Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Elie Midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver comme tous les samedis avec Félicité Kinnocki, bonjour Félicité.
00:07Bonjour Thierry.
00:08Vous êtes en pleine forme.
00:09Oui, avec ce soleil on ne peut que.
00:10Et vous avez des couleurs très printanières.
00:13Et oui, ça déjeune mon râle.
00:14Et je vous en félicite.
00:15Présentation de notre équipe du vendredi dans quelques instants mais comme d'habitude on fait et on commence par un premier tour de l'information avec vous, Félicité.
00:23Absolument, bonjour à tous.
00:25On commence ce journal par cette information communiquée par l'armée israélienne.
00:29Mohamed Hassan, Mohamed Awad a été éliminé par une frappe aérienne dans le nord de la bande de Gaza.
00:35Le haut commandant militaire faisait partie d'une branche du Moïdjine palestinien et aurait été responsable de l'enlèvement et du meurtre de Chiri, Ariel et Kfir Bibas.
00:43Un mois de mai sans doute paralysé par des grèves SNCF, c'est ce qui nous attend.
00:48Le syndicat Sud Rail appelle à la grève des contrôleurs de TGV pendant les ponts, temps attendu du printemps.
00:53Plusieurs trains pourraient être annulés lors du long week-end du 8 mai.
00:56Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, notamment des changements de planning de dernière minute et réclament une augmentation de 100 euros de primes de travail.
01:04Et puis un square à la mémoire de Philippine est inauguré aujourd'hui à 15h dans sa ville natale de Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines.
01:12Souvenez-vous, la jeune fille de 19 ans avait été tuée à Paris dans le bois de Boulogne un après-midi de septembre 2024.
01:18Le meurtrier un marocain de 22 ans sous OQTF.
01:22Le drame avait choqué la France entière.
01:24Le nouveau square qui portera son nom dès aujourd'hui sera la toute première aire de jeu inclusive de la ville.
01:29Merci beaucoup et on y reviendra notamment cet après-midi dans 180 minutes Info Week-end.
01:35Allez tout de suite, félicités, présentation de l'équipe qui nous entoure en ce samedi.
01:39Karima Wigdon, c'est le retour.
01:41Vous nous avez manqué Karima.
01:43Ravi de vous retrouver en tous les cas.
01:45Brice Socol, politologue.
01:47Soyez le bienvenu mon cher Brice.
01:49Joseph Touvenel, fidèle également de l'émission Politologue et journaliste.
01:51Bonjour Thierry, vous avez une très belle voix grave.
01:54Oui, il y a un petit côté Barry White que je n'ai pas cherché si je puis me permettre.
01:59Allez les amis, on va commencer en prenant la direction d'une ville que je connais bien, la ville de Nantes.
02:04Avec encore une nouvelle affaire, on peut le dire, de l'antrisme religieux dans les établissements scolaires.
02:10Encore une nouvelle affaire avec cette histoire.
02:13Cette fois c'est une professeure qui a été prise à partie et filmée à son insu pour avoir demandé à une élève de retirer son voile.
02:20C'est ce qu'a fait la collégienne avant que plusieurs camarades n'interpellent vigoureusement l'enseignante à la sortie de l'établissement.
02:26On voit tout ça avec Alice Moreur qui nous explique.
02:30On est en fin d'après-midi, jeudi dernier, lorsque cette professeure demande à une élève de retirer son voile
02:34puisqu'elle se trouve à l'intérieur de l'établissement scolaire, selon nos confrères du Figaro.
02:39L'élève en question ne s'est pas opposée à cette demande, mais une fois aux abords du parc du collège,
02:44la professeure est prise à partie par des élèves qui lui déclarent qu'elle n'avait pas le droit de faire cette demande.
02:49L'un d'entre eux filme la scène, une séquence de quelques minutes qui est publiée sur les réseaux sociaux et est ensuite retirée.
02:55L'enseignante a alors porté plainte pour avoir été filmée à son insu et une enquête a été ouverte.
03:00Le procureur de la République a informé que la réponse pénale n'avait pas été décidée puisque la plainte était trop récente.
03:05Le rectorat de Nantes a affirmé de son côté que l'élève avait été sanctionné, je le rappelle,
03:10mais filmer quelqu'un à son insu est passible d'une amende de 45 000 euros et d'un an d'emprisonnement.
03:16Cette affaire a fait notamment réagir Aurore Berger qui s'est exprimée sur X, je la cite,
03:20nous ne cédons rien, la laïcité ne se négocie pas, elle s'applique et s'impose à tous.
03:25Encore une fois Karima, je le disais, on prend la direction de l'université de Lyon.
03:30On vous en a beaucoup parlé hier sur CNews, mais on va y revenir.
03:33C'est encore une fois l'antrisme religieux dans les établissements scolaires.
03:37Totalement. Et donc cet antrisme religieux fait des ravages, on le voit.
03:42Il y a des intimidations de professeurs, on bascule même dans de la violence dans certains cas.
03:48Dans ce cas-ci finalement, c'est quoi ? C'est le professeur qui essaie simplement de faire appliquer la loi,
03:52les règles de la République et de dire, il y a ce principe de laïcité.
03:57Mais on voit que c'est testé tous les jours, chaque fois et c'est une question aussi,
04:03il y a cette étendue de ce problème et j'allais dire, c'est vraiment quelque chose,
04:08il y a une offensive là-dessus, c'est une offensive islamiste plus largement en France
04:14et cet antrisme religieux en est la manifestation.
04:17Et puis les enseignants sont les cibles, on filme cette enseignante,
04:20c'est totalement intolérable Joseph Toutenay là.
04:23Oui c'est intolérable mais on le tolère.
04:25Là je viens de voir le tweet de la ministre, c'est très bien.
04:28Quand je reprends les propos de Mohamed Louizi qui nous dit,
04:32je devais servir de courroie de transmission des frères musulmans au sein du monde étudiant.
04:36C'était un des responsables des étudiants musulmans de France.
04:39Ses propos, ses explications, il les a donné il y a plus de dix ans.
04:43Que s'est-il passé en dix ans ?
04:46C'est une bonne question.
04:47Parce que cette jeune fille, ces gamins, il y a bien des idéologues qui les forment,
04:53qui leur mettent des choses dans la tête.
04:55Il y a des cours qui sont donnés spécialement, des cours de désinformation j'allais dire,
04:59des cours religieux islamistes.
05:01Parce que le sujet ce n'est pas les religions,
05:04ce n'est pas les religions qui attaquent la laïcité, ça se saurait.
05:06C'est l'islamisme qui attaque et en fait il ne se passe pas grand-chose
05:10si ce n'est des tweets des gouvernements successifs.
05:13Il y a des réactions parfois un peu tardives du monde politique.
05:16On y reviendra notamment sur l'histoire de Lyon où Elisabeth Borne a réagi.
05:19Parce qu'hier on a beaucoup parlé de cette histoire, on va en parler dans quelques instants encore.
05:22Elle a réagi à 21h13 très précisément, très précisément.
05:26J'ai regardé notre ami Gautier Lebret, notre ami Gautier Lebret, non 100% politique,
05:31et hier il a bien insisté sur cet horaire évidemment.
05:34Et tout l'après-midi, puisque j'étais dans Mini News et dans Punchline,
05:39qui était la moindre réaction, 21h13, la première réaction du ministre de l'Education nationale, Louis Socol.
05:44Pour revenir sur ce sujet, à Nantes, dans toutes les études que nous avons menées,
05:48les français veulent une sanctuarisation de l'école.
05:51Et ça c'est une première demande d'une majorité de français.
05:54La deuxième demande c'est que toute la communauté éducative soit derrière ses professeurs,
05:58et la hiérarchie soit derrière les professeurs.
06:01Troisièmement, moi cette histoire me fait un peu froid dans le dos,
06:03parce que je repense à Samuel Paty.
06:05Mais on n'a pas tiré les enseignements.
06:07On n'a pas tout à fait tiré les enseignements, pas suffisamment et pas vraiment.
