Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00De qui comme tous les samedis, bonjour, félicité, comment allez-vous ?
00:03Thierry, très bien.
00:04Prête pour ce rendez-vous d'information de la mi-journée sur CNews, première chaîne d'information.
00:09Et c'est important de le dire et de le rappeler.
00:11Et merci pour votre très grande fidélité, ça nous fait très plaisir.
00:13Je vous présente notre équipe du samedi dans quelques instants, mais tout de suite, la tradition, vous la connaissez.
00:18On commence par un tour d'horizon de la formation avec vous, félicité.
00:21Merci Thierry, bonjour à tous.
00:23L'épouse et la fille d'un convoyeur de fond ont été enlevés jeudi à Echevenex dans l'Ain par trois individus
00:29avant d'être relâchés, saines et sauves.
00:32Une prise d'otages qui aura duré près de deux heures.
00:34Les ravisseurs cherchaient à faire pression sur le convoyeur pour voler le contenu de son véhicule.
00:39Les deux otages ont fini par être retrouvés par un automobiliste dans une autre commune du département.
00:44Une enquête a été ouverte et les individus en fuite sont activement recherchés par la police.
00:49Le monde du football de plus en plus menacé face à la recrudescence des arbitres agressés.
00:54Sur et en dehors des terrains, la Fédération française de football prend les devants
00:58et signe un futur partenariat avec le ministère de l'Intérieur et la police nationale
01:03dans le cadre d'une convention nationale pour mieux protéger ses arbitres amateurs et professionnels.
01:08Après la mise en retrait de ses arbitres, le président de la FFF est bien déterminé
01:12à lutter activement contre les comportements inappropriés subis tant en Ligue 1 qu'en Ligue 2
01:17mais aussi contre les violences globales du monde amateur.
01:19Et puis méfiez-vous, la circulation risque d'être difficile en ce week-end de Pâques
01:24dans le sens des départs. Comme chaque année, le chassé-croisé s'annonce plutôt complexe
01:28selon Bison Futé, automobiliste. Armez-vous de patience car les routes seront denses
01:33entre vacances de printemps et week-end de trois jours.
01:35Attendez-vous à des embouteillages. Évitez les grands axes aux heures de pointe.
01:40Et bon courage, surtout bon courage.
01:42Merci beaucoup. Félicité. Présentation de notre équipe de ce samedi.
01:48Félicité. Karima Bouygues, fidèle de chez FIDEL. Bonjour.
01:50Bonjour Thierry. Très bien.
01:52Denis de Montpion, journaliste politique. Il y a autant que je ne vous ai pas eue.
01:56Bonjour et bienvenue. Le retour d'Alexa Germont, avocate.
02:00Soyez bienvenue également. Ravie de vous retrouver.
02:01Bonjour à tous.
02:02Joseph Souvenel, fidèle de cette émission en combien ?
02:04Bonjour Thierry. Heureux de vous retrouver parce que la dernière fois, vous étiez là
02:07mais sans votre voix.
02:09Oui, c'est vrai. Mais j'ai encore un petit voile qui demeure.
02:11Vous avez pu remarquer. Merci en tous les cas de prendre soin de ma voix, mon cher Joseph.
02:15On va commencer, si vous le voulez bien, si ça ne vous dérange pas, par nos premiers thèmes.
02:21Et le premier thème, c'est Lyon 2 à l'université. Lyon 2, que se passe-t-il ?
02:25On ne sait si vous en parlez. Avec ce lâchage, en règle, on peut le dire, de la présidente de l'université
02:30dont je vais donner le nom, pas facile, le nom de cette présidente de l'université,
02:34Isabelle van der Bühelt-Zingsloven, qui a carrément lâché Fabrice Ballanche.
02:40On vous en a beaucoup parlé. C'est un grand universitaire, un grand spécialiste de la Syrie.
02:45Je rappelle qu'il avait été littéralement menacé en plein cours par des militants d'extrême-gauche
02:50et ensuite victime, évidemment, vous connaissez la suite, une campagne de dénigrement.
02:55On voit tout ça avec Sarah Varny.
02:56Et on écoutera également, parce qu'il y a une tribune, une cinquantaine d'universitaires
02:59ont pris le soutien de cette universitaire.
03:03On écoutera également Xavier Laurent Salvador, qui était l'invité ce matin de notre ami Anthony Favalli.
03:07Mais d'abord, le rappel des faits.
03:10Après deux semaines de silence, la présidente de l'université Lyon 2 a réagi.
03:14Elle rappelle son soutien institutionnel à l'enseignant menacé et condamne l'attaque.
03:18Mais elle prend également ses distances et reproche à Fabrice Ballanche ses interventions médiatiques.
03:23Je suis en colère car il y a eu des usages de termes qui ont quand même été très durs.
03:27Premier blocage islamiste de France, il fallait l'inventer.
03:30Je ne suis pas étonnée que cette interruption tombe sur ce collègue-ci,
03:33au vu de ses positionnements sur Gaza.
03:35Un abandon qui surprend Fabrice Ballanche, selon son avocat.
03:39Elle n'a, semble-t-il, pas pris la mesure de la gravité, de la bascule
03:42qui s'est produite dans un amphithéâtre de son université.
03:46Et cette déclaration, elle vient légitimer, quelque part,
03:49la violence dont il a pu être la victime.
03:51Et c'est inacceptable en l'état.
03:52Le 1er avril dernier, le maître de conférences est victime d'une intimidation.
03:57Sur ces images, une vingtaine de militants masqués,
03:59affiliés au groupe radical Lyon 2 Autonome,
04:01font irruption dans son amphithéâtre et le force à quitter les lieux sous les insultes.
04:06Depuis cette scène, l'enseignant a pu reprendre le chemin de l'université
04:09et assure à nouveau ses cours.
04:11Mais la polémique ne semble pas redescendre.
04:14Dans une tribune, une cinquantaine d'universitaires apportent leur soutien à Fabrice Ballanche
04:19et demandent la démission de la présidente de Lyon 2.
04:21Voilà, lâché par sa présidente, mais soutenu donc, comme vient de vous le dire,
04:27Sarah Varni par une cinquantaine d'universitaires,
04:29dont Xavier Laurent Salvador, qui est maître de conférences
04:31et directeur de l'Observatoire d'éthique universitaire.
04:34Il était l'invité d'Anthony Favalli ce matin. Écoutez-le.
04:36Ce n'est pas la personne de la présidence elle-même qui est visée dans son discours.
04:42Elle pense sans doute, quand elle s'exprime, qu'elle s'exprime en son nom propre
04:46et qu'elle a le droit de dire que, finalement, ce collègue n'a pas le droit de dire ce qu'il dit.
04:50Après tout, pourquoi ? Tu pourrais-tu dire ce genre de choses ?
04:53Mais elle ne s'exprime pas en son nom propre.
04:55Donc elle n'a pas compris quel était le rôle de la République universitaire
04:58et quel était le sens de la démocratie universitaire.
05:01Elle ne parle pas en son nom propre quand elle parle d'un collègue
05:03dans les médias de cette façon.
05:05Et donc, oui, nous appelons cette émission
05:07parce que nous voudrions que le vrai pouvoir politique
05:10et que, surtout, les citoyens qui nous lisent et nous écoutent
05:13soient interpellés par ce phénomène
05:15et comprennent que nous ne sommes pas encore solidaires de ce genre d'exactions
05:19et que nous appelons à une réaction saine de la République universitaire.
05:23Joseph Thouden, votre réaction.
05:25Ce que dit également Xavier-Laurent Salvador,
05:27c'est qu'il y a des logiques politiques qui se mettent en place dans les campus.
05:29Ça, on avait remarqué, évidemment, c'est un peu le climat ambiant,
05:31ce qui se passe à Lyon,
05:33mais dans d'autres universités, dans d'autres écoles également, Joseph Thouden.
05:37Il y a peut-être trois choses.
05:38La première, la présidente, c'est un chef, un patron, un boss,
05:42on l'appelle comme on veut.
05:43Quel est le rôle d'un chef ?
05:44C'est de trancher, mais c'est aussi de protéger et d'accompagner ses subordonnés,
05:49surtout quand ses subordonnés sont mis en cause.
05:52Là, elle ne fait pas son rôle de patronne.
05:53Mais qui l'a mis au pouvoir ?
05:56Ses collègues qui l'ont élu ?
05:58Et aujourd'hui, il faudrait peut-être que les collègues qui l'ont élu
06:00se posent la question de qui ils portent à la tête d'une université.
06:05Mais je note 50 universitaires en France qui font une tribune.
06:09C'est bien, c'est nécessaire.
06:11Mais ce n'est pas assez, vous allez me dire.
06:12C'est 0,54%, 0,054% des enseignants dans le supérieur.
06:21C'est-à-dire que c'est epsilon par rapport aux...
06:23Alors qu'on pourrait penser que dans ce cas,
06:25quand on a le souvenir de Bernard, de Paty, etc.,
06:29qu'évidemment, tout le monde se lève en disant
06:34« Stop, on ne menace pas un universitaire. »
06:36Et surtout, dernier point, cet universitaire,
06:38c'est un meilleur spécialiste du Moyen-Orient.
