• il y a 5 mois
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Renaud Dély.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver, bienvenue dans ces informés jusqu'à 9h30,
00:12toujours à suivre sur France Info, Radio et France Info TV, Canal 27.
00:16Bonjour Renaud D.
00:17Bonjour Agathe.
00:18Pourquoi les tractations traînent à gauche ? Qu'est-ce qui coince ? Le bloc macroniste
00:23lui est-il en train d'exploser, tirailler entre son aile droite et son aile gauche ?
00:27Pour nous éclairer ce matin, nos informés, Victoria Coussa, journaliste au service politique
00:33de France Info, bonjour Victoria, et Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France
00:38Info TV, Canal 27, bonjour Gilles, bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:41Renaud Dely, abémousse candidatum du Nouveau Front Populaire pour Matignon ou pas ?
00:46Eh non, toujours pas de candidatum pour Nouveau Front Populaire, toujours pas de fumée blanche
00:49effectivement du côté du conclave du Nouveau Front Populaire, conclave qui a commencé
00:53en début de semaine on s'en souvient, Olivier Faure, le patron du PS a annoncé d'ailleurs
00:57un nom de candidat au poste de Premier ministre pour cette fin de semaine, nous n'y sommes
01:02pas encore tout à fait mais visiblement ça traîne, ça coince, les partenaires en question
01:07passent des heures et des heures ensemble pour l'instant sans réussir à se mettre
01:10d'accord.
01:11Et pourtant, comme le disait encore ce matin il y a quelques minutes Manuel Bompard, le
01:15coordinateur de la France Insoumise, ne soyez pas impatiente, Agathe, ça arrive.
01:20Notre position effectivement c'est que la plus grosse composante de cette coalition
01:26puisse faire une proposition, voilà, et ensuite, je vous le redis si vous voulez, personne
01:30ne peut s'imposer à personne.
01:31Je pense que la discussion avance positivement et je pense qu'il y a des discussions qui
01:36ne concernent pas d'ailleurs que la question de la fonction du Premier ministre, on avance
01:41sur tous les points, l'architecture du gouvernement, quelle serait sa composition.
01:45Voilà, ça avance, ça avance lentement mais positivement répète Manuel Bompard, sauf
01:49que, on l'a entendu à l'instant, il répète que donc c'est au groupe le plus important
01:54de cette coalition, selon lui, de présenter un candidat.
01:57Pour quelques sièges, le groupe le plus important, il semblerait que ce soit la France Insoumise.
02:01Est-ce que donc les Insoumis posent comme préalable que le candidat de la gauche, Matignon,
02:07soit un Insoumis et est-ce que c'est l'une des principales, si ce n'est la raison du
02:12blocage ?
02:13Pourquoi est-ce que ça prend autant de temps, Victoria Coussa ? Est-ce que c'est parce
02:16qu'il y a une impréparation, il ne s'attendait pas à gagner ou ce sont vraiment des désaccords
02:20de fond entre les parties ?
02:22Ça part de ça, de cette impréparation, ils n'avaient pas anticipé la victoire donc
02:27forcément ils avaient mis un peu tout sous le tapis pour cet accord électoral du nouveau
02:31Front Populaire et là ils se retrouvent rattrapés par toute leur division puisque ça commençait
02:36plutôt bien en début de semaine, ils ont tous promis dès lundi d'annoncer un premier
02:41ministre d'ici la fin de la semaine, sauf qu'on voit, c'est un peu comme la météo
02:44à Paris où d'ailleurs se déroulent ces négociations, c'est que ça se couvre jour
02:48après jour et là on sent que c'est un bras de fer clairement entre les insoumis et les
02:54socialistes en ce moment en coulisses.
02:57Au départ, les insoumis n'étaient pas forcément contre l'idée d'Olivier Faure premier ministre
03:02et là il rejoue un peu, c'est l'image de ce bras de fer et même entre deux portes il
03:08y a certains insoumis qui disent « et pourquoi pas finalement Jean-Luc Mélenchon premier
03:12ministre » donc ils reviennent à cet argument repoussoir puisque je pense que surtout ce
03:19qui les différencie c'est leur vision de ce gouvernement, quand les insoumis veulent
03:23faire un gouvernement coup d'éclat, c'est-à-dire arriver, faire passer des grands textes très
03:29rapidement, les socialistes eux aimeraient faire un gouvernement qui puisse tenir sur
03:34le long terme et donc ils ont deux visions très différentes pour l'après.