06:10Je pense que là encore une fois, il faut que le politique soit ferme,
06:13que la laïcité soit respectée dans les établissements publics,
06:17dans les établissements scolaires plus particulièrement.
06:19Ce sont nos valeurs, les valeurs de la République,
06:21et j'attends de la ministre de l'Education nationale,
06:24et j'attends de nos politiques, mais comme une majorité de français,
06:27des réactions fermes et solides.
06:30Le problème c'est que ça ne se passe pas que dans les établissements scolaires.
06:33Parfois ça se passe à la sortie même, ou sur des terrains de sport,
06:36qui jouent que c'est des établissements scolaires.
06:38L'offensive est extrêmement forte, mais il y a aussi un contre-discours aujourd'hui
06:42qui est très puissant, qui nous vient d'un peu partout,
06:46notamment dans la gauche radicale,
06:48mais aussi la vision multiculturaliste qu'on va voir au Canada,
06:52qu'on va voir au Royaume-Uni par exemple.
06:54C'est un contre-discours qui va même en venir à pointer du doigt
06:59ceux qui défendent la laïcité en les pointant du doigt
07:02comme étant finalement des xénophobes, des islamophobes,
07:05et que ce seraient eux qui seraient les intolérants dans l'histoire.
07:09Donc en l'occurrence ici, ce serait la République.
07:12Donc ça va très loin.
07:13C'est finalement une sorte même de haine de cette vision de la France
07:19qu'elle a pour le pays, pour sa vision aussi de cet universalisme.
07:23Excusez-moi, si on prend un peu de recul,
07:26on s'aperçoit chez les syndicats étudiants, on en parlera tout à l'heure,
07:30mais dans certains partis politiques,
07:32on est passé d'une sémantique sociale des années 2000
07:36à une sémantique communautaire.
07:39Voilà.
07:40Et ça, c'est la conséquence de toute une politique
07:42menée par certains idéologues, certains partis de gauche.
07:46Quand la gauche fait le choix de ne plus défendre les travailleurs,
07:49une partie de la gauche, excusez-moi,
07:50fait le choix de ne plus défendre le parti des travailleurs,
07:53mais progressivement dérive sur une sémantique purement communautaire et identitaire,
07:58on en subit les conséquences aujourd'hui.
08:00Dans nos établissements scolaires, dans nos universités,
08:04on en parlera tout à l'heure, mais tout ça dérive de la sémantique idéologique.
08:08Alors justement, direction, je vous donne la parole juste après,
08:12mais on va prendre la direction de Lion 2.
08:14On vous en a beaucoup parlé, je vous le disais,
08:16avec cette situation qu'a vécue cet enseignant.
08:19Et cet enseignant, ce n'est pas n'importe qui, évidemment.
08:21Il était l'invité de Pascal Praud.
08:24Hier matin, on l'écoutera à nouveau
08:26parce qu'il a eu le courage de témoigner et de décrire ce qu'il vit au quotidien.
08:30Il faut avoir ce courage et cette force de pouvoir affirmer les choses et de les dire.
08:35J'espère qu'il n'y aura pas de conséquences.
08:37On va voir le rappel des faits avec Corentin Alonso
08:40et on écoutera Fabrice Balange puisque c'est bien de lui dont il s'agit.
08:47Ce professeur a dû quitter la salle de cours après avoir été insulté,
08:52identifié de sioniste et accusé par plusieurs individus d'être raciste.
09:02Une vidéo publiée par le syndicat étudiant L'Uni
09:05montre des individus masqués parvenus à pénétrer dans l'amphithéâtre de l'université Lion 2
09:10et applaudi par certains élèves.
09:17L'université confirme les faits.
09:20Une quinzaine d'individus masqués a interrompu le cours d'un enseignant ce mardi 1er avril.
09:24Ils ont remis en cause des propos tenus publiquement par l'enseignant
09:27quelques jours auparavant concernant une occupation en cours sur l'un des campus de l'université.
09:32Car cette intrusion aurait un lien avec l'interdiction d'une soirée de rupture du jeûne du ramadan
09:37qui devait être organisée vendredi dernier dans une salle de l'université.
09:41Des étudiants avaient bloqué l'entrée du campus en signe de protestation.
09:53La direction du campus a qualifié ces blocages et ces intimidations d'inacceptables.
10:01Ce maître de conférences qui est un grand spécialiste de la scierie,
10:04je pense que pour les étudiants, je pense qu'il ne mesure même pas la chance d'avoir un tel professionnel.
10:10Écoutez ce qu'il déclarait chez notre ami Pascal Praud sur justement les conditions,
10:14la façon dont il est obligé d'enseigner, dans quelles conditions il enseigne.
10:20C'est parce que je me suis opposé à la rupture du jeûne à l'université,
10:24ce qui exige ce groupe d'étudiants, avec en plus évidemment
10:29celles de prière et compagnie pour que les musulmans sur le campus puissent vivre leur foi.
10:35Il faut bien comprendre que ce n'est pas un but, c'est un moyen pour eux,
10:38c'est un moyen de déstabilisation de l'université,
10:41un moyen de déstabilisation d'une manière générale la société française
10:44avant la phase d'attaque et de conquête si on s'en réfère aux leçons d'Abu Musab al-Souri,
10:52l'idéologue de Daesh et qui aussi inspire les frères musulmans.
10:58Avant de nous faire agir, mon cher Joseph Touvenel, je salue Célia Barotte,
11:02notre spécialiste police-justice qui n'est pas venue seule.
11:05Vous êtes venue avec Laurent Maillot, délégué UNSA, police nationale du Val-d'Oise,
11:09et on va parler d'une saisie record de drogue dans quelques instants.
11:13Merci à tous les deux d'être avec nous dans MeliNews,
11:16on a beaucoup de sujets décidément en ce samedi.
11:18Joseph, que vous inspire ce témoignage ?
11:21On peut saluer le courage de Fabrice Balanche, ce n'est pas si courant.
11:24Il parle clairement, il dit les choses et il n'a pas peur, bravo à lui.
11:29La deuxième chose c'est que, je reviens au tweet de la ministre Aurore Bergé tout à l'heure,
11:34nous ne cédons rien. Alors quelles sont les décisions qui ont été prises ?
11:38Evidemment ceux qui arrivent masqués, il est difficile de les reconnaître,
11:42mais il y a des étudiants qui applaudissent.
11:44Est-ce qu'ils ont déjà été convoqués pour leur dire les yeux dans les yeux ?
11:49On n'applaudit pas quand un espèce de groupe de terroristes,
11:52parce que c'est de la terreur qu'ils font régner.
11:55Les images sont incroyables, on se demande même si c'est limite,
12:00s'il n'y a pas la tentation d'en venir aux mains.
12:03De toute façon, ils n'ont pas à pénétrer, à interrompre un cours,
12:06on n'a pas à hurler des slogans comme ça,
12:08mais ceux qu'on peut reconnaître sur les vidéos, ils ont été convoqués.
12:12On leur a dit au moins les choses, il y a des bornes, vous êtes étudiant,
12:16s'il y a des choses qui sont inacceptables, est-ce que vous avez conscience
12:19que vos applaudissements, c'est aussi applaudir à ce qui va
12:23contre la liberté d'expression d'un professeur.
12:26Après, on discute en dehors des cours, mais pas pendant les cours.
12:29Je ne crois pas qu'ils aient été convoqués, c'est notre grande lâcheté.
12:32Et troisième chose, et dernière chose, ça vient de loin,
12:36ça vient depuis que beaucoup d'enseignants dénigrent notre pays,
12:40dénigrent la France, et à force de raconter qu'on est des mauvais,
12:44qu'on est des méchants, que chez nous c'est l'enfer,
12:46qu'on a été dans le monde entier dès qu'on avait mis un pied,
12:49c'était le malheur, alors que c'est le contraire,
12:52il ne faut pas s'étonner aussi si des jeunes se disent
12:55qu'ils vont haïr notre pays, parce que c'est ce qui se passe,
12:58à force de leur avoir mis dans la tête ce genre de choses.