06:41Et de la Syrie notamment.
06:42Quand on regarde ce qu'il a pu écrire et qu'on a un peu de recul,
06:45prenons ce qu'il a écrit il y a deux ans sur la situation,
06:49notamment à Gaza, c'est parfaitement équilibré,
06:52c'est parfaitement juste, c'est un de nos meilleurs universitaires.
06:54Sur ce point, parce qu'en plus, il a vécu dans ces pays-là,
06:57il les connaît par cœur, et une bande de gauchistes
07:00et d'énergument veulent chasser de l'université.
07:04Sa présidente aurait dû déjà toujours le défendre
07:08en disant « En plus, c'est un de nos meilleurs. »
07:10Avec ça, Germont, à votre place, quand l'affaire a éclaté,
07:13à votre place, c'était Pierre Louche, qui était là,
07:16ancien ministre et grand spécialiste des questions internationales,
07:20et qui disait qu'effectivement, les étudiants devraient se réjouir
07:23d'avoir une telle qualité d'enseignant.
07:25Et c'est tout le contraire, finalement, de ce qui se passe aujourd'hui.
07:27Ici ou ailleurs ?
07:30Oui, je partage son point de vue, parce que c'est clair que vous avez,
07:34quand vous avez la chance comme ça d'avoir un certain nombre d'universitaires
07:37de qualité, il faut au contraire protéger le savoir.
07:42Est-ce que ça pointe ça, aujourd'hui, comme affaire ?
07:45Il y a deux choses, deux éléments, à mon sens.
07:47Le premier, et les images étaient très importantes,
07:50on voit la violence avec laquelle le professeur est pris à partie
07:54avec un groupe organisé, d'étudiants qui sont, en tout cas,
08:01organisés avec également des masques, pour cacher leur identité.
08:06Donc c'est une violence très physique.
08:08On vous montre les images, au moment où vous en parlez, on voit les images.
08:11Voilà, c'est une violence très physique, et toute personne qui apporte une analyse
08:16sans voir ces images, à mon avis, est une analyse qui n'est pas complète.
08:19Ça, c'est le premier point.
08:21Et le second point qui me paraît important, c'est qu'on devrait toujours
08:24sanctuariser nos universités comme des lieux de savoir,
08:30mais également des lieux apolitiques.
08:33Or là, par nature, la prise de position et le lâchage en règle
08:38montrent une position politique qui, plus est, est une position politique individuelle.
08:43Donc saluons, parce que c'est, et j'en finirai par là,
08:47saluons le courage de ces 0,054%.
08:52Mais c'est déjà ça, je dirais.
08:53Mais ça commence toujours comme ça.
08:55Voilà, il n'y aurait pu, il n'aurait rien à voir.
08:57Exactement.
08:57Il y a une prise de position publique, à nous aussi, citoyens,
09:02de la relayer pour accompagner le courage de ces enseignants
09:06qui ne veulent pas que, dans l'esprit de nos concitoyens,
09:10l'université soit assimilée à la prise de position individuelle
09:15de la présidente de cette université.
09:18Denis Karima, je vous fais réagir dans quelques instants,
09:20mais justement, écoutez le maire de Bron, qui était également notre invité à la maîtrise.
09:24Écoutez ce qu'il disait, Jérémy Bréau, et c'est sûr que ça va vous faire agir.
09:27Il est un peu dans la ligne droite de ce que vous venez de dire.
09:29Au début, je me suis dit, mais ce n'est pas possible.
09:34La direction ne doit pas savoir ce qui se passe à l'intérieur de l'université.
09:38Après, je me suis dit, forcément, elle le sait,
09:41mais pour acheter la paix sociale, elle ferme les yeux devant ses dérives idéologistes,
09:47islamo-gauchistes, wokistes et autres.
09:49Et puis là, avec ce qui s'est passé cette semaine,
09:52avec le fait que l'enseignant Fabrice Valanche a été lâché par la direction,
09:56là, clairement, je n'ai aucun doute, je le dis,
10:00il y a une complicité idéologique entre l'université,
10:04ou du moins certaines de ses composantes,
10:06et ses étudiants qui veulent faire passer des messages
10:10et qui veulent piétiner à la fois la laïcité et les valeurs de la République.
10:13Vous êtes d'accord, Denis Lemontpion, complicité idéologique ?
10:17En tout cas, on sait très bien ce que Fabrice Valanche a fait.
10:23En fait, il s'est opposé au fait qu'un groupe d'étudiants
10:27contestait le fait que, pendant le ramadan,
10:33il y ait des ruptures de jeunes qui soient organisées au sein de l'université.
10:37De ce point de vue-là, il y a clairement une violation de la neutralité du service public.
10:43Et il est curieux que la présidente lâche son enseignante,
10:50son professeur de cette manière,
10:51alors même qu'elle n'a pas un mot sur l'objet du litige.
10:57Là-dessus, elle est muette,
10:59ce qui est quand même très paradoxal et surprenant.
11:03Carrément.
11:04Ce qui s'est passé envers le professeur est extrêmement grave,
11:07et la réaction de la présidente de l'université,
11:11elle est aussi, je vous dirais, son rôle,
11:13c'est de protéger cette fameuse liberté académique.
11:16Et on nous rabâche sans cesse l'idée de liberté académique,
11:19mais la liberté académique ne saurait exister s'il n'y a pas de pluralité aussi au sein des universités.
11:26Et c'est ce principe qui est menacé en ce moment.
11:28C'est comme s'il y avait une espèce de doxa implicite.
11:31Et si vous sortez de ce couloir idéologique,
11:34on vous dit, je comprends pourquoi finalement vous avez été prise à partie,
11:38pourquoi on vous a intimidé,
11:39pourquoi vous avez été victime de violences verbales,
11:43et pourquoi finalement il y a toutes ces pressions sur vous.
11:45C'est absolument inacceptable.
11:47Et oui, son rôle, c'est de protéger non seulement les enseignants,
11:51mais c'est une façon de protéger aussi les étudiants.
11:54Parce qu'imaginez le contexte,
11:55les étudiants maintenant aussi qui ne partagent pas certaines idées,
11:58justement certains doxa idéologiques, sont menacés aussi.
12:02Félicité.
12:03Oui, on se posait la question, je vais faire très court,
12:05mais on se posait la question la semaine dernière
12:06de comment une professeure pouvait être agressée ou menacée de mort
12:09quatre fois de suite.
12:11Et bien j'ai envie de dire,
12:12c'est à cause de ce genre de non-action,
12:14de non-réaction de cette présidente d'université
12:18qui effectivement laisse une période de silence
12:19de près de deux semaines,
12:22et qui est clairement dans l'abandon,
12:23il faut le dire,
12:24c'est ainsi qu'on met des cibles dans nos professeurs.
12:26Et vous avez raison.
12:27Et c'est évident,
12:28et on n'a pas tiré les enseignements
12:29des faits précédents qui se sont produits sur notre terre.
12:34L'autre grosse actualité, évidemment, c'est Rennes.
12:36Rennes, incroyable ce qui se passe à Rennes.
12:38On n'arrête pas d'en parler.
12:39Est-ce que Rennes est le nouveau Chicago ?
12:41Avec ses différentes fusillades.
12:44L'ambiance est vraiment incroyable dans cette ville.
12:49On ne cesse de le répéter.
12:50On va retrouver sur place nos envoyés spéciaux,
12:53Anaïs Bauchet et Timothée Forget.
12:55Quel est le climat ambiant en ce samedi matin, Anaïs ?
12:59Eh bien, c'est une ambiance plutôt morose.
13:05Ce matin, nous sommes allés à la rencontre
13:07des habitants du quartier de Villejean.
13:09Beaucoup vivent ici depuis 20, 30, 40 ans.
13:12D'autres sont jeunes parents.
13:14Ils nous ont raconté leur exaspération
13:15face à l'insécurité de leur quartier
13:18et la peur qui anime leur quotidien
13:21lorsqu'ils vont faire des actes du quotidien,
13:23qu'ils vont amener leurs enfants à l'école,
13:24qu'ils vont faire leurs courses
13:25ou bien qu'ils vont au travail.
13:27Je vous propose de les écouter.
13:30J'ai peur.
13:31Moi, pour mes enfants, j'ai peur.
13:33Mais alors pour mes petits-enfants,
13:34mon Dieu, mon Dieu, qu'est-ce que ça va être ?
13:35Il ne faut pas que je me laisse gagner par la peur.
13:37Sinon, on ne sort plus.
13:38On ne sort plus de chez nous, sinon.
13:39Je vois des gens qui se font descendre.
13:42Et puis, moi, il n'y a pas de sécurité.
13:43La mère de Rennes n'a rien fait.
13:46Le préfet, c'est pareil.
13:48Il est temps qu'ils se mettent les deux pieds dans le plat.
13:50On est obligé un peu de subir cette situation-là.
13:53On ne se sent plus en sécurité.
