Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes. Bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:03Bonjour Michel. Bonjour Laurence.
00:05Ravie de vous retrouver pour une heure d'échange libre autour de l'actualité.
00:09L'euphorie des marchés financiers après l'annonce de Donald Trump d'un moratoire sur la hausse des droits de douane
00:14infligée à la planète entière ou presque, seule la Chine reste lourdement taxée.
00:19Quelle leçon faut-il en tirer ? Faut-il plus de souverainisme ou au contraire plus d'Europe ?
00:23Comme l'a dit le président Macron, est-ce la fin de la mondialisation heureuse ?
00:27On se pose la question dans un instant.
00:28Expulser les OQTF les plus dangereux à Saint-Pierre et Miquelon, l'idée de Laurent Wauquiez en pleine campagne pour la présidence des LR
00:37met le landerneau politique en émoi, chacun y va de son commentaire épouvanté.
00:42On va voir que l'idée d'expulser les clandestins les plus dangereux là-bas ne vous convient pas vraiment, Michel.
00:48En attendant, quelle solution pour cette question de l'expulsion des OQTF qui ne sont exécutées que dans moins de 10% des cas dans notre pays ?
00:56Personne n'a encore trouvé.
00:57La campagne présidentielle a-t-elle commencé ? Le week-end dernier, trois formations politiques battaient le pavé en meeting.
01:04Le Rassemblement National autour de Marine Le Pen pour dénoncer en clairsemé.
01:08L'injustice qui lui est faite par la justice.
01:11Renaissance avec Gabriel Attal qui lui a répondu « tu voles, tu payes ».
01:14Et puis la gauche en ordre dispersé, les écologistes et les insoumis.
01:17Les lieux de ces meetings vous ont intéressé.
01:20Place Vauban pour l'ERN, la Cité du cinéma pour Gabriel Attal.
01:24Quelle signification y voyez-vous, c'est dans un instant.
01:27La chute de la lecture au profit des écrans.
01:29Une étude montre que les Français lisent de moins en moins pour atteindre le niveau le plus bas depuis 10 ans.
01:34Seul point positif, si nous lisons moins au format papier, la lecture numérique progresse, tout comme l'écoute des audiobooks ou des podcasts.
01:42Qu'est-ce que cela veut dire à l'échelle d'une civilisation ? On vous pose la question.
01:46Enfin, la loi sur la fin de vie, débattue à l'Assemblée Nationale avec deux textes distincts.
01:51L'un sur l'aide à mourir, l'autre sur les soins palliatifs.
01:53Michel Houellebecq, l'écrivain, a livré un témoignage très fort à nos confrères du Figaro.
01:58On y revient dans un instant.
01:59Voilà pour le menu. Ça vous va Michel Onfray ?
02:01C'est parfait.
02:02C'est parti. On commence par les droits de douane.
02:04Après le choc, l'euphorie donc. Le monde entier respire.
02:07Donald Trump a annoncé un moratoire de 90 jours sur les droits de douane qu'il comptait infliger à ses partenaires commerciaux, à l'exception de la Chine.
02:14Évidemment qu'il reste lourdement taxé. Écoutez le président Trump.
02:20J'ai mis en place une pause de 90 jours pour ceux qui n'ont pas riposté.
02:24On leur a dit, si vous ripostez, on va doubler les droits de douane.
02:31Et la Chine a riposté, puis nous avons réagi.
02:36Donc je pense que cela va prendre un certain temps.
02:39Mais cela va prendre une tournure inimaginable et très positive.
02:42Je ne veux pas trop m'avancer pour la Chine.
02:46Mais vous savez tous qu'il faut faire cette opération douloureuse.
02:48C'est nécessaire et je l'ai fait.
02:54Voilà pour Donald Trump, Michel Onfray, cette volte-face.
02:58C'est ce qu'il fallait s'y attendre.
03:00Il avait mis un gros pavé dans la mare avec ses droits de douane.
03:03Il les suspend pour 90 jours.
03:06Et il joue, il dit, ceux qui n'ont pas riposté, je mets le moratoire, mais ceux qui ont riposté, alors là, pas de pitié.
03:10Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:12Ça veut dire que Trump osse tous, que c'est d'ailleurs à ça qu'on le reconnaît, que le cerveau de Trump est assez simple.
03:18On voit comment il fonctionne.
03:19C'est-à-dire que très vite, il met la barre très haut.
03:22Les gens disent que ce n'est tout de même pas possible, une chose pareille, etc.
03:24Et moi, planétaire, y compris dans les bourses, planétaire.
03:27Et puis après, il dit, bon, finalement, j'ai vu le problème.
03:31Il a même été d'une grossièreté qui m'interdit de reprendre l'expression en disant que tout le monde venait lui lécher les chaussures.
03:36La partie de l'anatomie qu'il avait retenue.
03:38Mais en disant, je les méprise, etc.
03:41Reste ce qu'il a dit de la Chine.
03:43Je rappelle que les États-Unis ont trois siècles d'existence et la Chine a à peu près 3000 ans.
03:48Et que donc, les vieilles civilisations, c'est exactement la même chose avec l'Iran, qui est une vieille civilisation.
03:52Ce n'est pas exactement la même chose que l'Arabie saoudite.
03:54Une civilisation qui date des années 30 du siècle dernier.
03:57Ça ne fonctionne pas exactement de la même manière.
04:00Donc la Chine, on a beaucoup parlé de Sun Tzu, qui avait écrit l'art de la guerre.
04:03C'est un philosophe qui, il y a 1000 ans, écrivait des choses très précises.
04:06Il dit que la meilleure façon de gagner la guerre, c'est de ne pas la mener, ou c'est en ne la menant pas.
04:11Lui, il veut la mener, cette guerre.
04:13Et il y aurait une histoire des États-Unis à faire, à partir des prétextes que les États-Unis ont toujours trouvés pour pouvoir déclencher.
04:18Donc de tout temps, pas que de temps de Trump, on est d'accord.
04:21C'est depuis le début.
04:22Pour les plus, j'allais dire, les plus anciens, enfin dont je suis, vous vous souvenez des déclenchements de la guerre en Irak,
04:28quand on nous avait dit, regardez dans cette fiole, vous avez de quoi faire exploser la planète.
04:32Colin Powell a dit ensuite qu'il s'était trompé.
04:35Avait-il été lui-même abusé, ou a-t-il abusé en pleine conscience,
04:39ou a-t-il après retrouvé sa conscience pour dire qu'il avait joué le jeu de l'abus, etc.
04:44Et là, d'un seul coup, je ne sais pas, je ne vais pas faire de politique fiction,
04:46mais si on fait de la géostratégie, la Chine va rester impassible, Sun Tzu oblige,
04:50et l'inculture américaine, grossière, vulgaire, etc., avance comme ça en disant,
04:56eh bien, les Chinois se sont mal comportés.
05:01Les autres se sont à peu près bien comportés, mais eux se sont mal comportés.
05:03Puis on va y aller dans une espèce de surenchère comme ça.
05:06Et s'il veut sa guerre, il l'aura.
05:09Et il y aura de toute façon, déjà, il y a déjà de toute façon une guerre économique, et c'est problématique.
05:14J'ajoute qu'il salit l'idée de protectionnisme, Trump.
05:18Parce que moi, je suis pour le protectionnisme.
05:19Quand partout sur la planète, vous avez des endroits où on produit avec des enfants,
05:23on produit avec des immigrés sous-payés, on produit avec des prisonniers,
05:29comme en Chine, par exemple, ou des citoyens qui sont considérés comme des prisonniers,
05:32ou des gens qui, au Maghreb, ne connaissent pas le droit social, par exemple.
05:37Et que vous, en France, vous produisez en disant, ou en Europe,
05:39il y a un certain nombre d'obligations, les obligations sociales, les obligations écologiques,
05:43les obligations juridiques, les obligations pénales, etc., etc.
05:46Vous n'êtes pas à égalité.
05:47Les produits n'ont pas le même coût de fabrication, de sorte qu'il faut un protectionnisme.
05:52Mais si le protectionnisme, ça se joue à la marge 1, 2, 3%,
05:55les marchés peuvent accepter, les patrons peuvent accepter.
05:59Vous pouvez accepter, quand vous fabriquez du cognac ou du champagne,
06:01que vous allez revoir vos marges ou redistribuer ce genre de choses.
06:04Mais là, quand vous dites 10, 20, 30, 100, 5%,
06:07Vous tuez le marché. Là, vous le tuez.
06:11Et il n'est pas plus malin que le marché.
06:13Trump, il a beau être malin, du moins, le croit-t-il,
06:16mais il ne peut pas être plus malin que le marché.
06:17Il y a un moment donné où le marché va le rattraper.
06:19Et puis après, il y a un État profond qui est susceptible de le rattraper aussi.
06:21L'État profond américain ?
06:23Oui, mais les États profonds.
06:24On peut le mettre au pluriel.
06:26Mais oui, l'État profond américain et les États profonds qui sont susceptibles de dire,
06:29bon, il va falloir qu'on se débarrasse de ce monsieur d'une manière ou d'une autre.
06:32Michel Onfray, parlons de la France.
06:34Est-ce qu'il faut plus de souverainisme ?
06:35Est-ce qu'il faut plus d'Europe ?
06:36Emmanuel Macron avait dit la semaine dernière au grand patron français,
06:40vous vous tournez tout directement vers Bruxelles,
06:42pas vers Paris, parce que c'est avec Bruxelles qu'on peut agir.
06:45Vous êtes d'accord avec ça ?
06:46Hélas, je pense qu'il a raison.
06:47Depuis 1992, je n'arrête pas de le dire,
06:49mais nous avons perdu notre souveraineté.