13:01Je prendrais qu'un exemple, est-ce qu'on leur explique,
13:03quand on parle de la France et du passé, que grâce à la France,
13:07il y a des milliers et des milliers et des milliers d'esclaves
13:10qui ont été libérés ?
13:12Dans vos propos, j'ai entendu qu'il y a des bornes,
13:14donc j'ai senti que l'on cie un appel à la mise d'éducation nationale,
13:18et je le disais, réaction à 21h13 précise,
13:21alors que toute la journée sur ces news,
13:23on vous a raconté cette histoire, 21h13,
13:26alors regardez la réaction des hébètes bornes,
13:28vous allez réagir Karima et Brice,
13:30je ne sais pas si ça va changer grand-chose,
13:32mais regardez ce que nous dit la ministre de l'éducation,
13:34ce qui s'est passé à l'université Lyon 2, le mardi 1er avril,
13:36est inacceptable, rien ne justifie que des individus menacent,
13:39un professeur l'oblige à interrompre son cours,
13:41l'université lui a immédiatement accordé la protection fonctionnelle,
13:44ah oui, c'est quand même le minimum,
13:46cette situation montre que l'université a eu raison
13:48d'interdire une activité à caractère culturel
13:50pour le risque de troubles à l'ordre public,
13:52nous soutiendrons toujours les professeurs victimes
13:55de tels agissements, la justice a également été saisie.
13:58Voilà la réaction de la ministre de l'éducation nationale,
14:02Brice Socol, là, on se dit que les choses vont changer.
14:06On peut penser que les choses pourraient changer,
14:09mais c'est toute la difficulté qu'on souligne depuis des années,
14:14la parole publique aujourd'hui n'est plus écoutée par les français,
14:18parce que vous avez des belles paroles,
14:20vous avez des principes républicains qui sont avancés,
14:23et vous avez des faits qui contredisent les paroles,
14:25donc c'est un vrai sujet pour une majorité de français aujourd'hui.
14:28Deuxièmement, moi je tiens à souligner,
14:30l'université c'est un lieu de transmission du savoir,
14:34c'est un lieu de liberté, c'est un lieu de débat,
14:37l'université ne doit pas être un lieu de lutte politique,
14:41identitaire et communautaire, il faut vraiment le souligner.
14:45Deuxièmement, je regardais, ce que je vous disais tout à l'heure,
14:49c'est qu'il y a 10-15 ans, lorsque c'était le NPA
14:52qui dominait un petit peu les syndicats étudiants,
14:54on parlait de lutte anticapitaliste,
14:56on parlait de convergence des luttes,
14:58on était sur des sujets sociaux-économiques.
15:00Et aujourd'hui, on l'a vu à Sciences Po,
15:03on l'a vu dans d'autres universités en France
15:05pendant la campagne des européennes,
15:07sous la pression de ceux qui veulent importer
15:10le conflit israélo-palestinien sur le sol français.
15:14Ces revendications deviennent des revendications
15:16qui sont identitaires.
15:18C'est ce qui déchire la gauche aujourd'hui,
15:20il y a une partie de la gauche qui refuse ce combat-là,
15:22et une partie de la gauche qui le revendique.
15:25Donc ces conséquences, j'allais dire, politiques,
15:29sont pour la gauche très importantes,
15:32pour la société française très importantes,
15:34parce qu'on est sur des clivages
15:36qui nous sont imposés aujourd'hui, subis.
15:39Alors, on parle de l'université,
15:41on a parlé pour commencer ce journal
15:44d'un lycée de Nantes,
15:46ça existe également cet antrisme dans les écoles.
15:50Écoutez le témoignage d'Ophélie Roch,
15:52qui était notre invitée hier dans Punchline,
15:55c'est très intéressant parce que, un, elle est journaliste,
15:57mais elle est également enseignante,
15:59et surtout, elle est auteure d'un livre passionnant,
16:01ça veut tout dire.
16:02Le titre, c'est Antisèche d'une prof
16:04pour survivre à l'éducation nationale.
16:06Je l'interrogeais justement sur ce qui s'est passé à Lyon.
16:09Écoutez sa réaction.
16:11Le problème, c'est que plus ils grandissent,
16:13plus ils se radicalisent.
16:14Et là, ce qui se passe, par exemple, à la faculté,
16:16moi, je trouve ça en effet hallucinant
16:19que des élèves qui ont la chance d'avoir un professeur
16:23en plus qui est connu et renommé
16:26dans son expertise autour du Proche-Orient,
16:29je trouve ça incroyable que les élèves
16:31ne soient pas capables de prendre ça comme une chance,
16:34et même, quand bien même,
16:36il y aurait en effet une interprétation différente,
16:38mais on ne peut plus rien dire.
16:41C'est terrible, ce constat,
16:43mais ce n'est pas une nouveauté.
16:45Et là, on ne peut plus rien dire,
16:47quel que soit l'établissement scolaire,
16:49quel que soit les âges des enfants ou des étudiants
16:51ou des adolescents, voilà quoi.
16:53Oui, ça commence à faire un bon moment maintenant
16:56quand on parle de la liberté académique,
16:58de la liberté d'expression,
17:00dans les universités,
17:02ça devient de plus en plus compliqué.
17:04Vous savez, quand on regarde ces personnes
17:06qui sont entrées comme ça,
17:08brutalement, sauvagement même, on peut le dire,
17:10parce que c'est de la menace,
17:12c'est de l'intimidation.
17:14On est vraiment face à une forme de violence verbale,
17:18une intimidation totale où on est plusieurs.
17:20Pour moi, c'est le symbole même de la lâcheté.
17:22Vous rentrez masqués, vous vous faites du bruit,
17:24vous vous sentez bien, bien fort,
17:26mais au fond, vous êtes extrêmement lâches.
17:28Et ces personnes souvent qui se revendiquent
17:30de l'antifascisme, c'est une forme de fascisme.
17:32Je suis désolée, ils ne sont pas capables,
17:34justement, ils ne sont pas capables
17:36d'entendre l'autre version,
17:38ou à tout le moins quelque chose
17:40qu'ils ne supportent pas.
17:42C'est ce qui fait, je pense,
17:44une démocratie qui est mûre,
17:46c'est d'être capable d'être confronté
17:48à des points de vue différents.
17:50Tant mieux si ce professeur suscite des discussions
17:52et il ne le tolère pas.
17:54Il voudrait, comme on dit,
17:56symboliquement dire que vous ne pouvez plus
17:58faire votre cours, c'est extrêmement grave.
18:00Et oui, il faut des mesures
18:02pour que ça ne se reproduise pas.
18:04Ces personnes veulent manifester
18:06qu'ils le fassent, mais qu'ils n'intimident pas,
18:08qu'ils ne menacent pas violemment
18:10un professeur.
18:12Et ce qui est terrible, c'est que lorsqu'on est parent,
18:14comme je le suis, on aspire toujours
18:16à avoir les meilleurs enseignants possibles
18:18pour ses bons bancs.
18:20Et lui, ce n'est pas n'importe qui.
18:22Pierre Lelouch, qui connaît bien la politique internationale,
18:24et ses étudiants devraient se dire
18:26qu'on a une chance inouïe
18:28d'avoir un tel enseignant.
18:30Et donc voilà.
18:32Célia Barreté est avec nous.
18:34Vous n'êtes pas venue seule, vous êtes avec Laurent Mailleu
18:36du syndicat Unsa Police.
18:38On va parler d'un autre fléau qui convainc
18:40notre société, le trafic de drogue.
18:42On en parle souvent sur ce plateau.
18:44Et je voulais absolument vous avoir, parce qu'un trafic de cocaïne
18:46en mer a été démantelé
18:48en Normandie. 800 kilos
18:50ont été saisis, 30 personnes placées
18:52en garde à vue. Et cette opération,
18:54Célia, vous nous dites que c'est le résultat
18:56de longues, longues investigations.
18:58Oui, des investigations qui ont
19:00été menées pendant 18 mois.
