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Olivier de Keranflech et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

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00:00Très heureux de vous retrouver sur CNews, bienvenue dans l'heure inter, une heure pour décrypter un monde qui n'a jamais été aussi fragmenté.
00:07Et au sommaire de l'émission, d'un côté Donald Trump qui accuse Volodymyr Zelensky de bloquer un accord avec la Russie.
00:14De l'autre, une attaque meurtrière de Moscou sur Kiev cette nuit.
00:18Nous sommes loin de la paix assurée par le président américain au lendemain de son élection.
00:22Alors sommes-nous face à un échec américain avec des négociations qui n'aboutissent pas ?
00:27Et pourquoi Donald Trump n'a jamais critiqué Vladimir Poutine avec la même virulence que le président ukrainien ?
00:33On en parle dans un instant.
00:35C'est peut-être la phrase choc de la semaine, celle de Mahmoud Abbas.
00:38S'adressant aux terroristes du Hamas, le chef de l'autorité palestinienne les a interpellés avec ces mots.
00:45Libérer les otages, bande de chiens.
00:47Une déclaration qui s'ajoute aux manifestations de Gazaoui contre le Hamas.
00:51Alors quel est le poids de la parole de Mahmoud Abbas ?
00:54Cette révolte, de quoi est-elle le signe ? Décryptage dans leur inter.
00:59Et puis cette mesure qui devrait peut-être nous inspirer ici en France.
01:03Le royaume de Jordanie a interdit toutes les activités des frères musulmans
01:07et a fermé les bureaux de ce mouvement islamiste.
01:10Mouvement déjà interdit dans de nombreux pays islamistes.
01:14Mouvement qui d'ailleurs, on ne sait pas, qui se cache derrière.
01:18Quelle influence en Europe et en France ?
01:20Pourquoi leur interdiction dans les pays arabes ne semble pas nous alerter jusque-là ?
01:25On fera le point dans leur inter avec, pour vous accompagner pendant une heure,
01:29Xenia Fedorova, journaliste.
01:30Bonjour Xenia.
01:31Bonjour Aline.
01:32Karim Abrik nous accompagne également.
01:33Bonjour.
01:34Bonjour.
01:34Journaliste C News.
01:35Et Harold Iman, spécialiste des questions internationales pour C News.
01:39Mon cher Harold, bonjour.
01:41Vous êtes prêts ?
01:42C'est leur inter.
01:43C'est parti.
01:44Et pour démarrer, je vous propose cette interrogation.
01:59Sommes-nous face à l'échec des négociations américaines sur le dossier de la guerre entre la Russie et l'Ukraine ?
02:05Alors que Donald Trump dit penser à avoir un accord avec Vladimir Poutine ?
02:09Et bien sur le terrain, on l'a vu cette nuit, la paix semble loin.
02:13Une attaque russe a eu lieu sur Kiev.
02:1612 personnes au moins ont été tuées.
02:1963 autres blessées à cette heure.
02:21Volodymyr Zelensky, dans le viseur de Donald Trump, on va y revenir, a écourter d'ailleurs sa visite en Afrique du Sud après ces nouvelles attaques.
02:30Et pour commencer, une réaction.
02:32Cette réaction, c'est celle à la déclaration de Donald Trump.
02:35Xenia Fedorova, juste après cette attaque, Donald Trump qui s'est dit, je le cite, pas content aujourd'hui par ses frappes russes.
02:44Il a exhorté Vladimir Poutine à cesser ses opérations pour parvenir à un accord de paix.
02:50Pas nécessaire et très mauvais timing, dit donc Donald Trump, avant de conclure par stop.
02:56Vladimir, stop.
02:58Xenia Fedorova, est-ce que ce n'est pas le signe là d'une impuissance de Donald Trump ?
03:02J'irais même plus loin d'un échec américain.
03:06Ce n'est pas la première fois que Donald Trump n'était pas contente.
03:10Je me souviens, il a fait un tweet qu'il était en colère contre la Russie.
03:14Je me souviens qu'il y a plusieurs situations où il s'est exprimé comme ça.
03:20Mais finalement, je ne pense pas que c'est un échec parce qu'il y a une suite à ces frappes.
03:27Parce qu'en fait, comme vous le savez, il y a eu une cesse-faux pour la PAC que Vladimir Poutine a annoncée.
03:34Après l'opération continue, ce qui peut mener à un échec, c'est en fait le manque de volonté du côté de Vladimir Zelensky
03:43d'accepter les conditions d'un accord éventuel.
03:49Avec la Crimée, bien évidemment, au cœur de ces accords, on va pouvoir y revenir.
03:56Karim Abrik, je vous pose la même question, je me tourne vers vous.
03:59Effectivement, n'est-ce pas un échec de Donald Trump ?
04:01On se souvient, le président américain, au lendemain de son élection présidentielle,
04:05il l'avait promis, il sera l'acteur de la paix entre la Russie et l'Ukraine.
04:10Et on le voit bien, en tout cas sur le terrain, qu'on en est loin de cette paix aujourd'hui.
04:14Oui, absolument. Et certains diront, est-ce qu'on est passé de l'art du deal à l'art du bide ?
04:20Parce que lui, effectivement, il souhaitait qu'il y ait une paix, qu'il y ait un accord,
04:25que ça se fasse rapidement. Et on a l'impression que ça ne bouge pas.
04:29Et au contraire, on a plutôt l'impression qu'en ce moment,
04:32la Russie est plutôt en position de force pour gagner des territoires.
04:36Et d'ailleurs, ce qui fuit dans les médias, on verra, parce que c'est toujours ça,
04:40ces fameuses ententes, il y a énormément de concessions qui devraient être faites de la part de l'Ukraine.
04:47Et c'est tout l'enjeu est là. On a parlé de la Crimée, mais au-delà de la Crimée,
04:51c'est tous les autres éléments aussi qui sont demandés à l'Ukraine pour faire la paix.
04:56En fait, quand on regarde le positionnement américain,
05:00qui se colle finalement un peu aux demandes de la Russie,
05:03c'est au fond, c'est quoi? C'est une sorte de capitulation de l'Ukraine.
05:06C'est de dire, vous allez céder les fameux territoires qui ont été occupés par la Russie en ce moment.
05:14C'est de dire, non, l'Ukraine ne va pas rentrer dans l'OTAN.
05:17C'est de reconnaître finalement peut-être que les Américains,
05:21en ce moment, ce qui se dit, c'est que les Américains pourraient peut-être reconnaître
05:25la Crimée comme étant un territoire russe. Donc beaucoup de choses.
05:29La Crimée. On va justement s'y intéresser précisément dans un instant.
05:33On va d'ailleurs écouter Volodymyr Zelensky.
05:35Lui, il ne bouge pas la Crimée. Il veut absolument que la Crimée reste ukrainienne.
05:40On va y revenir. Mais peut-être, on va faire un point avec vous, Harold Imane,
05:44sur la situation. Karim Abrick disait, aujourd'hui, militairement,
05:48la Russie domine la situation.
05:52On en est où, très clairement, aujourd'hui, des différentes frontières
05:55et de l'avancée militaire russe ?
05:57Ce qui est frappant, c'est que la ligne de front bouge très peu.
06:01C'est comme la Première Guerre mondiale.
06:03Ça bouge très, très peu.
06:05Donc, vous voyez sur la carte la partie rose.
06:10C'est ça qui a été conquis, puis incorporé dans la Russie depuis 2022.
06:16Incorporé selon le droit russe, mais pas pour le reste du monde.
06:20Et on se bat autour de Kharkiv.