13:54On a peur pour nos enfants qui grandissent à Villejean et Kennedy.
14:03Depuis les fusillades, le dispositif de sécurité a été renforcé
14:07dans le quartier de Villejean et la ville de Rennes.
14:09Hier soir et ce matin, nous avons croisé plusieurs policiers
14:12qui patrouillent dans les rues.
14:14Ils sont une soixantaine de la CRS 82,
14:17une unité spécialisée dans les violences urbaines
14:19qui restera en place aussi longtemps que nécessaire.
14:22C'est ce qu'a assuré le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot, sur X.
14:26Le préfet de Bretagne, Dillet-Vilaine, était également sur place hier.
14:29Il a indiqué qu'une brigade mobile que nous avons croisée tout à l'heure
14:32resterait dans le quartier de Villejean jusqu'à lundi.
14:35Il a également rappelé la volonté de l'État
14:37de mettre fin à ces agissements criminels
14:39dont certains quartiers de Rennes sont victimes depuis plusieurs mois.
14:42Merci beaucoup, Anaïs Bauchet, avec Timothée Forger,
14:45depuis cette ville de Rennes qui, décidément, a bien changé.
14:51On n'arrête pas d'en parler de Rennes.
14:53Là, vraiment, il se passe...
14:54La Bretagne, c'était une zone plutôt calme.
14:57C'est ce qu'on nous racontait pendant des années.
14:58Je pense à Rennes, je pense à Nantes.
15:00Mais là, on a un effet mécanique de notre lâcheté depuis des décennies.
15:04C'est-à-dire que quand on laisse des zones se développer en zones de non-droit,
15:08quand on laisse des gamins ne pas aller à l'école alors que c'est obligatoire
15:12et faire le chouf et gagner de l'argent,
15:15quand on laisse la violence urbaine faire la loi dans les quartiers,
15:19ce n'est pas l'absence de loi.
15:20C'est une nouvelle loi qui se met en place.
15:23Avec les acteurs de cette nouvelle loi,
15:25la police ne peut pas rentrer parce que d'autres font régner la loi
15:28donc par la violence.
15:31Il est quasiment normal, mécanique, que ça sorte de ces quartiers.
15:36Ils ne vont pas rester enfermés.
15:38Puisqu'ils font la loi à l'endroit, ils gagnent dans les territoires,
15:41ils se sentent en impunité et aller flinguer quelqu'un devient une normalité.
15:47Malheureusement, c'est ça.
15:48Mais moi, j'entends beaucoup de gens qui pleurent,
15:51notamment des politiques.
15:53Qu'ont-ils fait ? Qu'ont-ils dit pendant des années ?
15:56Qui nous parlait du sentiment d'insécurité ?
15:58Il y aurait un certain méa culpa de la classe politique,
16:01ça serait pas mal.
16:02On va en parler avec David Levaux,
16:04qui est secrétaire régionale Bretagne, Unité Police.
16:06Merci, David Levaux, d'avoir accepté notre invitation
16:08avec ces fusillades à Rennes.
16:11Plusieurs fusillades, d'ailleurs.
16:13On a vraiment franchi un cran à Rennes,
16:16dans cette cité bretonne, David.
16:20Oui, bonjour, Thierry Cavane.
16:22Je suis...
16:23Malheureusement, je suis encore sur votre antenne aujourd'hui.
16:26J'aurais préféré pas y être,
16:27parce que ça veut dire que Rennes serait une ville tranquille.
16:29On a été d'ailleurs classé il n'y a pas longtemps
16:32sur le podium des villes où le narcotrafic a le plus explosé
16:35derrière Marseille.
16:35C'est pas anodin.
16:38Oui, aujourd'hui, le narcotrafic a explosé,
16:40mais c'est tous les jours comme ça, en fait.
16:42Et malheureusement, on s'enfonce petit à petit
16:44dans une délinquance qui s'installe.
16:47Moi, je tiens quand même à t'ignaler
16:48qu'il y a eu un énorme travail,
16:49un énorme travail qui est fait tous les jours
16:51par nos collègues de terrain,
16:52un énorme travail qui a été fait aussi par nos enquêteurs,
16:54puisqu'on a réussi à interpeller 4 personnes
16:56très, très, très rapidement.
16:58Une coordination avec les gendarmes qui s'est faite,
17:00puisque cette affaire s'est déroulée
17:01entre une ville gendarmique et une ville police.
17:03Donc, on voit bien quand même que les policiers
17:06et la police de terrain, elle est là, elle travaille.
17:09Évidemment, comme je vous l'avais déjà dit,
17:11je vous l'ai déjà dit sur votre antenne,
17:13on a l'impression qu'à chaque fois qu'on a un ministre vient,
17:16il parle, la maire de Rennes, elle parle.
17:19Elle n'est même pas aujourd'hui en capacité
17:21d'armer ses policiers dans une ville
17:22où ça tire à la Kalachnikov tous les jours.
17:24Donc, ils ne peuvent même pas agir dans les quartiers eux-mêmes.
17:27Nous, on n'a plus d'effectifs nulle part.
17:29On a fait un comparatif avec Nantes et Rouen
17:30où malheureusement, on est en déficit d'effectifs
17:33sur tous les secteurs, que ce soit en investigation
17:35ou sur le terrain.
17:37Alors, ça parle, ça parle, mais derrière, il n'y a rien.
17:39Et là, on voit bien qu'on a un profil enquêteur
17:42qui est arrivé, qu'il y a un mouvement
17:43qui est ouvert pour Rennes.
17:44On a huit enquêteurs qui vont arriver,
17:46on en a trois qui partent.
17:47Donc, voilà, c'est une catastrophe.
17:49David, vous faites référence à la maire de Rennes.
17:52J'ai lu avec attention son interview
17:53accordé chez nos confrères du Parisien ce matin.
17:55et Nathalie Appéret, puisque tel est son nom,
17:58lance un cri d'alarme pour demander plus de moyens,
18:00plus de policiers.
18:01Qu'avez-vous envie de répondre à Nathalie Appéret ?
18:06Eh bien, à Nathalie Appéret, j'ai envie d'y répondre.
18:09Qu'elle a raison, il faut plus de policiers,
18:10c'est une évidence.
18:12Mais peut-être aussi qu'il faudrait qu'ils prennent compte,
18:13à l'Amérique, ils ont une police municipale pléthore
18:16qui ont...
18:17En plus, ce sont des policiers municipaux
18:18qu'on rencontre tous les jours,
18:19qui ont envie de travailler,
18:21qui ont envie de protéger la population.
18:23Mais vous vous rendez compte,
18:24comment voulez-vous protéger quelqu'un
18:25contre des individus armés
18:26quand vous n'êtes même pas armé ?
18:28Vous ne pouvez même pas vous défendre.
18:29Donc moi, je pense qu'il faut leur dire,
18:31surtout à la mairie de Rennes,
18:32qu'ils arrêtent, qu'ils sortent la tête du sable
18:34et qu'aujourd'hui, Rennes est devenue une ville
18:36où le narcotrafic et les coups d'armes
18:39et les meurtres sont légions.
18:42Donc il faut arrêter de ce dogme
18:43de mettre la tête dans le sable
18:45et puis peut-être réagir de ce côté-là.
18:47Alors voilà, il n'y a pas que la police qui peut agir.
18:49Aujourd'hui, le continuum sécurité,
18:51il est aussi malheureusement,
18:52on est obligé de faire avec tous les acteurs de la sécurité,
18:55que ce soit la police municipale,
18:56les gendarmes, les policiers.
18:58Donc moi, je les appelle à un grand réveil là-dessus
19:01et qu'ils puissent en tout cas donner les moyens
19:03à leur police municipale,
19:05non seulement de se protéger,
19:06mais de protéger les Rennes.
19:07Voilà, donc moi, c'est le message que je leur passe.
19:09Mais je passe aussi un message
19:10à notre ministre de l'Intérieur,
19:11parce que j'ai peut-être entendu
19:13qu'il reviendrait sur Rennes.
19:14Moi, sincèrement, aujourd'hui,
19:15je n'ai pas besoin d'une ministre de l'Intérieur
19:17qui vienne sur Rennes.
19:17On a surtout besoin que le ministre de l'Intérieur
19:19nous envoie des effectifs,
19:21et pas dans six mois.
19:22C'est tout de suite qu'il nous en faut.
19:23On n'est même pas classé en ville,
19:24en secteur difficile à l'heure actuelle.
19:27Vous vous rendez compte ?
19:27On est la deuxième ville de narcotrafic de France.
19:30Donc voilà, moi, j'en ai marre
19:31de toujours des beaux discours.
19:32Je vous l'avais déjà dit sur votre antenne,
19:34mais ça continue.
19:35Donc voilà, on voit bien,
19:36c'est toujours des beaux discours.
19:37Ah oui, on va faire ci, on va faire ça,
19:39mais en fait de compte, on ne fait rien
19:40parce qu'on ne nous donne pas les moyens.
19:41Donc on n'a pas de moyens financiers,
19:43on n'a pas de moyens humains,
19:47donc voilà, il faut qu'on fasse
19:49avec des bouts de ficelle.