19:02Cette vaste opération judiciaire
19:04de la police judiciaire a été déclenchée
19:06dans les départements du Calvados
19:08et de la Seine-Maritime, sous l'autorité
19:10d'une juge d'instruction
19:12de la juridiction interrégionale spécialisée
19:14de Rennes. L'objectif ?
19:16Interpeller en flagrant délit
19:18les auteurs d'une importation
19:20de la cocaïne par
19:22drop-off.
19:24Alors, Thierry, vous allez me demander
19:26qu'est-ce que ça consiste.
19:28Le drop-off consiste à larguer
19:30des balleaux de drogue en haute mer
19:32qui sont récupérés ensuite par des petits bateaux
19:34de pêche. Selon le procureur
19:36de la République de Rennes, ce mode opératoire
19:38est caractéristique des groupes criminels
19:40organisés les plus aguerris.
19:42Alors, bilan de cette opération,
19:44une centaine de policiers mobilisés,
19:46800 kilos de cocaïne saisis,
19:48l'embarcation concernée était un
19:50cargo parti du Brésil qui devait rejoindre
19:52Amsterdam. Le cargo
19:54a été dérouté vers le port
19:56de Dunkerque. L'ensemble de l'équipage,
19:5822 marins d'origine philippine
20:00ont été placés en garde à vue.
20:02Et ce n'est pas tout. En parallèle, huit personnes,
20:04six hommes, dont trois marins pêcheurs
20:06et deux femmes, ont été interpellés
20:08à Tancarville, Au Havre et à Wistréham.
20:10Parmi ces personnes, âgées de
20:1249 ans et 26 ans, vivant dans
20:14le Calvados en Seine-Maritime,
20:16se trouve un ressortissant albanais.
20:18Certains ont des casiers judiciaires
20:20liés à des infractions de pêche,
20:22d'autres, des condamnations pour vol aggravé,
20:24violence ou trafic de produits
20:26de stupéfiants. Le procureur de Rennes
20:28a fait savoir que cette opération exceptionnelle
20:30est une première en France par le mode
20:32opératoire et inédite par le déploiement
20:34des moyens de l'ensemble des forces
20:36de sécurité intérieure française.
20:38Vous allez le voir sur une carte que l'on
20:40vous a réalisée.
20:42La lutte contre le trafic de
20:44stupéfiants est toujours intense en ce moment
20:46et porte ses fruits, puisque rien que
20:48pour ces 5 premiers jours du mois d'avril,
20:50il y a eu des opérations dans
20:52plusieurs villes, comme à Bastia,
20:54où les enquêteurs de la police judiciaire ont mis la main
20:56sur 51 kg de cannabis,
20:58près de 5 kg de cocaïne.
21:00À Annecy, 4 kg de cannabis
21:02et de cocaïne dont la valeur est estimée
21:04entre 200 000 et 300 000 euros.
21:06À Nice, on parle d'une saisie
21:08de 500 kg de cannabis et
21:10251 kg d'ecstasy.
21:12Et puis à Ermont, ce cas
21:14démantèlement par les policiers d'un réseau
21:16ubérisé, dit-on, opérant
21:18dans toute l'île de France.
21:20C'est pour cela que Laurent Maillot est avec nous
21:22en plateau pour nous en parler de cette opération
21:24qui a été très importante
21:26sur la commune d'Ermont.
21:28En effet, on a
21:306 fonctionnaires
21:32qui travaillent à plein temps
21:34sur ce dossier
21:36depuis le mois de janvier.
21:38Le résultat de cette opération,
21:40c'est plus de 600 000 euros
21:42d'avoir criminels,
21:44des montres de luxe,
21:46des pavillons,
21:48des sacs
21:50à main de luxe.
21:52L'un des meneurs
21:54était un ancien champion de boxe
21:58en devenir.
22:02En tout cas,
22:04mes collègues n'ont pas démérité.
22:06Ils ont été sur le pont
22:08avec un investissement
22:12qu'il faut vraiment féliciter.
22:14Ils ont accompli un travail formidable.
22:18Un ouvrier
22:20dans un atelier clandestin
22:22en palierait.
22:26Il faut également dire
22:28qu'ils avaient
22:30tout prévu,
22:32le matériel de conditionnement,
22:34les goodies, le merchandising.
22:36Tout ça passait par
22:38le biais d'une boîte Telegram.
22:44C'est de plus en plus fréquent.
22:46Laurent Mailleu,
22:48Célia vient de le dire,
22:50il y a une situation paradoxale
22:52puisqu'il y a des saisies qui se font.
22:54Vous faites un travail extraordinaire
22:56et je vous en félicite.
22:58La drogue n'a jamais été aussi présente
23:00aux quatre coins de France.
23:02Dans des petites communes aussi,
23:04il y a un véritable trafic
23:06qu'on ne peut pas nier.
23:08Pourtant, vous faites votre travail.
23:10En effet,
23:12le trafic de drogue devient
23:14quelque chose de difficilement
23:16mesurable.
23:18Pour se donner un exemple,
23:20le recrutement dans les services
23:22spécialisés
23:24concernant le trafic de drogue
23:26explose.
23:28On recrute en masse.
23:30Il y a quelques années,
23:32pour l'antiterrorisme,
23:34c'est toujours le cas,
23:36mais aujourd'hui vient s'ajouter
23:38également le trafic de drogue.
23:40On sait que de toute façon,
23:42l'un est lié avec l'autre.
23:44C'est une économie parallèle.
23:46Ça génère énormément d'argent
23:48et à un moment,
23:50l'argent sert à des actes
23:52qui sont encore plus répréhensibles.
23:54Qu'est-ce qu'il vous faut
23:56pour essayer de stopper
23:58cette hémorragie
24:00qui touche la France ?
24:02On a un projet de loi
24:04qui demandait
24:06des moyens spéciaux,
24:08des moyens d'enquête spéciaux.
24:10C'est discutable.
24:12Certains parleront
24:14de privation,
24:16d'une certaine forme de liberté,
24:18mais on en a besoin.
24:20On a aussi besoin
24:22d'un matériel qui fonctionne.
24:24Mes collègues qui ont travaillé
24:26sur cette procédure,
24:282500 pages de procédure
24:30rien que pour 6 interpellés.
24:32Il faut se rendre compte
24:34du travail que ça représente.
24:36Quand on a un logiciel de procédure
24:38qui tombe en panne tous les 4 matins,
24:40c'est absolument pas possible.
24:42La panne dure une journée.
24:44Que fait-on pendant une journée
24:46quand on a ces bons messieurs
24:48en garde à vue ?
24:50Ils sont parfaitement organisés
24:52avec des moyens.
24:54Ils ont leurs avocats nommés.
24:56C'est un travail de la défense.
24:58Ces avocats vont utiliser
25:00ces ressorts.
25:02Ils auront raison.
25:04Je reviens sur le projet de loi.
25:06Ce qui est intéressant,
25:08c'est que depuis longtemps,
25:10on n'avait pas vu une adéquation
25:12dans un climat politique un peu compliqué,
25:14institutionnel, extrêmement fragile.
25:16On a eu un projet de loi
25:18porté par Bruno Retailleau
25:20et Gérard Darmanin
25:22sur la lutte contre le narcotrafic
25:24à l'Assemblée nationale
25:26par 436 voix
25:28contre 65.
25:30La seule éléphie n'a pas voté
25:32pour ce projet de loi.
25:34C'est intéressant parce que ça répond
25:36à une demande d'une majorité de Français.
25:38Ça répond à une demande
25:40d'une majorité d'élus locaux.
25:42Le narcotrafic est implanté
25:44et s'implante de plus en plus
25:46dans les villes moyennes,
25:48dans les petites villes, dans les villages,
25:50sur l'ensemble du territoire national.
25:52Là, il y a une réaction intéressante.
25:54C'est peut-être pas parfait,
25:56mais il y a un parquet national financier,
25:58il y a des procédures particulières
26:00qui ont été mises en oeuvre,
26:02il y a eu la question du fameux coffre
26:04procès verbal distinct qui a été discuté
26:06par les avocats.