03:37Mais est-ce que la gauche peut s'émanciper de cette tutelle des insoumis ? On en parle
03:42juste après le fil info de Valentine Letez, il est 9h10.
03:46Sur France Info, Aurore Berger promet le dépôt d'une motion de censure contre tout gouvernement
03:52composé ne serait-ce que d'un seul secrétaire d'état de la France Insoumise, déclare
03:56la ministre et député Renaissance.
03:58Hugo Auradou et Oscar Gégou de retour à Mendoza, les deux joueurs du XV de France
04:04de rugby seront entendus dans la journée par la justice argentine pour viol et violence
04:08sur une femme de 39 ans, la plaignante hospitalisée depuis hier souffre selon son avocat d'une
04:14décompensation générale.
04:15En Nouvelle-Calédonie, les forces de l'ordre commencent à dégager les barrages installés
04:20sur les routes depuis le début des émeutes il y a deux mois, le couvre-feu est également
04:24prolongé sur l'archipel jusqu'au 22 juillet.
04:27Et puis sur les 12 derniers jours, la qualité de l'eau de la Seine était baignable au moins
04:3210 fois.
04:33L'adjoint à la mairie de Paris chargé des Jeux Olympiques n'a pas du tout d'inquiétude
04:37sur la tenue des épreuves dans l'eau du fleuve dans trois semaines.
04:39Retour sur le plateau des informés avec Victoria Coussa, journaliste au service politique
04:54de France Info et Gilles Brandstein, éditorialiste politique à France Info TV.
04:58Qu'est-ce qui coince Gilles Brandstein ? C'est le désaccord de fond ? Les Insoumis qui veulent
05:02redicter leur tempo ? C'est quoi ?
05:03Tout, j'ai l'impression qu'à peu près tout coince dans l'émergence d'une équipe
05:08gouvernementale.
05:09D'abord il y a effectivement les NON.
05:10C'est vrai que tout le monde veut Matignon, les Insoumis me semble-t-il ne veulent pas
05:14renoncer à Matignon, à la fois pour des affaires d'égo et aussi pour des affaires
05:19de rythme des réformes, ils veulent avoir Matignon pour pouvoir imposer le programme
05:24rapidement sans faire éventuellement, non pas les concessions, mais prendre le temps
05:29que les socialistes voudraient prendre.
05:31Les socialistes par exemple ou des écologistes disent pour les avancées sociales, il faudra
05:36les faire à mesure que nous ferons rentrer de l'argent, c'est-à-dire à mesure que
05:40les augmentations d'impôts produiront des effets et pas tout de suite en créant du
05:46déficit.
05:47Et puis sur l'équipe gouvernementale c'est compliqué parce que si par exemple l'EPS
05:52obtient Matignon, évidemment les Insoumis demanderont des compensations et les compensations
05:56pourraient être celui, eux, s'ils n'ont pas Matignon, ils ont à la fois Bercy et
06:01la place Beauvau.
06:02C'est quand même compliqué pour les socialistes d'accepter qu'aille à la place Beauvau
06:07un représentant d'un parti qui disait « la police tue ». On a du mal à voir comment
06:10ça pourrait fonctionner avec un ministre de l'Intérieur, avec un ministre de l'Intérieur
06:14insoumis.
06:15Alors qu'il y a eu des divergences de fond pendant les émeutes, notamment entre les
06:18communistes, les insoumis, les socialistes.
06:21Exactement, les insoumis qui ont refusé d'appeler à l'apaisement pendant les émeutes.
06:26Donc on voit, à chaque fois que vous créez une équipe, on dit « ok, moi je cède sur
06:29Matignon, mais qu'est-ce que j'ai en échange ? ». Et donc vous descendez, vous descendez,
06:33vous descendez parce que, manifestement, ce n'est pas que sur le nom du premier ministre
06:36qu'ils achoppent, c'est sur la confection de l'équipe, avec quatre ministères régaliens,
06:41quatre ministères importants sur lesquels ils ont du mal à le s'accorder.
