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Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale française, se positionne sur la loi sur la fin de vie : «C’est une loi infiniment respectueuse de chacun».

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Transcription
00:00Ça n'est pas du domaine de la loi, c'est budgétaire, c'est de la formation, mais juridiquement, pour développer les soins palliatifs, aujourd'hui en France, vous n'avez pas besoin de loi.
00:15Pour les généraliser, vous n'avez pas besoin de loi. Pour former les médecins qui vont être dans tous les services de soins palliatifs, vous n'avez pas besoin de loi.
00:23Vous avez besoin de moyens, et c'est 1 milliard d'engagement sur 10 ans, 100 millions par an, et nous avons d'ores et déjà voté dans la loi de sécurité sociale ce budget-là, et donc c'est budgétaire.
00:38Après, dans la loi, il y a des questions organisationnelles, un droit opposable, etc., mais pour développer les soins palliatifs, vous n'avez pas besoin de loi.
00:47Donc nous serons, moi je n'ai pas de doute que sur la loi qui sera votée le ministre de l'Intérieur, nous serons sur les soins palliatifs, mais je pense qu'on sera unanime à voter cette soirée.
00:57On l'espère, mais quand le ministre de l'Intérieur, qui a un rôle prépondérant dans l'exécutif, parle d'une loi d'abandon pour l'aide active à mourir, comment vous réagissez ?
01:09Moi, ça me rend triste, en fait, pour tout vous dire, parce que c'est un sujet qui est très sensible, qui touche les gens dans ce qu'ils ont de plus profond en eux,
01:22et je vous avoue que je suis toujours perplexe quand on vient expliquer à ceux qui sont pour le développement d'une aide active à mourir, ce qu'ils pensent ou ce qu'ils devraient penser.
01:33Souvent ceux qui sont, pardonnez-moi, souvent l'inverse.
01:35Moi, en tout cas, pas dans ma bouche.
01:38Bien sûr, mais enfin, dans ceux qui défendent l'aide active à mourir et l'euthanasie, c'est souvent le cas.
01:42Et vous voyez, mais ce qu'on entend beaucoup, c'est par exemple, en fait, si vous demandez l'aide active à mourir, c'est parce que vous n'avez pas accès aux soins palliatifs.
01:50Si vous demandez l'aide active à mourir, c'est parce que vous êtes très isolé, mais si vous étiez bien accompagné, vous ne le demanderiez pas, etc., etc.
01:58Moi, je trouve que c'est dommage.
02:00Il faut respecter les choix de chacun, c'est une loi, en fait.
02:05C'est pour ça que moi, je souhaite ouvrir ce droit, c'est que c'est une loi qui est infiniment respectueuse de chacun.
02:12Mais en quoi ce n'est pas respectueux de dire que certains y verraient une rupture anthropologique ?
02:19Mais ça, j'entends les avis des uns et des autres, mais ne considérons pas que c'est abandonner les gens que de leur offrir cet ultime choix.
02:30Au contraire, c'est les respecter infiniment.
02:34Et c'est ce que je fais.
02:36C'est un débat très grand.
02:37Et c'est un débat important.
02:38Et c'est pour ça aussi que je souhaite absolument qu'il puisse enfin avoir lieu au Parlement.
02:44Nous avons commencé les travaux en commission.
02:47Nous serons dans l'hémicycle à partir du 12 mai sur ce thème-là, presque un an après.
02:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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