26:08Mais le projet de loi a été adopté
26:10et on peut souligner une adéquation
26:12entre ce que souhaite
26:14une majorité de la population,
26:16un projet législatif
26:18et une volonté politique.
26:20On va marquer une pause.
26:22On va vous remercier en tous les cas.
26:24Merci de toutes ces précisions.
26:26Laurent Mailleu, merci.
26:28Célia Barotte.
26:30On va parler juste après
26:32de cette victoire des dealers
26:34dans cette école de Saint-Ouen.
26:36Je pense qu'on a été un des premiers médias à en parler.
26:38C'est à l'œil de nos confrères du Parisien aujourd'hui.
26:40Le maire de Saint-Ouen a dit
26:42qu'on allait déplacer
26:44l'école, les bambins.
26:46Je serais tenté de dire
26:48que c'est ce que je disais hier.
26:50Dealer 1, gamins,
26:52parents d'élèves, zéro.
26:54Voilà où on en est aujourd'hui en 2025.
26:56On va y revenir largement.
26:58Merci à tous les deux.
27:00Merci d'être passés nous voir.
27:02A tout de suite sur CNews.
27:04Première chaîne d'information.
27:06Merci de votre fidélité.
27:08Merci de nous accueillir
27:10pour votre Midi-News Week-end.
27:12On est ravis de vous retrouver avec Félicité Kignoky.
27:14Je vous présente nos invités du jour
27:16pour la première chaîne d'information.
27:18Bonjour à tous.
27:20Les produits du monde entier
27:22visés par une surtaxe de 10%
27:24à l'entrée des Etats-Unis.
27:26La mesure est désormais en vigueur à compter d'aujourd'hui.
27:28Ce plancher universel s'additionne aux taxes douanières
27:30qui existaient au préalable.
27:32Une déflagration pour le commerce mondial
27:34qui doit s'amplifier dans les jours qui suivent.
27:36Sont exemptés certains minéraux et matières premières
27:38ou encore les produits pharmaceutiques.
27:40Le ministre de l'Economie a appelé les entreprises françaises
27:42à faire preuve de patriotisme.
27:44Le plan blanc déclenché à La Réunion
27:46devant la menace du chikungunya.
27:48Plus de 20 000 cas ont été recensés
27:50depuis le déclenchement de l'épidémie en août 2024.
27:52Le pic est attendu à la mi-avril.
27:54Sous tension, le CHU de La Réunion
27:56alerte sur la saturation
27:58des capacités d'hospitalisation.
28:00Une campagne de vaccination contre l'épidémie
28:02débutera dès demain.
28:04Les personnes pathologiques de 65 ans et plus
28:06pourront se faire vacciner gratuitement.
28:08Et on finit en Birmanie avec ce chiffre dramatique.
28:103354.
28:12C'est le nombre de morts annoncée
28:14par les autorités birmanes
28:16pour le dernier bilan provisoire
28:18après le puissant séisme de magnitude 7,7
28:20qui a frappé le pays le 28 mars dernier.
28:22Le tremblement de terre dont les secousses
28:24ont pulvérisé des immeubles et détruit
28:26des infrastructures à travers tout le pays
28:28a également fait 4508 blessés.
28:30Actuellement, 220 personnes
28:32sont toujours portées disparues
28:34et les recherches restent actives
28:36avec l'aide des pays internationaux.
28:38Merci beaucoup, félicités.
28:40On est avec l'équipe du samedi.
28:42Karima Brick, toujours présente.
28:44Joseph Tounel, toujours présent.
28:46Brice Socol, toujours présent.
28:48Et Elodie Huchard nous a rejoints.
28:50Vous êtes prêtes pour demain ?
28:52Grosse journée demain.
28:54On ne va pas s'ennuyer.
28:56Dès 11h, vous serez à mes côtés.
28:58Et j'aurais bien besoin également
29:00de vous avoir à mes côtés pour décrire.
29:02Mais on va y revenir dans quelques instants
29:04pour décrire et vivre ces prises de parole,
29:06ces discours, ces mobilisations, etc.
29:08Sur cette affaire qui me fait dire
29:10que quelque chose ne tourne pas rond
29:12dans notre monde en 2025.
29:14Et notamment chez nous,
29:16cette victoire, je vous le disais,
29:18on peut le qualifier comme ça,
29:20des stupéfiants, assaintois.
29:22Puisque, vous savez,
29:24on vous en a beaucoup parlé.
29:26Je pense qu'on a été un des premiers médias
29:28à en parler. Aujourd'hui, c'est à la une du Parisien.
29:30C'est l'école maternelle Émile Zola.
29:32Les parents ont voté.
29:34On va déplacer les bambins de cette école
29:36parce qu'évidemment, il y a des dealers.
29:38Ça pollue le quartier.
29:40On le comprend aisément. Un rappel des faits
29:42avec Laura Lestrade.
29:44Et puis, on en reparle encore une fois.
29:48C'était un enjeu de sécurité
29:50pour les parents d'élèves de l'école Émile Zola
29:52assaintois. Ils se sont prononcés
29:54ce jeudi en faveur de la délocalisation
29:56des quatre classes de maternelle
29:58dans d'autres locaux de la ville.
30:00Un soulagement pour certains,
30:02mais d'autres s'inquiètent d'une décision
30:04libre au trafic de drogue.
30:06La solution, ce n'est pas de déplacer l'école,
30:08c'est de virer les dealers tout simplement
30:10pour qu'on vive un peu mieux.
30:12Ce n'est pas bien. Les enfants,
30:14ils vont dégager
30:16et le reste, on s'en fout.
30:18Délocaliser,
30:20dans ces cas-là, qu'ils enlèvent
30:22toutes les écoles de Saint-Ouen.
30:24À plusieurs reprises, de la drogue avait été retrouvée
30:26dans la cour de récréation de l'école
30:28située à proximité de la cité Arago,
30:30un des points de deal les plus actifs de la commune.
30:32Le maire de Saint-Ouen assure
30:34que ce déménagement ne sera pas un aveu d'échec
30:36ni un recul du service public.
30:38Les Odoniens, eux, dénoncent un manque
30:40d'action de la municipalité.
30:42Comme là, maintenant,
30:44on voit la police, mais avant on ne voit
30:46personne.
30:48On a déjà parlé avec le maire,
30:50on a fait une mérite avec le monsieur le maire,
30:52mais il n'y a rien.
30:54Nous, à notre niveau,
30:56on voit qu'il y a beaucoup plus de blabla
30:58qu'autre chose.
31:00Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas.
31:02Le déplacement sera mis en place
31:04le 28 avril prochain.
31:06Je vais vous faire réagir
31:08sur ce sujet.
31:10Premier constat,
31:12le climat ambiant,
31:14on est à Saint-Ouen,
31:16on n'est pas loin du cœur de Paris.
31:18Les témoignages se font un visage caché.
31:20Vous comprenez la raison,
31:22mais je voudrais vous soumettre ce sondage
31:24puisqu'on vous a interrogé.
31:26Est-ce que c'est normal, selon vous,
31:28de fermer une école à cause
31:30de la proximité d'un trafic de drogue ?
31:32La réponse, pas normal.
31:3475%, normal, 25%.
31:36Il y a quand même des gens...
31:3825% quand même.
31:40C'est ça, 25%.
31:42On ne peut pas en vouloir aux parents.
31:44Ils pensent à la sécurité de leurs enfants.
31:46Le problème, c'est que c'est plus qu'un échec ce qui se passe.
31:48C'est une défaite.
31:50On nous a dit qu'on livre une bataille contre la drogue
31:52et les dealers.
31:54Quand, dans une bataille, on quitte un territoire,
31:56ce territoire est occupé par d'autres.
31:58C'est ce qui se passe.
32:00C'est une défaite.
32:02C'est une défaite qui est approuvée par le maire de la ville,
32:04ce qui est quand même assez extraordinaire,
32:06qui nous dit que c'est sa stratégie.
32:08La stratégie de la reculade.
32:10Joseph, pour être totalement transparent et honnête,
32:12je précise encore une fois,
32:14je crois qu'il y avait jusqu'à 9 points de deal.
