Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Un1té, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV ce vendredi 25 avril. Elle est revenue sur l'attaque au couteau meurtrière ce 24 avril à Nantes dans un lycée.
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00:00de Christian Estrosi et celle d'Éric Ciotti.
00:01Christian Estrosi, il dit cette violence intolérable
00:04nous rappelle l'urgence absolue, que nos établissements
00:06redeviennent des sanctuaires inviolables de la République.
00:08Et il dit avec la région, nous avions proposé
00:10des expérimentations portiques
00:12de sécurité, reconnaissance faciale
00:14dans l'Elysée. Dans les lycées,
00:16elles nous ont été refusées.
00:18Il est temps de revoir ces décisions, et c'est
00:20aussi ce que propose Éric Ciotti, qui dit qu'il faut
00:21rien s'interdire, je cite,
00:23portiques de sécurité, vidéoprotection avec
00:25reconnaissance faciale. Est-ce que
00:27ces solutions-là, portiques de
00:29sécurité, voire même reconnaissance
00:32faciale, vous paraissent acceptables, souhaitables ?
00:34Eh bien, si
00:36on les accepte, c'est qu'on accepte
00:37un diagnostic, et on doit être d'accord
00:40avec ça, c'est qu'on a une américanisation de notre
00:41société, vous savez, l'introduction de ces armes
00:44pour commettre des tueries dans des
00:46établissements scolaires. Et on doit encore se
00:47satisfaire que les armes de catégorie
00:50A et B ne soient pas accessibles
00:52au KIDAM, des armes à feu en l'occurrence.
00:54Sinon, on peut imaginer
00:56qu'un drame comme hier
00:58aurait été beaucoup plus lourd.
00:59Donc oui, évidemment, malheureusement, là, dans
01:01l'immédiateté, on a envie de dire que le portique
01:03peut apporter une forme d'assurance aux
01:05familles, notamment. Mais encore une fois, le
01:07portique ne va pas pouvoir tout détecter.
01:09Enfin, je veux dire, il ne faut pas non plus que les
01:11écoles deviennent des salles d'embarquement.
01:12On ne peut pas faire retirer les boucles de ceinture à
01:15tous les élèves qui entrent dans un établissement
01:17scolaire. C'est un tout.
01:19C'est un tout. Et le problème
01:20aujourd'hui, et je me permets de pousser mon petit
01:21coup de gueule syndicaliste, c'est que là,
01:24il y a la lutte contre les violences et notamment
01:25les violences à travers les armes blanches. Je vous ai dit
01:29la lutte contre les violences intrafamiliales, le harcèlement scolaire,
01:31les agressions sexuelles, la sécurité routière,
01:34les servitudes, notamment les gardes d'établissement
01:35culte. C'est-à-dire qu'en chaque fois, pour
01:37la police et la gendarmerie, c'est une
01:39mission prioritaire tous les jours,
01:41avec zéro effectif supplémentaire. Je vous ai parlé
01:43il y a deux secondes de la RGPP et de la MAP.
01:45Depuis plus de dix ans,
01:47depuis plus de dix ans, dix écoles
01:49de police sont fermées. Elles n'ont jamais été rouvertes.
01:52C'est-à-dire aujourd'hui, les écoles
01:53de police qui tournent à l'heure actuelle
01:55sont au maximum de leur plan de charge.
01:57Néanmoins, elles ne compensent pas, un, les départs,
02:00deux, n'oublions pas les démissions
02:01qui sont de plus en plus importantes,
02:04notamment dans des professions qui sont difficiles à supporter.
02:06Et donc, je pense aujourd'hui que
02:07on peut prioriser tout ce qu'on veut,
02:09et notamment la lutte contre cette forme-là de violence,
02:12et se mettre en partenariat
02:13avec les écoles. C'est indispensable, mais sans
02:15effectifs supplémentaires. Je suis désolée, ça semble redondant.
02:17On ne pourra rien faire.