06:46Donc je dirais, à peu près tout coince et c'est pour ça que le temps se couvre au
06:51lieu de s'éclaircir, le temps se couvre rapidement.
06:54Renaud Delis, vous n'avez pas l'air très optimiste.
06:56C'est d'autant plus tragique pour la gauche, cette situation, le fait que ça coince et
06:59que ça dure à ce point-là, que la gauche, le Nouveau Front Populaire, veut mettre la
07:03pression sur Emmanuel Macron en disant « nous sommes arrivés en tête des élections législatives,
07:08c'est à nous que revient Matignon ». C'est un argument qui est parfaitement audible.
07:11Effectivement, même si le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête d'une courte tête,
07:15il l'est arrivé en tête.
07:17Mais le fait que ça dure et que cette coalition soit incapable de se mettre d'accord, d'une
07:22part sur un nom pour Matignon, d'autre part sur une architecture gouvernementale, ça
07:26délégitime en grande partie cette revendication.
07:28C'est-à-dire que ça rend service à Emmanuel Macron et à la majorité sortante au camp
07:33présidentiel.
07:34Donc c'est assez incompréhensible.
07:35Il y a effectivement la préparation qu'évoquait Victoria Koussa, mais il y a surtout des désaccords
07:40de fond qui portent à la fois sur le casting, sur la stratégie, et d'ailleurs on le sait
07:43aussi en grande partie sur le programme.
07:45Il faut juste rappeler ensuite que c'est d'autant plus tragique que derrière, si
07:49jamais cette coalition finit par se mettre d'accord sur un nom, rien n'oblige d'un point
07:53de vue constitutionnel Emmanuel Macron à appeler ce nom à Matignon.
07:56Rien ne le contraint dans la Constitution et dans la loi à nommer.
07:59Ce n'est pas une coalition qui dicte au chef de l'État le choix d'un candidat pour Matignon.
08:05Et puis le troisième point évidemment, c'est que cette majorité n'est de toute façon
08:09que toute relative.
08:10Et déjà de nombreux acteurs politiques, le Rassemblement National, la droite et aussi
08:17de nombreux dirigeants ou cadres ou élus de renaissance disent que s'il y a des ministres
08:22insoumis, ils censureront immédiatement ce gouvernement.
08:26Donc on sait que la durée de vie d'un gouvernement uniquement au Nouveau Front Populaire, a priori,
08:31elle est probablement assez courte.
08:32Il reste une dernière question, si ça bloque, est-ce que ça tient ? Est-ce qu'il y a une
08:36question derrière ? Est-ce que les insoumis veulent vraiment accéder au pouvoir et accéder
08:40au pouvoir dans ces conditions ?
08:42Victoria Coussin ?
08:43Justement, notamment chez les socialistes, certains pensent que les insoumis sont dans
08:50une stratégie, c'est-à-dire bloc, pour pousser finalement les socialistes et les
08:55écologistes dans les bras des macronistes, pour former une coalition un peu élargie
08:58à l'aile gauche de la Macronie et qu'ils puissent être perçus, notamment dans une
09:03partie de l'électorat de gauche, comme des traîtres et donc laisserait le champ
09:08libre à LFI en vue de 2027 et en vue d'un affrontement final que certains insoumis
09:15fantasment face au Rassemblement National.
09:17Donc ils jouent le pourrissement en fait, ils n'ont pas vraiment envie que ça marche.
09:19Ce qu'ils viseraient, ce serait 2027.
09:22C'est ce que certains disent.
09:23Gilbert Schein ?
09:24Jean-Luc Mélenchon a toujours dit, à la fin, ça sera eux ou nous.
09:27Quand il dit ça sera eux ou nous, ça veut dire ça sera elle ou moi, elle Marine Le Pen
09:31ou moi Jean-Luc Mélenchon, mais pour que ça soit lui, il faut d'abord, d'une certaine
09:36manière, soit qu'il y ait une expérience Marine Le Pen ou Rassemblement National au
09:42pouvoir pour qu'il se fasse des galons de premiers opposants, soit qu'évidemment
09:46qu'il y ait une nouvelle expérience de social-démocratie un petit peu mollassonne
09:51pour qu'il lui se montrent que lui ne s'inscrit pas là-dedans.