06:25Et c'est là que les Ukrainiens résistent assez étonnamment.
06:31Et aussi, au sud de Kursk, l'armée ukrainienne était entrée dans le territoire russe.
06:37Et ensuite, on a été repoussé entièrement.
06:40Et on a vu, au passage, des Nord-Coréens dans cette zone.
06:44Mais ils ne sont pas entrés dans l'Ukraine proprement dite.
06:47Donc, aujourd'hui, c'est à peu près figé.
06:50Les bombardements sont nombreux.
06:53Et de plus en plus, Kiev, on en a parlé.
06:56Dnipro et Zaporizhia la semaine dernière.
06:59Et Kharkiv aussi.
07:01Donc, c'est assez poussé, ces bombardements.
07:05Côté ukrainien, ils ont beaucoup moins de moyens pour bombarder.
07:09Mais parfois, ils arrivent à tirer sur Belgorod et sur Kursk.
07:14Et bien sûr, ils ont eu des batailles autour de la Crimée, que vous voyez en bas de la carte en rouge,
07:22qui, depuis 2014, est passée sous drapeau russe.
07:26Alors, justement, intéressons-nous.
07:27Restons quelques instants sur cette carte.
07:29Nous allons nous intéresser à la Crimée.
07:31On le voit très clairement en rouge.
07:33Crimée annexée par la Russie en 2014, comme indiqué sur cette carte.
07:38Eh bien, cette petite partie-là, Volodymyr Zelensky, il est catégorique.
07:41Il ne veut pas la céder aux Russes dans les prochains accords.
07:45On va en parler.
07:46C'est cette Crimée qui est au cœur des discussions aujourd'hui.
07:49On écoute Volodymyr Zelensky.
07:50La Russie comprend que l'Ukraine est debout, qu'elle défend ses droits et elle exerce une pression sur notre peuple.
07:58Elle exerce également une pression sur les États-Unis.
08:00C'est une autre raison qui explique l'attaque d'aujourd'hui.
08:02Nous percevons tout cela comme tel.
08:08Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution.
08:13Ce qui est compréhensible, car même la lutte pour l'indépendance de notre État, pour notre souveraineté et notre intégrité territoriale est une question de survie.
08:21C'est notre joueur.
08:51Crimée, qui était toujours russe et qui était donnée à l'Ukraine par l'Union soviétique.
08:59C'était ukrainien pendant, je pense, 22 ans.
09:02Aujourd'hui, c'est Révinion aussi.
09:04Ça fait déjà 11 ans qu'il est Crimée russe.
09:09Si vous vous souvenez, à l'époque, ça fait beaucoup, beaucoup de bases.
09:12Mais finalement, personne n'a vraiment dit quelque chose contre.
09:16Donc, Vladimir Poutine a voyagé en Europe.
09:19Il a vu des dirigeants européens.
09:22Donc, même si Crimée n'était pas reconnu en tant que russe, je pense que tout le monde a très bien compris que la Crimée reste russe.
09:31Ce que dit aujourd'hui Vladimir Zelensky, c'est vraiment pas réaliste.
09:34Et ça me donne l'impression que son objectif, c'est vraiment de continuer cette guerre.
09:40Si on regarde, il y a l'ancien ambassadeur de l'Ukraine, je pense en Allemagne, Melny, qui a dit que l'Ukraine est capable de mener une guerre jusqu'à 2029.
09:49Donc, il y a un idée de continuer cette guerre dans la tête, je pense, des dirigeants ukrainiens.
09:54Ils sont bien soutenus par les Européens aussi.
09:58Parce qu'après que Donald Trump avait eu un pouvoir, il a dit qu'il va arrêter cette guerre, la situation a changé pour Zelensky.
10:05Parce qu'avant, il avait tous les soutiens de Biden et maintenant, il peut compter qui est pour les soutiens de l'Union européenne.
10:12Ou peut-être aussi défendre la souveraineté de son pays.
10:15Je cite Londres qui, à son côté, redit qu'il appartenait à l'Ukraine de décider de son avenir.
10:19Voilà ce qu'a dit Londres. La présidence française a, elle aussi, affirmé que l'intégrité territoriale de l'Ukraine était une exigence très forte des Européens.
10:27On n'entend pas la Crimée. Revenons-en à la Crimée.
10:30Le 29 mai 2017, on se souvient, tout juste élu, accueille Vladimir Poutine à Versailles.
10:38C'est trois ans après l'annexion de la Crimée par la Russie.
10:41À ce moment-là, Emmanuel Macron, mais aussi l'Europe, restent assez discrets, au fond, sur ce dossier.
10:46Je me permets de vous poser la question. Je sais que vous y étiez, à Versailles, ce jour-là, à cette rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.
10:53Est-ce que la Crimée avait été au cœur des discussions, déjà, à ce moment-là ?
10:55Je pense que, bien sûr qu'ils ont parlé des Crimées, mais je pense que pour Emmanuel Macron, c'était pas...
11:02Évidemment qu'il n'était pas prêt de reconnaître les Crimées officiellement russes.
11:08Mais je pense qu'il a accepté la situation parce que, regardez, en Crimée, il a eu un référendum.
11:13Donc, c'était le peuple qui s'est décidé d'évenir, d'être partie de la Russie.
11:19Et si on parle un petit peu de cette situation avec l'Ukraine aujourd'hui, il y a eu des négociations en 2022, à Istanbul,
11:28où l'Ukraine pourrait garder les régions des Donbass, qui, aujourd'hui, sont sous contrôle russes et sont devenues russes.
11:33Aujourd'hui, c'est même pas une question. Si on regarde ce que la Russie dit, c'est impossible que la Russie rende ces régions qui sont devenues russes à l'Ukraine.
11:43Donc, c'est pas qu'une question des Crimées, aujourd'hui.
11:45Et la question que je me pose, si Vladimir Zelensky veut entendre encore, qu'est-ce que ça va donner dans un an, deux ans ?
11:53Elle va perdre encore plus ?
11:54C'est ce qui, effectivement, rend en colère, aujourd'hui, Donald Trump, car il m'abrique, et notamment, je pense, à la Crimée,
12:00puisque, je le disais tout à l'heure, pour Donald Trump, pour les Américains, c'était acquis.
12:03La Crimée était russe.
12:05Et, finalement, on n'a pas entendu Londres parler de la Crimée, mais on sent que ce territoire, ça n'a pas été résolu,
12:12et ça revient, aujourd'hui, comme un boomerang dans ces accords, dans ces négociations.
12:16Je suis d'accord. Non, moi, je ne pense pas que la Crimée, c'était réglé, c'est acquis, qu'Emmanuel Macron ou les Occidentaux disent que c'est réglé.
12:24Non, pas du tout. Je pense qu'au contraire, il y a toujours eu un malaise.
12:27On s'est dit, on met ça de côté, on y reviendra éventuellement.
12:31Est-ce que ça a été une forme de lâcheté, peut-être, de la part des Occidentaux,
12:35où ils n'ont pas voulu s'en mêler, ne voulaient pas risquer un conflit, justement, armé ou quoi que ce soit ?
12:41Bon, ça fait partie, parce que ça fait quand même plusieurs années.
12:44Mais je pense que ça n'a pas été réglé.
12:45Et le fait de ne pas reconnaître, en fait, c'est aussi, c'est cette idée de préserver une forme de stabilité aussi dans le monde.
