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Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Un1té, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV ce vendredi 25 avril. Elle est revenue sur l'attaque au couteau meurtrière ce 24 avril à Nantes dans un lycée.

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Transcription
00:00Effectivement, de mélange de radicalité. Est-ce qu'on peut dire ça ?
00:03Oui, c'est tout à fait ça. Et c'est aussi très représentatif de cette nouvelle génération
00:07qui est abreuvée d'un ensemble de courants idéologiques, notamment à travers les réseaux sociaux.
00:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a plus cet apprentissage idéologique,
00:17comme on pouvait le connaître traditionnellement, du fait des lectures bien orientées.
00:20Aujourd'hui, tout arrive sans tri aux jeunes,
00:23qui sont autant impactés par la question climatique que par la question nationaliste, par exemple.
00:28Et donc, tout est possible dans ce type de circonstances.
00:31Mais ce qui nous interpelle, ce sont aussi ces témoignages qui disent
00:34que c'était un jeune homme assez particulier, avec un profil psy assez inquiétant.
00:39Et évidemment, l'enquête va le dire, c'est quel était le niveau de communication au sein de la famille ?
00:43Quel a été le niveau d'inquiétude au sein de l'établissement scolaire ?
00:47Quelle a été la relation avec les institutions ?
00:49Et j'en reviens à ce sujet qui, vous le savez, me touche particulièrement,
00:53puisque je pense que c'est un des leviers de notre société française,
00:57c'est la question psychiatrique en France.
00:58C'est la question de cet enfant pauvre de la médecine en France
01:02qui souffre d'un manque de suivi de tous les profils psy.
01:05Et on sait que chez les jeunes, c'est un véritable sujet post-confinement.
01:09Mais de manière générale, à chaque fois qu'il y a un drame,
01:11Madame de Malherbe, vous le savez, que ce soit un acte terroriste
01:14ou un fait divers dramatique,
01:16eh bien, on découvre qu'il y a une forme de déséquilibre psychiatrique,
01:19de troubles psychiatriques au minimum,
01:21parfois d'irresponsabilité pénale,
01:23ce qui n'est pas encore le cas de cette affaire.
01:24Et on apprend dans le même temps que la psychiatrie reste le parent pauvre de notre pays.
01:29Donc, moi, je m'attache quand même à toutes ces figures politiques
01:32qui s'émeuvent à chaque drame,
01:35mais qui ne disent pas qu'on va rouvrir des liens en psychiatrie,
01:37qu'on va en même temps amener de l'éducation et de la sanction.
01:40Je pense qu'il ne suffit plus seulement de deux jambes dans notre pays.
01:43Il faut vraiment qu'on avance à quatre jambes,
01:45parce qu'on a accumulé énormément d'autres.
01:46C'est quoi les quatre ?
01:47C'est la question de l'éducation et de la prévention,
01:48de l'implication des familles de manière coercitive, s'il le faut.
01:52C'est la question de la psychiatrie,
01:53c'est la question de la sanction,
01:55c'est la question de la répression,
01:56c'est la question de la coercition.
01:57C'est un ensemble.
01:58C'est un ensemble.
01:59Et je pense très sincèrement aujourd'hui
02:00qu'on est défaillant sur l'ensemble des spectres
02:02qui vont amener un individu de sa naissance à sa mort
02:04à devenir quelqu'un d'à peu près normal.

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