09:54Donc effectivement, le calcul cynique de dire on ne va pas aller dans cette expérience-là,
09:58on ne va rien faire pour la favoriser, on va laisser un gouvernement de coalition au
10:02pouvoir qui forcément ne sera pas aussi allant sur le social que nous, peut-être en temps
10:08de la part des Insoumis, pour ensuite dire, ben voilà, la seule alternative sociale,
10:13la seule alternative qui prend en compte les revendications des classes populaires, c'est nous.
10:18Victoria Coussin ?
10:19D'autant que là c'est une course contre la montre, c'est-à-dire que s'ils ne se
10:22mettent pas d'accord dans les prochains jours, la semaine prochaine il y a l'élection
10:25du président de l'Assemblée, s'ils ne se mettent pas d'accord autour d'un nom de
10:28premier ministre, ou en tout cas s'ils mettent un socialiste premier ministre, ils vont devoir
10:32ouvrir la possibilité d'une coordinature par exemple écologiste pour prendre la tête
10:36du perchoir.
10:37Il y a tous les nouveaux députés qui rentrent en circonscription le 14 juillet, en fait
10:40là il y a un vrai embouteillage et les prochaines heures vont être décisives, cette unité
10:45que certains affichent comme Manuel Bompard, parce qu'en fait on ne les entend pas se
10:48critiquer au micro entre eux et s'attaquer comme d'habitude, ils veulent montrer une
10:53unité pour continuer de faire pression sur la Macronie mais on n'est vraiment pas sûr
10:56que ça puisse déboucher sur quelque chose.
10:58Mais Renaud il est juste, Gilles Bernstein et Victoria Coussa ont pointé le fait que
11:01les Insoumis jouent, enfin pour certains jouent un peu le pourrissement, veulent pousser les
11:05socialistes dans les bras des macronistes, pourquoi les socialistes ne font pas ça,
11:08pourquoi les socialistes et écologistes ne coupent pas le cordon ?
11:11Alors ça c'est une vraie bonne question qui se pose d'ailleurs depuis de nombreux
11:15mois, voire de nombreuses années, et elle est d'autant plus intime cette question quand
11:18on regarde le résultat de Raphaël Glucksmann aux élections européennes, c'est-à-dire
11:21que Raphaël Glucksmann a mené une campagne qui était quand même très émancipée pour
11:24le coup et même en choc frontal avec la campagne des Insoumis, qui lui ont bien rendu,
11:29il faut se souvenir comment les Insoumis ont traité Raphaël Glucksmann pendant toute
11:33cette campagne, ça a fonctionné, Raphaël Glucksmann a eu un très bon score de l'ordre
11:37de 14% des voix et il a inversé le rapport de force interne à la gauche, et pour autant
11:41à l'instigation en grande partie d'Olivier Faure, les socialistes restent effectivement
11:45un féodé à la tutelle insoumise, on peut le comprendre en ce qui concerne le cartel
11:49électoral, c'est-à-dire que la candidature unique dans chaque circonscription a permis
11:52au nouveau front populaire d'arriver en tête, donc c'est un succès d'un point
11:56de vue arithmétique, indéniablement, d'un point de vue politique, stratégique, ça
12:02l'est beaucoup moins et depuis déjà de nombreuses années, parce qu'effectivement
12:05il y a des stratégies divergentes, Gilles Bernstein et Victor Récoussat le disaient,
12:10Jean-Luc Mélenchon, son rendez-vous c'est 2027, c'est le face-à-face entre eux et
12:13nous, eux, dit Jean-Luc Mélenchon régulièrement sur son blog, eux ce sont les fascistes,
12:19dit-il, en l'occurrence donc effectivement Marine Le Pen, l'Oration nationale, c'est
12:23soit à l'élection présidentielle, soit dans la rue d'ailleurs, il y a aussi ce
12:26mythe d'une révolution citoyenne et d'un affrontement dans la rue, et donc ça évidemment
12:29que ça ne colle pas du tout au profil de gauche réformiste, gouvernementale, qui est
12:36la vraie nature de la social-démocratie, mais pour autant, pour l'instant, l'EPS
12:40ne réussit toujours pas à s'affranchir de la tutelle insoumise.