19:50Donc moi, je dis bravo, bravo à tous mes collègues,
19:52bravo aux gendarmes pour tout ce qu'ils font
19:53toute l'année sur le territoire, avec rien.
19:56Merci David Levaux pour vos différents messages
19:59qui sont passés sur notre antenne.
20:00Oui, vous voulez rajouter quelque chose, rapidement ?
20:03Excusez-moi Thierry, je voulais juste raconter.
20:04Je veux juste avoir un petit mot
20:05pour mes collègues de la Bairie de Nantes
20:07et toutes les Bairies de France,
20:08parce qu'aujourd'hui, on a le RET qui est intervenu
20:10avant-hier sur Rennes,
20:12mais on a aussi toutes nos Bairies
20:14qui font exactement le même travail
20:15et qui ne sont pas reconnues à leur juste valeur
20:16parce que le RET a une prime spécifique
20:19que n'a pas la Bairie
20:20et pourtant, nos collègues,
20:21ils mettent leur vie en danger
20:22tous les jours de la même manière.
20:23Donc je voulais vraiment passer ce message
20:24à notre hiérarchie pour dire
20:26n'oubliez pas les Bairies,
20:27ils font le même métier,
20:28ils ont le droit à la même reconnaissance.
20:30Merci David, tous les messages sont passés.
20:32Merci encore une fois d'avoir accepté notre invitation.
20:34Je rappelle que vous êtes secrétaire régionale
20:35Bretagne, unité, police.
20:36Alors justement, Tanguy Hamon est avec nous,
20:38notre spécialiste police-justice.
20:40Merci d'être avec nous.
20:42Moi, la question qui nous intéresse,
20:43c'est qui sont ces gangs,
20:44et précisément qui sévissent à Rennes, Tanguy ?
20:47Eh bien, dans les règlements de comptes liés à la drogue,
20:50deux possibilités existent.
20:51La première, c'est avoir des tireurs
20:53qui sont établis localement,
20:55des gangs rivaux qui viennent d'un quartier différent
20:58de la ville ou des alentours de la ville.
21:00C'est alors une guerre de territoire
21:02qu'on se livre pour récupérer
21:04les points de deal de la ville
21:05qui fonctionnent bien.
21:07Mais il peut aussi s'agir d'un groupe criminel
21:09qui n'est pas du tout du secteur
21:11et qui cherche expressément à s'implanter
21:14dans la ville.
21:15Dans le cas de Rennes,
21:16on peut penser à des gangs parisiens,
21:18mais il y a aussi le spectre
21:20de la DZ mafia marseillaise qui plane.
21:23On a retrouvé d'ailleurs,
21:25dans la ville de Rennes,
21:25sur des points de deal,
21:26des tags qui font référence
21:28à cette DZ mafia.
21:30Pour le moment,
21:31les enquêteurs de la police
21:32remarquent que la DZ mafia
21:33cherche surtout à s'emparer
21:35de l'axe Paris-Lyon-Marseille.
21:39Mais il est possible
21:40qu'elles soient aussi intéressées
21:41par Rennes,
21:42où la trentaine de points de deal
21:44qui sont présents dans la ville
21:45peut rapporter de 20 à 25 000 euros
21:48par jour.
21:49Selon nos informations,
21:51d'ailleurs,
21:51la DZ mafia serait en train
21:53de s'allier avec des petits
21:54trafiquants locaux
21:56pour prendre possession
21:57du point de deal de Villejean,
21:59où a eu lieu la fusillade.
22:00Autre question, Tanguy,
22:01qui sont ces personnes
22:03qui effectuent ces règlements de compte ?
22:04Eh bien,
22:05ces tureurs semblent être
22:07ce qu'on appelle des jobbers.
22:08Ce sont des individus,
22:10parfois très jeunes,
22:11qui se mettent au service
22:12des dueleurs.
22:14Ils ont parfois seulement
22:1513 à 14 ans.
22:16Ils ne dépassent rarement
22:17la vingtaine d'années.
22:19Ils sont recrutés
22:20soit par connaissance,
22:22soit en passant
22:22par les réseaux sociaux.
22:24Ils sont extrêmement mobiles
22:25sur l'ensemble du territoire.
22:27Cela expliquerait d'ailleurs
22:28pourquoi dans l'affaire de Rennes,
22:30les personnes interpellées
22:31sont originaires de Tours,
22:33Marseille ou de la région.
22:34parisienne,
22:36pour leur contrat d'assassinat,
22:37pour ces individus
22:38qui, je le rappelle,
22:39ne sont pas des professionnels,
22:40eh bien,
22:41les sommes sont parfois dérisoires,
22:43de 10 à 15 000 euros seulement
22:45pour tuer quelqu'un.
22:46Avec le risque,
22:47évidemment,
22:48que ces personnes
22:48qui agissent en tirant
22:50à l'arme de guerre
22:51et en rafale,
22:52eh bien,
22:52fassent des victimes collatérales.
22:54Merci beaucoup,
22:55Tanguy Hamon.
22:56Notre spécialiste
22:57police-justice,
22:58Denis de Montpion,
22:59vous avez vu ce coup de colère,
23:01ce coup de sang de David Leveau
23:02en direction de notre antenne ?
23:03Il en a ras-le-bol
23:04et on le comprend.
23:05Écoutez,
23:06mais ce n'est pas qu'une question
23:07police-gendarmerie,
23:09car le gouvernement a annoncé...
23:11Et police municipale aussi.
23:12Et police municipale,
23:13pour ne pas les oublier.
23:14Qui n'est pas armée.
23:15Qui n'est pas armée.
23:15Voilà,
23:16et qui sont...
23:17Ils semblent être pléthoriques.
23:19Pourquoi ?
23:20Pour faire la conversation
23:21avec les automobilistes.
23:22En fait,
23:23il y a des problèmes là
23:24qui relèvent
23:25de la municipalité
23:26parce que j'entendais
23:27que la maire socialiste
23:30se tournait vers
23:33le ministre de l'Intérieur.
23:34Mais enfin,
23:35eux aussi,
23:37ils ont à gérer leur ville.
23:38Mais indépendamment de ça,
23:39il y a un autre problème.
23:41Le gouvernement a annoncé
23:43la création
23:44d'un parquet national
23:46anti-terroriste,
23:47anti-criminalité.
23:49Comme ils l'ont fait
23:50sur le modèle
23:51de l'anti-terrorisme.
23:52Mais il y a déjà 20-25 ans,
23:55c'était Dominique Perben
23:56qui était ministre
23:57de la Justice à l'époque.
23:58Il avait créé
24:00déjà
24:01une vingtaine
24:02de dispositifs
24:04pour justement
24:05lutter contre
24:06la criminalité
24:07à organiser.
24:08On voit que
24:09que sont devenus
24:11ces pôles
24:12anti-criminalité ?
24:13On se pose la question
24:14puisque
24:15le narcotrafic
24:17n'a cessé
24:18de progresser
24:18depuis lors.
24:19Donc,
24:19il y a eu un problème.
24:21Problème d'effectif,
24:22disons-nous.
24:23Pas seulement.
24:23Pas seulement, non.
24:24Il y a un problème
24:24de volonté politique
24:27d'activer les choses
24:28et on l'avait vu
24:30aux Etats-Unis
24:30au moment de la prohibition
24:31quand il s'est agi
24:33de serrer Al Capone.
24:35Quand il fait,
24:36ils se sont attaqués
24:37aux flux financiers
24:39et ça a été réglé.
24:40Alexia,
24:41c'est terrible cette dérive
24:42de la ville de Rennes.
24:43Oui, c'est terrible.
24:44Derrière la ville
24:45de Marseille aujourd'hui,
24:46Rennes.
24:46Qui reclut ça ?
24:48Parce que
24:48c'est le quotidien
24:49tout simplement
24:50de nos concitoyens
24:51qui sont heurtés,
24:53fracassés
24:53par cette insécurité.
24:57Je crois qu'on ne peut pas
24:58décrypter ce qui s'est passé
25:00cette semaine à Rennes
25:01sans parler en même temps
25:02de ce qui s'est passé
25:03toute cette semaine.
25:05Les attaques,
25:06l'intimidation de l'Etat
25:09avec les attaques
25:10qui ont eu lieu
25:11contre les prisons.
25:12Les prisons,
25:13les surveillants,
25:14on est dans le même climat.
25:14Parce qu'on parle
25:15de narcotrafic
25:16mais la pieuvre
25:17du narcotrafic
25:18c'est de s'attaquer
25:19en même temps
25:20par tous les bouts
25:22à tout ce qui représente
25:23l'Etat
25:23et vous l'avez très bien
25:24expliqué tout à l'heure.
25:26Ce n'est pas
25:27qu'il n'y a pas de loi
25:28dans ces quartiers.
25:29C'est que la loi républicaine
25:30est en train
25:31d'être remplacée
25:32par une loi autre,
25:35une loi liée
25:35au narcotrafic
25:36et on a maintenant
25:39très clairement
25:39les choses en tête.