06:50Donc Emmanuel Macron n'a aucun pouvoir.
06:53C'est juste un sous-secrétaire d'État, Emmanuel Macron.
06:55Il prend ses ordres à Bruxelles.
06:56À Bruxelles, on lui dit, tu peux, tu dois, il faut, etc.
06:59Il répercute en disant, j'ai décidé, souverainisme européen, etc.
07:03Il n'aime pas la France.
07:04Un chef d'État qui n'aime pas la France.
07:06Et comme tous ceux d'ailleurs qui ont voulu Maastricht en disant...
07:08En doute l'aime-t-il, mais vous pensez qu'il n'aime pas la France.
07:11Oui, aimer la France, c'est le montrer.
07:13C'est montrer qu'on aime les Français.
07:14C'est montrer qu'on aime les patrons français.
07:16C'est montrer qu'on aime les prolétaires, les ouvriers français.
07:18C'est montrer qu'on aime les paysans français.
07:20C'est montrer qu'on aime l'économie française.
07:22Ce n'est pas juste de dire, à chaque fois que j'ai le choix,
07:24je choisis contre la France.
07:25Demandez aux paysans, mais même demandez aux patrons.
07:28On ne leur simplifie pas la vie.
07:29Les petits patrons qui, par exemple, un restaurateur,
07:32quand je viens dans un restaurant, moi, à Caen,
07:34il est 21h10 et qu'on me dit, est-ce que vous allez prendre un dessert ?
07:37Je dis, je ne sais rien, je ne sais pas.
07:39Parce que si vous prenez un dessert, ça va ajouter 25 minutes de plus.
07:41Et comme vous arrivez à cette heure-ci,
07:43moi, de toute façon, je dois me séparer de mon équipe à 22h.
07:45Et sinon, si vous prenez un dessert, il me faudrait une deuxième équipe.
07:48Je n'ai pas les moyens de payer cette deuxième équipe.
07:49Je me dis, mais c'est quoi ce truc ?
07:51Mais elle m'a dit, la législation, c'est ça.
07:52Il faut une autre équipe qui se cite, qui se l'a, etc.
07:55C'est-à-dire, simplifions le travail.
07:57Rendons possible l'énergie française.
07:59Faire de telle sorte que les gens qui entreprennent en France
08:01puissent être aidés, aimés, et qu'on puisse produire des emplois.
08:06Et que des gens puissent avoir des emplois dignement et correctement payés.
08:09Donc c'est ça qu'il faut faire.
08:10Et c'est ça qu'on doit faire quand on aime la France et les Français.
08:13Quand on dit demander à l'Europe celle qui avait décidé,
08:15on a juste fait savoir que si l'Europe avait décidé
08:17de tirer un trait de plume sur la carte de France,
08:21elle le déciderait qu'il faudra obéir.
08:23Mais on n'a pas de leçons à donner au patron.
08:25Michel Enfray, on est sur CNews et sur Europe 1.
08:27On suivra évidemment ce feuilleton des droits de douane.
08:30Le président Macron a aussi annoncé cette semaine
08:31que la France pourrait reconnaître un État palestinien
08:34en juin prochain, à l'occasion d'une conférence
08:37co-présidée avec l'Arabie Saoudite aux Nations Unies à New York,
08:42qui doit, selon lui, conduire à la reconnaissance
08:45de cet État palestinien par un certain nombre de pays.
08:50Les appels à une solution à deux États, évidemment, se multiplient.
08:53Est-ce que c'est le bon moment ?
08:54Et est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée
08:56de reconnaître un État palestinien maintenant,
08:58alors que la guerre n'est pas terminée ?
08:59C'est surtout le plus mauvais moment.
09:01Sauf si on veut dire au Hamas,
09:02vous avez eu raison de faire le 7 octobre.
09:04Ça, c'est une façon de dire, bravo, vous avez bien fait.
09:07Et je rappelle qu'il y a toujours des otages.
09:09Je rappelle qu'il y a des otages qui ont été tués,
09:11qui ont été abattus après avoir été otages.
09:13Là, pour le coup, on ne parle pas des otages.
09:15On ne parle pas de droit international.
09:16On ne parle pas de droit de la guerre.
09:18Tous ceux qui nous disent qu'il y a une résistance
09:19et que le droit international permet de dire du Hamas
09:22que c'est un chevalier combattant, etc.
09:24Et ils ne disent pas que, finalement,
09:26détenir des otages, ça reste tout de même un problème.
09:29Je voudrais juste qu'on ait, vous et moi,
09:30je sais que vous l'avez, une pensée pour Boilem Sansal,
09:32qui, lui aussi, est un otage.
09:34Lui aussi, sur la question algérienne,
09:36et pose des problèmes sur la politique française.
09:38Enfin, on en reparlera, puisqu'on va parler des OQTF,
09:40et que c'est cette question-là qui se trouve posée.
09:42Je pense que, d'une certaine manière,
09:45Gaza avait son autonomie et son indépendance depuis dix ans.
09:48Absolument.
09:50L'armée israélienne a quitté Gaza en disant
09:52« On vous laisse faire, et d'ailleurs,
09:54vous avez la possibilité même de récupérer de l'argent,
09:55via le Qatar, les valises arrivaient,
09:57et il y a eu de l'argent donné de la part de l'Europe,
10:00de plein de pays qui ont donné de l'argent à Gaza.
10:03Pour quoi faire ?
10:04Pour quoi faire ?
10:05On pouvait faire un État emblématique
10:06qui aurait permis de dire « Regardez de quoi on est capable. »
10:09Ils ont fait quoi ?
10:10Ils ont fait 800 kilomètres de réseaux souterrains.
10:13Ils sont en train de nous dire aujourd'hui
10:15que les Israéliens bombardent la bande de Gaza,
10:17ce qui n'est pas faux.
10:18Mais que font-ils de leurs souterrains ?
10:21Ça, ce sont des abris.
10:22Il y a jusqu'à plus de 100 mètres de profondeur.
10:24Là, vous êtes à l'abri.
10:25Et pourquoi est-ce que le Hamas ne dit pas à sa population civile,
10:28notamment à tous les enfants,
10:30« Descendez dans ces endroits où vous ne serez pas touchés
10:32et vous ne mourrez pas. »
10:34Quiconque ne fait pas descendre les enfants
10:36dans les tunnels qui ont été créés par le Hamas
10:37les expose et est responsable de la mort de ces enfants.
10:40Je le dis à destination d'Emerick Caron
10:42et de quelques autres qui affichent des portraits d'enfants
10:44en disant « Israël, génocide, Israël, etc. »
10:47Ces enfants, ils auraient pu ne pas prendre
10:49effectivement des éclats d'obus
10:50s'ils avaient été descendus dans les souterrains
10:54qu'ont fait pendant dix années les gens du Hamas.
10:57Je rappelle que pendant dix ans,
10:59l'argent qu'il leur est donné
11:00contribue à une économie de guerre.
11:02Quand Adolf Hitler arrive au pouvoir en 1933,
11:051933, 1934, 1935, 1936, 1937, jusqu'à 1939,
11:07il a mené une économie de guerre.
11:09Quand vous menez une économie de guerre,
11:10vous faites la guerre.
11:11Vous n'allez pas construire des instruments de mort
11:14pour ne pas les utiliser.
11:16Donc il y a des gens qui ont dû savoir
11:17que pendant dix ans, le Hamas travaillait à armer le Hamas.
11:21Ce que veut le Hamas, c'est la destruction de l'État d'Israël.
11:23On ne peut pas demander deux États
11:24en disant qu'il faut qu'un État puisse se créer
11:27en sachant que cet État n'a juste qu'une seule envie,
11:29c'est de détruire l'État d'Israël.
11:31Ça n'est pas possible.
11:32On n'est pas cohabité avec quelqu'un
11:34qui a dit qu'il allait vous faire la peau un jour.
11:36Donc on ne prend pas ça.
11:38Donc ce n'est pas le bon moment, évidemment.
11:39Ça n'est pas le bon moment.
11:40Même s'il faudra le faire un jour.
11:41Et ça n'est pas la bonne formule, les deux États.
11:43Je crois qu'il faut juste arrêter
11:44avec cette espèce d'obsession jacobine,
11:46très Jean-Jacques Rousseau,
11:48très Jean-Paul Sartre,
11:49le drapeau, la nation,
11:51chacun chez soi.
11:52Non, il y a des formules différentes.
11:54Elles sont alternatives,
11:55mais elles produisent des bons effets
11:56qui sont des formules fédéralistes.
11:58Tu me rappelles que la Suisse,
11:59qui est un pays que j'aime beaucoup,
12:00est un pays fédéral
12:01et que ça marche, ça fonctionne.
12:04Et qu'Albert Camus,
12:04pour lequel j'ai une grande affection,
12:06comme vous le savez,
12:08avait fait cette proposition, lui également,
12:10quand il y avait la guerre d'Algérie.
12:11Et qu'il fallait...
12:12Alors est-ce que c'était...
12:12L'Algérie devait rester française ?
12:14Est-ce que l'Algérie devait devenir algérienne ?
12:15Et lui dit, mais si elle était algérienne et française,
12:17en étant tout de même l'Algérie,
12:18avec une fédération,
12:20qu'on repense la configuration,
12:22moi je pense qu'on ne peut pas faire sans les Palestiniens,
12:24on ne peut pas faire sans le peuple de la Palestine,
12:26on ne peut pas faire sans la terre palestinienne,
12:28mais qu'il faut cesser de penser
12:30en termes de deux États qui s'opposeraient.