12:42Je pense qu'il y a quand même autre chose de la part des dirigeants socialistes, les
12:47dirigeants socialistes ont un repoussoir très présent dans leur esprit, ce sont
12:51les années Hollande et cette gauche qui aurait trahi la classe ouvrière et trahi, pas que
12:56la classe ouvrière, parce que ça n'existe plus vraiment, mais disons trahi leur base
13:00électorale et beaucoup ont le sentiment qu'ils ont renoué avec l'opinion publique, un peu
13:05grâce à Olivier Faure, quand il a fait le choix, c'est ce qu'il a dit, j'ai fait
13:08le choix de m'ancrer à gauche, quand il a fait ce choix de s'ancrer à gauche, d'aller
13:12chercher Jean-Luc Mélenchon et de renouer avec, non pas une certaine radicalité économique,
13:18mais avec un programme économique très clairement de gauche et beaucoup ont le sentiment que
13:22s'ils rompent avec ça, s'ils retournent vers un électorat centriste, ils sont immédiatement
13:27châtiés par leurs électeurs, beaucoup disent sur le terrain, nos électeurs ont voté contre
13:34Emmanuel Macron, la base du vote de gauche était un base anti-Macron, si un mois après
13:39les élections, on retourne faire une coalition avec Emmanuel Macron, je ne dis pas qu'ils
13:43ont raison...
13:44C'est ça qui est tragique, on peut être contre Emmanuel Macron et contre Jean-Luc Mélenchon.
13:47D'accord, mais pour l'instant, entre deux contres, ils ont plutôt choisi d'être contre
13:51Emmanuel Macron parce qu'on est contre celui qu'on a devant le nez, si je puis dire, et
13:56ils sont absolument convaincus que la principale motivation du vote de leurs électeurs, c'était
14:00un vote anti-Macron, anti-coalition et que si aussitôt ils se remettent dans cette coalition,
14:05ils seront immédiatement châtiés par leurs électeurs et que c'est Jean-Luc Mélenchon
14:09qui en profiterait.
14:10Parce qu'il ne parle pas davantage de la classe populaire qu'à l'époque de François Hollande.
14:12Et pourtant, je vous rappelle que François Hollande est un nouveau député du Nouveau
14:15Front Populaire, il fait partie de cette alliance, très large, puisqu'elle allait de la candidature
14:18de Philippe Poutou à la candidature victorieuse de François Hollande, et juste un dernier
14:22point, j'entends tout à fait ce que vous dites, vous avez raison sur l'analyse tenue
14:25par certains responsables du socialiste, à commencer par Olivier Faure, sauf que le principal
14:30succès des socialistes d'un point de vue électorat, c'est précisément quand ils
14:33sont sortis de cette stratégie-là, à l'occasion de l'élection européenne.
14:36Mais ils ont aussi doublé leur groupe à l'Assemblée, en s'alliant avec Alephi, et
14:40ils ont réussi à remettre dans la tête des gens que le PS est à gauche et non pas
14:44dans cette aile gauche un peu fou de la Macronie.
14:48Quel dilemme terrible de ne pas être avec la France Insoumise.
14:51Dans un instant, on parle d'un autre dilemme, celui des macronistes, sont-ils en train d'imploser ?
14:559h21, et c'est Valentine Letez.
14:59Des grêlons, gros comme des balles de golf, sont tombés sur le sud-ouest de la France.
15:04Des dégâts matériels, mais pas de victimes.
15:07Ces orages se décalent maintenant vers l'Auvergne-Rhône-Alpes, où trois départements sont en vigilance
15:11orange, l'Ain, la Savoie et la Haute-Savoie.
15:14Le Premier ministre Gabriel Attal officiellement candidat à la présidence du groupe Renaissance
15:19à l'Assemblée.
15:20Son prédécesseur Sylvain Maillard l'annonce sur France 2, le président du groupe sera
15:24élu demain par les députés.
15:26La nouvelle gaffe de Joe Biden, au sommet de l'OTAN, le président des Etats-Unis, critiqué
15:31sur ses capacités mentales, a confondu son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky avec
15:37le russe Vladimir Poutine.
15:38Une disco-bowl et un nageur comme étendard Mélina, Robert Michon et Florent Manaud
15:44où seront les porte-drapeaux de la France pour les Jeux Olympiques de Paris.