25:41Donc,
25:42il y a du travail
25:42qui est considérable
25:43qui est déjà fait
25:44il ne faut pas
25:45de ce point de vue-là
25:46il ne faut pas
25:46jeter le bébé
25:48avec l'eau du bain
25:48mais le point crucial
25:52c'est le continuum
25:53de sécurité
25:53et ça va en fait
25:55j'en finirai par là
25:56depuis les associations
25:57celles qui sont légitimes
25:59les associations
26:00d'anciens policiers
26:02qui travaillent
26:03dans les quartiers
26:05très défavorisés
26:07jusqu'à la partie
26:08évidemment répression
26:10et ce n'est qu'à ce prix-là
26:12qu'on essaiera
26:14d'avoir une réponse
26:14à peu près
26:15correcte.
26:17Merci.
26:18On marque une première pause
26:19dans ce mini-news.
26:20Son nom
26:21Alexandre Brugère
26:22son titre
26:22préfet du département
26:23des Hauts-de-Seine
26:24il était notre invité
26:25hier dans Punchline
26:26une interview
26:27très intéressante
26:28parce que c'est un préfet
26:29qui ose
26:30il a dit des choses
26:31sur notre antenne
26:32comme par exemple
26:33expulser des logements sociaux
26:34tout étrangers
26:34impliqués dans des troubles
26:36à l'ordre public
26:37mesure
26:37cash
26:39vraiment
26:39et qui peut-être
26:40sera suivie par d'autres préfets
26:42mais on va en parler ensemble
26:43et je vous donnerai la parole
26:44On se retrouve tout de suite
26:46sur CNews.
26:50Merci de nous accueillir
26:51avec Félicité Kinnoky
26:52comme tous les samedis
26:53c'est votre mini-news week-end
26:54votre heure d'information
26:55de la mi-journée
26:55sur CNews
26:56je vous représente
26:57notre équipe
26:57dans quelques instants
26:58mais tout de suite
26:59nouveau tour de l'info
26:59avec vous Félicité.
27:00Merci Thierry
27:01rebonjour à tous
27:02Le véhicule personnel
27:03d'un surveillant
27:04du centre pénitentiaire
27:05de Toulouse
27:06a été incendié
27:07devant son domicile
27:08ça s'est passé
27:09cette nuit
27:10les syndicats de police
27:11ont apporté
27:12tout leur soutien
27:12à leurs collègues
27:13et condamnent fermement
27:14cet acte d'intimidation
27:15aux criminels
27:16ils déplorent l'exposition
27:17du personnel pénitentiaire
27:18dans l'exercice
27:19de leur fonction
27:19une enquête a été ouverte
27:21pour faire la lumière
27:21sur cette affaire
27:22et pour retrouver les auteurs
27:24Deuxième session
27:25de discussion
27:26entre l'Iran
27:26et les Etats-Unis
27:27sur le programme nucléaire iranien
27:29les pourparlers
27:30ont débuté ce matin
27:31vers 9h30
27:32à Rome
27:32sous la médiation
27:33du sultanat d'Omane
27:35une semaine après
27:36de premiers échanges
27:37qualifiés de constructifs
27:38par les deux pays
27:39depuis son retour
27:40à la Maison Blanche
27:40en janvier
27:41Donald Trump
27:41a relancé sa politique
27:43dite de pression maximale
27:44contre l'Iran
27:44avec lequel les Etats-Unis
27:46n'ont plus de relations diplomatiques
27:47depuis 1980
27:48et puis l'église catholique
27:50s'apprête à célébrer Pâques
27:52la fête la plus importante
27:53de l'année
27:54avec une présence réduite
27:55du pape de 88 ans
27:57toujours convalescent
27:58après avoir frôlé la mort
27:59malgré plusieurs apparitions
28:01publiques qui rassurent
28:02sur son état de santé
28:03chemin de croix
28:04au colisée
28:04lavement des pieds
28:05veillé pascal à Rome
28:06la semaine sainte
28:07reprendra sa traditionnelle
28:08allure de marathon
28:09pour le chef spirituel
28:10qui doit enchaîner
28:11les célébrations
28:11en présence de milliers
28:12de fidèles
28:12mais cette année
28:13en bien plus limité
28:15merci
28:16félicité
28:16notre équipe du samedi
28:18félicité
28:18Karim Abrek
28:19Joseph Touvenal
28:20avec Saint-Germont
28:20et Denis Demompion
28:22je vous le disais
28:23son nom
28:23Alexandre Brugère
28:24son titre préfet
28:25du département
28:26des Hauts-de-Seine
28:27il était notre invité
28:28hier dans Punchine
28:29et le moins que j'en puisse dire
28:30c'est qu'il a décidé d'agir
28:31ça fait 5 mois
28:31qu'il est en poste
28:33et il agit ce préfet
28:33et c'est bien
28:35d'avoir un préfet
28:36aussi actif
28:37il a tout simplement
28:38décidé d'expulser
28:39des logements sociaux
28:40tout étranger
28:40impliqué dans des troubles
28:41ou alors de public
28:42décision courageuse
28:44il faut la saluer
28:45écoutez ce qu'il dit
28:46en gros
28:47la peur elle doit changer de camp
28:48c'est très clair pour lui
28:49c'est un message cardiaque
28:52et je dis que la peur
28:53doit changer de camp
28:54la peur elle ne doit pas
28:54être chez les voisins
28:55qui respectent les règles
28:56elle doit être
28:57c'est celles et ceux
28:58qui ne les respectent pas
29:00quel que soit leur âge
29:01quelle que soit leur situation
29:02notre devoir
29:04c'est de mettre un terme
29:05à ces situations
29:05qui sont inacceptables
29:07aujourd'hui dans le département
29:08j'ai une telle tension
29:10sur le logement social
29:11que je suis capable
29:12de satisfaire
29:13une demande sur 15
29:14imaginez ce que pensent
29:15les 14 demandes
29:16que je ne suis pas capable
29:17de satisfaire
29:18quand ils voient
29:19que le parc social
29:20est occupé
29:21par des individus
29:22qui troublent l'ordre public
29:23évidemment
29:23ça crée beaucoup
29:25de ressenti
29:26et c'est aussi face à ce ressenti
29:27que je me bats
29:28que nous allons nous battre
29:29tous ensemble
29:30représentants de l'Etat
29:32dans le territoire
29:33pour pouvoir changer les choses
29:34voilà
29:35ça c'est un point factif
29:36et qui dit les choses
29:37et qui a bien l'intention
29:38de les faire
29:38et de les mettre en place
29:39oui il a beaucoup de courage
29:41et surtout
29:42on peut se dire enfin
29:43il y a des mesures
29:43parce qu'effectivement
29:44il y a des familles
29:45des familles
29:46qui sont dans le besoin
29:47qui attendent
29:49qui souffrent
29:49et on se rencontre aussi
29:51quand on voit
29:52dans certains quartiers
29:53il y a cette peur
29:54il y a des familles autour
29:56maintenant
29:56qui n'osent plus sortir
29:57après une certaine heure
29:58on voit des victimes
30:00collatérales aussi
30:01ça peut basculer
30:03aussi dans la violence
30:04tout ça
30:04on a vu des victimes
30:05collatérales
30:06des personnes
30:06qui ont été blessées
30:08voire même tuées
30:09dans des contextes
30:10c'est quand ça va
30:10être très grave
30:11je parle
30:12en lien avec le trafic
30:13de drogue
30:14donc tout ça pour dire
30:14qu'il prend des mesures
30:16pour protéger
30:17sa population
30:18et ça c'est essentiel
30:20on est rendu
30:21à cette étape
30:22on a vu
30:22il y a eu au fil des années
30:24une explosion
30:24de ces fameux quartiers
30:26qu'on dit
30:26des quartiers prioritaires
30:28il y a cette multiplication
30:28on a vu ce qui se passe
30:30à Rennes
30:31on a vu ce qui se passe
30:31à Nantes
30:32on voit même
30:33dans plusieurs autres
30:35villes de France
30:35même des villes moyennes
30:37donc il faut envoyer
30:38un message fort
30:39il faut que
30:39justement cette peur
30:41change de camp
30:41et surtout
30:42restaurer
30:43cette paix
30:45restaurer la sécurité
30:47et oui
30:48il faut prendre
30:48des mesures
30:48des mesures fortes
30:50mais des mesures nécessaires
30:51Joseph Thouenel
30:52l'analyse du préfet
30:55je suis à 100%
30:56implacable
30:56ses propositions
30:58aussi
30:59mais j'ai craint
31:00que ce soit
31:00ce qu'on nous disait
31:01tout à l'heure
31:02ce policier
31:02ça parle
31:03ça parle
31:03moi je me rappelle
31:04du coup de menton
31:05d'un certain ministre
31:06Gérald Danmanin
31:08c'est pas si vieux
31:08novembre 2023
31:09disant exactement
31:11la même chose
31:12sauf que
31:13aujourd'hui
31:14il y a 8 familles
31:14qui sont touchées
31:15qui peut décider
31:16de l'expulsion
31:17certainement pas
31:18le préfet
31:18le préfet
31:19il passe par la loi
31:21ce qui est normal
31:21et il doit passer
31:22par le juge civil
31:24et on a vu
31:25dans un cas
31:26qui est pas très
31:26pas très vieux
31:27que
31:28des locataires
31:29qui devaient être expulsés
31:31parce qu'il y avait