12:32Si on avait un État fédéral,
12:33et à ce moment-là,
12:34à charge pour tout le monde d'avoir
12:35le génie de la formulation concrète
12:37de ce que pourrait être une formule comme celle-ci,
12:40non pas en Suisse, non pas en Algérie,
12:42mais avec la configuration géographique,
12:44historique, politique et religieuse,
12:45de ces deux pays,
12:47mais pas tout de suite.
12:48Ce n'est pas quelque chose,
12:48on dit d'abord,
12:49si vous avez la clé,
12:50on dit aux Palestiniens,
12:51du moins aux Hamas,
12:52il ne faut pas confondre,
12:53vous avez la clé de cette guerre,
12:55de la fin de cette guerre,
12:56libérez les otages.
12:57Ce n'est pas compliqué,
12:58plus personne n'en parle.
12:59Libérez les otages.
13:00Et après, on peut commencer à parler.
13:01Là, on dit qu'il y a des otages,
13:02mais finalement,
13:03on n'a pas besoin de parler,
13:04on va juste vous donner raison,
13:05dit Emmanuel Macron.
13:05C'est honteux.
13:06Il le dit, je crois, en arabe,
13:07en plus de ça.
13:08Il a choisi.
13:08Moi, j'aimerais qu'il apprenne
13:09deux ou trois phrases d'hébreu.
13:11On est sur CNews et sur Europe 1
13:12avec Michel Onfray.
13:13Revenons en France
13:14avec cette déclaration
13:15de Laurent Wauquiez
13:16qui a fait grand bruit
13:17cette semaine
13:18à la couverture du JD News,
13:19à la lune du JD News.
13:21Il souhaite expulser
13:22les OQTF,
13:23obligation de quitter
13:24le territoire français,
13:26vers l'archipel
13:26de Saint-Pierre-et-Miquelon.
13:28C'est une proposition
13:29qui a fait, évidemment,
13:31beaucoup parler.
13:31D'abord, on écoute
13:32Laurent Wauquiez
13:32qui était notre invité
13:33cette semaine.
13:35Pourquoi Saint-Pierre-et-Miquelon ?
13:36D'abord, la première chose
13:38parce que ça va permettre
13:40d'avoir immédiatement
13:40un effet dissuasif.
13:41Qu'est-ce que je veux cibler ?
13:44Je veux cibler
13:44les OQTF les plus dangereux.
13:47Prenons un exemple très précis.
13:49Bruno Retailleau a indiqué
13:50qu'il y avait 60 Algériens
13:52extrêmement dangereux
13:53et dont il faut tous qu'on sache
13:55que si rien n'est fait,
13:56si ma proposition n'avance pas,
13:58dans 90 jours
13:59et même moins,
14:00ils seront dans la nature.
14:02Vous prenez ces OQTF dangereux
14:03et vous les mettez
14:04face à un choix
14:04qui est très clair.
14:05C'est soit vous rentrez
14:07chez vous,
14:09soit vous partez
14:09à Saint-Pierre-et-Miquelon
14:10à 4000 kilomètres
14:11de la métropole.
14:12Vous n'êtes pas
14:12dans l'espace Schengen
14:13à Saint-Pierre-et-Miquelon.
14:14Ce qui veut dire
14:15qu'on peut contrôler.
14:16Ça veut dire qu'ils n'ont plus
14:17la possibilité de revenir
14:18sur le territoire métropolitain.
14:21Ça veut dire qu'au lieu
14:22d'avoir ce système
14:22qui est extrêmement dangereux
14:24où en réalité
14:25vous les relâchez dans la nature,
14:26vous avez la possibilité
14:27de les contrôler.
14:28Voilà pour la proposition
14:29de Laurent Wauquiez.
14:30Qu'est-ce que vous en pensez
14:30Michel Onfray ?
14:31D'abord, juste une remarque.
14:32Il n'arrête pas de lire ses notes.
14:33C'est quand même assez sidérant.
14:34L'image parle.
14:35C'est un type
14:36qui n'arrête pas de regarder.
14:37Moi, je ne dis rien.
14:38Et à un moment donné,
14:39on se dit, monsieur,
14:39peut-être qu'il faudrait
14:40que vous ayez des idées claires
14:41et que vous n'ayez pas besoin
14:42de regarder vos chiffres
14:43en disant qu'il y a 60.
14:45Il a besoin d'écrire 60
14:46pour regarder 60.
14:47Et puis, etc.
14:48Et puis après,
14:48je n'oublie pas non plus
14:49qu'il parle de Bruno Retailleau.
14:51Donc là, c'est de la guerre
14:51intestine.
14:53Évidemment, il s'agit de...
14:54Ce monsieur a une stratégie.
14:56Il veut être président de la République
14:56comme une vingtaine de personnes
14:57à droite, je crois.
14:59Et donc, il reste dans son bois,
15:00dans son terrier.
15:01Il dit, moi, je suis dans ma région,
15:02l'Auvergne, je crois,
15:03en disant...
15:03– Ronald Pauvergne.
15:04– Ronald Pauvergne.
15:05Je sortirai le moment venu, quoi.
15:08Alors, sur plein de choses,
15:08on ne l'entendait pas.
15:09Il ne disait rien.
15:10Puis là, il arrive et il dit,
15:11stratégie médiatique,
15:12il a beaucoup de communication
15:14derrière tout ça.
15:14J'arrive et je dois avoir
15:16un marqueur particulier
15:17qui me distinguera
15:19de Bruno Retailleau
15:19pour parvenir à la tête des LR
15:22en sachant très bien
15:22que c'est la première marche
15:23d'un escalier
15:24qui doit me conduire au pouvoir.
15:25– OK.
15:25– C'est simple.
15:26– Ça s'appelle la politique, oui.
15:27On ne découvre rien, Michel.
15:29– Oui, ce n'est pas ça, la politique.
15:30La politique, c'est d'avoir
15:30un projet pour la France.
15:32Enfin, le projet pour la France,
15:33il est où, là ?
15:34Lui, il a un projet pour lui-même.
15:35Et il est au pouvoir
15:36depuis une trentaine d'années.
15:37Donc, tous ces gens qui disent
15:38« Oh, il n'y a qu'un,
15:39il faudrait, etc. »
15:40– Le Rambouquier ?
15:40– Oui.
15:41– Au pouvoir ?
15:41– Oui.
15:41– Ou comment ?
15:43– Il n'a jamais été
15:44récemment dans les ministres ?
15:46– Récemment, je n'en sais rien.
15:47Mais moi, je regarde
15:48simplement ce qu'ont fait les gens.
15:49Je pense que souvent,
15:49le passé des gens,
15:50c'est leur passif.
15:51Et quand vous regardez
15:52ce qu'il a fait, ça va.
15:53Il est un peu responsable,
15:54il est un peu coupable.
15:55Édouard Philippe, il l'est aussi.
15:56Le Gérald Darmanin, il l'est aussi.
15:58Le Gabriel Attal,
15:58il vient juste de rentrer,
15:59mais c'est plus flamboyant.
16:01Et il y a un tas de gens, là,
16:02qui sont responsables
16:02de l'état des lieux
16:03et qui nous disent
16:03« Il y a qu'un, il faudrait,
16:04on devrait, etc. »
16:05Bon, d'accord, très bien.
16:06Pas besoin d'être agrégé d'histoire
16:07et d'avoir fait l'ENA,
16:09comme c'est son cas,
16:10pour trouver une solution
16:11aussi stupide à un problème
16:12comme les OQTF.
16:14Le problème, il est extrêmement simple.
16:16On obtient de l'Algérie,
16:17voire du Maroc, de la Tunisie
16:18et du Malheb,
16:19le CP, bien sûr,
16:20qu'ils reprennent les délinquants
16:22qui sont sur notre territoire français.
16:24Mais M. Tebboune,
16:25il doit trouver extraordinaire
16:26la proposition de Laurent Wauquiez.
16:28Extraordinaire.
16:29Formidable.
16:30Il garde les OQTF
16:31plutôt que de chercher
16:33à nous les ramener.
16:34Après, le problème,
16:35ce n'est pas de savoir
16:36si le soleil corse est préférable
16:38à la brume de Saint-Pierre-et-Miquelon
16:40ou de la température.
16:41Cette façon de dire
16:41« il fait froid, ça va les dissuader »,
16:43on se dit
16:43« ce n'est pas au niveau d'un agrégé. »
16:46Moins que l'agrégation
16:47étant devenue ce qu'elle est,
16:48ce soit très précisément
16:49ce qu'est capable de faire
16:50un agrégé
16:51et pas plus ou pas au-delà.
16:53Dans la mesure où ça réjouit l'Algérie,
16:55ça devrait nous désespérer.
16:56Michel Onfra,
16:57on va écouter aussi Nicolas Pouvaud-Monti,
16:59qui est le directeur
16:59de l'Observatoire de l'immigration
17:00et de la démographie.
17:01Lui, il dit,
17:02et c'est ce que vous m'avez dit
17:03quand on a échangé cette semaine,
17:04le problème,
17:04c'est la construction
17:05des centres de rétention
17:06en métropole.
17:07On l'écoute.
17:07Sur le fait de les placer
17:10en rétention
17:11de manière plus sécurisée,
17:12ça me semble être
17:13un objectif incontestable.
17:14Aujourd'hui,
17:14on a un enjeu
17:15tant de nombre de places
17:16dans les centres de rétention
17:17administratives,
17:18140 000 OQTF par an,
17:192 000 places dans l'ÉCRA,
17:21et on a un enjeu
17:21de sécurisation.
17:22C'est-à-dire que clairement,
17:23les centres de rétention,
17:23pour les plus anciens d'entre eux,
17:25ont été construits
17:25pour ne pas ressembler
17:26à des prisons.
17:27Or, le public
17:28qu'on accueille aujourd'hui
17:29dans les centres de rétention,
17:30il est à 90% composé
17:32d'étrangers en situation irrégulière
17:34qui représentent une menace
17:37pénale récente.