15:47Pour les Paralympiques, le binôme est composé de l'athlète Nanténin Keïta et du médaillé
15:52d'or en paratriathlon Alexis Anquincan.
15:56Les informés, Renaud Delis, Agathe Lambret.
16:04Retour sur le plateau des informés avec Victoria Coussa, journaliste au service politique
16:10de France Info et Gilles Bernstein, éditorialiste politique à France Info TV.
16:14Il y a aussi les macronistes qui se déchirent en ce moment Renaud Delis.
16:18Pendant ce temps-là, effectivement, le bloc central macroniste commence à se fissurer.
16:22D'une part, il y a la question de la présidence du groupe Renaissance.
16:26Le vote se tiendra demain matin.
16:27Gabriel Attal, selon Sylvain Maillard, le président sortant, sera effectivement candidat
16:32pour prendre la tête du groupe.
16:34Il semblerait, selon le même Sylvain Maillard, que Gérald Darmanin, qui n'était pas très
16:37favorable, seulement qu'on puisse dire ne soit pas candidat, peut-être pas non plus
16:41Elisabeth Born dont le nom avait circulé ces dernières heures.
16:43Il n'empêche que de toute façon, même si le groupe réussissait à faire son unité
16:46demain matin, on le verra autour de la candidature de Gabriel Attal, il y a effectivement des
16:52fissures, des fractures, des différences qui commencent à poindre d'un côté, on
16:56va dire l'aile gauche de ce bloc central, incarné notamment par Sacha Houllier, l'ancien
17:00président de la Commission des lois, qui a annoncé son intention de ne pas siéger
17:04au sein du groupe Renaissance et d'essayer de constituer un autre groupe, rassemblant
17:07justement des députés issus de l'aile gauche du camp présidentiel.
17:11Et puis de l'autre côté, des responsables qui penchent plus à droite, à commencer
17:15par exemple par Gérald Darmanin, et qui plaident eux plutôt pour une alliance avec LR.
17:21C'est d'ailleurs la ligne, peu ou prou, d'Aurore Berger, qui était votre invitée
17:26il y a quelques minutes.
17:27Évidemment, arriver à créer des coalitions, ça prend un petit peu de temps.
17:31Ce qu'il faut, c'est que ça ne prenne ni 48 heures, ni 3 mois.
17:34C'est à nous, en vérité, de prendre notre destin en main, en disant, est-ce que oui
17:37ou non, on est en capacité de créer cette coalition ? Je vois qu'il y a quand même
17:40des mains qui se sont tendues.
17:41Je vois Olivier Marlex, je vois Xavier Bertrand, je vois même Laurent Wauquiez, qui dit que
17:46même s'il ne peut pas participer à un gouvernement, il est prêt à avoir un pacte législatif.
17:50On le voit, Aurore Berger, réélue députée des Yvelines, penche donc pour une alliance
17:54à droite, sauf qu'un bloc ensemble plus LR, bloc hypothétique, bien sûr, sur le
18:00plan arithmétique, ça pèse à peine plus que le bloc du Nouveau Front Populaire.
18:04En tout cas, il n'y a pas de majorité non plus.
18:06Est-ce qu'une telle alliance ne serait pas d'une part, elle aussi, condamnée à terme
18:10très rapidement à chuter ? Et puis d'autre part, est-ce qu'on assiste, en fait, après
18:14le fameux dépassement dû en même temps, à l'explosion dû en même temps, en quelque
18:18sorte, à une entrée, d'ailleurs, dans l'après Macron, y compris avec la candidature
18:23de Gabriel Attal à la tête du groupe Renaissance Demain ?
18:25Emmanuel Macron voulait de la clarification avec cette dissolution.
18:28Elle est peut-être là, la clarification, non ? Entre les macronistes de gauche et
18:30les macronistes de droite, Gilles Bernstein ?
18:32Oui, mais enfin, ils peuvent toujours se diviser.
18:35Comme le disait Renaud, personne n'a la solution.
18:37Parce que pour les raisons que j'ai dites tout à l'heure, je pense que les macronistes
18:39de gauche n'arriveront pas, en tout cas pendant un certain temps, à séparer le PS
18:43de l'alliance de gauche.