31:32un délinquant
31:33parmi eux
31:34qui effrayait
31:35l'ensemble de la cité
31:36notamment
31:37et qui avait
31:37un passif
31:39et oui
31:40le juge a dit
31:41attendez
31:41attendez
31:42attendez
31:42c'est en dehors
31:43de son logement
31:44que ça s'est passé
31:44vous pouvez pas
31:46l'expulser
31:46parce qu'il aurait fallu
31:48qu'il y ait des faits graves
31:49dans son logement
31:50ou dans sa cage d'escalier
31:51ce qu'il a fait
31:51c'est en dehors
31:52et donc
31:53j'ai bien peur
31:54qu'entre les paroles
31:55une fois de plus
31:56le ça parle
31:56ça parle
31:57et les actes
31:58rien de nous
31:59dans tous les cas
31:59il le disait hier
32:00quand on l'interrogeait
32:01à mon sens
32:02dans ces cas là
32:02il faut changer la loi
32:03il y a déjà
32:048 familles
32:05qui sont concernées
32:06par cette mesure
32:08Alexia
32:09oui mais le message
32:10derrière cela
32:10au delà de la peur
32:11doit changer le camp
32:12qu'on entend quand même
32:13régulièrement
32:14c'est surtout le fait
32:16que le logement social
32:17ne soit plus attribué
32:18à vie
32:19comme c'est souvent le cas
32:21parce que c'est vrai
32:21qu'il y a très peu
32:22une fois que vous avez
32:24un logement social
32:24évidemment il y a
32:27beaucoup d'attentes
32:27donc en toute logique
32:29il faudrait instaurer
32:30une respiration
32:31et ce que j'appellerais
32:32une respiration
32:33méritocratique
32:35c'est à dire
32:35il y a des familles
32:37qui ont vraiment besoin
32:38d'être protégées
32:38pendant un temps
32:39où la vie n'est malheureusement
32:40pas linéaire
32:41et donc il faut pouvoir avoir
32:43ce stock de logements sociaux
32:47pour accueillir
32:48en priorité
32:49des familles
32:50ou des femmes seules
32:51d'ailleurs parfois
32:52ou dans des situations
32:54de violence familiale
32:55et ça ce serait très sain
32:57bon
32:58et effectivement
32:59vous le dites
32:59le sujet
33:01c'est le changement
33:02de loi
33:03pour pouvoir donner
33:05pour pouvoir donner force
33:07à cette parole étatique
33:10parce que le préfet
33:11engage quelque part
33:13la parole de l'État
33:14et bien il faudrait
33:15à ce moment-là
33:16mettre à niveau
33:17les critères
33:19d'attribution
33:20et plus largement
33:21ne pas faire
33:23de raccourcis
33:23c'est toute personne
33:24qui ne respecte pas
33:25l'ordre public
33:26toute personne
33:27attributaire
33:28d'un logement social
33:29qui ne respecte pas
33:30l'ordre public
33:31au sein du logement social
33:33doit pouvoir
33:34à ce moment-là
33:35laisser sa place
33:36au profit
33:36de familles
33:37qui ont besoin
33:38il faut revoir
33:39les lois
33:39effectivement
33:40c'est-à-dire
33:40que sur les critères
33:41vous avez parlé
33:43par exemple
33:43les critères
33:44il y a des personnes
33:44des familles
33:45qui sont dans le besoin
33:46parfois
33:46bon c'est ça
33:48exemple
33:48si vous l'attribuez
33:49pour 5 ans
33:50il y a des révisions
33:51sur des critères
33:51aussi financiers
33:53dans certains cas
33:54est-ce qu'à ce moment-là
33:56des fois aussi
33:57on ne veut pas délocaliser
33:58les gens
33:58d'un quartier
33:59tout ça
34:00est-ce qu'on revoit
34:02le paiement
34:03vous savez
34:04l'allocation
34:05en fait
34:05qui est donnée
34:05pour ce logement-là
34:07pour pouvoir créer
34:07d'autres logements sociaux
34:09pour des personnes
34:09qui en ont besoin
34:10donc tout ça
34:11est à revoir
34:11mais moi je pense
34:12sur la question
34:12de troubles
34:13à l'ordre public
34:14si vous vous êtes
34:14condamné sur quelque chose
34:15c'est un peu absurde
34:17que ça doit se passer
34:19je suis d'accord
34:19avec vous
34:20dans le logement
34:22en fait
34:23il y a des règles
34:23à respecter
34:24si vous ne respectez pas
34:25et vous créez
34:27justement ces problèmes
34:28pour le voisinage
34:29pour le quartier
34:30vous ne correspondez plus
34:32en fait
34:32aux fameux critères
34:33d'attribution
34:34tout simplement
34:35ça devrait aller
34:36de soi
34:37malheureusement
34:37ça ne l'est pas
34:38mais il faut mettre
34:38la pression
34:39au niveau juridique
34:40alors hier
34:41quand il était notre invité
34:42j'ai posé la question
34:42est-ce que d'autres
34:43préfets l'ont contacté
34:44évidemment
34:45il m'a dit
34:45mais cette mesure
34:46évidemment
34:46elle est là
34:46pour être divulguée
34:47et d'autres préfets
34:49lui ont passé
34:49quelques petits coups
34:50de téléphone
34:50donc on verra
34:51comment les choses
34:52se passent
34:53Denis
34:53très rapidement
34:53non
34:54ce qu'on peut
34:55espérer en l'état
34:56puisqu'en effet
34:57les expulsions
34:59ça relève
34:59de la loi
35:00et du juge
35:01c'est que
35:02cette prise de parole
35:04essaime
35:06et aille
35:07jusqu'à l'oreille
35:07des politiques
35:08qui pourrait
35:09effectivement
35:10décider
35:12sinon
35:13par une proposition
35:15du gouvernement
35:16de changer
35:17les textes
35:17de loi
35:18où un parlementaire
35:20pourrait très bien
35:21s'en charger
35:22en tous les cas
35:22Bruno Retailleau
35:23a porté son soutien
35:24évidemment
35:25à ce préfet
35:26on va parler
35:26Rima Hassan
35:27si vous le voulez bien
35:28l'eurodéputé
35:29a pris la parole
35:31après avoir été entendue
35:32en audition libre
35:33par la police
35:33vous le savez
35:34elle est visée
35:34par plusieurs plaintes
35:35pour des faits
35:36de menaces
35:36de mort
35:37ou d'apologie
35:37de terrorisme
35:38rappel des faits
35:39Mathilde Couvillier
35:40Fleurnois
35:40Rima Hassan
35:42a été entendue
35:43par la brigade
35:44de répression
35:45de la délinquance
35:45aux personnes
35:46une audition libre
35:47à laquelle
35:48l'eurodéputé
35:48de la France Insoumise
35:49s'est rendue
35:50de son plein gré
35:51ce mercredi
35:52hier j'ai été auditionné
35:5311h30 au total
35:54sans pause
35:55et sans interruption
35:56un exercice
35:57qui je dois le dire
35:57demande beaucoup
35:58de sang-froid
35:59j'ai volontairement
36:00décidé à ce stade
36:01de ne pas me prévaloir
36:02de mon immunité
36:03et j'ai volontairement
36:04voulu me rendre
36:04à cette audition
36:05la citoyenne
36:06et la femme politique
36:07que je suis
36:07n'a strictement
36:08rien à cacher
36:09de ces positions
36:10Rima Hassan
36:11a été entendue
36:11dans le cadre
36:12de l'enquête
36:12pour apologie
36:13du terrorisme
36:14après des propos
36:15liés à la guerre
36:15au Proche-Orient
36:16sur son réseau social
36:17elle explique
36:18que son audition
36:19portait sur deux affaires
36:20elle portait
36:21principalement
36:22sur une plainte
36:22déposée par le bureau
36:23national de vigilance
36:25contre l'antisémitisme
36:26sur un de mes tweets
36:27qui évoquaient
36:28le soulèvement
36:28des étudiants
36:29et étudiantes
36:29de Sciences Po
36:30et sur l'altercation
36:31sur X
36:32avec l'eurodéputé
36:33François-Xavier Bellamy
36:34concernant cette dernière affaire
36:36François-Xavier Bellamy
36:37a déposé plainte
36:38contre Rima Hassan
36:39pour menace
36:39en juillet dernier
36:40il s'est exprimé
36:41il y a quelques semaines
36:42sur notre antenne
36:43j'ai été obligé
36:44de reconnaître
36:45que quelque chose
36:46de très grave
36:47s'était passé
36:47parce que c'était
36:48ce message là
36:49c'était une série
36:50d'autres messages
36:50qui portaient explicitement
36:52des menaces de mort
36:53à mon endroit
36:53et donc j'ai été
36:54d'une certaine manière
36:55contraint de porter plainte
36:56Rima Hassan
36:57doit être encore entendue
36:58selon elle
36:59sur quatre autres affaires
37:00le parquet de Paris
37:01indique que les investigations
37:02se poursuivent
37:03et puis évidemment
37:05on a les tweets
37:07les communications
37:08qu'on va vous montrer
37:09parce que c'est important
37:10de les montrer
37:10regardez ce qu'elle disait
37:11sur François-Xavier Bellamy
37:12Rima Hassan
37:13pour le moment
37:14François-Xavier Bellamy
37:15et ses petits copains
37:16proches du régime génocidaire
37:17israéliens
37:18dorment bien la nuit
37:19ça ne va pas durer
37:20et puis
37:20qu'est-ce qu'elle a déclaré
37:21le 26 avril 2024 ?