17:38Donc, sur objectif de fond,
17:39on peut tout à fait s'entendre.
17:40Sur le fait de construire
17:41ce centre à Saint-Pierre-et-Miquelon,
17:43j'entends le symbole
17:43qui consiste à éloigner
17:45autant que possible
17:45ces profils dangereux
17:47de la population générale.
17:48Il me semble néanmoins
17:49qu'on a déjà un potentiel
17:50pour construire des centres
17:51de rétention en métropole.
17:53Simplement, il faut que l'État
17:54se donne à la fois la volonté
17:55et les moyens budgétaires
17:56pour le faire.
17:57Voilà pour ce qu'il dit.
17:58Le problème, c'est qu'on dit
17:59qu'on veut plus de places de prison,
18:00mais personne n'en veut
18:01à côté de chez soi.
18:02On veut plus de centres de places
18:03en centres de rétention.
18:04On ne veut pas les construire
18:05à côté de chez ça.
18:06C'est aussi un des obstacles, Michel ?
18:08Non, l'obstacle,
18:09c'est qu'on n'a pas la possibilité
18:10de faire de politique
18:12véritablement avec l'Algérie
18:13qui nourrit au nez
18:14en disant
18:15qu'il faudrait
18:15que vous les repreniez.
18:17Et puis, on dit
18:17non, allez vous faire voir.
18:18Je ne veux pas.
18:19J'ai un otage
18:20qui s'appelle Boilem Sansal
18:21et si vous voulez le revoir un jour,
18:22il va quand même falloir
18:23faire un certain nombre de choses,
18:24notamment sur ce sujet,
18:25vous allez vous taire.
18:26Et Macron dit
18:26c'est moi qui décide.
18:27Bayrou dit, etc.
18:29Retailleau dit aussi autre chose.
18:31Et puis, il y a le chef de l'État
18:32qui arrive et qui dit
18:32ça, c'est mon domaine réservé.
18:34Et mon domaine réservé,
18:35d'abord, quand on n'a pas de majorité
18:36à l'Assemblée nationale,
18:38on devrait être un peu plus modeste
18:39sur ce qui relève
18:41de la décision personnelle
18:42du chef de l'État.
18:43Mais on devrait pouvoir dire
18:44non, ce sont des gens
18:45qui ont des obligations
18:46de quitter le territoire.
18:47Alors, je veux bien 98%,
18:49mais pour moi, 100% des gens,
18:51puisqu'ils ont été condamnés
18:52à quitter le territoire,
18:53sont des délinquants.
18:54C'est 100%,
18:55ce n'est même pas 98%
18:57qui sont des gens dont une décision
18:59de justice a dit à un moment donné
19:00qu'il fallait qu'ils ne restent pas
19:02sur le territoire français.
19:02Ma question, c'était les Français
19:03qui sont paradoxaux,
19:04qui disent que les Français
19:05veulent plus de places de prison,
19:06mais ils ne veulent pas de prison
19:06à côté de chez eux.
19:07Ah, ça, c'est un autre sujet.
19:07Vous avez raison.
19:08Ils veulent des centres de rétention,
19:10mais pas à côté de chez eux.
19:11Oui, ça aussi, c'est un problème.
19:12Oui, alors après,
19:13moi, je suis très communaliste.
19:14Moi, j'aime beaucoup
19:15les conseils municipaux,
19:16j'aime beaucoup les communes,
19:17etc.
19:17Il y a des communes qui sont,
19:19je ne sais pas,
19:19par exemple,
19:20toutes les communes
19:20de la France Insoumise
19:22ou qui sont du nouveau
19:24Front Populaire, etc.
19:25On devrait pouvoir leur mettre
19:27des centres d'accueil
19:29d'étrangers, par exemple.
19:30On dit, vous avez voté,
19:32c'est plutôt pour vous,
19:32ce genre de choses.
19:33Ou des gens qui sont
19:35des maires républicains,
19:36enfin de la République
19:37et qui disent,
19:37il faudrait, on devrait,
19:38les prisons.
19:39On dirait, très bien,
19:40vous êtes une commune
19:41qui défendait cette idée-là,
19:42donc vous allez avoir, etc.
19:43S'il y avait la puissance de l'État,
19:45l'État dirait,
19:45nous avons regardé,
19:47il y a un certain nombre
19:47de citoyens qui,
19:48dans des villes
19:49ou dans des villages
19:50ont décidé qu'ils voulaient
19:52une politique d'accueil
19:53des migrants,
19:53il n'y a pas de problème,
19:54vous allez les accueillir,
19:55ils seront là.
19:55Et puis d'autres
19:56qui n'en veulent pas,
19:57etc.
19:58Faisons attention aux communes.
20:00Il y a parfois des maires
20:01qui nous disent,
20:02même souvent, semble-t-il,
20:03que quand on leur dit,
20:03vous allez avoir un CRA
20:04qui va s'installer,
20:05un centre de rétention administrative,
20:07ils la prennent comme ça
20:08quasiment par la presse.
20:09Ce n'est même pas le préfet
20:10qui leur dit,
20:11est-ce que je pourrais vous voir,
20:12ou même un courrier,
20:13ou même un mail,
20:14ou même, je ne sais pas,
20:14un appel téléphonique
20:15en disant,
20:15bonjour, monsieur le maire,
20:16je suis préfet,
20:17je suis le représentant de l'État,
20:18l'État a décidé que,
20:19etc.
20:19Pas du tout,
20:20le type,
20:20il ouvre le journal le matin,
20:21il prend son petit café
20:22et puis il découvre que
20:23dans son village,
20:24il va y avoir, etc.
20:25Donc, un peu de démocratie communale
20:27et on peut dire,
20:28les prisons,
20:29vous en voulez
20:29quand vous êtes sur les plateaux de télé
20:30ou quand vous êtes en train
20:31de parler à vos électeurs,
20:33eh bien, vous les aurez.
20:34Ou de dire,
20:34les centres d'accueil,
20:35les migrants,
20:36et puis après,
20:36peut-être que les gens
20:37ne voteraient plus pariment
20:38aux élections suivantes.
20:39Ça s'appelle des façons référendaires
20:41de pratiquer la politique.
20:42Et on a une pensée
20:43pour Boalem Sansal,
20:44évidemment,
20:44qui est toujours dans les jeux
20:45qui est un enjeu.
20:46C'est un enjeu.
20:47Et là, c'est un otage
20:48et un enjeu.
20:49Une partie de la politique
20:50d'Emmanuel Macron
20:51est en relation
20:52avec le fait
20:53que Boalem soit un otage.
20:55C'est exactement la même chose
20:56avec les otages en Israël.
20:58Quand on est obligé
20:59de mener une politique
20:59en regard des otages,
21:01on mène la politique
21:01des preneurs d'otages.
21:04Là, Emmanuel Macron,
21:04quand il prend des positions
21:05sur la Palestine,
21:07il décide en faveur
21:09des preneurs d'otages
21:10et pas des otages.
21:11Et là, c'est la même chose
21:12pour notre cher Boalem
21:13qui est toujours en prison
21:14et qui doit faire l'objet
21:15de tractations
21:15parce que les autres disent
21:16qu'on peut bien vous le libérer
21:17mais si on vous le libère,
21:19il faudra ceci, cela, etc.
21:20Et donc, peut-être que
21:22Saint-Pierre-et-Miquelon,
21:23ça réjouirait tout à fait
21:23M. Théboune
21:24qui dirait très bien.
21:25Comme ça, vous les gardez.
21:26Je rappelle à M. Wauquiez
21:27qu'il donne l'impression
21:28qu'il y a plusieurs Frances
21:29et qu'une France lointaine
21:30à 4000 kilomètres,
21:31ce n'est pas exactement
21:32la même chose
21:32que Paris est le 6e arrondissement.
21:34Or, c'est la France.
21:35On fait une petite pause,
21:35Michel Onfray.
21:36On se retrouve dans un instant.
21:37On parlera de cet incident
21:38à l'Assemblée nationale
21:39qui vous a surpris
21:40entre les députés de gauche
21:42et le Média Frontière.
21:44On parlera aussi
21:44de la campagne présidentielle.
21:46Est-ce qu'elle a commencé ?
21:47Il y avait beaucoup de meetings
21:48le week-end dernier.
21:48A tout de suite
21:49sur Face à Michel Onfray.
21:51Et on se retrouve
21:52dans Face à Michel Onfray
21:53sur CNews et sur Europe 1.
21:54Michel, on va évoquer
21:55cet incident à l'Assemblée nationale
21:56cette semaine
21:57dans l'enceinte même
21:58de l'Assemblée nationale
21:59entre des députés de gauche,
22:01notamment LFI,
22:01et des journalistes
22:02du Média Identitaire Frontière.
22:04À Rassemblement de Gauche,
22:06vous êtes à les exclure
22:07du site de l'Assemblée nationale
22:08pour protester
22:09contre un numéro
22:10du magazine Frontière
22:11intitulé
22:12LFI, le parti de l'étranger.
22:13On va écouter
22:14un petit instant
22:15de cette altercation
22:16et après, on en débat.
22:19On cercasse-toi !
22:21L'Assemblée n'est pas à toi !
22:22On cercasse-toi !
22:24L'Assemblée n'est pas à toi !
22:25On cercasse-toi !
22:27L'Assemblée n'est pas à toi !
22:28Frontière, casse-toi !
22:30L'Assemblée n'est pas à toi !
22:31Frontière, casse-toi !
22:32Voilà.
22:33Frontière, casse-toi !
22:34L'Assemblée n'est pas à toi !