32:16Il n'en reste plus que 2.
32:18Un certain nombre ont été...
32:20Il faut être honnête aussi par rapport à cela.
32:22Mais c'est vrai que
32:24c'est une espèce de
32:26capitulation.
32:28Mais bien sûr, j'entends.
32:30Et là, c'est vraiment une reculade.
32:32Les dealers, ils ont gagné.
32:34Ils occupent le terrain.
32:36Ça montre notre incapacité, sur une zone
32:38qui est quand même réduite,
32:40à faire régner juste le minimum
32:42de l'ordre républicain.
32:44Oui, il se colle.
32:46Déjà, il faut rappeler qu'il y a eu une votation
32:48à la demande du maire.
32:50C'était 110 pour
32:52la délocalisation d'école
32:54contre 97. C'est le premier point.
32:56Deuxième point, il faut savoir aussi que cette école
32:58est située dans le quartier
33:00le plus compliqué de Saint-Ouen,
33:02dans le quartier Arago. Je ne sais pas si vous le connaissez.
33:04C'est un quartier qui est complètement enfermé,
33:06qui est peu accessible aux voitures.
33:08Je souligne ça parce que
33:10pour moi, cette affaire
33:12illustre
33:14un peu
33:16les oublis ou les échecs
33:18de 3 politiques publiques
33:20depuis une dizaine d'années.
33:22Le sujet sécuritaire,
33:24le sujet de l'école
33:26qui doit rester
33:28un sanctuaire, et le sujet
33:30de l'urbanisme et de la politique de la ville.
33:32Je pense que vraiment ce cas-là
33:34illustre les 3 échecs
33:36de nos politiques publiques dans ces domaines-là.
33:38Alors moi,
33:40les maires
33:42sont un peu seuls.
33:44Je connais bien Karim Ramdouane,
33:46qui fait beaucoup de choses pour sa ville en toute franchise.
33:48Mais
33:50il ne peut pas être seul, il ne peut pas être tout seul.
33:52Il faut que l'État soit à ses côtés.
33:54Certes, il y a une police nationale,
33:56il y a une police municipale,
33:58il y a des acteurs associatifs,
34:00mais c'est là où le maire aurait besoin
34:02d'être accompagné par l'État.
34:04Et l'État a été depuis
34:06une dizaine d'années défaillant
34:08sur la sécurité, sur la politique
34:10de la ville et sur l'école
34:12en tant que sanctuaire.
34:14Regardons d'où vient ce maire.
34:16Il a commencé au Parti communiste français
34:18qui nous disait que tout ça, c'est très bien,
34:20que cette architecture, c'était l'architecture parfaite.
34:22Ensuite, il est passé au PS
34:24quand le PC s'est écroulé.
34:26Ce sont des gens qui nous ont dit
34:28non, non, non, non, ne soyons pas
34:30trop vigoureux, attention,
34:32ne sanctionnons pas comme ça
34:34cette brave jeunesse qui est un peu...
34:36Aujourd'hui, il paye les conséquences
34:38de ce qu'il est.
34:40Oui, parce que ce que vous disiez, effectivement,
34:42sur la politique de la ville, c'est intéressant à s'entendre
34:44parce que vous parliez de ce quartier
34:46de manière très juste et paradoxalement,
34:48Saint-Ouen, comme c'est collé à Paris
34:50pour ceux qui ne connaissent pas, il y a eu aussi
34:52toute une réhabilitation d'un quartier
34:54où il y a le conseil régional d'Ile-de-France qui s'est installé.
34:56Quand vous êtes là-bas, tout est beau, tout est neuf.
34:58Il y a des grandes aires de jeu,
35:00il y a des restaurants qui sont construits, mais en fait,
35:02c'est la différence entre on gère l'urbanisme
35:04et on rénove un quartier ou alors,
35:06effectivement, dans ce quartier-là, c'est très sympathique,
35:08vous avez plein de restaurateurs qui sont montés, plein d'endroits très sympas,
35:10mais la politique de la ville
35:12fait qu'on favorise certains quartiers
35:14au détriment forcément des autres parce que l'argent qu'on met dans un quartier,
35:16on ne le met pas ailleurs
35:18et effectivement, ça montre aussi que le maire
35:20essaie de trouver des solutions qu'on peut trouver
35:22aujourd'hui très discutables,
35:24mais parce que face à cette situation-là,
35:26on peut comprendre en effet que les parents se disent
35:28c'est une défaite de l'État, bien sûr,
35:30de devoir changer des enfants d'école
35:32parce qu'il y a des points de deal, mais
35:34on comprend aussi que les parents ont envie de sécurité
35:36pour leurs enfants.
35:38Le maire est quand même aussi vice-président du conseil départemental.
35:40Ce n'est pas un petit maire isolé.
35:42C'est une pointure politique dans son département.
35:44Et quelle ambition.
35:46Il n'est pas tout seul.
35:48Les parents, on comprend pourquoi,
35:50mais parce que c'est le dernier recours.
35:52Eux, ils se disent, vous savez,
35:54il y a eu des sonnettes d'alarme
35:56pendant des mois et des années
35:58et on en arrive finalement,
36:00c'est la dernière solution
36:02parce qu'on ne voit pas autre chose,
36:04mais j'y vois quand même, c'est une forme de capitulation.
36:06On a parlé des territoires perdus de la République,
36:08maintenant, c'est quoi?
36:10C'est les écoles perdues de la République.
36:12Et ça donne aussi une idée, je vous dirais,
36:14de le niveau même moral de ces personnes
36:16qui décident de faire un point de deal
36:18dans une cour d'école,
36:20dans une école.
36:22Je veux dire, ça donne quand même une idée
36:24à quel point finalement, il y a très peu de respect
36:26même pour la jeunesse, pour les enfants
36:28qui font l'avenir.
36:30Malheureusement, ce n'est pas le premier exemple
36:32où il y a des points de deal.
36:34Oui, mais c'est ça.
36:36Il y a des points de deal maternels.
36:38Quand même.
36:40Allez, Elodie Huchard est avec nous.
36:42J'espère que vous êtes en pleine forme pour demain
36:44parce que c'est un vrai marathon.
36:46Trois rassemblements.
36:48Le premier rassemblement,
36:50ça a déjà commencé ce matin à Marseille.
36:52Le rassemblement national, place Vauban.
36:56Le contre-rassemblement
36:58voulu par la gauche.
37:00Une partie de la gauche.
37:02Une partie de la gauche, j'allais le dire.
37:04Le PS ne s'y associe pas.
37:08Au moment où on se parle.
37:10Ah non, ne s'y associe pas.
37:12Plus,
37:14et là c'est pas de chance,
37:16Gabriel Attal, parce que lui,
37:18c'était prévu de longue date.
37:20Grand rassemblement demain
37:22également à Paris.
37:24J'ai l'impression que demain, on va jongler
37:26puisque vous serez à mes côtés,
37:28pour savoir à quel moment
37:30Attal va prendre la parole, etc.
37:32Comptez-nous l'envers du décor.
37:34Si on reprend chronologiquement,
37:36vous le disiez, l'événement qui est prévu
37:38par Renaissance à Saint-Denis
37:40est prévu de très longue date.
37:42Ils l'ont anticipé au mois de décembre
37:44et annoncé avec une date au mois de février.
37:46Tout ce petit monde s'accorde.
37:48Les discours ont changé d'horaire
37:50pour qu'on puisse suivre les différentes
37:52prises de parole.
37:54Et surtout, ce meeting de Renaissance,
37:56il change un peu de forme.
37:58Il y aura tous les cadeaux qui seront là.
38:00On va retranscrire les états généraux du parti.
38:02Et ça devient clairement, nous dit-on
38:04dans l'entourage de Gabriel Attal,
38:06c'est le face-à-face Attal-Marine Le Pen
38:08qui se joue, et surtout pour eux,
38:10c'est le face-à-face pour ou contre
38:12l'État de droit.