37:22ben oui
37:23tout ça ça reste
37:24il y a de la mémoire
37:25le deuxième tweet
37:2726 avril 2024
37:29venait tous
37:30et toutes
37:31à Sciences Po
37:31l'heure est au
37:33soulèvement
37:34déclaré
37:35Rima Hassan
37:36mais en fait
37:37comme fonctionne
37:39l'extrême gauche
37:39depuis très longtemps
37:40avant c'était
37:41provocation
37:42pour répression
37:43et pour reprovocation
37:44et bien là
37:44c'est provocation
37:45victimisation
37:46c'est-à-dire
37:47elle provoque
37:48elle n'est pas
37:49totalement stupide
37:50c'est ce qu'elle fait
37:51c'est ça
37:52c'est pour ça
37:52qu'elle est très dangereuse
37:53par rapport à cela
37:54je suis une victime
37:55le système m'en veut
37:57elle parle
37:59d'une altercation
38:00sur X
38:01avec François
38:02non elle n'a pas
38:02une altercation sur X
38:03elle fait une menace
38:05à François-Xavier Bellamy
38:06on l'a jugé
38:07notre spectateur
38:08qui lui n'avait rien demandé
38:09et ensuite
38:11elle se victimie
38:12en disant
38:13voilà il y a eu
38:13une altercation sur X
38:14vous comprenez
38:14et je suis auditionné
38:16par la police
38:16cette femme derrière elle
38:18comme c'est
38:19elle a une image
38:20un aura
38:21elle est regardée
38:22très suivie
38:23sur les réseaux sociaux
38:23et donc il y a un effet
38:25d'entraînement
38:25elle est aussi
38:26co-responsable
38:27de la montée
38:28de l'antisémitisme
38:29dans d'autres pays
38:30quand on a
38:31ce genre de provocation
38:32quand on a
38:33ce genre d'attitude
38:34alors on doit faire
38:35attention à ses propos
38:36parce que l'effet
38:37d'entraînement
38:38c'est l'antisémitisme
38:39derrière qui généralise
38:40alors on a une avocate
38:41sur ce plateau
38:42ça tombe bien
38:42Alexia
38:43non mais l'aura
38:44l'aura médiatique
38:45de Rima Hassan
38:47n'est pas à sous-estimer
38:49parce qu'effectivement
38:50elle a une valeur symbolique
38:51pour celles
38:52et ceux
38:53qu'elle
38:53qu'elle entraîne
38:55et
38:56ce qui est vrai
38:57c'est que vous avez
38:58quand même
38:59une façon
39:00de toujours
39:01se positionner
39:02en deçà
39:03de la réalité
39:04de ce qui a été
39:05porté
39:06comme coup
39:06oratoire
39:08on va dire
39:08de façon très maîtrisée
39:11par Rima Hassan
39:13vous le disiez
39:13elle sait pertinemment
39:14ce qu'elle fait
39:15donc elle a une
39:17tout est parfaitement
39:17bien pensé
39:18organisé
39:18tout est
39:19oui parce que
39:19c'est une organisation
39:21idéologique
39:22c'est de la sémantique
39:24jusqu'à la mise
39:25en application
39:25on est vraiment
39:27sur un système
39:28pensé
39:29fer de lance
39:31d'entraînement
39:32aussi
39:32avec une responsabilité
39:34très forte
39:35et c'est
39:35c'est bien
39:36que la police
39:37aujourd'hui
39:38fasse son travail
39:40la police
39:41et la justice
39:42travaillent
39:42carrément
39:43et Denis
39:43non
39:45sur les deux éléments
39:46en fait
39:48les enquêtes
39:49font l'objet
39:49sur les deux éléments
39:50qu'on a vus
39:51tout à l'heure
39:51je vous dirais
39:52c'est ça
39:53elle joue
39:53parfois vraiment
39:53sur la ligne
39:54par exemple
39:55sur la question
39:56du soulèvement
39:57bon
39:57elle pourrait
39:58tenter de justifier
39:59plein de choses
40:00donc là-dessus
40:01en disant
40:01c'est ma liberté
40:02d'expression
40:02je parle plutôt
40:03d'une question
40:04de s'indigner
40:05vous voyez
40:06donc c'est toujours
40:07en jouant
40:07sur la ligne
40:08pour ne pas être
40:09comme on dit
40:10condamné
40:11par la justice
40:12et il y a cet aspect
40:13de liberté d'expression
40:14donc ça
40:14ça me semble
40:15peut-être
40:16plus difficile
40:17là-dessus
40:17sur l'aspect
40:18avec François-Xavier
40:19Bellamy
40:20ça je trouve ça
40:21très grave
40:21très très grave
40:23parce qu'on est
40:23vraiment
40:24sur quelqu'un
40:26qui fait
40:26l'objet
40:27en fait
40:27c'est une menace
40:28c'est une menace
40:28c'est clairement une menace
40:29vous ciblez
40:31un élu
40:32il y a tout aussi
40:32cet aspect
40:33de la sécurité
40:33et les mots
40:34leur rapportent ça
40:34dans un tweet
40:35oui
40:36et comment vous voulez
40:36justifier ça
40:38je veux dire
40:38pour moi
40:39quand on regarde ça
40:40c'est vraiment
40:41une question
40:41d'une menace
40:42on cible quelqu'un
40:43dans un contexte
40:44justement
40:44qui est absolument
40:45explosif
40:46et dans ce contexte
40:47où les élus
40:47aujourd'hui
40:48sont menacés
40:49donc je trouve ça
40:50extrêmement grave
40:51entre Converrol
40:51c'est la justice
40:52qui fait son travail
40:53de qualification juridique
40:55on suivra ça
40:56avec attention
40:56Denis
40:57rapidement
40:57deux mots
40:58on n'en est qu'à
40:59l'enquête préliminaire
41:00donc elle a été auditionnée
41:01dans ce cadre
41:02mais rien de présage
41:04de ce que donnera
41:05cette enquête préliminaire
41:06est-ce que
41:07ensuite
41:08il y aura vraiment
41:08des poursuites
41:09engagées
41:09ou pas
41:10en tout cas
41:11ce qui est notable
41:12dans ce dossier
41:13c'est que
41:14le parquet
41:15c'est pas mouillé
41:16et il a dit
41:17voilà
41:17les investigations
41:18se poursuivent
41:19or en général
41:21pour des menaces
41:23et une apologie
41:25du terrorisme
41:26là en l'occurrence
41:27c'était Bruno Rutaillot
41:28qui avait saisi
41:29le procureur
41:30et bien c'est le parquet
41:31qui se saisit
41:32là il se trouve
41:34que c'est
41:35Bellamy d'un côté
41:36Rutaillot de l'autre
41:37est-ce que ça va être
41:39considéré
41:39comme faisant partie
41:41du jeu politique
41:42etc
41:43où les positions
41:44se durcissent
41:45à la faveur
41:46de l'approche
41:46d'élection
41:47c'est pas exclu
41:49quoi
41:49et on va suivre ça
41:50avec attention
41:50dites-moi les amis
41:51est-ce que vous avez prévu
41:52de prendre le train
41:53durant les prochains ponts
41:54qui arrivent
41:55jamais pendant les ponts
41:58je suis un ancien syndicaliste
41:59je les connais par gueule
42:01mais qu'est-ce qu'il m'a appris
42:02mais pourquoi
42:03je vous ai posé
42:04la question à vous
42:05pourquoi
42:06alors on a
42:07Mickaël Dosantos
42:08et j'adore
42:08Mickaël Dosantos
42:09parce qu'à chaque fois
42:10je lui fixe des objectifs
42:11et à chaque fois
42:13il est rempli
42:13je sais pas comment il fait
42:14il est rempli
42:15alors évidemment
42:16quand on interroge
42:16les français
42:17quand on parle
42:18de la SNCF
42:19on parle souvent
42:20de grève
42:20c'est vrai
42:21alors sincèrement
42:23l'objectif qu'on a fixé
42:24avec la rédaction
42:25avec David Brunet
42:26qui prépare également
42:27cette émission
42:27à mes côtés
42:28mytho-réalité
42:30mon cher David
42:31mytho-réalité
42:32alors moi c'est Mickaël
42:33David Brunet
42:35je pense à David Brunet
42:37qui nous regarde
42:37Mickaël
42:38alors effectivement
42:38c'est une réalité
42:39Thierry
42:40il n'y a pas de secret
42:41depuis 1947
42:44la SNCF
42:45n'a pas connu
42:46une seule année
42:47sans grève
42:47si les effectifs
42:48ont été réduits
42:49drastiquement
42:50moins 71%
42:52depuis 1945
42:54les cheminots
42:55restent toujours
42:56aussi revendicatifs
42:58en moyenne
42:58vous allez le voir
42:59entre 1945
43:00et 1980
43:02c'est un cheminot
43:04qui débrayait
43:04en moyenne
43:051,7 jour
43:06par an
43:07depuis 1980
43:09donc entre 1980
43:10et 2024
43:11c'est 1,2 jour
43:13en moyenne
43:13par an
43:14vous le voyez
43:14donc les chiffres
43:15restent assez constants
43:17parmi toutes ces grèves
43:18il y a quand même
43:18une année
43:19une année de tous les records
43:20c'est 1968
43:22cette année-là
43:22bien sûr
43:23le pays est frappé
43:23par une grève générale
43:26chaque cheminot
43:26arrête alors
43:27de travailler
43:28pendant 14 jours
43:30en moyenne
43:31pour autant
43:32ce n'est pas la grève
43:33la plus longue
43:33de l'histoire
43:34de la SNCF
43:34en 2019
43:35les cheminots
43:36battent à nouveau
43:37le pavé
43:37contre la réforme
43:38des retraites
43:39la grève
43:40va alors durer
43:4127 jours
43:42d'affilée
43:43coût total
43:44600 millions d'euros
43:45pour les contribuables
43:46français
43:47entre revalorisation
43:48salariale
43:49remboursement
43:50des billets
43:50ou encore
43:51geste commercial
43:52à préciser
43:53bien sûr
43:54tout de même
43:54que toutes ces grèves
43:55depuis 1945
43:56ne sont pas
43:57systématiquement
43:58nationales
43:59elles peuvent être
43:59locales
44:00et ne concernent pas
44:01toujours
44:01tous les corps
44:02de métier
44:03de la SNCF
44:03Michael
44:04j'ai une autre question
44:05à vous poser
44:05j'aurais pu la poser
44:06à Joseph Touvenel
44:07mais je vous la pose
44:07à vous
44:07évidemment
44:08c'est votre mission
44:09on dit que les grèves
44:10elles ont toujours lieu
44:11pendant les vacances
44:12c'est vrai ou c'est pas vrai ?