22:35C'est ce que disaient
22:36ces députés.
22:37On va juste écouter
22:37deux réactions.
22:38Celle du député
22:39Arthur Delaporte
22:39du Parti Socialiste
22:40et Anna Demonsoury
22:41de l'UDR.
22:42Et je vous passe la parole
22:42à Michel Onfray.
22:44J'ai souhaité témoigner
22:45mon soutien à Frontière
22:46qui exerce le métier
22:48de journaliste
22:49comme vous ici
22:50à l'Assemblée nationale
22:51et parce que je considère
22:52que la liberté d'expression
22:53doit être garantie
22:54à l'Assemblée nationale.
22:55Je demande des sanctions
22:56envers les députés
22:57qui ont bousculé
22:58les journalistes de Frontière
22:59et qui ont été obligés
23:00de quitter l'Assemblée nationale.
23:01Je demande également
23:02des sanctions aux collaborateurs
23:03qui ont organisé
23:04cette manifestation.
23:05Aujourd'hui, on a
23:06non pas un média
23:07mais un torchon
23:08qui confond
23:08d'une part
23:09des engagements politiques.
23:11On peut récuser
23:12ce que disent certains.
23:13Moi, je ne suis pas d'accord
23:13avec l'ensemble
23:15de leurs expressions
23:15et pour autant,
23:17on n'a pas à confondre
23:18les genres
23:18entre d'un côté
23:19un engagement militant
23:20et de l'autre
23:20un travail salarié
23:22et politique.
23:23Voilà pour Arthur Delaporte
23:24du Parti Socialiste.
23:25Qu'est-ce que vous pensez
23:25de cet incident, Michel ?
23:27Je pense que M. Delaporte
23:28parle d'une revue
23:29qu'il n'a pas lue.
23:30Elle était en kiosque
23:31hier matin.
23:32C'était quand ?
23:32Mercredi matin ?
23:33Mercredi matin.
23:34Mercredi matin.
23:35Et il parle quand ?
23:37Je ne sais pas.
23:38Il a eu le temps
23:38de lire les 100 pages
23:39du dossier
23:40qui est formidable.
23:41Parce que moi,
23:41quand je suis descendu du train,
23:42j'ai acheté la revue
23:43pour pouvoir en parler
23:44en connaissance de cause.
23:45Et c'est un dossier
23:46extraordinaire.
23:47Ce n'est pas un torchon
23:47comme dit ce monsieur.
23:49Moi, je n'aurais pas
23:49la grosse fierté
23:50de le qualifier.
23:51J'ai la possibilité
23:51d'avoir du vocabulaire
23:53à peu près à la hauteur
23:54de ce monsieur.
23:55Mais c'est une enquête.
23:56Une enquête vraiment
23:57très bien faite.
23:57Vraiment très fouillée.
23:59Et c'est une enquête
23:59dans laquelle on apprend
24:00beaucoup de choses.
24:01Ça fait des années
24:02que je dis qu'il faut
24:02se méfier de Jean-Luc Mélenchon.
24:04Des années.
24:05En disant,
24:06pour seul argument,
24:08on ne savait pas,
24:09etc.
24:09Pour seul argument
24:10qu'on ne choisit pas
24:11Robespierre comme héros
24:13en n'étant pas
24:14un personnage dangereux.
24:15L'homme de la loi
24:16sur les suspects,
24:17l'homme du tribunal révolutionnaire,
24:18l'homme de la guillotine,
24:19l'homme de la terreur.
24:21C'est celui qu'on choisit
24:22comme avenir pour la France
24:23ou comme idéal.
24:24Il y a quand même
24:24quelque chose
24:25d'assez problématique.
24:26Aujourd'hui, on voit
24:26quel est le projet
24:27Robespierre de Mélenchon.
24:29Et les Robespierre
24:30ne veulent pas
24:31qu'on le dise,
24:32ne veulent pas qu'on le montre.
24:33Je rappelle quand même
24:33que quand cette dame dit
24:34« Casse-toi,
24:35l'Assemblée nationale
24:36n'est pas à toi »,
24:36mais elle n'est pas à elle non plus.
24:38Elle est au peuple français.
24:38Elle est au peuple français.
24:40Notamment aux députés
24:41du Rassemblement national.
24:43Et elle est aussi,
24:44hélas,
24:44je dis hélas
24:45parce que je fais partie
24:46des abstentionnistes,
24:47mais elle est aussi
24:47propriété des abstentionnistes
24:49qui, eux,
24:50aimeraient bien
24:50qu'il y ait un peu moins
24:51de bazar.
24:52Et là,
24:52il y en a vraiment beaucoup.
24:53Simplement,
24:54c'est une stratégie
24:54d'agite propre.
24:55Toutes les semaines,
24:56il y a quelque chose.
24:56Exactement.
24:57Toutes les semaines.
24:57Et toutes les semaines,
24:58les médias reprennent.
24:59Alors, ils râlent
24:59contre les médias
25:00d'information continue,
25:01mais les médias
25:01d'information continue
25:02leur permettent
25:03d'exister en permanence
25:04parce qu'on fait
25:05des journées,
25:11je vois quand même
25:11qu'il y a une députée
25:12socialiste
25:12avec son élégante
25:13veste parmelin,
25:15le rose n'est plus
25:15d'actualité,
25:16qui devient une espèce
25:17de femme
25:19dont on imagine bien
25:20que pendant la révolution
25:21culturelle chinoise,
25:22elle aurait pu faire
25:22quelques-unes des images
25:23qui sont restées célèbres
25:24de tabassage,
25:25d'humiliation des gens.
25:26On humilie cette jeune fille
25:27qui est journaliste.
25:29C'est une terreur physique
25:31et psychique
25:31d'être dans la situation
25:32qui est la sienne.
25:33Vous avez je ne sais
25:33combien de gens là,
25:34militants de la CGT
25:35avec des mégaphones,
25:36plus d'autres qui sont ici
25:37et qui la contraignent
25:38physiquement.
25:39Ça ne gêne personne.
25:41Alors l'Assemblée nationale
25:42n'appartient pas
25:43à la représentation nationale
25:44et n'appartient pas
25:45non plus au peuple français,
25:46mais elle appartient,
25:46si on a bien compris,
25:47aux plus enragés
25:48des robespierristes
25:50qui suivent Mélenchon,
25:51dont on dit qu'il est
25:52dans une revue,
25:53dont on ne veut pas
25:53faire savoir qu'elle existe
25:54et dont on demande même
25:55le fait qu'elle ne soit pas
25:56présente dans un kiosque
25:58à l'Assemblée nationale,
25:59le kiosque de tous les journaux,
26:01théoriquement.
26:02L'Obs aurait dû faire
26:04cette enquête-là
26:04depuis très longtemps.
26:05Eux qui veulent montrer
26:07qu'ils ne sont pas
26:08des sympathisants
26:09de la cause palestiniste.
26:11C'était l'occasion
26:12de faire ce genre de dossier.
26:13Alors, d'abord,
26:14ça n'est pas un torchon.
26:15Alors, vous avez parlé
26:15de médias identitaires.
26:16Moi, je sais très bien
26:17que c'est devenu une insulte
26:18pour beaucoup de gens identitaires.
26:19Je ne dirais pas
26:20médias identitaires,
26:20je dirais un média
26:21qui fait son travail,
26:22qui enquête,
26:23et qui enquête
26:24sur un type de gauche
26:24en disant voilà qui il est,
26:25voilà ce que sont ses réseaux.
26:27Il y a la possibilité
26:27de flasher des QR codes
26:28qui permettent d'aller
26:29sur le site
26:30pour avoir un tas d'informations.
26:31C'est beaucoup de travail
26:32et ce qui a été fait.
26:33Ce n'est pas un torchon,
26:34comme dit ce monsieur
26:35qui est député,
26:35hélas, du Calvados.
26:37C'est un journal
26:38qui fait véritablement
26:39son travail.
26:40Je ne suis pas sûr
26:40que dans la presse de gauche
26:41on fasse son travail
26:42aussi sérieusement que ça.
26:44Moi, ce qui me gêne,
26:45c'est juste que ces gens
26:46disent l'Assemblée nationale,
26:47c'est nous,
26:48c'est à nous,
26:49c'est-à-dire une poignée
26:50de gens,
26:50c'est-à-dire des gens
26:51qui sont sous-représentés.
26:53La République, c'est moi.
26:54On se rappelle
26:54de cette phrase de Jean-Luc Mélenchon.
26:55Oui, c'est ça, bien sûr.
26:56On continue à parler
26:57un peu de présidentielle,
26:59en tout cas de politique
27:00avec vous, Michel Onfray,
27:01sur CNews et sur Europe 1.
27:02Le week-end dernier,
27:03il y avait trois meetings
27:04quasiment concomitamment
27:06dans la capitale.
27:07C'est une Marine Le Pen
27:08avec le Rassemblement national,
27:09Renaissance avec Gabriel Attal
27:11et puis il y avait
27:12un Rassemblement de gauche
27:13pour dire non au RN
27:14avec des Verts
27:15et des Insoumis
27:16en ordre dispersé.
27:17On va écouter peut-être
27:18Gabriel Attal
27:19qui lui a répondu
27:20à Marine Le Pen
27:21en lui disant
27:22si tu voles,
27:23tu payes,
27:24évidemment une allusion
27:24à sa condamnation.
27:26Comment être crédible
27:28face à un mineur délinquant
27:30si les politiques
27:31n'ont pas à respecter
27:32les règles ?
27:33On se bat chez Renaissance
27:34pour en revenir
27:36à des choses simples.
27:36Tu l'as dit, Ambroise,
27:37tu casses, tu répares,
27:38tu salis, tu nettoies.