18:44Donc, je pense que cette grande coalition qu'Emmanuel Macron a souhaitée, dans sa
18:48lettre, je ne la vois pas arriver, en tout cas avant un certain temps.
18:52Et pour les macronistes de droite, l'alliance avec les républicains et les seuls républicains
18:56est minoritaire.
18:57Je pense qu'ils seraient censurés, peut-être pas dans les deux heures, comme l'a dit
19:01Aurore Berger tout à l'heure, si c'était un gouvernement avec Elefi, mais enfin, ils
19:05seraient censurés quand même assez vite, parce que je pense que la gauche pourrait
19:09déposer une motion de censure, que le Rassemblement National pourrait voter.
19:12Donc, aucun des deux, ils sont séparés, mais enfin, de toute façon, il y aurait une
19:17solution facile, ils seraient moins séparés que ça.
19:19S'ils se séparent, c'est parce qu'ils se divisent, c'est qu'ils ne sont pas d'accord
19:23avec eux.
19:24De toute façon, aucune solution n'est vraiment possible.
19:29– Peut-être que les socialistes espèrent récupérer quelques députés de l'aile
19:33gauche des macronistes, ou pas ?
19:35– Alors, c'est toujours dans cette même logique de ne pas toucher à tout ce qui concerne
19:41la Macronie ou le camp présidentiel, donc ils se tiennent un peu en retrait.
19:44Ils observent, puisqu'on parle des divisions à gauche, mais au sein de ce bloc central,
19:50c'est très compliqué.
19:51Je ne sais pas si on peut s'imaginer le moral des troupes du camp présidentiel après
19:55avoir subi la dissolution, mais pas seulement, le moral qui était déjà très bas après
20:01la réforme des retraites, après la loi immigration.
20:03Là, maintenant, il y a effectivement ceux qui penchent à gauche, ceux qui penchent
20:07à droite, et au milieu, les marcheurs originels qui, eux, ont encore envie d'une forme
20:12de « en même temps » et qui ne savent plus trop où aller.
20:14Donc, effectivement, ce sera décisif, ce qui va se passer au sein du bloc central,
20:20avec l'espoir à gauche qu'ils puissent, eux, proposer un gouvernement et une coalition
20:26de gauche qui tiennent la route, faute d'en avoir une du côté du camp présidentiel.
20:31– Et Renaud Delis, il peut s'imposer, Gabriel Attal ?
20:33– A priori, probablement, au regard de la popularité qu'il a acquise auprès des
20:37survivants, si j'ose dire, c'est-à-dire que c'est lui qui a effectivement mouillé
20:40le maillot, comme on dit vulgairement, pendant la brève campagne législative.
20:44Il a dit, d'ailleurs, dès le dimanche soir, que selon lui, en tout cas, les macronistes
20:51avaient limité les dégâts grâce à son implication.
20:53On a vu, d'ailleurs, que les candidats voulaient être en photo avec Gabriel Attal et ne plus,
20:58surtout, voir, entendre ou apparaître aux côtés du chef de l'État.
21:02Donc, il apparaît, effectivement, comme le candidat le mieux placé pour prendre la tête
21:05du groupe Renaissance demain.
21:06Il sera peut-être le candidat unique, d'ailleurs, on le verra, mais de toute façon, toute cette
21:09photographie de ce qui reste de l'ex-majorité et donc de ce camp présidentiel, me semble-t-il,
21:16la principale leçon, c'est que ce n'est plus, justement, l'ex-camp du Président.
21:19On est entré, pour le bloc central ex-macroniste, en quelque sorte, dans l'après-Macron.
21:24Alors que celui-ci s'incarne dans un Gabriel Attal susceptible, peut-être, on le verra,
21:28ou pas, de maintenir l'unité, ou que ce bloc se scinde en deux avec la fin du en même
21:35temps et finalement ceux qui venaient de la gauche qui retournent à la famille d'origine
21:38et ceux qui venaient de la droite qui retourneraient dans la leur, on verra comment ça se déroule.
21:42Ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron n'a plus la main, ni sur ses ex-disciples,
21:49ni sur grand-chose, d'ailleurs.
21:51– Merci à tous, Victoria Coussa, journaliste au service politique de France Info,
21:57merci Gilles Bernstein, éditorialiste politique à France Info TV, merci Renaud Delis, à très vite.

Recommandations