44:14Alors sur ce point
44:14les cheminots
44:15n'ont pas forcément
44:16de ligne de conduite
44:17certaines grèves
44:18ont lieu
44:18pendant les vacances scolaires
44:20on vient d'évoquer
44:21celle de 2019
44:23contre les réformes
44:24des retraites
44:24on peut également
44:25se rappeler
44:26de celle de 1986
44:27menée pour une hausse
44:30des salaires
44:30ces deux grèves
44:31effectivement
44:31avaient privé
44:32les français
44:33de rejoindre leur famille
44:34pendant les vacances
44:35de Noël
44:36en revanche
44:37il arrive
44:37effectivement
44:38que parfois
44:38les cheminots
44:39arrêtent leur mouvement
44:40de grève
44:41avant les départs
44:43en vacances
44:43ou appellent même
44:44à la mobilisation
44:45en dehors
44:46de ces périodes
44:46effectivement
44:47c'est assez rare
44:48mais ça arrive
44:49en 1997
44:50voilà avec la grève
44:51des contrôleurs
44:52ou encore en 1995
44:53lors de la réforme
44:55des retraites
44:55merci pour ce point
44:56très précis
44:57cheminot
44:57ligne de conduite
44:58ligne de conduite
44:58cheminot
44:59vous l'avez vu
45:00je l'ai senti
45:01c'était voulu
45:01j'attendais effectivement
45:03que vous en aperceviez
45:05vous essayez de me tester
45:06quoi
45:06exactement
45:06si j'étais réactif
45:07à votre papier
45:08vous pouvez m'appeler
45:08François
45:09puisque je vous appelais
45:09David
45:09jamais
45:10merci
45:10merci Mickaël
45:12et oui
45:13petite réaction peut-être
45:15que dire
45:16Alexia
45:17écoutez
45:18on est
45:18moi j'ai quand même
45:20une pensée
45:21pour les citoyens
45:23que nous sommes tous
45:24parce que derrière
45:25au-delà de se dire
45:26on a les ponts
45:29et les vacances scolaires
45:30qui sont impactés
45:30c'est pas ça
45:31derrière
45:32il y a aussi
45:33des familles
45:34on le sait
45:34il y a beaucoup de familles
45:35monoparentales
45:37aussi
45:37et il y a des familles
45:38qui sont séparées
45:39et pour les enfants
45:40les moments
45:41où il y a
45:42ces week-ends
45:43qui sont impactés
45:44par les grèves
45:46vous vous retrouvez
45:48finalement
45:48avec des impacts
45:49extrêmement
45:50humains
45:51derrière
45:52et je trouve
45:54que c'est triste
45:55de voir
45:55qu'on est obligé
45:56de sourire
45:56de cette récurrence
45:58et parfois
45:59il vaut mieux en rire
46:00qu'en pleurer
46:00dans le même temps
46:01au sein de la SNCF
46:02il y a des gens
46:02qui travaillent bien
46:03qui travaillent beaucoup
46:04qui sont attachés
46:05à l'entreprise
46:06c'est une minorité agissante
46:08qui utilise
46:11son droit de grève
46:12et le droit de grève
46:12c'est une bonne chose
46:13mais là
46:14qui perd le sens
46:15du service public
46:16qui devient
46:16un système égoïste
46:17et il devrait relire
46:19ce magnifique livre
46:20qui s'appelle
46:20mémoire d'un enfant du rail
46:21d'Henri Vinceneau
46:22qui raconte
46:23comment lui
46:23fils de cheminot
46:25voyait son père
46:26qui était un syndicaliste
46:27dont l'honneur
46:28était que les trains
46:29arrivent et partent à l'heure
46:30et avant de faire grève
46:32il se posait la question
46:33est-ce que ça va nuire
46:34aux usagers
46:34ou bien camarades
46:36de la SNCF
46:36vous devriez revenir
46:38aux primaires
46:40du syndicalisme
46:40c'est la solidarité
46:42et notamment
46:43la solidarité
46:44vis-à-vis des autres
46:45travailleurs
46:45qui eux
46:46ont besoin de vacances
46:47Denis
46:47la menace de grève
46:49c'est un peu
46:49le train-train
46:50des cheminots
46:50c'est un festival
46:55indépendamment de ça
46:57c'est quand même
46:59c'est vrai régulièrement
47:01au moment des ponts
47:03ou de fin d'année
47:04enfin qui correspondent
47:05à des faits
47:06qu'il y a en effet
47:07menace de grève
47:08mais là je crois
47:09que le ministre
47:10a décidé
47:12de ne pas céder
47:14à d'éventuelles
47:15revendications salariales
47:17ça sera le mot de la fin
47:19carrément
47:19je ne vous fais pas réagir
47:20parce que je sais
47:20que vous n'avez pas
47:21à partir en pont
47:21puisque vous êtes
47:22avec moi
47:23donc voilà
47:24merci les amis
47:24de nous avoir accompagné
47:25et félicité
47:26durant une heure
47:29merci pour votre
47:29grande fidélité
47:30ça nous fait plaisir
47:30merci à David Brunet
47:31Aurélie Lucano
47:32Abib Alfino
47:33Marc Gonodin
47:33félicité
47:34évidemment pour l'information
47:35merci à la formation
47:36merci aux équipes
47:37RG tout de suite
47:38Michel Onfray
47:39Laurence Fary
47:40on va vous retrouver
47:41avec félicité
47:41pour 180 minutes
47:43avec Karima
47:44on reviendra notamment
47:45à noter ses rendez-vous
47:46sur ces grands patrons
47:47qui s'expriment
47:48de plus en plus
47:49Bernard Arnault
47:50Patrick Pouyenne
47:51et Michael Dos Santos
47:52nous dira tout
47:53à partir de 14h30
47:54on reviendra également
47:56aussi longuement
47:56à 15h
47:57sur ce qui se passe
47:58à Rennes
47:58avec cette succession
47:59de fusillades
48:01Rennes est-elle
48:02devenue le futur
48:03Chicago
48:04de l'ouest
48:05on se posera la question
48:06ou de la France
48:07puisque c'est la deuxième ville
48:09derrière Marseille
48:09paraît-il
48:10voilà
48:10quels sont nos principaux thèmes
48:12restez avec nous
48:12on a une longue après-midi
48:13qui nous attend
48:14à tout à l'heure
48:15et merci pour votre fidélité
48:17et merci pour votre fidélité
48:19et merci pour votre fidélité
48:20merci pour votre fidélité
48:21et merci pour votre fidélité
48:22et merci pour votre fidélité