27:40On dit aussi
27:40tu souffres,
27:42on s'occupe de toi.
27:43Mais ça ne peut pas tenir
27:44si l'exemplarité
27:45n'est pas partout.
27:47Alors je le dis,
27:48tu voles, tu payes,
27:49surtout quand on est
27:50un responsable politique.
27:51Voilà pour Gabriel Attal
27:53qui répondait à Marine Le Pen.
27:55Sur le fond d'abord,
27:56tu voles, tu payes,
27:58c'est une allusion
27:58à sa condamnation.
27:59Il a raison ?
28:00Oui, oui, oui.
28:01Moi j'ai bien distingué
28:01chez Marine Le Pen
28:02le procès qui concernait
28:04le détournement d'argent,
28:07le fléchage d'un argent européen
28:09qui est devenu un argent français,
28:10etc.
28:11J'entends tout ça.
28:124 millions d'euros,
28:13je crois,
28:14c'est beaucoup d'argent.
28:14Et donc je suis d'accord
28:16pour qu'il y ait
28:16une condamnation.
28:18Mais le problème,
28:19c'est d'ajouter
28:19l'interdiction
28:21de se présenter aux élections.
28:22C'est comme avec Nicolas Sarkozy
28:23à qui on interdit,
28:24je crois,
28:25d'exercer des droits parentaux.
28:27C'est immonde,
28:28c'est anormal.
28:28C'est des réquisitions ?
28:29Oui,
28:30c'est des réquisitions,
28:30enfin même des réquisitions.
28:32Faire une réquisition
28:33en disant
28:34qu'il ne pourrait plus
28:35avoir le droit
28:36de s'occuper de ses enfants,
28:37mais qu'est-ce qui se passe
28:37dans la tête de ces gens-là ?
28:39C'est quand même insupportable.
28:40Donc il y a ces choses-là
28:41qu'il faut entendre.
28:42Donc bien distinguer
28:43la partie effectivement
28:45argent détourné.
28:47Argent détourné,
28:48d'ailleurs,
28:48il faudra qu'on s'en explique
28:49quand Macron ne sera plus au pouvoir
28:51sur les macroniens
28:52parce que depuis deux quinquennats,
28:54la justice est très silencieuse
28:55sur un certain nombre de dossiers.
28:57Il y en a quelques-uns en cours,
28:58effectivement.
28:59Il y en a quelques-uns en cours.
29:00En cours.
29:01Mais plutôt du pas de la tortue
29:03que du jet du lièvre.
29:05Donc on verra bien.
29:06Moi aussi,
29:07je suis d'accord sur le fait
29:08que quand tu voles,
29:09tu payes.
29:09Il faudra qu'on sache
29:09qu'il vole.
29:10Puis plutôt qu'il ne vole pas
29:11parce qu'à part le général de Gaulle,
29:12il y en a quand même pas mal
29:13qui ont fait du vol
29:15une espèce de sport national.
29:16Michel,
29:17il y a aussi les lieux
29:18parce que là,
29:20l'endroit...
29:21Alors Marine Le Pen,
29:21c'était Place Vauban.
29:23C'est intéressant.
29:24C'est juste derrière les Invalides.
29:25Vauban,
29:26c'est les fortifications.
29:26Voilà.
29:27La forteresse,
29:28la fortification.
29:28On est assuégé.
29:30Donc on a un choix
29:31de dire Vauban.
29:31D'abord, j'adore
29:32l'architecture de Vauban.
29:33Mais Vauban,
29:34c'est vraiment...
29:35On est menacé de partout
29:36et là,
29:36on est dans une forteresse.
29:38Donc là,
29:38elle revendique la forteresse.
29:39D'accord.
29:40Après,
29:40Mélenchon,
29:41enfin,
29:42la fameuse gauche
29:43dite insoumise,
29:44on voit bien
29:45qui pourtant,
29:45elle est soumise,
29:46lire Frontières.
29:48Elle choisit
29:49la République.
29:49Comme toujours.
29:50On sait bien,
29:50la République,
29:51c'est moi.
29:51Il y a quand même
29:52la jurisprudence
29:53de Jean-Luc Mélenchon
29:54en disant
29:55la République,
29:55c'est moi.
29:56Après,
29:56le reste...
29:57Mais surtout,
29:58ce qui m'a fasciné,
29:59c'est quand même
30:00que Gabriel Attal,
30:01lui,
30:01il choisit
30:02le centre du cinéma.
30:04Vous y voyez
30:06un jeu d'acteur.
30:07J'y vois tout ce qu'il faut voir.
30:09On choisit ses lieux
30:10de manière très symbolique.
30:10Marine Le Pen,
30:11elle dit
30:11je suis HTG,
30:13défendons-nous.
30:14Jean-Luc Mélenchon,
30:15il dit
30:15je suis la République
30:15et puis lui,
30:16il dit
30:16je continue à faire mon cinéma.
30:18Son discours est d'ailleurs formidable.
30:20Moi,
30:21je l'ai entendu en entier.
30:22J'ai une conscience professionnelle.
30:24J'ai essayé d'écouter
30:24un maximum de choses.
30:25Il est bien fait,
30:26il est bien construit.
30:27Il tape là où il faut taper
30:28et on voit bien
30:29qu'il se sert
30:30de tout ce qui peut être utile
30:31pour pouvoir faire
30:32la carrière qui est la sienne.
30:33C'est-à-dire lui,
30:34il a mal digéré
30:35le fait d'avoir été évincé.
30:36Il a été très tôt
30:37et très vite Premier ministre.
30:38Il a pensé
30:38que ça durerait éternellement.
30:40Il a découvert
30:40qu'il y avait une cruauté
30:41chez Emmanuel Macron
30:43qui se séparait des gens
30:44dès qu'il n'en avait plus besoin.
30:46Et là,
30:46le gentil garçon
30:47qui disserte
30:48sur des balles de paille
30:49avec les paysans
30:50en disant
30:50je suis en train de vous écouter
30:51oui bien sûr
30:52la jurisprudence
30:53de la baillarde
30:54dans le sens
30:54je suis avec vous
30:55la France profonde
30:56etc.
30:57Tout ça,
30:57c'est un trajet
30:58c'est le début
30:59d'un trajet
30:59pour aller aux présidentielles.
31:01Là,
31:01c'est son premier discours
31:02de présidentielle.
31:03Il dit voilà.
31:04Mais ça ne vous rappelle pas
31:04Emmanuel Macron ?
31:05Mais si,
31:05c'est très exactement ça.
31:07Mais oui.
31:07Alors je ne suis pas très freudien
31:08je ne vais pas dire
31:09qu'il tue le père
31:09mais il y a chez lui
31:11une façon
31:12de faire
31:14l'Emmanuel Macron
31:16en disant
31:16ça a marché une fois
31:17et puis Emmanuel Macron
31:18il s'en va
31:18il est bien obligé.
31:19Je ne sais pas
31:19sauf s'il trouve
31:20avec l'aide de Ferrand
31:22et de quelques amis
31:23au Conseil constitutionnel.
31:24Je ne pense pas qu'il y a
31:24une possibilité
31:24de faire de troisième mandat
31:26mon cher Michel.
31:26Écoutez,
31:26vous avez le propre
31:27des juristes
31:28c'est de faire dire au texte
31:29tout ce qu'ils disent
31:29et pas forcément
31:30toujours ce qu'ils pensent
31:31on verra.
31:32On verra.
31:32Il y a toujours
31:33des possibilités
31:33de dire oui
31:34mais la lignée attend
31:36annule ceci
31:36qui justifie que
31:37etc.
31:38On a un article 16
31:39de la constitution
31:40qui rend possible.
31:40Quand même.
31:41J'en sais rien.
31:42Je dis on verra.
31:42Peut-être 2032.
31:43On peut faire une pause
31:44en 2017.
31:45Rappelez-vous M. Ferrand
31:46en disant
31:46qu'un troisième mandat
31:48n'était pas impossible.
31:49Enfin ceci dit
31:50on est parti sur
31:50sur autre chose
31:51mais comme il est censé
31:53s'arrêter là
31:53il y a plein de gens
31:55qui se disent
31:55mais moi j'ai ma place là.
31:57Alors le plus drôle
31:57pas si c'est très drôle
31:59parce que ce n'était pas
31:59vraiment un film de comique
32:00c'est qu'il y a des gens
32:01qui ont avalé des couleuvres
32:02pendant ce temps-là
32:03qui étaient
32:03alors Bayrou il n'était pas présent
32:05mais lui il voudrait
32:05prendre le leadership
32:07de cette partie-là
32:08de la France.
32:09Il y a le maire du Havre
32:11qui lui
32:12Edouard Philippe
32:13qui lui
32:13y songe également.
32:14Il y a Gérald Darmanin
32:15qui lui
32:16a envie d'y aller également.
32:17Ils se disent
32:17mais bon il a pris ce créneau
32:19d'un macronien
32:20qui aurait dit
32:21finalement
32:21bon on remet les compteurs
32:23à zéro
32:23et il avait des bonnes idées
32:24il ne les a pas réalisées
32:25mais moi je vous assure
32:26que je vais les réaliser.
32:27Et puis on est jeune
32:27on est beau
32:28on est intelligent
32:28on est brillant
32:29on est des technos
32:30donc bon voilà
32:31il y a les technos
32:32et les péquentos
32:33si vous voulez.
32:33Pas mal c'est vrai.
32:34Ça me vient à l'esprit
32:35parce que voilà
32:35l'homophonie le permet
32:36mais laisser les péquentos
32:38d'ailleurs il y avait
32:38peut-être on aurait pu parler
32:40d'une quatrième manifestation
32:41en même temps
32:41qui était celle d'Alexandre Jardin.