12:54C'est-à-dire de dire, OK, oui, ça s'est passé, la Russie a annexé la Crimée en 2014,
12:59mais de ne pas reconnaître, c'est aussi d'envoyer le message que non, peu importe de quel pays vous êtes,
13:05de quelle nation vous êtes, vous ne pouvez pas arriver quelque part, vous accéparer un territoire
13:11et espérer que, finalement, la communauté, une partie de la communauté internationale va reconnaître la chose,
13:18parce que c'est une menace à l'intégrité territoriale de tous, tous et chacun.
13:22Donc, vous avez raison de mentionner ce fameux malaise, ce n'est pas réglé.
13:25C'est resté comme ça, on s'est dit, bien, on ne reconnaît pas et puis ça reste la situation.
13:30Mais revenons, je pense, de la part des Américains, il y a eu une erreur stratégique, je pense, de la part de l'administration Trump,
13:37c'est qu'ils ont lâché probablement trop de l'Est au départ.
13:40Et le rapport de force pour négocier, quand vous lâchez un peu tout,
13:45il n'y a pas de possibilité, finalement, de trouver une espèce d'accord, de dire, OK, on va négocier sur certaines zones, peut-être.
13:51On parle, par exemple, de la question du Donbass, on sait qu'il y a une grande présence russe du côté du Donbass, par exemple.
13:58Tout de suite, les Américains ont tout lâché, donc après le rapport de force,
14:02on se retrouve dans la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
14:04Et avec un vol de lumière, Zelensky aussi, Xenia Federoa, qui est exclue aujourd'hui de cet accord de paix, en tout cas par les Américains.
14:10Absolument, mais en fait, personne n'empêche Vladimir Zelensky de ne pas reconnaître Crimée en tant que russe.
14:16Mais en fait, bloquer la négociation à cause des questions de Crimée, je trouve ça hyper, hyper bizarre.
14:23Après, je me pose la question si les États-Unis sont prêts vraiment de reconnaître Crimée en tant que russe,
14:29quel signal ça donne à l'Union européenne ?
14:32Et je trouve ça très intéressant.
14:33Quand j'ai regardé, en fait, la Commission européenne, ce n'est pas eux qui décident la politique étrangère des pays européens.
14:41En fait, ce qui peut arriver, ce qui est si les États-Unis décident de reconnaître Crimée,
14:46chaque pays, pas chaque, mais quelques pays de l'Union européenne peut décider de suivre ce schéma.
14:51Et dans ces cas, ça sera un mauvais signal pour les commissions européennes,
14:55qui sont complètement dans l'idée qu'il faut continuer de soutenir l'Ukraine,
15:00et qui reconnaître Crimée, ce n'est pas bien.
15:03Peut-être le problème, en fait, parce qu'on parle de négociations en ce moment,
15:07on veut trouver une entente, un nom de Trump s'impatiente, on comprend,
15:10parce que lui, il veut une victoire, il veut sa victoire à lui, c'est fait de dire,
15:14oui, il faut trouver une entente de paix.
15:16Le problème, c'est qu'on a l'impression que tout ce qui est sur la table en ce moment,
15:20l'Ukraine, oui, résiste parce qu'elle n'y trouve pas du tout son compte.
15:23C'est-à-dire, on a l'impression que l'Ukraine, dans cet accord, doit tout lâcher.
15:27Et il y a tout cet enjeu de dire, OK, quelle est l'intégrité territoriale qui va rester à l'Ukraine.
15:31Et Volodymyr Zelensky qui dit, moi, je défends la souveraineté de mon territoire.
15:35Et lui, ne lâche pas.
15:36On peut, au fond, l'entendre.
15:38Mais je voulais aussi vous entendre.
15:40Je vous donne la parole tout de suite, Xenia Fedorova,
15:43mais il me semble important de lire ce qu'a écrit Donald Trump
15:47concernant toujours ce dossier sur la Crimée.
15:51Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se vante en première page du Wall Street Journal.
15:54L'Ukraine ne reconnaîtra pas légalement l'occupation de la Crimée.
15:58Il n'y a rien à dire à ce sujet.
16:00Cette déclaration, vous voyez, est très préjudissable aux négociations de paix.
16:04Des déclarations incendiaires, dit Donald Trump, comme celle de Zelensky,
16:08qui rendent si difficile la tâche.
16:10Nous sommes très proches d'un accord, mais l'homme qui n'a aucune carte à jouer
16:12doit enfin passer à l'action.
16:14Je me réjouis de pouvoir aider l'Ukraine et la Russie à sortir de cette paille totale
16:17qui n'aurait jamais commencé si j'avais été président.
16:20On voit que Donald Trump est très dur, finalement, avec Volodymyr Zelensky.
16:24On peut le répéter, c'est son pays qui a été envahi par la Russie.
16:29Et ça, cette dureté de Donald Trump envers Volodymyr Zelensky,
16:34Emmanuel Macron ne la comprend pas.
16:36Écoutez-le.
16:37La seule chose que nous avons à faire, la seule chose,
16:41je l'ai redit au président Trump que j'ai eu il y a deux jours, nuitamment,
16:45la seule chose, c'est qu'enfin le président Poutine arrête de mentir.
16:51Quand le président Poutine parle aux négociateurs américains, il leur dit « je veux la paix ».
16:54Quand il parle à la planète entière, il dit « moi, je veux la paix ».
16:56Il continue de bombarder l'Ukraine.
16:59Il continue de tuer des vies en Ukraine.
17:02Il n'y a qu'une seule réponse qu'on attend.
17:04Est-ce que le président Poutine est d'accord pour un cessez-le-feu inconditionnel ?
17:11Les Américains l'ont proposé, les Européens le soutiennent.
17:14Le président Zelensky a dit oui.
17:16Si le président Poutine dit oui, les armes se taisent demain, les vies sont sauvées.
17:21La communauté internationale n'a qu'une chose à faire.
17:24Et l'énervement américain ne doit se porter que sur une seule personne.
17:27Le président Poutine, il doit répondre à la question qu'il leur pose.
17:30Et à ce moment-là, nous pourrons construire une paix juste, solide,
17:34durable, robuste.
17:36Au fond, Xenia Fedorova, ce que dit Emmanuel Macron,
17:38c'est que Donald Trump n'a jamais critiqué Vladimir Poutine
17:41avec la même virulence que le président ukrainien.
17:44Au fond, n'est-ce pas la Russie aujourd'hui qui est aussi un obstacle pour cette paix ?
17:49Moi, je pense que le seul obstacle pour cette paix,
17:51c'est Vladimir Zelensky et certains dirigeants européens.
17:55Parce que si on regarde ce qui est passé en 2022,
17:57quand il a eu une négociation entre la Russie et l'Ukraine,
18:00vous savez qui a interrompu les négociations ?
18:02C'était Boris Johnson.
18:04Et en fait, c'est lui qui a demandé à Zelensky de ne pas signer un accord d'épée.
18:08Selon ce d'accord d'épée, il pouvait bien garder l'autonomie de Donbass, mais ukrainien.
18:14Et en fait, où on s'est trouvé aujourd'hui,
18:17c'est seulement à cause de ces dirigeants européens qui voulaient en guerre.
18:22Emmanuel Macron dit qu'il faut mettre pression sur la Russie.
18:25Depuis trois ans, ils sont en train d'essayer de mettre la pression sur la Russie.
18:29Je pense que c'était Bruno Le Maire qui dit qu'il faut détruire l'économie russe,
18:33le mettre en genoux.
18:34C'était toujours le discours de Emmanuel Macron.
18:37Mais aujourd'hui, il faut regarder la réalité.
18:39Ce n'est plus Biden, c'est Donald Trump.
18:41Donald Trump veut la paix.
18:42Et c'est vraiment important.
18:44Les Etats-Unis pour soutenir cette guerre en Ukraine,
18:47parce que sans l'aide des Américains,
18:50je ne suis pas sûre que l'Europe sera capable de fournir assez d'armements
18:55pour que cette guerre continue.
18:57Après, il ne faut pas oublier non plus qu'il y a une énorme crise à l'intérieur de l'Ukraine.
19:02Vladimir Zelensky, il était élu pour une idée de paix.
19:05Aujourd'hui, il continue avec une idée de guerre.
19:09Et peut-être que dans ce contexte, on peut souligner la réaction du président polonais.
19:13Donc finalement, dans le sillage des Américains.
19:16On sait les Polonais d'ailleurs, très proches des Américains.
19:18Mais qui demande, on va peut-être voir la réaction du président Andrzej Duda.
19:24Il doit s'agir d'un compromis.
19:25Je veux dire que, de facto, cette paix devrait, à mon avis personnel,
19:29se résumer au fait qu'aucune des deux parties ne pourra dire qu'elle a gagné cette guerre.
19:33Parce que chacune d'entre elles devra, d'une certaine manière, faire un pas en avant.
19:36L'Ukraine devra également se retirer dans une certaine mesure.
19:39Car c'est probablement ce qui se produira.
19:42Dans quelles mesures, il m'est difficile de répondre à ce stade.
19:46Voilà, l'appel du président polonais à l'Ukraine, finalement, d'accepter des compromis aussi.
19:52Ça, c'est assez notable, Karim Abrick.
19:54C'est-à-dire que le discours de Zelensky, lui, ne veut rien lâcher.
19:58Parce qu'il dit, déjà, on est dans une situation qui est assez critique.
20:02Donc, lui, il joue l'avenir aussi de son pays, l'existence même de son pays, de son avenir territorial, de son droit à exister.
20:12Donc, c'est dans son discours, dans son message.
20:14On s'entend que quand on parle de discussion, ça fait mal.
20:19Ça fait mal en ce moment parce que, oui, on se dit que si chacun doit lâcher un peu de lait,
20:24ça veut dire que l'Ukraine va devoir céder sur certaines choses.
20:28Et ça peut faire mal.
20:29Mais ensuite, c'est jusqu'où?
20:30C'est qu'à l'heure où on se parle, quand on regarde à tout le moins l'état des demandes
20:35et de la pression qui est mise aussi sur l'Ukraine, c'est qu'on demande finalement à peu près tout.
20:42Et ça va autant sur la question, même une forme de neutralisation militaire de l'Ukraine,
20:48pas vraiment de sécurité, pas de garantie de sécurité, reconnaître la Crimée comme étant russe.
20:55Toutes les régions, on a vu sur la carte, Zaporizhia, Kherson, Donetsk, Louange.
21:01Donc, toutes les avancées de la Russie, c'est de les reconnaître.
21:04Donc, il y a comme une espèce d'impasse.
21:06Et encore une fois, l'Europe là-dessus semble impuissante.
21:10Tout ce qu'elle peut donner, c'est une forme de garantie, oui, de dire,
21:13nous, on peut être là pour la garantie de sécurité, on peut continuer à armer un peu.
21:17Mais si les États-Unis décident qu'ils en ont marre, qu'ils lâchent l'affaire,
21:22il y a quand même, sur la question des renseignements,
21:24les renseignements sur l'aspect militaire,
21:28l'Ukraine ne pourra pas tenir éternellement non plus.
21:31Moi, ça va être compliqué, ça va être très compliqué.
21:34Dans une empasse, on va observer de très près les prochaines déclarations,
21:37les prochains mouvements dans les prochaines heures.
21:39Peut-être pour conclure, un dernier mot, Zénia Fedorova,
21:42pour conclure cette partie sur l'Ukraine aussi.
21:44Vous avez touché à une question que je trouve très intéressante,
21:47pourquoi Donald Trump est assez dur avec Vladimir Zelensky.
21:51Je me suis dit, est-ce que ce n'est pas parce qu'il connaît Vladimir Zelensky depuis longtemps ?
21:57Il y a eu un moment où il a demandé à Vladimir Zelensky
21:59de passer l'information sur les dossiers de Hunter Biden,
22:03le fils du président Biden,
22:06qui, à l'époque, travaillait et a reçu d'argent
22:10d'une entreprise énergétique à l'Ukraine,
22:13Boris Ma.
22:14Et en fait, Zelensky a refusé de donner cette information.
22:17Après, on a vu comment on résistait
22:19à tous les initiatifs des États-Unis.
22:22On se souvient des conversations à Kabinia Oval.
22:25Donc, je pense qu'il y a cette impatience
22:27des côtés de Donald Trump.
22:28Et peut-être une inimitié entre les deux hommes,
22:33très certainement personnels aussi,
22:35Vladimir Zelensky et Donald Trump.
22:36En quelques secondes, peut-être, Harold,
22:38information intéressante aujourd'hui pour clore ce dossier,
22:41la Lituanie qui révèle un plan d'évacuation de Vilnius
22:43face au risque d'invasion russe.
22:45Donc, on voit toujours cette crainte.
22:47Alors, voyons la Lituanie sur la carte.
22:49C'est un membre de l'OTAN.
22:51C'est un des pays baltes, avec la Lettonie et l'Estonie au nord.
22:54Et ils ont toujours, historiquement,
22:56depuis qu'ils sont redevenus indépendants,
23:00eu peur d'être réenvahis par la Russie.
23:04Donc, même vous y allez,
23:06ça leur passe par la tête sans arrêt.
23:09Mais il n'y a pas beaucoup de frontières
23:11entre la Russie, la Fédération de Russie et la Lituanie.
23:14Mais il y a le Belarus qui, en tant qu'allié,
23:16pourrait être un lieu de transit de soldats russes.
23:20Voilà comment ils le voient.
23:22Donc, le maire de Vilnius vient d'annoncer
23:24« Ah ben, si jamais on nous attaque,
23:25eh bien, nous évacuerons les 540 000 habitants de Vilnius
23:32vers les trois zones que vous voyez,
23:35Alitus, Kaunas et Panévésis.
23:39Et voilà, on pourra tenir un front
23:41et sans perte de vie humaine excessive.
23:44Bien, ce n'est pas universellement pris au sérieux,
23:49mais c'était comme une espèce de ballon d'essai.
23:52On a peur d'être envahis. »
23:54Peut-être un signal aussi qui nous montre
23:56que la peine n'est pas encore dans toutes les têtes.
23:58Je vous propose de marquer une très courte pause.
24:01Dans un instant, nous allons nous intéresser
24:03à cette phrase, peut-être la phrase choc de la semaine,
24:06celle de Mahmoud Abbas.
24:08A tout de suite sur CNews.
24:09Et de retour sur le plateau de l'heure inter.
24:13Bienvenue si vous nous rejoignez pour cette deuxième partie
24:15pour vous accompagner.
24:17Xenia Fedorova, Karim Abriks et Harold Iman.
24:21C'est peut-être la phrase choc de la semaine.
24:24Celle de Mahmoud Abbas.
24:25Vous savez, c'est le chef de l'autorité palestinienne.
24:28Dans un discours prononcé lors de l'ouverture du Conseil central
24:30de l'Organisation de Libération de la Palestine,
24:33l'OLP, Mahmoud Abbas a vivement interpellé
24:36les terroristes du Hamas.
24:37Il les a exhortés à libérer les otages détenus à Gaza.
24:42Après ces images montrant, on se souvient,
24:44des Palestiniens manifestés contre les terroristes du Hamas
24:47depuis un mois, ces manifestations,
24:50nous constatons, il est vrai que les langues se délient.
24:52Côté palestinien.
24:53On va en parler, mais d'abord, écoutons Mahmoud Abbas.
24:58Le Hamas a fourni à Israël des prétextes
25:00pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza
25:03le plus flagrant des prétextes étant la détention d'otages.
25:08Pourquoi les ont-ils pris en otages ?
25:10C'est moi qui en paye le prix.
25:11Notre peuple en paye le prix.
25:13Pas Israël.
25:14Mon frère, libérez-les.
25:18Chaque jour, il y a des centaines de morts.
25:21Pourquoi ne livrez-vous pas les otages américains ?
25:24Bande de chiens, remettez ce que vous avez
25:27et sortez-nous de là.
25:29Ne donnez pas à Israël une excuse pour continuer.
25:31Ne leur donnez pas une excuse.
25:35Libérez les otages, bande de chiens.
25:37Phrase très forte donc.
25:38On va en parler avec Alexandre Delval
25:40qui nous a rejoint, géopolitologue.
25:43Merci Alexandre Delval d'avoir accepté notre invitation
25:45dans l'heure inter.
25:47Pour revenir dans un premier temps sur cette phrase,
25:49je le disais très forte, de Mahmoud Abbas.
25:51Pour commencer, peut-être pour poser le décor.
25:54Qui est Mahmoud Abbas ?
25:56Qu'est-ce qu'il représente aujourd'hui côté palestinien ?
26:00Mahmoud Abbas, Abou Mazen représente l'autorité palestinienne,
26:05qu'on appelle la paix, l'autorité palestinienne.
26:07C'est-à-dire la vraie Palestine, entre guillemets,
26:10qui est reconnue par un certain nombre de pays
26:12et qui est plus ou moins reconnue par l'UNESCO et l'ONU
26:16comme un État, pas encore vraiment un État,
26:18mais il y a un début de reconnaissance.
26:20Tandis qu'à Gaza, on a une administration
26:23qui n'a jamais été reconnue.
26:24Donc, il représente en gros la Palestine officielle.
26:27C'est la tradition Fatah, OLP, autorité palestinienne.
26:31Et son leadership est discuté depuis pas mal d'années.
26:34Il a désigné récemment un successeur et un autre probable.
26:38Il y a un conflit de succession,
26:39mais il y a presque un an,
26:41il avait commencé à parler de succession
26:43parce que les Américains et d'autres pays
26:44exercent des pressions pour qu'ils acceptent.
26:47Je suis désolé, je suis dans un aéroport.
26:49Alors, il y a des annonces, je n'ai pas pu faire autrement.
26:52Et donc, il est très discuté.
26:55Il n'y a pas eu d'élection depuis très longtemps.
26:57Et pour reprendre un peu de leadership,
26:59il a compris ce qu'il fallait faire.
27:01Il fallait essayer de mettre en porte-à-faux le Hamas
27:05en l'accusant indirectement ou directement
27:07d'être finalement l'agent du diable sioniste.
27:10En gros, le Hamas ferait le jeu des méchants israéliens,
27:13des sionistes, de ceux qui bombardent
27:15le peuple palestinien de Gaza.
27:17Et ce qui est intéressant, parce que ce n'est pas le seul
27:20qui le dit, l'ancien bras droit de Arafat,
27:24Mohamed Dahlan, que j'avais rencontré,
27:26qui est dans les Émirats,
27:27qui est un Gazaouite extrêmement connu,
27:29qui était emprisonné par Israël,
27:30bien qu'ayant été emprisonné par Israël,
27:33cet autre leader potentiel d'Alan
27:36nous disait dans un repas
27:37que le Hamas donnait un prétexte à chaque fois
27:42pour Israël, pour bombarder,
27:43et qu'il fallait donner des gages à Israël
27:46en arrêtant toute forme de terrorisme djihadiste.
27:49Et ça enlèverait tout prétexte à Israël pour attaquer.
27:52Donc, ce n'est pas la première fois
27:53qu'un leader de cette mouvance
27:54autorité palestinienne, OLP, Arafat, le dit.
27:58Mais ça n'a jamais été dit aussi clairement.
28:00En parlant de fils de chien,
28:02en gros, l'idée, c'est de les diaboliser
28:04parce qu'il est en danger.
28:06Mahmoud Abbas va être remplacé un jour ou l'autre.
28:08Et on sait que depuis le 7 octobre,
28:11le Hamas a marqué des points.
28:12Il a gagné des cœurs.
28:13Ça paraît fou pour un occidental.
28:15Mais si on ne raisonne pas en occidental,
28:17ces martyrs qui ont été provoqués
28:19effectivement par le Hamas
28:20ont suscité des adhésions.
28:22Et on sait que dans l'autorité palestinienne,
28:24le Hamas a raflé la mise.
28:27S'il y avait des élections,
28:28le Hamas, comme en Jordanie,
28:30où les frères musulmans ont gagné,
28:32les frères musulmans du Hamas
28:33risqueraient de l'emporter
28:34dans l'autorité palestinienne.
28:35Donc il fallait faire une opération de déstabilisation,
28:39de contre-guerre psychologique,
28:40de diabolisation.
28:41Et c'est dans ce contexte
28:43que M. Mahmoud Abbas a prononcé ces paroles
28:45qui effectivement peut être intelligente
28:47et habile
28:48puisque ça fait dire
28:50que le soi-disant héros
28:51contre le sioniste,
28:52le petit Satan israélien,
28:55en fait serait un agent d'Israël.
28:56C'est une façon de déstabiliser le Hamas
28:59avec les arguments que d'habitude
29:00le Hamas utilise
29:01contre l'autorité palestinienne.
29:04Pour terminer,
29:04parce que pour nos auditeurs,
29:06l'autorité palestinienne
29:07négocie très souvent
29:08avec les forces de sécurité israéliennes.
29:11Elle collabore très souvent.
29:12On le voit dans le film,
29:14d'ailleurs dans la série célèbre sur Netflix,
29:16il y a très souvent
29:17des collaborations entre les deux.
29:19Donc c'est souvent l'autorité palestinienne
29:21qui est accusée de collaborer
29:23avec l'ennemi israélien.
29:25Là, c'est une sorte de retournement
29:26de l'argument contre le Hamas.
29:28Il y a des voix, malgré tout,
29:29en Palestine qui s'élèvent,
29:31Alexandre Delval,
29:32contre les terroristes du Hamas.
29:33On a vu ces images
29:34de centaines de Palestiniens
29:35manifestés
29:36descendent dans la rue
29:38pour dénoncer
29:40les terroristes du Hamas.
29:43Est-ce que la voix de Mahmoud Abbas,
29:45elle porte aujourd'hui ?
29:46Est-ce qu'elle peut être écoutée ?
29:47Est-ce qu'elle est entendue ?
29:48En quelques mots ?
29:49Non, l'argument pourrait être entendu,
29:52mais Mahmoud Abbas est totalement délégitimé.
29:55Il n'y a aucune élection.
29:57Il est accusé d'être un homme très corrompu,
29:59ce qui n'est pas faux.
30:00Il a des comptes où il a épargné
30:03pratiquement plus d'une centaine
30:04de millions d'euros,
30:06un peu comme Arafat,
30:07qui avait plein de comptes cachés,
30:08qui a énormément utilisé les fonds
30:10d'ailleurs d'aide internationale, etc.
30:12Il est totalement délégitimé.
30:14Et c'est justement parce qu'il est
30:15totalement délégitimé
30:16qu'il a essayé de prononcer des phrases
30:18qui retourne l'argument
30:20qui est en général utilisé contre lui,
30:22qui collabore avec l'entité sioniste, etc.
30:24Il a essayé de le retourner
30:25contre le Hamas.
30:27Mais c'est peine perdue.
30:28Le Hamas est devenu très légitime
30:29dans les cœurs de nombreux palestiniens,
30:31de l'autorité palestinienne,
30:32pour une raison très simple.
30:33Ils n'ont pas goûté encore
30:34au totalitarisme du Hamas.
30:36Quand vous n'avez pas goûté
30:37au totalitarisme du Hamas,
30:39qui depuis l'âge de trois ans
30:41vous apprend la doctrine du martyr,
30:45du suicidaire, de l'au-delà
30:47que l'on recherche la mort
30:48qui est meilleure que la vie.
30:51Et quand on n'a pas connu
30:52l'embrigadement totalitaire
30:53qui est pire qu'en Iran
30:54de ce que fait l'autorité du Hamas
30:58à Gaza,
30:59ça peut paraître sexy.
31:01De loin, ça peut paraître très noble,
31:03des chevaliers combattants
31:04jusqu'à la mort
31:05contre le diable sioniste.
31:07Mais ceux qui ont goûté,
31:08effectivement, comme vous le dites,
31:09à la gouvernance du Hamas,
31:11qui est très proche de l'Iran,
31:12mais on ne le dit pas assez souvent,
31:13qui est surtout très proche du Qatar,
31:15donc des frères musulmans.
31:17Ceux qui ont goûté
31:17veulent s'en débarrasser,
31:18mais ils ne peuvent pas trop parler.
31:20Les manifestants dont vous parlez
31:21étaient très peu nombreux
31:22et ils ont extrêmement peur.
31:24Ils peuvent être tués
31:25pour moins que ça.
31:26Ils sont extrêmement courageux,
31:28effectivement.
31:28Alexandre Delval,
31:29je vous propose
31:29de rester avec nous
31:30puisque vous avez parlé
31:31des frères musulmans.
31:33On va les évoquer,
31:33cette organisation interdite,
31:35hier,
31:36dans le royaume de Jourdanie.
31:37Mais peut-être,
31:38un mot,
31:39Xenia Fedorova,
31:40Mahmoud Abbas,
31:41on évoquait également
31:42ces manifestations à Gaza.
31:46Et puis,
31:46d'autres langues se délient.
31:48L'écrivain israélo-américain,
31:50Ahmed Fouad Al-Khati,
31:52a appelé samedi
31:54à amplifier les voies palestiniennes
31:55anti-Hamas
31:56et propé à Gaza.
31:58Les manifestations anti-Hamas
32:00peuvent devenir
32:01et deviendront
32:01un événement régulier,
32:03a-t-il déclaré.
32:04L'avenir de Gaza
32:05appartient à une population
32:06rajeunie et revitalisée
32:07qui se concentre
32:08sur la construction
32:08de la nation
32:09et la coésistance
32:10et non sur le radicalisme
32:12et la résistance.
32:13On a le sentiment,
32:14malgré tout,
32:15que des langues
32:16se délient,
32:17côté palestinien,
32:19côté Gazaoui,
32:20et que les terroristes
32:21du Hamas,
32:21d'un certain côté,
32:22sont affaiblis,
32:23à la fois militairement,
32:25mais aussi,
32:25alors pas au sein,
32:26mais idéologiquement,
32:27ça commence à bouger.
32:30Écoutez,
32:30tout ce que je peux dire,
32:32comme c'est un sujet
32:33très compliqué,
32:34je pense que
32:35les peuples palestiniens
32:36sont épuisés,
32:37je pense qu'ils sont
32:39très fatigués
32:39de tout ce qui leur arrive,
32:41je pense que
32:42je pense que
32:43la réponse
32:44d'Israël
32:45était assez
32:46assez dure
32:48et violente,
32:48donc on a les milliers
32:49et les milliers
32:49civils qui sont morts,
32:51et je pense que
32:52bien sûr
32:52qu'il y a les voix
32:54qui sont
32:55qui sont évidemment
32:56contre Hamas
32:57parce que
32:58c'est la cause,
32:59en fait,
32:59c'est ce,
33:00comme Alexandre Delval
33:01l'a dit,
33:02c'était la prétexte
33:04pour Israël
33:04de mener
33:05une opération militaire
33:06sur Palestine.
33:07Donc pour moi,
33:08c'est tout à fait
33:10compréhensible,
33:11après,
33:12après,
33:13je ne peux pas
33:14vous donner
33:14le,
33:15comment dire,
33:16le forecast,
33:17les prognoses,
33:18si on dit ça,
33:19parce que je pense
33:20qu'il y a
33:21le prognostic,
33:23merci,
33:23parce que je pense
33:25qu'il y a
33:25un vrai traumatisme
33:26parmi les Palestiniens
33:28et même ceux
33:29qui sont perdus,
33:30les familles,
33:31les enfants,
33:31et je pense
33:32qu'ils vont
33:33toujours voir
33:34Israël
33:35comme une menace
33:36parce qu'ils
33:37ont perdu
33:37leur maman
33:39et leur papa,
33:41je ne sais pas,
33:41les enfants.
33:42Donc je pense
33:42que psychologiquement,
33:44ce sera très compliqué
33:44de dire,
33:45voilà,
33:46la vraie menace,
33:47c'est la Hamas
33:47parce que les gens
33:48vont toujours réfléchir
33:50que les bombardements
33:51viennent...
33:51Néanmoins,
33:53on le voit bien
33:54depuis le 7 octobre,
33:55les terroristes
33:55du Hamas
33:56qui prennent la population
33:57comme des boucliers humains
33:59qui refusent aujourd'hui
34:00effectivement de libérer
34:01les otages,
34:02voilà la réalité
34:03aussi du terrain
34:04et on voit finalement,
34:07je le disais,
34:08Karim Abrik,
34:09que certaines langues
34:11commencent à se délier
34:13et forcément,
34:14même si du point de vue
34:15de la communication,
34:16les terroristes du Hamas
34:17veulent se montrer forts,
34:19on sait qu'aujourd'hui,
34:20ils sont particulièrement affaiblis
34:21et peut-être qu'une partie
34:22de la population
34:22va profiter de cet affaiblissement
34:24finalement pour se relever.
34:27Oui,
34:28en fait,
34:28on le voit,
34:30c'est-à-dire que le Hamas
34:31a été affaibli,
34:33mais il y a quand même
34:34une idéologie
34:35qui est extrêmement forte,
34:36qui est puissante
34:37et dans justement
34:39une forme de désœuvrement
34:41ou quoi que ce soit,
34:41ça peut encourager
34:42aussi certaines vocations,
34:44ça c'est absolument terrible
34:45et on voit que le Hamas,
34:46son logiciel,
34:48son idéologie terroriste radicale,
34:52eh bien,
34:52elle n'est pas morte,
34:53ça c'est un vrai problème
34:54et quand finalement
34:55dans votre propre charte,
34:57c'est de...
34:57vous voulez la destruction
34:59d'Israël,
35:00eh bien,
35:00ce n'est pas possible
35:01pour la suite,
35:02c'est-à-dire qu'il faut trouver
35:03effectivement une autre voie.
35:06Hamas ne peut pas être
35:07la solution
35:08si on pense à la paix,
35:10à trouver une solution,
35:11on évoque souvent
35:12la question de la solution
35:13à deux États,
35:14mais il faut trouver
35:14un autre interlocuteur
35:16et c'est là qu'on voit
35:17que M. Mahmoud Hamas
35:18essaie d'apparaître,
35:19il essaie d'être
35:20l'interlocuteur,
35:21mais il n'a pas
35:21de légitimité non plus aujourd'hui,
35:24il est extrêmement contesté
35:26et le mot autorité,
35:27il n'y a le mot autorité
35:28que dans le nom,
35:29il ne l'incarne pas,
35:30donc il apparaît,
35:32effectivement,
35:32il a voulu apparaître
35:33comme ça,
35:34mais on voit
35:34qu'au sein
35:35de la population
35:36effectivement des Palestiniens
35:37qui sortent dans la rue,
35:38qui ne veulent plus non plus,
35:40cette population-là,
35:42ceux qui descendent
35:43dans la rue,
35:43qui ne veulent pas du Hamas
35:45et qui prennent des risques
35:46extrêmement élevés
35:48parce que leur vie
35:49est menacée,
35:49d'ailleurs,
35:50il y a eu
35:50des répercussions,
35:52certains ont été,
35:53ont pu avoir
35:54vraiment des répercussions,
35:55même risquent leur vie
35:57pour sortir dans la rue,
35:59donc c'est extrêmement,
36:00effectivement,
36:00complexe,
36:01mais vous voyez,
36:01on parle aussi
36:02beaucoup du pape
36:04en ce moment,
36:05ça m'a rappelé peut-être
36:06trois choses,
36:07il a dit quelque chose
36:08lors de Pâques,
36:09il a dit,
36:10vous savez,
36:10libérer les otages,
36:12c'est quand même
36:12la base,
36:14parler de cesser le feu,
36:16parler de l'aide humanitaire
36:17et il a dénoncé
36:18l'antisémitisme,
36:19je pense que déjà,
36:20il y avait quand même
36:21ces messages
36:22qui étaient importants.
36:23– Effectivement,
36:24et c'est intéressant
36:24de le rappeler,
36:25alors je souhaitais
36:26que nous terminions
36:27avec cette mesure
36:28de la Jordanie
36:29qui,
36:30beaucoup se disent,
36:31devrait nous inspirer
36:32ici en France
36:32puisque le royaume de Jordanie
36:34a interdit
36:34toutes les activités
36:35des frères musulmans
36:36et a fermé
36:37les bureaux
36:38de ce mouvement islamiste.
36:39On écoute
36:40le ministre de l'Instérieur,
36:41Mazen Al-Faraya
36:42et on en parle ensuite.
36:44– Premièrement,
36:47œuvrer à l'application
36:48immédiate
36:48des dispositions
36:49de la loi
36:50sur la soi-disant
36:51dissolution
36:52des frères musulmans,
36:53les considérant
36:54comme un groupe illégal.
36:58Interdire toutes
36:59les activités
37:00des soi-disant
37:01frères musulmans
37:01dissous
37:02et considérer
37:03toute activité,
37:04quelle qu'elle soit,
37:05comme une violation
37:05de la loi,
37:06passible de poursuites
37:08judiciaires.
37:08Il est interdit
37:15d'adhérer
37:15à la confrérie
37:16dite dissoute
37:17des frères musulmans
37:18et de promouvoir
37:19ses idées
37:20sous peine de devoir
37:21rendre des comptes
37:22à la justice.
37:22Et pour en parler,
37:28nous sommes toujours
37:29avec Alexandre Delval,
37:30géopolitologue
37:31qui est en liaison
37:31avec nous.
37:32Alexandre Delval,
37:33première observation,
37:34ce sont des pays
37:35musulmans
37:36aujourd'hui
37:37qui interdisent
37:38les frères musulmans.
37:39Alors,
37:39qu'est-ce que cela nous dit,
37:40nous, ici,
37:41en France ?
37:42Alors,
37:43ça nous dit
37:43que nos élites
37:45sont folles,
37:46irresponsables.
37:47Moi,
37:47quand je vais
37:47dans des pays arabes,
37:48depuis 30 ans,
37:49j'entends parler
37:50très mal
37:51des frères musulmans
37:51et depuis quelques années,
37:53surtout depuis
37:53l'après-printemps arabe,
37:55depuis la réaction
37:55au printemps arabe,
37:56en Égypte,
37:57ils ont été interdits,
37:58ils ont été renversés.
38:00En Jordanie,
38:01ils ont gagné
38:01les élections,
38:02mais ils viennent
38:02d'être interdits.
38:03Alors,
38:03vous me direz,
38:04ce n'est pas non plus
38:04très démocratique,
38:05mais ça a toujours été
38:06comme ça dans les pays arabes.
38:08Mais ce que l'on voit,
38:08c'est que les pouvoirs
38:09dans les pays arabes
38:10ont très peur
38:11des frères musulmans
38:12qui ont une subversion
38:13extrêmement fine,
38:14organisée,
38:15efficace.
38:16Et d'ailleurs,
38:16ils les appellent,
38:17moi j'étais en Tunisie récemment,
38:18ils les appellent
38:19les frères du diable,
38:20ils ne veulent même pas dire
38:20frères musulmans,
38:21parce que le génie
38:22des frères musulmans,
38:23c'est de faire croire
38:24qu'ils sont les frères
38:25des musulmans.
38:25Donc,
38:25ils représentent
38:26tous les musulmans.
38:27Et ça marche.
38:28En Europe,
38:29à cause de l'ignorance,
38:30beaucoup de gens
38:30issus d'immigration
38:31qui n'ont pas une formation,
38:32qui n'ont pas été aiguillées,
38:34qui sont un peu déracinées,
38:36ils croient que
38:36les frères musulmans,
38:37c'est leur frère,
38:38c'est le grand frère
38:38du musulman
38:39qui va défendre
38:40la cause des musulmans.
38:41Et paradoxalement,
38:42c'est en Europe,
38:43en Allemagne,
38:44en Suisse,
38:44où les frères musulmans
38:45ont essaimé.
38:46Vous savez,
38:47le beau-fils du créateur
38:48des frères musulmans,
38:50le père de Tariq Ramadan,
38:51Saïd Ramadan,
38:52a essaimé en Allemagne
38:53et en Suisse,
38:54où il avait fait sa thèse.
38:55On a voulu souvent
38:56l'expulser,
38:56il a toujours été défendu.
38:59Les autorités suisses
39:00n'ont jamais réussi
39:01à l'expulser.
39:02Les frères musulmans,
39:03comme le miligurus turc,
39:04le parti maire
39:05qui a formé Erdogan,
39:06ont toujours trouvé refuge
39:08en Europe
39:09lorsque ces partis islamistes
39:10étaient interdits
39:11en Turquie
39:12ou dans les pays arabes.
39:12C'est une véritable folie.
39:14Nos dirigeants sont fous.
39:15Ils ont accueilli des gens
39:16qui ont pour but
39:17de victimiser
39:19et de paranoïser
39:20les musulmans
39:21parce que,
39:22si vous voulez,
39:22le carburant
39:23des frères musulmans,
39:24c'est de faire croire
39:25que tous les mécréants
39:25complotent contre les musulmans
39:27et qu'il y a des mauvais musulmans
39:28qui sont des prêtres
39:29qui sont complices
39:30de ceux qui font
39:31de l'islamophobie.
39:32L'idée,
39:32c'est de resserrer
39:33les communautés
39:33par la paranoïsation,
39:35la stratégie de la paranoïsation
39:36et ensuite de faire
39:37une communauté
39:38qui va avoir envie
39:40de lutter
39:41contre le mécréant
39:42pour étendre
39:43le règne de la charia.
39:44Alexandre Delval,
39:46c'est vrai qu'on parle
39:48des frères musulmans
39:48comme étant une organisation
39:50avec un courant
39:52aux tentacules grandissantes.
39:54Ils sont souvent ciblés
39:55en Europe,
39:55vous en avez parlé,
39:57mais avec ce sentiment
39:58malgré tout
39:58qu'ils agissent dans l'ombre,
40:00c'est quoi aujourd'hui
40:01le visage des frères musulmans
40:02en Europe et en France ?
40:04Le visage des frères musulmans
40:06en Europe et en France,
40:07déjà c'est formidable
40:08et c'est là qu'ils sont
40:08très forts.
40:09Déjà c'est de nier
40:10qu'ils sont frères musulmans.
40:11Un bon frère musulman
40:12vous dit
40:13je ne suis pas
40:14de l'organisation
40:15des frères musulmans,
40:16nous sommes tous
40:16des frères en islam.
40:18Je suis juste un frère
40:19et toi tu es mon frère
40:20et ils sont très habiles,
40:21ils ne reconnaissent jamais,
40:23pratiquement jamais,
40:24qu'ils sont membres
40:24de l'organisation.
40:26Ce ne sont qu'un tout petit
40:27noyau,
40:27un noyau est membre
40:28mais la plupart
40:29ne se disent pas
40:30frères musulmans.
40:31Ils sont membres
40:31du Conseil français
40:32du culte musulman.
40:33Sarko a créé le CFCM
40:35avec et pour
40:36les frères musulmans.
40:37J'en avais parlé
40:37avec lui
40:38et avec Rachid Kassi.
40:39On avait essayé
40:39de le convaincre
40:40que c'était de la folie
40:41de jouer avec eux.
40:42Vous savez ce qu'il nous avait
40:43répondu Sarkozy
40:44et son conseiller Lefebvre ?
40:45Non, les frères musulmans
40:46comme ils sont réactionnaires,
40:47ils vont voter à droite.
40:49Quelle folie
40:50de jouer avec le feu
40:51comme ça.
40:52Et dans tous les pays européens,
40:54il n'y a pas que l'islamo-gauchisme.
40:55Moi, je le dis souvent,
40:56il n'y a pas que les gauchistes
40:57ou les islamo-gauchistes.
40:58Aussi à droite,
40:58il y a aussi l'islamo-droitisme.
41:00Tout le monde a joué avec ça
41:01en se disant
41:02on va avoir leur voix,
41:03ils vont calmer des quartiers,
41:05ils vont peut-être
41:06mettre dans le rang
41:07certains voyous
41:08et en fait,
41:09ça ne s'est pas passé comme ça.
41:11Plus on leur donne,
41:11plus ils obtiennent
41:12et plus ils l'achèrent.
41:13Merci beaucoup Alexandre Delval,
41:15géopolitologue.
41:16Merci pour votre éclairage.
41:17Alors, il est vrai
41:18qu'on s'interroge,
41:19Xenia Fedorova,
41:20aujourd'hui,
41:20on a le sentiment
41:21que le monde occidental,
41:22en tout cas l'Europe
41:22et la France,
41:23n'a pas pris l'ampleur
41:25de la menace.
41:26Exemple,
41:27j'ai été interpellé
41:28par un rapport sénatorial
41:29en juillet dernier
41:30qui parle
41:31des ingérences étrangères
41:33ici en France.
41:34Alors, il y a la Russie
41:35qui est identifiée,
41:37bien évidemment.
41:38Il y a la Chine,
41:39la Turquie
41:39ou encore l'Azerbaïdjan.
41:40On ne parle pas
41:41de ce courant
41:42des frères musulmans.
41:43On a vraiment le sentiment
41:44que l'ampleur du danger
41:45n'a pas été prise
41:46par nos gouvernants.
41:48Vous savez, moi,
41:49je voulais juste faire un point
41:50sur le fait
41:51que la Russie,
41:51qui est un pays
41:52multiconfessionnel
41:54avec une grande communauté
41:55musulman,
41:56les frères musulmans
41:57sont quand même
41:57interdits depuis 2003.
42:00Et la raison
42:00pourquoi
42:01ce mouvement est interdit,
42:03c'est parce que
42:03c'est une idéologie
42:04extrémiste,
42:06c'est pour les connexions
42:07avec les terroristes,
42:08parce que c'est une menace
42:09de sécurité nationale.
42:11Donc, il y a les pays
42:12en Europe
42:12qui sont interdits.
42:14Moi, je considère
42:14que la Russie
42:15fait partie de l'Europe.
42:16Et ça m'étant
42:20que ce n'est pas
42:20les cas en France.
42:21Énormément de pays
42:22à rôle
42:22qui ont interdit
42:24les frères musulmans.
42:25Vous parliez de la Russie,
42:26effectivement,
42:27et beaucoup de pays
42:27musulmans, d'ailleurs.
42:28Ça devrait nous interpeller.
42:29Oui, l'Égypte, bien sûr,
42:32le régime du président Sissi
42:37est le résultat
42:39d'un gouvernement
42:40très court
42:41du Hamas
42:41qui a été...
42:43Enfin, pardon,
42:44des frères musulmans
42:45qui ont été...
42:46L'absence révélateur
42:47puisqu'il y a un lien,
42:48sans aucun doute.
42:49Oui.
42:49Et puis, bien sûr.
42:51Et aussi,
42:52vous avez l'Arabie saoudite
42:54qui ne permet pas,
42:55vous avez la Jordanie,
42:57maintenant,
42:57vous avez la Libye,
43:00bon,
43:00le Soudan
43:01qui les a interdits.
43:02Et puis, au Maghreb,
43:03où ils sont faibles,
43:04on les a laissés exister.
43:06Et à un moment donné,
43:08au Maroc,
43:09il y avait un gouvernement
43:10qui était vaguement,
43:12vaguement,
43:13frères musulmans.
43:15Mais ils ont été
43:16très, très, très tenus
43:18en laisse
43:18par le pouvoir royal.
43:21Mais on peut noter
43:22que le ministre de l'Intérieur
43:24va rendre public
43:25dans les prochains jours
43:25un rapport, justement,
43:26en carrément abrique,
43:27peut-être pour conclure
43:28en un mot sur les frères musulmans.
43:29Peut-être qu'effectivement,
43:31la France va se décider
43:32à les interdire,
43:33mais visiblement,
43:33ça semble très difficile.
43:35Oui, tout à fait.
43:36Mais vous savez,
43:37c'est le propre,
43:38j'allais dire,
43:38de certaines organisations.
43:40C'est d'utiliser
43:41l'État de droit
43:42pour miner l'État de droit,
43:44pour abuser, finalement,
43:46des droits
43:46de la société française,
43:49de la société
43:50qui nous constitue.
43:52Et c'est ça
43:52qui est extrêmement troublant
43:53parce qu'on doit protéger,
43:55on veut protéger
43:55la liberté d'expression,
43:57la liberté d'association,
43:58mais on voit
43:59que certains
44:00viennent vraiment chercher
44:02au cœur
44:02même des institutions.
44:03Il va y avoir
44:04de l'antrisme,
44:04par exemple,
44:05dans les écoles
44:05et autres.
44:06Il faut être extrêmement vigilant.
44:07On sait à quel point
44:08cette menace islamiste
44:10est présente en France
44:11et à quel point
44:12il faut lutter.
44:13Et nous suivrons
44:14les mesures éventuelles
44:15prises par nos autorités,
44:16bien évidemment,
44:16de très près sur CNews.
44:17Un grand merci
44:18à tous les trois
44:18d'avoir décrypté,
44:20analysé avec brio
44:20l'actualité internationale.
44:22L'actualité qui se poursuit
44:23tout de suite sur CNews.
44:25À très vite,
44:25chers amis.

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