38:14Dans le même temps, il y a ce meeting
38:16du Rassemblement National.
38:18Le RN, d'ailleurs, comme Renaissance,
38:20tout le week-end, font des opérations
38:22de tractage, etc.
38:24C'est plutôt un week-end assez politique.
38:26Le RN qui s'est organisé très rapidement
38:28pour faire un rassemblement en soutien
38:30à Marine Le Pen. Place Vauban, c'est derrière
38:32les Invalides. C'est assez malin comme endroit
38:34parce que s'il n'y a pas trop de monde, vous pouvez contenir
38:36sur la place. Et s'il y a du monde, il y a une grande avenue
38:38derrière la Nuit de Breteuil qui permet de mettre
38:40du monde. Donc, ils pourront jongler avec ça.
38:42Et puis, effectivement, Jean-Luc Mélenchon,
38:44la France Insoumise et
38:46les écologistes qui ont décidé de faire
38:48un contre-rassemblement à Marine Le Pen.
38:50Je recite Jean-Luc Mélenchon qui dénonce un risque
38:52séditieux du meeting
38:54de Marine Le Pen. Et donc, ils vont
38:56être, eux, place de la République. Le PS
38:58comme le parti communiste ne s'y associent
39:00pas parce que, premièrement, ils estiment
39:02qu'à la rigueur, si le RN
39:04veut faire un rassemblement, pourquoi pas ?
39:06Et puis, ils ont compris aussi que quand vous faites un rassemblement
39:08contre un autre rassemblement, c'est
39:10lui donner et lui faire beaucoup de publicité.
39:12C'est peut-être pas forcément le plus
39:14malin. Il y aura beaucoup de prises de parole
39:16demain. Du côté de Renaissance, évidemment,
39:18Gabriel Attal ferait un discours. Édouard Philippe,
39:20François Bayrou. On a du côté de
39:22Marine Le Pen, ça serait Eric Ciotti, Louis Elio,
39:24Jordan Bardella et, évidemment, Marine Le Pen.
39:26Et puis, des prises de parole, sans aucun doute,
39:28de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Tondelier
39:30à prévoir. Et en voyant comment tous ces
39:32cortèges peuvent cohabiter, le RN
39:34met vraiment l'accent sur la sécurité.
39:36Des points de filtrage à l'entrée. Au moins
39:38100 agents des services d'ordre
39:40du parti qui seront là.
39:42Mais on verra. Évidemment, le but, c'est que ces
39:44différents cortèges ne se croisent pas.
39:46Pour le coup, Renaissance, ils vont être un peu plus tranquilles de leur côté.
39:48On a vu la carte.
39:50Il ne faudrait pas qu'il y ait effectivement
39:52un meeting qui aille vers l'autre parce que là,
39:54ce sera plus compliqué d'assurer la sécurité.
39:56Je vous propose d'écouter le Premier ministre,
39:58François Bayrou, qui s'est exprimé sur cette
40:00journée ô combien importante
40:02et qu'on va suivre avec une grande attention
40:04sur ces nouveaux avec toutes nos équipes.
40:06Moi, je pense qu'il faut éviter
40:08de faire de tous ces sujets des sujets d'affrontement.
40:10Que
40:12nous sommes
40:14dans un état de droit.
40:16Que dans un état de droit,
40:18il faut que tout le monde
40:20ait l'esprit
40:22de responsabilité
40:24et éviter
40:26d'avoir des confrontations.
40:28Ce ne sont pas les seuls meetings qu'il y aura dimanche,
40:30si je suis bien informé.
40:32Je suis pour
40:34éviter les confrontations.
40:36L'état de droit permet de répondre à ça.
40:38On est là pour que
40:40l'ordre soit respecté
40:42et que toutes les
40:44expressions puissent avoir lieu en maintenant
40:46non seulement le calme
40:48mais le respect réciproque nécessaire.
40:50Bon, voilà. État de droit.
40:52Éviter, vous l'avez dit,
40:54les confrontations. C'est vrai que c'est
40:56le risque auquel on pense.
40:58Une tentation d'aller du côté
41:00de la place Vauban, etc.
41:02Il y a quand même la Seine qui va se séparer
41:04du rassemblement national. Et l'eau, ça calme
41:06toujours les esprits.
41:08Ce qui est intéressant et ce qui est bien,
41:10c'est qu'il y a une activité politique
41:12qui me semble normale. Des partis veulent faire
41:14des meetings. Ils les font. Ils invitent des gens.
41:16Il y en a deux.
41:18C'est le rassemblement national et puis du côté
41:20d'Attal. Ça paraît normal.
41:22Le troisième, c'est...
41:24J'ai un peu plus de difficulté parce que c'est
41:26pour être contre. C'est-à-dire que le troisième,
41:28les Mélenchonistes, c'est pour dire
41:30je veux interdire aux autres
41:32de faire un acte démocratique normal.
41:34Et là, ça devient inquiétant. Mais rappelons-nous
41:36que quand même, Jean-Luc Mélenchon, c'est celui qui nous a dit
41:38la République, c'est moi !
41:40Et donc, quand on n'est pas avec lui,
41:42on est donc forcément séductieux.
41:44C'est le même qui nous disait
41:46que s'il ne gagnait pas les élections
41:48et s'il n'était pas Premier ministre,
41:50alors, il marcherait sur l'Elysée.
41:52Le même, aujourd'hui, vient nous parler
41:54de sédition. Je crois que la sédition
41:56est là dans sa tête, que le danger,
41:58c'est là. Les autres, c'est l'activité démocratique.
42:00On est d'accord ou pas d'accord avec eux.
42:02Ils ont le droit de s'exprimer, de rassembler
42:04les gens qui les soutiennent. C'est très bien.
42:06C'est la vie normale dans une démocratie.
42:08Allez, Brice et Karima.
42:10Brice Socol.
42:12Ce qui va se passer demain, illustre...
42:14Vous sentez comment les choses, vous, en tant que fin politologue ?
42:16Alors, attendez, juste...
42:18La question vous dérange, peut-être ?
42:20Non, elle ne me dérange pas. Je vais y arriver.
42:22Non, ce qui va se passer demain
42:24démontre que la décision
42:26de justice
42:28de la semaine dernière
42:30a des impacts politiques.
42:32Moi, je l'ai dit tout de suite
42:34la semaine dernière, c'est-à-dire que
42:36cette décision de justice, avec son exécution provisoire,
42:38avec comme...
42:40Sur le fond,
42:42on met l'exécution provisoire
42:44pour pas qu'il y ait de troubles
42:46à l'ordre public. Finalement,
42:48c'est une décision
42:50qui a des conséquences politiques et qui a des conséquences
42:52sur notre vie institutionnelle et démocratique.
42:54Ça, c'est le premier point.
42:56Deuxième point. Demain,
42:58il y a un peu un mélange de genres,
43:00puisque c'est vrai que le meeting
43:02du Bloc central
43:04a été
43:06prévu il y a plusieurs mois.
43:08Il est obligé de changer de nature.
43:10C'est vrai que demain, tous les représentants
43:12du Bloc central seront présents
43:14auprès de Gabriel Attal
43:16pour présenter, évidemment,
43:18le programme des prochaines années.
43:20Ce qui est intéressant, c'est que
43:22on a le sentiment qu'une élection présidentielle
43:24commence demain, finalement.
43:26Parce qu'on a d'un côté Gabriel Attal
43:28et puis, de l'autre côté,
43:30on a, certes, Marine Le Pen
43:32qui va aller jusqu'au bout de son combat judiciaire
43:34et politique, mais on a
43:36Jordan Bardella qui est là également.
43:38Donc, demain, c'est aussi, peut-être,
43:40une relève
43:42qui est en train de se préparer,
43:44un effet générationnel qui va jouer
43:46sur le contexte politique
43:48des mois et des années à venir.
43:50Ce n'est pas neutre, ce qui va se passer demain.
43:52Non, ce n'est pas neutre.
43:54J'ai répondu à votre question, Thierry?
43:56Oui, j'ai répondu à votre question.
43:58J'attendais la chute avec une grande impatience.