32:47pas ce mot là
32:48les paysans l'avaient utilisé
32:49mais j'ai beaucoup
32:50de respect pour les paysans
32:52donc je n'utilise pas ce mot là
32:53mais c'est un peu ça aussi
32:54technopéchno
32:54enfin une façon de dire
32:56nous on sait
32:56laissez-nous faire
32:57et puis il y avait quelque chose
32:58de très important aussi à voir
33:00pas seulement dans la symbolique des lieux
33:02mais c'était qu'on agitait
33:04des drapeaux bleu blanc rouge
33:05chez Marine Le Pen
33:06on agitait des drapeaux palestiniens
33:08chez Mélenchon
33:09et on agitait des drapeaux européistes
33:10chez Gabriel Lata.
33:11Et français aussi.
33:12Un petit peu
33:12mais oui parce que pour eux
33:13mais d'ailleurs c'est dans la même main
33:14c'est dans la même main
33:15et regardez quand la chose est faite
33:17c'est la France et l'Europe
33:18parce que le destin de la France
33:19c'est de se perdre
33:20et de s'abîmer dans l'Europe.
33:21C'est pourquoi je dis
33:22que je n'ai vu que ce drapeau là.
33:23Michel Onfrayon
33:24on est évidemment
33:24dans votre émission sur CNews
33:26et sur Europe 1
33:26on va évoquer maintenant
33:28ce sujet très grave
33:29le texte sur la fin de vie
33:30qui a fait son retour
33:31à l'Assemblée nationale
33:32s'indé en deux propositions de loi
33:34l'une pourtant sur les soins palliatifs
33:37l'autre sur l'aide à mourir
33:38on va y écouter Michel Houellebecq
33:40vous avez entendu son intervention
33:42chez nos confrères du Figaro
33:43il a livré sa réflexion personnelle
33:46intime avec beaucoup d'émotion
33:47écoutez-le
33:47les gens qui ont pensé
33:50au cours des millénaires
33:52qu'ils ont précédés
33:53ont en général été contre
33:55un autre exemple
34:00par exemple le serment d'Hippocrate
34:02qui est assez clair quand même
34:04Hippocrate c'est à peu près
34:06l'époque de Platon
34:07c'est largement avant le christianisme
34:10je suis désolé
34:13ça fait toujours argument d'autorité
34:15mais tous les gens qui ont un peu pensé
34:18au cours des millénaires précédents
34:19ont été contre
34:20donc une espèce d'arrogance
34:25progressiste
34:27désolé d'en parler ce mot
34:30un peu vulgaire
34:31qui est inouïe quand même
34:34on balaye toute la
34:37la sagesse
34:38toute la sagesse
34:39et toutes les pensées même
34:41intérieures
34:42Spinoza était contre
34:44le suicide aussi
34:45mais les gens
34:46se sont surtout posés
34:47les philosophes
34:49se sont surtout posés
34:49à la question du suicide
34:51parce qu'ils n'imaginaient même pas
34:54qu'une société
34:54pourrait envisager
34:55de faire ça
34:56voilà pour Michel Houellebecq
34:58qu'est-ce que vous en pensez
34:58vous Michel Onfray ?
35:00il y aurait beaucoup à dire
35:00c'est une soupe
35:01ne serait-ce que Camus
35:03qui écrit le mythe de Sisyphe
35:04et qui fait savoir
35:05dès la première phrase
35:06que le seul sujet philosophique
35:07c'est la question du suicide
35:08et de la résolution du suicide
35:09donc il passe comme ça
35:11un petit coup de Spinoza
35:11un petit coup d'Hippocrate
35:12mais Hippocrate
35:13je rappelle qu'à l'époque d'Hippocrate
35:15il n'y avait pas d'IRM
35:16il n'y avait pas de pénicilline
35:17il n'y avait pas de etc
35:18c'est pas exactement la même chose
35:19de dire
35:20Hippocrate qui dit
35:20je ne nuirai jamais à mon malade
35:22c'est l'art de ne pas nuire
35:23mais qui nous dit
35:24que donner la mort
35:25à quelqu'un qui souffre horriblement
35:26c'est lui nuire
35:26si on voulait vraiment élever
35:28un petit peu le débat
35:28il y a une façon de dire
35:29on ne peut pas comme ça
35:30dire Hippocrate a dit
35:32et tous les gens intelligents
35:33qui ont pensé
35:33pense comme moi
35:34je pense comme tout le monde
35:35parce qu'ils ont tous dit ça
35:36c'est faux
35:36c'est beaucoup plus subtil que ça
35:38il fait un peu de la philosophie
35:39en dilettante
35:40et il y a des philosophes
35:41qui ont défendu le suicide
35:42il y a des philosophes
35:43qui ont défendu
35:44la peine de mort aussi
35:46en même temps
35:46et on ne peut pas dire
35:47tous ont dit que etc
35:48et puis on ne peut pas confondre
35:50le suicide et l'euthanasie
35:51c'est pas exactement la même chose
35:53c'est une grosse erreur
35:54que d'imaginer que le suicide
35:56et l'euthanasie
35:57relèvent exactement de la même chose
35:58le suicide
35:59c'est un choix que l'on fait
36:01de sortir d'une vie
36:02dont on estime
36:02qu'elle est devenue insupportable
36:03c'est ce que disent
36:04les philosophes de l'antiquité
36:05quand la pièce est enfumée
36:06quitte-la
36:07voilà
36:07après le christianisme
36:09il a raison d'y renvoyer
36:10mais le christianisme
36:11culpabilise le suicide
36:14en disant
36:15tu ne peux pas prendre
36:15cette vie qui appartient à Dieu
36:17qui lui décide
36:17de te la prendre
36:18de te la laisser
36:19ou de te la laisser
36:19dans la souffrance
36:20et dans la douleur
36:20parce qu'il y a tout un fond chrétien
36:22dans cette aventure
36:23et puis il y a ceux
36:24qui estiment que
36:24ben non
36:25on peut s'approprier sa mort
36:27en la décidant
36:29donc il ne faut pas dire
36:30hypocrate disait
36:31à l'époque de Platon
36:32cette chose
36:33qu'il ne s'agit pas de nuire
36:34et donc aujourd'hui
36:35on nuit avec l'euthanasie
36:36non c'est pas vrai
36:37je sais qu'il a écrit
36:38on peut le dire
36:39mais qu'il a eu personnellement
36:40des problèmes
36:40avec la mort de ses parents
36:41et qu'il règle des problèmes
36:43de cette nature
36:44et que souvent
36:44on en est là
36:45et moi je l'ai aussi fait savoir
36:46qu'il y a eu dans ma vie
36:47un moment important
36:49qui m'a fait
36:49non pas rester
36:51dans la théorie
36:52de l'euthanasie
36:54mais être dans la pratique
36:55de l'euthanasie
36:56donc j'ai l'avantage
36:57hélas
36:58des deux points de vue
36:59mais le débat mérite mieux
37:01que cette espèce de soupe
37:02un peu généralisée
37:03à charge
37:04ce qui me gêne un petit peu
37:06c'est qu'on fait des émissions
37:07où tout le monde
37:07est contre l'euthanasie
37:08et où on dit
37:09on a le grand écrivain national
37:10qui va nous citer Spinoza
37:12qui va nous citer Hippocrate
37:13et qui avec un argument
37:14d'autorité
37:15nous fera savoir
37:15il le dit aussi
37:16il renvoie à Kant
37:17etc
37:17que Kant dit ceci
37:19ou dit cela
37:19on ne peut pas dire
37:21il y a quelqu'un
37:21qui était un médecin
37:22au 6ème siècle
37:23et avant notre ère
37:24qui dit des choses
37:25tellement vraies
37:26qu'aujourd'hui
37:27il nous dirait que
37:27rien ne nous interdit
37:28d'imaginer
37:29que Hippocrate puisse dire
37:30que le soin du malade
37:31c'est de permettre
37:32la disparition de la souffrance
37:33à l'époque d'Hippocrate
37:34la souffrance
37:35elle vous emporte
37:35il n'y a pas d'antalgique
37:37il n'y a pas d'anesthésion
37:38ou ce genre de choses
37:39et puis cette idée
37:39qui m'insupporte
37:40de dire
37:41ah oui mais les gens
37:41qui veulent mourir
37:42dès qu'on leur a proposé
37:44les soins palliatifs
37:45ils nous disent tous
37:45ce que constatent les médecins
37:46c'est faux
37:47les médecins qui défendent
37:48les médecins qui défendent
37:49les soins palliatifs
37:50mais je vous assure
37:51je suis un des rares
38:00à dire je suis pour
38:01les soins palliatifs
38:01et pour l'euthanasie
38:03et ne pas en faire
38:03une espèce de débat
38:05idéologique
38:05qui consisterait à dire
38:06c'est nous qui avons raison
38:08les autres ont tort
38:08et on doit pouvoir choisir
38:10on doit pouvoir se contredire
38:11on doit pouvoir passer sa vie
38:12à défendre l'euthanasie
38:14et quand on est soi-même
38:14dans une situation
38:15d'avoir à mourir très vite
38:16de dire je n'en veux pas
38:17je défends juste cette idée-là
38:19et pas du tout
38:19cette espèce d'hémiplégie
38:21qui consiste à dire
38:21tous les gens qui pensent
38:23sont contre l'euthanasie
38:23tous ceux qui sont contre
38:24sont des gens qui ne pensent pas
38:26je me souviens d'ailleurs
38:27de comment s'appelait-il
38:28Kouchner
38:30qui nous disait
38:30que dans l'euthanasie
38:31il y avait nazis
38:33est-ce qu'on pourrait
38:33un peu penser
38:34dans cette configuration
38:35oui par contre chose sérieuse
38:36mais c'est sérieux ça
38:37oui oui oui
38:38non mais l'interdiction de penser
38:41l'interdiction de penser
38:42cette façon de convoquer les nazis
38:43cette façon de dire
38:44tous ceux qui pensent
38:45pensent comme moi
38:46tous ceux qui ont réfléchi
38:47tant soit peu
38:47ils sont intelligents
38:48pensent exactement la même chose
38:49que moi
38:49moi je ne dis jamais ça
38:50je dis vous avez des avis
38:52est-ce que nous pourrions
38:53faire un débat
38:54moi je n'attendrais que ça
38:55un débat avec Michel Houellebecq
38:57où on ne soit pas juste
38:57en train de dire
38:58écoutons la parole de quelqu'un
38:59qui va nous faire savoir
39:00qu'une civilisation s'effondre
39:02quand l'euthanasie advient
39:04je pense qu'il y a plein de signaux
39:05qui permettent de dire
39:06qu'une civilisation s'effondre
39:07pas sûr que ce soit l'euthanasie
39:09vaste sujet
39:10on le suivra évidemment
39:10pour le parcours de ce texte
39:12à l'Assemblée nationale
39:13un mot de la lecture Michel
39:14les français lisent de moins en moins
39:15je le disais
39:16les écrans gagnent du terrain
39:1845% des français seulement
39:20déclarent lire quotidiennement
39:22c'est un recul de 4 points en un an
39:24on a posé la question
39:25à nos amis téléspectateurs et auditeurs
39:28est-ce que vous lisez ?
39:29écoutez les réponses
39:29franchement c'est assez sympathique
39:31quel est le dernier livre
39:33que vous ayez lu ?
39:34100 ans de solitude
39:36de Gabriel Garcia Marquez
39:37c'était combien de temps ?
39:40je l'ai toujours ici
39:41je ne l'ai pas encore fini
39:42je ne suis pas un très très grand lecteur
39:43je pense
39:44et j'aime bien apprendre des choses
39:48c'est vrai
39:49et je m'ennuie un petit peu
39:51dans de la lecture
39:52quel est le dernier livre
39:53que vous ayez pu lire ?
39:54alors je pense que c'est Icebreaker
39:56c'est un livre de romance
39:57et je l'ai lu il y a quand même
39:58un bout de temps
39:58ça fait un peu de temps
40:00moi je ne lis pas beaucoup
40:02je ne vous cache pas
40:03que je suis beaucoup télé
40:04voilà
40:05je suis beaucoup télé
40:06mais c'est vrai que
40:07j'ai une petite fille
40:08et je lui dis de temps en temps
40:09il faut lire un livre
40:10il faut jouer
40:11il ne faut pas que rester devant l'écran
40:12demander les dessins animés
40:14parce que c'est vrai
40:15qu'après ça se perd
40:15la langue se perd
40:16la lecture aussi
40:18voilà quoi
40:19c'est pas évident
40:19voilà la lecture diminue
40:22il faut dire aussi
40:23que les français lisent
40:24beaucoup sur les tablettes numériques
40:25ça c'est une bonne chose
40:27il y a des audiobooks aussi
40:28mais j'imagine que vous
40:29qui aimez tant les livres
40:30et les lettres
40:31vous dites
40:32voilà il faut lire
40:33parce qu'il faut apprendre
40:34à lire
40:34écrire
40:35voilà
40:35ça fait partie de notre civilisation
40:37oui oui
40:37après il y a cette façon
40:39qu'on a un certain nombre
40:40de gens aujourd'hui
40:40de nous dire que
40:41si vous lisez le mode d'emploi
40:43de votre aspirateur
40:44vous avez lu
40:44et puis après
40:46si vous avez lu
40:47sur votre téléphone portable
40:48le compte rendu
40:49du match de foot
40:50d'hier soir
40:50et bien vous avez lu
40:51tout de même aussi
40:52non c'est pas ça la lecture
40:53je rappelle que les gens
40:55lisent de moins en moins
40:55mais qu'il y a pire que ça
40:56c'est qu'ils comprennent
40:57de moins en moins
40:57ce qu'ils lisent
40:58c'est-à-dire que
40:59si vous voulez faire
41:00un peu de subtilité
41:01moi je vois bien
41:01avec mes éditeurs
41:02qui me disent
41:03il y a trois mots
41:05dans la première page
41:06qui sont un peu compliqués
41:06c'est un livre de philo
41:07pour info
41:08moi je ne suis pas né
41:10en connaissant ces mots-là
41:11je les ai appris
41:12si je les ai appris
41:12c'est qu'un jour
41:13je les ai découverts
41:14et bien les gens
41:14peuvent découvrir aujourd'hui
41:15je suis allée voir
41:16dans le dictionnaire
41:16ce qu'ils signifient
41:17j'ai envie de découvrir
41:18ça ne m'intéresse pas
41:19ça me fatigue
41:19ça m'ennuie
41:20ou ce genre de choses
41:20non je pense qu'on obtient
41:23ce que notre éducation nationale fait
41:26depuis qu'elle n'est plus
41:27une instruction publique
41:28mon père il avait un manuel de lecture
41:31que j'ai gardé
41:32qui est un manuel de lecture
41:33dans lequel il n'y a pas
41:33de littérature pour enfants
41:35qu'est-ce que c'est que ce délire
41:36de littérature pour enfants
41:37dans le genre
41:37ma maman est devenu mon papa
41:38mon papa est chauffeur de camion
41:40il couche avec la danseuse
41:41il est tout le politiquement correct
41:43aujourd'hui
41:44dans la littérature pour enfants
41:45l'enfant qui était mon père
41:46comme tous les enfants
41:47qui étaient nés en 1921
41:48et qui étaient dans l'école républicaine
41:50on leur faisait lire
41:51Mérimé, Zola, Madame de Sévigné
41:53on leur faisait lire Cervantes
41:54on leur faisait lire Homère
41:55les morceaux choisis
41:57et on apprenait
41:57le courage et la bravoure
41:59chez Homère
41:59l'amour du pays
42:01chez Péguy
42:02on apprenait
42:02enfin un certain nombre de choses
42:03et on ne prenait pas
42:05les enfants pour des crétins
42:06c'est-à-dire on ne disait pas
42:07on va baisser la littérature
42:08jusqu'à vous
42:08on disait on va vous hisser
42:09jusqu'à la littérature
42:11qui peut vous construire le cerveau
42:13et vous élever
42:13et on construisait un cerveau
42:14un raisonnement
42:15une pensée
42:15une réflexion
42:16vous aviez la spiritualité
42:17qui était construite par le curé
42:18vous aviez le cerveau
42:20et l'intelligence
42:20qui étaient construits
42:21par l'instituteur
42:23et puis vous aviez
42:24la tradition paysanne que j'aime
42:25mon village natal
42:26une espèce de vieille tradition
42:27virgilienne
42:28où vous aviez
42:293000 ans de bon sens populaire
42:30et vous fabriquiez
42:31des individus
42:32parfois capables
42:33de donner des avis
42:34bien plus intelligents
42:35que des intelligents de profession
42:37et donc ça aujourd'hui
42:38c'est fini
42:39donc une civilisation
42:40qui perd l'écrit
42:40pour aller vers l'oral
42:41c'est une civilisation
42:42qui se termine ?
42:43ah oui c'est terminé
42:43je pense qu'il y a eu
42:44un progrès
42:45entre le moment
42:46où on est passé
42:47de l'oralité
42:47à l'écriture
42:48alors oui
42:49il y a des gens
42:49qui à un moment de l'oralité
42:50étaient capables
42:51de mémoriser
42:51la totalité de Virgile
42:54de l'énéide
42:54qui est capable de ça
42:56aujourd'hui ?
42:57parfois des musulmans
42:57qui connaissent
42:58le Coran par cœur
42:59mais sinon
43:00qui est capable
43:01de ça aujourd'hui ?
43:02c'est fini
43:02et moins vous faites travailler
43:03votre mémoire
43:04moins vous avez de mémoire
43:05moins vous faites travailler
43:05votre intelligence
43:06moins vous avez d'intelligence
43:07il y a des gens
43:08qui ont intérêt
43:08l'école par exemple
43:10à fabriquer des chrétins
43:11le Talmud
43:11et après par cœur aussi
43:12le Talmud
43:13la Torah
43:13bien sûr
43:14les religieux
43:14mais c'est pas exactement
43:15la même chose
43:16c'est-à-dire que les juifs
43:16ont un rapport
43:17le mot est compliqué
43:18mais à l'herméneutique
43:19c'est-à-dire à l'explication
43:20du sens
43:21il y a du texte
43:22du texte
43:22le contexte etc
43:23la Torah
43:24est commentée par le Talmud
43:25qui est lui-même
43:26commentée par etc
43:27le Coran dit la vérité
43:29puisque c'est la parole
43:30elle-même de Dieu
43:31et certains connaissaient bien
43:32la Bible aussi
43:32en ces temps pascal
43:34et vous l'avez lu
43:36ah bah oui
43:36cher Michel
43:37les évangiles
43:38pas seulement les évangiles
43:39la Bible
43:39c'est-à-dire quand vous avez lu
43:41la Bible
43:41vous avez lu l'Ancien
43:42et le Nouveau Testament
43:43et dans l'Ancien Testament
43:43les cinq premiers livres
43:44s'appellent le Pentateuch
43:45pour les catholiques
43:46pour les chrétiens
43:47et le Pentateuch
43:48c'est la Torah des juifs
43:49merci beaucoup Michel Onfray
43:50c'est passé tellement vite
43:51en votre compagnie
43:52bonne journée à vous
43:54sur CNews et sur Europe 1

Recommandations