui nous est suggérée
24:09puis la limitation
24:10des téléphones aussi
24:11parce que là
24:12il a été annoncé
24:13que les téléphones
24:13allaient être supprimés
24:13au collège
24:14ce qui est quand même
24:14une grosse annonce
24:15puisque les élèves
24:17commençaient à faire du TikTok
24:18dans la cour de récré
24:19non-stop quoi
24:20et donc on voit
24:21que pour la socialisation
24:22des jeunes à cet âge-là
24:22c'est pas forcément l'idéal
24:23après il y a probablement
24:25des aspects positifs aussi
24:26aux réseaux sociaux
24:26mais c'est vrai
24:27qu'on atteint un peu
24:27les limites
24:28donc on l'utilise
24:29à plusieurs heures par jour
24:31je suis d'accord
24:32je pense que c'est
24:32une très bonne initiative
24:33qu'on fasse remonter
24:34le constat
24:36par les gens
24:36qui le vivent
24:37et notamment ici
24:38sur ce plateau
24:39on avait eu
24:40Christine Gulliver
24:41porte-parole
24:42du collectif
24:43maire mineur
24:44éthique et réseau
24:45et je trouve qu'après
24:46j'ai été assez sensibilisé
24:48à ce qu'elles avaient fait
24:49j'ai essayé
24:50de leur donner
24:50un petit coup de main
24:51pour les aider
24:53à justement
24:54à se faire
24:54à être auditionnés
24:55par la commission
24:57qui est dirigée
24:58par le député
25:00Arthur Delaporte
25:01et la rapporteure
25:02Laure Miller
25:03et c'est vrai
25:04que quand on regarde
25:05ce qu'elle remonte
25:06c'est vrai
25:07qu'on n'a pas d'ado
25:08ou qu'on est peut-être
25:10dans des élites
25:13ou je ne sais pas
25:14peut-être pas
25:14se rendre compte
25:15de la catastrophe
25:17qui s'annonce
25:18à savoir
25:19l'addiction
25:20l'emprise
25:21des influenceurs
25:22sur les jeunes
25:23les manipulations
25:24possibles
25:25les impacts
25:25sur la santé mentale
25:27il y a un risque
25:27de sacrifier
25:28vraiment une génération
25:29et je pense
25:30qu'il faut réagir
25:31donc sur les solutions
25:32il y a effectivement
25:33l'âge
25:35qui pour moi
25:35serait une bonne chose
25:36mais alors il y a
25:37une recommandation
25:37il pourrait y avoir
25:38aussi un contrôle d'âge
25:39c'est pas impossible
25:40de faire un contrôle d'âge
25:41avec des systèmes
25:42des systèmes tierces
25:44et puis quand on voit
25:45que finalement
25:46la version chinoise
25:48de TikTok
25:50que Biden se fait
25:51qui s'appelle
25:51Douyin
25:52en Chine
25:54il y a un contrôle d'âge
25:56c'est sûr
25:56c'est plus fliqué
25:57mais bon
25:58il y a un contrôle d'âge
25:59et il y a interdiction
26:00d'utiliser
26:01TikTok s'arrête
26:02pour les moins de 14 ans
26:04je crois
26:04entre 22h
26:05et 6h du matin
26:06et puis
26:07de la même façon
26:08il y a 40 minutes
26:09d'utilisation maximale
26:10du scrolling infini
26:12donc on voit
26:12que même les chinois
26:13qui sont initiateurs
26:14de cet outil diabolique
26:15ils l'ont eux-mêmes
26:16fortement régulé
26:17dans leur propre territoire
26:18ce qui est intéressant
26:19avec la commission d'enquête
26:20aussi c'est qu'ils vont recevoir
26:21des tiktokers
26:22certains qui posent problème
26:24aujourd'hui
26:24vont aussi recevoir
26:26les représentants
26:27de TikTok
26:28et on leur posait
26:29la question
26:30nous les journalistes
26:31à une conf de presse
26:32si les tiktokers
26:34étaient obligés
26:34de répondre
26:35et de se présenter
26:35oui
26:35la commission d'enquête
26:36quand même
26:36à ce pouvoir là
26:38moi personnellement
26:39j'invite tout le monde
26:40à répondre à ce questionnaire
26:41il ferme le 31 mai
26:42donc quand même
26:43il ne faut pas trop traîner
26:44voilà
26:45partager vos témoignages
26:46c'est toujours important
26:48ça reste un sujet
26:49là les plateformes sociales
26:51sur lesquelles
26:51on est complètement absent
26:52nous l'Europe
26:52on n'a aucune autre offre
26:54à proposer
26:54il n'y a pas de
26:55il y a quelques petites offres
26:58spécialisées
26:59sur des segments
27:00niches
27:01mais de réseaux sociaux
27:02massifs
27:03alors TikTok
27:04est plutôt pour les jeunes
27:05mais même Facebook
27:06reste toujours
27:06mais c'est plus maintenant
27:07pour les jeunes
27:08ou LinkedIn
27:09pour la partie professionnelle
27:10aujourd'hui
27:11on n'a pas ces solutions là
27:12ça va faire partie
27:13de vos sujets
27:14ou pas du tout ça ?
27:15non mais là pareil
27:16je pense qu'il ne faut pas
27:17se défocaliser
27:18aujourd'hui on ne va pas
27:19appeler à créer
27:20un réseau social
27:21massif
27:23pour être capable
27:24je pense que c'est illusoire
27:25il faut d'abord
27:27se concentrer
27:28là où on établit
27:29un bon rapport de force
27:30sain
27:31dans l'ensemble
27:32de ce que j'évoquais
27:33de la stack
27:33et donc
27:35dire qu'il faut
27:36impérativement
27:37avoir un système
27:39d'autant que je pense
27:40que le problème
27:40n'est pas de savoir
27:41s'il est américain
27:42ou chinois
27:42le problème c'est
27:44comment on utilise
27:45ces outils là
27:45et comment sont-ils utilisés
27:47donc je ne sais pas sûr
27:48que c'est parce qu'il est français
27:50ou il est allemand
27:50etc
27:51est-ce qu'il sera plus vertueux
27:52ce qui est intéressant
27:53c'est
27:53configuré aussi
27:54oui
27:54ce que vous avez dit
27:55c'est très intéressant
27:56c'est parce que
27:57on voit quand même
27:58qu'il y a des choses
27:59qui peuvent être faites
28:00après qu'est-ce qui peut être
28:01c'est que le TikTok
28:02ou l'équivalent du TikTok chinois
28:03il n'a rien à voir
28:04avec le TikTok actuel
28:05américain
28:06ou français
28:07ou européen
28:08parce qu'ils ont mis en place
28:09des systèmes
28:10non seulement de protection
28:12sur l'utilisation
28:14mais aussi de contrôle
28:15du contenu
28:15parce que le sujet
28:16ce n'est pas uniquement
28:17est-ce que vous regardez
28:18trois heures
28:18ou est-ce que vous regardez
28:19une heure
28:19c'est ce que vous regardez
28:20et donc je pense que
28:22la démarche est très très bien
28:24maintenant je pense
28:25que les solutions
28:26sont complexes
28:26merci beaucoup
28:28à tous les trois
28:29de m'avoir accompagné
28:29pour ce débrief
28:30c'est passé très vite
28:31je vous dis à très bientôt
28:33sur la chaîne
28:33Be Smart for Change
28:34vous pouvez aussi
28:34nous suivre en podcast
28:36c'était Smartech
28:36à très bientôt
28:37merci
28:38Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations