Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:03C'est un plaisir de vous accueillir au programme ce jour.
00:00:06Bruno Rotaillou n'y va pas par quatre chemins pour qualifier l'établissement Averroès de bastion de l'entrisme islamiste.
00:00:13La décision du ministre de l'Intérieur intervient alors que, vous le savez, la justice a décidé de rétablir le contrat entre l'État et l'établissement
00:00:20pour des questions de vices de forme et d'éléments pas assez probants, nous en parlerons évidemment.
00:00:26Et puis vous vous souvenez de tout ce qui s'était passé à l'université Lyon 2 autour du professeur Fabrice Ballange
00:00:31dont le cours a été interrompu par des militants encagoulés.
00:00:34Il a fait face à un blocus islamo-gauchiste puis ce professeur a vu ses positions critiquées par la présidente de l'université.
00:00:42Le ministre de l'Enseignement supérieur soutient sans ambiguïté le professeur et promet un sursaut.
00:00:48Mais au-delà des injonctions, quelles actions ? Le débat également est à suivre.
00:00:52Dans le dossier explosif des suppressions de postes à ArcelorMittal, il y a tout.
00:00:56Un concentré de nos reniements, des promesses politiques non tenues, une Europe contraignante sans voir au final le désastre social.
00:01:03Et puis une France de la sidérurgie, de l'acier, des hauts fourneaux qui disparaît, qui se réduit comme peau de chagrin
00:01:08alors que le pouvoir ne cesse de répéter réindustrialisation, réindustrialisation, réindustrialisation.
00:01:14Voilà pour le menu, mais tout d'abord il est midi pile, place au journal.
00:01:17Bonjour à vous, chère Soumaïa Labidi.
00:01:19Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:21A la une de l'actualité, Bruno Retailleau annonce un coup de filet de 21 interpellations de trafiquants
00:01:27appartenant au spectre du narcomantitisme lors d'une opération qui a eu lieu ce matin.
00:01:32Arrestations qui, selon le ministre de l'Intérieur, en déplacement dans la cité fosséenne,
00:01:36vont permettre de démanteler un réseau important sur Marseille.
00:01:39A la une également, 16 mois de prison ferme pour l'agresseur du rabbin d'Orléans.
00:01:44Le prévenu, en une heure isolée de 16 ans, était jugé des chefs de violences volontaires
00:01:48commis en raison de l'appartenance de la victime à une religion supposée,
00:01:52une peine symbolique selon l'avocate de la victime.
00:01:55Ce procès a servi à quelque chose.
00:01:57Il a servi à quelque chose dans le sens où il fallait qu'il y ait une réponse pénale.
00:02:01Il a servi à quelque chose dans le sens où on sent qu'il y a quand même une tendance
00:02:05à prendre en compte que le fait qu'on soit mineur, on ne peut pas se permettre de tout
00:02:10et qu'il y a une sanction qui reste quand même importante,
00:02:15quand bien même pour nous, elle nous semble peut-être un peu légère.
00:02:20Mais voilà, ça reste une sanction importante pour un mineur, primo délinquant.
00:02:25On passe maintenant à cette très mauvaise nouvelle sur le terrain de l'emploi
00:02:29et ce sera un thème de débat dans votre Midi News.
00:02:31Sonia, ArcelorMittal annonce la suppression de plus de 600 postes en France,
00:02:36décision jugée scandaleuse par les syndicats, sachant que le sidérurgiste
00:02:40a reçu près de 300 millions d'euros d'aide de l'État en 2023
00:02:44et une promesse d'investissement public de 850 millions supplémentaires.
00:02:49Et puis, direction Rome.
00:02:50Pour terminer ce journal, déjà près de 50 000 personnes se sont recueillies
00:02:54auprès du Saint-Père, selon le Vatican.
00:02:57Et au deuxième jour de l'exposition de la dépouille du pape François,
00:03:00la basilique Saint-Pierre, les fidèles continuent à affler en nombre.
00:03:04Marie-Victoire Dieudonné.
00:03:08Oui, exactement, Somaia.
00:03:10Ce midi encore, ils sont bien présents,
00:03:13décidés à avoir un petit instant de recueillement auprès du corps du Saint-Père.
00:03:18Vous le voyez juste ici, la queue arrive au moins jusqu'à nous.
00:03:21Elle continue ensuite sur plusieurs centaines de mètres
00:03:25pour, à partir d'ici, remonter, serpenter autour de l'obélisque
00:03:29et enfin permettre aux fidèles qui le souhaitent
00:03:32de se recueillir quelques instants devant le cercueil ouvert.
00:03:36Vous l'avez dit, c'est plus de 50 000 personnes
00:03:39qui ont pu faire cette démarche, déjà au prix, bien sûr,
00:03:42de nombreuses heures d'attente dans le Cagnard, sous le soleil.
00:03:46Mais parmi eux, nous avons notamment rencontré un groupe de jeunes collégiens de Chambéry.
00:03:54Ils nous ont confié leurs grandes émotions.
00:03:56Ils sont arrivés ce matin, dès 5h30 du matin.
00:03:58Pour cela, ils nous ont confié leurs émotions face au recueillement,
00:04:02au silence et face à la grandeur des lieux et du moment historique.
00:04:06Pour rappel, les hommages sont possibles jusqu'à vendredi, 19h, la veille des obtecs.
00:04:12Et puis, un petit point de contexte historique pour se situer un petit peu l'ampleur,
00:04:16c'est que lors du décès de Jean-Paul II en 2004,
00:04:20les pèlerins, les touristes avaient été plus de 2 millions à se présenter
00:04:23devant la dépouille de Jean-Paul II.
00:04:26Certains d'entre eux avaient même attendu jusqu'à 24h pour entrer dans la basilique Saint-Pierre.
00:04:30Merci pour ce point de complément, Marie-Victoire.
00:04:32Merci également à Charles Bagé qui a permis la réalisation de ce duplex.
00:04:37Voilà pour le tour d'horizon de l'actualité à Midi-Saunia.
00:04:39Merci Soumaïa, je vous dis à tout à l'heure, c'est vrai qu'on a beaucoup évoqué,
00:04:43et à raison, et on continuera à le faire surtout samedi,
00:04:46en ce jour de funérailles du pape, l'émotion,
00:04:49mais aussi, alors ça m'a beaucoup interpellé, quelques mots,
00:04:51les selfies qui sont pris, avec la lettre d'épouille du pape François.
00:04:58Je crois que ça avait été interdit,
00:04:59qu'il était autorisé de faire des photos de la dépouille du pape,
00:05:02mais que les selfies, il me semblait que ça avait été expressément formulé d'ailleurs.
00:05:07Ah, vous pouvez prendre en photo la dépouille, mais pas vous-même.
00:05:10C'est du moins ce que j'avais entendu au moment où on nous annonçait la présentation de la dépouille.
00:05:13Je ne sais pas qui va surveiller avec le flot de personnes qui passent, qui c'est qui.
00:05:16Enfin, je trouve que quand même, le paradoxe est minément sacré,
00:05:20d'abord une dépouille, et les rites quand même,
00:05:23cette ritualisation évidemment avec l'Église catholique,
00:05:25et puis le selfie, cher André Valignard, je vois là dans votre mine.
00:05:29Je suis consterné, moi hier après-midi, j'ai emmené mon fils à Argenteuil,
00:05:35pour voir la tunique du Christ, qui était exposée jusqu'au 11 mai,
00:05:39la tunique du Christ lors de sa passion.
00:05:42Et il y avait aussi, pas beaucoup, mais il y avait quelques personnes
00:05:44qui faisaient des selfies comme ça, retournées avec la tunique du Christ en arrière-plan.
00:05:49Comparaison ne vaut pas raison, mais il y a ça aussi dans le camp de concentration d'Aoushuit.
00:05:56C'est ainsi, certains disent, c'est bien que des jeunes générations,
00:06:01c'est très bien évidemment, ils viennent et comprennent combien l'histoire est tragique,
00:06:05et d'autres qui disent quand même qu'un selfie dans ce lieu aussi terrible,
00:06:10il y a quelque chose de tout à fait obscène.
00:06:12C'est ainsi.
00:06:13Bon, on a assez de sujets, écoutez, on laissera cela pour la postérité.
00:06:17D'abord, je vous salue, André Valigny, merci d'être là, bonjour à vous,
00:06:21Jonathan Sicsou également, notre journaliste politique Thomas Bonnet nous accompagne,
00:06:25bonjour, merci beaucoup cher Thomas.
00:06:26Paul Melun est présent à Midi News, bonjour.
00:06:29Bonjour Sonia.
00:06:29Kevin Bossuet également ici.
00:06:31Mais Kevin, votre col de chemise, regardez, je suis allée lui arranger tout à l'heure,
00:06:37parce que je suis costumière ici.
00:06:39Il est révolutionnaire mon col de chemise.
00:06:41Il n'y a pas que votre col, on ne parle pas, on ne le parle pas.
00:06:43Oui, je suis d'accord avec vous.
00:06:44On va voir ce qu'il en est.
00:06:45Bon, on va évoquer la décision du tribunal administratif de Lille, vous le savez,
00:06:51qui a tranché et décidé de rétablir le contrat entre l'État et l'établissement musulman,
00:06:56Averroès, qui je vous le rappelle, est soupçonné par le préfet,
00:06:59il a été soupçonné par le préfet de l'époque, mais pas seulement, d'entrisme islamiste.
00:07:03Cet établissement est cité dans le fameux rapport Choc,
00:07:06que va déclassifier Bruno Rotaillot sur les frères musulmans.
00:07:09La justice administrative a estimé que les éléments étaient peu probants
00:07:13et qu'il y avait par ailleurs des vices de forme.
00:07:15Voyons tout cela avec un sujet de notre rédaction,
00:07:18puis vous écouterez quand même, je trouve, le parole sans détour du ministre de l'Intérieur.
00:07:24Applaudissements général dans la salle.
00:07:26Le lycée Averroès peut continuer de nouveau à recevoir des subventions de l'État.
00:07:31Les professeurs et avocats de l'établissement se réjouissent de cette nouvelle.
00:07:36Ça a été les montagnes russes, mais incroyable, entre la colère, la tristesse, la résignation aussi,
00:07:42et puis les soirs quand même que quelque chose soit fait.
00:07:45Tout ce qui nous a reproché finalement était faux,
00:07:47et c'est pour ça que cette décision qu'on a aujourd'hui, elle est normale,
00:07:49puisqu'on sanctionne une décision illégale.
00:07:51Le tribunal a jugé qu'il n'y a pas suffisamment de manquements graves
00:07:55aux principes fondamentaux de la République.
00:07:57Le ministère de l'Éducation nationale a précisé dans un communiqué
00:08:01se réservait la possibilité de faire appel après analyse approfondie du jugement.
00:08:07Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot, a été plus direct.
00:08:11Le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme,
00:08:16et un entrisme qui en plus s'attaque à la jeunesse.
00:08:19Réaction vive à gauche et à droite, cette décision de justice divise la classe politique.
00:08:24Contre toutes les calomnies, nous avons eu raison de dénoncer un acharnement de la préfecture
00:08:28contre cet établissement, contre l'honneur de ses équipes et contre l'État de droit.
00:08:32Lâche, clientéliste, tous ceux qui ont aidé, subventionné, ont une immense responsabilité.
00:08:37Xavier Bertrand va même plus loin et exhorte l'État de faire appel.
00:08:42Il ajoute qu'en attendant un jugement définitif,
00:08:45la région Hauts-de-France qu'il préside ne reprendra pas le financement du lycée.
00:08:49Bon, lycée qui a été financée aussi pendant des années.
00:08:54Mais s'il y a un réveil, même s'il est tardif, il y a un réveil.
00:08:58La question que je me pose, moi, d'un point de vue,
00:09:00quand on s'attaque à ce genre de sujet, André Valini, il faut quand même un dossier blindé.
00:09:06À tout le moins, pas d'office de forme, et des éléments probants.
00:09:10En plus, si cet établissement est cité dans le dossier,
00:09:12le rapport sur l'entrisme islamiste, c'est qu'il y a quand même des éléments.
00:09:15Donc, ou alors, parce que je ne peux pas croire, la justice minimise l'entrisme islamiste.
00:09:20Ou alors, véritablement, à l'époque, les équipes du préfet n'ont pas verrouillé ce dossier présenté à la justice.
00:09:27Oui, moi, je ne connais pas le dossier, pas plus que vous, Sonia.
00:09:30J'aimerais lire la décision du tribunal administratif, voir sur quoi elle a été fondée.
00:09:36C'est vrai qu'il faut être vigilant, il ne faut pas être naïf.
00:09:38Il y a très longtemps qu'on parle de ce lycée à VROES.
00:09:40Ça fait des années qu'on en parle dans les médias, en le suspectant d'être effectivement un instrument de l'entrisme des frères musulmans en France.
00:09:49Donc, vigilance absolue, et en même temps, c'est une décision de justice.
00:09:52Alors, certes, il y a la possibilité de faire appel devant le Conseil d'État.
00:09:56J'espère, comme Xavier Bertrand, que l'État va faire appel de la décision.
00:10:00C'est extrêmement politique.
00:10:01Nous avons un ministre de l'Intérieur qui porte un combat sans ambiguïté sur ce sujet.
00:10:06La décision revient à Elisabeth Barne, enfin, surtout à François Bayrou, je pense, Thomas Bonnet.
00:10:11Et regardez, parlez-nous de cette bataille-là.
00:10:13Ce lycée se trouve dans la région des Hauts-de-France, on l'a dit.
00:10:15Xavier Bertrand en appelle à l'État.
00:10:16Et le RN cible Xavier Bertrand.
00:10:19On sait qu'entre les deux, c'est une bataille homérique depuis quelques années.
00:10:23Donc, Xavier Bertrand, comme vous l'avez dit d'abord, André, il en appelle à l'État.
00:10:29Et est-ce que l'État fasse appel ?
00:10:31Et on va voir la réaction du RN, peut-être, de Sébastien Chenu, qui aussi pointe, selon le RN, la responsabilité de Xavier Bertrand.
00:10:38On le verra dans quelques instants.
00:10:40D'avoir financé pendant des années.
00:10:41Financé pendant des années.
00:10:42Alors même que des suspicions existaient déjà.
00:10:44Alors j'ai regardé, moi, un peu les rapports.
00:10:46Le rapport du préfet de 2023, ça suit en fait sur des rapports de l'éducation nationale.
00:10:50Ce qui est pointé dans ce rapport est à minima problématique.
00:10:53C'est-à-dire que vous n'avez pas de mixité entre les filles et les garçons.
00:10:55Des salles de musique sans instruments de musique.
00:10:58Tout ça, quand même, laisse à penser qu'il y a un souci de séparatisme à minima de ce lycée.
00:11:04Après, je suis comme vous.
00:11:05Je me demande si le dossier a été bien ficelé par les autorités.
00:11:08Pour quelles raisons la justice, aujourd'hui, se dit incapable de rompre pour de bon ce contrat ?
00:11:15On a la volonté de Bruno Rotaillot encore à exprimer ce matin.
00:11:17Et puis, on a à chaque fois, quand même, la réalité des décisions de justice ou des décisions politiques qui ne s'appliquent pas.
00:11:21Donc, c'est quand même un vrai problème.
00:11:23Alors, Bruno Rotaillot, je l'ai dit, n'est pas allé par quatre chemins.
00:11:26Écoutez aussi, comment dire, mis à part ce qu'il a dit sur ce que représente cet établissement et aussi ce qui motive le ministre de l'Intérieur.
00:11:35Maintenant, je voudrais être plus précis pour redire que les faits sont graves.
00:11:42Que les faits sont graves, qu'ils sont significatifs de ce que je viens d'appeler l'antrisme islamiste,
00:11:49que je veux combattre avec la plus grande fermeté.
00:11:51Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet antrisme.
00:11:58Et un antrisme qui, en plus, s'attaque à la jeunesse.
00:12:03On a dans des établissements, qui devraient être des sanctuaires, des jeunes consciences qui se construisent.
00:12:11Je vais vous laisser réagir.
00:12:12Paul Molin, allez-y, puis on écoutera ensuite.
00:12:14Je pense que le ministre a parfaitement raison.
00:12:16Et il faut souligner le bon travail au début de la préfecture.
00:12:19C'est-à-dire qu'au début de cette affaire, la décision de résiliation, elle est très bien motivée.
00:12:23Quand on regarde un peu ce qui est reproché, Thomas en a un peu parlé,
00:12:26il y a aussi des bibliographies qui sont données aux élèves pour qu'ils aillent lire des livres
00:12:29dans lesquels on condamne à mort les apostas,
00:12:31dans lesquels on fait de la ségrégation des sexes un grand principe.
00:12:34Je ne suis pas bien sûr, si vous voulez, que ça corresponde à la vision qu'on se fasse
00:12:37de l'éducation des enfants de France futile, scolarisée dans le privé.
00:12:41Donc, si vous voulez, le travail de la préfecture, je crois que c'était le préfet Leclerc,
00:12:45a été tellement bien documenté, tellement précis pour avérer qu'il y avait de l'antrisme
00:12:49et des liens pour le moins troubles avec le salafisme, etc., dans ce lycée,
00:12:53pour que désormais le tribunal vienne casser ça.
00:12:56D'ailleurs, le tribunal ne casse pas sur le fond.
00:12:57Le tribunal dit que c'est bien réel, mais qu'il y a un problème de procédure
00:13:01et que la gravité, il faut réfléchir.
00:13:02Donc, en fait, on est dans la totale subjectivité, à mon sens.
00:13:05On a quand même le droit de commenter une décision de justice.
00:13:07Donc, je trouve qu'on crève en France de ces altermoiements,
00:13:10de ces louvoiements pour une interdiction,
00:13:12pendant que dans d'autres pays du monde,
00:13:14par exemple la Jordanie, la Jordanie vient d'interdire les frères musulmans.
00:13:18La Tunisie et Narda ont été écartés.
00:13:20Il y a beaucoup de pays dans le monde, si vous voulez, qui prennent...
00:13:22Par un vote démocratique dans les urnes.
00:13:24Oui, bien sûr.
00:13:25Mais à un moment donné, il faut prendre des mesures radicales
00:13:27contre les islamistes, contre les frères musulmans,
00:13:29parce qu'il en va, pour le coup, de l'état de droit, de la démocratie, de notre pays.
00:13:33Mais comment faites-vous ?
00:13:34Les pays que vous citez à raison,
00:13:38les frères musulmans, en tous les cas pour la Jordanie,
00:13:40sont constitués à travers une organisation,
00:13:42à travers des entités...
00:13:43Oui, il y a même un parti politique, c'est le premier parti d'opposition en Jordanie.
00:13:46Ici, en France, nous avons une idéologie, un courant de pensée futile radical,
00:13:49des proxys, ce n'est pas si évident.
00:13:51Oui, mais parce que nous, la technique qu'adoptent les frères musulmans en France,
00:13:54c'est plutôt la dissimulation...
00:13:55L'attaqu'IA.
00:13:56L'attaqu'IA, effectivement, et qu'ils se jouent de nos principes,
00:14:00de nos valeurs de liberté, nous disant,
00:14:01vous ne devez pas nous interdire, vous êtes le pays des libertés.
00:14:03Mais on devrait leur dire non, précisément,
00:14:05c'est parce qu'on est le pays des libertés
00:14:06que votre idéologie totalitaire n'est pas la bienvenue.
00:14:08Et vous avez des alliés objectifs de ces gens-là
00:14:10qui siègent au Palais Bourbon, à l'Assemblée nationale.
00:14:13Il suffit de voir le tweet de M. Guiraud
00:14:16que vous venez de passer à l'antenne,
00:14:19qui est l'illustration claire.
00:14:21On n'est même plus dans du clientélisme,
00:14:22on est dans de l'idéologie.
00:14:24Et ces personnes ne s'en cachent pas.
00:14:25Ce sont des soutiens objectifs,
00:14:27des alliés objectifs de cet entrisme des frères musulmans
00:14:31que dénonce Bruno Retailleau, effectivement.
00:14:34Comme André, je serais curieux de lire la décision du tribunal dans le détail,
00:14:38mais je serais encore plus curieux de lire le fameux rapport
00:14:40qui sera bientôt déclassifié par le ministre de l'Intérieur.
00:14:43Parce que je pense que là, nous aurons des choses
00:14:45d'autant plus intéressantes à apprendre, à commenter,
00:14:48par rapport justement à la décision qui a été prise
00:14:50par le tribunal administratif.
00:14:51Voir si la justice de notre pays est totalement déconnectée.
00:14:55Parce que, de toute évidence, j'ose espérer
00:14:56qu'elle avait connaissance de ce qu'il y a dans ce rapport,
00:14:58du moins à minima.
00:14:59Et de voir que si elle a pris une telle décision
00:15:01tout en ayant connaissance de ce qu'on reproche clairement
00:15:04et dans le fond à cet établissement,
00:15:06ce serait très très grave.
00:15:07On sait que l'entrisme islamiste,
00:15:09l'islamisme est une menace existentielle.
00:15:12Je me demande en ce rapport ce qu'on va apprendre de plus
00:15:15par rapport quand même à un danger
00:15:17qui nous a frappé dans notre chair
00:15:19combien de fois avec combien d'attentats sur notre sol.
00:15:21Mais peut-être pourra-t-il ouvrir les yeux
00:15:23à d'autres personnes.
00:15:25Et peut-être un entrisme dans certains domaines...
00:15:28Qu'on ne soupçonne pas.
00:15:29Alors, vous avez évoqué la France insoumise.
00:15:31Mathilde Panot, je vais vous faire réagir,
00:15:32qui dénonce un deux poids de mesure
00:15:33quand il s'agit d'un établissement musulman, dit-elle.
00:15:36Écoutons-la.
00:15:38Je trouve révoltant le deux poids de mesure
00:15:40qui existe dans notre pays
00:15:41avec Elisabeth Borne qui a annoncé hier
00:15:44vouloir faire appel sur la décision
00:15:46du tribunal administratif
00:15:48qui a réinstauré le contrat d'association
00:15:51entre le lycée Averroès,
00:15:52vous savez, le lycée sous contrat musulman,
00:15:54et l'État
00:15:55et que c'est révoltant
00:15:57parce que la décision du tribunal
00:15:58dit que c'était discriminatoire.
00:16:01Or, pour Bétarame,
00:16:02il n'y a aucune mesure qui a été prise
00:16:04et Mme Borne tarde toujours à les prendre.
00:16:06Et je trouve ce deux poids de mesure
00:16:08révoltant et indigne de notre République
00:16:10parce qu'encore une fois,
00:16:12on voit qu'il y a une différence
00:16:13entre des établissements
00:16:14sous contrat catholique
00:16:15et des établissements
00:16:16sous contrat musulman
00:16:17et la République ne peut pas l'accepter.
00:16:20Que répondez-vous à cet argument,
00:16:21Kevin Bossier ?
00:16:22Je pense que Mathilde Panot
00:16:24fait de la politique,
00:16:25elle sonde dans la christianophobie.
00:16:27Je ne vois pas en quoi
00:16:28on peut faire un lien
00:16:29entre le lycée Averroès et Bétarame.
00:16:31Ça n'a absolument rien à voir.
00:16:33Et je regarde souvent
00:16:34la France insoumise
00:16:35qui jette souvent l'opprobre
00:16:36sur l'enseignement catholique
00:16:38au sein duquel
00:16:39ça se passe majoritairement bien.
00:16:41Après, vous voyez bien la rhétorique.
00:16:42Le but, c'est de dire quoi ?
00:16:44Que finalement,
00:16:44l'État serait islamophobe,
00:16:46que les politiques seraient islamophobes
00:16:48et que la justice aurait rendu raison,
00:16:50notamment aux partisans
00:16:51du lycée Averroès
00:16:52parce qu'elle aurait finalement
00:16:55mis en avant
00:16:56une forme d'islamophobie
00:16:57et que le dossier
00:16:58reposait sur absolument rien.
00:17:00On a évidemment
00:17:01ces gens qui sont
00:17:01dans l'électoralisme.
00:17:03On sent très bien
00:17:03qui vise Mathilde Panot,
00:17:06les électeurs
00:17:07islamo-gauchistes.
00:17:09On sent très bien
00:17:10qu'elle essaye
00:17:10de discréditer
00:17:11véritablement cet État.
00:17:12En tout cas,
00:17:12moi, je me mets à la place
00:17:13des Français.
00:17:14On a une justice
00:17:15qui nous raconte
00:17:15qu'il n'y a pas de problème
00:17:16avec le lycée Averroès
00:17:17et de l'autre,
00:17:18un Bruno Retailleau
00:17:18qui nous dit
00:17:19que c'est le centre
00:17:20finalement
00:17:20de l'entrisme islamiste.
00:17:23Donc, soit la justice
00:17:23est complètement soumise
00:17:25et c'est une justice idéologique,
00:17:28soit M. Retailleau
00:17:29dit n'importe quoi.
00:17:29Moi, j'ai plutôt tendance
00:17:30à croire M. Retailleau
00:17:32parce qu'en effet,
00:17:33quand on regarde le rapport,
00:17:34on voit bien
00:17:34qu'il y a des problèmes
00:17:35dans cette institution
00:17:36et si on n'est pas ferme
00:17:37vis-à-vis de l'islamisation
00:17:38de notre société
00:17:39et de l'islamisme,
00:17:40on va clairement
00:17:41dans le mur
00:17:41et je pense qu'il faut
00:17:42interdire les frères musulmans
00:17:43comme beaucoup de pays
00:17:45l'ont fait.
00:17:45Alors, comme l'a dit aussi,
00:17:46par exemple,
00:17:47Marine Le Pen,
00:17:48elle l'a exprimé
00:17:49sur le réseau social X.
00:17:50On va voir
00:17:51comment elle motive.
00:17:53Ça paraît assez évident.
00:17:54D'ailleurs, elle prend l'exemple
00:17:55comme vous l'avez dit,
00:17:56Paul, de la Jordanie.
00:17:58Rappelons que cette confrérie
00:17:59est inscrite sur la liste
00:18:00des organisations terrorisées
00:18:01dans de nombreux pays.
00:18:02La Jordanie n'est pas
00:18:03le premier pays musulman
00:18:04à l'interdire, etc.
00:18:06Mais bon, reste la complexité,
00:18:07Thomas Bonnet.
00:18:08Dans ces pays, d'abord,
00:18:10c'est une lutte
00:18:10qui parfois s'exonère
00:18:13de garde-fouille
00:18:14de l'État de droit.
00:18:16Et des principes démocratiques.
00:18:17C'est quand même des partis
00:18:18qui font 20-30% aux élections.
00:18:20Effectivement.
00:18:21Donc, est-ce qu'on est
00:18:22à armes égales
00:18:24par rapport à ce fléau ?
00:18:25Vous l'avez très bien dit,
00:18:26les frères musulmans en France
00:18:27ne sont pas organisés
00:18:28en tant que tels.
00:18:29Il y avait bien le CCIF
00:18:30qui était une émanation
00:18:32des frères musulmans
00:18:32qui a été dissous.
00:18:33Donc, l'État a agi.
00:18:34Le CCIF, il se trouve
00:18:35qu'ils se sont reconstitués
00:18:36en Belgique, le CCIE,
00:18:38et que des députés
00:18:38de la France insoumise
00:18:39ont le chique de désormais
00:18:40les inviter à l'Assemblée nationale.
00:18:42Ça a été le cas
00:18:42de Raphaël Arnaud
00:18:43il y a maintenant
00:18:43quelques semaines.
00:18:44Alors, il y a quand même
00:18:44d'autres émanations
00:18:46de ces frères musulmans.
00:18:47On peut citer
00:18:48le syndicat étudiant
00:18:48des musulmans de France
00:18:49dont les liens sont aussi là
00:18:51très documentés.
00:18:52On n'est pas interdit
00:18:53à ce stade.
00:18:54Ça pourrait être une piste,
00:18:54mais on ne peut pas interdire
00:18:55l'idéologie des frères musulmans
00:18:57en tant que telle en France.
00:18:58Il n'y a pas d'outil
00:18:58juridique ou administratif
00:19:00qui le permettrait.
00:19:01Alors, on pourrait envoyer
00:19:01un signal, mettre dans la loi
00:19:03une formule qui derrière
00:19:04nous permettrait
00:19:04de prendre des actions.
00:19:06Je ne suis pas sûr
00:19:06de l'efficacité.
00:19:07Ça se discute,
00:19:08mais c'est une...
00:19:09Et alors, simplement,
00:19:10par rapport au rôle
00:19:10de la France insoumise,
00:19:11je suis retrouvé
00:19:12sur une phrase
00:19:13de Jean-Luc Mélenchon
00:19:13qui disait
00:19:14« Tous les établissements
00:19:15d'enseignement privé
00:19:16doivent se soumettre aux lois.
00:19:17Leur engagement religieux
00:19:18ne peut en aucun cas
00:19:19se considérer
00:19:19comme au-dessus de celle-ci. »
00:19:21Ils parlaient à l'époque
00:19:21du collège Stanislas,
00:19:23évidemment,
00:19:23et non pas du lycée Averroès.
00:19:25Vous voyez bien
00:19:25qu'il y a une géométrie variable
00:19:27dans l'édition.
00:19:27Là aussi.
00:19:28Deux points de mesure, là encore.
00:19:29Claude Moniquet était avec nous
00:19:30qui était expert
00:19:31de ces sujets
00:19:32de la lutte contre l'islamisme
00:19:34et plus largement
00:19:34de l'insécurité.
00:19:35Claude, on fait état
00:19:36sur ce plateau
00:19:37de la complexité, finalement,
00:19:38de cette lutte
00:19:39quand elle est incarnée
00:19:40à travers un courant
00:19:41de pensée,
00:19:42évidemment radical,
00:19:44et finalement aussi
00:19:45de la complexité
00:19:45pour nos démocraties,
00:19:47fragiles, mais quand même,
00:19:49nos démocraties,
00:19:50de lutter par rapport
00:19:52à un fléau
00:19:52qui se lève, justement,
00:19:54dans les parfois,
00:19:55dans les ambiguïtés
00:19:56de notre état de droit.
00:19:58Oui, Sonia, tout à fait.
00:20:00Une des ambiguïtés,
00:20:01un des paradoxes
00:20:02de la démocratie,
00:20:02c'est que sur le long terme,
00:20:04elle est forte,
00:20:05mais souvent sur le court
00:20:06et le moyen terme,
00:20:07elle est faible
00:20:08à cause, effectivement,
00:20:09de l'état de droit
00:20:10dont profitent abondamment
00:20:12ses ennemis.
00:20:14Et effectivement,
00:20:15il y a une donnée politique
00:20:16également.
00:20:17Je prendrais un seul exemple.
00:20:18il y a une organisation
00:20:19des frères musulmans
00:20:21en France
00:20:21qui s'appelle
00:20:22Étudiants musulmans
00:20:23de France
00:20:24qui s'est créée
00:20:25il y a une trentaine
00:20:26d'années.
00:20:27Et en 1997,
00:20:2922 organisations
00:20:30de gauche
00:20:31et d'extrême-gauche
00:20:32demandaient sa dissolution,
00:20:33entre autres
00:20:34pour la question
00:20:34du non-respect des femmes,
00:20:36le prêche pour le voile,
00:20:37etc.
00:20:38C'était en 1997,
00:20:4025 ans plus tard,
00:20:41en 2022,
00:20:41la même organisation
00:20:42Étudiants musulmans
00:20:43de France,
00:20:44appelait à voter
00:20:45pour les filles.
00:20:46Le monde change,
00:20:47le monde évolue,
00:20:48on ne trouve pas toujours
00:20:49les mêmes
00:20:49sur les mêmes positions
00:20:50et c'est aussi ça
00:20:51qui complique les choses
00:20:52et qui complique le problème.
00:20:54Et Claude Monique,
00:20:54voyons aussi
00:20:55comme les choses
00:20:56sont perverses.
00:20:57On parle d'un établissement
00:21:00musulman,
00:21:01alors que là,
00:21:01on lui reprend
00:21:02j'ai un entrisme islamiste.
00:21:03Donc même par rapport
00:21:04aux compatriotes musulmans,
00:21:06le message
00:21:07qui peut être envoyé
00:21:09alors qu'on lutte
00:21:09contre l'islamisme,
00:21:10c'est justement
00:21:11de les pointer du doigt,
00:21:12ce qui n'est pas le cas.
00:21:13Donc c'est aussi un piège
00:21:14qui est tendu
00:21:15à notre société
00:21:16plus largement.
00:21:18Bien entendu,
00:21:19c'est un piège.
00:21:20En fait,
00:21:21on veut faire passer
00:21:22pour de l'islamophobie,
00:21:24terme très en vogue
00:21:25à la fois à l'extrême-gauche
00:21:26et dans les milieux islamistes,
00:21:28ce qui n'est pas du tout
00:21:29une lutte contre l'islam,
00:21:30mais ce qui est
00:21:31un combat
00:21:32contre effectivement
00:21:33un entrisme
00:21:34des frères musulmans.
00:21:35Et dans le cas d'Averroès,
00:21:36il est amplement établi.
00:21:39Je vais prendre
00:21:39quelques exemples,
00:21:41trois exemples
00:21:41de personnes.
00:21:43Mahlouf Mamesh,
00:21:46qui a été un des présidents
00:21:47de l'association Averroès,
00:21:49qui était porteuse
00:21:50du projet de ce lycée,
00:21:52était vice-président
00:21:53de l'UOIF,
00:21:54du Musulman de France,
00:21:55autre émanation
00:21:57des frères musulmans.
00:21:59Amar Lashkar,
00:22:00qui était président
00:22:01du lycée,
00:22:02était en même temps
00:22:03président
00:22:04de Musulmans de France
00:22:05et de l'UOIF
00:22:06à l'époque.
00:22:07Il déclarait
00:22:08dans une interview
00:22:09à La Croix en 2017
00:22:10« Nous ne faisons pas partie
00:22:11des frères musulmans,
00:22:13mais nous nous inscrivons
00:22:15dans le même courant
00:22:16de pensée. »
00:22:17Et troisième personnalité,
00:22:18largement connue en France,
00:22:20l'imam Hassan Iqouissen,
00:22:22qui rappelez-vous
00:22:22a été expulsé
00:22:23de France en 2020.
00:22:25L'imam Iqouissen
00:22:26était responsable
00:22:27jusqu'en 2017
00:22:28du cours
00:22:30dit
00:22:31d'éthique musulmane
00:22:32au lycée Averroès.
00:22:34Donc,
00:22:34la proximité
00:22:35du lycée Averroès
00:22:36avec l'idéologie,
00:22:37ou pour reprendre
00:22:38les termes
00:22:38de M. Lashkar,
00:22:40l'inscription
00:22:40du lycée Averroès
00:22:42dans le courant
00:22:42de pensée
00:22:43des frères musulmans
00:22:43n'est pas approuvée.
00:22:45Mais le problème,
00:22:47c'est qu'on a deux choses.
00:22:49Tout ce qui incrimine
00:22:50le lycée Averroès,
00:22:52essentiellement,
00:22:53c'est du renseignement.
00:22:54Ça vient du renseignement
00:22:55territorial,
00:22:56ça vient de la DGC,
00:22:57etc.
00:22:57La justice s'appuie
00:22:58sur des preuves factuelles.
00:23:00Et ce n'est pas la même chose.
00:23:01Il y a le rapport
00:23:02qu'on aura sous les yeux
00:23:03qui sera certainement
00:23:04très intéressant à lire
00:23:05quand il sera déclassé.
00:23:07Mais on n'aura pas
00:23:08les sources,
00:23:09très probablement,
00:23:10parce qu'une des choses
00:23:11qui sont propres
00:23:12au renseignement,
00:23:13c'est de protéger
00:23:13ces sources
00:23:14et de protéger
00:23:14ces méthodes de travail,
00:23:16ces méthodes opérationnelles,
00:23:17comme nous disons.
00:23:17Donc, on ne peut pas
00:23:19tout dire.
00:23:20Et du coup,
00:23:20la justice,
00:23:21surtout si elle est
00:23:22un peu orientée,
00:23:22ce qui arrive,
00:23:23nous le savons,
00:23:24parfois,
00:23:25la justice peut très bien
00:23:27battre,
00:23:28refuser de prendre
00:23:29en compte ces éléments.
00:23:30Et c'est ce qui s'est passé.
00:23:32Effectivement,
00:23:33merci pour cet exposé
00:23:34très clair,
00:23:34Claude Moniquet.
00:23:35Je vous remercie.
00:23:36On va marquer
00:23:37une courte pause
00:23:38pour suivre notre débat.
00:23:39À l'instant,
00:23:40je vois une réaction
00:23:41parce qu'il nous regarde,
00:23:42Philippe David,
00:23:43le pape des citations.
00:23:45Et alors,
00:23:45allez-y,
00:23:46par rapport
00:23:47à ce qu'on disait
00:23:48tout à l'heure
00:23:49sur les selfies.
00:23:49Il me dit
00:23:49quand on voit
00:23:50que le président
00:23:51de la FIFA
00:23:51a fait un selfie
00:23:52devant le cercueil ouvert
00:23:54de Pelé,
00:23:55rien ne m'étonne.
00:23:56Est-ce que c'est blasphématoire ?
00:23:59Vis-à-vis du dieu du foot.
00:24:00Le dieu du foot.
00:24:01Là, on passe.
00:24:03Là, il surclasse tous les autres,
00:24:04celui-là.
00:24:04C'est la transcendance.
00:24:05On ne s'en rate plus, là.
00:24:07Bon, alors là,
00:24:08par contre,
00:24:08on va aller,
00:24:09pardonnez-moi,
00:24:09dans une France,
00:24:11d'ailleurs,
00:24:12qui n'existe plus,
00:24:13qui va finir presque
00:24:14dans une carte postale
00:24:16vieillie, jaunie,
00:24:17qu'on pourra accrocher,
00:24:18punaisée,
00:24:19sur les murs d'autrefois.
00:24:21La France de la sidérurgie,
00:24:22de l'acier,
00:24:22des hauts fourneaux
00:24:23qui disparaissent,
00:24:23qui se réduisent
00:24:24comme peau de chagrin.
00:24:25Et là, vraiment,
00:24:26avec elle,
00:24:26c'est le cimetière
00:24:27des promesses politiques.
00:24:32Merci d'être avec nous.
00:24:33Beaucoup de sujets
00:24:33à vous soumettre,
00:24:35à soumettre à nos invités.
00:24:36Nous parlerons
00:24:36dans quelques instants
00:24:37d'ArcelorMittal.
00:24:38Vous allez voir,
00:24:38c'est un concentré
00:24:39de nos reniements,
00:24:41des reniements politiques,
00:24:42des promesses non tenues,
00:24:43mais aussi de l'aspect
00:24:44paroxystique,
00:24:45des exigences,
00:24:46des injonctions européennes.
00:24:47Mais tout d'abord,
00:24:48le rappel des titres
00:24:49avec vous,
00:24:49chère Somaillère.
00:24:50Et à la une de l'actualité,
00:24:52Sonia,
00:24:52déjà près de 50 000 personnes
00:24:54sont recueillies
00:24:54auprès du Saint-Père
00:24:55selon le Vatican
00:24:56et au deuxième jour
00:24:57d'exposition de la dépouille
00:24:59du pape François
00:24:59à la basilique Saint-Pierre.
00:25:00On attend encore
00:25:01de nombreux fidèles
00:25:02avant les obsèques
00:25:03du souverain pontife,
00:25:04des funérailles prévues
00:25:05samedi à 10h,
00:25:06françaises,
00:25:07et que vous pourrez évidemment
00:25:08suivre en direct
00:25:09sur notre antenne.
00:25:11Ça me poignarde le cœur
00:25:12les mots de François Bayrou
00:25:13après le témoignage
00:25:14de sa fille
00:25:15qui révèle dans un livre
00:25:16sorti aujourd'hui
00:25:17avoir subi des violences
00:25:18lors d'un camp de vacances
00:25:19appartenant à l'établissement
00:25:21Notre-Dame de Bétarane.
00:25:23Et puis Benyamin Netanyahou
00:25:25a mis en garde
00:25:25contre l'Iran
00:25:26qu'il a présenté
00:25:27comme une menace existentielle
00:25:28pour toute l'humanité.
00:25:30Des propos tenus hier soir
00:25:31à Jérusalem
00:25:32par le Premier ministre israélien
00:25:33lors d'une commémoration
00:25:34des victimes de la Shoah.
00:25:37Merci Soumaya.
00:25:38Vous venez de rappeler
00:25:38que c'est 50 000.
00:25:39Plus de près de 50 000.
00:25:41Déjà en un jour,
00:25:42c'est ça ?
00:25:43Depuis hier
00:25:44où sa dépouille était exposée.
00:25:46Si vous étiez sur place,
00:25:47vous seriez allé ?
00:25:48Oui.
00:25:49Oui, parce que c'est
00:25:51quelque chose
00:25:52symboliquement
00:25:53de très...
00:25:54ne serait-ce que
00:25:55de très beau.
00:25:57Et il y a là
00:25:58une sorte de transcendance
00:26:00entre...
00:26:01Il y a certes
00:26:01la spiritualité,
00:26:02je ne vous parle
00:26:02évidemment pas des croyants,
00:26:04je ne vais pas parler
00:26:04en leur nom,
00:26:05mais il y a, je crois,
00:26:07une dimension quasiment
00:26:08universelle
00:26:09dans la transcendance
00:26:11symbolique
00:26:12et historique.
00:26:13Ce sont des images
00:26:14qu'on voit peu
00:26:15parce que les papes
00:26:16généralement
00:26:17se renouvellent
00:26:18entre guillemets
00:26:19assez lentement,
00:26:21du moins à notre époque
00:26:22contemporaine
00:26:23et on peut faire
00:26:24une petite comparaison
00:26:26qui ne vaut pas raison.
00:26:28Souvenez-vous
00:26:29avec les funérailles
00:26:30d'Elisabeth II
00:26:31où on a été plongé
00:26:33là aussi
00:26:33dans des images,
00:26:34dans des sortes
00:26:35de tableaux vivants
00:26:36nous prouvant
00:26:37que l'histoire
00:26:38est quelque chose
00:26:39de réellement vivant.
00:26:40Elisabeth II,
00:26:41c'était aussi
00:26:41une page
00:26:42de notre histoire
00:26:43européenne.
00:26:44Exactement.
00:26:44Le pape,
00:26:45davantage tourné le dos,
00:26:48ce n'est pas une critique.
00:26:49Non,
00:26:49j'étais très attaché
00:26:51à ce pape,
00:26:52je l'ai rencontré
00:26:52plusieurs fois,
00:26:53je me suis entretenu
00:26:54avec lui,
00:26:55notamment une fois
00:26:56assez longtemps
00:26:57quand j'étais au gouvernement,
00:26:58j'avais représenté
00:26:59la France
00:27:00à une cérémonie
00:27:01de création
00:27:02d'un cardinal français,
00:27:03le cardinal Mamberti,
00:27:04qui n'est pas donné
00:27:05dans les papas Billy d'ailleurs.
00:27:06Et dans ce cas,
00:27:07cher André,
00:27:07on vous dit exactement
00:27:08ce qu'il faut faire,
00:27:09comment vous comportez
00:27:10pour ne pas faire...
00:27:12Non, vous,
00:27:12vous n'avez pas besoin,
00:27:13vous avez tous les codes.
00:27:15Mais moi,
00:27:15qui a...
00:27:16Peut-être que l'exemple
00:27:17est un peu audacieux,
00:27:19mais quelqu'un d'autre...
00:27:20Le protocole est assez strict,
00:27:22oui,
00:27:22on est guidé,
00:27:23on est orienté,
00:27:24on est...
00:27:24Mais enfin,
00:27:25lorsque j'étais avec le pape,
00:27:26face au pape,
00:27:27je lui ai dit
00:27:28ce que j'avais envie
00:27:28de lui dire.
00:27:28Non, mais ne trahissiez pas
00:27:30tous les secrets.
00:27:31Non, mais ce n'est pas un secret.
00:27:32On a parlé un peu de politique,
00:27:35surtout de politique internationale,
00:27:37parce qu'à l'époque,
00:27:38j'étais à la coopération,
00:27:39au développement,
00:27:40à l'action humanitaire
00:27:40et à la francophonie.
00:27:42Et on a donc parlé
00:27:43des pays du Sud,
00:27:44des pays pauvres,
00:27:44du fait que l'Europe occidentale
00:27:45ne faisait pas assez
00:27:46pour les pays pauvres.
00:27:47On a parlé des migrants...
00:27:48Vous avez rajouté encore
00:27:49sur notre tête,
00:27:50sur la tête de l'Europe.
00:27:52Oui, oui, oui.
00:27:53Elle est à son question.
00:27:54Encore.
00:27:55Non, mais je vous pose avec ça
00:27:56parce qu'hier,
00:27:57nous avions Sylvain Tesson
00:27:58qui a effectivement rencontré
00:27:59également François
00:28:01et quand il l'a vu,
00:28:02il lui a parlé de l'Arménie.
00:28:04Ah oui.
00:28:05Et après,
00:28:05l'entourage du pape
00:28:06lui a dit
00:28:06mais vous vous êtes
00:28:07très mal comporté,
00:28:08vous n'avez pas à dire cela.
00:28:09Oui, oui.
00:28:10Au pape,
00:28:11vous avez été un mauvais garçon,
00:28:12on ne peut pas comme ça
00:28:13si vous voulez
00:28:14mettre le pape
00:28:15face à des situations
00:28:17compliquées
00:28:17et lui demander
00:28:18comme ça
00:28:18de se positionner.
00:28:20Ah bon ?
00:28:20Oui.
00:28:21C'est ce qui lui a été dit
00:28:22mais peut-être
00:28:22il n'avait pas les mêmes codes.
00:28:24C'était avant l'Ukraine.
00:28:25Peut-être que si je l'avais rencontré
00:28:27après l'Ukraine,
00:28:28j'aurais peut-être,
00:28:29peut-être osé
00:28:30lui demander
00:28:31pourquoi il avait eu
00:28:32cette déclaration
00:28:32un peu difficile
00:28:34à entendre
00:28:35demandant aux Ukrainiens
00:28:36de hisser le drapeau blanc
00:28:37et disant à l'OTAN
00:28:39qu'elle devait cesser
00:28:40d'aboyer aux portes de la Russie
00:28:41de la même façon
00:28:42que j'aurais pu lui parler
00:28:43de son silence
00:28:44sur les chrétiens
00:28:45persécutés en Chine.
00:28:47Mais bon,
00:28:47tous les papes
00:28:48ont aussi leurs raisons diplomatiques
00:28:50sous non-outre Pidouze
00:28:51par rapport à Hitler.
00:28:52Et les chrétiens d'Orient.
00:28:53On aurait pu lui demander aussi
00:28:54pourquoi c'est notre réaction
00:28:55sur Charlie Hebdo.
00:28:56Écoutez, maintenant,
00:28:58je veux dire,
00:28:58paix à son âme.
00:29:01Pardonnez-moi
00:29:01de prendre l'expression
00:29:02paix à son âme
00:29:03mais on peut le dire
00:29:04pour la sidériurgie française
00:29:07comparaison
00:29:07de vos paraisons
00:29:08sur ce sujet.
00:29:08Mais quand même,
00:29:09je trouve que ça fait mal au cœur.
00:29:10C'est une forme de deuil
00:29:11d'une certaine France
00:29:12parce que dans l'affaire
00:29:13ArcelorMittal,
00:29:14il y a vraiment tout.
00:29:15Concentrer de nos reniements,
00:29:16des promesses politiques
00:29:16qui ne sont pas tenues.
00:29:18Une Europe,
00:29:19vous allez voir,
00:29:19très contraignante
00:29:20quand il s'agit
00:29:21de la,
00:29:21comment dire,
00:29:23des normes
00:29:23et de la sidérurgie
00:29:24sur notre sol.
00:29:25Mais ce qui vient de Chine
00:29:26n'est pas imposé
00:29:27de la même manière.
00:29:29En tout cas,
00:29:29les normes ne sont pas
00:29:30les mêmes.
00:29:31Voyez ce sujet
00:29:32et vous allez voir
00:29:33tous les responsables politiques
00:29:34qui se sont
00:29:35tout simplement succédés
00:29:36en parlant de réindustrialisation.
00:29:38Mais au fond,
00:29:39la promesse,
00:29:39s'est fondue
00:29:41comme l'acier
00:29:41dans un four.
00:29:43Là,
00:29:44je vais sur la comparaison.
00:29:45Je ne suis pas
00:29:46à haut degré.
00:29:47Voilà,
00:29:48à haut degré.
00:29:49Ça commençait bien.
00:29:50La fin est plus compliquée.
00:29:52Mais enfin,
00:29:52c'est fini en cendres.
00:29:53Hélas,
00:29:53regardez.
00:29:55Les syndicats redoutaient
00:29:57un scénario noir.
00:29:58Leur crainte se confirme.
00:30:00Le groupe ArcelorMittal
00:30:01a annoncé son intention
00:30:02de supprimer
00:30:02environ 600 postes en France.
00:30:04Un bilan social lourd
00:30:05pour cette usine
00:30:06du nord du pays
00:30:07qui emploie au total
00:30:08près de 7100 salariés.
00:30:10Si Arcelor tombe,
00:30:11c'est l'ensemble
00:30:12de l'industrie
00:30:13du nord de la France
00:30:14qui va tomber.
00:30:15Ça va être un effet domino,
00:30:16mais un effet domino
00:30:17en cascade.
00:30:17Ça va être un tsunami
00:30:18industriel et social.
00:30:20On parle entre 20 000
00:30:21et 30 000 emplois
00:30:21qui seraient supprimés.
00:30:23En novembre,
00:30:24la direction avait déjà
00:30:25annoncé la fermeture
00:30:26de deux sites
00:30:27à Reims et Denain.
00:30:28Depuis des mois,
00:30:29ArcelorMittal alertait
00:30:30sur le manque
00:30:31de compétitivité
00:30:32de l'acier en Europe
00:30:33par rapport
00:30:33à la concurrence chinoise
00:30:34et sur les risques
00:30:36que cette situation
00:30:36faisait peser
00:30:37sur son activité.
00:30:39Le deuxième sidérurgiste
00:30:40mondial a également
00:30:41retardé son plan
00:30:42d'investissement massif
00:30:43dans l'acier décarboné
00:30:44à Dunkerque,
00:30:45un projet de 1,8 milliard
00:30:47d'euros,
00:30:47alors que le gouvernement
00:30:48promettait une aide
00:30:49de 850 millions d'euros
00:30:51à condition
00:30:51que le groupe
00:30:52passe à l'acte.
00:30:53Des annonces
00:30:54et une ambiguïté du groupe
00:30:55qui ne passent pas
00:30:56dans la classe politique.
00:30:57Il est temps
00:30:58que le groupe nous dise
00:30:58quand ces investissements
00:30:59se feront.
00:31:01Ils sont la seule garantie
00:31:02que l'acier continuera
00:31:03à être produit chez nous.
00:31:04La guerre de l'acier
00:31:05est lancée
00:31:05et Mittal l'amène
00:31:06contre la France
00:31:07et les travailleurs
00:31:08où ils s'engagent
00:31:09à investir en France,
00:31:10à transformer
00:31:11ses hauts fourneaux
00:31:11où il faut nationaliser
00:31:13ses entreprises.
00:31:14Afin de faire baisser
00:31:15les importations
00:31:15d'acier chinois
00:31:16bon marché,
00:31:17la Commission européenne
00:31:18avait annoncé
00:31:19le 19 mars
00:31:20un plan de soutien
00:31:21à la filière acier
00:31:21en vigueur
00:31:22depuis le 1er avril.
00:31:23Mais d'autres sont déjà
00:31:25en négociation
00:31:25pour tenter de sauver
00:31:27la sidérurgie européenne.
00:31:30Écoutez,
00:31:31il y a plusieurs...
00:31:32Je veux vraiment
00:31:33avoir votre avis.
00:31:34Je n'ai pas de religion
00:31:35sur le sujet
00:31:37parce que
00:31:37est-ce que ces licenciements
00:31:38sont vraiment le fruit
00:31:39d'une prédation
00:31:41du capital
00:31:41et de ce groupe
00:31:42ou est-ce que véritablement
00:31:43tout ce qui a été mis
00:31:44sur la tête de ce groupe
00:31:45y compris de la part
00:31:46de l'Union européenne
00:31:47fait qu'il délocalise en Inde
00:31:49et c'est nous
00:31:51qui n'avons pas
00:31:52su défendre notre sidérurgie.
00:31:54Moi, pour une fois,
00:31:55je ne vais ni incriminer
00:31:56l'Union européenne
00:31:57ni la France.
00:31:58Je pense tout simplement
00:31:59qu'on découvre
00:31:59la mondialisation
00:32:01et les communes marchés
00:32:02au niveau mondial.
00:32:03C'est-à-dire qu'ArcelorMittal
00:32:04est un groupe transnational
00:32:06très puissant
00:32:07détenu par l'Asmi Mittal
00:32:08qui est un Indien
00:32:09qui détient un 35%
00:32:10je crois du capital
00:32:11de cette entreprise
00:32:12donc c'est très important.
00:32:13Arnaud Montebourg
00:32:14s'est cassé les dents
00:32:15sur ce même groupe
00:32:16vous vous souvenez
00:32:16des Hauts-Fourneaux
00:32:17et de Florens
00:32:17et il avait dit
00:32:18on va nationaliser
00:32:19il était venu avec des croissants
00:32:20voir les salariés
00:32:21puis après François Hollande
00:32:22a dit non finalement
00:32:22c'est un peu compliqué
00:32:23on ne va pas nationaliser
00:32:24mais vous voyez bien
00:32:26le degré de complexité
00:32:27pour un pays souverain
00:32:28comme nous
00:32:28d'avoir des entreprises
00:32:30multinationales
00:32:30qui font du business
00:32:32c'est-à-dire que
00:32:32quand elles considèrent
00:32:33que c'est pas rentable
00:32:34elles suppriment
00:32:34Ah oui, mais ça
00:32:36c'est le deuxième point
00:32:36mais effectivement
00:32:37une entreprise
00:32:38multinationale
00:32:39s'il y a une branche
00:32:40qu'elle considère
00:32:42comme plus très bonne
00:32:42elle coupe avec un sécateur
00:32:43c'est terminé
00:32:44et elle vire 600 personnes
00:32:451000 personnes
00:32:45si vous voulez
00:32:46ce ne sont pas
00:32:47des assistantes sociales
00:32:48ce sont des gens
00:32:48qui sont là pour faire du profit
00:32:50alors aujourd'hui
00:32:50on a du mal à se dire
00:32:51qu'une entreprise internationale
00:32:52veut juste faire du profit
00:32:53parce que nous
00:32:54nos patrons du CAC 40
00:32:55ils sont plus gentils en France
00:32:56sur le territoire national
00:32:56et qu'ils se disent
00:32:57quand même
00:32:57il faut sauvegarder l'emploi
00:32:58M. Mita
00:32:59lui il veut faire de l'argent
00:33:00donc à un moment donné
00:33:01il est dans une logique
00:33:02capitalistique
00:33:03alors après
00:33:04effectivement
00:33:04quelle est la réaction
00:33:05que nous on doit avoir
00:33:06français
00:33:06surtout si on a consenti
00:33:07à des aides financières importantes
00:33:09c'est là que ça devient intéressant
00:33:10je suis plutôt d'accord
00:33:12avec ce que dit Fabien Roussel
00:33:13et du reste
00:33:13il a raison
00:33:13la Grande-Bretagne a nationalisé
00:33:15on peut très bien
00:33:16si à un moment donné
00:33:17on n'en peut plus
00:33:17et qu'il y a des plans
00:33:18qui ont été consentis
00:33:19avec des centaines de millions d'euros
00:33:20qui ont été déversés
00:33:21dans l'entreprise privée
00:33:22dire
00:33:22on nationalise ce site
00:33:24et vous allez faire vos profits ailleurs
00:33:25mais il faut en mesurer
00:33:26les conséquences
00:33:27parce que ça veut dire aussi
00:33:28qu'ils n'auront plus
00:33:28d'investissement chez nous
00:33:29parce qu'ils vont être
00:33:30très en colère
00:33:30donc il faut savoir
00:33:32raison garder
00:33:33mais parfois j'ai l'impression
00:33:34quand je vois la réaction
00:33:35de Xavier Bertrand
00:33:35que certains de nos politiques
00:33:36découvrent la lune
00:33:37qui découvrent la mondialisation
00:33:39qui découvrent le capitalisme
00:33:40les politiques font des promesses politiques
00:33:42mais par exemple
00:33:43le PDG d'ArcelorMittal
00:33:44mais de mémoire
00:33:44mais il faut que j'entends
00:33:45moi je me souviens
00:33:46qu'il s'était exprimé
00:33:47devant même une commission d'enquête
00:33:48le mois de janvier
00:33:49il a dit des choses
00:33:51c'était déjà un avertissement
00:33:53qui n'a pas été entendu en fait
00:33:54c'était un avertissement
00:33:55déjà à l'époque
00:33:56parce que les perspectives
00:33:57qu'il dressait
00:33:58n'étaient pas tellement réjouissantes
00:34:00et l'avertissement
00:34:00n'a visiblement pas été entendu
00:34:01on a vu dans le sujet
00:34:03il y a un plan de l'Union Européenne
00:34:04qui a été présenté
00:34:05il y a quelques jours à peine
00:34:06le 19 mars
00:34:07et pour autant
00:34:08on voit que ça n'a aucun effet
00:34:09parce que la vérité
00:34:10je vous rejoins Paul
00:34:11il y a quand même aussi
00:34:12une part de responsabilité
00:34:13de l'Union Européenne
00:34:14qui fait peser sur ces entreprises
00:34:15le poids de la décarbonation
00:34:17à marge forcée
00:34:18et qui continue à importer
00:34:20de Chine
00:34:20donc on paye une politique européenne
00:34:22industrielle catastrophique
00:34:23on la paye avec des larmes
00:34:24et avec des
00:34:25parce que l'Europe a mis en place
00:34:27un certain nombre de normes environnementales
00:34:28mais il y a certes
00:34:29les peuples européens
00:34:30beaucoup d'entre nous
00:34:31vous faites un sondage
00:34:31vous allez à Paris
00:34:32chez les électeurs
00:34:33mais à Midalgo
00:34:34vous dites
00:34:34est-ce que vous voulez
00:34:34faire des mesures environnementales
00:34:37contre l'acier
00:34:38vous allez voir 99%
00:34:39qui vont vous dire oui
00:34:39mais pardonnez-moi
00:34:40ZFE c'est la même chose
00:34:42pour les zones à faible émission
00:34:43mais à grande exclusion
00:34:44il y a derrière
00:34:45une directive européenne
00:34:46c'est le Green Deal européen
00:34:51il y a effectivement
00:34:52ce que Paul vient de décliner
00:34:54mais il y a aussi
00:34:55une situation
00:34:57due à une politique française
00:34:58qui ne date pas d'hier
00:34:59qui date de plusieurs décennies
00:35:01quelques décennies
00:35:02de démantèlement
00:35:03de nos fleurons industriels
00:35:04et c'est bien pour ça
00:35:05qu'ensuite nous sommes obligés
00:35:06de les brader
00:35:07ou de les récupérer
00:35:08comme on peut
00:35:10j'entends l'argument
00:35:12d'une nationalisation
00:35:13mais avec quel argent
00:35:14on n'a plus un rond
00:35:16je veux bien qu'on nationalise
00:35:17de grands groupes industriels
00:35:19mais qui va les financer
00:35:20il y a des recettes
00:35:20quand on nationalise
00:35:21on peut faire un prêt
00:35:22il sera remboursé
00:35:23comment font des recettes
00:35:24si on n'est pas aussi concurrentiel
00:35:26que le serait une entreprise
00:35:29qui accepte de jouer
00:35:31les règles de la mondialisation
00:35:33c'est là où on est
00:35:34sur une ligne
00:35:35même certaines voix
00:35:36du bloc central
00:35:36demandent la nationalisation
00:35:37on n'aime pas
00:35:38mais ça peut être très rentable
00:35:39une nationalisation
00:35:40on a l'image des nationalisations
00:35:42néo-soviétiques
00:35:43et mal faites
00:35:43mais une nationalisation
00:35:45bien faite
00:35:45il y a beaucoup de pays
00:35:45qui en font
00:35:46y compris des pays très libéraux
00:35:47comme la Grande-Bretagne
00:35:48je pense qu'en économie
00:35:49il faut essayer de sortir
00:35:50du dogmatisme
00:35:51du anti-nationalisation
00:35:52et anti-politique keynésienne
00:35:54et de l'autre part
00:35:54vis-à-vis plutôt de la gauche
00:35:56de sortir du
00:35:57l'entreprise c'est des méchants
00:35:58les patrons c'est des méchants
00:35:58il faut essayer de raisonner
00:35:59je pense un peu
00:36:00de façon rationnelle
00:36:01ce groupe fait le même coup
00:36:02si je puis dire
00:36:03et c'est un coup de massue
00:36:04dans tous les autres pays européens
00:36:05parce qu'il n'y a pas que la France
00:36:06il a ses intérêts
00:36:07et à chaque fois
00:36:08il dit bye
00:36:09ciao
00:36:09en Allemagne
00:36:10ils ont modifié
00:36:12leur production
00:36:13leur réimplantation
00:36:14en Allemagne aussi
00:36:15et c'était à cause
00:36:16des prix du gaz
00:36:16notamment
00:36:17je crois qu'il faut
00:36:20s'intéresser également
00:36:20aux conséquences
00:36:21sur ces territoires
00:36:22moi je suis né
00:36:22dans les Ardennes
00:36:23j'y retourne souvent
00:36:24et j'ai vu véritablement
00:36:26des gens
00:36:27en colère
00:36:29des gens
00:36:30las
00:36:31des gens fatigués
00:36:32des gens qui ont l'impression
00:36:34finalement
00:36:34on leur a retiré
00:36:36leur dignité
00:36:37ce sont des gens
00:36:37qui sont complètement
00:36:38laissés de côté
00:36:39qui se recroquevissent
00:36:40sur eux-mêmes
00:36:41et quand vous voyez
00:36:42l'explosion du vote
00:36:43Rassemblement National
00:36:43c'est ça
00:36:44c'est une défiance
00:36:45vis-à-vis des politiques
00:36:45et c'est également
00:36:46une défiance
00:36:47vis-à-vis de l'Union Européenne
00:36:48avec toutes ces politiques
00:36:49écolo
00:36:49etc.
00:36:50et les conséquences
00:36:51sur la désindustrialisation
00:36:53elles sont là
00:36:54mais on pourrait parler
00:36:54également de nos agriculteurs
00:36:56avec le Green Deal
00:36:57avec tous ces petits agriculteurs
00:36:58qui essayent de survivre
00:37:00malgré des politiques
00:37:01qui ne vont pas
00:37:01dans leur sens
00:37:02donc je crois qu'il faut
00:37:03écouter ces gens
00:37:04il y a eu les gilets jaunes
00:37:05et je pense qu'il y a une crise
00:37:06qui se prépare encore plus importante
00:37:07des gens à qui
00:37:09c'est le grand effacement
00:37:10si vous voulez
00:37:11ces gens qui ont l'impression
00:37:12que finalement
00:37:12quoi qu'ils fassent
00:37:13on ne s'occupe plus d'eux
00:37:14et dernière chose aussi
00:37:15sur l'école
00:37:16souvent c'était
00:37:17petits ouvriers
00:37:18qui misaient beaucoup
00:37:19sur l'école de la République
00:37:20en disant qu'il y avait
00:37:21une véritable ascension sociale
00:37:22sauf que c'est de plus en plus compliqué
00:37:23et ils espéraient
00:37:25que leurs enfants
00:37:25fassent mieux qu'eux
00:37:26sauf qu'aujourd'hui
00:37:30encore un peu plus d'acrimonie
00:37:31et moi j'ai beaucoup de respect
00:37:32pour cette France
00:37:33des délaissés
00:37:34parce qu'elle mérite
00:37:35qu'on s'en occupe
00:37:36mais vraiment
00:37:36vous dites grand effacement
00:37:38moi je dirais même
00:37:39que le vrai grand remplacement
00:37:40est là en réalité
00:37:42et d'ailleurs
00:37:42je me suis toujours demandé
00:37:44comment quand on prône
00:37:45la start-up nation
00:37:46on peut à la fois
00:37:47vouloir une industrie forte
00:37:49théoriquement
00:37:50ça pourrait l'ensemble
00:37:51ah oui
00:37:51oui
00:37:52c'est-à-dire une économie
00:37:54de la connaissance
00:37:54etc.
00:37:55avec des entreprises innovantes
00:37:56et une industrie puissante
00:37:57des pays qui y arrivent
00:37:58on parlait beaucoup
00:37:59de l'industrie de défense
00:37:59ArcelorMittal
00:38:00c'est de l'acier
00:38:01c'est les canons César
00:38:02comme nous l'a dit ce matin
00:38:03à la porte-parole
00:38:04théoriquement
00:38:05si vous voulez faire le réel
00:38:08mais vraiment
00:38:08c'est bienvenu en absurdie
00:38:09c'est comment
00:38:10il y avait à l'époque
00:38:12une publicité sur le train
00:38:13on va vous faire aimer
00:38:14là avec ce qui va se passer
00:38:16mais comment vous faire
00:38:17on va vous faire détester l'Europe
00:38:19ah bah ça
00:38:19il fallait ça
00:38:21pour que vous faire détester l'Europe
00:38:22et je pense qu'il ne faut pas
00:38:24détester l'Europe
00:38:24il faut détester
00:38:25je ne sais pas le terme
00:38:26mais il faut être
00:38:28très critique
00:38:29vis-à-vis de l'Union Européenne
00:38:30c'est ce qu'a dit
00:38:30M. Bernard
00:38:31parce que nous sommes des Européens
00:38:32et moi je défends l'idée d'Europe
00:38:33mais en revanche
00:38:34c'est ce machin
00:38:35qui est devenu ingouvernable
00:38:37qui est l'Union Européenne
00:38:38vous avez raison
00:38:39vous avez ça
00:38:40mais vous avez dans notre pays
00:38:41aussi la grande déglingue démocratique
00:38:42ça plus ça
00:38:43qu'est-ce que ça va donner
00:38:44vous avez parfaitement raison
00:38:45et on voit bien que personne
00:38:46n'est en mesure
00:38:47sur ce sujet
00:38:47comme malheureusement
00:38:48tant d'autres
00:38:49à la tête de l'exécutif
00:38:50de prendre des décisions
00:38:51pendant deux ans
00:38:52quand on va rester comme ça ?
00:38:54et ben
00:38:55Thomas
00:38:55faites-moi
00:38:57un plomb serré
00:38:59sur la tête
00:38:59revenez
00:39:00rends bobine
00:39:01honnêtement
00:39:03quand j'ai appris
00:39:04cette information
00:39:05j'ai été désespéré
00:39:06comme vous
00:39:06et j'ai suivi aussi
00:39:07les péripéties
00:39:09si je puis dire
00:39:09politiques
00:39:09sur ces dossiers
00:39:11de l'industrie
00:39:11d'ArcelorMittal
00:39:12Léofordo de Florange
00:39:14l'usine Whirlpool
00:39:15à Amiens
00:39:16en 2017
00:39:16Emmanuel Macron
00:39:17Marine Le Pen
00:39:18on a trop d'épisodes
00:39:19trop d'images
00:39:20trop d'illustrations
00:39:21de cette désindustrialisation
00:39:22et à chaque fois
00:39:23je ne peux pas m'empêcher
00:39:23de penser à ces salariés
00:39:24il y a tout le bassin minier
00:39:25autour
00:39:26qui va en payer
00:39:27on devrait dire merci
00:39:28à nos patrons
00:39:29à certains de nos patrons
00:39:30qui contre vents et marées
00:39:31entre des entreprises
00:39:32multinationales
00:39:33qui ne sont pas chez nous
00:39:34et d'autres sont à la prédation
00:39:35et d'ailleurs
00:39:36moi je me demande
00:39:37comment M. ArcelorMittal
00:39:39avec toute la puissance
00:39:40l'argent
00:39:40et tout ce que
00:39:41comment il peut être attaché
00:39:43enfin je veux dire
00:39:43il n'a rien dans son identité
00:39:45qui le rattache à notre pays
00:39:47mais on n'est plus
00:39:48dans une identité nationale
00:39:49oui mais on ne parle pas
00:39:50le même langage
00:39:53oui c'est ça
00:39:53peut-être qu'on devrait
00:39:55mais
00:39:55d'ailleurs je ne sais pas trop
00:39:57quel est l'état
00:39:58du code du travail en Inde
00:39:59mais je pense qu'il est moins important
00:40:00qu'en France
00:40:01par conséquent
00:40:02la façon dont la direction
00:40:03l'équipe dirigeante
00:40:04de ArcelorMittal
00:40:05pense le sort
00:40:07que décrivait très bien
00:40:08Kévin
00:40:09sur les pauvres gens
00:40:10qui vont se retrouver
00:40:10sans emploi
00:40:11je ne suis pas sûr
00:40:12si vous voulez
00:40:12que ce soit
00:40:13une composante très intéressante
00:40:14comme beaucoup du reste
00:40:15de fonds de pension
00:40:16de la façon dont on doit gérer
00:40:18une entreprise
00:40:18ou un site industriel
00:40:19en France
00:40:20on ne parle pas du tout
00:40:21le même langage
00:40:22c'est pour ça que
00:40:22l'état doit avoir un rôle
00:40:24et c'est pour ça que
00:40:25le capitalisme traditionnel
00:40:27vous savez
00:40:27ce fameux capitalisme gaulliste
00:40:29jadis
00:40:29paternaliste
00:40:31etc
00:40:32on en est parfois
00:40:32un peu nostalgique
00:40:33parce qu'il y a
00:40:34et il y en a encore en France
00:40:35des patrons qui se disent
00:40:36bon moi je crée de l'emploi
00:40:37je mets une entreprise
00:40:38par exemple de luxe
00:40:39dans le limousin
00:40:40ça permet d'avoir
00:40:41de l'emploi
00:40:41de la qualité
00:40:42etc
00:40:42et ceux-là
00:40:43se font hurler dessus
00:40:44par certains insoumis
00:40:45qui disent
00:40:45ah oui c'est des grands patrons
00:40:46qui se gavent sur notre dos
00:40:47il faut essayer d'être sérieux
00:40:49et de séparer
00:40:51le bon grain de l'ivraie
00:40:51nous sommes d'accord
00:40:52je voudrais vous faire réagir
00:40:54à ces images
00:40:54commençant par vous
00:40:55Thomas
00:40:56devant Sciences Po Paris
00:40:58c'est bien cela
00:40:59Sciences Po Paris
00:40:59du collectif Némésis
00:41:01alors que s'est-il passé
00:41:02parce qu'on voit
00:41:03des membres
00:41:04militants de ce collectif
00:41:06effectivement
00:41:06pris à partie
00:41:07bousculer
00:41:08c'est une opération
00:41:09de tractage
00:41:10organisée devant Sciences Po
00:41:11et ça a donné lieu
00:41:12à ces images
00:41:13de quelques dizaines
00:41:14d'étudiants
00:41:15avec des drapeaux palestiniens
00:41:16qui sont pris
00:41:16donc au collectif
00:41:17Némésis
00:41:18c'est simplement
00:41:19une nouvelle illustration
00:41:20des tensions
00:41:20qui peuvent régner
00:41:21au sein de l'université
00:41:23Sciences Po
00:41:24ce qui a fait dire
00:41:24ces dernières heures
00:41:25à Roger Carouchi
00:41:26le sénateur
00:41:26des Républicains
00:41:27que si Sciences Po
00:41:28continue leur dérive
00:41:30ils n'embaucheront
00:41:31plus de collaborateurs
00:41:32issus de ces formations
00:41:33déformées
00:41:34pour reprendre sa formule
00:41:35il parle même
00:41:36d'effondrement intellectuel
00:41:37alors on a contacté
00:41:38la direction de Sciences Po
00:41:39pour avoir leur réaction
00:41:41ce qu'on nous dit quand même
00:41:42c'est que c'est une minorité
00:41:43certes agissante
00:41:44mais une minorité quand même
00:41:45sur la totalité des étudiants
00:41:46qui agit
00:41:48et qui sont à l'origine
00:41:49de ces images
00:41:50que vous voyez à l'écran
00:41:52quant au fait
00:41:53de ne plus recruter
00:41:53les élèves de Sciences Po
00:41:54ce n'est pas conforme
00:41:55à la réalité
00:41:56encore aujourd'hui
00:41:56les recruteurs s'arrachent
00:41:57les élèves qui sortent
00:41:59de Sciences Po
00:41:59quant aux mesures
00:42:00prises par la direction
00:42:02de Sciences Po
00:42:02il y a des mesures disciplinaires
00:42:03prises régulièrement
00:42:04encore très récemment
00:42:05trois élèves ont été exclus
00:42:07à titre conservatoire
00:42:09pour des perturbations
00:42:10auxquelles ils avaient participé
00:42:11et pourquoi le collectif
00:42:12était allé simplement pour
00:42:14j'imagine pour tenter
00:42:15de recruter au sein
00:42:16de l'établissement
00:42:17et sans doute
00:42:18peut-être pour avoir
00:42:20imaginé aussi
00:42:21être en opposition
00:42:21avec
00:42:22le nouveau directeur
00:42:23de Sciences Po
00:42:24je trouve que c'est
00:42:26quelqu'un qui est très
00:42:27lucide
00:42:28pragmatique
00:42:30et je crois qu'il peut
00:42:30faire des choses
00:42:31donc restons moins positifs
00:42:33parfois il faut
00:42:34juste
00:42:34dans un tableau compliqué
00:42:36je suis d'accord avec vous
00:42:38je partage votre avis
00:42:40et je trouve un peu dommage
00:42:41je comprends que
00:42:42Roger Carouchi soit un peu
00:42:43désabusé
00:42:44mais je trouve dommage
00:42:44de condamner tous les anciens
00:42:46de toutes ces maisons
00:42:47en fait si vous voulez
00:42:48il y a une écrasante
00:42:49majorité d'élèves
00:42:50qui sortent de tous
00:42:51les Sciences Po
00:42:51d'ailleurs
00:42:52et qui sont de très bons
00:42:53éléments
00:42:53et qui méritent
00:42:54de trouver un emploi
00:42:55certains en font partie
00:42:57autour de cette table
00:42:58André et moi
00:42:59je sais qu'on est là
00:43:00non mais c'est pas grave
00:43:01vous pouvez vous dénoncer
00:43:03j'ai dénoncé
00:43:04mon petit camarade
00:43:05et moi même
00:43:06et donc il y a de très bons élèves
00:43:08de bons éléments
00:43:10Sciences Po Paris
00:43:12comme Sciences Po Grenoble
00:43:13ou d'autres instituts
00:43:14d'études politiques
00:43:15ont toujours été
00:43:15l'objet de manifestations
00:43:18un peu violentes
00:43:18de l'extrême gauche
00:43:20ou de l'extrême droite
00:43:20c'est vraiment
00:43:21une toute petite minorité
00:43:22c'est un micro événement
00:43:24et qui fait l'histoire ?
00:43:25il ne faut pas généraliser
00:43:26je suis d'accord avec ça
00:43:28sauf que cette minorité
00:43:29est en train de salir
00:43:30la réputation de cette école
00:43:32et vous avez beaucoup
00:43:32d'étudiants à Sciences Po
00:43:33qui ne se reconnaissent
00:43:34absolument pas là-dedans
00:43:35qui aimeraient bien
00:43:36étudier dans de bonnes conditions
00:43:38et le problème
00:43:38c'est aussi à la direction
00:43:39de prendre ses responsabilités
00:43:41et de taper du poing
00:43:42sur la table
00:43:43regardez ce qui se passe
00:43:44par exemple aux Etats-Unis
00:43:45où Donald Trump
00:43:46a des idées de sévir
00:43:47vis-à-vis de ceux
00:43:48qui répandent
00:43:49l'antisémitisme
00:43:50dans nos campus
00:43:51au moins c'est radical
00:43:52mais c'est efficace
00:43:52et puis on peut jouer aussi
00:43:53sur les subventions
00:43:54à partir du moment
00:43:55où on remet en cause
00:43:56la liberté académique
00:43:57où certains enseignants
00:43:58ne peuvent plus enseigner
00:43:59mais il faut réduire
00:44:00les subventions
00:44:00c'est tout
00:44:01alors là c'est un sujet
00:44:02qui m'intéresse
00:44:02parce qu'on va marquer une pause
00:44:03dans quelques instants
00:44:04on va parler de ce qui s'est passé
00:44:05à Lyon 2
00:44:05on va vous rappeler évidemment
00:44:08et vous verrez ces images
00:44:09où l'enseignant
00:44:10c'est Fabrice Balanche
00:44:12qui a fait face
00:44:12à un blocus islamo-gauchiste
00:44:14et le ministre
00:44:14de l'enseignement supérieur
00:44:15reconnaissons-le
00:44:16il y a eu des mots
00:44:16très clairs
00:44:18pour le soutenir
00:44:19la ministre
00:44:20la porte-parole
00:44:21pardonnez-moi
00:44:21du gouvernement ce matin
00:44:22a également réagi
00:44:23mais moi je me demande
00:44:24à part les injonctions
00:44:26voilà
00:44:26une proposition
00:44:27couper les subventions
00:44:28des universités
00:44:29où la liberté académique
00:44:31n'est pas
00:44:32bousculée
00:44:33malmenée
00:44:33etc
00:44:33pour le moins
00:44:35et ça n'empêche pas
00:44:36le débat
00:44:37et on peut avoir un débat
00:44:38serein sur la question
00:44:39palestinienne
00:44:39et c'est très bien
00:44:40mais il y a
00:44:41mais voilà
00:44:42mais vous connaissez
00:44:43depuis des années
00:44:44depuis des années
00:44:45moi
00:44:45mon père
00:44:47m'a raconté
00:44:48dans les universités
00:44:49en France
00:44:49il m'a dit
00:44:50il y a toujours eu
00:44:51ce débat
00:44:52il y a toujours eu
00:44:53sur la Palestine
00:44:53il n'y a pas toujours eu
00:44:54des élèves
00:44:54qui allaient en cours
00:44:55avec des salles
00:44:55palestiniens
00:44:56dans leur salle
00:44:56et les élèves
00:44:58encagoulés
00:44:58qui pour certains
00:45:00n'ont rien à faire
00:45:01d'ailleurs de la cause
00:45:01palestinienne
00:45:02nous sommes d'accord
00:45:04courte pause
00:45:05on va évoquer ce sujet
00:45:06et puis nous rejoindra
00:45:07Franck Papazian
00:45:08parce que c'est important
00:45:09il y a des dates
00:45:10dans l'histoire
00:45:11qu'il ne faut jamais oublier
00:45:12celle du génocide arménien
00:45:13c'était il y a 110 ans
00:45:15on va en parler également
00:45:16à tout de suite
00:45:17Merci d'être avec nous
00:45:21pour la deuxième partie
00:45:21de Midi News
00:45:22avec cette question
00:45:23comment faire ou refaire
00:45:25de l'université française
00:45:26le temple du savoir
00:45:27du débat
00:45:28et de la liberté académique
00:45:30il y a du travail
00:45:31mais tout n'est pas perdu
00:45:32vous verrez
00:45:32la prise de position claire
00:45:34il faut le souligner
00:45:35quand c'est le cas
00:45:36du ministre de l'enseignement
00:45:37supérieur ce matin
00:45:38nous parlerons également
00:45:39d'une date importante
00:45:40qui ne concerne pas
00:45:41que les arméniens
00:45:42pas que les arméniens d'Arménie
00:45:44pas que la diaspora
00:45:45mais beaucoup plus largement
00:45:47l'Europe
00:45:47l'Occident
00:45:47et bien plus
00:45:48c'est le génocide arménien
00:45:49c'était il y a 110 ans
00:45:52nous parlerons avec
00:45:52je salue tout d'abord
00:45:53Franck Papazian
00:45:54merci d'être avec nous
00:45:55c'est à vous
00:45:56mais tout d'abord
00:45:56il est 13h
00:45:57place au journal
00:45:58rebonjour à vous
00:45:59chère Somaïa Labidi
00:46:00rebonjour Sonia
00:46:01bonjour à tous
00:46:02à la une de l'actualité
00:46:03direction Rome
00:46:04pour commencer ce journal
00:46:05déjà près de 50 000 personnes
00:46:07se sont recueillies
00:46:08auprès du Saint-Père
00:46:09selon le Vatican
00:46:10et au deuxième jour
00:46:11d'exposition
00:46:12de la dépouille du pape François
00:46:13à la basilique Saint-Pierre
00:46:14les fidèles continuent
00:46:16à affier en nombre
00:46:16une influence qui nécessite
00:46:18une sécurité renforcée
00:46:19sur place
00:46:20Olivier Benkemon
00:46:20Oui Somaïa
00:46:25je vais vous montrer
00:46:26parce que le Vatican
00:46:27est en train de se refermer
00:46:28en quelque sorte
00:46:29sur lui-même
00:46:30pour accueillir au mieux
00:46:31le plus grand nombre
00:46:32de touristes
00:46:33et puis samedi
00:46:3317 délégations étrangères
00:46:35des présidents
00:46:36Donald Trump etc
00:46:37donc dès aujourd'hui
00:46:39les points d'entrée
00:46:40les points d'accès
00:46:41au Vatican
00:46:41ont été renforcés
00:46:43avec ce premier
00:46:44barrage filtrant
00:46:45il y a des policiers
00:46:47absolument partout
00:46:48il y a des barrières
00:46:50qui ont été rajoutées
00:46:52et puis surtout
00:46:52il y a des hélicoptères
00:46:53qui sont partout
00:46:54dans le ciel
00:46:55et enfin
00:46:56il y a ce système
00:46:57qu'on a vu
00:46:58tout à l'heure
00:46:59avec Thibaut Marcheteau
00:47:00qui est un système
00:47:01très complexe
00:47:02anti-drone
00:47:03qui s'appelle
00:47:04le système bazooka
00:47:05c'est un système
00:47:07qui brouille
00:47:07à la fois les drones
00:47:09qui brouille
00:47:09les esseins de drones
00:47:10qui est capable
00:47:11d'aller récupérer
00:47:12d'ailleurs ces drones
00:47:13pour pas qu'ils tombent
00:47:14évidemment sur la foule
00:47:15et vous dire
00:47:16qu'il y a 2000 policiers
00:47:17qui vont être en place
00:47:18de mini-carabinieries
00:47:19qui viennent renforcer
00:47:20ceux habituellement
00:47:21qui s'occupent
00:47:23de la sécurité
00:47:24de la place Saint-Pierre
00:47:25les gardes suisses
00:47:26évidemment
00:47:27Merci pour ce point complet
00:47:29Olivier
00:47:29merci également
00:47:30à Thibaut Marcheteau
00:47:31qui vous accompagne
00:47:32Retour en France
00:47:34avec ce vaste coup de filet
00:47:35à Marseille
00:47:36selon Bruno Retailleau
00:47:3721 trafiquants
00:47:39appartenant au spectre
00:47:40du narco-banditisme
00:47:41ont été arrêtés ce matin
00:47:42des arrestations
00:47:43qui selon le ministre
00:47:44de l'Intérieur
00:47:45vont permettre
00:47:46de démanteler
00:47:47un réseau important
00:47:48de la cité phocéenne
00:47:49et puis on termine
00:47:51avec le CAC 40
00:47:52qui est dans le rouge
00:47:52après les publications
00:47:54trimestrielles
00:47:54Dassault Systèmes
00:47:55chute de 8%
00:47:56l'action de Thalès
00:47:57perd plus de 5 points
00:47:59le groupe de luxe
00:48:00Kering recule de 4,2%
00:48:02alors ça s'explique
00:48:02avec les volte-face
00:48:03à répétition
00:48:04de Donald Trump
00:48:05mais encore
00:48:05les perspectives économiques
00:48:07dégradées
00:48:08les investisseurs
00:48:09pennent donc
00:48:09à trouver
00:48:10une direction claire
00:48:12voilà ce qu'on pouvait dire
00:48:13de l'actualité
00:48:14à 13h
00:48:14Sonia
00:48:15merci Sonia
00:48:15à tout à l'heure
00:48:16pour le rappel
00:48:17des titres
00:48:18avec Jonathan Sixou
00:48:20avec André Valigny
00:48:21Thomas Bonnet
00:48:21avec Kevin Bossuet
00:48:22Paul Melin
00:48:23je vous le disais
00:48:23on est ravis d'accueillir
00:48:24Franck Papazian
00:48:25qui est le président
00:48:26du CCAF
00:48:27c'est le conseil
00:48:28de coordination
00:48:29des organisations arméniennes
00:48:30également auteur du livre
00:48:32Le Régime
00:48:33Erdogan
00:48:34une menace
00:48:34pour la France
00:48:35c'est également
00:48:36Franck Papazian
00:48:37président de Mediaschool
00:48:38de CB News
00:48:39président du Huzou
00:48:40également
00:48:41comment on peut définir
00:48:42le Huzou
00:48:43c'est la bible
00:48:44c'est l'annuaire
00:48:46de toutes les personnalités
00:48:47qui comptent en France
00:48:48et vous en faites partie
00:48:52et vous en êtes en plus
00:48:54aujourd'hui
00:48:54j'en ai fait partie
00:48:56avant de l'acquérir
00:48:57évidemment
00:48:57le président
00:48:58nous allons parler
00:48:59d'un sujet
00:48:59important
00:49:01grave
00:49:02et qui doit marquer
00:49:03évidemment
00:49:04et qui marque
00:49:04l'identité arménienne
00:49:06mais bien au-delà
00:49:06tout d'abord
00:49:07parce qu'aussi
00:49:08vous dirigez
00:49:09vous avez dirigé
00:49:09des écoles
00:49:10des établissements
00:49:11je voudrais vous faire
00:49:12tous réagir
00:49:13à la prise de parole
00:49:15du ministre de l'enseignement
00:49:16super
00:49:16c'est assez rare
00:49:17mais il faut le faire
00:49:18quand il y a une prise de parole
00:49:18qui est affirmée
00:49:19qui est courageuse
00:49:21aujourd'hui
00:49:22c'est courageux
00:49:23de dire les choses
00:49:24dans notre pays
00:49:25et bien il faut le souligner
00:49:26vous vous souvenez
00:49:26de ce qui s'était passé
00:49:27à l'université Lyon-deau
00:49:29autour du professeur
00:49:30Fabrice Ballange
00:49:31dont le cours a été interrompu
00:49:32par des militants
00:49:33cagoulés
00:49:33il a fait face
00:49:34à un véritable blocus
00:49:35islamo-gauchiste
00:49:36puis ce professeur
00:49:37a vu ses positions
00:49:38critiquées
00:49:38par la présidente
00:49:40de l'université
00:49:40qui est sortie
00:49:41de son droit de réserve
00:49:42alors je le précise
00:49:43quand même
00:49:43cette présidente
00:49:44est aujourd'hui menacée
00:49:45c'est inacceptable
00:49:46c'est intolérable
00:49:47une fois que cela a été dit
00:49:48elle n'avait pas
00:49:49à sortir de son droit de réserve
00:49:51et à critiquer
00:49:52ce professeur
00:49:54qui est passé
00:49:55finalement
00:49:55du statut de victime
00:49:56à ses yeux
00:49:57au statut de coupable
00:49:58maintenant
00:49:59les choses sont plus claires
00:50:01puisque le ministre
00:50:01de l'enseignement supérieur
00:50:02soutient pleinement
00:50:04le professeur
00:50:04il promet d'ailleurs
00:50:05plus largement
00:50:06un soutien sans faille
00:50:07à tous les professeurs
00:50:09mais quel sursaut
00:50:10au-delà des injonctions
00:50:11quelles actions
00:50:12regardez tout d'abord
00:50:13le rappel des faits
00:50:15résumés par nos équipes
00:50:16c'était le 1er avril dernier
00:50:20Fabrice Balanche
00:50:22professeur à l'université
00:50:23de Lyon 2
00:50:24était intimidé
00:50:25et insulté
00:50:26en plein cours
00:50:27par des militants masqués
00:50:28trois semaines
00:50:32après les faits
00:50:33le ministre
00:50:33de l'enseignement supérieur
00:50:35s'est exprimé
00:50:35dans les colonnes
00:50:36du Figaro
00:50:36recourir à la violence physique
00:50:38pour interrompre un cours
00:50:40c'est une honte
00:50:41avec Elisabeth Borne
00:50:42nous avons très sévèrement
00:50:43condamné ses agissements
00:50:44et nous avons soutenu
00:50:46sans ambiguïté
00:50:46Fabrice Balanche
00:50:47j'attends des présidents
00:50:49d'universités
00:50:49une protection
00:50:50sans ambiguïté
00:50:51et sans condition
00:50:52des enseignants chercheurs
00:50:53et ce
00:50:53quelles que soient
00:50:54les circonstances
00:50:55et les opinions personnelles
00:50:56de chacun
00:50:57une déclaration
00:50:58en réaction
00:50:59aux propos
00:50:59de la présidente
00:51:00de Lyon 2
00:51:01elle avait lâché
00:51:02le professeur
00:51:03en affirmant
00:51:04ne pas être étonné
00:51:05au vu de ses positionnements
00:51:06sur Gaza
00:51:06les propos du ministre
00:51:08sont salués
00:51:09par l'avocat
00:51:10de Fabrice Balanche
00:51:10la réaction du ministre
00:51:11de l'enseignement supérieur
00:51:13elle est salutaire
00:51:14elle était attendue
00:51:15elle est bienvenue
00:51:15et elle vient vraiment
00:51:17remettre les choses
00:51:17je pense
00:51:18dans leur bon ordre
00:51:19et dans la bonne chronologie
00:51:20il y avait un temps
00:51:21qui était nécessaire
00:51:22dans cette affaire
00:51:23qui était le temps
00:51:24d'une union sacrée
00:51:25derrière l'université
00:51:26derrière les enseignants
00:51:28derrière la laïcité
00:51:30et derrière
00:51:31de manière plus générale
00:51:32la liberté académique
00:51:33de son côté
00:51:34le maître de conférence
00:51:35a repris ses cours
00:51:36au sein de l'université
00:51:37Thomas
00:51:39rappelons le déroulé
00:51:41des faits
00:51:41en disant que c'est
00:51:42intolérable
00:51:43que cette présidente
00:51:44soit elle-même
00:51:44on se retourne
00:51:45dans une situation
00:51:46où le professeur
00:51:46a été mis sous protection
00:51:47la présidente est menacée
00:51:49mais on doit rappeler
00:51:51que cette présidente
00:51:53d'université
00:51:53elle a
00:51:54par ses propos
00:51:55quelque part
00:51:55moi je trouve
00:51:56justifié
00:51:56la violence
00:51:58à l'égard
00:51:58de ce professeur
00:52:00et on va voir
00:52:01ce qu'il en est
00:52:02en tous les cas
00:52:02il n'a pas été demandé
00:52:04sa démission
00:52:05il n'y a pas de sanction
00:52:06à son égard
00:52:07non alors
00:52:07dans un premier temps
00:52:08il faut le dire
00:52:09la présidente de Lyon 2
00:52:10avait montré son soutien
00:52:11à Fabrice Valange
00:52:13dans un premier temps
00:52:13puis elle a donné
00:52:14une interview
00:52:14à un journal local lyonnais
00:52:16dans lequel
00:52:16c'est vrai
00:52:17elle avait une prise de distance
00:52:19assez marquée
00:52:19avec le professeur
00:52:21estimant même
00:52:21qu'il devait trouver sa place
00:52:23au sein de l'université
00:52:24elle lui avait reproché
00:52:25le vocabulaire
00:52:25qu'il avait utilisé
00:52:27donc là effectivement
00:52:28ça avait créé
00:52:29un émoi
00:52:29émoi qui s'est illustré
00:52:31notamment concrétisé
00:52:32avec une tribune
00:52:32signée par 50 universitaires
00:52:34ou anciens universitaires
00:52:35parmi lesquels
00:52:36Jean-Michel Blanquer
00:52:37et Luc Ferry
00:52:38pour demander la démission
00:52:39de la présidente de Lyon 2
00:52:41et donc maintenant
00:52:42la prise de parole
00:52:42du ministre
00:52:43ce que l'on peut dire aussi
00:52:44c'est que dans toute cette affaire
00:52:45il y a eu aussi
00:52:46une mobilisation
00:52:47des présidents d'universités
00:52:48là aussi à travers une tribune
00:52:49c'était un peu tribune
00:52:50contre tribune
00:52:51et la grande majorité
00:52:52de ces présidents d'universités
00:52:54prenaient la défense
00:52:55et prenaient le parti
00:52:56de la présidente
00:52:57de l'université Lyon 2
00:52:58pourquoi c'est d'une gravité exceptionnelle
00:53:00parce que dans notre pays
00:53:00des professeurs ont été assassinés
00:53:02rendons-nous compte
00:53:04je pense que tous nos téléspectateurs
00:53:06et les français le savent
00:53:07c'est pour cela
00:53:07que le soutien
00:53:09à un tel professeur
00:53:10ne doit souffrir d'aucune
00:53:11vous êtes d'accord
00:53:12mais vraiment aucune ambiguïté
00:53:13la moindre ambiguïté
00:53:15donne raison
00:53:15à ceux qui
00:53:16encagoulés
00:53:17sont venus l'intimider
00:53:18évidemment
00:53:18mais moi je me demande
00:53:19pourquoi on ne prend pas
00:53:20tout de suite
00:53:21la seule décision
00:53:22qui s'impose
00:53:23c'est d'exclure
00:53:23les étudiants en question
00:53:25on les exclut de l'université
00:53:26évidemment ils sont cagoulés
00:53:28donc c'est difficile de savoir
00:53:29je ne sais même pas
00:53:30si c'était en partie des étudiants
00:53:31mais peut-être
00:53:32sans doute
00:53:32ils étaient tous identifiés
00:53:33à vrai dire
00:53:33ah oui c'est ça
00:53:35mais vous avez raison
00:53:36en tous les cas
00:53:37ils doivent être
00:53:37si identifiés
00:53:38ils doivent être punis
00:53:39de manière
00:53:39exclue
00:53:41exclue l'université
00:53:42mais ce qui est marquant
00:53:43dans les images
00:53:44où on voit que le professeur
00:53:47Balanche est obligé
00:53:48de fuir sa salle de cours
00:53:49c'est qu'il n'y a
00:53:51paradoxalement
00:53:52aucun élève
00:53:52pour le défendre
00:53:53pour soutenir sa cause
00:53:54si je puis dire
00:53:54du moins on ne le voit pas
00:53:55sur les images
00:53:56depuis le 1er avril
00:53:58qui circule
00:53:58non j'ai exprimé
00:53:59il s'est exprimé
00:54:02il a dit
00:54:02je suis parti
00:54:03parce que sinon
00:54:04j'aurais cautionné
00:54:04le discours
00:54:05donc c'est pas
00:54:05c'est pas davantage
00:54:06une fuite
00:54:07qu'une volonté
00:54:08de ne pas cautionner
00:54:08le discours
00:54:09de ceux qui allaient
00:54:10montrer sa désapprobation
00:54:11mais sinon les propos
00:54:12pour revenir à ce que vous disiez
00:54:13les propos de la présidente
00:54:14de l'université
00:54:15sont intolérables
00:54:16et voire abjects
00:54:17précisément
00:54:18parce qu'ils sont tenus
00:54:19dans un pays
00:54:20où des professeurs
00:54:21ont été décapités
00:54:23je préfère
00:54:24préciser la nature
00:54:25de leur assassinat
00:54:26ça n'existe absolument
00:54:28nulle part
00:54:29ailleurs dans le monde
00:54:30dans le monde démocratique
00:54:31occidental
00:54:32où des professeurs
00:54:33sont décapités
00:54:34et lâcher un prof
00:54:35comme l'a fait
00:54:36la présidente de Lyon 2
00:54:37est inacceptable
00:54:38de même qu'il est
00:54:39inacceptable
00:54:40de menacer
00:54:40cette femme
00:54:42mais ça prouve quoi
00:54:42qu'il n'y a plus du tout
00:54:44de garde-fou
00:54:45dans ce pays
00:54:45dans un sens
00:54:46comme dans l'autre
00:54:46et dans bien des domaines
00:54:48vous voyez avec quelle
00:54:48aisance
00:54:49si je puis dire
00:54:50avec quelle facilité
00:54:50quiconque peut être menacé de mort
00:54:52pour un propos tenu publiquement
00:54:54Franck Papazian
00:54:55quelle est votre réaction ?
00:54:56il faut rétablir l'autorité
00:54:57et l'autorité
00:54:59effectivement
00:54:59non seulement
00:55:00dans les universités
00:55:01mais dans la société
00:55:02française en général
00:55:03on connaît bien
00:55:05le mécanisme
00:55:06d'entrisme
00:55:06de ces milieux radicaux
00:55:08qui s'apparentent
00:55:09aux frères musulmans
00:55:10par exemple
00:55:11mais à d'autres milieux
00:55:12aussi
00:55:12d'extrême droite
00:55:13parfois
00:55:14il faut être sévère
00:55:15avec tout le monde
00:55:16il faut avoir la même sévérité
00:55:17il faut rétablir
00:55:18l'ordre de l'état
00:55:19que la réaction
00:55:21de la ministre
00:55:22intervienne
00:55:22trois semaines après
00:55:23on a envie de dire
00:55:25mieux vaut tard que jamais
00:55:26mieux vaut tard que jamais
00:55:27mais en tout cas
00:55:28le rétablissement de l'ordre
00:55:29est un impératif
00:55:30oui
00:55:30je suis d'accord
00:55:31avec tout ce qui a été dit
00:55:32et je suis d'accord
00:55:33avec vous Jonathan
00:55:34mais c'est plus que ça
00:55:35c'est plus qu'un lâchage
00:55:36c'est
00:55:37on a mis une cible
00:55:38sur ce professeur
00:55:40en l'accusant
00:55:41quasiment
00:55:41d'islamophobie
00:55:43et c'est extrêmement grave
00:55:45et c'est
00:55:45le retournement
00:55:46des choses
00:55:47qui m'a choqué
00:55:47je veux dire
00:55:48la victime
00:55:49est devenue
00:55:49le coupable
00:55:50et ce professeur
00:55:51a subi
00:55:52une véritable campagne
00:55:53de harcèlement
00:55:54il faut quand même
00:55:55le dire
00:55:55et il y a une forme
00:55:56de discrimination
00:55:57par rapport
00:55:58à ses idées politiques
00:55:59ou par rapport
00:56:00à ses analyses
00:56:01donc on a une professeure
00:56:02d'université
00:56:02qui a piétiné
00:56:03la liberté académique
00:56:04qui a piétiné
00:56:05également la liberté
00:56:06d'expression
00:56:07alors je ne sais pas
00:56:07si les fonctionnaires
00:56:08ou pas ce professeur
00:56:09mais les fonctionnaires
00:56:10ont le droit
00:56:11à la liberté d'expression
00:56:12en dehors de leur lieu
00:56:13de travail
00:56:14et ça il faut
00:56:14il faut vraiment
00:56:15le marteler
00:56:16et de manière
00:56:17plus générale
00:56:18elle est complètement sortie
00:56:20de son devoir
00:56:21de réserve
00:56:22et merci à ce ministre
00:56:23d'avoir rétabli les choses
00:56:24et j'aimerais aussi
00:56:25que dans ce pays
00:56:26tous les professeurs
00:56:27qui font face
00:56:28à des élèves par exemple
00:56:29qui contestent leur enseignement
00:56:30ou tous les professeurs
00:56:31qui font face
00:56:32à des gens
00:56:32qui font pression
00:56:33parce qu'ils ont des idées
00:56:34différentes dès leur
00:56:35soient protégés
00:56:36dans ce pays
00:56:36c'est une question démocratique
00:56:38et de liberté d'expression
00:56:39vous vous rendez compte
00:56:40on protège
00:56:41dans notre pays
00:56:42des professeurs
00:56:42on protège
00:56:43les agents pénitentiaires
00:56:44on va bientôt protéger
00:56:45les policiers
00:56:45qui nous protègent
00:56:47il y a un moment
00:56:47qui seront les derniers
00:56:49garde-fous
00:56:49l'état protège
00:56:51mais cette présidente
00:56:52d'université
00:56:52elle a fait le contraire
00:56:53ça a été très bien
00:56:54démontré ici
00:56:54il a déjà la tête sous l'eau
00:56:56elle appuie un peu plus
00:56:57donc c'est absolument
00:56:58terrifiant
00:56:59après sur ce que peut
00:57:00faire le ministre
00:57:01le ministre
00:57:01il soutient publiquement
00:57:02c'est ce qu'on attend
00:57:03de lui
00:57:03le problème c'est
00:57:04qu'il y a quelque chose
00:57:05qui s'appelle
00:57:05l'autonomie des universités
00:57:06qui a été mis en place
00:57:08d'ailleurs par la droite
00:57:08qui fait qu'aujourd'hui
00:57:09les présidents d'universités
00:57:11ont un rôle indépendant
00:57:13font pour beaucoup de choses
00:57:15un peu ce qu'ils veulent
00:57:15par conséquent
00:57:16on ne peut pas dire
00:57:17à cette présidente
00:57:18moi en tant que ministre
00:57:19je vous demande de partir
00:57:20on peut le dire
00:57:21mais elle
00:57:21elle fera bien ce qu'elle voudra
00:57:22moi je pense que le ministre
00:57:24la chose qu'il peut faire
00:57:25disons l'échelon supplémentaire
00:57:26par rapport à ce qu'il a dit là
00:57:27ce serait de dire
00:57:28j'invite cette femme
00:57:29à démissionner
00:57:30moi je pense que c'est
00:57:31ce qu'il devrait faire
00:57:31alors il peut faire pression
00:57:32sur les subventions
00:57:33à l'université
00:57:35oui mais après
00:57:35ce qui est dommage
00:57:35c'est que vous allez couper
00:57:36dans le vif
00:57:37un certain nombre de départements
00:57:38d'autres départements
00:57:39qui n'ont rien demandé
00:57:40ou rien fait
00:57:41et qui peut peut-être
00:57:42ne cautionnent pas
00:57:42à la folie
00:57:43de cette présidente d'université
00:57:44donc moi je pense que
00:57:46non
00:57:46les subventions
00:57:47c'est pas un bon moyen
00:57:50à l'acheter
00:57:50oui
00:57:50non je pense qu'elle est
00:57:52profondément
00:57:52il y a une part d'idéologie
00:57:54peut-être chez ce genre
00:57:55de président d'université
00:57:56c'est-à-dire que
00:57:57il y a un soutien
00:57:58ils se disent
00:57:58il faut que je naisse pas
00:57:59elle est mal tombée
00:58:01parce qu'elle est tombée
00:58:02sur un professeur
00:58:02parce qu'il est courageux
00:58:04il tient le choc
00:58:05il y a des travaux
00:58:07qui sont sérieux
00:58:07depuis des années
00:58:08c'est quelqu'un qui connaît
00:58:09très bien le monde arabe
00:58:10qui connaît très bien
00:58:10le contexte du conflit
00:58:12là je parle
00:58:12israélo-palestinien
00:58:14et pas seulement
00:58:14le contemporain
00:58:15avec ce qui est
00:58:16les attaques terribles
00:58:17depuis le 7 octobre
00:58:17donc elle est
00:58:19vous avez raison
00:58:19il y a quelqu'un de solide
00:58:20sur ses bases
00:58:21si je puis dire
00:58:22oui mais que tout le monde
00:58:23essaie de salir
00:58:24moi j'ai regardé
00:58:25par exemple la fiche
00:58:25wikipedia de ce professeur
00:58:26maintenant
00:58:27on écrit
00:58:27vous avez raison
00:58:30nous sommes
00:58:31lisés le who's who
00:58:32mais on ne regardez plus
00:58:33les fiches wikipedia
00:58:33oui mais je ne crois pas
00:58:34qu'il soit dans le who's who
00:58:35malheureusement
00:58:35mais dans wikipedia
00:58:37on écrit toutes sortes
00:58:38d'horreurs sur lui
00:58:39en fait wikipedia reprend
00:58:40des médias
00:58:41qui ont dit des horreurs
00:58:42sur ce professeur
00:58:43surtout les contributeurs
00:58:44militants
00:58:45qui peut-être eux-mêmes
00:58:46ont intimidé ce professeur
00:58:47qui sont allés remplir
00:58:48sa fiche
00:58:48donc si vous voulez
00:58:49vous imaginez
00:58:49la vie de ce professeur
00:58:50qui est un homme sérieux
00:58:51qui a des travaux
00:58:52de haut niveau
00:58:52aujourd'hui
00:58:53la façon dont il a été sali
00:58:54alors qu'il est victime
00:58:55c'est intolérable
00:58:56mais nous sommes d'accord
00:58:57et plein soutien
00:58:58évidemment à lui
00:59:00Franck Papazion
00:59:00nous sommes le 24 avril
00:59:02c'est un jour important
00:59:03jour officiel
00:59:04du génocide des Arméniens
00:59:05un jour du souvenir
00:59:07du recueillement
00:59:08de commémoration en Arménie
00:59:09mais aussi je l'ai dit
00:59:10de la diaspora arménienne
00:59:11à travers le temps
00:59:12d'ailleurs comment évolue
00:59:14ce sentiment
00:59:14de commémoration
00:59:15du souvenir
00:59:16face à cette date
00:59:18en particulier
00:59:19pour les jeunes générations
00:59:20rendez-vous compte
00:59:21que 110 ans
00:59:22après le crime
00:59:23aujourd'hui
00:59:24on commémore
00:59:25les 110e anniversaire
00:59:26du génocide arménien
00:59:27à travers le monde
00:59:28110 ans après le crime
00:59:30les bourreaux
00:59:31n'ont toujours pas reconnu
00:59:32et n'ont pas encore réparé
00:59:34et Elie Wiesel disait
00:59:37ni un génocide
00:59:38c'est achever le travail
00:59:39des bourreaux
00:59:40et je voudrais rajouter
00:59:41ne pas le condamner
00:59:43c'est autoriser sa récidive
00:59:44en réalité
00:59:45et les Arméniens
00:59:47ont été victimes
00:59:48durant plus de 100 ans
00:59:50en réalité
00:59:51des forces du panturquisme
00:59:52du racisme
00:59:54mais également
00:59:55des postures
00:59:57anti-chrétiennes
00:59:58parfois anti-arméniennes
00:59:59au nom du panturquisme
01:00:02au nom de ce vieux rêve
01:00:03panturc
01:00:04de la réalisation
01:00:05d'un grand espace
01:00:06turcophone
01:00:07de la Turquie
01:00:09jusqu'à l'Asie centrale
01:00:10etc.
01:00:11et l'Arménie
01:00:12est au milieu
01:00:12en réalité
01:00:13donc les Arméniens
01:00:15étaient dans l'Empire Ottoman
01:00:15ils ont été massacrés
01:00:17au nom de cette idéologie
01:00:20panturque
01:00:21sur ordre
01:00:21du gouvernement turc
01:00:23et puis
01:00:24avec le temps
01:00:25en fait
01:00:25les Arméniens
01:00:26d'Azerbaïdjan
01:00:27ont été massacrés
01:00:28aussi
01:00:28c'est-à-dire que la Turquie
01:00:30et l'Azerbaïdjan
01:00:31sont les deux piliers
01:00:32du panturquisme
01:00:34Erdogan et Aliyev
01:00:35considèrent que
01:00:36c'est un seul peuple
01:00:37pour deux états
01:00:39et on a bien vu
01:00:40de quelle manière
01:00:41en 2020
01:00:42l'Azerbaïdjan
01:00:43et la Turquie
01:00:44ont mené une guerre
01:00:45atroce
01:00:46contre les Arméniens
01:00:48en Arménie
01:00:49et dans le Haut-Karabakh
01:00:505000 morts
01:00:515000 handicapés
01:00:52aujourd'hui
01:00:53pas de condamnation
01:00:54de la communauté internationale
01:00:56condamnation orale
01:00:57mais pas de condamnation
01:00:58claire
01:00:59nette
01:01:00et
01:01:00comment dire
01:01:01concrète
01:01:02donc ce qui a autorisé
01:01:04l'Azerbaïdjan
01:01:05trois ans plus tard
01:01:06à l'automne 2023
01:01:07en fait
01:01:08d'organiser
01:01:09la première épuration
01:01:10ethnique
01:01:11du 21ème siècle
01:01:12en déportant
01:01:13120 000 Arméniens
01:01:14d'Artsakh
01:01:16en les déportant
01:01:17en les chassant
01:01:18de leur pays
01:01:18Aliyev avait dit
01:01:19en 2020
01:01:19nous vous chasserons
01:01:21comme des chiens
01:01:21il l'a fait
01:01:22la communauté internationale
01:01:24a condamné
01:01:26oralement
01:01:27par des déclarations
01:01:28la France
01:01:29a saisi
01:01:30le Conseil de sécurité
01:01:31la Cour internationale
01:01:32de justice
01:01:33mais concrètement
01:01:34l'Azerbaïdjan
01:01:35n'a pas été sanctionné
01:01:36tant qu'on ne sanctionne pas
01:01:38ce type de pratique
01:01:39on autorise
01:01:40la récidive
01:01:42et pourtant
01:01:43on a la sanction facile
01:01:44quand il s'agit
01:01:44d'autres pays
01:01:46ce qu'on peut comprendre
01:01:46et là
01:01:47elle pourrait l'être
01:01:47vous savez
01:01:48sur tous les plateaux
01:01:48de télévision
01:01:49dont le vôtre
01:01:50à CNews
01:01:50à l'automne 2023
01:01:51lorsqu'effectivement
01:01:52cette épuration ethnique
01:01:54a eu lieu
01:01:54j'ai demandé
01:01:55l'expulsion
01:01:56de l'ambassadrice
01:01:57d'Azerbaïdjan
01:01:58et la fermeture
01:01:58de l'ambassade
01:01:59d'Azerbaïdjan
01:01:59comment la France
01:02:01comment un pays
01:02:02comme la France
01:02:03qui est l'étendard
01:02:04des droits de l'homme
01:02:04à travers le monde
01:02:05peut encore avoir
01:02:07des relations
01:02:07avec un État
01:02:09qui a organisé
01:02:10une épuration ethnique
01:02:11qui a massacré
01:02:12des armées
01:02:12pour l'Europe
01:02:13c'est les intérêts
01:02:14c'est le gaz
01:02:15l'Azeri
01:02:16c'est tout cela
01:02:16oui probablement
01:02:18ou peut-être
01:02:19un manque de courage
01:02:20que je souligne souvent
01:02:21dans mon livre
01:02:22la menace d'Aerbaïdjan
01:02:23le régime d'Aerbaïdjan
01:02:24il menace pour la France
01:02:25l'Occident
01:02:26est faible
01:02:27par rapport au chantage
01:02:28exercé par l'Azerbaïdjan
01:02:29très intéressant votre livre
01:02:30Franck Papazian
01:02:30parce qu'aussi
01:02:31derrière la dénonciation
01:02:33de ce régime
01:02:33vous montrez aujourd'hui
01:02:34comment dire
01:02:35ces états puissances
01:02:36que sont la Turquie
01:02:38que sont d'autres
01:02:39la Russie
01:02:41l'Iran
01:02:41etc et d'autres
01:02:42comment véritablement
01:02:43à marche forcée
01:02:44aujourd'hui
01:02:45ils arrivent à faire
01:02:45je veux dire
01:02:46reculer l'Occident
01:02:48parce qu'ils ont pris
01:02:49leur temps
01:02:50et que personne
01:02:50n'a été vigilant
01:02:51c'est qu'aujourd'hui
01:02:52en France par exemple
01:02:53la Turquie a des réseaux
01:02:54extraordinaires
01:02:55non seulement dans les mosquées
01:02:56mais dans un certain
01:02:57nombre d'associations
01:02:58dans certaines universités
01:03:00la Turquie a créé
01:03:02des écoles islamistes
01:03:03sans autorisation
01:03:04qui aujourd'hui
01:03:05ne sont pas remises en question
01:03:06il y a une véritable influence
01:03:08la Turquie a voulu être
01:03:09le leader du monde musulman
01:03:10et du monde arabe
01:03:11sans faire partie
01:03:12du monde arabe
01:03:13en réalité
01:03:13ça c'est le rêve
01:03:14vraiment d'Erdogan
01:03:15un leadership
01:03:16on a bien vu de quelle manière
01:03:17Erdogan lui-même
01:03:18personnellement
01:03:19est venu organiser
01:03:20les communautés
01:03:21turques en France
01:03:22mais également
01:03:23dans toute l'Europe
01:03:24on autorise ça
01:03:25non
01:03:25il faut être ferme
01:03:27tant qu'on n'a pas
01:03:28sanctionné
01:03:29en réalité
01:03:30on autorise la récidive
01:03:31on encourage même
01:03:33à recommencer
01:03:34il y a plusieurs années
01:03:35je me souviens
01:03:35j'étais encore en Tunisie
01:03:37comment l'Occident
01:03:38l'Europe
01:03:39voyait l'arrivée
01:03:40d'Erdogan
01:03:41à l'époque
01:03:41il venait d'arriver
01:03:42les tout jeunes maires
01:03:43c'était incroyable
01:03:43on disait
01:03:44c'était l'islamiste modéré
01:03:45avec des résultats économiques
01:03:47fabuleux
01:03:48et déjà de l'autre côté
01:03:49de la mécanique
01:03:49oh là là
01:03:50ils vont voir
01:03:51ce que nous avons subi
01:03:53notamment en Algérie
01:03:54nous avions
01:03:55dès le début
01:03:56alerté
01:03:57le gouvernement français
01:03:58le quai d'Orsay
01:03:59l'ensemble des forces politiques
01:04:00effectivement
01:04:01on voyait en Erdogan
01:04:02le dirigeant moderne
01:04:05du 21ème siècle
01:04:07le réformateur
01:04:08etc
01:04:08nous avons
01:04:09tout mis en oeuvre
01:04:11pour expliquer
01:04:12en fait
01:04:12aux autorités
01:04:13qu'Erdogan
01:04:14est un frère musulman
01:04:15qu'il est un islamiste
01:04:17et qu'il allait
01:04:18tout mettre en oeuvre
01:04:20d'abord pour durer
01:04:21en Turquie
01:04:21ou de quelle manière
01:04:22par exemple
01:04:22il l'a mis en prison
01:04:24son principal opposant
01:04:25personne ne dit rien
01:04:26il ne se passe rien
01:04:26il n'y a pas de mécanisme
01:04:28de sanction
01:04:28encore une fois
01:04:29il n'y a pas de mécanisme
01:04:30de sanction
01:04:30je vous donne un autre exemple
01:04:32aujourd'hui
01:04:33devant le monde entier
01:04:34il y a 23 Arméniens
01:04:37du Haut-Karabakh
01:04:38qui sont dans les prisons
01:04:39en Nazar-Beljan
01:04:40dont 8 anciens dirigeants
01:04:42tout le monde sait
01:04:43que c'est des parodies de justice
01:04:44des parodies de procès
01:04:45etc
01:04:46personne n'intervient
01:04:47pour les paroles libères
01:04:48sur la Turquie
01:04:48Franck Papazian
01:04:49ils ont la bombe migratoire
01:04:51l'Europe
01:04:51elle est transite
01:04:52de peur
01:04:53s'il ouvre les vannes
01:04:56oui
01:04:56mais il y a toujours
01:04:57des moyens
01:04:58de se faire respecter
01:05:00en réalité
01:05:00tant que vous savez
01:05:01vous connaissez l'Orient
01:05:02je connais l'Orient
01:05:04tant qu'on ne se fait pas
01:05:05respecter par la force
01:05:06par les orientaux
01:05:07effectivement
01:05:08la vaut pour l'Algérie
01:05:09je l'ai souvent dit
01:05:10sur ce plateau
01:05:11comment aujourd'hui
01:05:12la cause arménienne
01:05:13est perçue et soutenue
01:05:13en France
01:05:14aujourd'hui
01:05:15la cause arménienne
01:05:16fait l'unanimité
01:05:17de toutes les forces politiques
01:05:18en France
01:05:18de la droite à la gauche
01:05:19en réalité
01:05:20tout le monde soutient
01:05:21la nécessaire reconnaissance
01:05:22du génocide arménien
01:05:23par la Turquie
01:05:24qui continue de le nier
01:05:25tout le monde soutient
01:05:27l'Arménie évidemment
01:05:28qui est quand même
01:05:29enfermée entre la Turquie
01:05:31et l'Azerbaïdjan
01:05:33qui est soumise
01:05:35à un chantage
01:05:36aujourd'hui
01:05:36par l'Azerbaïdjan
01:05:37qui lui demande
01:05:39de signer une paix
01:05:40indigne
01:05:41injuste
01:05:41ou sinon
01:05:42alors à la guerre
01:05:43et puis
01:05:44sur la question
01:05:45du Haut-Karabakh
01:05:47on a bien vu
01:05:48que l'Assemblée nationale
01:05:49et le Sénat
01:05:49à la quasi-unanimité
01:05:51s'était prononcé
01:05:51pour son indépendance
01:05:53au moment de la guerre
01:05:54pour sa sécurité
01:05:55la France aujourd'hui
01:05:56est favorable
01:05:57au droit du retour
01:05:58des Arméniens
01:05:59dans le Haut-Karabakh
01:06:00mais il faudrait ajouter
01:06:02en garantissant
01:06:04leur sécurité
01:06:05donc ça c'est une
01:06:06position politique
01:06:07maintenant
01:06:08quels sont les mécanismes
01:06:09qui permettent
01:06:10la mise en place
01:06:11de cette position là
01:06:12encore une fois
01:06:13je dis
01:06:14c'est un manque de courage
01:06:15des autorités
01:06:16en général
01:06:16du monde
01:06:17on nous voit
01:06:18qui n'est plus gouverné
01:06:19et en tout cas
01:06:20c'est la prédominance
01:06:22n'est fort
01:06:22par rapport aux faibles
01:06:23encore aujourd'hui
01:06:25et si la Turquie
01:06:27n'est pas soumise
01:06:27à une condamnation
01:06:28internationale
01:06:29ou si l'Azerbaïdjan
01:06:30n'est pas soumise
01:06:30à une condamnation
01:06:31internationale
01:06:32et bien
01:06:33ils poursuivront
01:06:34on les encouragera
01:06:35à poursuivre
01:06:36leur politique
01:06:36génocidaire
01:06:37et négationniste
01:06:39hier nous avions
01:06:40sur ce plateau
01:06:41Sylvain Tesson
01:06:42qui nous a raconté
01:06:43son entrevue
01:06:44avec le pape
01:06:45François
01:06:46et lors de cette
01:06:46entrevue
01:06:48il lui a
01:06:48fait porter le message
01:06:49sur l'Arménie
01:06:50alors c'est ce qu'il nous disait
01:06:51il nous disait
01:06:52pour des questions protocolaires
01:06:53c'était pas le moment
01:06:54et apparemment
01:06:55il ne fallait pas
01:06:55comme ça
01:06:56interpeller le pape
01:06:57mais vous avez quand même
01:06:59comment je puis dire
01:07:00des défenseurs
01:07:01un peu partout
01:07:02je pense
01:07:02d'abord
01:07:03ceux qui nous regardent
01:07:04les citoyens
01:07:05mais ceux qui ont aussi
01:07:06audience
01:07:07ceux qui ont
01:07:07les plateaux ouverts
01:07:09c'est important aujourd'hui
01:07:09c'est une cause
01:07:10vraiment
01:07:10qui a progressé
01:07:12sincèrement
01:07:13dans tous les milieux
01:07:14en France
01:07:14les milieux intellectuels
01:07:15les milieux politiques
01:07:16les milieux d'affaires
01:07:17peut-être un peu moins
01:07:18pour d'autres raisons
01:07:19il y a un vrai soutien
01:07:21de la cause arménienne
01:07:24vous me parliez du pape
01:07:25tout à l'heure
01:07:26le pape est le premier
01:07:27qui a reconnu
01:07:28le génocide arménien
01:07:29en 2015
01:07:30le premier pape
01:07:30en 2015
01:07:31qui a reconnu
01:07:32le génocide arménien
01:07:33100 ans après les faits
01:07:34l'église catholique
01:07:35a attendu 100 ans
01:07:36avant de reconnaître
01:07:37le génocide arménien
01:07:38mais en même temps
01:07:39le pape a noué
01:07:41des relations
01:07:42je dirais
01:07:43d'affaires
01:07:43avec l'Azerbaïdjan
01:07:45et avec le couple
01:07:46Alief
01:07:46il y a aussi
01:07:48à un moment donné
01:07:49des questions
01:07:50de morale
01:07:51qui relèvent aussi
01:07:52du courage politique
01:07:52pourquoi le pape
01:07:53a noué
01:07:54des relations
01:07:55d'affaires
01:07:55avec l'Azerbaïdjan
01:07:56pour des questions
01:07:57de financement
01:07:57est-ce que l'église catholique
01:07:58a vraiment besoin
01:07:59de ça en vérité
01:08:00est-ce qu'on a besoin
01:08:02des financements
01:08:02on a plein de miracles
01:08:02sur les finances
01:08:03même au Vatican
01:08:04ils étaient vraiment
01:08:07dans le rouge
01:08:07pour sourire un peu
01:08:09le sujet est dramatique
01:08:10mais c'est vrai
01:08:11quand vous écoutons
01:08:12cher Franck Papazien
01:08:13en voyant
01:08:14cette jeunesse
01:08:14de la diaspora
01:08:15véritablement
01:08:16c'est constitutif
01:08:17de leur identité
01:08:18j'ai rarement vu
01:08:20comme ça
01:08:20de génération en génération
01:08:21quelque chose
01:08:22de s'y incarné
01:08:23on le voit
01:08:23110 ans après
01:08:24la détermination
01:08:25à faire reconnaître
01:08:26ce génocide
01:08:26par la Turquie
01:08:27est intact
01:08:27110 ans après
01:08:28la diaspora
01:08:29en soutien à l'Arménie
01:08:31c'est une volonté
01:08:32intacte
01:08:33110 ans après
01:08:34l'Arménie diaspora
01:08:35soutienne leurs frères
01:08:36et soeurs
01:08:37du Haut-Karabakh
01:08:38qui sont aujourd'hui
01:08:39des réfugiés
01:08:40en Arménie
01:08:41et la volonté
01:08:42de mener le combat
01:08:43pour la reconquête
01:08:44du Haut-Karabakh
01:08:45la condamnation
01:08:46de l'Azerbaïdjan
01:08:48d'allief
01:08:49des dignitaires
01:08:49du régime
01:08:50est un objectif
01:08:52important
01:08:53pour les Arméniens
01:08:55aujourd'hui
01:08:55dans le monde
01:08:56parce qu'on veut garder
01:08:57la tête haute
01:08:58et on considère
01:08:59que les bourreaux
01:08:59doivent payer
01:09:00non seulement
01:09:01devant l'histoire
01:09:03mais pour éviter
01:09:04que ça recommence
01:09:05vous savez
01:09:05Hitler disait
01:09:06en 1939
01:09:07quand quelqu'un lui disait
01:09:09mais vous êtes sûr
01:09:09qu'on va faire
01:09:11le massacre des Juifs
01:09:12et il disait
01:09:13qui se souvient
01:09:14aujourd'hui
01:09:14des Arméniens
01:09:15qui se souvient
01:09:16aujourd'hui
01:09:17du massacre
01:09:17des Arméniens
01:09:18Hitler l'a dit
01:09:19si le génocide
01:09:20arménien
01:09:21avait été
01:09:21proprement sanctionné
01:09:23réparé
01:09:24en 1915
01:09:25peut-être qu'on aurait
01:09:26pu éviter la Shoah
01:09:27en tout cas
01:09:27votre présence
01:09:28était très importante
01:09:29aujourd'hui
01:09:29je vous remercie
01:09:30Franck Papazion
01:09:31restez avec nous
01:09:32il nous reste
01:09:32quelques minutes
01:09:33on va revenir
01:09:34sur l'hommage
01:09:36l'émotion
01:09:36pour le pape François
01:09:38je posais hier
01:09:40la question
01:09:41comment aujourd'hui
01:09:43on arrive à concilier
01:09:44parce qu'il y a eu
01:09:44une petite polémique
01:09:45sur les drapeaux
01:09:46en Berne
01:09:46comment on arrive
01:09:48à concilier
01:09:48dans notre pays
01:09:49une spiritualité
01:09:50religieuse
01:09:51et une spiritualité
01:09:52républicaine
01:09:53vous président
01:09:54de la république
01:09:54vous n'y voyez pas
01:09:57tout de suite
01:09:57André Valigny
01:09:58mais est-ce que
01:09:59vous oseriez parler
01:10:00d'un projet politique
01:10:01où il y a un peu
01:10:01de spiritualité
01:10:02comme disait
01:10:03Saint-Exupéry
01:10:03faire pleuvoir
01:10:04quelque chose
01:10:05qui ressemble
01:10:06à un champ grégorien
01:10:06ou est-ce que
01:10:07c'est totalement
01:10:07impossible
01:10:09cette histoire
01:10:10des drapeaux
01:10:11en Berne
01:10:11je considère
01:10:12que c'est une petite
01:10:13entorse
01:10:13la laïcité
01:10:14mais une entorse
01:10:15tout à fait acceptable
01:10:16le pape avait une aura
01:10:17internationale
01:10:18il y a beaucoup
01:10:19de catholiques en France
01:10:20donc ça ne me choque pas
01:10:20et pourtant
01:10:21Dieu sait si je suis républicain
01:10:22Dieu sait que
01:10:23alors là j'adore la phrase
01:10:24Dieu sait si je suis républicain
01:10:26ça peut être un titre
01:10:28un livre
01:10:28et Dieu sait si je suis à la fois
01:10:28un chrétien fervent
01:10:30et un républicain convaincu
01:10:31il y a une chose
01:10:32qui m'a frappé hier
01:10:33à Argenteuil
01:10:33j'étais allé à Argenteuil
01:10:35sur le fronton
01:10:36de la basilique
01:10:37où est exposée actuellement
01:10:38la tunique du Christ
01:10:39en rappelant que l'Arménie
01:10:41est le berceau du christianisme
01:10:42sur Franck Papazian
01:10:43il y a une inscription
01:10:45incroyable
01:10:45sur la basilique
01:10:46d'Argenteuil
01:10:47liberté
01:10:48égalité
01:10:48fraternité
01:10:49sur le fronton
01:10:50de la basilique
01:10:51c'est incroyable
01:10:52j'ai jamais vu ça
01:10:53vous avez magnifiquement
01:10:55répondu à la question
01:10:56il y a quelques églises
01:10:58en France
01:10:58qui ont cette inscription
01:11:00sur leur fronton
01:11:01qui sont souvent
01:11:02des héritages
01:11:02de la révolution française
01:11:04quand les églises
01:11:04ont été déchristianisées
01:11:06par la force
01:11:06occupées
01:11:07et transformées
01:11:08en bien d'autres choses
01:11:09qu'un lieu de culte
01:11:10et dans certaines localités
01:11:12certaines municipalités
01:11:13ce sont souvent
01:11:14des maires communistes
01:11:15qui au cours du 20ème siècle
01:11:16à Argenteuil
01:11:17c'est possible
01:11:18voilà ça a plu
01:11:19à monsieur Valigny
01:11:20il y a quelques municipalités
01:11:22en France
01:11:23qui ont
01:11:23mais si vous faites attention
01:11:24même sur le fronton
01:11:26de l'église Saint-Sulpice
01:11:27à Paris
01:11:28vous avez
01:11:28sur le bois
01:11:30de la porte centrale
01:11:32il faut être attentif
01:11:33pour le voir
01:11:34parce que c'est bien effacé
01:11:35mais c'est la peinture
01:11:35d'origine de la révolution française
01:11:37effectivement
01:11:37il faut faire vraiment attention
01:11:39mais c'est magnifique
01:11:39quand vous le décelez
01:11:41merci pour toutes ces précisions
01:11:42et bravo
01:11:43je vous en prie
01:11:44pour toute cette culture
01:11:46cette spiritualité
01:11:48on peut le dire aussi
01:11:48ce sont des images
01:11:49où on voit une ferveur
01:11:50une émotion
01:11:51évidemment à respecter
01:11:52merci encore
01:11:53Franck Papazian
01:11:53merci à vous
01:11:54l'émission se termine
01:11:55un peu plus rapidement
01:11:56et raccourcie aujourd'hui
01:11:58parce que vous allez suivre
01:11:59si vous le voulez bien
01:11:59en tous les cas
01:12:00la grande interview
01:12:01avec la porte-parole du gouvernement
01:12:02vous allez voir
01:12:03tous les sujets
01:12:03dont on vient de parler
01:12:04ont été évoqués
01:12:05avec Sophie Prima
01:12:06et je vous dis
01:12:06à lundi avec grand plaisir
01:12:08Bonjour Sophie Prima
01:12:13Bonjour Sonia Mabouk
01:12:14et bienvenue à la grande interview
01:12:15sur CNews Europe 1
01:12:16vous êtes la porte-parole
01:12:17du gouvernement
01:12:18il y a beaucoup de sujets
01:12:18ce matin à traiter avec vous
01:12:20et on démarre évidemment
01:12:21cet entretien
01:12:21par l'information de la nuit
01:12:23Donald Trump
01:12:23pense avoir un accord
01:12:25avec Vladimir Poutine
01:12:26le président américain
01:12:28Sophie Prima
01:12:28qui met la pression
01:12:29sur Zelensky
01:12:30affirmant que c'est
01:12:30le président ukrainien
01:12:32qui bloque les pourparlers
01:12:33et qui ne veut donc pas
01:12:34en finir avec cette guerre
01:12:35alors que des missiles
01:12:36ont touché Kiev cette nuit
01:12:38que c'est la France
01:12:39de cet accord
01:12:39semble-t-il
01:12:40entre les USA
01:12:41et la Russie ?
01:12:42Ce matin à titre personnel
01:12:44je n'en sais pas plus que vous
01:12:46puisque des pourparlers
01:12:48et des discussions ont eu lieu
01:12:50hier à Londres
01:12:51entre conseillers
01:12:51donc j'imagine que ce corpus
01:12:54de propositions a été évoqué
01:12:56mais dans le silence médiatique
01:12:58et politique
01:12:59ce que je regrette une fois de plus
01:13:01c'est que le président Zelensky
01:13:03qui tend la main
01:13:03depuis maintenant plusieurs semaines
01:13:05en disant
01:13:06je suis prêt à une trêve de 30 jours
01:13:08pour discuter les conditions
01:13:09de la paix
01:13:10avec Vladimir Poutine
01:13:11avec les Européens
01:13:12et avec les Américains
01:13:14aujourd'hui se retrouve
01:13:15une nouvelle fois
01:13:16après une nuit
01:13:17de bombardement mortel
01:13:18après les attaques
01:13:20qu'il y a eu pendant Pâques
01:13:21nous sommes très très loin
01:13:22de la trêve
01:13:23et nous sommes très très loin
01:13:24aujourd'hui
01:13:25des conditions d'une paix
01:13:26qui soit acceptable
01:13:27pour les Ukrainiens
01:13:28et qui soit une paix
01:13:30acceptable aussi
01:13:31pour les Européens
01:13:32dans la condition
01:13:32d'une durabilité
01:13:33de la paix
01:13:34donc il y a beaucoup d'annonces
01:13:36souvent
01:13:36régulièrement
01:13:37de la part
01:13:38du président Trump
01:13:40de la part
01:13:40du président Poutine
01:13:41mais la paix
01:13:42ne peut être acquise
01:13:43qu'avec l'Ukraine
01:13:45et avec l'accord
01:13:46de l'Ukraine
01:13:47et vous avez parlé
01:13:47de conditions acceptables
01:13:49le vice-président américain
01:13:50J.D. Evans
01:13:51a suggéré
01:13:52je cite
01:13:52de geler les lignes territoriales
01:13:53à un niveau proche
01:13:54de ce qu'elles sont
01:13:55aujourd'hui
01:13:56de procéder
01:13:56dit-il
01:13:57à des échanges territoriaux
01:13:58entre l'Ukraine
01:13:59et la Russie
01:14:00on a bien compris
01:14:00qu'il fallait abandonner
01:14:02la Crimée
01:14:03et tout cela
01:14:03là encore
01:14:04si je vous entends bien
01:14:05la France, l'Europe
01:14:06dirait non
01:14:07si encore
01:14:07elle serait
01:14:08mais c'est l'Ukraine
01:14:08qui doit décider
01:14:09des conditions
01:14:10je le redis
01:14:10l'Ukraine est au centre
01:14:12l'Ukraine est le pays
01:14:12agressé
01:14:13l'Ukraine est le pays
01:14:14qui dans ces conditions-là
01:14:15laisserait une partie
01:14:16de son territoire
01:14:17elle doit donc être au cœur
01:14:18de cet accord
01:14:19et c'est l'Ukraine
01:14:20qui doit décider
01:14:21quelles sont les conditions
01:14:22évidemment
01:14:23pour sa propre protection
01:14:25dans le temps
01:14:26de façon durable
01:14:27et aussi pour la protection
01:14:28de l'Europe
01:14:30et nous devons être
01:14:31aussi au cœur
01:14:31des négociations
01:14:32J'en viens Sophie Prima
01:14:33à l'actualité en France
01:14:34elle est très chargée
01:14:35tout d'abord
01:14:36une actualité judiciaire
01:14:37qui provoque des remous
01:14:38autour du lycée musulman
01:14:39Averroès à Lille
01:14:41qui a obtenu
01:14:41je le rappelle
01:14:42gain de cause
01:14:42puisque la justice
01:14:43je le précise
01:14:44à nos auditeurs
01:14:44et téléspectateurs
01:14:45rétablit son contrat
01:14:47avec l'Etat
01:14:47le tribunal administratif
01:14:49vient d'annuler
01:14:49la décision prise en 2023
01:14:51par le préfet de l'époque
01:14:52de suspendre
01:14:53les subventions du lycée
01:14:54établissement accusé
01:14:56d'entrisme islamiste
01:14:57la justice administrative
01:14:58estime qu'il y a
01:14:59des vices de forme
01:15:00et des preuves insuffisantes
01:15:02est-ce que l'Etat
01:15:03peut ne pas faire
01:15:04appel de cette décision ?
01:15:07Alors d'abord
01:15:07je voudrais dire
01:15:08que moi je salue
01:15:09le fait qu'un préfet
01:15:10fasse des contrôles
01:15:11regarde ce qui se passe
01:15:13dans les établissements
01:15:14sous contrat
01:15:14quel qu'il soit d'ailleurs
01:15:16et quelle que soit
01:15:19la religion
01:15:20qui soit portée derrière
01:15:21je suis plutôt satisfaite
01:15:23de voir que l'Etat
01:15:24regarde ce qui se passe
01:15:25dans ces établissements
01:15:26sous contrat
01:15:26le préfet avait
01:15:28un jugement
01:15:29qui indiquait
01:15:30qu'il y avait des faits
01:15:31qui étaient reprochés
01:15:32à cet établissement
01:15:33il a rompu le contrat
01:15:35il y a aujourd'hui
01:15:35une décision du tribunal
01:15:36administratif
01:15:37évidemment
01:15:37ça ne me revient pas
01:15:39de commenter
01:15:40cette décision
01:15:41néanmoins
01:15:42le dossier est aujourd'hui
01:15:43sur la table
01:15:44d'Elisabeth Borne
01:15:45qui prend le temps
01:15:46de le regarder
01:15:46puisqu'il y avait une question
01:15:47sur la profondeur
01:15:50et la solidité
01:15:51des preuves
01:15:52en fait
01:15:52qui étaient apportées
01:15:53par le préfet
01:15:53et donc elle décidera
01:15:55avec le Premier ministre
01:15:56s'il y a un appel
01:15:57ou s'il n'y a pas d'appel
01:15:58j'entends mais imaginons
01:15:59imaginons que l'État
01:16:00ne fasse pas appel
01:16:01alors qu'en même temps
01:16:02le ministre de l'Intérieur
01:16:03va déclassifier
01:16:04un dossier
01:16:05dit-il
01:16:06choc sur les frères musulmans
01:16:07quel message
01:16:09est-ce que vous envoyez
01:16:10aujourd'hui
01:16:10le message qu'on envoie
01:16:11c'est un
01:16:11il y a des contrôles
01:16:12deux
01:16:12il faut qu'il y ait des preuves
01:16:13s'il y a des preuves
01:16:14je pense qu'on ne faiblira pas
01:16:16dans la volonté
01:16:16de fermer
01:16:17ces établissements
01:16:18donc si j'ai bien compris
01:16:19l'appel n'est pas du tout
01:16:20exclu au contraire
01:16:21l'appel n'est pas exclu
01:16:22elle n'est pas décidée
01:16:23en fonction de la solidité
01:16:25des preuves
01:16:26l'appréciation
01:16:27de la ministre
01:16:28de l'Éducation
01:16:29ministre d'État
01:16:30Elisabeth Borne
01:16:30sera là
01:16:31j'entends même
01:16:32s'il faut respecter
01:16:32les décisions de justice
01:16:33quand même
01:16:34elles peuvent interroger
01:16:35est-ce qu'une telle décision
01:16:36peut marquer aussi
01:16:36un recul de la République
01:16:37face à l'islamisme
01:16:38il faut simplement savoir
01:16:40si ces preuves sont avérées
01:16:41ou pas
01:16:42si elles sont avérées
01:16:43il faut continuer
01:16:44le combat juridique
01:16:46et fermer
01:16:47car il est insupportable
01:16:48pour nous
01:16:48évidemment que dans
01:16:50des établissements
01:16:50il y ait de l'entrisme
01:16:51qu'il soit de quelque religion
01:16:53que ce soit d'ailleurs
01:16:53mais là en l'occurrence
01:16:54des fréristes
01:16:55donc ça c'est absolument
01:16:56impossible
01:16:56mais il faut que ces preuves
01:16:59soient avérées
01:17:00on voit la difficulté
01:17:01quand même
01:17:02justement
01:17:02d'avoir des preuves
01:17:04objectives
01:17:05Marine Le Pen
01:17:06propose une autre solution
01:17:07plus entre guillemets
01:17:08plus radicale
01:17:09elle dit
01:17:10il faut interdire
01:17:10comme le font d'ailleurs
01:17:11de nombreux pays arabes
01:17:12les frères musulmans
01:17:14elle a exprimé hier
01:17:15sur le réseau social X
01:17:16ça veut dire
01:17:17interdire aussi
01:17:18les vecteurs
01:17:19les proxys
01:17:19évidemment
01:17:20de cette idéologie
01:17:21Pourquoi vous ne le faites pas ?
01:17:22Je crois que nous sommes
01:17:24dans un pays particulier
01:17:25où la liberté
01:17:26le culte
01:17:26la liberté de pensée
01:17:27doit être respectée
01:17:29vous savez la phrase
01:17:30d'Arastide Briand
01:17:31elle commence par
01:17:31la loi doit protéger la foi
01:17:33même si la foi
01:17:34ne doit pas dicter la loi
01:17:35je parle de foi
01:17:36je parle de radicalisme
01:17:37mais donc il faut que nous soyons
01:17:40en capacité d'accueillir cela
01:17:41maintenant le radicalisme
01:17:42doit être combattu
01:17:43sous toutes ses formes
01:17:45et donc
01:17:45s'il faut avoir une pensée
01:17:47une réflexion
01:17:48autour de ce qu'il faut interdire
01:17:49pourquoi pas
01:17:50mais en tout cas
01:17:51on est dans cette configuration
01:17:53où nous devons lutter
01:17:54les propositions de loi
01:17:56qui ont été adoptées au Sénat
01:17:57par exemple sur le sport
01:17:58sur l'interdiction des prières
01:17:59dans les salles
01:18:00de sport etc
01:18:01tout ça fait partie
01:18:03de cette lutte
01:18:04contre l'antrisme
01:18:05et le frérisme en l'occurrence
01:18:06qui n'est pas compatible
01:18:07avec les données de la République
01:18:08un antrisme Sophie Préma
01:18:10qui parfois se confond
01:18:11avec la géopolitique
01:18:13et le contexte international
01:18:14c'est ce qui s'est passé
01:18:15à Lyon 2
01:18:16et la présidente de Lyon 2
01:18:17qui est au coeur des critiques
01:18:18cette présidente
01:18:19je le rappelle
01:18:20qui avait dénoncé
01:18:21la prise de position
01:18:22du professeur Fabrice Ballange
01:18:24dont le cours avait été interrompu
01:18:26on voit de nouveau ces images
01:18:27et je les décris
01:18:28à nos auditeurs d'Europe 1
01:18:30quand même violentes
01:18:31où on voit des militants
01:18:32encagoulés
01:18:33venir interrompre le cours
01:18:34d'un professeur
01:18:36et ce matin
01:18:36dans le Figaro
01:18:37le ministre
01:18:37de l'enseignement supérieur
01:18:39Philippe Baptiste
01:18:39dit attendre
01:18:40des présidents
01:18:41d'universités
01:18:41une protection
01:18:42sans ambiguïté
01:18:43des enseignants
01:18:44ce matin
01:18:45je vous pose
01:18:46une question directe
01:18:46au-delà des injonctions
01:18:48que faites-vous
01:18:48de quels moyens d'action
01:18:50vous disposez
01:18:51pour enfin protéger
01:18:52nos professeurs
01:18:53il faut
01:18:54évidemment
01:18:54on le connait
01:18:55on connait ce sujet
01:18:56depuis Samuel Paty
01:18:57évidemment
01:18:57malheureusement
01:18:58on le voit ici
01:19:00à l'université
01:19:01qui
01:19:01on en parlait
01:19:02un petit peu
01:19:02tout à l'heure
01:19:03en off
01:19:03est le temple
01:19:04de la réflexion
01:19:05le temple
01:19:06de la concertation
01:19:07le temple
01:19:08de la confrontation
01:19:08des idées
01:19:09où chacun
01:19:09doit se respecter
01:19:11c'est encore le cas ?
01:19:12on peut se poser
01:19:13la question
01:19:14effectivement
01:19:14quand on voit
01:19:14des actions
01:19:15comme celle-ci
01:19:15qui sont
01:19:16absolument insupportables
01:19:17donc vous me demandez
01:19:19quels sont les moyens
01:19:19que nous devons mettre
01:19:20en place
01:19:20nous devons redire
01:19:22aux corps professoraux
01:19:23que nous les protégerons
01:19:24dans leur diversité
01:19:25intellectuelle
01:19:26de pensée
01:19:27etc
01:19:28que nous devons
01:19:29les soutenir
01:19:29nous devons redire
01:19:30au président
01:19:30d'université
01:19:31Philippe Baptiste
01:19:32a été très clair
01:19:32là-dessus
01:19:33qu'il y a
01:19:34un devoir
01:19:35de protection
01:19:35de ces présidents
01:19:36d'université
01:19:37elle-même
01:19:37d'ailleurs maintenant
01:19:38fait l'objet
01:19:39de menaces
01:19:40et on est obligé
01:19:40de les protéger
01:19:41ce qui était aussi
01:19:42inacceptable
01:19:42malgré tout
01:19:43elle est sortie
01:19:43de son droit
01:19:44de réserve
01:19:44en critiquant
01:19:45un professeur
01:19:45elle a probablement
01:19:47été trop loin
01:19:48et trop vite
01:19:48mais en l'occurrence
01:19:49on ne peut pas
01:19:50injurier
01:19:51et on ne peut pas
01:19:52menacer
01:19:53un président
01:19:53d'université
01:19:54de la sorte
01:19:55donc il faut aussi
01:19:56la protéger
01:19:56il faut surtout
01:19:57revenir au calme
01:19:58se reposer
01:19:59des questions
01:19:59sur qu'est-ce que
01:20:00c'est que l'université
01:20:01et puis poursuivre
01:20:02les personnes
01:20:03qui sont évidemment
01:20:03coupables
01:20:04de ces actes
01:20:06bien sûr
01:20:06qu'est-ce que c'est
01:20:06que l'université
01:20:07que dire de l'islamo-gauchisme
01:20:08que le professeur lui-même
01:20:10Fabrice Ballange
01:20:10dénonce à Lyon 2
01:20:11c'est une réalité ?
01:20:13écoutez je pense
01:20:14qu'il y a des mouvements
01:20:14dans l'université
01:20:15qui sont toujours
01:20:16des mouvements
01:20:16très très forts
01:20:17l'université
01:20:17est le lieu
01:20:18de la confrontation
01:20:19intellectuelle
01:20:20confrontation des idées
01:20:21donc il y a toujours eu
01:20:22l'extrême gauche
01:20:23l'extrême droite
01:20:24l'université est un lieu
01:20:26où les convictions
01:20:27là ce sont plutôt
01:20:27des militants
01:20:28je parle d'antan
01:20:29vous savez moi
01:20:30j'ai une génération
01:20:30pratiquement mai 68
01:20:32j'étais toute petite
01:20:33donc il y a des mouvements
01:20:34qui sont toujours
01:20:35que les moins de 20 ans
01:20:35ne connaissent plus
01:20:36et les moins de 20 ans
01:20:37viennent aujourd'hui
01:20:37encagouler pour certains
01:20:38mais c'est insupportable
01:20:40et donc il faut redonner
01:20:41les guides de l'université
01:20:43ce sont des lieux
01:20:44de confrontation
01:20:45politique
01:20:45intellectuelle
01:20:46de la pensée
01:20:47et nous devons
01:20:48protéger
01:20:49par exemple
01:20:49l'Etat
01:20:51enfin punir
01:20:52punir
01:20:52l'Etat
01:20:54en appelle à des chercheurs
01:20:55à des professeurs
01:20:56à l'étranger
01:20:57mais quand ils vont
01:20:58venir ici
01:20:58mais où est la liberté
01:20:59intellectuelle ?
01:21:00où est la liberté
01:21:01d'enseigner ?
01:21:01alors il ne faut pas
01:21:01non plus généraliser
01:21:03ce que nous voyons
01:21:04à Lyon 2
01:21:04ce que nous voyons là
01:21:05il y a beaucoup
01:21:06d'universités
01:21:06dans lesquelles
01:21:07les conditions
01:21:08d'enseignement
01:21:09les conditions
01:21:09de débat
01:21:10les conditions
01:21:10de recherche
01:21:11sont tout à fait
01:21:11magnifiques
01:21:12sont tout à fait
01:21:13préservées
01:21:14il faut donc
01:21:15les prendre pour exemple
01:21:16il faut donc
01:21:16les mettre en avant
01:21:17et ne pas s'attarder
01:21:18juste à des phénomènes
01:21:20comme nous voyons
01:21:21là à Lyon 2
01:21:21vous ne voulez pas
01:21:22reprendre le mot
01:21:22d'islamo-gauchisme
01:21:24il a l'air de brûler
01:21:25la bouche
01:21:26de le ministre de l'enseignement
01:21:27vous savez bien
01:21:28que j'ai une parole
01:21:28assez libre
01:21:29je ne veux pas
01:21:30mettre de l'huile
01:21:31sur le feu
01:21:31on est dans une période
01:21:32où tous les mots
01:21:33sont exacerbés
01:21:35toutes les tensions
01:21:36dans notre pays
01:21:36aujourd'hui
01:21:37oui tous ceux
01:21:38qui aujourd'hui
01:21:38ont des actes violents
01:21:40considèrent que la violence
01:21:41est un moyen d'expression
01:21:42contre des politiques
01:21:43et tous ceux qui pensent
01:21:45qu'il y a ce qu'ils pensent
01:21:46et puis il y a le mal
01:21:47donc voilà
01:21:48donc je pense qu'il faut
01:21:49revenir à une société
01:21:51des lumières en fait
01:21:52où on peut partager
01:21:53des idées
01:21:53sans en arriver
01:21:55à la violence
01:21:55nous l'espérons
01:21:56nous en sommes loin
01:21:57quand on voit certains cas
01:21:58et est-ce que la justice
01:21:58est également un rempart
01:22:00en tous les cas
01:22:01vient en soutien
01:22:02de ce combat
01:22:04la justice
01:22:04et notamment
01:22:05ce qui s'est passé
01:22:06autour de ce mineur
01:22:07Sophie Prima
01:22:07qui a été condamnée
01:22:08pour avoir agressé
01:22:09et l'affaire avait fait
01:22:10grand bruit
01:22:11un rabbin
01:22:12alors il est condamné
01:22:13à 16 mois de prison
01:22:14les partis civils
01:22:15effectivement
01:22:15se contentent
01:22:18ou se réjouissent
01:22:18d'une telle décision
01:22:19même si elles estiment
01:22:20qu'elle est insuffisante
01:22:20vous estimez que la justice
01:22:22est aussi un garde-fou
01:22:24par rapport à la lutte
01:22:25contre l'antisémitisme
01:22:26je pense que c'est un acte fort
01:22:27que vient de faire la justice
01:22:28vous savez que
01:22:29Aurore Berger
01:22:31qui est ministre
01:22:31contre les discriminations
01:22:33qui travaille
01:22:34sur ces questions
01:22:35d'antisémitisme
01:22:36qui d'ailleurs
01:22:37va présenter
01:22:38un rapport
01:22:38et des actions
01:22:39dès lundi
01:22:40se bat beaucoup
01:22:42pour que
01:22:43à la fois
01:22:43on ait un volet
01:22:44d'éducation
01:22:44renforcé
01:22:46sur ces questions-là
01:22:47mais aussi
01:22:48un volet
01:22:48de sanctions
01:22:49lorsqu'il y a
01:22:50des dérives
01:22:50donc là
01:22:51la justice
01:22:51a parfaitement
01:22:52fait son rôle
01:22:53elle a accompagné
01:22:54cette lutte
01:22:55que nous devons
01:22:55mener
01:22:56sans relâche
01:22:57contre la justice
01:22:57alors les défis
01:22:58Sophie Prima
01:22:58sont nombreux
01:22:59on poursuit notre entretien
01:23:00sur CNews et Européens
01:23:01avec un énorme coup dur
01:23:02pour l'acier français
01:23:03la direction d'ArcelorMittal
01:23:05a donc annoncé
01:23:06envisager la suppression
01:23:07de 600 emplois
01:23:08en France
01:23:08une décision due
01:23:09selon elle
01:23:10cette direction
01:23:11à un manque de compétitivité
01:23:12de l'acier en Europe
01:23:13autrement dit
01:23:14pour résumer
01:23:14un des injonctions
01:23:15trop contraignantes
01:23:16sur la décarbonation
01:23:18de la part
01:23:18de l'Union Européenne
01:23:19ArcelorMittal
01:23:20va donc délocaliser
01:23:21son activité en Inde
01:23:22très clairement
01:23:22que peut encore faire
01:23:24s'il peut encore faire
01:23:25quelque chose
01:23:25l'état français
01:23:26alors d'abord je voudrais dire
01:23:27que je voudrais penser
01:23:29aux salariés
01:23:30qui aujourd'hui
01:23:30sont dans l'incertitude
01:23:31qui sont assez nombreux
01:23:32et je sais que le président
01:23:34de région
01:23:34Xavier Bertrand
01:23:35met toute son énergie
01:23:36justement à la réindustrialisation
01:23:38de cette région
01:23:39et donc ça c'est vraiment
01:23:40une mauvaise nouvelle
01:23:41qui est due
01:23:42vous avez raison
01:23:43à la non compétitivité
01:23:45de l'acidérurgie européenne
01:23:47dans son ensemble
01:23:48il faut suivre
01:23:50le rapport Draghi
01:23:52sur la compétitivité
01:23:53donc nous sommes
01:23:54dans l'urgence
01:23:55de cette prise
01:23:56de décision européenne
01:23:58sur les facteurs
01:23:59de compétitivité
01:24:00mais nous avons
01:24:01un deuxième problème
01:24:01et le deuxième problème
01:24:02c'est la surproduction chinoise
01:24:04notamment en acier
01:24:05qui vient
01:24:06complètement bousculer
01:24:08les marchés
01:24:08de l'acier
01:24:09et qui font
01:24:10que nous sommes décrochés
01:24:11donc la France
01:24:12et 8 autres pays européens
01:24:13demandent
01:24:14des mesures de protection
01:24:15contre l'acier chinois
01:24:17on a pris
01:24:18des premières mesures
01:24:19notamment sur
01:24:20des questions de quotas
01:24:21et d'entrée de quotas
01:24:22d'acier chinois
01:24:23mais nous devons aller plus loin
01:24:24et la France
01:24:25est en première ligne
01:24:26en attendant
01:24:27moi je voudrais juste rappeler
01:24:28d'abord les promesses
01:24:30des politiques
01:24:30dont celle d'Emmanuel Macron
01:24:31pour accélérer
01:24:32la réindustrialisation
01:24:33pour une souveraineté industrielle
01:24:34bon
01:24:35fracasse quand même
01:24:36sur le mur de la réalité
01:24:36ArcelorMittal
01:24:38c'est au moins
01:24:38390 millions d'euros
01:24:39de fonds publics
01:24:40190 millions
01:24:41de crédits d'impôts
01:24:42des millions
01:24:43pour alléger
01:24:43la facture d'électricité
01:24:44et au final
01:24:45un désastre social
01:24:46et industriel
01:24:47oui bien sûr
01:24:48merci ArcelorMittal
01:24:49non pas merci ArcelorMittal
01:24:51ArcelorMittal est sur un marché
01:24:53qui est un marché mondial
01:24:54qui a des règles
01:24:55qui répondent
01:24:56aux règles mondiales
01:24:57et donc il faut regarder
01:24:58c'est tout le travail
01:24:59de madame Van der Leyen
01:25:00sur la volonté
01:25:02de décarbonation rapide
01:25:03trop rapide
01:25:04trop contraignante
01:25:05en tout cas
01:25:06nous en payons les conséquences
01:25:07nous en payons aujourd'hui
01:25:08une partie
01:25:08en partie les conséquences
01:25:09il faut travailler
01:25:10à la décarbonation
01:25:11mais sans jamais oublier
01:25:12la compétitivité
01:25:13parce que quand on oublie
01:25:14la compétitivité
01:25:15il y a des catastrophes
01:25:15est-ce que vous dites
01:25:16ce matin
01:25:16à la direction
01:25:17d'ArcelorMittal
01:25:18il faut se réunir
01:25:19il faut que tous les élus
01:25:20concernés
01:25:20soient autour de la table
01:25:21pour trouver des solutions
01:25:22alors bien sûr
01:25:23Marc Ferraci d'ailleurs
01:25:24est à la manœuvre
01:25:25le ministre de l'industrie
01:25:26rencontre ArcelorMittal
01:25:28nous allons voir
01:25:29quelle est l'ampleur
01:25:31en fait
01:25:31de ce plan social
01:25:32est-ce que ArcelorMittal
01:25:34renonce ou pas
01:25:35à son développement
01:25:35à Dunkerque
01:25:36justement
01:25:37d'acierie décarbonée
01:25:38dans quelle mesure
01:25:39on peut protéger
01:25:40l'emploi au maximum
01:25:41et puis surtout
01:25:42surtout surtout
01:25:43il faut accélérer
01:25:44les procédures
01:25:45au niveau européen
01:25:46de protection
01:25:47de notre marché européen
01:25:48parce que l'acier
01:25:49ça fait les canons César
01:25:50au passage
01:25:51vous dites ce matin
01:25:53un tel plan
01:25:54est inacceptable
01:25:54pour l'état français
01:25:55en tout cas
01:25:56un tel plan
01:25:57a des conséquences fortes
01:25:58sur notre souveraineté
01:25:59sur l'emploi bien sûr
01:26:00et je pense encore une fois
01:26:01à ces salariés
01:26:02à vraiment des conséquences
01:26:04dans la durabilité
01:26:06de notre industrie
01:26:07donc je pense
01:26:08qu'il faut se mettre
01:26:09autour de la table
01:26:09discuter d'un plan
01:26:10avec l'Europe
01:26:11avec la France
01:26:12avec Arcelor Mettard
01:26:13et l'ensemble
01:26:14de la Syrie française
01:26:15et dans le même temps
01:26:16Sophie Prima
01:26:16le gouvernement
01:26:17qui cherche des économies
01:26:18partout
01:26:18vous dites que rien
01:26:19n'est tabou
01:26:19rien n'est exclu
01:26:20que répondez-vous
01:26:21à David Lissnard
01:26:21il était notre invité
01:26:22hier à cette même place
01:26:24vous savez
01:26:25un bon entendeur
01:26:26tout à fait
01:26:26c'est votre famille politique
01:26:28alors il n'est pas
01:26:29d'accord avec vous
01:26:29en tous les cas
01:26:30sur la suppression
01:26:32de l'abattement
01:26:33de 10%
01:26:33sur les retraites
01:26:34et d'ailleurs
01:26:34ce qu'il dit
01:26:35est assez logique
01:26:35il dit supprimer
01:26:37une niche fiscale
01:26:38c'est augmenter les impôts
01:26:39c'est QFD
01:26:39oui alors
01:26:41c'est la raison
01:26:42pour laquelle je redis
01:26:43qu'ici rien n'est arbitré
01:26:44aujourd'hui
01:26:45tout est ouvert
01:26:46on regarde tout
01:26:47et Amélie de Monchalin
01:26:49qui est ministre
01:26:50des comptes publics
01:26:51regarde chacune
01:26:52de ces niches
01:26:52c'est 87 milliards
01:26:53de niches fiscales
01:26:54donc on a le droit
01:26:55de s'interroger
01:26:56on regardait aussi
01:26:56les agences d'Etat
01:26:57on regarde bien sûr
01:26:58les agences d'Etat
01:26:59il y a une classification
01:26:59aujourd'hui des agences
01:27:01qui est en train
01:27:01d'être opérée
01:27:02entre celles
01:27:03qu'il faut garder
01:27:04en améliorant
01:27:06l'efficience
01:27:06de son efficacité
01:27:07celles qu'il faut fusionner
01:27:08celles qu'il faut peut-être
01:27:10abandonner
01:27:11nous sommes dans ce travail
01:27:12de classification
01:27:13avec les travaux du Sénat
01:27:15également
01:27:15et avec une épée de Damoclès
01:27:17de la censure
01:27:17sur la tête
01:27:18avec une épée de Damoclès
01:27:19de censure
01:27:20mais c'est la caractéristique
01:27:22de ce gouvernement
01:27:23et malheureusement
01:27:24de la situation politique
01:27:25dont nous avons hérité
01:27:27après la dissolution
01:27:28je voudrais conclure
01:27:29Sophie Primard
01:27:30par une question
01:27:30sur le Premier ministre
01:27:31qui fait face
01:27:31aux révélations
01:27:32de sa fille
01:27:33au sujet des violences
01:27:34à Bétaram
01:27:35commise contre elle
01:27:36dans un camp d'été
01:27:37il y a de nombreuses années
01:27:38la fille de François Bayrou
01:27:39qui témoigne
01:27:40dans un livre à paraître
01:27:40aujourd'hui
01:27:41des violences subies
01:27:42en tant que père de famille
01:27:43dit François Bayrou
01:27:44ça me poignarde le coeur
01:27:46même si c'est une affaire
01:27:46très ancienne
01:27:47en somme
01:27:48le père de famille
01:27:49est meurtri
01:27:50mais le responsable politique
01:27:51n'a rien vu
01:27:52d'abord je voudrais dire
01:27:54que c'est une histoire
01:27:54qui est générale
01:27:56qui est malheureuse
01:27:57et là aussi je veux penser
01:27:58aux nombreuses
01:27:59voire très nombreuses
01:28:00victimes de cet établissement
01:28:02et des méthodes
01:28:03de cet établissement
01:28:03dont la fille
01:28:05de François Bayrou
01:28:06c'est aussi une histoire
01:28:07personnelle
01:28:07qui est extrêmement
01:28:09blessante
01:28:10je pense pour lui
01:28:11difficile
01:28:12on a tous des enfants
01:28:14et s'imaginer
01:28:15que pendant des années
01:28:16ces enfants
01:28:16n'ont pas
01:28:17par culpabilité
01:28:18n'ont pas osé
01:28:19exprimer
01:28:20ce qu'ils avaient vécu
01:28:22ça doit être
01:28:23extrêmement difficile
01:28:24à titre personnel
01:28:25je pense que ça
01:28:26n'exonère
01:28:27pas le premier ministre
01:28:28mais ça n'exonère
01:28:29personne en réalité
01:28:30parce que pendant
01:28:31toutes ces années
01:28:31il y a un écosystème
01:28:36il y a beaucoup d'élus
01:28:37beaucoup de personnes
01:28:38autour de cet établissement
01:28:39beaucoup d'élèves
01:28:41qui ont participé
01:28:43à cette vie
01:28:46le premier ministre
01:28:49n'est pas au centre de tout
01:28:50comme sa fille
01:28:50n'est pas au centre de tout
01:28:51a-t-il dit hier
01:28:53il y a beaucoup de victimes
01:28:54il ne faut pas focaliser
01:28:56que sur elles
01:28:57bien sûr
01:28:58il y a beaucoup de victimes
01:28:59donc c'est une histoire
01:29:00terrible
01:29:01il faut aller au bout
01:29:01de cette histoire-là
01:29:02il faut regarder
01:29:04les responsabilités
01:29:05et prendre les dispositions
01:29:06rapidement possibles
01:29:07c'est pour ça
01:29:07que je vous disais au début
01:29:08que je suis contente
01:29:08qu'il y ait des contrôles
01:29:09dans les écoles
01:29:10on reboucle avec
01:29:11et on pense effectivement
01:29:12à toutes ces victimes
01:29:14toutes ces années
01:29:14merci Sophie Prima
01:29:15c'était votre grande interview
01:29:17je vous souhaite une bonne journée
01:29:18je vous dis à bientôt
01:29:18merci beaucoup Sonia Mapouk
01:29:20merci beaucoup