44:00J'étais sage. Carima?
44:02Déjà, ça reflète l'état du pays,
44:04même politiquement.
44:06Donc, c'est trois rassemblements.
44:08Cette France qui est divisée, qui est coupée en trois,
44:10même politiquement, actuellement.
44:12Mais surtout, moi, je pense que ce qui va être intéressant,
44:14ça a commencé, oui, sur le fond,
44:16sur la question de l'exécution provisoire.
44:18C'est un vrai enjeu démocratique
44:20parce que ça affecte la vie politique
44:22et la vie démocratique, le choix des Français.
44:24On peut avoir une manifestation
44:26à cet effet.
44:28Il n'y a pas de soucis.
44:30Mais je pense que ça va être
44:32ce discours autour, justement,
44:34de cette manifestation,
44:36de cette trompisation aussi de Marine Le Pen
44:38aux yeux de la gauche,
44:40particulièrement de la gauche radicale.
44:42Elle a reçu l'appui d'Hillary Clinton
44:44et de Donald Trump aussi.
44:46Ce n'est pas nécessairement de bon accueil
44:48en ce moment pour elle.
44:50Ce n'est pas nécessairement la bonne chose.
44:52Mais je pense que ça va s'accélérer, en fait,
44:54dans les prochaines semaines,
44:56cette idée d'associer, effectivement,
44:58Marine Le Pen et de faire le parallèle
45:00avec d'autres politiques
45:02de cet acabit, en fait.
45:04C'est vraiment là que ça va se jouer.
45:06Deux mots rapides, parce qu'on doit prendre la direction
45:08de la gare Montparnasse.
45:10Juste pour terminer, en plus,
45:12il peut y avoir un danger de faire ce meeting
45:14Place de la République versus Marine Le Pen
45:16parce que sans doute que dans la tête,
45:18et vous le disiez, dans la tête de Jean-Luc Mélenchon,
45:20c'est le but de montrer qu'elle se trompise,
45:22que c'est un nouveau Capitole, etc.
45:24Si vous avez un meeting Place Vauban
45:26où tout se passe très bien
45:28parce qu'ils savent évidemment ce à quoi ils s'exposent
45:30et un meeting Place de la République
45:32qui se passe mal, où vous avez des slogans
45:34qui sont très discutables, etc.
45:36Attention, parce que du coup, il y aura une comparaison
45:38très facile à faire. C'est le même jour, c'est en même temps
45:40et c'est peut-être pas ceux qui pensent
45:42s'en sortir le mieux qui vont vraiment s'en sortir le mieux.
45:44Et réponse demain. Vous serez avec moi.
45:46Allez, on va prendre la direction
45:48de la gare Montparnasse. On va terminer
45:50par une nouvelle qui ne va, à mon avis,
45:52pas enchanter un grand nombre de Français
45:54qui nous regardent. Vous l'avez sans doute vu.
45:56Sud Rail a appelé hier
45:58à une grève pour le pont du Neuf
46:00au 11 mai.
46:02Voilà. Comme c'est bizarre.
46:04Vous avez dit bizarre ? C'est très bizarre.
46:06On va prendre la direction de la gare Montparnasse.
46:08On va retrouver Chloé Tarka et Pierre Emco.
46:10On vous a envoyé gare Montparnasse
46:12parce qu'on voulait savoir quel était un peu
46:14le ressenti des Français que vous avez pu interroger.
46:16Et je suppose qu'ils doivent faire un peu Grisbyne.
46:18Enfin, je ne sais pas. Je suppose.
46:20Chloé.
46:22Oui, vous le supposez bien, Thierry.
46:24C'est un peu bizarre comme date.
46:26Évidemment, c'est stratégique.
46:28C'est une date qui précède le jeudi 8 mai
46:30qui est un jour férié.
46:32Et donc, ça arrive au plein cœur
46:34d'un pont de ce week-end
46:36de quatre jours très attendu par
46:38de nombreux Français. Alors, au cœur
46:40des revendications du syndicat,
46:42les changements de planning à la dernière minute
46:44pour les contrôleurs TGV.
46:46Également, Sud Rail réclame une revalorisation
46:48de leurs primes de travail
46:50avec une hausse de 100 euros.
46:52Nous sommes allés un peu interroger
46:54les voyageurs qui vont être globalement
46:56assez impactés par cette greffe.
46:58Écoutez leur réaction.
47:00Le bol.
47:02Parce qu'il n'y a pas de raison que
47:04la population, les travailleurs
47:06majoritaires
47:08prennent systématiquement
47:10s'en prennent plein la figure
47:12pour parler correctement
47:14alors qu'il faut juste
47:16qu'une fois de plus la SNCF paie les salariés.
47:18C'est toujours les mêmes qui trinquent.
47:20C'est ceux qui veulent partir en week-end
47:22ou ceux qui ont des obligations
47:24à l'étranger ou à l'extérieur
47:26de Paris qui sont toujours bloqués.
47:28C'est vrai que c'est toujours embêtant.
47:30Il faut toujours trouver des alternatives.
47:32On verra comment.
47:34Il faut toujours s'adapter.
47:36Bien sûr que nous, ça nous gêne tout le temps.
47:38Mais bon, je crois qu'on est habitués maintenant.
47:40Ce n'est pas la première
47:42et ce n'est sans doute pas la dernière.
47:44La SNCF s'est dite très confiante.
47:46Les voyageurs devraient pouvoir voyager sereinement.
47:48Ce sont en tout cas les mots du PDG SNCF
47:50Voyageur Christophe Fanichet.
47:52Pour l'heure, Sudraï est le seul syndicat
47:54à avoir appelé à une grève.
47:56Mais il reste encore un mois
47:58pour que la mobilisation soit étendue
48:00ou soit tout simplement levée
48:02en fonction des négociations.
48:04Merci Chloé Tarka-Pierre Emko.
48:06Ah le bol, vous entendez ?
48:08Je suis très attaché au syndicalisme.
48:10Tant que c'est du syndicalisme.
48:12C'est-à-dire que c'est de la solidarité
48:14et la recherche de la justice sociale.
48:16Dans le cas présent,
48:18c'est de l'égoïsme
48:20et c'est parfaitement injuste
48:22par rapport à tous ceux qui à un moment donné
48:24veulent voyager, se retrouver en famille, etc.
48:26C'est de l'anti-syndicalisme primaire
48:28et viscéral, ce qu'ils font.
48:30Est-ce que vous êtes capable de dire deux mots ?
48:32Deux mots, vraiment, parce qu'on est
48:34à la fin de l'émission.
48:36Je pense aux familles,
48:38je pense à tous ceux qui vivent du tourisme
48:40et je rappelle quand même
48:42qu'aujourd'hui nous sommes dans un univers
48:44ferroviaire concurrentiel.
48:46Attention à ne pas faire n'importe quoi.
48:48Carima ?
48:50J'allais dire tradition française,
48:52mais il y en a qui l'utilisent énormément
48:54et on oublie dans ces moments-là la négociation.
48:56On passe tout de suite en mode grève.
48:58C'est peut-être ça ou c'est le problème.
49:00Élodie, vous allez travailler ce jour-là, peut-être, non ?
49:02Oui, certainement.
49:04Nous, on n'a pas de pont.
49:06Mais il y a eu des propositions de loi
49:08pour interdire ou tenter de restreindre
49:10le droit de grève sur les périodes de vacances
49:12ou de ponts, notamment.
49:14Comme ça se passe en Italie.
49:16Merci de votre fidélité.
49:18On se retrouve à 14h.
49:20Carima, vous serez là.
49:22Quelque chose me dit qu'Élodie sera avec nous aussi.
49:24Félicités, vous serez avec moi également.
49:26Merci à l'équipe qui nous a entourés,
49:28David Bouinet, Olly Loukano, Nathalie Lepeltier,
49:30Margaux Nodin et Stéphane Fattoretto
49:32pour la programmation.
49:34A tout à l'heure, dans une heure,
49:36la lumière sera allumée pour 180 minutes Info Weekend.